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« Écoute et saisis le sens »La Tour de Garde 2014 | 15 décembre
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« Écoute et saisis le sens »
« Écoutez-moi, vous tous, et saisissez le sens » (MARC 7:14).
1, 2. Pourquoi beaucoup n’ont-ils pas saisi le sens des paroles de Jésus ?
UNE personne peut très bien entendre le son de paroles qui lui sont adressées et même percevoir le ton sur lequel elles sont prononcées, mais à quoi bon si elle n’en saisit pas le sens ? (1 Cor. 14:9). Par exemple, des milliers de personnes ont entendu ce que Jésus disait et son langage était parfaitement compréhensible. Pourtant, toutes n’ont pas saisi le sens de ses paroles. C’est pourquoi Jésus a dit à ses auditeurs : « Écoutez-moi, vous tous, et saisissez le sens » (Marc 7:14).
2 Pourquoi certains n’ont-ils pas saisi le sens des paroles de Jésus ? Parce qu’ils avaient des idées préconçues et de mauvais mobiles. Jésus leur a dit : « Vous mettez habilement de côté le commandement de Dieu pour garder votre tradition » (Marc 7:9). Ces gens-là n’essayaient pas vraiment de comprendre le sens de ses propos. Ils ne voulaient changer ni leur façon de penser ni leur façon d’agir. Leurs oreilles étaient peut-être ouvertes, mais leur cœur était hermétiquement fermé ! (lire Matthieu 13:13-15). Alors, comment garder un cœur réceptif pour tirer profit de l’enseignement de Jésus ?
COMMENT TIRER PROFIT DE L’ENSEIGNEMENT DE JÉSUS
3. Pourquoi les disciples étaient-ils en mesure de comprendre les paroles de Jésus ?
3 Il nous faut imiter l’humilité des disciples de Jésus. Il leur a dit : « Heureux sont vos yeux parce qu’ils regardent, et vos oreilles parce qu’elles entendent » (Mat. 13:16). Pourquoi, contrairement à certains, les disciples étaient-ils en mesure de comprendre ? Premièrement, parce qu’ils étaient disposés à poser des questions et à chercher la signification réelle des paroles de Jésus (Mat. 13:36 ; Marc 7:17). Deuxièmement, parce qu’ils étaient disposés à compléter l’enseignement qu’ils avaient déjà accepté (lire Matthieu 13:11, 12). Troisièmement, parce qu’ils étaient disposés à tirer personnellement profit de ce qu’ils avaient entendu et compris, mais aussi à en faire profiter leur prochain (Mat. 13:51, 52).
4. Pour comprendre les exemples de Jésus, quelle triple démarche est nécessaire ?
4 Si nous voulons comprendre les exemples de Jésus, nous devons suivre la même démarche que ses fidèles disciples. Premièrement, nous devons être disposés à prendre le temps d’étudier et de méditer ce que Jésus a dit, à faire les recherches nécessaires et à se poser des questions pertinentes. C’est ce qui mène à la connaissance (Prov. 2:4, 5). Deuxièmement, nous devons chercher comment cette connaissance s’accorde avec ce que nous savons déjà en discernant ce qu’elle nous apporte personnellement. C’est ce qui produit l’intelligence (Prov. 2:2, 3). Troisièmement, nous devrions nous servir de ce que nous avons appris en l’appliquant dans notre vie. Nous faisons ainsi preuve de sagesse (Prov. 2:6, 7).
5. Illustre la différence entre la connaissance, l’intelligence et la sagesse.
5 Quelle est la différence entre la connaissance, l’intelligence et la sagesse ? Imagine que tu te trouves au milieu de la route et qu’un autobus arrive sur toi. D’abord, tu te rends compte que c’est un autobus ; c’est la connaissance. Ensuite, tu comprends que, si tu restes là, tu vas te faire renverser ; c’est l’intelligence ! Alors tu te précipites sur le bas-côté ; c’est la sagesse ! Il n’est pas étonnant que la Bible insiste sur la nécessité de « préserve[r] la sagesse pratique ». Notre vie même peut en dépendre ! (Prov. 3:21, 22 ; 1 Tim. 4:16).
