À vrai dire, il y a 2 000 ans, des personnes ont voulu faire de Jésus Christ leur roi parce qu’elles avaient compris qu’il avait été envoyé par Dieu et qu’il ferait un excellent dirigeant. Mais Jésus, discernant leurs intentions, s’est retiré promptement (Jean 6:14, 15). “ Mon royaume ne fait pas partie de ce monde ”, a-​t-​il expliqué plus tard à un gouverneur romain (Jean 18:36).

La clé d’un monde heureux

“ LE PERSONNAGE le plus puissant — non seulement de ces deux derniers millénaires, mais aussi de toute l’histoire humaine — a été Jésus de Nazareth ”, pouvait-​on lire dans la revue Time. Quand Jésus était sur terre, des milliers de personnes sincères ont vu sa grandeur et son intérêt pour les autres. Il n’est donc pas surprenant qu’elles aient voulu faire de Jésus leur roi (Jean 6:10, 14, 15). Toutefois, comme le mentionnait l’article précédent, Jésus a refusé de s’engager politiquement.

LA RÉACTION de Jésus était motivée par au moins trois facteurs : la façon dont son Père voit les expressions de l’autodétermination humaine, qui comprennent la domination par les hommes ; la conscience que de puissantes forces cachées entravent même les meilleurs efforts des hommes en matière de gouvernement ; et le dessein divin d’établir un gouvernement céleste appelé à diriger la terre entière. En examinant ces trois points de plus près, nous découvrirons pourquoi les humains n’ont pas réussi à créer un monde meilleur, et d’où viendra la solution.

Les humains peuvent-​ils se gouverner ?

Quand Dieu a créé les humains, il leur a donné autorité sur le règne animal (Genèse 1:26). Mais eux-​mêmes étaient sous la souveraineté de Dieu. Le premier homme et la première femme devaient confirmer leur soumission à Dieu en obéissant à l’ordre de ne pas manger du fruit d’un arbre en particulier, “ l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais ”. (Genèse 2:17.) Malheureusement, Adam et Ève ont fait un mauvais usage de leur libre arbitre et ont désobéi à Dieu. Prendre du fruit défendu n’était pas un simple vol : c’était une rébellion contre la souveraineté de Dieu. Comme la Bible de Jérusalem l’explique dans une note sur Genèse 2:17, Adam et Ève ont revendiqué une “ autonomie morale par laquelle l’homme renie son état de créature. [...] Le premier péché a été un attentat à la souveraineté de Dieu ”.

Parce que des questions morales très importantes étaient en jeu, Dieu a permis à Adam et Ève ainsi qu’à leurs descendants de choisir leur mode de vie, et ils ont défini eux-​mêmes les normes du bien et du mal (Psaume 147:19, 20 ; Romains 2:14). Au fond, c’est à partir de ce moment-​là que les hommes ont fait l’expérience de l’autodétermination. A-​t-​elle été concluante ? Non, si l’on considère les milliers d’années écoulées. Ecclésiaste 8:9 déclare : “ L’homme a dominé l’homme à son détriment. ” Ce bilan déplorable de l’autonomie des hommes confirme la véracité de Jérémie 10:23 : “ Je sais bien, ô Jéhovah, qu’à l’homme tiré du sol n’appartient pas sa voie. Il n’appartient pas à l’homme qui marche de diriger son pas. ” L’Histoire a montré que sans leur Créateur les hommes ne peuvent réussir à se diriger.

Jésus était tout à fait de cet avis. L’indépendance envers Dieu était pour lui quelque chose de détestable. “ Je ne fais rien de ma propre initiative ”, a-​t-​il déclaré. Et : “ Je fais toujours les choses qui [...] plaisent [à Dieu]. ” (Jean 4:34 ; 8:28, 29). Ainsi, sans l’autorisation divine, Jésus ne songeait même pas à accepter d’être fait roi par les hommes. Mais cela ne veut pas dire qu’il rechignait à assister son semblable. Au contraire, il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour aider les personnes à trouver le plus grand des bonheurs dans le présent et dans l’avenir. Il est allé jusqu’à donner sa vie pour l’humanité (Matthieu 5:3-11 ; 7:24-27 ; Jean 3:16). Mais il savait que “ pour tout il y a un temps fixé ”, y compris un temps pour Dieu de faire valoir sa souveraineté sur l’humanité (Ecclésiaste 3:1 ; Matthieu 24:14, 21, 22, 36-39). Pourtant nos premiers parents, en Éden, se sont soumis à la volonté d’une créature spirituelle méchante qui s’est exprimée par l’intermédiaire d’un serpent visible. Cela nous permet d’aborder une deuxième raison pour laquelle Jésus ne s’est pas mêlé de politique.

