“ Prends toujours garde au ministère que tu as accepté dans le Seigneur ”

“ Prends toujours garde au ministère que tu as accepté dans le Seigneur, pour que tu l’accomplisses. ” — COL. 4:17.

1, 2. Quelle responsabilité les chrétiens ont-​ils envers leurs semblables ?

NOUS avons une lourde responsabilité envers les personnes de notre entourage. Les décisions qu’elles prennent actuellement signifieront pour elles la vie ou la mort au cours de “ la grande tribulation ”. (Rév. 7:14.) Le rédacteur inspiré du livre des Proverbes a déclaré : “ Délivre ceux qu’on emmène vers la mort, et ceux qui vont en chancelant à la tuerie, oh ! puisses-​tu les retenir ! ” Impressionnant, non ? Si nous n’assumons pas la responsabilité d’avertir les gens du choix qui s’offre à eux, nous pourrions être tenus pour responsables de leur mort. D’ailleurs, le passage se poursuit ainsi : “ Si tu dis : ‘ Voyez ! Nous ne savions pas cela ’, celui qui soupèse les cœurs ne le discernera-​t-​il pas ? Celui qui observe ton âme ne le saura-​t-​il pas et, à coup sûr, ne rendra-​t-​il pas à l’homme tiré du sol selon son action ? ” Il est clair que les serviteurs de Jéhovah ne peuvent dire qu’ils ne ‘ savent pas ’ quel danger courent leurs contemporains. — Prov. 24:11, 12.

² Jéhovah attache une grande valeur à la vie. Il demande instamment à ses serviteurs de faire le maximum pour contribuer à sauver autant de vies que possible. Chaque ministre de Dieu doit proclamer le message salvateur contenu dans la Parole de Dieu. Notre tâche est semblable à celle d’un guetteur qui donne l’alerte à la vue d’une menace imminente. Nous ne voulons pas que le sang de ceux qui risquent de périr soit sur notre tête (Ézék. 33:1-7). Il est donc vital que nous persévérions dans nos efforts pour “ prêche[r] la parole ”. — Lire 2 Timothée 4:1, 2, 5.

3. Quel sera l’objet de cet article et des deux suivants ?

³ Cet article vous montrera comment surmonter les obstacles au ministère qui peut sauver des vies, et être en mesure d’aider davantage de personnes. Le suivant examinera de quelle façon vous pouvez cultiver l’art d’enseigner des vérités essentielles. Le troisième article d’étude rendra compte, à l’échelle mondiale, des résultats encourageants que certains proclamateurs du Royaume ont obtenus. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il serait utile de revoir pourquoi notre époque est si critique.

Pourquoi beaucoup sont sans espérance

4, 5. Que subit l’humanité, et comment beaucoup réagissent-​ils ?

⁴ L’actualité indique que nous vivons “ l’achèvement du système de choses ” et que la fin est très proche. L’humanité subit les événements et les conditions annoncés par Jésus et ses disciples comme étant les caractéristiques des “ derniers jours ”. Des “ douleurs ” — guerres, disettes, tremblements de terre et autres calamités — accablent les humains. L’illégalité, l’égoïsme abondent, tout comme le mépris pour Dieu. Même pour ceux qui s’efforcent de suivre les normes bibliques, ce sont “ des temps critiques, difficiles à supporter ”. — Mat. 24:3, 6-8, 12 ; 2 Tim. 3:1-5.

⁵ Cependant, la plupart des gens n’ont pas conscience de la signification réelle des événements mondiaux. C’est pourquoi, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de leur sécurité et de celle de leur famille. Beaucoup souffrent parce qu’ils ont perdu un être cher ou qu’ils ont vécu d’autres drames personnels. La plupart sont sans espérance parce qu’ils ne savent pas pourquoi de tels malheurs se produisent et quelle est la solution véritable. — Éph. 2:12.

6. Pourquoi “ Babylone la Grande ” n’a-​t-​elle pas pu aider les gens ?

⁶ “ Babylone la Grande ”, l’empire mondial de la fausse religion, apporte bien peu de réconfort. Au contraire, au moyen du “ vin de sa fornication ”, elle est responsable de la confusion spirituelle dans laquelle tant d’humains se trouvent. De plus, à la manière d’une prostituée, la fausse religion séduit et domine “ les rois de la terre ”. Elle utilise des doctrines mensongères et des pratiques spirites pour que les masses restent asservies à leurs maîtres politiques. Elle a de la sorte gagné en pouvoir et en influence, mais, du même coup, a complètement rejeté la vérité religieuse. — Rév. 17:1, 2, 5 ; 18:23.

7. Quelle perspective attend la majorité des humains, mais comment les aider ?

⁷ Jésus a enseigné que la plupart des humains cheminent sur la route large qui mène à la destruction (Mat. 7:13, 14). Quelques-uns se trouvent sur cette route pour avoir délibérément rejeté les enseignements de la Bible. Mais beaucoup ont été trompés, ou maintenus dans l’ignorance, à propos de ce que Jéhovah attend réellement d’eux. Certains changeraient peut-être de mode de vie si, sur la base des Écritures, on leur donnait de bonnes raisons de le faire. En revanche, ceux qui restent à l’intérieur de Babylone la Grande et qui persistent à rejeter les normes bibliques ne seront pas épargnés lors de “ la grande tribulation ”. — Rév. 7:14.

Continuez à prêcher “ sans arrêt ”

8, 9. Comment les chrétiens du I^er siècle ont-​ils réagi face à l’opposition, et pourquoi ?