6. Quelles sont les quatre questions que nous nous poserons pour chaque exemple étudié ? (voir encadré).
6 Dans le présent article et celui qui suit, nous étudierons sept exemples pris par Jésus. Au fur et à mesure, nous nous poserons ces questions : Que signifie cet exemple ? (Nous acquerrons ainsi la connaissance.) Pourquoi Jésus l’a-t-il pris ? (Nous acquerrons ainsi l’intelligence.) Comment pouvons-nous tirer personnellement profit de l’enseignement qui s’en dégage, mais aussi en faire profiter d’autres ? (Nous acquerrons ainsi la sagesse.) Enfin, qu’est-ce qu’il nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
LE GRAIN DE MOUTARDE
7. Que signifie l’exemple du grain de moutarde ?
7 (Lire Matthieu 13:31, 32.) Que signifie l’exemple du grain de moutarde ? Le grain représente le message du Royaume et ce que produit la prédication de ce message : la congrégation chrétienne. Comme le grain de moutarde, qui est « la plus petite de toutes les semences », la congrégation chrétienne née en 33 de n. è. a eu des débuts modestes. Mais en quelques décennies, elle s’est énormément développée, au-delà de toute espérance (Col. 1:23). Cette croissance a été bénéfique puisque Jésus nous dit que « les oiseaux du ciel » pouvaient « loger dans [l]es branches » de l’arbre issu du grain de moutarde. Ces oiseaux représentent les personnes au cœur droit qui trouvent en quelque sorte nourriture, ombre et abri au sein de la congrégation chrétienne (cf. Ézékiel 17:23).
8. Pourquoi Jésus s’est-il servi de l’exemple du grain de moutarde ?
8 Pourquoi Jésus a-t-il pris cet exemple ? Jésus s’est servi de la croissance impressionnante du grain de moutarde pour illustrer la capacité du Royaume de Dieu de faire prospérer ses activités, d’apporter une protection et de vaincre tout obstacle. En effet, depuis 1914, la croissance de la partie visible de l’organisation de Jéhovah est phénoménale ! (Is. 60:22). De plus, les humains qui se joignent à cette organisation bénéficient d’une protection spirituelle extraordinaire (Prov. 2:7 ; Is. 32:1, 2). Enfin, rien ne peut arrêter la progression des intérêts du Royaume. Elle surmonte n’importe quelle opposition (Is. 54:17).
9. a) Quel enseignement pouvons-nous tirer de l’exemple du grain de moutarde ? b) Qu’est-ce que cet exemple nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
9 Que peut nous apprendre l’exemple du grain de moutarde ? Nous vivons peut-être dans une région qui compte peu de Témoins, ou dans laquelle notre prédication ne produit pas beaucoup de résultats immédiatement observables. Mais nous souvenir que le Royaume peut surmonter tous les obstacles nous donnera la force de persévérer. C’est ce qu’a constaté frère Edwin Skinner. Quand il est arrivé en Inde en 1926, il ne s’y trouvait qu’une poignée d’adorateurs de Jéhovah. Au début, l’œuvre a progressé lentement ; elle a d’ailleurs été qualifiée de « difficile ». Mais frère Skinner a continué à prêcher et a vu le message du Royaume surmonter d’immenses obstacles. Le pays compte aujourd’hui plus de 37 000 Témoins et, l’an dernier, plus de 108 000 personnes ont assisté au Mémorial. Prenons un autre exemple montrant la façon impressionnante dont le Royaume a favorisé l’accroissement : L’année où frère Skinner est arrivé en Inde, l’œuvre débutait à peine en Zambie. Aujourd’hui, plus de 170 000 proclamateurs s’y activent et, en 2013, 763 915 personnes ont assisté au Mémorial, soit un dix-huitième de la population. Quelle croissance extraordinaire !
LE LEVAIN
10. Que signifie l’exemple du levain ?
10 (Lire Matthieu 13:33.) Que signifie l’exemple du levain ? Cet exemple se rapporte également au message du Royaume et à ce qu’il produit. « Toute la masse » de farine représente toutes les nations. La fermentation représente la propagation du message du Royaume par le moyen de la prédication. Si la croissance du grain de moutarde est clairement observable, la propagation du levain ne se voit pas tout de suite. Il faut un certain temps avant que ses effets deviennent visibles.
