Pour répondre à ces questions, revenons sur les premiers chrétiens et examinons la vérité des Écritures relative 1) aux croyances, 2) à la façon d’adorer Dieu et 3) à la conduite.

La vérité et les croyances

14, 15. D’après vous, quelle est l’opinion commune des premiers chrétiens et des Témoins de Jéhovah sur les Écritures ?

¹⁴ Les premiers chrétiens tenaient en très haute estime la Parole écrite de Jéhovah (Jean 17:17). Elle constituait leur étalon en matière de croyances et de pratiques. Clément d’Alexandrie, qui a vécu aux II^e et III^e siècles, a déclaré : “ Ceux qui sont prêts à peiner pour le meilleur n’abandonneront pas la recherche de la vérité avant d’avoir reçu la démonstration des Écritures elles-​mêmes. ”

¹⁵ Comme les premiers chrétiens, les Témoins de Jéhovah tiennent la Bible en haute estime. Ils croient que “ toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner ”. (2 Timothée 3:16.) Considérons donc quelques croyances des premiers chrétiens et comparons-​les avec ce que les serviteurs de Jéhovah d’aujourd’hui ont appris en employant la Bible comme principal manuel d’étude.

La vérité sur l’âme

16. Quelle est la vérité sur l’âme ?

¹⁶ Étant donné qu’ils croyaient aux Écritures, les premiers chrétiens enseignaient la vérité sur l’âme. Ils savaient que “ l’homme devint une âme vivante ” lorsque Dieu le créa (Genèse 2:7). Ils admettaient aussi que l’âme humaine meurt (Ézékiel 18:4 ; Jacques 5:20). Ils avaient lu encore que ‘ les morts ne savent rien ’. — Ecclésiaste 9:5, 10.

17. Comment expliqueriez-​vous l’espérance pour les morts ?

¹⁷ Néanmoins, les premiers disciples de Jésus avaient l’espérance certaine que les morts se trouvant dans la mémoire de Dieu seraient rendus à la vie. Paul a exprimé cette croyance en ces termes : “ J’ai cette espérance envers Dieu [...] qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes. ” (Actes 24:15). Même plus tard, Minucius Félix, qui se disait chrétien, a écrit : “ Qui serait assez sot ou assez obtus pour oser nier que l’homme peut être de nouveau reconstitué par Dieu comme il a pu être façonné par lui une première fois ? ” Comme les premiers chrétiens, les Témoins de Jéhovah adhèrent à la vérité biblique sur l’âme humaine, la mort et la résurrection. Voyons à présent qui sont Dieu et le Christ.

La vérité et la Trinité

18, 19. Pourquoi peut-​on dire que la Trinité n’est pas un enseignement biblique ?

¹⁸ Pour les premiers chrétiens, Dieu, le Christ et l’esprit saint ne formaient pas une trinité. On lit dans une encyclopédie (The Encyclopædia Britannica) : “ Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema [une prière hébraïque] de l’Ancien Testament, savoir : ‘ Écoute, Israël : l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un ! ’ (Deut. 6:4). ” Les chrétiens n’adoraient ni la triade romaine ni d’autres dieux. Ils acceptaient la déclaration de Jésus selon laquelle seul Jéhovah doit être adoré (Matthieu 4:10). De plus, ils croyaient à ces paroles du Christ : “ Le Père est plus grand que moi. ” (Jean 14:28). Les Témoins de Jéhovah partagent les mêmes idées aujourd’hui.

¹⁹ Les premiers disciples de Jésus faisaient une nette distinction entre Dieu, son Fils et l’esprit saint. Ils baptisaient les disciples 1) au nom du Père, 2) au nom du Fils et 3) au nom de l’esprit saint, mais pas au nom d’une trinité. Pareillement, les Témoins de Jéhovah enseignent la vérité biblique, et donc font la différence entre Dieu, son Fils et l’esprit saint. — Matthieu 28:19.