⁸ Jésus a annoncé que ses disciples prêcheraient la bonne nouvelle du Royaume et feraient à leur tour des disciples (Mat. 28:19, 20). Les vrais chrétiens ont donc toujours considéré la participation à la prédication comme une question de fidélité à Dieu et une exigence fondamentale de leur foi. C’est ainsi que les premiers disciples de Jésus ont persévéré, même face à l’opposition. Ils ont cherché de la force auprès de Jéhovah, en le priant pour qu’il leur accorde de continuer “ à dire [s]a parole avec une pleine hardiesse ”. En réponse, il les a remplis d’esprit saint, et ils ont courageusement proclamé la parole de Dieu. — Actes 4:18, 29, 31.

⁹ La détermination des apôtres à prêcher la bonne nouvelle a-​t-​elle vacillé face à une opposition violente ? Pas du tout. Irrités par leur prédication, les chefs religieux juifs se sont emparés d’eux, les ont menacés et flagellés. Pourtant, les apôtres “ continuaient sans arrêt à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle concernant le Christ, Jésus ”. Ils ont clairement compris qu’ils devaient “ obéir à Dieu, en sa qualité de chef, plutôt qu’aux hommes ”. — Actes 5:28, 29, 40-42.

10. Quelles difficultés les chrétiens rencontrent-​ils de nos jours, mais quelles conséquences leur bonne conduite peut-​elle avoir ?

¹⁰ À notre époque, la plupart des serviteurs de Dieu n’ont pas eu à subir les coups ou la prison en raison de leur prédication. Néanmoins, tous les vrais chrétiens sont éprouvés d’une façon ou d’une autre. Il se peut, par exemple, que votre conscience éduquée par la Bible vous incite à adopter une ligne de conduite impopulaire ou qui vous amène à vous démarquer. Des collègues, des camarades ou des voisins vous trouveront peut-être bizarre car vous prenez vos décisions sur la base des principes bibliques. Que leurs réactions négatives ne vous découragent pas ! Le monde se trouve dans les ténèbres spirituelles, mais les chrétiens doivent “ brille[r] comme des foyers de lumière ”. (Phil. 2:15.) Qui sait ? Des personnes sincères verront peut-être vos belles œuvres, les apprécieront et, en conséquence, rendront gloire à Jéhovah. — Lire Matthieu 5:16.

11. a) Quelle est la réaction de certains à la prédication ? b) Quel genre d’opposition l’apôtre Paul a-​t-​il essuyé, et comment a-​t-​il réagi ?

¹¹ Il nous faut du courage pour continuer à prêcher le message du Royaume. Il peut arriver que certaines personnes, y compris des proches, vous ridiculisent ou essaient de vous décourager d’une autre manière (Mat. 10:36). L’apôtre Paul a été battu plus d’une fois pour avoir effectué fidèlement son ministère. Notez comment il a réagi à cette opposition. Il a écrit : “ Après avoir d’abord souffert et avoir été traités avec insolence [...], nous avons pris de la hardiesse par le moyen de notre Dieu pour vous dire la bonne nouvelle de Dieu au milieu de bien des combats. ” (1 Thess. 2:2). Il a assurément fallu beaucoup de courage à Paul pour continuer à annoncer la bonne nouvelle après avoir été arrêté, dévêtu, battu de verges et jeté en prison (Actes 16:19-24). Qu’est-​ce qui lui a donné la hardiesse de persévérer ? Son puissant désir de s’acquitter de la mission que Dieu lui avait confiée : l’évangélisation. — 1 Cor. 9:16.

12, 13. Quelles difficultés certains rencontrent-​ils, et comment s’efforcent-​ils de les surmonter ?

¹² Ce n’est pas non plus une mince affaire que de rester zélé dans les territoires où les gens sont rarement chez eux, ou lorsque peu de personnes sont réceptives au message du Royaume. Que faire dans ces conditions ? Il nous faudra parfois prendre davantage de hardiesse pour aborder nos interlocuteurs dans des cadres informels. Nous devrons peut-être aussi modifier notre emploi du temps ou concentrer nos efforts sur la prédication dans des endroits plus populeux. — Cf. Jean 4:7-15 ; Actes 16:13 ; 17:17.

¹³ Nombreux sont également ceux qui, aux prises avec les difficultés liées à l’âge ou à la maladie, se voient limités dans la part qu’ils peuvent raisonnablement prendre au ministère. Si c’est votre cas, ne vous découragez pas. Jéhovah sait bien quelles sont vos limites et il se réjouit de ce que vous pouvez faire. (Lire 2 Corinthiens 8:12.) Quel que soit le genre d’adversité que vous connaissiez — opposition, apathie ou mauvaise santé — parlez de la bonne nouvelle autant que votre situation vous le permet. — Prov. 3:27 ; cf. Marc 12:41-44.

‘ Prends toujours garde à ton ministère ’

14. Quel exemple l’apôtre Paul a-​t-​il laissé à ses compagnons, et quel conseil a-​t-​il donné ?

¹⁴ L’apôtre Paul attachait beaucoup d’importance à son ministère, et il a incité ses compagnons à l’imiter (Actes 20:20, 21 ; 1 Cor. 11:1). Il a tout particulièrement encouragé un chrétien du I^er siècle nommé Archippe. Dans sa lettre aux Colossiens, Paul a écrit : “ Dites à Archippe : ‘ Prends toujours garde au ministère que tu as accepté dans le Seigneur, pour que tu l’accomplisses. ’ ” (Col. 4:17). Nous avons peu de renseignements sur Archippe, si ce n’est que, de toute évidence, il avait accepté un ministère. Si vous êtes un chrétien voué à Dieu, vous avez vous aussi accepté un ministère. Continuez-​vous à prendre garde au ministère afin de l’accomplir ?

