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« Le peuple dont le Dieu est Jéhovah »La Tour de Garde 2014 | 15 novembre
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« Le peuple dont le Dieu est Jéhovah »
« Heureux le peuple dont le Dieu est Jéhovah ! » (PS. 144:15).
1. Que pensent certains de l’idée que Dieu ait un peuple sur terre ?
AUJOURD’HUI, quantité de gens réfléchis admettent que les grandes religions, chrétiennes ou non, n’apportent pas grand-chose à l’humanité. Certains conviennent que, par leurs enseignements et leur conduite, ces organisations religieuses donnent une idée fausse de Dieu, donc qu’elles ne peuvent pas avoir son approbation. Ils pensent cependant qu’il y a des gens sincères dans toutes les religions et que Dieu les accepte comme ses adorateurs terrestres. Ils n’estiment pas nécessaire que ces croyants abandonnent leur fausse religion pour former un groupement religieux distinct. Mais cette pensée reflète-t-elle celle de Jéhovah Dieu ? Découvrons la réponse en revoyant un pan de l’histoire biblique de ses véritables adorateurs.
UN PEUPLE D’ALLIANCE
2. Qui en est venu à constituer le groupe d’adorateurs de Dieu, et qu’est-ce qui les distinguait des autres peuples ? (voir illustration du titre).
2 Dès le XXe siècle av. n. è., Jéhovah a eu un groupe distinct d’adorateurs sur terre. Abraham, appelé « le père de tous ceux qui ont foi », était chef d’une maisonnée qui comptait des centaines d’individus (Rom. 4:11 ; Gen. 14:14). Les rois de Canaan le considéraient comme un « chef puissant » et le respectaient (Gen. 21:22 ; 23:6, note). Jéhovah a conclu une alliance avec lui et ses descendants (Gen. 17:1, 2, 19). Il lui a dit : « Voici mon alliance que vous garderez, entre moi et vous, oui ta semence après toi : tout mâle parmi vous devra se faire circoncire [...] et cela devra servir de signe de l’alliance entre moi et vous » (Gen. 17:10, 11). Par conséquent, Abraham et tous les éléments masculins de sa maisonnée ont été circoncis (Gen. 17:24-27). La circoncision était un signe physique qui identifiait la descendance d’Abraham au seul groupe d’adorateurs étant dans une relation d’alliance avec Jéhovah.
3. Comment les descendants d’Abraham sont-ils devenus un peuple ?
3 Jacob, ou Israël, un petit-fils d’Abraham, a eu 12 fils (Gen. 35:10, 22b-26). Ces derniers seraient en leur temps les patriarches des 12 tribus d’Israël (Actes 7:8). À cause d’une famine, Jacob et sa maisonnée se sont réfugiés en Égypte, où Joseph, un de ses fils, était devenu administrateur des vivres et bras droit de Pharaon (Gen. 41:39-41 ; 42:6). Les descendants de Jacob sont devenus très nombreux, une « assemblée de peuples » (Gen. 48:4 ; lire Actes 7:17).
UN PEUPLE RACHETÉ
4. Dans un premier temps, quelles ont été les relations entre les Égyptiens et les descendants de Jacob ?
4 Les descendants de Jacob sont restés en Égypte un peu plus de deux siècles, dans une région du delta du Nil appelée Goshèn (Gen. 45:9, 10). Il semblerait que, pendant environ la moitié de cette période, ils aient cohabité paisiblement avec les Égyptiens. Ils vivaient dans des villages et élevaient leur petit bétail et leur gros bétail. Ils avaient été chaleureusement accueillis par Pharaon, qui connaissait et appréciait Joseph (Gen. 47:1-6). Mais le peuple égyptien avait un mépris particulier pour les gardiens de moutons (Gen. 46:31-34). Il lui fallait néanmoins tolérer la présence des Israélites.
5, 6. a) Comment a évolué la situation du peuple de Dieu en Égypte ? b) Comment la vie de Moïse a-t-elle été épargnée, et qu’a fait Jéhovah pour l’ensemble de son peuple ?