La vérité et le baptême

20. Quelle connaissance les candidats au baptême doivent-​ils posséder ?

²⁰ Jésus a chargé ses disciples de faire d’autres disciples en enseignant la vérité. Pour être baptisé, il faut posséder une connaissance élémentaire des Écritures. Il faut par exemple reconnaître la position et l’autorité du Père et de son Fils, Jésus Christ (Jean 3:16). Les candidats au baptême doivent aussi comprendre que l’esprit saint n’est pas une personne, mais la force agissante de Dieu. — Genèse 1:2, note.

21, 22. D’après vous, pourquoi le baptême est-​il réservé aux croyants ?

²¹ Les premiers chrétiens ne baptisaient que des personnes conscientes de ce qu’elles faisaient et repentantes qui s’étaient vouées sans réserve à Dieu en vue d’accomplir sa volonté. Les Juifs et les prosélytes qui se sont rassemblés à Jérusalem à la Pentecôte 33 de notre ère connaissaient déjà les Écritures hébraïques. En entendant l’apôtre Pierre parler de Jésus le Messie, environ 3 000 d’entre eux “ accueillirent sa parole de tout leur cœur ” et “ furent baptisés ”. — Actes 2:41 ; 3:19–4:4 ; 10:34-38.

²² Le baptême chrétien est réservé aux croyants. Les habitants de Samarie ont accepté la vérité ; or, “ lorsqu’ils crurent Philippe, qui annonçait la bonne nouvelle du royaume de Dieu et du nom de Jésus Christ, ils se firent baptiser, tant les hommes que les femmes ”. (Actes 8:12.) L’eunuque éthiopien était un prosélyte fervent qui connaissait Jéhovah. Il a tout de suite accepté les explications de Philippe sur l’accomplissement des prophéties messianiques et s’est fait baptiser (Actes 8:34-36). Par la suite, Pierre a dit à Corneille et à d’autres Gentils que ‘ l’homme qui craint Dieu et pratique la justice est agréé de lui ’, et que tout homme qui a foi en Jésus Christ reçoit le pardon de ses péchés (Actes 10:35, 43 ; 11:18). Tout cela correspond à l’ordre de Jésus de ‘ faire des disciples, leur enseignant à observer tout ce qu’il avait commandé ’. (Matthieu 28:19, 20 ; Actes 1:8.) Les Témoins de Jéhovah suivent la même ligne de conduite : ils ne baptisent que les personnes qui ont une connaissance élémentaire des Écritures et qui se sont vouées à Dieu.

23, 24. Comment convient-​il de procéder au baptême chrétien ?

²³ C’est par immersion totale dans l’eau qu’il convient de baptiser les croyants. Après avoir été baptisé dans le Jourdain, Jésus est ‘ remonté hors de l’eau ’. (Marc 1:10.) L’eunuque éthiopien fut baptisé dans “ un point d’eau ”. Philippe et lui “ descendirent tous deux dans l’eau ”, puis en ‘ remontèrent ’. (Actes 8:36-40.) Les Écritures comparent également le baptême à un enterrement ; c’est un argument supplémentaire en faveur d’une immersion complète dans l’eau. — Romains 6:4-6 ; Colossiens 2:12.

²⁴ Un ouvrage (The Oxford Companion to the Bible) déclare : “ La description des baptêmes du Nouveau Testament indique que le baptisé était plongé dans l’eau. ” On lit dans le Larousse du XX^e siècle (Paris, 1928) : “ Les premiers chrétiens recevaient le baptême par immersion partout où se trouvait de l’eau. ” Et dans Après Jésus : le triomphe du christianisme (angl.) : “ Sous sa forme la plus élémentaire, [le baptême] exigeait une confession de foi de la part du candidat, suivie d’une immersion complète dans l’eau au nom de Jésus. ”

25. Qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

²⁵ Les croyances et les pratiques bibliques des premiers chrétiens que nous avons mentionnées ne sont que des exemples. On pourrait citer d’autres parallèles entre leurs croyances et celles des Témoins de Jéhovah. Dans l’article suivant, nous examinerons d’autres moyens de déterminer qui enseigne la vérité.

