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  • Deux exemples portant sur une vigne
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Les cultivateurs tuent le fils du propriétaire

      CHAPITRE 106

      Deux exemples portant sur une vigne

      MATTHIEU 21:28-46 MARC 12:1-12 LUC 20:9-19

      • L’EXEMPLE DES DEUX FILS

      • L’EXEMPLE DES CULTIVATEURS D’UNE VIGNE

      Au Temple, Jésus vient de réduire au silence les prêtres en chef et les anciens du peuple, qui ont contesté son autorité. Il donne ensuite un exemple qui dévoile le genre de personnes qu’ils sont réellement :

      « Un homme avait deux enfants. Il est allé voir le premier et lui a dit : “Mon enfant, va travailler à la vigne aujourd’hui.” Celui-ci a répondu : “Non, je ne veux pas.” Mais ensuite, il a eu des regrets et il y est allé. Le père est allé voir le deuxième et lui a dit la même chose. “Je vais y aller, père”, a-​t-​il répondu, mais il n’y est pas allé. Lequel des deux a fait la volonté de son père ? » (Matthieu 21:28-31). La réponse est évidente : c’est le premier, celui qui a fini par aller travailler à la vigne.

      Jésus avertit donc ses opposants : « Vraiment, je vous dis que les collecteurs d’impôts et les prostituées entreront avant vous dans le royaume de Dieu. » Au départ, ces personnes-​là ne servaient pas Dieu. Mais tout comme le premier fils, elles se sont repenties et servent Dieu maintenant. Par contre, les chefs religieux sont comme le deuxième fils : ils prétendent servir Dieu, mais ils ne le font pas. « Jean [le Baptiseur] est venu en vous montrant ce qu’est la justice, fait remarquer Jésus, mais vous ne l’avez pas cru. Cependant, les collecteurs d’impôts et les prostituées l’ont cru. Et même quand vous avez vu cela, vous n’avez pas eu de regrets et vous ne l’avez pas cru » (Matthieu 21:31, 32).

      Jésus enchaîne avec un autre exemple. Cette fois-​ci, il montre que les chefs religieux ne sont pas seulement coupables de ne pas servir Dieu ; ils sont aussi coupables de méchanceté. « Un homme a planté une vigne et l’a entourée d’une clôture. Il a aussi creusé un pressoir et construit une tour. Puis il a loué la vigne à des cultivateurs et il est parti en voyage à l’étranger. Le moment venu, il a envoyé un serviteur vers les cultivateurs pour recevoir une partie des raisins. Mais ils l’ont saisi, battu et renvoyé les mains vides. Il leur a envoyé un autre serviteur, mais ils l’ont frappé à la tête et humilié. Il en a envoyé un autre encore, mais ils l’ont tué. Et il en a envoyé beaucoup d’autres, mais ils les ont battus ou tués » (Marc 12:1-5).

      Ceux qui écoutent Jésus vont-​ils comprendre cet exemple ? Ils se rappellent peut-être ces paroles d’Isaïe : « La vigne de Jéhovah des armées, c’est le peuple d’Israël ; les hommes de Juda sont la plantation qu’il aimait. Il espérait le droit, mais voilà, il n’y a pas de droiture » (Isaïe 5:7). Dans l’exemple de Jésus, le propriétaire de la vigne représente également Jéhovah, et la vigne représente la nation d’Israël, la Loi de Dieu étant la « clôture » qui la protège. Jéhovah a envoyé des prophètes pour enseigner son peuple et l’aider à produire de bons fruits.

      Cependant, « les cultivateurs » ont maltraité et tué les « serviteurs » qui leur avaient été envoyés. Jésus continue : « [Le propriétaire de la vigne] avait encore un fils, qu’il aimait particulièrement. Il l’a envoyé en dernier, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais les cultivateurs se sont dit entre eux : “C’est l’héritier. Venez, tuons-​le, et l’héritage sera à nous.” Alors ils l’ont saisi [et] tué » (Marc 12:6-8).

      Jésus demande à présent : « Que fera le propriétaire ? » (Marc 12:9). Les chefs religieux répondent : « Parce qu’ils sont mauvais, il les tuera et louera la vigne à d’autres cultivateurs qui lui donneront sa part au moment de la récolte » (Matthieu 21:41).