5 Mais la situation du peuple de Dieu allait changer du tout au tout. « Par la suite se leva sur l’Égypte un nouveau roi qui n’avait pas connu Joseph. Il dit alors à son peuple : “Voyez ! Le peuple des fils d’Israël est plus nombreux et plus fort que nous.” Les Égyptiens firent donc travailler les fils d’Israël comme esclaves sous la tyrannie. Ils leur rendaient la vie amère par un dur esclavage dans le mortier d’argile et les briques et par toutes les formes d’esclavage aux champs, oui toutes leurs formes d’esclavage dans lesquelles ils les employaient comme esclaves sous la tyrannie » (Ex. 1:8, 9, 13, 14).
6 Pharaon a même ordonné de faire mourir à la naissance tous les bébés hébreux de sexe masculin (Ex. 1:15, 16). C’est à cette époque qu’est né Moïse. Quand il a eu trois mois, Yokébed, sa mère, l’a caché parmi les roseaux du Nil. La fille de Pharaon l’a recueilli et l’a par la suite adopté. Durant ses jeunes années, Moïse a providentiellement été élevé par sa mère, ce qui a fait de lui un fidèle serviteur de Jéhovah (Ex. 2:1-10 ; Héb. 11:23-25). Jéhovah, qui « prêt[ait] attention » aux souffrances de son peuple, a décidé de le délivrer de ses oppresseurs, délivrance qui s’opérerait sous la direction de Moïse (Ex. 2:24, 25 ; 3:9, 10). Israël deviendrait ainsi un peuple « racheté » par Jéhovah (Ex. 15:13 ; lire Deutéronome 15:15).
UN PEUPLE DEVIENT NATION
7, 8. Comment le peuple de Jéhovah est-il devenu une nation sainte ?
7 Bien que ne les ayant pas encore organisés en nation, Jéhovah considérait les Israélites comme son peuple. C’est pourquoi il a ordonné à Moïse et à Aaron de dire à Pharaon : « Voici ce qu’a dit Jéhovah le Dieu d’Israël : “Renvoie mon peuple pour qu’il me célèbre une fête dans le désert” » (Ex. 5:1).
8 Il aura fallu dix plaies et l’anéantissement de Pharaon et de ses armées dans les eaux de la mer Rouge pour délivrer les fils d’Israël de l’oppression égyptienne (Ex. 15:1-4). Moins de trois mois plus tard, au mont Sinaï, Jéhovah a conclu avec eux une alliance et leur a fait cette promesse historique : « Si vous obéissez strictement à ma voix et si vous gardez vraiment mon alliance, alors, à coup sûr, vous deviendrez mon bien particulier parmi tous les autres peuples, [...] une nation sainte » (Ex. 19:5, 6).
9, 10. a) Selon Deutéronome 4:5-8, comment la Loi distinguait-elle les Israélites des autres peuples ? b) Comment les Israélites se révéleraient-ils « un peuple saint pour Jéhovah » ?
9 En Égypte, avant d’être réduits en esclavage, les Hébreux formaient une société tribale administrée par des chefs de famille, ou patriarches. Comme les serviteurs de Jéhovah ayant vécu avant eux, ces patriarches étaient chefs, juges et prêtres de leur maisonnée (Gen. 8:20 ; 18:19 ; Job 1:4, 5). Toutefois, par l’intermédiaire de Moïse, Jéhovah donnait à présent aux Israélites un code de lois qui les distinguerait de toutes les autres nations (lire Deutéronome 4:5-8 ; Ps. 147:19, 20). La Loi instituait une prêtrise à part. Quant à la justice, elle était administrée par « les anciens », des hommes respectés pour leur connaissance et leur sagesse (Deut. 25:7, 8). La Loi codifiait les activités religieuses et sociales de la nation nouvellement formée.
