Intéressons-​nous enfin à l’histoire de Rahab, une prostituée de Jéricho. Les Israélites s’apprêtaient à conquérir la Terre promise. Ayant compris que la ville était condamnée, Rahab avoua aux deux espions israélites que l’avancée du peuple d’Israël terrorisait les habitants. Elle cacha les espions et leur demanda de jurer de l’épargner, elle et sa famille, lors de l’attaque. Les deux hommes lui ordonnèrent de réunir les siens dans sa maison, située sur la muraille de la ville. Toute personne qui en sortirait subirait le même sort que les autres habitants (Jos. 2:8-13, 15, 18, 19). Cependant, Jéhovah annonça à Josué que la muraille allait “ tomber sur place ”. (Jos. 6:5.) Le refuge indiqué par les espions semblait à présent bien peu fiable. Comment, dans ces conditions, Rahab et les siens seraient-​ils délivrés ?

Quand vint le moment de prendre Jéricho, les prêtres sonnèrent du cor et les Israélites se mirent à crier. Selon Josué 6:20, “ dès que le peuple entendit le son du cor et que le peuple se mit à pousser un grand cri de guerre, alors la muraille tomba sur place ”. Aucun humain ne pouvait désormais arrêter l’effondrement du mur. Or, miraculeusement, le pan de mur où se trouvait la maison de Rahab ne s’écroula pas. Josué donna alors cet ordre aux deux espions : “ Entrez dans la maison de la femme, la prostituée, et faites sortir de là la femme et tous ceux qui lui appartiennent, comme vous le lui avez juré. ” (Jos. 6:22). Ainsi, tous ceux qui étaient restés dans la maison de Rahab furent sauvés.

Quant aux Israélites en Égypte et à Rahab, c’est en restant dans leurs maisons qu’ils ont été délivrés. Mais cela a exigé de leur part foi et obéissance (Héb. 11:28, 30, 31). Imaginez ce qui se passait chez les Israélites tandis qu’une “ grande clameur ” se faisait entendre parmi les Égyptiens, dans une maison après l’autre : nul doute que tous les regards devaient être fixés sur les premiers-nés (Ex. 12:30). Imaginez encore Rahab et les siens en train de se blottir les uns contre les autres au fur et à mesure que se rapprochait le grondement provoqué par l’écroulement de la muraille. Il fallait à Rahab une foi authentique pour obéir et rester dans cette maison.