      Sans le savoir, ils viennent de se condamner eux-​mêmes, car ils font partie des « cultivateurs » de la « vigne » de Jéhovah, la nation d’Israël. La « part » que Jéhovah espère recevoir de ces cultivateurs est la foi en son Fils, le Messie. Les regardant bien en face, Jésus dit aux chefs religieux : « N’avez-​vous jamais lu ce passage des Écritures : “C’est la pierre que les bâtisseurs ont rejetée qui est devenue la principale pierre d’angle. Elle est venue de Jéhovah, et c’est une chose merveilleuse à nos yeux” ? » (Marc 12:10, 11). Puis il leur dit clairement : « C’est pourquoi je vous dis que le royaume de Dieu vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en produira les fruits » (Matthieu 21:43).

      Les scribes et les prêtres en chef comprennent que « c’étaient eux qu’il visait par cet exemple » (Luc 20:19). Ils veulent plus que jamais tuer Jésus, l’« héritier » légitime. Mais ils ont peur de la foule, qui le considère comme un prophète ; ils n’essaient donc pas de le tuer tout de suite.

  • Invitations à un repas de mariage
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Le roi fait jeter dehors un homme qui n’était pas habillé correctement pour le repas de mariage

      CHAPITRE 107

      Invitations à un repas de mariage

      MATTHIEU 22:1-14

      • L’EXEMPLE DU REPAS DE MARIAGE

      Alors que son ministère touche à sa fin, Jésus continue d’utiliser des exemples pour dénoncer qui sont vraiment les scribes et les prêtres en chef. Par conséquent, ils veulent le tuer (Luc 20:19). Mais cela n’arrête pas Jésus. Il donne un autre exemple :

      « Le royaume des cieux peut être comparé à un roi qui a préparé un grand repas de mariage pour son fils. Il a envoyé ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités au repas de mariage, mais ils ont refusé de venir » (Matthieu 22:2, 3). Jésus commence son exemple en parlant du « royaume des cieux ». Le « roi » doit donc être Jéhovah. Et qu’en est-​il du fils du roi et des invités au repas de mariage ? Là encore, on comprend facilement que le fils du roi représente le Fils de Jéhovah, c’est-à-dire Jésus, et les invités ceux qui seront avec le Fils dans le royaume des cieux.

      Qui sont les premiers à être invités ? À qui Jésus et les apôtres ont-​ils prêché le Royaume jusqu’à maintenant ? Aux Juifs (Matthieu 10:6, 7 ; 15:24). Les membres de la nation juive ont accepté l’alliance de la Loi en 1513 avant notre ère ; ils ont ainsi reçu la perspective de devenir « un royaume de prêtres » (Exode 19:5-8). Mais quand ont-​ils été invités au « repas de mariage » ? En 29 de notre ère, quand Jésus a commencé à prêcher le royaume des cieux.

      Comment la plupart des Juifs ont-​ils répondu à cette invitation ? Jésus dit qu’ils « ont refusé de venir ». Dans l’ensemble, les chefs religieux et le peuple ne l’ont pas reconnu comme le Messie et le Roi choisi par Dieu.

      Cependant, Jésus indique que les Juifs auront une nouvelle chance : « [Le roi] a envoyé d’autres serviteurs en leur disant : “Dites aux invités : ‘J’ai préparé le repas ; mes taureaux et mes bêtes grasses ont été abattus, et tout est prêt. Venez au repas de mariage.’” Mais ils n’ont pas tenu compte de l’invitation : l’un est allé à son champ, un autre à son commerce. Et les autres ont saisi ses serviteurs, les ont maltraités, puis les ont tués » (Matthieu 22:4-6). Cela correspond à ce qui se passera une fois que l’assemblée chrétienne sera fondée. À ce moment-​là, les Juifs auront encore l’occasion de faire partie du Royaume. Mais la plupart d’entre eux rejetteront cette invitation, allant jusqu’à maltraiter les serviteurs du roi (Actes 4:13-18 ; 7:54, 58).

      Qu’arrivera-​t-​il à la nation ? « Le roi s’est mis en colère, raconte Jésus, et il a envoyé ses armées tuer ces meurtriers et brûler leur ville » (Matthieu 22:7). C’est ce qui se passera pour les Juifs en 70 de notre ère, lorsque les Romains détruiront « leur ville », Jérusalem.