10 Juste avant qu’Israël n’entre en Terre promise, Jéhovah lui a répété ses lois et Moïse lui a dit : « Jéhovah [...] t’a amené à dire aujourd’hui que tu deviendras son peuple, un bien particulier, comme il te l’a promis, et que tu observeras tous ses commandements, et qu’il te mettra bien au-dessus de toutes les autres nations qu’il a faites, ce qui aura pour effet la louange, et le renom, et la beauté, tandis que tu te montreras un peuple saint pour Jéhovah ton Dieu » (Deut. 26:18, 19).
LES RÉSIDENTS ÉTRANGERS SONT LES BIENVENUS
11-13. a) Qui en est venu à faire partie du peuple choisi de Dieu ? b) Que devait accepter de faire un non-Israélite qui souhaitait adorer Jéhovah ?
11 Bien qu’ayant désormais choisi une nation sur terre, Jéhovah n’a pas interdit la présence de non-Israélites parmi son peuple. Lorsqu’il l’a délivré d’Égypte, il a permis qu’« un peuple mêlé, immense », constitué de non-Israélites, dont des Égyptiens, l’accompagne (Ex. 12:38, note). Durant la septième plaie, certains « parmi les serviteurs de Pharaon » ont craint la parole de Jéhovah et ont sans doute fait partie du peuple mêlé qui a quitté l’Égypte avec les Israélites (Ex. 9:20).
12 Juste avant que les Israélites ne traversent le Jourdain pour prendre possession de Canaan, Moïse leur a dit qu’ils « dev[aient] aimer le résident étranger » se trouvant parmi eux (Deut. 10:17-19). Le peuple choisi de Dieu devait accepter en son sein tout étranger disposé à observer les lois fondamentales transmises par Moïse (Lév. 24:22). Certains résidents étrangers sont devenus des adorateurs de Jéhovah ; ils avaient un désir semblable à celui qu’a exprimé la Moabite Ruth à l’Israélite Naomi : « Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu mon Dieu » (Ruth 1:16). Ces résidents étrangers sont devenus des prosélytes et les individus de sexe masculin se sont fait circoncire (Ex. 12:48, 49). Jéhovah les a accueillis parmi son peuple choisi (Nomb. 15:14, 15).
Les Israélites aimaient les résidents étrangers (voir paragraphes 11-13).
13 Quand le temple de Salomon a été dédié à Jéhovah, une possibilité a été offerte aux adorateurs non israélites. C’est ce qui ressort de la prière qu’a alors prononcée le roi : « L’étranger aussi, qui ne fait pas partie de ton peuple Israël, et qui viendra vraiment d’un pays lointain à cause de ton grand nom, de ta main forte et de ton bras tendu, si réellement ils viennent prier vers cette maison, alors toi, puisses-tu écouter depuis les cieux, du lieu fixe où tu habites, et tu devras agir selon tout ce pour quoi l’étranger t’appellera ; afin que tous les peuples de la terre connaissent ton nom et qu’ils te craignent, comme fait ton peuple Israël, et qu’ils sachent que ton nom a été invoqué sur cette maison que j’ai bâtie » (2 Chron. 6:32, 33). Comme c’était toujours le cas à l’époque de Jésus, tout non-Israélite qui souhaitait adorer Jéhovah devait accepter de se joindre au peuple de son alliance (Jean 12:20 ; Actes 8:27).
UNE NATION DE TÉMOINS
14-16. a) De quelle façon les Israélites devaient-ils être une nation de témoins pour Jéhovah ? b) Qu’est moralement tenu de faire le peuple de Jéhovah des temps modernes ?
14 Les Israélites adoraient leur Dieu, Jéhovah, tandis que les autres nations adoraient leurs propres divinités. Du temps du prophète Isaïe, Jéhovah a comparé la situation mondiale à un procès. Mettant les dieux des nations au défi de produire des témoins pour confirmer leur divinité, il a déclaré : « Que toutes les nations se rassemblent en un même lieu, et que les communautés nationales se réunissent. Qui [de leurs dieux] parmi elles peut révéler cela ? Ou peuvent-elles nous faire entendre les premières choses ? Qu’elles produisent leurs témoins, afin d’être déclarées justes, ou qu’elles entendent et disent : “C’est la vérité !” » (Is. 43:9).