11. Pourquoi Jésus s’est-il servi de l’exemple du levain ?
11 Pourquoi Jésus a-t-il pris cet exemple ? Il voulait illustrer la capacité de propagation et le pouvoir transformateur du message du Royaume. Ce message a atteint « la région la plus lointaine de la terre » (Actes 1:8). Cependant, les changements qu’il produit passent parfois inaperçus, tout au moins dans un premier temps. Il n’empêche que des changements ont lieu, et ils ne sont pas seulement d’ordre numérique. Ils surviennent aussi dans la personnalité de ceux qui acceptent ce message pénétrant (Rom. 12:2 ; Éph. 4:22, 23).
12, 13. Cite des faits montrant comment, conformément à l’exemple du levain, la prédication du Royaume se propage.
12 Souvent, l’effet de la prédication ne se voit qu’au bout de plusieurs années. Par exemple, en 1982, Franz et Margit, alors Béthélites au Brésil, ont prêché dans une petite ville de campagne. Parmi les personnes qui ont accepté d’étudier avec eux figuraient une dame et ses quatre enfants. L’aîné des garçons, alors âgé de 12 ans, était extrêmement timide. Il essayait souvent de se cacher avant le début de l’étude. Toutefois, ayant été affecté dans un autre Béthel, le couple n’a pas pu continuer à enseigner la Bible à cette famille. Mais 25 ans plus tard, ils sont revenus dans cette ville. Qu’y ont-ils découvert ? Une congrégation de 69 proclamateurs, dont 13 pionniers permanents, se réunissant dans une Salle du Royaume toute neuve. Et le garçon si timide ? C’est aujourd’hui le coordinateur du collège des anciens ! Comme le levain de l’exemple de Jésus, le message du Royaume s’était propagé et avait produit des changements dans la vie de beaucoup, pour le plus grand bonheur de Franz et Margit !
13 Le pouvoir transformateur invisible du message du Royaume s’exerce également dans des régions du monde où notre œuvre est sous restriction. Il est difficile de savoir à quel point le message s’y propage, et les résultats sont souvent surprenants. Prenons le cas de Cuba. Le message du Royaume y est entré en 1910, et frère Russell s’y est rendu en 1913. Toutefois, les progrès ont d’abord été lents. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Cet état insulaire compte plus de 96 000 proclamateurs et, en 2013, 229 726 personnes ont assisté au Mémorial, soit 1 habitant sur 48. Même dans les territoires où l’œuvre n’est pas interdite, le message du Royaume atteint peut-être des endroits où les Témoins autochtones pensent que la prédication est pratiquement impossiblea (Eccl. 8:7 ; 11:5).
14, 15. a) Comment tirer personnellement profit de l’exemple du levain ? b) Qu’est-ce que cet exemple nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
14 Comment tirer profit de ce que Jésus nous enseigne par l’exemple du levain ? En méditant sur la signification de cet exemple, nous comprenons qu’il ne faut pas nous inquiéter à l’excès de la façon dont le message du Royaume atteindra les millions de personnes qui ne l’ont pas encore entendu. Jéhovah maîtrise toutes choses. Il nous confie malgré tout une tâche. Laquelle ? Sa Parole répond : « Au matin sème ta semence et jusqu’au soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas où ceci réussira, ici ou là, ou si tous les deux seront également bons » (Eccl. 11:6). Bien sûr, dans le même temps, n’oublions pas de prier pour que l’œuvre de prédication ait du résultat, particulièrement dans les pays où elle est sous restriction (Éph. 6:18-20).
15 De plus, si nous ne voyons pas immédiatement le fruit de notre travail, ne nous décourageons pas. Ne méprisons surtout pas « le jour des petites choses » (Zek. 4:10). Le résultat de nos efforts pourrait s’avérer bien meilleur que tout ce que nous aurions pu imaginer ! (Ps. 40:5 ; Zek. 4:7).