15. Qu’implique le vœu que nous avons fait à Dieu, ce qui nous amène à nous poser quelles questions ?

¹⁵ Avant notre baptême, nous avons voué notre vie à Jéhovah au cours d’une prière fervente. Cela signifiait que nous étions déterminés à accomplir sa volonté. Nous devrions donc nous demander : ‘ L’accomplissement de la volonté de Dieu est-​il réellement ce qu’il y a de plus important pour moi ? ’ Nous avons diverses responsabilités que Jéhovah veut nous voir assumer — telles que pourvoir aux besoins de notre famille (1 Tim. 5:8). Mais à quoi employons-​nous le reste de notre temps et de notre énergie ? Quelle est notre priorité dans la vie ? — Lire 2 Corinthiens 5:14, 15.

16, 17. Que pourraient envisager de jeunes chrétiens ou ceux qui ont relativement peu de responsabilités ?

¹⁶ Êtes-​vous un jeune chrétien voué à Dieu, qui a terminé ou qui est sur le point de terminer sa scolarité obligatoire ? Vous n’avez probablement pas encore de lourdes responsabilités familiales. Qu’envisagez-​vous donc de faire de votre vie ? Quelles décisions vous permettront de tenir au mieux votre promesse d’accomplir la volonté de Jéhovah ? Beaucoup se sont organisés afin d’être pionniers, et en ont retiré une joie et une satisfaction profondes. — Ps. 110:3 ; Eccl. 12:1.

¹⁷ Êtes-​vous un jeune adulte et travaillez-​vous à temps complet tout en ayant peu d’obligations, si ce n’est celle de subvenir à vos propres besoins ? Vous prenez certainement plaisir à participer aux activités de la congrégation autant que votre emploi du temps vous le permet. Pourriez-​vous toutefois connaître une joie plus grande ? Avez-​vous envisagé d’étendre votre participation au ministère (Ps. 34:8 ; Prov. 10:22) ? Dans certains territoires, il reste encore beaucoup à faire pour communiquer le message vivifiant de la vérité. Pourriez-​vous vous organiser afin, par exemple, de vous déplacer là où l’on a besoin de plus de proclamateurs ? — Lire 1 Timothée 6:6-8.

18. Quels changements un jeune couple a-​t-​il opérés, et avec quels résultats ?

¹⁸ Citons le cas de Kevin et d’Elenaa. Ce couple américain pensait devoir acheter une maison, comme le faisaient les jeunes mariés de leur entourage. Ils travaillaient tous les deux à plein temps et avaient un train de vie confortable. Cependant, leurs activités professionnelles et domestiques ne leur laissaient que peu de disponibilité pour la prédication. Ils ont pris conscience qu’ils consacraient presque tout leur temps et leur énergie aux biens matériels. Qui plus est, en observant le mode de vie simple d’un couple de pionniers joyeux, Kevin et Elena ont décidé de revoir leurs priorités. Après avoir recherché la direction de Jéhovah dans la prière, ils ont vendu leur maison et ont emménagé dans un appartement. Elena a réduit ses heures de travail et est devenue pionnière. Encouragé par les bons résultats que sa femme obtenait, Kevin a démissionné et a lui aussi entrepris le service de pionnier. Peu après, ils se sont installés dans un pays d’Amérique du Sud où le besoin en prédicateurs du Royaume est grand. “ Nous avons toujours été heureux en ménage, dit Kevin, mais lorsque nous nous sommes fixé des objectifs spirituels, notre bonheur est devenu encore plus intense. ” — Lire Matthieu 6:19-22.

19, 20. Pourquoi la prédication de la bonne nouvelle est-​elle aujourd’hui l’œuvre la plus importante ?

¹⁹ La proclamation de la bonne nouvelle est l’œuvre la plus importante qui s’effectue aujourd’hui sur la terre (Rév. 14:6, 7). Elle contribue à la sanctification du nom de Jéhovah (Mat. 6:9). Chaque année, le message biblique améliore la vie de dizaines de milliers d’individus qui l’acceptent, et cela peut leur valoir le salut. Mais “ comment entendront-​ils sans quelqu’un qui prêche ? ” a demandé l’apôtre Paul (Rom. 10:14, 15). Comment le pourraient-​ils, en effet ? Pourquoi donc ne pas être déterminés à faire votre maximum pour accomplir votre ministère ?

²⁰ Une autre façon d’aider les personnes à comprendre la signification de ces temps critiques et les conséquences des décisions qu’elles prennent est d’améliorer vos capacités d’enseignant. L’article suivant vous montrera comment y arriver.

[Note]

Faites attention à votre “ art d’enseigner ”

“ Prêche la parole, [...] reprends, réprimande, exhorte, avec toute patience et avec art d’enseigner. ” — 2 TIM. 4:2.

1. Quel commandement Jésus a-​t-​il donné à ses disciples, et quel exemple a-​t-​il laissé ?

MÊME si Jésus, durant son ministère terrestre, a effectué des guérisons extraordinaires, il était surtout connu comme enseignant, non comme guérisseur ou auteur de miracles (Marc 12:19 ; 13:1). La proclamation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu était sa priorité ; elle l’est de même pour ceux qui suivent son exemple aujourd’hui. Les chrétiens ont pour mission de poursuivre l’œuvre consistant à faire des disciples en enseignant les gens à observer tout ce que Jésus a commandé. — Mat. 28:19, 20.

2. Que devons-​nous faire afin de nous acquitter de notre mission de prêcher ?

² Afin de nous acquitter de cette mission, nous cherchons continuellement à améliorer notre façon d’enseigner. L’apôtre Paul a souligné l’importance d’agir ainsi quand il a écrit à son compagnon de service, Timothée : “ Fais constamment attention à toi et à ton enseignement. Persévère dans ces choses, car en faisant cela tu sauveras et toi-​même et ceux qui t’écoutent. ” (1 Tim. 4:16). Le genre d’enseignement que Paul avait à l’esprit n’était pas la simple transmission de connaissances. Les ministres chrétiens efficaces touchent le cœur des personnes et les incitent à opérer des changements dans leur vie. C’est tout un art ! Comment acquérir l’“ art d’enseigner ” lorsque nous présentons la bonne nouvelle du Royaume de Dieu ? — 2 Tim. 4:2.