      Le roi allait-​il s’arrêter là et n’inviter personne d’autre ? Non, comme le montre la suite de l’exemple : « Puis [le roi] a dit à ses serviteurs : “Le repas de mariage est prêt, mais les invités n’en ont pas été dignes. Allez donc sur les routes menant hors de la ville et invitez au repas de mariage tous ceux que vous trouverez.” Alors les serviteurs sont sortis sur les routes et ils ont rassemblé tous ceux qu’ils ont trouvés, les mauvais comme les bons. Et la salle où la fête avait lieu a été remplie d’invités » (Matthieu 22:8-10).

      Ces paroles se réaliseront quand l’apôtre Pierre aidera des Gentils (ceux qui ne sont ni juifs de naissance ni convertis au judaïsme) à devenir chrétiens. En 36 de notre ère, l’officier romain Corneille et sa famille recevront l’esprit de Dieu, et auront ainsi la perspective de faire partie du royaume des cieux dont Jésus a parlé (Actes 10:1, 34-48).

      Jésus indique que ceux qui viendront au repas ne trouveront pas tous faveur aux yeux du roi : « Quand le roi est entré pour examiner les invités, il a aperçu un homme qui ne portait pas de vêtement de mariage. Il lui a donc dit : “Comment as-​tu fait pour entrer ici sans vêtement de mariage ?” L’homme n’a rien répondu. Alors le roi a dit à ses serviteurs : “Attachez-​lui les pieds et les mains, et jetez-​le dehors, dans l’obscurité. Là, il pleurera et grincera des dents.” Car il y en a beaucoup qui sont invités, mais peu qui sont choisis » (Matthieu 22:11-14).

      Les chefs religieux qui écoutent Jésus ne comprennent peut-être pas tout ce que ses paroles signifient ou impliquent. Toutefois, ils sont furieux et plus déterminés que jamais à se débarrasser de celui qui les met dans un tel embarras.

  • Jésus déjoue les pièges des chefs religieux
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Une pièce à la main, Jésus répond à la question piège des pharisiens

      CHAPITRE 108

      Jésus déjoue les pièges des chefs religieux

      MATTHIEU 22:15-40 MARC 12:13-34 LUC 20:20-40

      • LES CHOSES DE CÉSAR À CÉSAR

      • LES RESSUSCITÉS SE MARIERONT-​ILS ?

      • LES PLUS GRANDS COMMANDEMENTS

      Les opposants de Jésus sont furieux : il vient de donner des exemples dénonçant leur méchanceté. Les pharisiens complotent à présent contre lui. Ils veulent lui faire dire quelque chose qui leur permettrait de le livrer au gouverneur romain. Ils paient donc certains de leurs disciples pour le piéger (Luc 6:7).

      « Enseignant, disent-​ils, nous savons que ce que tu dis et enseignes est exact, que tu n’es pas partial et que ce que tu enseignes à propos de Dieu est en accord avec la vérité. Nous est-​il permis ou non de payer l’impôt à César ? » (Luc 20:21, 22). Jésus ne se laisse pas avoir par leur flatterie, car il discerne leur hypocrisie et leur ruse. S’il répond non, il peut être accusé d’incitation à la révolte contre Rome. Mais s’il répond oui, le peuple, qui n’apprécie pas d’être sous la domination romaine, risque de mal interpréter ses paroles et de s’en prendre violemment à lui. Alors, comment va-​t-​il réagir ?

      Il répond : « Pourquoi me tendez-​vous un piège, hypocrites ? Montrez-​moi la pièce avec laquelle on paie l’impôt. » Ils lui apportent un denier. Il leur demande : « Ce visage et cette inscription, de qui sont-​ils ? » « De César », répondent-​ils. Alors il leur dit : « Rendez donc les choses de César à César, mais les choses de Dieu à Dieu » (Matthieu 22:18-21).

      Ses interlocuteurs sont très étonnés. Réduits au silence par sa réponse habile, ils partent. Mais la journée n’est pas finie : c’est maintenant au tour des chefs religieux d’un autre groupe de l’interroger.