15 Les dieux des nations ont été incapables de fournir la moindre preuve de leur divinité. C’étaient de simples idoles, muettes, qu’il fallait trimballer (Is. 46:5-7). Pour sa part, Jéhovah a dit à son peuple Israël : « Vous êtes mes témoins, [...] oui mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous me connaissiez et ayez foi en moi, et que vous compreniez que je suis le Même. Il n’y a pas eu de Dieu formé avant moi, et après moi il n’y en a toujours pas eu. Moi, moi je suis Jéhovah, et en dehors de moi il n’y a pas de sauveur. [...] Vous êtes donc mes témoins, [...] et moi je suis Dieu » (Is. 43:10-12).
16 Dans ce qui équivaudrait à un procès universel portant sur la question « Qui est le Dieu suprême ? », le peuple choisi de Jéhovah devrait attester à haute et intelligible voix que Jéhovah est le seul vrai Dieu. Dieu a appelé ses serviteurs « le peuple que j’ai formé pour moi, afin qu’il raconte ma louange » (Is. 43:21). C’était le peuple qui portait son nom. Racheté d’Égypte par Jéhovah, il avait l’obligation morale de soutenir sa souveraineté devant les autres peuples de la terre. En fait, sa position devrait correspondre à celle des serviteurs de Dieu des temps modernes, que décrira le prophète Mika en ces termes : « Tous les peuples, eux, marcheront chacun au nom de son dieu, mais nous, nous marcherons au nom de Jéhovah notre Dieu pour des temps indéfinis, oui pour toujours » (Mika 4:5).
UN PEUPLE RENÉGAT
17. Comment Israël est-il devenu aux yeux de Jéhovah « une vigne étrangère » « qui dégénère » ?
17 Malheureusement, Israël n’a pas été fidèle à son Dieu, Jéhovah. Il s’est laissé influencer par des nations qui adoraient des dieux en bois et en pierre. Au VIIIe siècle av. n. è., le prophète Hoshéa écrivit : « Israël est une vigne qui dégénère. [...] il a multiplié ses autels. [...] Leur cœur est devenu hypocrite ; maintenant ils seront reconnus coupables » (Hosh. 10:1, 2). Environ un siècle et demi plus tard, Jérémie a consigné ces paroles que Jéhovah a dites à son peuple infidèle : « Je t’avais plantée comme un cépage rouge de choix, tout entier vraie semence. Comment donc t’es-tu changée à mon égard en sarments dégénérés d’une vigne étrangère ? [...] où sont tes dieux que tu t’es faits ? Qu’ils se lèvent, s’ils peuvent te sauver au temps de ton malheur. [...] mon peuple [...] m’[a] oublié depuis des jours sans nombre » (Jér. 2:21, 28, 32).
18, 19. a) En quels termes Jéhovah a-t-il prédit qu’il produirait un nouveau peuple pour son nom ? b) De quoi l’article qui suit traitera-t-il ?
18 Au lieu de produire de bons fruits en pratiquant le culte pur et en se comportant en fidèle témoin de Jéhovah, Israël a produit les fruits pourris de l’idolâtrie. C’est pourquoi Jésus a dit aux chefs religieux juifs hypocrites de son époque : « Le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits » (Mat. 21:43). Seuls les membres de la « nouvelle alliance », que Jéhovah a annoncée par son prophète Jérémie, pourraient appartenir à cette nouvelle nation, ou Israël spirituel. Au sujet des Israélites spirituels, qui seraient introduits dans cette nouvelle alliance, Jéhovah avait prophétisé : « Je deviendrai leur Dieu, et eux deviendront mon peuple » (Jér. 31:31-33).
