BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • « Viens et vois » le Christ
    « Viens, suis-moi »
    • PREMIÈRE PARTIE

      « Viens et vois » le Christ

      Bien que sa venue sur terre remonte à 2 000 ans, il est toujours possible aujourd’hui de ‘venir’ et de ‘voir’ Jésus (Jean 1:46). Les Évangiles font en effet un récit vivant de sa personnalité, de son état d’esprit et de ses manières d’agir. Cette première partie nous donnera une vue d’ensemble des qualités extraordinaires du Fils de Dieu.

  • « Je suis humble »
    « Viens, suis-moi »
    • CHAPITRE TROIS

      « Je suis humble »

      Jésus est assis sur un âne ; sur son passage, une foule l’acclame en agitant des feuilles de palmiers ; devant lui, certains étendent des vêtements et des branchages sur le sol.

      « Regarde ! Ton roi vient vers toi. »

      1-3. De quelle façon Jésus a-t-il fait son entrée à Jérusalem, et pourquoi certains ont-ils été surpris ?

      JÉRUSALEM est en effervescence. On annonce l’arrivée d’un personnage important ! À l’extérieur de la ville, la foule se masse le long de la route. Elle est impatiente d’accueillir cet homme dont on dit qu’il est un héritier du roi David et le chef légitime d’Israël. Certains apportent des feuilles de palmiers qu’ils agiteront pour le saluer ; d’autres étendent leurs vêtements et des branchages sur le sol en guise de tapis (Matthieu 21:7, 8 ; Jean 12:12, 13). Beaucoup sans doute se demandent à quoi va ressembler son entrée.

      2 Peut-être s’attendent-ils à un déploiement de faste. Ce ne serait pas la première fois. Absalon, le fils de David qui s’était proclamé roi, n’avait-il pas 50 hommes qui couraient devant son char ? (2 Samuel 15:1, 10). À Rome, Jules César n’avait-il pas conduit un cortège triomphal en haut du Capitole, entouré d’une escorte de 40 éléphants portant des lampes ? Or le personnage que les habitants de Jérusalem attendent est quelqu’un de bien plus important. Qu’ils en soient conscients ou pas, il s’agit du Messie, le plus grand homme de tous les temps. Mais quand le futur roi apparaît, nombre d’entre eux sont surpris.

      3 Pas de char, pas de coureurs ni de chevaux — et encore moins d’éléphants. Jésus monte une humble bête de somme, un ânea. Aucune parure élaborée pour lui ou pour sa monture. Pas de selle richement décorée ; juste quelques vêtements que les proches disciples de Jésus ont étalés sur le dos de l’animal. Pourquoi Jésus a-t-il décidé d’entrer à Jérusalem d’une manière aussi simple alors que des hommes beaucoup moins éminents ont tenu à être accueillis en grande pompe ?

      4. Qu’annonçait la Bible à propos de la manière dont le Roi messianique ferait son entrée à Jérusalem ?

      4 Jésus accomplit là une prophétie : « Sois très joyeuse […] ! Pousse des cris de triomphe, ô fille de Jérusalem ! Regarde ! Ton roi vient vers toi. Il est juste et il sauve. Il est humble, monté sur un âne » (Zacharie 9:9). Cette prophétie annonçait que l’Oint de Dieu, le Messie, se ferait connaître aux habitants de Jérusalem en tant que Roi divinement établi. De plus, la manière même dont il le ferait — notamment le choix de sa monture — révélerait chez lui une belle qualité de cœur : l’humilité.

      5. Qu’y a-t-il d’émouvant à réfléchir à l’humilité de Jésus, et pourquoi est-il capital que nous apprenions à imiter Jésus à cet égard ?

      5 L’humilité de Jésus est l’une de ses qualités les plus attirantes, mais aussi l’une des plus émouvantes. Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, seul Jésus est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6). Aucun des milliards d’humains ayant vécu sur terre n’a eu autant d’importance que le Fils de Dieu. Pourtant, il n’a jamais manifesté la moindre trace de l’orgueil ou de la suffisance dont sont pétris une multitude d’humains imparfaits. Pour suivre le Christ, nous devons combattre la tendance à l’orgueil (Jacques 4:6). N’oublions pas que Jéhovah a ce défaut en horreur. Il est donc capital que nous apprenions à imiter l’humilité de Jésus.

      Une humilité de longue date

      6. Qu’est-ce que l’humilité, et comment Jéhovah savait-il que le Messie serait humble ?

      6 L’humilité se caractérise par l’absence d’orgueil. Qualité de cœur avant tout, elle se révèle à travers les paroles, la conduite et la façon de traiter autrui. Comment Jéhovah a-t-il pu prévoir l’humilité du Messie ? Il savait que son Fils reflétait sa propre humilité (Jean 10:15). Il l’avait d’ailleurs vu à l’œuvre. En quelles circonstances ?

      7-9. a) En quoi Michel a-t-il fait preuve d’humilité dans son différend avec Satan ? b) Comment les chrétiens peuvent-ils imiter l’humilité de Michel ?

      7 Le livre de Jude illustre de façon frappante l’humilité de Jésus : « Quand l’archange Michel a eu un différend avec le Diable et débattait au sujet du corps de Moïse, il n’a pas osé porter contre lui un jugement en termes insultants, mais il a dit : « Que Jéhovah te réprimande ! » (Jude 9). Le nom Michel désigne Jésus, avant et après sa vie sur terre, dans son rôle d’archange, c’est-à-dire de chef des armées angéliques de Jéhovahb (1 Thessaloniciens 4:16). Remarquez comment Michel a réglé son différend avec Satan.

      8 Le récit de Jude ne dit pas ce que Satan voulait faire du corps de Moïse. Mais il est clair qu’il avait en tête quelque projet ignoble, peut-être l’utilisation de la dépouille de cet homme fidèle dans le cadre du faux culte. Tout en s’opposant au plan de Satan, Michel a fait preuve d’une remarquable maîtrise de soi. Satan méritait d’être réprimandé, mais à l’époque Michel n’avait pas encore reçu « tout le jugement » ; il a donc estimé que seul Jéhovah Dieu était en droit d’infliger une telle réprimande (Jean 5:22). En sa qualité d’archange, Michel avait une grande autorité. Pourtant, il s’en est remis humblement à Jéhovah, sans chercher à s’arroger un pouvoir plus important. À l’humilité, il a ainsi ajouté la modestie, qualité de celui qui est conscient de ses limites.

      9 Ce n’est pas sans raison que Dieu a fait consigner cet épisode par Jude. À l’époque, en effet, des chrétiens manquaient fâcheusement d’humilité. Avec orgueil, ils ‘parlaient en mal de toutes les choses qu’en réalité ils ne comprenaient pas’ (Jude 10). Qu’il est facile, du fait de notre imperfection, de laisser l’orgueil prendre le dessus ! Comment réagissons-nous lorsque nous ne comprenons pas quelque chose dans l’assemblée, une décision du collège des anciens par exemple ? Ne manquerions-nous pas d’humilité si nous tenions des propos négatifs, voire critiques, alors que nous n’avons pas tous les éléments en main ? Imitons plutôt Michel, c’est-à-dire Jésus, en nous abstenant de porter un jugement à propos de questions sur lesquelles Dieu ne nous a pas donné autorité.

      10-11. a) Qu’y a-t-il de remarquable dans le fait que le Fils de Dieu a accepté de venir sur la terre ? b) Comment pourrions-nous imiter l’humilité de Jésus ?

      10 Le Fils de Dieu a également fait preuve d’humilité en acceptant de venir sur la terre. Réfléchissez à ce qu’il a dû laisser. Il était l’archange. Il était aussi « la Parole » — le Porte-parole de Jéhovah (Jean 1:1-3). Il résidait au ciel, la « grandiose demeure de sainteté et de gloire » de Jéhovah (Isaïe 63:15). Néanmoins, « il s’est dépouillé lui-même, il a pris la forme d’un esclave et il est devenu un humain » (Philippiens 2:7). Songez encore à tout ce qu’a impliqué sa mission sur terre : le transfert de sa vie dans le ventre d’une vierge juive, son développement pendant neuf mois, sa naissance comme bébé humain sans défense dans la famille d’un modeste charpentier ; il a appris à marcher, a été un petit garçon puis un adolescent. Bien que parfait, pendant toute son enfance il est resté soumis à des parents imparfaits (Luc 2:40, 51, 52). Quelle humilité remarquable !

      11 Pouvons-nous imiter son humilité en acceptant de bon gré des formes de service qui peuvent paraître ingrates ? Prêcher la bonne nouvelle du royaume de Dieu, par exemple, peut sembler une mission peu valorisante lorsqu’il faut affronter l’indifférence, la moquerie ou l’hostilité (Matthieu 28:19, 20). Mais en persévérant dans cette œuvre, nous contribuerons peut-être à sauver des vies. Et, de toute façon, nous gagnerons beaucoup en humilité et nous marcherons sur les traces de notre Maître, Jésus Christ.