Le chef secret du monde

La Bible nous dit que Satan a proposé à Jésus “ tous les royaumes du monde et leur gloire ” en échange d’un seul acte d’adoration (Matthieu 4:8-10). En fait, la domination du monde a été offerte à Jésus — mais aux conditions du Diable. Jésus n’a pas succombé à la tentation. Cependant, s’agissait-​il d’une tentation à proprement parler ? Satan pouvait-​il vraiment faire une offre aussi énorme ? Oui, car Jésus lui-​même a parlé de lui comme du “ chef du monde ”, et l’apôtre Paul l’a décrit comme “ le dieu de ce système de choses ”. — Jean 14:30 ; 2 Corinthiens 4:4 ; Éphésiens 6:12.

Bien entendu, Jésus savait que le Diable se moquait des intérêts des humains. Il a qualifié Satan d’“ homicide ” et de “ père du mensonge et de tout ce qui est faux ”. (Jean 8:44, The Amplified Bible.) De toute évidence, un monde qui “ se trouve au pouvoir ” d’un esprit aussi méchant ne pourra jamais trouver le bonheur véritable (1 Jean 5:19). Mais le Diable ne possédera pas cette autorité indéfiniment. Jésus, qui est à présent une créature spirituelle puissante, déposera bientôt Satan et supprimera totalement son influence. — Hébreux 2:14 ; Révélation 20:1-3.

Satan lui-​même sait bien que ses jours en tant que chef du monde sont comptés. Il s’acharne donc désespérément à corrompre les humains jusqu’au point de non-retour, comme il l’a fait avant le déluge, au temps de Noé (Genèse 6:1-5 ; Jude 6). Nous lisons en Révélation 12:12 : “ Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, ayant une grande fureur, sachant qu’il n’a qu’une courte période. ” Les prophéties bibliques et les événements mondiaux indiquent que la fin de cette “ courte période ” est proche. (2 Timothée 3:1-5.) Le soulagement est en vue.

Un gouvernement qui apportera le bonheur

Jésus n’a pas fait de politique pour une troisième raison : il savait qu’au temps fixé, Dieu établirait un gouvernement céleste qui régnerait sur la terre. La Bible appelle ce gouvernement le Royaume de Dieu. Il a constitué le thème principal de l’enseignement de Jésus (Luc 4:43 ; Révélation 11:15). Le Christ a montré à ses disciples comment prier pour la venue de ce Royaume, car c’est sous sa domination seule que ‘ la volonté de Dieu sera faite sur la terre, comme dans le ciel ’. (Matthieu 6:9, 10.) Vous vous demandez peut-être : ‘ Si ce Royaume doit exercer sa domination sur la terre entière, qu’adviendra-​t-​il des gouvernements humains ? ’

Daniel 2:44 nous donne la réponse : “ Et aux jours de ces rois-​là [qui gouverneraient à la fin du système actuel], le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. Et le royaume ne passera à aucun autre peuple. Il broiera tous ces royaumes [humains] et y mettra fin, et lui-​même subsistera pour des temps indéfinis. ” Mais pourquoi le Royaume de Dieu devra-​t-​il ‘ broyer ’ les pouvoirs terrestres ? Parce que ceux-ci perpétuent résolument l’esprit d’autodétermination hostile à Dieu que Satan a suscité dans le jardin d’Éden. Ceux qui s’efforcent d’entretenir cet esprit non seulement vont à l’encontre des intérêts des humains, mais aussi courent à l’affrontement avec le Créateur (Psaume 2:6-12 ; Révélation 16:14, 16). Posons-​nous donc la question suivante : ‘ Sommes-​nous pour ou contre la domination de Dieu ? ’

Pour quelle souveraineté prendrez-​vous parti ?

Afin d’aider les gens à prendre une décision éclairée sur la question de la domination, Jésus a chargé ses disciples de prêcher la “ bonne nouvelle du royaume [...] dans toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ” avant la fin du système actuel (Matthieu 24:14). Quelles personnes aujourd’hui sont connues dans le monde entier pour leur prédication du Royaume de Dieu ? Les Témoins de Jéhovah. De fait, l’expression “ annonce le Royaume de Jéhovah ” figure depuis longtemps sur la page de couverture de la revue que vous tenez entre les mains. Aujourd’hui, quelque six millions de Témoins dans plus de 230 pays et territoires aident qui le veut à acquérir une connaissance exacte de ce Royaumea.

Des bénédictions pour les sujets du Royaume

Jésus faisait toujours les choses comme Dieu l’entendait. C’est pourquoi, au lieu de choisir la voie de l’indépendance et d’essayer de soutenir ou d’améliorer le système de choses de son époque par des moyens politiques, il a mis tout en œuvre pour favoriser les intérêts du Royaume de Dieu, l’unique solution aux maux du monde. En récompense de sa fidélité, il a reçu un trône glorieux dans le ciel en tant que Roi à part entière de ce Royaume. Quel prix merveilleux lui a valu sa soumission à Dieu ! — Daniel 7:13, 14.