19 L’Israël selon la chair s’étant montré infidèle, Jéhovah a, comme mentionné, fait de l’Israël spirituel son peuple au Ier siècle. Mais aujourd’hui, qui sont ses serviteurs terrestres ? À quoi les humains sincères peuvent-ils reconnaître les vrais adorateurs de Dieu ? C’est le sujet de l’article qui suit.
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« Vous êtes maintenant le peuple de Dieu »La Tour de Garde 2014 | 15 novembre
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« Vous êtes maintenant le peuple de Dieu »
« Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais vous êtes maintenant le peuple de Dieu » (1 PIERRE 2:10).
1, 2. Quel changement s’est produit à la Pentecôte 33 de n. è. ? Qui est alors devenu membre du nouveau peuple de Dieu ? (voir illustration du titre).
DANS l’histoire du peuple de Jéhovah sur terre, la Pentecôte 33 de n. è. fait date. Ce jour-là, un changement radical a eu lieu. Jéhovah a produit par son esprit une nouvelle nation : un Israël spirituel, « l’Israël de Dieu » (Gal. 6:16). Pour la première fois depuis les jours d’Abraham, le peuple de Dieu ne se reconnaîtrait plus à la circoncision physique de ses éléments masculins. Paul a plutôt écrit au sujet de chaque personne appartenant à cette nouvelle nation : « Sa circoncision c’est celle du cœur par l’esprit » (Rom. 2:29).
2 Les premiers membres de la nouvelle nation de Dieu ont été les apôtres et plus d’une centaine d’autres disciples de Christ, qui s’étaient réunis dans une chambre haute à Jérusalem (Actes 1:12-15). L’esprit saint a été répandu sur eux, ce qui en a fait des fils de Dieu engendrés de l’esprit (Rom. 8:15, 16 ; 2 Cor. 1:21). Cet évènement a prouvé que la nouvelle alliance était entrée en vigueur, une alliance dont Christ est le médiateur et qui a été validée par son sang (Luc 22:20 ; lire Hébreux 9:15). Les disciples en question sont ainsi devenus membres de la nouvelle nation de Jéhovah, son nouveau peuple. L’esprit saint leur a permis de prêcher dans les différentes langues parlées par les Juifs et les prosélytes venus à Jérusalem des quatre coins de l’Empire romain pour célébrer la fête des Semaines, ou Pentecôte. Ces gens ont entendu et compris dans leur propre langue les « choses magnifiques de Dieu » prêchées par les chrétiens engendrés de l’esprit (Actes 2:1-11).
LE NOUVEAU PEUPLE DE DIEU
3-5. a) Qu’a dit Pierre aux Juifs le jour de la Pentecôte ? b) Quelles étapes ont favorisé la croissance de la nation de Jéhovah dans ses premières années ?
3 Jéhovah s’est servi de l’apôtre Pierre pour inviter les premiers Juifs et les premiers prosélytes à appartenir à cette nouvelle nation, la congrégation chrétienne. Le jour de la Pentecôte, Pierre a dit avec hardiesse aux Juifs qu’ils devaient accepter pour Messie l’homme qu’ils avaient « fixé à un poteau », Jésus, parce que Dieu l’avait « fait et Seigneur et Christ ». Ses auditeurs lui ont alors demandé ce qu’ils devaient faire. « Repentez-vous, leur a-t-il répondu, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint » (Actes 2:22, 23, 36-38). Ce jour-là, environ 3 000 personnes ont été ajoutées à la nouvelle nation, à l’Israël spirituel (Actes 2:41). Par la suite, la prédication zélée des apôtres a continué de produire du fruit (Actes 6:7). La nouvelle nation augmentait en nombre.
4 Plus tard, le Christ a été également prêché aux Samaritains, avec de bons résultats. Beaucoup ont été baptisés par l’évangélisateur Philippe. Mais ils n’ont pas reçu l’esprit saint immédiatement. Le collège central, situé à Jérusalem, a envoyé les apôtres Pierre et Jean auprès des Samaritains convertis et « ils posèrent les mains sur eux, et ils recevaient de l’esprit saint » (Actes 8:5, 6, 14-17). Ainsi, ces Samaritains ont à leur tour été oints de l’esprit et sont devenus membres de l’Israël spirituel.