Comment acquérir l’“ art d’enseigner ”

3, 4. a) Comment acquérir l’“ art d’enseigner ” ? b) Comment l’École du ministère théocratique nous aide-​t-​elle à devenir des enseignants efficaces ?

³ On a défini l’art comme l’habileté acquise par l’étude, la mise en pratique ou l’observation. Il nous faut prêter attention à ces trois éléments pour devenir des enseignants efficaces de la bonne nouvelle. Le seul moyen d’obtenir une compréhension exacte d’un sujet est d’étudier et de prier. (Lire Psaume 119:27, 34.) En observant la façon dont les enseignants efficaces s’y prennent, nous pourrons plus facilement assimiler leurs méthodes. Par ailleurs, si nous nous efforçons régulièrement de mettre en pratique ce que nous avons appris, nous améliorerons nos capacités. — Luc 6:40 ; 1 Tim. 4:13-15.

⁴ Jéhovah est notre Grand Instructeur. Au moyen de la partie visible de son organisation, il guide ses serviteurs terrestres, leur montrant comment accomplir leur mission de prêcher (Is. 30:20, 21). À cet égard, chaque congrégation organise une École du ministère théocratique hebdomadaire, école qui a pour but de former tous ceux qui y sont inscrits à être des prédicateurs habiles du Royaume de Dieu. Le principal manuel d’étude utilisé est la Bible. La Parole inspirée de Jéhovah nous montre ce qu’il faut enseigner. De plus, elle indique quelles méthodes d’enseignement sont efficaces et appropriées. Cette école nous rappelle régulièrement que nous deviendrons plus habiles si nous fondons notre enseignement sur la Parole de Dieu, si nous faisons un bon usage des questions, si nous enseignons avec simplicité et manifestons un intérêt sincère à autrui. Examinons à présent ces différentes conditions. Puis voyons comment toucher le cœur d’un étudiant.

Fondez votre enseignement sur la Parole de Dieu

5. Sur quoi devons-​nous fonder notre enseignement, et pourquoi ?

⁵ Jésus, le plus grand de tous les enseignants humains, a basé ses enseignements sur les Écritures (Mat. 21:13 ; Jean 6:45 ; 8:17). Il n’a pas parlé en son propre nom, mais au nom de Celui qui l’avait envoyé (Jean 7:16-18). C’est l’exemple que nous suivons. Ce que nous disons dans le ministère de porte en porte ou lors des études bibliques devrait donc s’appuyer sur l’autorité de la Parole de Dieu (2 Tim. 3:16, 17). Le raisonnement le plus intelligent de notre part ne pourra jamais rivaliser avec l’efficacité et la puissance des Écritures inspirées. La Bible fait autorité. Quelle que soit l’idée que nous nous efforcions d’expliquer, la meilleure méthode est de faire lire à l’étudiant ce que les Écritures en disent. — Lire Hébreux 4:12.

6. Comment un enseignant peut-​il s’assurer que l’étudiant comprend les idées examinées ?

⁶ Cela ne signifie pas, bien entendu, qu’un enseignant chrétien soit dispensé de se préparer avant de conduire une étude biblique. Au contraire, il doit réfléchir soigneusement à l’avance pour décider quels versets donnés en référence il lira ou demandera à la personne de lire dans la Bible, pendant l’étude. En général, il est préférable de choisir des passages qui établissent le fondement de nos croyances. Il faut aussi aider l’étudiant à saisir le sens exact de chaque verset qui est lu. — 1 Cor. 14:8, 9.

Faites un bon usage des questions

7. Pourquoi le recours aux questions est-​il une bonne méthode d’enseignement ?

⁷ Un bon usage des questions stimule la réflexion et permet à l’enseignant de toucher le cœur de l’étudiant. Par conséquent, au lieu d’expliquer à la personne les textes bibliques, demandez-​lui de le faire. Parfois, une question supplémentaire, voire une série de questions, sera nécessaire pour l’amener à la bonne compréhension. Lorsque vous impliquez ainsi l’étudiant dans le processus d’apprentissage, vous l’aidez, en réalité, non seulement à saisir pleinement les raisons qui motivent une conclusion donnée, mais aussi à s’en convaincre personnellement. — Mat. 17:24-26 ; Luc 10:36, 37.

8. Comment discerner ce que l’étudiant a dans le cœur ?

⁸ Nos publications emploient la méthode d’étude par questions et réponses. Sans doute, la majorité des personnes avec qui vous étudiez la Bible seront rapidement en mesure de répondre aux questions imprimées, en s’appuyant sur ce qui est écrit dans le paragraphe correspondant. Néanmoins, un enseignant qui a du discernement ne se satisfait pas d’une réponse exacte. Par exemple, un étudiant est peut-être capable d’expliquer correctement ce que la Bible enseigne sur la fornication (1 Cor. 6:18). Mais des questions d’opinion pleines de tact indiqueront ce qu’il pense réellement de ce qu’il apprend. L’enseignant pourrait donc lui demander : “ Pourquoi la Bible condamne-​t-​elle les relations sexuelles en dehors du mariage ? Que pensez-​vous de cette restriction donnée par Dieu ? Croyez-​vous qu’il soit avantageux de vivre selon les normes morales de Dieu ? ” La réponse à de telles questions peut révéler ce que l’étudiant a dans le cœur. — Lire Matthieu 16:13-17.