      Les sadducéens, qui ne croient pas en la résurrection, soulèvent une question en lien avec la résurrection et le mariage léviratiquea : « Enseignant, Moïse a dit : “Si un homme meurt sans avoir eu d’enfant, son frère doit se marier avec sa veuve et donner une descendance à cet homme.” Or il y avait chez nous sept frères. Le premier s’est marié, puis est mort. Comme il n’avait pas de descendance, il a laissé sa femme à son frère. Il s’est passé la même chose pour le deuxième, puis pour le troisième, et finalement pour tous les sept. La femme est morte en dernier. À la résurrection, duquel des sept sera-​t-​elle donc la femme ? Car tous l’ont eue pour femme » (Matthieu 22:24-28).

      S’appuyant sur les écrits de Moïse, que les sadducéens reconnaissent, Jésus répond : « N’est-​ce pas pour cela que vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu. En effet, quand ils ressusciteront, les hommes ne se marieront pas et les femmes ne seront pas données en mariage, mais ils seront comme des anges dans le ciel. Mais sur le fait que les morts sont ressuscités, n’avez-​vous pas lu dans le livre de Moïse, dans le récit du buisson épineux, que Dieu lui a dit : “Je suis le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob” ? Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Vous êtes grandement dans l’erreur » (Marc 12:24-27 ; Exode 3:1-6). Cette réponse impressionne la foule.

      Jésus vient de réduire au silence tant les pharisiens que les sadducéens. Ils s’unissent à présent pour le mettre à l’épreuve une fois de plus. Un scribe lui demande : « Enseignant, quel est le plus grand commandement de la Loi ? » (Matthieu 22:36).

      Jésus répond : « Le premier, c’est : “Écoute, ô Israël : Jéhovah notre Dieu est un seul Jéhovah. Tu dois aimer Jéhovah ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force.” Le deuxième, c’est : “Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.” Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là » (Marc 12:29-31).

      « Enseignant, ce que tu as dit est très bien, reconnaît le scribe. Tu as parlé en accord avec la vérité : “Il est un seul, et il n’y en a pas d’autre que lui.” Et l’aimer de tout son cœur, de toute sa pensée et de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-​même, vaut bien mieux que tous les holocaustes et les sacrifices. » Voyant qu’il a répondu intelligemment, Jésus lui dit : « Tu n’es pas loin du royaume de Dieu » (Marc 12:32-34).

      Cela fait trois jours (les 9, 10 et 11 nisan) que Jésus enseigne au Temple. Certains, comme ce scribe, l’ont écouté avec plaisir. Mais ce n’est pas le cas des chefs religieux, qui n’ont maintenant plus « le courage de l’interroger ».

  • Jésus condamne ses opposants religieux
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Jésus condamne ses opposants religieux

      CHAPITRE 109

      Jésus condamne ses opposants religieux

      MATTHIEU 22:41–23:24 MARC 12:35-40 LUC 20:41-47

      • DE QUI LE CHRIST EST-​IL LE FILS ?

      • JÉSUS DÉVOILE L’HYPOCRISIE DE SES OPPOSANTS

      Les opposants de Jésus n’ont pas réussi à le discréditer ni à le piéger de sorte qu’il soit livré aux Romains (Luc 20:20). À présent, le 11 nisan, alors qu’il est encore au Temple, Jésus révèle sa véritable identité. C’est à son tour de mettre à l’épreuve les pharisiens : « Que pensez-​vous du Christ ? De qui est-​il le fils ? » (Matthieu 22:42). Tout le monde sait que le Christ, ou Messie, est un descendant de David, et c’est ce que répondent les opposants de Jésus (Matthieu 9:27 ; 12:23 ; Jean 7:42).

      Jésus demande : « Alors pourquoi David l’appelle-​t-​il Seigneur quand il dit sous inspiration : “Jéhovah a dit à mon Seigneur : ‘Assieds-​toi à ma droite jusqu’à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds’” ? Si donc David l’appelle Seigneur, comment peut-​il être son fils ? » (Matthieu 22:43-45).

      Les pharisiens s’attendent à ce qu’un descendant humain de David les libère des Romains. Mais, s’appuyant sur les paroles de David rapportées en Psaume 110:1, 2, Jésus démontre que le Messie ne sera pas un simple dirigeant humain. Il est le Seigneur de David et il régnera après s’être assis à la droite de Dieu. Ses opposants ne savent donc pas quoi répondre.