La vérité et le culte chrétien

3. Quels étaient le but et l’intérêt des réunions tenues par les premiers chrétiens ?

³ Pour apprendre la vérité, les premiers chrétiens se réunissaient en congrégations, souvent dans des foyers (Romains 16:3-5). À leurs réunions, ils recevaient des encouragements et s’incitaient à l’amour et aux belles œuvres (Hébreux 10:24, 25). Tertullien (vers 155-après 220 de notre ère) a écrit à propos de ceux qui se sont réclamés du christianisme par la suite : “ Nous nous assemblons pour la lecture des saintes Écritures [...]. Par ces saintes paroles, nous nourrissons notre foi, nous relevons notre espérance, nous affermissons notre confiance. ” — Apologétique, XXXIX, 3.

4. Quel rôle le chant a-​t-​il de tout temps joué aux réunions chrétiennes ?

⁴ Les premiers chrétiens chantaient probablement à leurs réunions (Éphésiens 5:19 ; Colossiens 3:16). Le professeur Henry Chadwick écrit que Celse, critique du II^e siècle, trouvait les chants apparemment mélodieux des chrétiens de nom “ si beaux qu’il en était ému ”. Il ajoute : “ Clément d’Alexandrie est le premier auteur chrétien à se demander quelle musique convient aux chrétiens. Selon lui, il ne doit pas s’agir de musique qui accompagne les danses érotiques. ” (The Early Church, pages 274-5). À l’exemple des premiers chrétiens qui chantaient sans doute lorsqu’ils se rassemblaient, les Témoins de Jéhovah chantent souvent des cantiques d’inspiration biblique, qui comprennent des hymnes puissants à la louange de Dieu et du Royaume.

5. a) Qui donnait la direction spirituelle dans les congrégations des premiers chrétiens ? b) Comment les vrais chrétiens ont-​ils appliqué les paroles de Jésus rapportées en Matthieu 23:8, 9 ?

⁵ Dans les congrégations des premiers chrétiens, les surveillants enseignaient la vérité et les assistants ministériels aidaient les croyants de diverses manières (Philippiens 1:1). Un collège central qui se reposait sur la Parole de Dieu et sur l’esprit saint donnait une direction spirituelle (Actes 15:6, 23-31). Les titres religieux n’existaient pas, puisque Jésus avait donné cet ordre à ses disciples : “ Ne vous faites pas appeler Rabbi, car un seul est votre enseignant, tandis que vous êtes tous frères. En outre, n’appelez personne votre père sur la terre, car un seul est votre Père, le Céleste. ” (Matthieu 23:8, 9). Dans ces domaines et dans bien d’autres, on retrouve des parallèles entre les premiers chrétiens et les Témoins de Jéhovah.

Persécutés parce qu’ils prêchaient la vérité

6, 7. Comment les vrais chrétiens sont-​ils traités depuis longtemps, alors qu’ils proclament un message de paix ?

⁶ Ils avaient beau proclamer le message du Royaume, qui est un message de paix, les premiers chrétiens ont été persécutés, comme Jésus avant eux (Jean 15:20 ; 17:14). Un historien, John von Mosheim, a qualifié les chrétiens du I^er siècle de “ groupe d’hommes absolument inoffensifs qui ne nourrissaient jamais dans leur esprit de souhaits ou de pensées hostiles à la prospérité de l’État ”. Il a déclaré que “ les Romains s’irritaient surtout de la simplicité du culte chrétien, lequel n’avait rien de commun avec leurs rites sacrés ”. Il a ajouté : “ En effet, il ne comportait pas de sacrifices, de temples, d’images, d’oracles ou d’ordres sacerdotaux. Cette simplicité suffisait pour attirer sur les chrétiens les reproches d’une foule ignorante qui s’imaginait qu’il ne pouvait y avoir de religion sans faste. Aussi considérait-​on les chrétiens comme des athées. Or, selon la loi romaine, les athées constituaient un fléau pour la société. ”

⁷ Les prêtres, les artisans et tous ceux qui vivaient de l’idolâtrie montaient les foules contre les chrétiens, qui réprouvaient les pratiques idolâtriques (Actes 19:23-40 ; 1 Corinthiens 10:14). Tertullien a écrit : “ Ils regardent les chrétiens comme la cause de tous les désastres publics, de tous les malheurs nationaux. Le Tibre a-​t-​il débordé dans la ville, le Nil n’a-​t-​il pas débordé dans les campagnes, le ciel est-​il resté immobile, la terre a-​t-​elle tremblé, la famine ou la peste se sont-​elles déclarées, aussitôt on crie : ‘ Les chrétiens au lion ! ’ ” Quelles qu’en soient les conséquences, les vrais chrétiens ‘ se gardent des idoles ’. — 1 Jean 5:21.