Restez simple

9. Que devrions-​nous garder à l’esprit lorsque nous transmettons la connaissance biblique ?

⁹ La plupart des vérités contenues dans la Parole de Dieu sont relativement simples. Cependant, il arrive que des doctrines de la fausse religion aient embrouillé les personnes avec qui nous étudions. Notre rôle d’enseignant est de rendre la Bible facile à comprendre. Les enseignants efficaces transmettent la connaissance avec simplicité, clarté et exactitude. Si nous agissons ainsi, nous ne compliquerons pas la vérité pour rien. Ne donnez pas de détails inutiles. Il n’est pas nécessaire d’expliquer toutes les facettes d’un verset. Concentrez-​vous seulement sur ce qui est essentiel pour clarifier l’idée examinée. L’étudiant en viendra à comprendre les vérités bibliques plus profondes à mesure qu’il progressera dans la connaissance. — Héb. 5:13, 14.

10. Quels facteurs déterminent le nombre de paragraphes à examiner durant une étude biblique ?

¹⁰ Combien de paragraphes faut-​il étudier en une seule fois ? Le discernement s’impose. Les capacités et la situation de l’étudiant comme de l’enseignant diffèrent, mais nous devons toujours nous rappeler que notre objectif est d’aider la personne à se bâtir une foi solide. Nous lui laissons donc suffisamment de temps pour lire, comprendre et accepter les vérités présentées dans la Parole de Dieu. Nous n’examinons pas plus de paragraphes qu’elle ne peut en assimiler. Mais d’un autre côté, nous avançons à un rythme régulier. Lorsqu’une idée est comprise, nous passons à la suivante. — Col. 2:6, 7.

11. Quelle leçon l’apôtre Paul nous donne-​t-​il pour ce qui est d’enseigner ?

¹¹ Lorsque l’apôtre Paul s’adressait à de nouveaux convertis, il présentait le message de la bonne nouvelle avec simplicité. Il était très instruit, mais il n’utilisait pas pour autant un vocabulaire recherché. (Lire 1 Corinthiens 2:1, 2.) La simplicité de la vérité biblique attire et convainc les personnes sincères. Pas besoin d’être un intellectuel pour la comprendre. — Mat. 11:25 ; Actes 4:13 ; 1 Cor. 1:26, 27.

Aidez l’étudiant à ne pas banaliser ce qu’il apprend

12, 13. Qu’est-​ce qui incitera un étudiant à mettre en pratique ce qu’il apprend ? Donnez un exemple.

¹² Pour être efficace, notre enseignement doit toucher le cœur. L’étudiant doit comprendre en quoi l’idée abordée le concerne, ce qu’elle peut lui apporter, et comment sa vie s’améliorera s’il suit les directives des Écritures. — Is. 48:17, 18.

¹³ Supposons que nous soyons en train d’examiner Hébreux 10:24, 25, qui encourage les chrétiens à se rassembler pour prendre part à des encouragements bibliques et à une compagnie fraternelle. Si l’étudiant n’assiste pas encore aux réunions de la congrégation, nous voudrons peut-être décrire brièvement la façon dont elles se déroulent et quels sujets sont traités. Puis nous mentionnerons qu’elles font partie de notre culte et nous montrerons les bienfaits que, pour notre part, nous en retirons. Et enfin, nous inviterons la personne à y assister. C’est son désir d’obéir à Jéhovah qui doit l’inciter à observer les commandements bibliques, et non l’envie de faire plaisir à la personne qui l’enseigne. — Gal. 6:4, 5.

14, 15. a) Qu’apprend-​on sur Jéhovah en étudiant la Bible ? b) Qu’est-​ce que la connaissance de la personnalité de Dieu apporte à un étudiant ?

¹⁴ Apprendre à connaître et à aimer Jéhovah comme une personne bien réelle est un des bienfaits fondamentaux que l’on se procure en étudiant la Bible et en suivant ses principes (Is. 42:8). Jéhovah ne se contente pas d’être un Père aimant, le Créateur et Propriétaire de l’univers ; il révèle aussi sa personnalité et ses capacités à ceux qui l’aiment et le servent. (Lire Exode 34:6, 7.) Alors que Moïse était sur le point de conduire la nation d’Israël hors d’Égypte, où elle était captive, Jéhovah s’est identifié par l’expression : “ Je serai ce que je serai. ” (Ex. 3:13-15). Cette formulation impliquait que Jéhovah deviendrait tout ce qui serait nécessaire afin d’accomplir ses desseins relatifs au peuple qu’il s’était choisi. Les Israélites en sont ainsi venus à connaître Jéhovah dans ses rôles de Sauveur, de Guerrier, de Pourvoyeur et de Réalisateur de promesses, pour ne citer que ceux-là. — Ex. 15:2, 3 ; 16:2-5 ; Jos. 23:14.

¹⁵ Jéhovah n’interviendra probablement pas dans la vie des personnes que nous enseignons de façon aussi spectaculaire que dans le cas de Moïse. Cependant, à mesure qu’elles grandiront en foi et en reconnaissance pour ce qu’elles apprendront, et qu’elles commenceront à le mettre en pratique, elles comprendront sans doute l’importance de s’appuyer sur Jéhovah pour avoir du courage, de la sagesse et pour être guidées. Ce faisant, elles en viendront elles aussi à le connaître dans ses rôles de Conseiller sage et digne de confiance, de Protecteur et de généreux Pourvoyeur de tous leurs besoins. — Ps. 55:22 ; 63:7 ; Prov. 3:5, 6.

Manifestez un intérêt plein d’amour

16. Pourquoi les capacités naturelles ne sont-​elles pas ce qui importe le plus pour être un enseignant efficace ?

¹⁶ Si vous n’êtes pas l’enseignant habile que vous aimeriez être, ne vous découragez pas. Jéhovah et Jésus dirigent le programme d’enseignement mené actuellement sur toute la terre (Actes 1:7, 8 ; Rév. 14:6). Ils sauront bénir nos efforts pour que nos paroles produisent l’effet désiré sur les personnes sincères (Jean 6:44). L’intérêt plein d’amour d’un enseignant peut largement compenser un manque de capacités naturelles. L’apôtre Paul a montré qu’il comprenait l’importance d’aimer ceux que l’on enseigne. — Lire 1 Thessaloniciens 2:7, 8.