      L’humilité de Jésus sur terre

      12-14. a) Comment l’humilité de Jésus se manifestait-elle sous les louanges ? b) Quelle attitude humble Jésus a-t-il eue envers les gens ? c) Qu’est-ce qui montre que l’humilité de Jésus n’était pas une politesse de façade ?

      12 Du début à la fin, le ministère terrestre de Jésus a été marqué par l’humilité. Jésus dirigeait systématiquement la louange et la gloire vers son Père. Chaque fois qu’on s’extasiait devant la sagesse de ses paroles, la puissance de ses miracles, sa belle personnalité, il refusait cette gloire pour lui-même et faisait en sorte qu’elle revienne à Jéhovah (Marc 10:17, 18 ; Jean 7:15, 16).

      13 Il manifestait également de l’humilité dans ses rapports avec autrui. N’a-t-il pas dit expressément qu’il était venu sur terre, non pour être servi, mais pour servir ? (Matthieu 20:28). Son humilité transparaissait dans son attitude douce et raisonnable envers les gens. Quand ses disciples l’ont déçu, il ne les a pas repris durement, mais il a poursuivi ses efforts pour toucher leur cœur (Matthieu 26:39-41). Quand des foules l’ont sollicité alors qu’il cherchait un endroit tranquille où se reposer et avoir un peu d’intimité, il ne les a pas renvoyées ; toujours disponible, il leur a enseigné « beaucoup de choses » (Marc 6:30-34). Quand une non-Israélite l’a supplié à plusieurs reprises de guérir sa fille, il a refusé — sans rudesse toutefois. Puis, comme nous le verrons au chapitre 14, il a été tellement touché par la foi extraordinaire de cette femme qu’il a cédé à ses instances (Matthieu 15:22-28).

      14 « Je suis doux et humble », avait dit Jésus, et il l’a prouvé de bien des manières (Matthieu 11:29). Son humilité n’était ni superficielle, ni formaliste, ni dictée par la bienséance. Elle venait du cœur, du plus profond de sa personne. Il n’est donc pas étonnant qu’il ait tenu à enseigner cette qualité à ses disciples !

      Il enseigne l’humilité à ses disciples

      15-16. Quel contraste Jésus a-t-il établi entre la mentalité des dirigeants de ce monde et celle que ses disciples devaient cultiver ?

      15 Les apôtres ont été lents à cultiver l’humilité. Jésus a dû revenir sur le sujet bien des fois. Un jour, par exemple, Jacques et Jean ont envoyé leur mère lui demander de leur réserver à tous deux une position élevée dans le royaume de Dieu. Jésus a répondu avec modestie : « Ce n’est pas à moi de décider qui va s’asseoir à ma droite et à ma gauche. Ces places appartiennent à ceux pour qui mon Père les a préparées. » Les dix autres apôtres se sont ‘indignés’ contre les deux frères (Matthieu 20:20-24). Comment Jésus a-t-il réglé ce problème ?

      16 Il les a repris tous les douze avec douceur par ces mots : « Vous savez que les dirigeants dominent les nations et que les grands exercent le pouvoir sur elles. Cela ne doit pas se passer ainsi parmi vous : celui qui veut devenir grand doit être votre serviteur, et celui qui veut être le premier doit être votre esclave » (Matthieu 20:25-27). Les apôtres n’ignoraient pas combien « les dirigeants » pouvaient être orgueilleux, ambitieux et égoïstes. Jésus voulait leur faire comprendre qu’ils devaient être différents de ces tyrans avides de pouvoir, qu’ils devaient être humbles. Les apôtres ont-ils saisi la leçon ?

      17-19. a) Quelle mémorable leçon d’humilité Jésus a-t-il donnée à ses apôtres la veille de sa mort ? b) Quelle est la plus puissante leçon d’humilité donnée par Jésus en tant qu’homme ?

      17 Manifestement non. Ce n’était pourtant pas la première fois (ni la dernière) que Jésus leur faisait la morale à ce propos. Quelque temps auparavant, alors qu’ils discutaient pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand, Jésus avait placé un petit enfant au milieu d’eux en leur recommandant d’être comme des enfants, qui sont généralement dénués de l’orgueil, de l’ambition et du souci du rang si communs chez les adultes (Matthieu 18:1-4). Or, la veille même de sa mort, l’orgueil a de nouveau poussé les apôtres à se disputer. Jésus leur a donné alors un enseignement mémorable. Il a enroulé une serviette autour de sa taille pour accomplir la plus servile des corvées. Comme un domestique, il a lavé les pieds de chacun de ses apôtres — y compris de Judas qui était sur le point de le trahir ! (Jean 13:1-11).

      18 Pour que la leçon soit claire, il a précisé : « Je vous ai donné l’exemple » (Jean 13:15). La leçon avait-elle enfin touché leur cœur ? Un peu plus tard ce soir-là, ses disciples se sont encore querellés pour savoir lequel parmi eux était le plus grand ! (Luc 22:24-27). Sans se départir de sa patience, Jésus, une fois de plus, les a enseignés avec humilité. Mais la leçon la plus puissante de toutes était encore à venir : « Il s’est humilié lui-même et il est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui, la mort sur un poteau de supplice » (Philippiens 2:8). Jésus s’est soumis volontairement à une mort humiliante en se laissant condamner injustement comme criminel et blasphémateur. Chez aucune autre créature de Jéhovah on ne trouve d’équivalent à ce que le Fils de Dieu a fait là. C’est en lui que l’humilité a trouvé sa manifestation suprême, son expression parfaite.

      19 Peut-être est-ce cette ultime leçon d’humilité donnée par Jésus en tant qu’homme qui a marqué ses apôtres fidèles de manière indélébile. Le récit biblique les décrit humblement à l’œuvre des années et même des dizaines d’années plus tard. Qu’en est-il de nous ?

      Suivrez-vous l’exemple de Jésus ?

      20. Comment savoir si nous sommes humbles ?

      20 À chacun d’entre nous, l’apôtre Paul conseille : « Gardez en vous cet état d’esprit qui était aussi en Christ Jésus » (Philippiens 2:5). Il nous faut, comme Jésus, être humbles. Comment savoir si c’est le cas ? Paul nous rappelle que nous devrions ‘ne rien faire par esprit de dispute ni par désir de nous mettre en avant, mais, avec humilité, considérer les autres comme supérieurs à nous’ (Philippiens 2:3). La manière dont nous considérons les autres par rapport à nous est donc révélatrice. Il nous faut les regarder comme supérieurs à nous, comme plus importants que nous. Appliquerez-vous ce conseil ?

      21-22. a) Pourquoi les responsables chrétiens se doivent-ils d’être humbles ? b) À quoi verra-t-on que nous sommes ‘ceints’ d’humilité ?

      21 Bien des années après la mort de Jésus, l’apôtre Pierre pensait toujours à l’importance de l’humilité. Aux responsables chrétiens, il a recommandé d’accomplir leurs tâches avec humilité, sans jamais commander en maîtres les brebis de Jéhovah (1 Pierre 5:2, 3). Les responsabilités ne justifient pas l’orgueil. Au contraire, elles rendent la véritable humilité d’autant plus nécessaire (Luc 12:48). Il va de soi que cette qualité essentielle chez les responsables chrétiens n’est pas moins requise de chacun de nous.

      22 Pierre n’a sûrement jamais oublié cette nuit où, malgré ses protestations, Jésus lui a lavé les pieds (Jean 13:6-10). « Vous tous, a-t-il écrit aux chrétiens, ceignez-vous d’humilité dans vos rapports les uns avec les autres » (1 Pierre 5:5, note). L’expression « ceignez-vous » évoque le geste du serviteur qui enroulait un tablier autour de sa taille pour accomplir une tâche ingrate. Comment ne pas penser à l’épisode où Jésus s’est ceint d’une serviette avant de s’agenouiller pour laver les pieds de ses apôtres ? Dès lors, si nous suivons Jésus, comment pourrions-nous juger indigne de nous une tâche confiée par Dieu ? L’humilité qui habite notre cœur devrait être visible de tous, comme si nous en étions ceints.

      23-24. a) Pourquoi devrions-nous résister à toute tendance à l’orgueil ? b) Quelle idée erronée sur l’humilité le chapitre suivant va-t-il corriger ?

      23 L’orgueil est un poison. Ses effets peuvent être dévastateurs. À cause de son orgueil, le plus capable des humains ne sera d’aucune utilité à Dieu. En revanche, en raison de son humilité, même le plus insignifiant des hommes lui sera très utile. Si nous cultivons au quotidien cette qualité précieuse en nous efforçant de marcher humblement sur les traces du Christ, une grande récompense nous est promise. Pierre a écrit : « Humiliez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève au moment voulu » (1 Pierre 5:6). Jéhovah n’a pas manqué d’élever Jésus, qui s’est humilié totalement. Il sera tout aussi heureux de récompenser votre humilité.