LE MARCHAND ITINÉRANT ET LE TRÉSOR CACHÉ
16. Que signifient les exemples du marchand itinérant et du trésor caché ?
16 (Lire Matthieu 13:44-46.) Que signifient les exemples du marchand itinérant et du trésor caché ? À l’époque de Jésus, certains marchands allaient jusqu’à l’océan Indien pour obtenir les plus belles perles. Dans l’exemple, le marchand représente les humains au cœur droit qui se donnent du mal pour satisfaire leurs besoins spirituels. La « perle de grande valeur » représente la précieuse vérité sur le Royaume. Conscient de la valeur de sa perle, le marchand « s’est empressé » de vendre tout ce qu’il avait pour l’acheter. Jésus a également parlé d’un homme qui, en travaillant dans un champ, a trouvé un trésor « caché ». Contrairement au marchand, cet homme-là ne cherchait pas un trésor. Mais comme lui, il était disposé à vendre « tout ce qu’il a[vait] » pour l’obtenir.
17. Pourquoi Jésus a-t-il donné les exemples du marchand itinérant et du trésor caché ?
17 Pourquoi Jésus a-t-il proposé ces deux paraboles ? Il voulait montrer que la vérité peut être découverte de différentes manières. Certains la cherchent et se donnent du mal pour la trouver. D’autres ne la cherchent pas, mais la trouvent, peut-être parce qu’on la leur apporte. Quoi qu’il en soit, chacun des hommes a mesuré la valeur de la chose trouvée et a été disposé à faire d’importants sacrifices pour l’acquérir.
18. a) Comment tirer profit de ces deux exemples ? b) Qu’est-ce que ces exemples nous enseignent sur Jéhovah et sur Jésus ?
18 Comment tirer profit de ces deux exemples ? (Mat. 6:19-21). Demande-toi : « Ai-je le même état d’esprit que ces deux hommes ? Est-ce que j’attache autant de prix à la vérité qu’ils en ont attaché à leur trésor ? Suis-je disposé à faire des sacrifices pour acquérir la vérité, ou est-ce que je permets à d’autres choses, comme les soucis du quotidien, de m’en distraire ? » (Mat. 6:22-24, 33 ; Luc 5:27, 28 ; Phil. 3:8). Plus nous serons heureux d’avoir trouvé la vérité, plus nous serons déterminés à lui accorder la priorité dans notre vie.
19. Qu’étudierons-nous dans l’article qui suit ?
19 Montrons que nous avons écouté ces exemples relatifs au Royaume et que nous en avons bien saisi le sens. Mais souviens-toi qu’il ne suffit pas d’en connaître la signification. Il faut aussi mettre en pratique ce qu’ils nous enseignent. Dans l’article qui suit, nous étudierons trois autres exemples et verrons ce qu’ils peuvent nous enseigner.
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« Saisis-tu le sens » ?La Tour de Garde 2014 | 15 décembre
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« Saisis-tu le sens » ?
« Il leur ouvrit pleinement l’intelligence pour saisir le sens des Écritures » (LUC 24:45).
1, 2. Comment, le jour de sa résurrection, Jésus a-t-il fortifié ses disciples ?
NOUS sommes le jour de la résurrection de Jésus. Deux de ses disciples se rendent dans un village situé à environ 11 kilomètres de Jérusalem. Ne sachant pas que Jésus a été ressuscité, ils ont le cœur lourd. Soudain, Jésus apparaît, se met à marcher avec eux et parvient à les réconforter. De quelle manière ? « Commençant par Moïse et tous les Prophètes, il leur interpr[ète] dans toutes les Écritures les choses qui le concern[ent] » (Luc 24:13-15, 27). C’est alors que le cœur de ces hommes se met à « brûler » parce que Jésus leur « ouvr[e] pleinement les Écritures », autrement dit, il les leur explique clairement (Luc 24:32).
2 Le soir même, les deux disciples retournent à Jérusalem. Ils y trouvent les apôtres, auxquels ils racontent ce qui leur est arrivé. Tandis qu’ils parlent, Jésus leur apparaît à tous. Mais ses apôtres sont terrifiés. Des doutes leur montent au cœur. Alors Jésus les affermit. Comment ? « Il leur ouvr[e] pleinement l’intelligence pour saisir le sens des Écritures » (Luc 24:45).
3. Quelles difficultés rencontrons-nous peut-être dans notre ministère, et comment acquérir un point de vue équilibré à ce sujet ?