La vérité et les observances religieuses

8. Pourquoi ceux qui marchent dans la vérité ne fêtent-​ils pas Noël ?

⁸ Ceux qui marchent dans la vérité rejettent les observances contraires aux Écritures, car ‘ la lumière n’a pas de participation avec les ténèbres ’. (2 Corinthiens 6:14-18.) Par exemple, ils ne fêtent pas Noël le 25 décembre. “ Personne ne connaît la date exacte de la naissance du Christ ” admet une encyclopédie (The World Book Encyclopedia). On lit dans une autre (Encyclopedia Americana, édition de 1956) : “ Les Saturnales, fêtes romaines célébrées à la mi-​décembre, ont fourni le modèle de nombre des réjouissances propres à Noël. ” La Cyclopædia de John McClintock et James Strong déclare : “ La fête de Noël n’a pas été prescrite par Dieu et elle n’a pas son origine dans le N[ouveau] T[estament]. ” Et dans La vie quotidienne en Palestine au temps de Jésus, on apprend : “ Les troupeaux [...] passaient l’hiver dans des bergeries, et ce détail suffit à prouver que la date traditionnelle de Noël en hiver a peu de chance d’être exacte, puisque l’Évangile nous dit que les bergers étaient aux champs. ” — Luc 2:8-11.

9. Pourquoi les serviteurs de Jéhovah du passé (comme ceux d’aujourd’hui) ne célébraient-​ils pas la fête de Pâques ?

⁹ La fête de Pâques est censée commémorer la résurrection du Christ, mais des sources dignes de foi la relient au faux culte. Un dictionnaire (The Westminster Dictionary of the Bible) affirme que Pâques était “ à l’origine la fête printanière célébrée en l’honneur de la déesse teutonne de la lumière et du printemps connue chez les Anglo-Saxons sous le nom d’Eastre ”. L’Encyclopædia Britannica (11^e édition) déclare : “ On ne trouve aucune trace de l’observance de Pâques en tant que fête chrétienne dans le Nouveau Testament. ” La fête de Pâques n’était donc pas célébrée par les premiers chrétiens, et ne l’est pas davantage par les serviteurs de Jéhovah aujourd’hui.

10. Quelle observance Jésus a-​t-​il instituée, et qui continue de la respecter ?

¹⁰ Jésus n’a ordonné à ses disciples de célébrer ni sa naissance ni sa résurrection ; en revanche, il a institué le Mémorial de sa mort sacrificielle (Romains 5:8). Sa mort est le seul événement qu’il a commandé à ses disciples de commémorer (Luc 22:19, 20). Également appelé le Repas du Seigneur, cet événement annuel est toujours observé par les Témoins de Jéhovah. — 1 Corinthiens 11:20-26.

La vérité proclamée par toute la terre

11, 12. Comment ceux qui marchent dans la vérité ont-​ils toujours soutenu la prédication ?

¹¹ Ceux qui connaissent la vérité considèrent comme un privilège de consacrer leur temps, leur énergie et d’autres ressources à la prédication de la bonne nouvelle (Marc 13:10). La prédication des premiers chrétiens était soutenue par des offrandes volontaires (2 Corinthiens 8:12 ; 9:7). Tertullien a écrit : “ Même s’il existe chez nous une sorte de caisse commune, elle n’est pas formée par une ‘ somme honoraire ’, versée par les élus, comme si la religion était mise aux enchères. Chacun paie une cotisation modique, à un jour fixé par mois ou quand il veut bien, et s’il le veut et s’il le peut. Car personne n’est forcé ; on verse librement sa contribution. ” — Apologétique, XXXIX, 5.