      24 Certains perçoivent l’humilité comme une marque de faiblesse. L’exemple de Jésus prouve qu’ils se trompent lourdement, car le plus humble des hommes fut aussi le plus courageux. Ce sera le thème du chapitre suivant.

      a À propos de cet évènement, un ouvrage qualifie l’âne « d’humble animal », ajoutant : « Il est lent, entêté, pas très gracieux ; c’est, depuis toujours, la bête de somme du pauvre. »

      b Pour des explications à ce sujet, voir l’article « Qui est l’archange Michel ? » sur jw.org, le site officiel des Témoins de Jéhovah.

      Comment pouvez-vous suivre Jésus ?

      • Comment l’exemple de Jésus pourrait-il vous guider quand vous êtes tenté de vous vanter de vos réalisations ? (Matthieu 12:15-19 ; Marc 7:35-37).

      • Comment pourriez-vous imiter Jésus lorsque vous effectuez des tâches humbles pour vos frères et sœurs spirituels ? (Jean 21:1-13).

      • Comment Jésus pourrait-il vous servir d’exemple si vous êtes tenté de rechercher le prestige ou la réussite ? (Jean 6:14, 15).

  • « Regarde ! Le Lion de la tribu de Juda »
    « Viens, suis-moi »
    • CHAPITRE QUATRE

      « Regarde ! Le Lion de la tribu de Juda »

      Jésus s’identifie calmement devant une foule et des soldats venus l’arrêter. À l’arrière-plan, les apôtres observent la scène.

      « C’est moi. »

      1-3. Quel danger menace Jésus, et quelle est sa réaction ?

      UNE troupe d’hommes circulent à la recherche de Jésus. Ils sont nombreux, armés d’épées et de bâtons ; certains sont des soldats. Guidés comme par une même volonté malveillante, ils traversent les rues sombres de Jérusalem et franchissent la vallée du Cédron en direction du mont des Oliviers. Bien que ce soit la pleine lune, ils sont munis de torches et de lampes. Est-ce parce que le ciel est couvert ? Ou bien pensent-ils que leur proie va se tapir dans la pénombre ? C’est bien mal connaître Jésus que de l’imaginer transi de peur.

      2 Jésus, justement, sait que le danger approche. Pourtant, il reste là ; il attend. Voilà la troupe, conduite par Judas. Lui qui était l’un de ses amis le livre sans la moindre honte en le désignant par une salutation et un baiser pleins d’hypocrisie. Jésus ne perd pas contenance. Il fait même face à la foule. « Qui cherchez-vous ? » demande-t-il. « Jésus le Nazaréen », lui répond-on.

      3 Plus d’un serait terrorisé devant une foule armée. Peut-être est-ce d’ailleurs la réaction à laquelle on s’attend de la part de Jésus. Mais il ne défaille pas, ne s’enfuit pas, n’invente aucun mensonge. Il dit simplement : « C’est moi. » Devant son calme et son courage, les hommes sont ébahis. À vrai dire, ils ont un mouvement de recul et tombent à terre (Jean 18:1-6 ; Matthieu 26:45-50 ; Marc 14:41-46).

      4-6. a) À quoi le Fils de Dieu est-il comparé, et pourquoi ? b) Citez trois façons dont Jésus a fait preuve de courage.

      4 Comment Jésus peut-il affronter un tel danger avec autant de calme et de sang-froid ? La réponse tient en un mot : le courage. Cette vertu est l’une des plus admirées mais aussi des plus nécessaires chez un chef. Or, personne ne l’a mieux manifestée que Jésus. Le chapitre précédent nous a rappelé la grande humilité de Jésus. C’est à juste titre qu’il est appelé « l’Agneau » (Jean 1:29). Mais une tout autre image s’impose quand on évoque son courage. La Bible dit en effet de lui : « Regarde ! Le Lion de la tribu de Juda » (Révélation 5:5).

      5 Le lion est souvent associé au courage. Vous êtes-vous déjà trouvé en face d’un lion ? Si cela vous est arrivé, c’était sans doute en toute sécurité, devant les grilles de sa cage dans un zoo. Même ainsi, l’expérience est intimidante. On imagine mal ce grand fauve puissant, qui soutient imperturbablement votre regard, prendre la fuite devant quoi que ce soit. La Bible dit du lion qu’il est « le plus puissant des animaux », qu’il « ne recule devant personne » (Proverbes 30:30). Tel est le courage du Christ.

      6 Jésus a manifesté le courage du lion de trois façons : en défendant la vérité, en soutenant la justice et en affrontant l’opposition. Tout en examinant cela, nous verrons qu’à son exemple nous pouvons tous faire preuve de courage, que nous y soyons naturellement enclins ou non.

      Avec courage il a défendu la vérité

      7-9. a) Qu’est-il arrivé à Jésus quand il avait 12 ans, et qu’est-ce qui vous semble intimidant dans cette situation ? b) De quel courage Jésus a-t-il fait preuve devant les enseignants ?

      7 Le monde étant dominé par Satan, « le père du mensonge », il faut souvent du courage pour défendre la vérité (Jean 8:44 ; 14:30). Jésus n’a pas attendu d’être adulte pour la défendre. À 12 ans, alors qu’il était à Jérusalem pour la Pâque, il s’est trouvé séparé de ses parents. Joseph et Marie l’ont cherché partout pendant trois jours avant de constater qu’il était au Temple. Qu’y faisait-il ? « Assis au milieu des enseignants : il les écoutait et leur posait des questions » (Luc 2:41-50). Arrêtons-nous sur le contexte de cette discussion.

      8 Les historiens nous apprennent que certains des plus éminents chefs religieux avaient l’habitude de rester au Temple après les fêtes et d’enseigner à l’abri d’un des grands porches. On s’asseyait à leurs pieds pour les écouter et leur poser des questions. Ces hommes étaient des érudits. Ils étaient versés dans la Loi mosaïque, mais aussi dans les innombrables lois et traditions humaines qui n’avaient cessé de se multiplier et de se compliquer au fil des siècles. Comment vous seriez-vous senti en leur présence ? Intimidé ? On l’aurait été à moins. Et imaginez que vous n’ayez eu que 12 ans ! Les adolescents sont souvent réservés (Jérémie 1:6). Certains font tout pour ne pas attirer l’attention de leurs professeurs ; ils ont peur d’être interrogés, peur d’être le centre d’intérêt, peur d’être mis dans l’embarras ou qu’on se moque d’eux.

      9 Mais Jésus était là, assis au milieu de ces hommes instruits, leur posant tranquillement des questions profondes. Et ce n’est pas tout. Le récit précise : « Tous ceux qui l’écoutaient étaient impressionnés par son intelligence et par ses réponses » (Luc 2:47). La Bible ne révèle pas ce qu’il disait en la circonstance, mais nous pouvons être sûrs qu’il ne répétait pas naïvement les idées fausses qui avaient cours parmi ces enseignants religieux (1 Pierre 2:22). C’est la vérité de la Parole de Dieu qu’il défendait, et on devait beaucoup s’étonner de la perspicacité et du courage de ce garçon de 12 ans.

      Une jeune chrétienne parle de sa foi avec une enseignante en se servant du livre « Y a-t-il un Créateur qui se soucie de vous ? »

      Beaucoup de jeunes chrétiens parlent courageusement de leur foi.

      10. Comment de jeunes chrétiens imitent-ils Jésus de nos jours ?

      10 De nos jours, de très nombreux jeunes chrétiens suivent les traces de Jésus. Contrairement à lui, ils ne sont pas parfaits, mais comme lui ils n’attendent pas d’être adultes pour défendre la vérité. Que ce soit à l’école ou ailleurs, avec tact et respect ils posent des questions, écoutent et communiquent la vérité (1 Pierre 3:15). Certains ont ainsi aidé des camarades, des enseignants ou des voisins à devenir des disciples du Christ. Comme Jéhovah doit se réjouir de leur courage ! Sa Parole les compare à des gouttes de rosée — nombreuses, agréables, rafraîchissantes (Psaume 110:3).

      11-12. Adulte, comment Jésus a-t-il défendu la vérité avec courage ?

      11 Adulte, Jésus a bien des fois défendu la vérité avec courage. Il a d’ailleurs commencé son ministère par une confrontation qui en aurait terrifié plus d’un. Alors qu’il n’était plus l’Archange puissant, mais un homme, un être de chair et de sang, il a dû affronter Satan, le plus fort et le plus dangereux des ennemis de Jéhovah. Il l’a repoussé et a réfuté son application fallacieuse de l’Écriture divinement inspirée. C’est lui qui a clos la discussion par un énergique : « Va-t’en, Satan » (Matthieu 4:2-11).

      12 Jésus a ainsi montré ce que serait son ministère : une défense courageuse de la Parole de son Père contre tout effort pour en tordre le sens ou en faire un mauvais usage. Comme aujourd’hui, le mensonge religieux régnait. À des chefs religieux, Jésus a adressé ce reproche : « Vous annulez la parole de Dieu à cause de votre tradition, que vous transmettez aux autres » (Marc 7:13). La vénération dont ces hommes faisaient l’objet ne l’a pas empêché de déclarer hardiment qu’ils étaient des guides aveugles doublés d’hypocritesa (Matthieu 23:13, 16). Comment pouvons-nous imiter cette facette du courage de Jésus ?