17. Comment témoigner un intérêt sincère à chaque étudiant ?

¹⁷ Nous témoignerons, nous aussi, un intérêt sincère à chaque étudiant en prenant le temps d’apprendre à le connaître. Tout en examinant des principes bibliques avec lui, nous nous mettrons sûrement au fait de sa situation personnelle. Nous remarquerons peut-être qu’il vit déjà conformément à certains enseignements qu’il a appris dans la Bible. Il se peut aussi qu’il doive encore procéder à des changements dans d’autres domaines. En l’aidant à comprendre en quoi les idées abordées pendant l’étude le concernent, nous l’amènerons avec amour à devenir un authentique disciple de Christ.

18. Pourquoi est-​il important de prier avec l’étudiant et en sa faveur ?

¹⁸ Enfin — et c’est le plus important —, nous pouvons prier avec l’étudiant et en sa faveur. Il devrait être clair pour lui que notre objectif est de l’aider à connaître le Créateur plus intimement, à se rapprocher de Lui et à bénéficier de la direction divine. (Lire Psaume 25:4, 5.) Si nous prions Jéhovah de bénir ses efforts pour mettre en pratique ce qu’il apprend, l’étudiant verra l’importance de devenir un ‘ pratiquant de la parole ’. (Jacq. 1:22.) De plus, en écoutant nos prières sincères, il apprendra à son tour à prier. Quelle joie de contribuer à ce qu’un étudiant de la Bible noue une relation personnelle avec Jéhovah !

19. Qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

¹⁹ Il est encourageant de savoir que plus de six millions et demi de Témoins s’activent à cultiver l’“ art d’enseigner ”, dans l’objectif d’aider des personnes sincères à observer tout ce que Jésus a commandé. Quels résultats l’activité de prédication produit-​elle ? L’article suivant répondra à cette question.

Ceux qui sont “ dans la disposition qu’il faut ” réagissent favorablement au message

“ Tous ceux qui étaient dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle devinrent croyants. ” — ACTES 13:48.

1, 2. Quel effet la prophétie de Jésus selon laquelle la bonne nouvelle serait prêchée dans toute la terre habitée a-​t-​elle eu sur les premiers chrétiens ?

JÉSUS avait annoncé que la bonne nouvelle du Royaume serait prêchée dans toute la terre habitée (Mat. 24:14). Le livre des Actes raconte de façon saisissante l’effet que cette prophétie a produit sur les premiers chrétiens. Des prédicateurs zélés ont montré la voie à tous ceux qui voudraient les imiter. Grâce au témoignage puissant qui a été donné par les disciples de Jésus à Jérusalem, des milliers de personnes, dont “ une grande foule de prêtres ”, ont rejoint la congrégation du I^er siècle. — Actes 2:41 ; 4:4 ; 6:7.

² Les missionnaires des débuts ont aidé de nombreuses autres personnes à accepter le christianisme. Philippe, par exemple, s’est rendu en Samarie, où des foules ont été attentives à ses paroles (Actes 8:5-8). Paul a beaucoup voyagé en compagnie d’autres frères ; il a porté le message chrétien à Chypre, dans certaines parties d’Asie Mineure, de Macédoine, de Grèce et d’Italie. Des multitudes de Juifs et de Grecs sont devenus croyants dans les villes qu’il a parcourues (Actes 14:1 ; 16:5 ; 17:4). Tite, pour sa part, a accompli son ministère en Crète (Tite 1:5). De son côté, Pierre était bien occupé à Babylone. Au moment où il a écrit sa première lettre, vers 62-64, l’activité des chrétiens était bien connue dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie (1 Pierre 1:1 ; 5:13). Quelle époque exaltante ! Les chrétiens du I^er siècle étaient des prédicateurs si zélés que, à en croire leurs ennemis, ils avaient “ bouleversé la terre habitée ”. — Actes 17:6 ; 28:22.

3. Quels résultats les proclamateurs du Royaume obtiennent-​ils aujourd’hui dans leur activité, et qu’est-​ce que cela suscite en vous ?

³ De nos jours aussi, la congrégation chrétienne a connu un accroissement extraordinaire. Que ressentez-​vous quand vous examinez le rapport annuel sur notre activité et les résultats obtenus à l’échelle mondiale ? N’êtes-​vous pas encouragé ? Et n’êtes-​vous pas heureux de savoir qu’au cours de l’année de service 2007 les proclamateurs du Royaume ont dirigé plus de six millions d’études bibliques ? De plus, le nombre d’assistants au Mémorial de la mort de Jésus Christ l’an passé indique que dix millions de personnes qui ne sont pas des Témoins de Jéhovah s’intéressent assez à la bonne nouvelle pour être présents à cet événement important. Il reste donc encore beaucoup de travail à effectuer.

4. Quelles personnes acceptent le message du Royaume ?

⁴ Aujourd’hui comme au I^er siècle, “ tous ceux qui [sont] dans la disposition qu’il faut pour la vie éternelle ” acceptent le message de vérité (Actes 13:48). Jéhovah attire ces personnes dans son organisation. (Lire Haggaï 2:7.) Quel regard devons-​nous continuer de porter sur le ministère chrétien si nous voulons coopérer pleinement à cette œuvre de rassemblement ?

Prêchons avec impartialité

5. Que faut-​il faire pour avoir la faveur de Jéhovah ?

⁵ Les chrétiens du I^er siècle avaient compris que “ Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice est agréé de lui ”. (Actes 10:34, 35.) Pour avoir de bonnes relations avec Jéhovah, une personne doit exercer la foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus (Jean 3:16, 36). De plus, Jéhovah veut que “ toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à une connaissance exacte de la vérité ”. — 1 Tim. 2:3, 4.