Pierre a prêché à Corneille et à sa maisonnée (voir paragraphe 5).
5 En 36 de n. è., Pierre a de nouveau été utilisé pour ouvrir à d’autres l’accès à la nouvelle nation. Un jour, il a en effet prêché au centurion romain Corneille, à sa parenté et à ses amis (Actes 10:22, 24, 34, 35). La Bible rapporte : « Pendant que Pierre parlait encore [...], l’esprit saint tomba sur tous ceux [des non-Juifs] qui entendaient la parole. Et les fidèles qui étaient venus avec Pierre et qui étaient d’entre les circoncis furent stupéfaits, parce que le don gratuit de l’esprit saint était aussi répandu sur les gens des nations » (Actes 10:44, 45). La possibilité d’appartenir à la nouvelle nation s’offrait désormais à des croyants d’origine gentile, donc incirconcis.
« UN PEUPLE POUR SON NOM »
6, 7. De quelles manières les membres de la nouvelle nation seraient-ils « un peuple pour [le] nom [de Jéhovah] », et dans quelle mesure l’ont-ils été ?
6 Lors d’une réunion du collège central des chrétiens tenue en 49 de n. è., le disciple Jacques a déclaré : « Syméôn [Pierre] a raconté minutieusement comment Dieu, pour la première fois, s’est occupé des nations pour tirer d’entre elles un peuple pour son nom » (Actes 15:14). Ce nouveau peuple portant le nom de Jéhovah serait composé de croyants juifs et non juifs (Rom. 11:25, 26a). Plus tard, Pierre a écrit : « Autrefois vous n’étiez pas un peuple, mais vous êtes maintenant le peuple de Dieu. » Il a par ailleurs indiqué leur mission en ces termes : « Vous êtes “une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une propriété particulière, pour que vous annonciez les vertus” de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa prodigieuse lumière » (1 Pierre 2:9, 10). Ces croyants allaient devoir faire retentir les louanges de Celui qu’ils représentaient et glorifier publiquement son nom. Ils seraient de courageux témoins pour Jéhovah, le Souverain de l’univers.
7 Au même titre que l’Israël selon la chair, Jéhovah pouvait appeler l’Israël spirituel « le peuple que j’ai formé pour moi, afin qu’il raconte ma louange » (Is. 43:21). Tout en démasquant l’ensemble des faux dieux adorés à leur époque, ces premiers chrétiens ont hardiment proclamé que Jéhovah est le seul vrai Dieu (1 Thess. 1:9). Ils ont rendu témoignage à Jéhovah et à Jésus « non seulement à Jérusalem, mais aussi dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la région la plus lointaine de la terre » (Actes 1:8 ; Col. 1:23).
8. Quelle mise en garde l’apôtre Paul a-t-il faite au peuple de Dieu du Ier siècle ?
8 Au Ier siècle, l’apôtre Paul a été un membre intrépide du « peuple pour [le] nom [de Jéhovah] ». Devant des philosophes païens, il a défendu avec hardiesse la souveraineté de Jéhovah, « le Dieu qui a fait le monde et toutes les choses qui s’y trouvent, étant — comme l’est Celui-ci — Seigneur du ciel et de la terre » (Actes 17:18, 23-25). Vers la fin de son troisième voyage missionnaire, Paul a fait aux membres du peuple pour le nom de Dieu cette mise en garde : « Je sais qu’après mon départ des loups tyranniques entreront chez vous et qu’ils ne traiteront pas le troupeau avec tendresse, et que, du milieu même de vous, des hommes se lèveront et diront des choses perverses pour entraîner les disciples à leur suite » (Actes 20:29, 30). Cette apostasie prédite était manifeste à la fin du Ier siècle (1 Jean 2:18, 19).