      13. Tout en voulant imiter Jésus, que n’oublions-nous pas, mais quel privilège avons-nous néanmoins ?

      13 Tout en restant conscients que nous n’avons ni la capacité de Jésus de lire dans les cœurs ni son autorité pour juger, nous pouvons imiter la hardiesse avec laquelle il défendait la vérité. Par exemple, en dévoilant les nombreux mensonges religieux enseignés sur Dieu, sur ses projets et sur sa Parole, nous faisons briller la lumière dans un monde enténébré par la propagande de Satan (Matthieu 5:14 ; Révélation 12:9, 10). Nous contribuons à ce que des personnes s’affranchissent d’idées fausses qui les remplissent d’une crainte morbide et empoisonnent leurs relations avec Dieu. Quel privilège nous avons de constater la réalisation de cette promesse de Jésus : « La vérité vous libérera » (Jean 8:32).

      Avec courage il a soutenu la justice

      14-15. a) De quelle façon notamment Jésus a-t-il fait comprendre « ce qu’est la justice » ? b) De quels préjugés Jésus n’a-t-il pas tenu compte lorsqu’il a parlé avec une Samaritaine ?

      14 Une prophétie de la Bible annonçait que le Messie ferait comprendre aux nations « ce qu’est la justice » (Matthieu 12:18 ; Isaïe 42:1). C’est bien ce que Jésus a commencé à faire quand il était sur la terre. Avec beaucoup de courage il s’est toujours montré juste et impartial. Par exemple, il a refusé d’adopter les préjugés et le sectarisme de son temps.

      15 Ses disciples ont été surpris qu’il ait parlé à une Samaritaine au puits de Sychar. Il faut dire qu’à l’époque la plupart des Juifs vouaient aux Samaritains un mépris séculaire (Esdras 4:4). De plus, des rabbins avaient une conception peu flatteuse de la femme. Les lois rabbiniques (qui furent mises par écrit ultérieurement) décourageaient les hommes de parler à une femme ; elles laissaient même entendre que les femmes étaient indignes d’être enseignées dans la Loi de Dieu. Les Samaritaines en particulier passaient pour impures. Imperméable à ces préjugés injustes, Jésus a enseigné ouvertement la Samaritaine (qui, de surcroît, menait une vie immorale) et lui a même révélé qu’il était le Messie (Jean 4:5-27).

      16. En ce qui concerne les préjugés, pourquoi les chrétiens doivent-ils avoir le courage d’être différents ?

      16 Vous êtes-vous déjà trouvé en présence d’individus insupportables de préjugés ? De gens qui tournent en dérision, rabaissent, dénigrent des personnes de races, de nationalités, de sexe ou de milieux socio-économiques différents des leurs ? Les disciples du Christ n’approuvent pas ces mentalités odieuses. Au contraire, ils font tout pour éliminer de leur cœur la moindre trace de préjugés (Actes 10:34). Nous avons tous besoin de cultiver le courage d’être justes dans ce domaine.

      17. Qu’a fait Jésus dans le Temple, et pourquoi ?

      17 Son courage a également incité Jésus à intervenir énergiquement pour préserver la pureté du peuple de Dieu et du culte offert à Jéhovah. Un jour, au début de son ministère, il a été révolté de voir des marchands et des changeurs se livrer à leur commerce dans le temple de Jérusalem. Saisi d’une juste indignation, il a jeté dehors ces hommes cupides avec leurs marchandises (Jean 2:13-17). Il a refait la même chose vers la fin de son ministère (Marc 11:15-18). En agissant ainsi, il s’est forcément attiré des ennemis — des individus puissants —, mais il n’a pas hésité pour autant. Pourquoi ? Depuis son enfance, il appelait ce temple la maison de son Père, et ce n’étaient pas des paroles en l’air (Luc 2:49). Profaner le culte pur qu’on y pratiquait était une injustice qu’il ne pouvait tolérer. Son zèle lui a donné le courage de faire ce qu’il fallait.

      18. Comment les chrétiens peuvent-ils faire preuve de courage en ce qui concerne la pureté de l’assemblée ?

      18 Ceux qui suivent le Christ de nos jours se préoccupent beaucoup eux aussi de la pureté du peuple de Dieu et de ce qui touche au culte. S’ils voient l’un de leurs compagnons commettre une faute grave, ils ne ferment pas les yeux. Le courage les pousse à parler (1 Corinthiens 1:11). Ils veillent à ce que les anciens de l’assemblée soient informés, afin que ceux-ci puissent aider le chrétien spirituellement malade ou prendre des mesures pour préserver la pureté du troupeau de Jéhovah (Jacques 5:14, 15).

      19-20. a) Quelles injustices étaient courantes à l’époque de Jésus, et quelle pression a-t-il subie ? b) Pourquoi ceux qui suivent le Christ se tiennent-ils à l’écart de la politique et de la violence, et quelle récompense en retirent-ils ?

      19 Faut-il conclure de ce qui précède que Jésus a combattu l’injustice sociale sous toutes ses formes ? Ce n’étaient pas les injustices qui manquaient. Son pays était occupé. Les Romains opprimaient les Juifs par une lourde présence militaire, ils les accablaient d’impôts et s’ingéraient même dans leurs coutumes religieuses. Il n’est donc pas surprenant que beaucoup de Juifs aient souhaité voir Jésus jouer un rôle politique (Jean 6:14, 15). Là encore, il lui a fallu montrer du courage.

      20 Jésus a déclaré que son royaume ne faisait pas partie du monde. Par son exemple, il a formé ceux qui le suivaient à se tenir à l’écart des luttes politiques et à se concentrer sur la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu (Jean 17:16 ; 18:36). Au moment de son arrestation, il a enseigné à tous une grande leçon de neutralité. L’impulsif Pierre avait réagi aussitôt : d’un coup d’épée, il avait blessé l’un des hommes de la troupe. À sa décharge, si la violence avait jamais semblé justifiée, c’était bien cette nuit-là : ne s’en prenait-on pas à un innocent, au Fils de Dieu qui plus est ? Mais Jésus a saisi cette occasion pour établir une règle qui allait guider ses disciples jusqu’à nos jours. « Remets ton épée à sa place, a-t-il dit à Pierre, car tous ceux qui prennent l’épée mourront par l’épée » (Matthieu 26:51-54). Il a évidemment fallu du courage à ses disciples de l’époque pour rester ainsi pacifiques, et il en faut aussi à ceux d’aujourd’hui. Mais parce que, du fait de sa neutralité, il n’a pas pris part aux innombrables guerres, génocides, émeutes et actes de violence similaires qui ont ensanglanté notre époque, le peuple de Dieu s’est fait une belle réputation, laquelle est en soi une récompense de son courage.

      Avec courage il a affronté l’opposition

      21-22. a) Quel soutien Jésus a-t-il reçu avant d’affronter la pire de ses épreuves ? b) Comment Jésus s’est-il montré courageux jusqu’à la fin ?

      21 Le Fils de Jéhovah savait longtemps à l’avance qu’il rencontrerait une forte opposition sur la terre (Isaïe 50:4-7). Avant l’épisode décrit au début de ce chapitre, il avait été menacé de mort bien des fois. Comment conservait-il son courage dans de telles conditions ? Revenons au moment de son arrestation. Que faisait-il juste avant que la troupe armée ne surgisse ? Il priait Jéhovah intensément. Et le récit précise qu’« il a été entendu favorablement » (Hébreux 5:7). Jéhovah a envoyé un ange pour fortifier son Fils courageux (Luc 22:42, 43).

      22 Peu après avoir été ainsi affermi, Jésus dit à ses apôtres : « Levez-vous, allons-y » (Matthieu 26:46). Quel courage dans ces paroles ! Il dit cela tout en sachant qu’il va demander à la foule d’épargner ses amis, que ceux-ci vont l’abandonner et s’enfuir, qu’il va se retrouver seul pour affronter la pire épreuve de sa vie. Et c’est seul, effectivement, qu’il va subir un procès illégal et injuste, les moqueries, le supplice et une mort atroce. Mais à aucun moment son courage n’a faibli.

      23. Expliquez pourquoi, en affrontant le danger et la mort comme il l’a fait, Jésus n’a pas agi avec témérité.

      23 Jésus était-il téméraire ? Non. La témérité n’a rien à voir avec le vrai courage. Du reste, il a recommandé à ses disciples d’être prudents, de partir en cas de danger pour être en mesure de continuer à faire la volonté de Dieu (Matthieu 4:12 ; 10:16). Mais, en la circonstance, il savait qu’il n’y avait pas d’échappatoire possible. La volonté de Dieu était en cause. Déterminé à rester intègre, Jésus ne pouvait faire autrement que d’affronter l’épreuve.