3 Comme ces disciples, il peut nous arriver d’avoir le cœur lourd. Peut-être que nous nous activons dans l’œuvre du Seigneur, mais que nous sommes découragés de ne pas voir de résultats (1 Cor. 15:58). Ou bien nous avons l’impression que les personnes qui étudient avec nous ne progressent pas beaucoup. Peut-être même que certaines se sont détournées de Jéhovah. Comment acquérir un point de vue équilibré sur notre ministère ? Un bon moyen consiste à saisir pleinement le sens des exemples de Jésus consignés dans les Saintes Écritures. Examinons-en trois et voyons quels enseignements nous pouvons en tirer.
LE SEMEUR QUI DORT
4. Que signifie l’exemple du semeur qui dort ?
4 (Lire Marc 4:26-29.) Que signifie l’exemple du semeur qui dort ? L’homme de cet exemple représente les proclamateurs du Royaume pris individuellement. La semence, c’est le message du Royaume, prêché aux humains sincères. Comme la plupart des gens, le semeur « dort la nuit » et « se lève le jour ». Le processus de croissance dure un certain temps, qui va des semailles à la récolte. Durant cette période, « la semence germe et grandit ». Cette croissance se fait « d’elle-même », progressivement et par étapes. De manière comparable, la croissance spirituelle se fait progressivement et par étapes. Quand une personne progresse au point de se sentir poussée à servir Dieu, elle porte du fruit en ce sens qu’elle se voue à Jéhovah et se fait baptiser.
5. Pourquoi Jésus a-t-il pris l’exemple du semeur qui dort ?
5 Pourquoi Jésus a-t-il pris cet exemple ? Pour nous aider à comprendre que c’est Jéhovah qui fait croître la vérité dans le cœur des gens « dans la disposition qu’il faut » (Actes 13:48 ; 1 Cor. 3:7). Nous plantons et arrosons, mais nous n’avons aucun pouvoir sur la croissance. Nous ne pouvons ni la forcer ni l’accélérer. À l’image du semeur, nous ne savons pas comment cette croissance se produit. Nous ne la remarquons pas tandis que nous vaquons à nos occupations quotidiennes. Mais en temps voulu, la semence du Royaume peut porter du fruit. Le nouveau disciple se joint alors à nous dans la moisson (Jean 4:36-38).
6. Que nous faut-il admettre à propos de la croissance spirituelle ?
6 Que nous enseigne cet exemple ? Premièrement, qu’il nous faut admettre que nous n’avons aucun pouvoir sur la croissance d’un étudiant de la Bible. La modestie nous retiendra de faire pression sur un étudiant pour qu’il se fasse baptiser, voire de le forcer à le faire. Nous lui apportons toute l’aide que nous pouvons, mais nous admettons humblement que c’est à lui seul de décider s’il se vouera à Jéhovah. Il doit le faire de son plein gré, parce que son cœur le pousse à servir Dieu par amour. Toute autre motivation ne serait pas agréée de Jéhovah (Ps. 51:12 ; 54:6 ; 110:3).
7, 8. a) Quel autre enseignement tirons-nous de l’exemple du semeur qui dort ? Cite un fait. b) Qu’est-ce que cela nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
7 Deuxièmement, comprendre ce qu’enseigne cet exemple nous empêchera de nous décourager si nous ne voyons pas tout de suite les résultats de notre travail. Soyons patients (Jacq. 5:7, 8). Même si la semence ne porte pas de fruit, dans la mesure où nous avons fait de notre mieux pour enseigner l’étudiant, n’en déduisons pas que nous avons mal rempli notre mission. Ce n’est que dans les cœurs humbles, disposés à changer, que Jéhovah permet à la semence de vérité de croître (Mat. 13:23). Nous ne devrions donc pas mesurer l’efficacité de notre ministère simplement à ses résultats. Ce n’est pas en fonction de la réaction d’un étudiant que Jéhovah juge de la qualité de notre ministère. Il accorde plutôt une grande valeur à nos efforts fidèles, quels qu’en soient les résultats (lire Luc 10:17-20 ; 1 Corinthiens 3:8).