      Jésus s’adresse à présent à ses disciples et à de nombreuses autres personnes qui l’écoutent. Il les met en garde contre les scribes et les pharisiens. En enseignant la Loi de Dieu, ces hommes « se sont assis sur le siège de Moïse ». Jésus recommande donc à ses auditeurs : « Faites [...] tout ce qu’ils vous disent, mais n’agissez pas comme eux, car ils ne font pas ce qu’ils disent » (Matthieu 23:2, 3).

      Il donne ensuite des exemples de l’hypocrisie des chefs religieux : « Ils agrandissent les boîtes qui contiennent des passages des Écritures et qu’ils portent pour se protéger. » Certains Juifs portent sur le front ou sur le bras des petites boîtes contenant des passages de la Loi. Les pharisiens élargissent leurs boîtes pour donner l’impression qu’ils appliquent la Loi avec zèle. De plus, « ils allongent les franges de leurs vêtements ». Les Israélites devaient ajouter des franges à leurs vêtements, mais les pharisiens veillent à ce que les leurs soient très longues (Nombres 15:38-40). Ils font tout cela « pour être remarqués par les hommes » (Matthieu 23:5).

      Même les disciples pourraient être gagnés par le désir d’être en vue. C’est pourquoi Jésus leur donne ce conseil : « Ne vous faites pas appeler Rabbi, car vous n’avez qu’un seul Enseignant, et vous êtes tous frères. De plus, n’appelez personne sur la terre votre père, car vous n’avez qu’un seul Père : celui qui est au ciel. Ne vous faites pas non plus appeler chefs, car vous n’avez qu’un seul Chef : le Christ. » Comment donc les disciples doivent-​ils se considérer et se comporter ? Jésus leur dit : « Le plus grand parmi vous doit être votre serviteur. Celui qui s’élève sera humilié, et celui qui s’humilie sera élevé » (Matthieu 23:8-12).

      Jésus prononce ensuite une série de malédictions contre ses opposants : « Malheur à vous, scribes et pharisiens ! Hypocrites ! Parce que vous fermez la porte du royaume des cieux devant les hommes. Vous, vous n’entrez pas, et ceux qui veulent entrer, vous les en empêchez » (Matthieu 23:13).

      Jésus reproche aux pharisiens de ne pas se soucier de ce qui compte le plus pour Jéhovah, comme en témoignent les règles qu’ils ont mises en place. Ils disent par exemple : « Si quelqu’un jure par le Temple, ce n’est rien. Mais si quelqu’un jure par l’or du Temple, il doit tenir sa promesse. » En accordant plus d’importance à l’or du Temple qu’à la valeur spirituelle de ce lieu où on adore Jéhovah, ils montrent qu’ils sont aveugles sur le plan moral. Ils laissent de côté « les points les plus importants de la Loi, c’est-à-dire la justice, la miséricorde et la fidélité » (Matthieu 23:16, 23 ; Luc 11:42).

      Jésus poursuit : « Guides aveugles ! Vous filtrez le moucheron, mais vous avalez le chameau » (Matthieu 23:24). Les pharisiens filtrent leur vin pour ne pas avaler de moucheron, un insecte impur du point de vue rituel. Pourtant, ils négligent les aspects les plus importants de la Loi, un peu comme s’ils avalaient un chameau, un animal lui aussi impur, mais beaucoup plus gros (Lévitique 11:4, 21-24).

  • Le dernier jour de Jésus au Temple
    Jésus : le chemin, la vérité, la vie
    • Le dernier jour de Jésus au Temple

      MATTHIEU 23:25–24:2 MARC 12:41–13:2 LUC 21:1-6

      • JÉSUS CONTINUE DE DÉNONCER L’HYPOCRISIE DES CHEFS RELIGIEUX

      • LE TEMPLE SERA DÉTRUIT

      • UNE VEUVE PAUVRE DONNE DEUX PETITES PIÈCES

      Alors qu’il se trouve au Temple pour la dernière fois, Jésus continue de dénoncer ouvertement l’hypocrisie des scribes et des pharisiens : « Vous nettoyez l’extérieur de la coupe et du plat, mais [...] à l’intérieur ils sont pleins d’avidité et d’envies non maîtrisées. Pharisien aveugle, nettoie d’abord l’intérieur de la coupe et du plat pour que l’extérieur aussi devienne propre » (Matthieu 23:25, 26). Les pharisiens font très attention à leur pureté rituelle et à leur apparence, mais ils négligent leur personne intérieure et ne purifient pas leur cœur.