      Trois Témoins en tenue de prisonnier après leur libération d’un camp de concentration.

      Les Témoins de Jéhovah ont fait preuve de courage sous la persécution.

      24. Qu’est-ce qui nous donne l’assurance que nous pourrons affronter n’importe quelle épreuve avec courage ?

      24 Que de fois les disciples de Jésus ont marché courageusement sur les traces de leur Maître ! Beaucoup sont restés fermes face aux moqueries, aux persécutions, aux arrestations, aux emprisonnements, aux tortures et même à la mort. Où des humains imparfaits trouvent-ils ce courage ? Pas seulement en eux-mêmes. Comme Jésus, ils reçoivent le soutien de Dieu (Philippiens 4:13). Aussi, n’ayez pas peur de ce que l’avenir peut réserver. Soyez déterminé à rester intègre, et Jéhovah vous insufflera le courage dont vous avez besoin. Puisez des forces dans l’exemple de notre Chef, Jésus, qui a dit : « Prenez courage ! J’ai vaincu le monde » (Jean 16:33).

      a Les historiens ont constaté que les tombes des rabbins étaient pour ainsi dire aussi vénérées que celles des prophètes et des patriarches.

      Comment pouvez-vous suivre Jésus ?

      • Comment l’exemple de Jésus peut-il vous aider à parler avec courage, même quand les vérités que vous communiquez sont jugées dérangeantes ? (Jean 8:31-59).

      • Pourquoi ne devrions-nous jamais laisser un effroi morbide de Satan ou de ses démons nous retenir d’aider autrui ? (Matthieu 8:28-34 ; Marc 1:23-28).

      • Pourquoi devrions-nous être prêts à risquer la persécution pour avoir témoigné de la compassion aux opprimés ? (Jean 9:1, 6, 7, 22-41).

      • Comment son espérance a-t-elle aidé Jésus à affronter les épreuves, et comment votre propre espérance peut-elle vous insuffler du courage ? (Jean 16:28 ; 17:5 ; Hébreux 12:2).

  • « Tous les trésors de la sagesse »
    « Viens, suis-moi »
    • CHAPITRE CINQ

      « Tous les trésors de la sagesse »

      1-3. Dans quel contexte s’est déroulé le sermon que Jésus a prononcé au printemps 31 de notre ère, et pourquoi ses auditeurs sont-ils restés ébahis ?

      NOUS sommes au printemps 31 de notre ère. Jésus Christ se trouve sur une montagne des environs de Capharnaüm, ville animée située sur la rive nord-ouest de la mer de Galilée. Il y a passé toute la nuit en prière, seul. Au lever du jour, il appelle ses disciples et en choisit 12 auxquels il donne le nom d’apôtres. Pendant ce temps, de grandes foules se sont rassemblées sur un endroit plat de la montagne. Ces gens l’ont suivi jusqu’ici, venant parfois de très loin ; tous sont impatients d’entendre ce qu’il a à dire et d’être délivrés de leurs maux. Leur attente ne sera pas déçue (Luc 6:12-19).

      2 Jésus s’approche et guérit les malades. Puis, quand plus aucune personne présente ne souffre d’une affection grave, il s’assoit et se met à enseignera. Les paroles qu’il prononce en cette matinée printanière doivent en surprendre plus d’un. On n’a jamais entendu quelqu’un enseigner comme lui. Pour donner du poids à ses propos, il ne fait référence ni aux traditions orales ni aux grands rabbins. Par contre, il cite abondamment les Écritures hébraïques divinement inspirées. Le message est direct, les mots simples, le sens limpide. Quand il a fini, les foules restent ébahies. Comment ne le seraient-elles pas ? Elles viennent d’écouter l’homme le plus sage de tous les temps ! (Matthieu 7:28, 29).

      Jésus donne le Sermon sur la montagne devant une foule.

      « La foule était ébahie par sa manière d’enseigner. »

      3 Comme bien des choses que Jésus a dites ou faites, ce sermon a été conservé dans la Parole de Dieu. Il est de notre intérêt de creuser ce que le récit divinement inspiré dit de Jésus, car en Jésus se trouvent « tous les trésors de la sagesse » (Colossiens 2:3). D’où tenait-il sa sagesse, cette faculté d’utiliser efficacement la connaissance et l’intelligence ? Comment l’a-t-il manifestée, et comment pouvons-nous imiter son exemple ?

      « D’où cet homme tient-il cette sagesse ? »

      4. Que se sont demandé ceux qui ont entendu Jésus enseigner à Nazareth, et pourquoi ?

      4 Au cours d’une campagne de prédication, Jésus s’arrête à Nazareth, la ville où il a grandi, et il va enseigner dans la synagogue. Stupéfaits, ses auditeurs se demandent : « D’où cet homme tient-il cette sagesse ? » Ils connaissent sa famille — ses parents, ses frères et sœurs ; ils n’ignorent pas qu’il vient d’un milieu modeste (Matthieu 13:54-56 ; Marc 6:1-3). Ils savent aussi que ce charpentier éloquent n’a fréquenté aucune école rabbinique prestigieuse (Jean 7:15). Leur interrogation est légitime.

      5. Selon Jésus lui-même, d’où venait sa sagesse ?

      5 La sagesse de Jésus n’est pas seulement le produit de son esprit parfait. Quelques mois plus tard, alors qu’il prêche publiquement dans le Temple, Jésus révèle qu’elle a une origine bien plus élevée. « Ce que j’enseigne n’est pas de moi, dit-il, mais de Celui qui m’a envoyé » (Jean 7:16). C’est donc du Père, celui qui l’a envoyé, qu’émane sa sagesse (Jean 12:49). Mais comment Jésus l’a-t-il reçue ?

      6-7. De quelles façons Jésus a-t-il reçu la sagesse de son Père ?

      6 L’esprit saint de Jéhovah agissait sur la pensée et le cœur de Jésus. À propos du Messie, Isaïe avait en effet prophétisé : « L’esprit de Jéhovah se posera sur lui, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Jéhovah » (Isaïe 11:2). L’esprit de Jéhovah reposant sur lui, guidant ses pensées et ses décisions, peut-on s’étonner que les paroles et les actions de Jésus aient reflété une sagesse si remarquable ?

      7 Jésus a reçu de son Père la sagesse d’une autre façon encore. Comme nous l’avons vu au chapitre 2, ses milliards d’années d’existence préhumaine lui ont permis de s’imprégner des pensées de Dieu. Pouvez-vous imaginer la somme de sagesse que le Fils a acquise en travaillant aux côtés de son Père en qualité d’« habile ouvrier » pour créer tout ce qui existe d’animé et d’inanimé ? Ce n’est pas sans raison que le Fils, dans son existence préhumaine, est présenté comme la sagesse personnifiée (Proverbes 8:22-31 ; Colossiens 1:15, 16). Tout au long de son ministère, Jésus a puisé dans la sagesse qu’il avait ainsi accumulée au ciel auprès de son Pèreb (Jean 8:26, 28, 38). Que ses paroles et le moindre de ses actes aient reflété un savoir immense, une intelligence prodigieuse et un jugement sans faille n’a donc rien pour nous surprendre.

      8. Comment ceux qui suivent Jésus peuvent-ils acquérir la sagesse ?

      8 Si nous suivons Jésus, nous devons, nous aussi, voir en Jéhovah la source de la sagesse (Proverbes 2:6). Cette sagesse ne nous est pas donnée miraculeusement. Par contre, quand nous la demandons sincèrement à Jéhovah pour affronter les difficultés de la vie, il exauce nos prières (Jacques 1:5). N’en concluons pas, cependant, que cela n’exige aucun effort de notre part ; il nous faut en effet chercher la sagesse « sans relâche comme des trésors cachés » (Proverbes 2:1-6). Puisque Jéhovah nous la révèle dans sa Parole, il s’agit de creuser celle-ci encore et encore, et de nous conformer à ce que nous découvrons. L’exemple du Fils de Dieu nous sera particulièrement utile pour acquérir la sagesse. Considérons un certain nombre de domaines dans lesquels Jésus a fait preuve de sagesse et voyons comment nous pouvons l’imiter.

      Des paroles de sagesse

      Un frère lit la Bible. Sur son bureau, on voit des publications ouvertes.

      La sagesse de Dieu est révélée dans la Bible.

      9. Qu’est-ce qui rendait les enseignements de Jésus si sages ?

      9 Des foules affluaient vers Jésus uniquement pour l’écouter (Marc 6:31-34 ; Luc 5:1-3). Faut-il s’en étonner quand on connaît la sagesse incomparable qui émanait de ses paroles ? Sa connaissance profonde de la Parole de Dieu se conjuguait à une capacité exceptionnelle d’aller au fond des choses. Voilà qui explique que ses enseignements soient applicables à toutes les époques et qu’ils attirent des gens de toutes sortes. Examinons quelques exemples de la sagesse qui se dégageait des paroles de Jésus, le « Conseiller merveilleux » annoncé prophétiquement (Isaïe 9:6).