8 Troisièmement, nous ne discernons pas toujours les changements en cours chez une personne. Par exemple, un couple a un jour dit au missionnaire avec qui ils étudiaient qu’ils souhaitaient devenir proclamateurs non baptisés. Le missionnaire leur a alors rappelé que, pour remplir les conditions requises, ils devaient arrêter de fumer. Mais à sa grande surprise, ils avaient arrêté depuis plusieurs mois. Pourquoi ? Parce qu’ils avaient compris que Jéhovah les voyait fumer, et que Jéhovah déteste l’hypocrisie. Leur cœur les avait alors incités à prendre une décision : soit ils fumaient devant le missionnaire, soit ils ne fumaient plus du tout. L’amour pour Jéhovah, qui s’enracinait dans leur cœur, les avait poussés à prendre la bonne décision. Ils avaient progressé spirituellement, même si ces progrès avaient totalement échappé au missionnaire.
LA SENNE
9. Que signifie l’exemple de la senne ?
9 (Lire Matthieu 13:47-50.) Que signifie l’exemple de la senne ? Jésus a établi un parallèle entre la prédication du message du Royaume à tous les humains et le lancer dans la mer d’une grande senne, ou filet. Tout comme un tel filet attrape en grand nombre et sans distinction des poissons « de toutes sortes », notre prédication attire des millions de personnes de toutes sortes (Is. 60:5). C’est ce que prouve le grand nombre de personnes qui assistent chaque année à nos assemblées régionales et au Mémorial. Certains de ces poissons symboliques étant « beaux », ils sont accueillis dans la congrégation chrétienne. Mais d’autres « ne conv[iennent] pas » ; tous les « poissons » rassemblés n’obtiennent pas l’approbation de Jéhovah.
Lis Matthieu 13:47-50 puis réfléchis à une application moderne.
Certaines personnes attirées par la vérité prendront position pour Jéhovah (voir paragraphes 9-12).
10. Pourquoi Jésus a-t-il pris l’exemple de la senne ?
10 Pourquoi Jésus a-t-il pris cet exemple ? Précisons tout d’abord que la séparation des poissons ne symbolise pas le jugement final durant la grande tribulation. Elle annonce ce qui se passe durant les derniers jours de l’actuel système mauvais. Jésus voulait montrer que, parmi les humains attirés par la vérité, tous ne prendraient pas position pour Jéhovah. Beaucoup ont assisté à nos réunions. D’autres ont accepté d’étudier la Bible avec nous mais ne veulent pas s’engager (1 Rois 18:21). D’autres encore ne fréquentent plus la congrégation chrétienne. Certains ont été élevés par des parents chrétiens, mais n’ont pas cultivé d’amour pour les normes de Jéhovah. Quoi qu’il en soit, Jésus a souligné que chacun doit décider pour lui-même. Jéhovah considère ceux qui prennent la bonne décision comme les choses « désirables », ou « précieuse[s] », « de toutes les nations » (Hag. 2:7 ; note).
11, 12. a) Comment tirer profit de l’exemple de la senne ? b) Qu’est-ce que cela nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
11 Comment tirer profit de l’exemple de la senne ? Comprendre ce qu’enseigne cet exemple nous empêchera d’être tristes ou déçus à l’excès si un étudiant de la Bible ou un de nos enfants n’accepte pas la vérité. Cela peut arriver malgré tous nos efforts. Celui qui accepte d’étudier la Bible ou qui est plus ou moins élevé dans la vérité ne nouera pas forcément une solide relation personnelle avec Jéhovah. Ceux qui ne veulent pas se soumettre à la domination de Jéhovah seront à terme écartés de son peuple.
12 Cela signifie-t-il que ceux qui ont quitté la vérité n’auront plus jamais le droit de revenir dans la congrégation ? ou que ceux qui ne se vouent pas à Jéhovah sont définitivement considérés comme « ne conven[ant] pas » ? Non. La possibilité de changer leur reste offerte jusqu’au déclenchement de la grande tribulation. Jéhovah leur lance en quelque sorte cet appel : « Revenez vers moi, et vraiment je reviendrai vers vous » (Mal. 3:7). C’est ce que met en évidence un autre exemple de Jésus, l’exemple du fils prodigue (lire Luc 15:11-32).
LE FILS PRODIGUE
13. Que signifie l’exemple du fils prodigue ?
13 Que signifie l’exemple du fils prodigue ? Le père compatissant représente Jéhovah, notre Père céleste plein d’amour. Le fils qui réclame son héritage puis le dilapide représente les personnes qui se sont éloignées de la congrégation. En la quittant, c’est comme si elles étaient parties pour « un pays lointain », le monde de Satan, qui est éloigné de Jéhovah (Éph. 4:18 ; Col. 1:21). Mais par la suite, certaines reviennent à la raison et font le difficile voyage retour vers l’organisation de Jéhovah. Notre Père prêt à pardonner accueille à bras ouverts ces humains humbles et repentants (Is. 44:22 ; 1 Pierre 2:25).