¹² La prédication mondiale du Royaume effectuée par les Témoins de Jéhovah est également soutenue par des offrandes volontaires. En plus des Témoins, des personnes reconnaissantes qui s’intéressent à la Bible s’estiment honorées de soutenir cette activité par des offrandes. Dans ce domaine encore, on constate une similitude entre les premiers chrétiens et les Témoins de Jéhovah.

La vérité et la conduite individuelle

13. Sous le rapport de la conduite, quel conseil de Pierre les Témoins de Jéhovah suivent-​ils ?

¹³ Les premiers chrétiens, qui marchaient dans la vérité, suivaient ce conseil de l’apôtre Pierre : “ Ayez une belle conduite parmi les nations, pour que, là où elles parlent contre vous comme malfaiteurs, elles puissent, par suite de vos belles œuvres dont elles sont témoins oculaires, glorifier Dieu au jour de son inspection. ” (1 Pierre 2:12). Les Témoins de Jéhovah prennent ces paroles à cœur.

14. Que pensent les chrétiens des divertissements immoraux ?

¹⁴ Même après que l’apostasie s’est infiltrée, les chrétiens de nom rejetaient les pratiques immorales. William Killen, un professeur d’histoire ecclésiastique, a écrit : “ Au II^e et au III^e siècle, le théâtre d’une grande ville était un centre attractif ; et même si les acteurs étaient généralement des personnes aux mœurs très légères, leurs représentations flattaient continuellement les appétits dépravés de l’époque. [...] Tous les vrais chrétiens étaient dégoûtés par le théâtre. [...] Son obscénité leur répugnait ; et ses références constantes aux dieux et aux déesses de l’hellénisme outrageaient leurs convictions religieuses. ” (The Ancient Church, pages 318-19). À notre époque, les véritables disciples de Jésus fuient également les divertissements obscènes et avilissants. — Éphésiens 5:3-5.

La vérité et les “ autorités supérieures ”

15, 16. Qui sont les “ autorités supérieures ”, et quelle opinion ceux qui marchent dans la vérité ont-​ils d’elles ?

¹⁵ Malgré l’excellente conduite des premiers chrétiens, la plupart des empereurs romains ont eu une mauvaise opinion d’eux. L’historien Ernest Hardy déclare que les empereurs les tenaient pour des “ individus d’un enthousiasme quelque peu méprisable ”. La correspondance entre Pline le Jeune, gouverneur de Bithynie, et l’empereur Trajan montre que les classes dirigeantes en général ignoraient la vraie nature du christianisme. Quelle opinion les chrétiens ont-​ils de l’État ?

¹⁶ Comme les premiers disciples de Jésus, les Témoins de Jéhovah accordent une soumission relative aux “ autorités supérieures ”, les gouvernements (Romains 13:1-7). Si une exigence humaine va à l’encontre de la volonté de Dieu, ils font le choix suivant : “ Nous devons obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes. ” (Actes 5:29). On lit dans Après Jésus : le triomphe du christianisme (angl.) : “ Si les chrétiens ne participaient pas au culte de l’empereur, ils n’étaient pas pour autant des fauteurs de troubles, et leur religion avait beau être différente, voire offensante aux yeux des païens, en tout cas elle ne constituait pas une menace réelle pour l’empire. ”

17. a) De quel gouvernement les premiers chrétiens étaient-​ils partisans ? b) Comment les disciples authentiques du Christ appliquent-​ils les paroles d’Isaïe 2:4 dans leur vie ?

¹⁷ Les premiers chrétiens étaient des partisans du Royaume de Dieu, à l’image des patriarches Abraham, Isaac et Jacob, qui avaient exercé la foi dans la ‘ ville dont Dieu est l’auteur ’. (Hébreux 11:8-10.) Comme leur Maître, les disciples de Jésus ‘ ne faisaient pas partie du monde ’. (Jean 17:14-16.) Et pour ce qui est des guerres et des conflits humains, ils poursuivaient la paix en ayant ‘ forgé leurs épées en socs ’. (Isaïe 2:4.) Geoffrey Nuttall, professeur d’histoire ecclésiastique, a relevé un parallèle digne d’intérêt : “ L’état d’esprit des premiers chrétiens à l’égard de la guerre ressemblait davantage à celui des gens qui se donnent le nom de Témoins de Jéhovah qu’il ne nous plaît de l’admettre. ”