      10. Quelles dispositions d’esprit et de cœur Jésus nous encourage-t-il à cultiver, et pourquoi ?

      10 Le Sermon sur la montagne, mentionné au début de ce chapitre, est la plus longue suite d’enseignements de Jésus qui ne soit interrompue ni par un passage narratif ni par les propos de qui que ce soit. Dans ce discours, Jésus ne nous encourage pas seulement à surveiller nos paroles et notre conduite. Ses conseils vont beaucoup plus loin. Sachant parfaitement qu’à l’origine des paroles et des actes il y a des pensées et des sentiments, Jésus nous invite instamment à cultiver des dispositions d’esprit et de cœur, telles que la douceur de caractère, la soif de justice, l’inclination à la miséricorde et à la paix, et l’amour du prochain (Matthieu 5:5-9, 43-48). Nos paroles et notre conduite s’en ressentiront ; elles plairont à Jéhovah et elles favoriseront nos relations avec autrui (Matthieu 5:16).

      11. Dans ses conseils à propos des péchés, comment Jésus s’attaque-t-il à la racine du problème ?

      11 Quand il s’agit de péchés, Jésus s’attaque à la racine du problème. Ainsi, il ne se contente pas de dire : abstenez-vous de toute violence. Il nous recommande de ne pas laisser la colère couver dans notre cœur (Matthieu 5:21, 22 ; 1 Jean 3:15). Pour l’adultère, pareillement, il ne se contente pas de l’interdire. Il nous met en garde contre la passion qui naît dans le cœur et qui conduit à l’infidélité. Il nous avertit aussi de ne pas laisser ce que nous regardons éveiller en nous un désir déplacé et exciter notre appétit sexuel (Matthieu 5:27-30). Jésus traite des causes, pas seulement des effets visibles. Il attire l’attention sur l’état d’esprit et les désirs qui donnent naissance aux péchés (Psaume 7:14).

      12. Comment ceux qui suivent Jésus considèrent-ils ses conseils, et pourquoi ?

      12 Quelle sagesse dans les paroles de Jésus ! Comment la foule n’aurait-elle pas été « ébahie par sa manière d’enseigner » ? (Matthieu 7:28). Pour nous qui le suivons, ses conseils constituent un guide de conduite. Nous nous efforçons de cultiver les qualités qu’il a recommandées — notamment la miséricorde, la paix et l’amour —, parce que c’est le meilleur moyen d’avoir une conduite qui plaît à Dieu. En même temps, nous cherchons à déraciner de notre cœur les sentiments et envies nuisibles contre lesquels il nous a mis en garde — l’exaspération et les désirs immoraux, par exemple —, parce que c’est une protection contre le péché (Jacques 1:14, 15).

      Une manière de vivre empreinte de sagesse

      13-14. En quoi Jésus a-t-il fait preuve de bon jugement dans l’orientation qu’il a donnée à sa vie ?

      13 Jésus était sage en paroles, mais aussi en actes. Sa manière de vivre tout entière — ses décisions, ce qu’il s’estimait en mesure d’accomplir, son comportement envers autrui — était une éblouissante démonstration de sagesse. Voyons à travers quelques exemples comment « la sagesse pratique et la capacité de réflexion » régissaient sa vie (Proverbes 3:21).

      14 La sagesse se traduit notamment par le bon jugement. Jésus a fait preuve de bon jugement dans l’orientation qu’il a donnée à sa vie. Essayez d’imaginer l’existence qu’il aurait pu mener — la maison qu’il aurait pu se bâtir, l’entreprise qu’il aurait pu monter, la célébrité qu’il aurait pu acquérir. Mais il savait qu’une vie employée à de tels objectifs « est futile, c’est comme courir après le vent » (Ecclésiaste 4:4 ; 5:10). Vivre pour ce genre de choses est insensé, contraire à la sagesse. Jésus a choisi de vivre simplement. Gagner de l’argent ou amasser des biens ne l’intéressait pas (Matthieu 8:20). Cohérent avec son enseignement, il a gardé le regard fixé sur un seul et unique objectif : faire la volonté de Dieu (Matthieu 6:22). Avec sagesse il a consacré son temps et ses forces aux intérêts du Royaume, activité beaucoup plus importante et valorisante que l’acquisition de biens matériels (Matthieu 6:19-21). Ce faisant, il nous a laissé un modèle.

      15. Comment ceux qui suivent le Christ peuvent-ils garder l’œil fixé sur les intérêts du Royaume, et pourquoi est-ce la voie de la sagesse ?

      15 Ceux qui suivent Jésus aujourd’hui se rendent compte qu’il est sage de garder l’œil fixé sur les intérêts du Royaume. Ils évitent donc d’encombrer leur vie de dettes inutiles et d’activités profanes dévoreuses de temps et d’énergie (1 Timothée 6:9, 10). Beaucoup simplifient leur vie afin d’accorder plus de temps au ministère chrétien, certains devenant même prédicateurs à plein temps. Ils ne peuvent prendre décision plus sage, car le fait de mettre les intérêts du Royaume à la place qui leur revient procure un bonheur et une satisfaction inégalables (Matthieu 6:33).

      16-17. a) Comment savons-nous que Jésus était modeste et réaliste quant à ce qu’il était en mesure d’accomplir ? b) Comment pouvons-nous nous montrer modestes et réalistes quant à ce que nous sommes en mesure d’accomplir ?

      16 La Bible associe la sagesse à la modestie, qualité de celui qui est conscient de ses limites (Proverbes 11:2). Jésus était modeste et réaliste quant à ce qu’il était en mesure d’accomplir. Il savait qu’il ne convertirait pas tous ceux qui entendraient son message (Matthieu 10:32-39). Il savait aussi qu’il y avait une limite au nombre de gens qu’il serait à même de rencontrer personnellement. Il a donc eu la sagesse de confier à ceux qui le suivaient la responsabilité de faire des disciples (Matthieu 28:18-20). Avec modestie il a déclaré qu’ils feraient « des œuvres plus grandes » que les siennes, car ils toucheraient plus de gens, en plus d’endroits et sur une plus longue période (Jean 14:12). Jésus reconnaissait aussi qu’il pouvait avoir besoin d’aide. Dans le désert, il a accepté que des anges viennent le servir. À Gethsémani, un ange l’a fortifié. Dans ce moment critique, le Fils de Dieu avait d’ailleurs crié pour recevoir de l’aide (Matthieu 4:11 ; Luc 22:43 ; Hébreux 5:7).

      17 Il nous faut, nous aussi, être modestes et réalistes quant à ce que nous sommes en mesure d’accomplir. Nous voulons certainement travailler de toute notre âme et faire de vigoureux efforts pour ce qui est de prêcher et de faire des disciples (Luc 13:24 ; Colossiens 3:23). Souvenons-nous cependant d’une chose : Jéhovah ne nous comparant pas aux autres, nous ne le devrions pas non plus (Galates 6:4). La sagesse pratique nous permet de nous fixer des objectifs réalistes qui soient proportionnés à nos capacités et à notre situation. Elle permet également à ceux qui exercent des responsabilités de reconnaître leurs limites et d’admettre qu’ils ont parfois besoin d’aide et de soutien. Les modestes accueillent cette aide avec reconnaissance, conscients que Jéhovah peut agir de manière qu’un de leurs compagnons se révèle pour eux « une source de grand réconfort » (Colossiens 4:11).

      18-19. a) Comment savons-nous que Jésus était raisonnable et positif dans ses rapports avec ses disciples ? b) Quelles bonnes raisons avons-nous d’être positifs et raisonnables les uns envers les autres, et comment manifester ces qualités ?

      18 « La sagesse d’en haut est […] raisonnable », dit Jacques 3:17. Jésus était raisonnable et positif dans ses rapports avec ses disciples. Il n’ignorait rien de leurs défauts, ce qui ne l’empêchait pas de chercher ce qu’il y avait de bon en ces hommes (Jean 1:47). Tout en sachant qu’ils l’abandonneraient la nuit de son arrestation, il ne doutait pas de leur fidélité (Matthieu 26:31-35 ; Luc 22:28-30). Bien que Pierre soit allé jusqu’à nier trois fois le connaître, Jésus a supplié pour lui et il lui a fait comprendre qu’il était sûr de sa fidélité (Luc 22:31-34). Dans la prière qu’il a adressée à son Père au cours de sa dernière nuit, il n’a pas mentionné les erreurs commises par ses disciples. Positif sur ce qu’ils avaient accompli jusque-là, il a dit au contraire : « Ils ont obéi à ta parole » (Jean 17:6). Malgré leurs imperfections, c’est entre leurs mains qu’il a placé l’œuvre consistant à prêcher le Royaume et à faire des disciples (Matthieu 28:19, 20). En les assurant de sa confiance, il leur a donné de la force pour s’acquitter de leur mission.