6. De quoi les proclamateurs du Royaume devraient-​ils se garder, et pourquoi ?

⁶ Il ne conviendrait pas qu’un proclamateur de la bonne nouvelle ait des préjugés contre son interlocuteur en raison de sa race, de son rang social, de son apparence, de ses convictions religieuses ou d’une autre de ses caractéristiques. Réfléchissez un instant : N’êtes-​vous pas reconnaissant à la personne qui vous a pour la première fois parlé des vérités bibliques de ne pas avoir eu de préjugés à votre encontre ? Alors, pourquoi vous retiendriez-​vous de communiquer un message de salut à quelqu’un qui pourrait l’écouter ? — Lire Matthieu 7:12.

7. Pourquoi devons-​nous nous retenir de juger ceux à qui nous prêchons ?

⁷ C’est Jésus que Jéhovah a établi juge ; nous n’avons donc pas autorité pour juger qui que ce soit. C’est une bonne chose car, contrairement à Jésus, nous ne pouvons juger que d’après ‘ ce qui se montre à nos yeux ’ ou d’après ‘ ce qu’entendent nos oreilles ’ ; Jésus, lui, peut lire les pensées les plus profondes et les raisonnements du cœur. — Is. 11:1-5 ; 2 Tim. 4:1.

8, 9. a) Quel genre de personne Saul était-​il avant de devenir chrétien ? b) Que nous enseigne son exemple ?

⁸ Des personnes issues de presque tous les milieux se sont mises à servir Jéhovah. Le cas de Saul de Tarse, devenu plus tard l’apôtre Paul, est particulièrement remarquable. Ce Pharisien s’opposait farouchement aux chrétiens. Il a persécuté la congrégation chrétienne, sincèrement convaincu qu’elle était dans l’erreur (Gal. 1:13). D’un point de vue purement humain, il semblait très improbable que Saul devienne un jour chrétien. Pourtant, Jésus a vu quelque chose de bon dans son cœur et il l’a choisi pour remplir une mission particulière. À la suite de cela, Saul est devenu l’un des membres les plus actifs et les plus zélés de la congrégation du I^er siècle.

⁹ Que nous enseigne cet exemple ? Peut-être y a-​t-​il dans notre territoire des catégories de personnes qui semblent hostiles au message que nous annonçons. Même s’il semble peu probable que des personnes appartenant à l’une de ces catégories deviennent un jour chrétiennes, nous ne devrions pas pour autant cesser d’essayer de raisonner avec elles. Parfois, même les gens auxquels on s’attendrait le moins se montrent réceptifs au message. Nous avons reçu l’ordre de continuer de prêcher à tous “ sans arrêt ”. — Lire Actes 5:42.

Des bénédictions attendent ceux qui prêchent “ sans arrêt ”

10. Pourquoi ne devrions-​nous pas nous retenir de prêcher à ceux qui paraissent intimidants ? Racontez des faits locaux.

¹⁰ Les apparences peuvent être trompeuses. Ainsi, Ignacioa a commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah alors qu’il était dans une prison sud-américaine. Comme il avait la réputation d’être violent, des prisonniers qui fabriquaient et vendaient des articles à leurs codétenus l’envoyaient récupérer l’argent auprès de ceux qui mettaient longtemps à payer. Cependant, à mesure qu’Ignacio faisait des progrès et qu’il appliquait ce qu’il apprenait, il a cessé d’être une brute et a appris la bonté. Certes, plus personne ne recourt à ses services pour encaisser de l’argent, mais il se réjouit de ce que les vérités bibliques et l’esprit de Dieu ont transformé sa personnalité. Il est également reconnaissant aux proclamateurs qui ont fait l’effort d’étudier avec lui, parce qu’ils n’ont pas eu de préjugés.

11. Pourquoi retournons-​nous voir les personnes ?

¹¹ Si nous retournons voir des personnes à qui nous avons déjà parlé de la bonne nouvelle, c’est entre autres parce que leur situation et leur disposition d’esprit peuvent changer. Depuis notre dernier passage, certaines ont pu être touchées par une maladie grave, la perte de leur emploi ou le décès d’un être cher. (Lire Ecclésiaste 9:11.) La situation mondiale peut en inciter d’autres à réfléchir sérieusement à leur avenir. En conséquence, quelqu’un qui était jusque-​là indifférent, voire opposé, peut avoir une réaction favorable. Nous ne devrions donc pas nous retenir de parler de la bonne nouvelle chaque fois que la situation s’y prête.

12. Comment devrions-​nous considérer les personnes à qui nous prêchons, et pourquoi ?

¹² Les humains ont tendance à cataloguer et à juger les autres. Jéhovah, lui, voit en chacun un individu, et il remarque ses possibilités. (Lire 1 Samuel 16:7.) Nous devrions nous efforcer de faire de même dans notre ministère. De nombreux faits montrent les bons résultats qu’on obtient lorsqu’on a un point de vue positif sur tous ceux à qui l’on prêche.

13, 14. a) Pourquoi une pionnière a-​t-​elle eu une réaction négative envers une femme rencontrée en prédication ? b) Que nous apprend ce récit ?