9. Après la mort des apôtres, qu’est-il advenu du « peuple pour [le] nom [de Jéhovah] » ?
9 Après la mort des apôtres, l’apostasie s’est répandue et a donné naissance aux Églises de la chrétienté. Loin de se montrer « un peuple pour [le] nom [de Jéhovah] », les chrétiens apostats ont même supprimé le nom divin de nombre de leurs traductions de la Bible. Ils ont adopté des rites païens et ont déshonoré Dieu par leurs dogmes non bibliques, leurs « guerres saintes », et leur conduite immorale. Ainsi, pendant des siècles, Jéhovah a eu seulement un petit nombre d’adorateurs fidèles sur terre, mais pas un « peuple pour son nom » le servant en tant que groupe organisé.
RENAISSANCE DU PEUPLE DE DIEU
10, 11. a) Qu’avait prédit Jésus dans sa parabole du blé et de la mauvaise herbe ? b) Comment la parabole de Jésus s’est-elle réalisée après 1914, et qu’en est-il résulté ?
10 Dans sa parabole du blé et de la mauvaise herbe, Jésus avait prédit la période d’obscurité spirituelle qui résulterait de l’apostasie. « Pendant que les hommes dorm[ir]aient », a-t-il dit, le Diable sèmerait de la mauvaise herbe dans le champ où le Fils de l’homme avait semé de la semence de blé. Les deux végétaux pousseraient ensemble jusqu’à « l’achèvement du système de choses ». Jésus a expliqué que « la belle semence » représente « les fils du royaume » et « la mauvaise herbe », « les fils du méchant ». Au temps de la fin, le Fils de l’homme enverrait ses « moissonneurs », des anges, séparer le blé de la mauvaise herbe. Les fils du Royaume seraient alors rassemblés (Mat. 13:24-30, 36-43). Comment cet aspect de la parabole s’est-il réalisé, et avec quel effet sur l’existence d’un peuple de Jéhovah sur terre ?
11 « L’achèvement du système de choses » a débuté en 1914. Pendant la guerre qui a éclaté cette année-là, les quelques milliers de chrétiens oints, « les fils du royaume », étaient spirituellement captifs de Babylone la Grande. En 1919, Jéhovah les a délivrés, ce qui les a clairement distingués de « la mauvaise herbe », les faux chrétiens. Jéhovah a fait des « fils du royaume » un peuple organisé, ce qui réalisait cette prophétie d’Isaïe : « Un pays sera-t-il mis au monde dans les souffrances en un seul jour ? Ou une nation naîtra-t-elle en une seule fois ? Car Sion a été en travail et a aussi accouché de ses fils » (Is. 66:8). Sion, l’organisation de Jéhovah constituée d’anges, a mis au monde des fils oints de l’esprit et les a regroupés en une nation.
12. Comment, de nos jours, les oints se révèlent-ils « un peuple pour [le] nom [de Jéhovah] » ?
12 Comme les chrétiens du Ier siècle, les « fils du royaume » allaient être des témoins de Jéhovah (lire Isaïe 43:1, 10, 11). En tant que tels, ils se distingueraient par leur conduite chrétienne et la prédication de « cette bonne nouvelle du royaume [...] en témoignage pour toutes les nations » (Mat. 24:14 ; Phil. 2:15). C’est ainsi qu’ils ont « am[ené] » beaucoup de personnes, des millions, à être tenues pour justes par Jéhovah (lire Daniel 12:3).
« NOUS VOULONS ALLER AVEC VOUS »
13, 14. Pour adorer et servir Jéhovah comme il l’agrée, que doivent faire ceux qui n’appartiennent pas à l’Israël spirituel, et comment les prophéties bibliques l’ont-elles annoncé ?
