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RussieAnnuaire 2008 des Témoins de Jéhovah
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De 1995 à 1998, des poursuites pénales seront engagées à quatre reprises contre les Témoins de Jéhovah par le bureau du procureur de Moscou. On accusera les Témoins d’incitation à l’intolérance religieuse, de destruction des familles, d’activités antipatriotiques et d’atteintes aux droits des citoyens. Ces accusations infondées ne pouvant être prouvées au pénal, en 1998 elles serviront de base à une action civile.
Après environ un an, le ministère de la Justice procédera au réenregistrement du Centre administratif des Témoins de Jéhovah en Russie, reconnaissant que les Témoins n’incitent en rien la population à la haine religieuse, qu’ils ne détruisent pas les familles et ne portent pas atteinte aux droits de l’homme ; et qu’il en va de même de leurs publications. Pourtant, le bureau du procureur réitérera ses accusations !
Pour certains professeurs d’études religieuses, le fondement des croyances des Témoins est strictement biblique. Ainsi, Nikolaï Gordienko, de l’université pédagogique d’État Herzen de Saint-Pétersbourg, déclare : “ Lorsque les experts condamnent les Témoins de Jéhovah pour leurs enseignements, ils ne se rendent pas compte que c’est en réalité la Bible qu’ils condamnent. ”
Malgré tout, la cour de Moscou invalidera le statut légal de la communauté des Témoins de Jéhovah de Moscou. Cela n’empêchera pourtant pas nos frères de suivre le commandement biblique de communiquer la bonne nouvelle à autrui. Considérant que les Moscovites ont le droit de faire leur propre choix en matière de croyances religieuses, et que la restriction de ce droit serait une atteinte à leurs libertés, les frères continueront d’obéir au commandement de Jésus Christ de prêcher et de faire des disciples (Mat. 28:19, 20). La décision de la Cour européenne des droits de l’homme, chargée de réexaminer le jugement de la cour de Moscou, est attendue.
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RussieAnnuaire 2008 des Témoins de Jéhovah
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[Encadré, page 250]
L’actualité juridique récente
En janvier 2007, le droit de pratiquer notre culte sans ingérence du gouvernement a été confirmé par la Cour européenne des droits de l’homme, qui s’est prononcée à l’unanimité en notre faveur, déclarant que ‘ l’étude et la discussion collectives de textes religieux par les membres du groupe religieux Les Témoins de Jéhovah était une forme connue du culte et de l’enseignement de leur religion ’.
À Moscou, bien que leur activité ait été officiellement soumise à des restrictions en 2004, nos frères continuent à tenir ouvertement leurs réunions pour le culte et à prêcher autant qu’il leur est possible de le faire. En 2007, ils ont été très heureux d’avoir pu, comme presque partout ailleurs en Russie, célébrer le Mémorial et tenir des assemblées de district sans entrave.
En dépit des défis juridiques qui subsistent, nos frères continuent à réagir courageusement face aux incidents liés à l’opposition. Par exemple, ils ont déposé une nouvelle requête devant la Cour européenne des droits de l’homme. Elle concerne l’intervention des forces de police de Lyublino le 12 avril 2006. Ces dernières avaient interrompu la célébration du Mémorial à Moscou ; 14 frères avaient été arrêtés et leur avocat avait été menacé avec un couteau. La cour d’appel ayant annulé la décision d’un tribunal local, partiellement favorable à nos frères, le procès avait été perdu. Par ailleurs, une plainte a été déposée en juillet 2007 contre plusieurs fonctionnaires du gouvernement qui ont mené une enquête interminable et injustifiée sur nos activités religieuses à Saint-Pétersbourg.
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