18. Pourquoi aucun gouvernement n’a-​t-​il de raison de craindre les Témoins de Jéhovah ?

¹⁸ Étant neutres et soumis aux “ autorités supérieures ”, les premiers chrétiens ne menaçaient absolument aucune entité politique. Les Témoins de Jéhovah n’en menacent non plus aucune, du reste. Un éditorialiste nord-américain a écrit : “ Il faut avoir l’esprit singulièrement étroit et paranoïaque pour croire que les Témoins de Jéhovah représentent un danger quelconque pour un régime politique ; ils sont tout le contraire d’un groupement séditieux et se montrent aussi attachés à la paix qu’on peut l’attendre d’une dénomination religieuse. ” Les autorités bien informées savent qu’elles n’ont rien à craindre des Témoins de Jéhovah.

19. Pour ce qui est des impôts, que peut-​on dire des premiers chrétiens et des Témoins de Jéhovah ?

¹⁹ Un des moyens par lesquels les premiers chrétiens montraient du respect envers les “ autorités supérieures ” consistait à payer les impôts. Dans une lettre à l’empereur romain Antonin le Pieux (138-​161 de notre ère), Justin a affirmé que les chrétiens étaient “ les premiers à payer les tributs et les impôts ”. (Première apologie, 17.) Et Tertullien a dit aux dirigeants romains que les collecteurs d’impôts pouvaient ‘ se louer des chrétiens ’, car ces derniers les payaient scrupuleusement (Apologétique, XLII, 9). Les chrétiens bénéficiaient de la pax romana, la paix romaine, et de ce qui l’accompagnait : la loi et l’ordre, de bonnes routes et des voyages maritimes relativement sûrs. En reconnaissant leur dette à l’égard de la société, ils appliquaient ces paroles de Jésus : “ Rendez les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu. ” (Marc 12:17). Les serviteurs de Jéhovah de notre époque suivent ce conseil et reçoivent des éloges pour leur honnêteté, notamment dans le paiement des impôts. — Hébreux 13:18.

La vérité : un lien d’union

20, 21. Pour ce qui est de former une paisible famille de frères, que peut-​on affirmer tant des premiers chrétiens que des serviteurs de Jéhovah d’aujourd’hui ?

²⁰ Du fait qu’ils marchaient dans la vérité, les premiers chrétiens étaient unis dans une fraternité paisible, de même que les Témoins de Jéhovah aujourd’hui (Actes 10:34, 35). Une lettre parue dans The Moscow Times disait : “ [Les Témoins de Jéhovah] sont connus [...] pour être des gens charmants, doux, très faciles à vivre, qui ne forcent jamais la main à qui que ce soit et cherchent toujours la paix avec les autres [...]. Aucun ne s’enivre, ne se drogue ou n’accepte de pot-de-vin, et ce pour une raison bien simple : ils s’efforcent de se laisser guider dans tout ce qu’ils font et disent par leurs convictions fondées sur la Bible. Si le monde entier se donnait la peine de suivre la Bible comme les Témoins de Jéhovah, la société humaine, aujourd’hui bien cruelle, serait transformée. ”

²¹ On lit dans une encyclopédie (Encyclopedia of Early Christianity) : “ L’Église primitive se considérait comme un nouveau genre humain dans lequel des groupes auparavant hostiles, les Juifs et les Gentils, parvenaient à vivre ensemble dans la paix. ” Les Témoins de Jéhovah forment également une famille internationale de frères et de sœurs qui aiment la paix ; ils constituent en somme la société d’un monde nouveau (Éphésiens 2:11-18 ; 1 Pierre 5:9 ; 2 Pierre 3:13). En voyant des Témoins de toutes races réunis paisiblement lors d’une assemblée, le chef de la sécurité du Parc des expositions de Pretoria, en Afrique du Sud, a déclaré : “ La remarquable politesse, les égards qu’ils ont les uns pour les autres, et, d’une manière générale, leur attitude pendant ces quelques jours, tout cela indique que les membres de votre organisation ont de l’étoffe. Vous ne formez qu’une seule famille, une famille heureuse. ”