14. Pourquoi Jésus a-t-il pris l’exemple du fils prodigue ?
14 Pourquoi Jésus a-t-il pris cet exemple ? Il voulait montrer, de façon émouvante, que Jéhovah veut que les égarés reviennent à lui. Le père de l’exemple n’a jamais désespéré que son fils revienne. Quand il a aperçu son fils, pourtant « encore à une bonne distance », il s’est précipité à sa rencontre pour l’accueillir. Quel puissant encouragement, pour ceux qui ont quitté la vérité, à revenir à Jéhovah sans tarder ! Peut-être sont-ils épuisés spirituellement et éprouvent-ils des difficultés et une certaine honte à revenir. Mais l’effort en vaut la peine : à leur retour, même les cieux se réjouiront ! (Luc 15:7).
15, 16. a) Qu’apprenons-nous de l’exemple du fils prodigue ? Cite des faits. b) Qu’est-ce que cela nous enseigne sur Jéhovah et sur Jésus ?
15 Comment tirer profit de l’exemple du fils prodigue ? Nous devrions imiter Jéhovah. Surtout, gardons-nous d’être « juste[s] à l’excès », d’être justes au point de ne pas vouloir accueillir les pêcheurs repentants. Nous amènerions sur nous la « désolation » spirituelle (Eccl. 7:16). Autre enseignement : Considérons celui qui quitte la congrégation comme « une brebis perdue » plutôt qu’une cause perdue (Ps. 119:176). Que ferons-nous si nous rencontrons quelqu’un qui s’est éloigné de la congrégation ? S’il n’est pas excommunié, lui proposerons-nous affectueusement de l’aider à revenir ? Dans tous les cas, informerons-nous rapidement les anciens pour qu’ils lui apportent l’aide nécessaire ? C’est une façon d’appliquer avec sagesse ce que nous enseigne l’exemple du fils prodigue.
16 Note en quels termes certains enfants prodigues des temps modernes expriment leur reconnaissance envers Jéhovah pour sa miséricorde, et envers la congrégation pour son amour et son soutien. Un frère qui a été excommunié pendant 25 ans déclare : « Depuis ma réintégration, à mesure que Jéhovah m’accorde “des époques de rafraîchissement”, ma joie ne cesse d’augmenter (Actes 3:19). Je reçois tant de soutien et d’amour de la part de tous ! J’ai maintenant une merveilleuse famille spirituelle. » Une jeune sœur qui est restée éloignée de Jéhovah cinq ans a dit : « Les mots me manquent pour décrire ce que j’ai ressenti lorsque j’ai été si clairement l’objet de l’amour dont Jésus a parlé. Faire partie de l’organisation de Jéhovah, ça n’a pas de prix ! »
17, 18. a) Quels enseignements avons-nous tirés des trois exemples étudiés ? b) À quoi devrions-nous être déterminés ?
17 Quels enseignements avons-nous tirés de ces trois exemples ? Premièrement, comprenons que nous n’avons aucun pouvoir sur la croissance spirituelle. Cet aspect appartient à Jéhovah. Deuxièmement, soyons réalistes : nous ne pouvons pas nous attendre à ce que tous ceux qui se joignent à nous et qui étudient avec nous prennent position pour la vérité. Enfin, même si certains quittent la vérité et se détournent de Jéhovah, ne désespérons jamais de les voir revenir. Et s’ils reviennent, accueillons-les d’une manière qui reflète le point de vue de Jéhovah.
18 Que chacun de nous continue à rechercher la connaissance, l’intelligence et la sagesse. Quand nous lisons les exemples de Jésus, demandons-nous ce qu’ils signifient, pourquoi ils ont été rapportés dans la Bible, comment en appliquer les enseignements, et ce qu’ils nous apprennent sur Jéhovah et sur Jésus. Ainsi, nous montrerons que nous saisissons réellement le sens des paroles de Jésus.
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