      19 Ceux qui suivent Jésus ont tout lieu de l’imiter à cet égard. Si le Fils de Dieu, qui était parfait, a été patient envers ses disciples imparfaits, combien plus nous qui sommes des humains pécheurs devrions-nous nous montrer raisonnables envers les autres ! (Philippiens 4:5). Au lieu de nous arrêter sur les manquements de nos compagnons, nous ferions mieux de rechercher ce qu’il y a de bon en eux. Il serait sage de ne pas oublier que Jéhovah les a attirés à lui (Jean 6:44). C’est donc qu’il voit quelque chose de bon en eux, et nous le devrions nous aussi. Un esprit positif nous aidera, non seulement à ‘ne pas tenir compte des offenses’, mais, mieux encore, à chercher des raisons de féliciter les autres (Proverbes 19:11). Lorsque nous exprimons notre confiance à nos frères et sœurs, nous les aidons à donner le meilleur d’eux-mêmes et à trouver de la joie dans leur service pour Jéhovah (1 Thessaloniciens 5:11).

      20. Comment exploiter la mine de sagesse que constitue le récit des Évangiles, et pourquoi ?

      20 Le récit que les Évangiles nous donnent de la vie et du ministère de Jésus est une vraie mine de sagesse ! Que devrions-nous faire de ce trésor inestimable ? À la fin du Sermon sur la montagne, Jésus a exhorté ses auditeurs à ne pas seulement entendre ses paroles de sagesse, mais aussi à les mettre en pratique (Matthieu 7:24-27). Le fait de conformer nos pensées, nos mobiles et notre conduite aux paroles et aux actions pleines de sagesse de Jésus nous aidera à mener la meilleure vie qui soit dès maintenant et à rester sur la route qui conduit à la vie éternelle (Matthieu 7:13, 14). Quel choix plus sage pourrions-nous faire ?

      a Le discours que Jésus a prononcé ce jour-là est appelé le Sermon sur la montagne. Consigné en Matthieu 5:3 – 7:27, il se compose de 107 versets. Il n’a pas dû excéder une vingtaine de minutes.

      b Tout porte à croire que le souvenir de son existence préhumaine a été rendu à Jésus au moment de son baptême, quand « le ciel s’ouvrit » (Matthieu 3:13-17).

      Comment pouvez-vous suivre Jésus ?

      • Si vous pensez avoir offensé un compagnon chrétien, qu’est-il sage de faire ? (Matthieu 5:23, 24).

      • Comment les paroles de Jésus pourraient-elles vous aider à répondre avec sagesse à des insultes ou à des provocations ? (Matthieu 5:38-42).

      • Comment le fait de réfléchir aux paroles de Jésus pourrait-il vous aider à entretenir un point de vue équilibré sur l’argent et les biens matériels ? (Matthieu 6:24-34).

      • Comment l’exemple laissé par Jésus pourrait-il vous aider à vous fixer de sages priorités ? (Luc 4:43 ; Jean 4:34).

  • « Il a appris l’obéissance »
    « Viens, suis-moi »
    • CHAPITRE SIX

      « Il a appris l’obéissance »

      1-2. Pourquoi un père qui aime son enfant est-il content de le voir obéir, et pourquoi peut-on dire que Jéhovah éprouve des sentiments analogues ?

      PAR la fenêtre un homme observe son fils qui joue dans le jardin avec d’autres enfants. À un moment donné, leur ballon s’en va rebondir dans la rue. Le petit garçon meurt d’envie d’aller le chercher, ce que l’un de ses camarades l’incite d’ailleurs à faire. Mais il secoue la tête et dit : « Je n’ai pas le droit. » Le père sourit intérieurement.

      2 Pourquoi est-il content ? Parce qu’il a bien recommandé à l’enfant de ne jamais s’aventurer seul dans la rue. En constatant que son fils respecte son interdit sans savoir qu’on le regarde, cet homme se réjouit de ce qu’il est en train d’apprendre l’obéissance, pour sa protection. Notre Père céleste, Jéhovah, éprouve des sentiments analogues. Il sait que, si nous voulons rester fidèles et connaître l’avenir extraordinaire qu’il nous prépare, nous devons apprendre à lui faire confiance et à lui obéir (Proverbes 3:5, 6). Pour nous y aider, il nous a envoyé le meilleur des enseignants.

      3-4. En quel sens Jésus a-t-il « appris l’obéissance » et a-t-il « été rendu parfait » ? Expliquez par un exemple.

      3 La Bible dit quelque chose d’étonnant au sujet de Jésus : « Bien que fils, il a appris l’obéissance par les souffrances qu’il a subies. Et après avoir été rendu parfait, il est devenu cause de salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent » (Hébreux 5:8, 9). Ce Fils vivait au ciel depuis des temps immémoriaux. Il avait vu Satan et d’autres anges rebelles désobéir, mais lui, le Fils premier-né, ne s’était pas associé à eux. « Je ne me suis pas rebellé », lui fait dire une déclaration prophétique (Isaïe 50:5). Mais alors, en quel sens ce Fils d’une obéissance indéfectible a-t-il pu ‘apprendre l’obéissance’ ? Comment une créature déjà parfaite a-t-elle pu ‘être rendue parfaite’ ?

      4 Prenons un exemple : un soldat possède une épée parfaitement forgée, mais qui n’a jamais été essayée dans une bataille. Il préfère donc l’échanger contre une autre encore plus solide, en acier trempé, et qui a déjà fait ses preuves au combat. L’échange n’est-il pas judicieux ? De même, avant de venir sur la terre Jésus manifestait une obéissance sans faille. Mais lors de son passage ici-bas cette obéissance a pris une nouvelle dimension. Elle a été éprouvée, trempée en quelque sorte, par des assauts que Jésus n’aurait jamais subis au ciel.

      5. Pourquoi était-il si important que Jésus soit obéissant, et qu’allons-nous considérer dans ce chapitre ?

      5 L’obéissance a joué un rôle essentiel dans la mission terrestre de Jésus. Il était venu en qualité de « dernier Adam » pour réussir là où nos premiers parents avaient échoué : rester obéissant à Jéhovah Dieu, même dans l’épreuve (1 Corinthiens 15:45). Cette obéissance n’avait cependant rien de mécanique. Jésus obéissait de toute sa pensée, de tout son cœur et de toute son âme. Et il obéissait avec joie. Il accordait d’ailleurs plus d’importance à faire la volonté de son Père qu’à se nourrir (Jean 4:34). Qu’est-ce qui nous aidera à l’imiter ? Si nous sommes animés de mobiles semblables aux siens, il nous sera plus facile à la fois de résister aux tentations et d’accomplir la volonté de Dieu. Considérons donc ces mobiles, puis nous rappellerons quelques-unes des récompenses qu’on obtient à imiter l’obéissance du Christ.

      Pourquoi Jésus obéissait

      6-7. Citez quelques-unes des raisons qui portaient Jésus à obéir.

      6 L’obéissance de Jésus venait de ce qu’il était intérieurement. Comme nous l’avons vu au chapitre 3, il était humble. Contrairement à l’orgueil, qui incite certains à mépriser l’obéissance, l’humilité nous porte à obéir à Jéhovah de bon gré (Exode 5:1, 2 ; 1 Pierre 5:5, 6). L’obéissance de Jésus tenait aussi à ce qu’il aimait et à ce qu’il haïssait.

      7 Par-dessus tout, Jésus éprouvait pour son Père céleste Jéhovah de l’amour, amour dont nous parlerons plus en détail au chapitre 13. Mais de ce sentiment découlait un autre : la crainte de Dieu. Jésus aimait et respectait tellement son Père qu’il craignait de lui déplaire. C’est en raison de cette crainte notamment que ses prières ont été entendues favorablement (Hébreux 5:7). Du reste, la crainte de Jéhovah sera l’une des caractéristiques principales de la domination de Jésus en tant que Roi messianique (Isaïe 11:3).

      Deux frères regardent l’affiche d’un film violent. L’un fait une grimace, l’autre fait un geste de la main et s’en va.

      Vos choix en matière de divertissements montrent-ils que vous haïssez ce qui est mauvais ?

      8-9. Conformément à ce qui avait été prophétisé, quels sentiments la justice ou la méchanceté inspiraient-elles à Jésus, et comment a-t-il manifesté ces sentiments ?

      8 Aimer Jéhovah, c’est aussi haïr ce qu’il hait. Notez cette déclaration prophétique adressée au Roi messianique : « Tu as aimé la justice et tu as haï la méchanceté. C’est pourquoi Dieu, ton Dieu, t’a oint avec l’huile de joie plus que tes compagnons » (Psaume 45:7). Les « compagnons » de Jésus désignent ici les rois de la lignée davidique. Jésus a plus de raisons qu’eux tous d’éprouver de l’allégresse à propos de son onction. Sa récompense n’est-elle pas bien plus grande que la leur, sa royauté source d’infiniment plus de bienfaits ? Il est récompensé parce que son amour de la justice et sa haine de la méchanceté l’ont incité à obéir à Dieu en tout.