13 Nous avons vu dans l’article précédent que, dans l’Israël antique, Jéhovah acceptait le culte d’étrangers à condition qu’ils s’unissent au peuple de son alliance (1 Rois 8:41-43). De même aujourd’hui, ceux qui n’appartiennent pas à l’Israël spirituel doivent s’unir au peuple de Jéhovah, aux « fils du royaume », c’est-à-dire les Témoins de Jéhovah oints de l’esprit.
14 Deux prophètes de l’Antiquité ont prédit qu’au temps de la fin, une multitude d’humains viendraient adorer Jéhovah aux côtés de son peuple. Isaïe a annoncé : « Des peuples nombreux iront et diront : “Venez et montons à la montagne de Jéhovah, à la maison du Dieu de Jacob ; et il nous instruira de ses voies, et nous voulons marcher dans ses sentiers.” Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de Jéhovah » (Is. 2:2, 3). Le prophète Zekaria a quant à lui prédit que « des peuples nombreux et des nations fortes viendr[aient] chercher Jéhovah des armées à Jérusalem et adoucir la face de Jéhovah ». Il les a comparés à « dix hommes de toutes les langues des nations » qui saisiraient le pan du vêtement de l’Israël spirituel et lui diraient : « Nous voulons aller avec vous, car nous avons entendu dire que Dieu est avec vous » (Zek. 8:20-23).
15. Dans quelle œuvre les « autres brebis » « [vont-elles] avec » les Israélites spirituels ?
15 Les « autres brebis » « [vont] avec » les Israélites spirituels dans la prédication de la bonne nouvelle du Royaume (Marc 13:10). Elles deviennent membres du peuple de Dieu. Elles forment avec les oints « un seul troupeau », que dirige « l’excellent berger », Christ Jésus (lire Jean 10:14-16).
TROUVE PROTECTION AUPRÈS DU PEUPLE DE JÉHOVAH
16. Comment Jéhovah provoquera-t-il la phase finale de la « grande tribulation » ?
16 Après la destruction de Babylone la Grande, le peuple de Jéhovah subira une attaque massive et, à ce moment-là, il nous faudra nous trouver sous la protection que Jéhovah fournira à ses serviteurs. Étant donné que cette attaque déclenchera la phase finale de la « grande tribulation », c’est Jéhovah lui-même qui créera la condition qui y mènera et qui choisira le moment de ce combat décisif (Mat. 24:21 ; Ézék. 38:2-4). Gog attaquera alors « un peuple réuni d’entre les nations », le peuple de Jéhovah (Ézék. 38:10-12). Cette attaque sera le signal de l’exécution des jugements de Jéhovah contre Gog et sa foule. Jéhovah grandira sa souveraineté et sanctifiera son nom, car il dit : « À coup sûr, [...] je me ferai connaître sous les yeux de nations nombreuses ; et il faudra qu’elles sachent que je suis Jéhovah » (Ézék. 38:18-23).
Pendant la « grande tribulation », il nous faudra rester étroitement unis à notre congrégation (voir paragraphes 16-18).
17, 18. a) Lorsque Gog l’attaquera, quelles instructions le peuple de Jéhovah recevra-t-il ? b) Que devons-nous faire pour bénéficier de la protection de Jéhovah ?
17 Quand Gog lancera son attaque, Jéhovah dira à ses serviteurs : « Va, mon peuple, entre dans tes chambres intérieures, et ferme tes portes derrière toi. Cache-toi pour un instant seulement, jusqu’à ce que passent les invectives » (Is. 26:20). En cette période critique, Jéhovah nous donnera des instructions salvatrices, et les « chambres intérieures » pourraient bien avoir un rapport avec nos congrégations.
18 Par conséquent, si nous voulons bénéficier de la protection divine durant la grande tribulation, nous devons accepter cette vérité : Jéhovah a sur terre un peuple, organisé en congrégations. Nous devons continuellement prendre fait et cause pour ce peuple et rester étroitement unis à notre congrégation. Puissions-nous de tout cœur joindre nos voix à celle du psalmiste qui déclare : « Le salut appartient à Jéhovah. Ta bénédiction est sur ton peuple » (Ps. 3:8).
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