      Leur hypocrisie se manifeste d’une autre manière encore : ils s’empressent de construire et de décorer les tombes des prophètes, mais comme Jésus le dit, ce sont les dignes « fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » (Matthieu 23:31). Ils le montrent d’ailleurs en cherchant à le tuer (Jean 5:18 ; 7:1, 25).

      Jésus annonce ce qui attend ces chefs religieux s’ils ne se repentent pas : « Serpents, fils de vipères, comment pourrez-​vous échapper au jugement de la géhenne ? » (Matthieu 23:33). « Géhenne » signifie « vallée de Hinnom ». C’est dans cette vallée, située non loin de Jérusalem, qu’on brûle les détritus. Cette image illustre donc bien la destruction éternelle que subiront les scribes et les pharisiens méchants.

      Les disciples de Jésus le représenteront en tant que « prophètes, [...] sages et [...] enseignants ». Comment seront-​ils traités ? S’adressant aux chefs religieux, Jésus dit : « Certains [de mes disciples], vous les tuerez et vous les attacherez au poteau, et d’autres, vous les fouetterez dans vos synagogues et vous les persécuterez de ville en ville, afin que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie [...], que vous avez assassiné. » Il donne cet avertissement : « Vraiment je vous le dis, cette génération sera punie pour tout cela » (Matthieu 23:34-36). Ces paroles se réaliseront en 70 de notre ère, quand les armées romaines détruiront Jérusalem et que des centaines de milliers de Juifs mourront.

      En pensant au sort terrible qui les attend, Jésus est bouleversé. Il s’exclame : « Jérusalem, Jérusalem, la ville qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous ne l’avez pas voulu. Voyez ! Votre maison vous est abandonnée » (Matthieu 23:37, 38). Ses auditeurs doivent se demander de quelle « maison » il parle. Pourrait-​il s’agir du magnifique temple de Jérusalem, que Dieu semble protéger ?

      Jésus ajoute : « Je vous dis que vous ne me verrez plus, à partir de maintenant et jusqu’à ce que vous disiez : “Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah !” » (Matthieu 23:39). Il cite les paroles prophétiques rapportées en Psaume 118:26 : « Béni est celui qui vient au nom de Jéhovah ; nous vous bénissons depuis la maison de Jéhovah. » De toute évidence, ce n’est pas au temple de Jérusalem que ces paroles seront prononcées puisqu’il sera détruit.

      Jésus se rend maintenant dans une partie du Temple où se trouvent les troncs du Trésor, des boîtes en forme de trompette avec une petite ouverture sur le dessus permettant d’y déposer de l’argent. Il voit de nombreux Juifs faire des offrandes, notamment des riches qui mettent « beaucoup de pièces ». Puis il remarque une veuve pauvre qui met « deux petites pièces de très peu de valeur » (Marc 12:41, 42). Il sait très certainement à quel point Dieu apprécie son offrande.

      Jésus appelle ses disciples et déclare : « Vraiment, je vous dis que cette veuve pauvre a mis plus que tous ceux qui ont mis de l’argent dans les troncs du Trésor. » Que veut-​il dire ? « Tous ont mis de leur superflu, explique-​t-​il, mais elle, qui est pauvre, a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre » (Marc 12:43, 44). Quel contraste avec l’attitude des chefs religieux !

      Alors que la journée du 11 nisan est bien avancée, Jésus quitte le Temple. Il n’y reviendra plus. Un disciple s’exclame : « Enseignant, regarde : quelles belles pierres et quelles belles constructions ! » (Marc 13:1). En effet, certaines pierres du Temple sont gigantesques, ce qui lui donne un aspect très solide et durable. Cela peut donc paraître étrange que Jésus dise : « Tu vois ces grandes constructions ? Eh bien, il ne restera pas ici pierre sur pierre, rien qui ne soit démoli » (Marc 13:2).

      Ensuite, Jésus et ses apôtres traversent la vallée du Cédron pour se rendre sur le mont des Oliviers. À un moment donné, il se retrouve avec Pierre, André, Jacques et Jean. De là, ils ont une vue magnifique sur le Temple.

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