¹³ Alors qu’elle prêchait de maison en maison sur une île des Antilles, Sandra, une pionnière, a rencontré Ruth. Cette femme était très engagée dans les célébrations du carnaval. À deux reprises d’ailleurs, elle avait été couronnée reine du carnaval, au niveau national. Devant l’intérêt remarquable qu’elle manifestait, Sandra a pris rendez-vous pour commencer à étudier la Bible avec elle. Sandra raconte : “ Quand je suis entrée au salon, j’ai été accueillie par une grande photo de Ruth en costume de carnaval, et par les prix qu’elle avait gagnés. J’en ai conclu, à tort, qu’une personne si connue et qui s’impliquait autant dans les festivités du carnaval ne pourrait pas montrer de l’intérêt pour la vérité. J’ai donc cessé de venir la voir. ”

¹⁴ Quelque temps plus tard, Ruth s’est présentée à la Salle du Royaume ; après la réunion, elle a demandé à Sandra : “ Pourquoi avez-​vous arrêté d’étudier avec moi ? ” Sandra s’est excusée et a convenu d’un rendez-vous pour reprendre l’étude. Ruth a progressé rapidement, a décroché ses photos relatives au carnaval, s’est impliquée dans toutes les activités de la congrégation, puis a voué sa vie à Jéhovah. Comme on s’en doute, Sandra a reconnu que sa première réaction n’avait pas été la bonne.

15, 16. a) Quels résultats un proclamateur a-​t-​il obtenus en prêchant à quelqu’un de sa famille ? b) Pourquoi ne devrions-​nous pas nous retenir de prêcher à un membre de notre famille, en raison de ses antécédents ?

¹⁵ Des frères et sœurs ont aussi obtenu de bons résultats en donnant le témoignage à des membres de leur famille, même lorsqu’il semblait peu probable qu’ils acceptent un jour la vérité. Parlons un instant de Joyce, une sœur des États-Unis. Son beau-frère ne cessait de faire des aller-retour en prison depuis son adolescence. “ Les gens disaient que c’était un moins que rien, raconte Joyce, parce qu’il revendait de la drogue, qu’il volait et qu’il faisait pas mal d’autres choses mauvaises. Même s’il ne semblait pas y avoir grand espoir, j’ai continué de lui parler des vérités bibliques pendant 37 ans. ” Ses efforts patients pour aider son beau-frère ont été abondamment récompensés lorsqu’il a accepté d’étudier la Bible avec des Témoins et qu’il a opéré des changements radicaux dans sa vie. Dernièrement, à l’âge de 50 ans, le beau-frère de Joyce a été baptisé lors d’une assemblée de district en Californie. Joyce déclare : “ J’ai pleuré de joie. Je suis si heureuse de ne pas avoir baissé les bras ! ”

¹⁶ Peut-être hésitez-​vous à parler des vérités bibliques à certains membres de votre famille, en raison de leurs antécédents. Joyce, elle, ne s’est pas retenue de parler à son beau-frère. Et, à dire vrai, qui pourrait lire dans le cœur d’une personne ? Il se peut qu’elle cherche sincèrement la vérité religieuse. Ne vous retenez donc pas de donner à tous l’occasion de trouver cette vérité. — Lire Proverbes 3:27.

Un manuel d’étude de la Bible efficace

17, 18. a) Qu’indiquent des rapports provenant de divers pays à propos de la valeur du livre Qu’enseigne réellement la Bible ? b) Quels bons résultats avez-​vous obtenus grâce à ce livre ?

¹⁷ Des rapports provenant de divers pays indiquent que le manuel d’étude Qu’enseigne réellement la Bible ? suscite de nombreuses réactions favorables chez les personnes sincères. Penni, qui est pionnière aux États-Unis, a commencé plusieurs études sur la base de ce livre, dont deux avec des personnes âgées qui étaient très actives dans leur Église. Penni se demandait comment elles allaient accueillir les vérités bibliques énoncées dans le livre. Cependant, elle écrit : “ Comme les enseignements sont présentés avec clarté, logique et concision, elles ont facilement admis que c’était la vérité. Il n’y a pas eu de discussions inutiles ni de manifestation de sentimentalisme. ”

¹⁸ Pat, une proclamatrice de Grande-Bretagne, a commencé à étudier la Bible avec une réfugiée originaire d’un pays asiatique. Son mari et ses fils avaient été enlevés par des soldats rebelles, et elle ne les avait jamais revus. Sa vie à elle aussi avait été menacée, sa maison avait été détruite par un incendie et elle avait été victime d’un viol collectif. Elle avait donc fui son pays. À cause de tout ce qu’elle avait vécu, elle avait perdu toute raison de vivre et elle avait envisagé le suicide à plusieurs reprises. Toutefois, l’étude de la Bible lui a donné une espérance. “ La simplicité des explications et des exemples du livre Qu’enseigne la Bible ? a eu un grand effet sur elle ”, écrit Pat. Cette femme a rapidement fait des progrès ; elle a rempli les conditions pour devenir proclamatrice et a fait part de son désir de se faire baptiser à la prochaine assemblée. Quelle joie d’aider des personnes sincères à comprendre et à chérir l’espérance contenue dans les Écritures !

‘ Ne renonçons pas à faire ce qui est excellent ’

19. Pourquoi l’œuvre de prédication revêt-​elle un tel caractère d’urgence ?

¹⁹ Chaque jour qui passe, notre mission de prêcher et de faire des disciples prend un caractère plus urgent. Tous les ans, des milliers de personnes qui sont dans la disposition qu’il faut réagissent favorablement à notre prédication. Mais “ le grand jour de Jéhovah est proche ”, ce qui veut dire que les humains qui sont encore dans les ténèbres spirituelles “ vont en chancelant à la tuerie ”. — Tseph. 1:14 ; Prov. 24:11.

20. Que devrions-​nous tous être résolus à faire ?

²⁰ Nous pouvons encore aider ces personnes. Mais, pour cela, nous devons imiter les chrétiens du I^er siècle, qui “ continuaient sans arrêt à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle concernant le Christ, Jésus ”. (Actes 5:42.) Suivez leur exemple en persévérant malgré l’adversité, en faisant attention à votre “ art d’enseigner ” et en donnant le témoignage à tous avec impartialité. “ Ne renonçons [...] pas à faire ce qui est excellent ” car, si nous persévérons, nous récolterons les abondantes bénédictions qui découlent de l’approbation divine. — 2 Tim. 4:2 ; lire Galates 6:9.

[Note]