      9 Comment Jésus a-t-il rendu manifestes les sentiments que lui inspiraient la justice ou la méchanceté ? Quelle a été sa réaction, par exemple, quand il a constaté que ses disciples avaient été bénis dans leur ministère pour avoir suivi ses instructions ? Il a été transporté de joie (Luc 10:1, 17, 21). Et quand les habitants de Jérusalem, dédaignant ses efforts bienveillants, ont persisté dans leur désobéissance ? Il a pleuré (Luc 19:41, 42). Jésus était très sensible aux bonnes actions comme aux mauvaises.

      10. Quels sentiments nous faut-il cultiver en ce qui concerne les bonnes et les mauvaises actions, et qu’est-ce qui nous y aidera ?

      10 Le fait de réfléchir aux sentiments qui animaient Jésus nous permettra d’analyser les mobiles avec lesquels nous-mêmes obéissons à Jéhovah. L’imperfection n’empêche pas d’apprendre à aimer sincèrement les bonnes actions et à haïr tout aussi franchement les mauvaises. Prions Jéhovah pour en arriver à éprouver les mêmes sentiments que lui et son Fils (Psaume 51:10). Parallèlement, éliminons de notre vie les influences susceptibles d’affaiblir de tels sentiments, ce qui implique un choix judicieux de nos divertissements et de nos fréquentations (Proverbes 13:20 ; Philippiens 4:8). Si nous cultivons des mobiles semblables à ceux du Christ, notre obéissance ne sera pas tout extérieure. Nous ferons le bien par amour du bien. Nous nous garderons de faire le mal, non par crainte d’être pris, mais par haine du mal.

      « Il n’a pas commis de péché »

      11-12. a) Quelle épreuve Jésus a-t-il subie au début de son ministère ? b) Comment Satan a-t-il d’abord tenté Jésus, et quelle tactique sournoise a-t-il utilisée ?

      11 En ce qui concerne la haine du péché, Jésus a été mis à l’épreuve dès le début de son ministère. Après son baptême, il a passé 40 jours et 40 nuits dans le désert sans manger. À la fin de cette période, Satan est venu le tenter. Voyez à quel point le Diable s’est montré retors (Matthieu 4:1-11).

      12 « Si tu es un fils de Dieu, lui a-t-il dit pour commencer, dis à ces pierres de devenir des pains » (Matthieu 4:3). Comment Jésus se sentait-il après son jeûne prolongé ? « Il eut faim », dit la Bible (Matthieu 4:2). Le Diable a donc joué sur le besoin naturel de manger ; sans doute a-t-il même attendu que Jésus soit physiquement affaibli. Notez aussi le côté provocant de ses paroles : « Si tu es un fils de Dieu… » Il savait parfaitement que Jésus était « le premier-né de toute création » (Colossiens 1:15). Mais Jésus ne s’est pas laissé induire à la désobéissance. Ce n’était pas la volonté de Dieu qu’il utilise ses pouvoirs à des fins égoïstes. Il a repoussé la tentation du Diable, montrant ainsi qu’il comptait humblement sur Jéhovah pour le guider et assurer sa subsistance (Matthieu 4:4).

      13-15. a) En quoi ont consisté les deuxième et troisième tentations de Jésus, et comment les a-t-il repoussées ? b) Comment savons-nous que Jésus n’a jamais pu baisser sa garde devant Satan ?

      13 Pour sa deuxième tentation, Satan a transporté Jésus jusqu’à un endroit élevé, le parapet du Temple. Tordant habilement le sens de la Parole de Dieu, il a voulu amener Jésus à se donner en spectacle en lui disant de se jeter dans le vide pour que les anges viennent à son secours. Si les foules présentes dans le Temple étaient témoins d’un tel miracle, qui oserait contester ensuite que Jésus est le Messie promis ? Et si sa messianité était ainsi reconnue, ne s’éviterait-il pas bien des difficultés ? Peut-être. Mais Jésus n’ignorait pas que la volonté de Dieu était que le Messie accomplisse son œuvre humblement, sans chercher à gagner les gens par des coups d’éclat (Isaïe 42:1, 2). De nouveau, Jésus a refusé de désobéir à Jéhovah. La gloire ne l’attirait pas.

      14 Peut-être alors que l’attrait du pouvoir… Pour sa troisième tentation, Satan a proposé à Jésus tous les royaumes du monde en échange d’un unique acte d’adoration. Jésus a-t-il un seul instant envisagé d’adorer Satan ? « Va-t’en, Satan », lui a-t-il lancé, ajoutant : « car il est écrit : “C’est Jéhovah ton Dieu que tu dois adorer, et c’est seulement à lui que tu dois offrir un service sacré” » (Matthieu 4:10). Rien n’aurait pu inciter Jésus à adorer un autre dieu. Aucune promesse de pouvoir ou d’influence dans ce monde ne l’aurait amené à commettre un seul acte de désobéissance.

      15 Satan a-t-il renoncé ? Il est effectivement parti, comme Jésus le lui avait ordonné. Mais l’Évangile de Luc précise qu’il « s’éloigna de lui en attendant une autre occasion favorable » (Luc 4:13). De fait, jusqu’au bout il trouvera des occasions d’éprouver et de tenter Jésus. La Bible dit que Jésus, « sous tous rapports, a été mis à l’épreuve » (Hébreux 4:15). À aucun moment il n’a donc pu baisser sa garde, et nous ne le pouvons pas non plus.

      16. À quelles tentations Satan soumet-il les serviteurs de Dieu aujourd’hui, et comment pouvons-nous y résister ?

      16 Satan continue de tenter les serviteurs de Dieu et, malheureusement, notre imperfection fait souvent de nous des cibles faciles. Avec perfidie, il cherche à faire vibrer en nous les cordes de l’égoïsme, de l’orgueil, de la soif de pouvoir. Le matérialisme lui permet même de jouer sur les trois à la fois ! Un examen de conscience honnête s’impose donc de temps en temps. Réfléchissons aux paroles de 1 Jean 2:15-17 et demandons-nous si les désirs de la chair, l’attachement aux biens matériels et le besoin d’impressionner n’ont pas plus ou moins entamé notre amour pour notre Père céleste. Ne perdons pas de vue que le monde est en train de disparaître, et Satan son chef avec lui. Repoussons ses tentatives rusées pour nous inciter à pécher ! Inspirons-nous de notre Maître, qui « n’a pas commis de péché » (1 Pierre 2:22).

      « Je fais toujours les choses qui lui plaisent »

      17. Quel sentiment Jésus éprouvait-il à obéir à son Père, mais qu’objecteront certains ?

      17 Obéir à Dieu, ce n’est pas seulement se retenir de pécher, loin s’en faut ! Le Christ s’attachait à suivre le moindre commandement de son Père. « Je fais toujours les choses qui lui plaisent », a-t-il déclaré (Jean 8:29). Cette obéissance lui procurait beaucoup de joie. Certains objecteront que c’était moins compliqué pour lui que pour nous. N’avait-il pas à rendre des comptes seulement à Jéhovah, qui est parfait, alors que nous, nous avons souvent à obéir à des humains imparfaits ? C’est oublier que Jésus aussi a dû obéir à des humains imparfaits détenteurs d’une certaine autorité.

      18. Enfant, quel exemple d’obéissance Jésus a-t-il laissé ?

      18 Enfant, Jésus était sous l’autorité de parents imparfaits. Il était sans doute plus lucide quant à leurs défauts que ne l’aurait été un autre enfant. S’est-il pour autant rebellé contre eux ? Est-il sorti des limites que Dieu impose aux enfants pour expliquer à Joseph et à Marie comment s’occuper d’une famille ? Notez ce que Luc 2:51 dit de lui alors qu’il avait 12 ans : il « leur restait soumis » (note). Par son obéissance, Jésus a laissé un excellent exemple aux jeunes chrétiens qui s’efforcent d’obéir à leurs parents et de leur témoigner le respect qui leur est dû (Éphésiens 6:1, 2).

      19-20. a) Pour ce qui est d’obéir à des humains imparfaits, quelles situations particulières Jésus a-t-il supportées ? b) Pourquoi les vrais chrétiens devraient-ils obéir à ceux qui les dirigent au sein de l’assemblée ?

      19 Pour ce qui est d’obéir à des humains imparfaits, Jésus a supporté des situations qu’aucun vrai chrétien n’aura jamais à affronter. Réfléchissez à l’époque très particulière où il a vécu. Après avoir été longtemps approuvé par Jéhovah, le système religieux juif, avec son temple à Jérusalem et sa prêtrise, était sur le point d’être rejeté et remplacé par l’assemblée chrétienne (Matthieu 23:33-38). Mais, en attendant, beaucoup de chefs religieux enseignaient des mensonges inspirés de la philosophie grecque. Il régnait une telle corruption dans le Temple que Jésus en a parlé comme d’« une caverne de voleurs » (Marc 11:17). S’est-il toutefois refusé à mettre les pieds au Temple et dans les synagogues ? Non. Jéhovah utilisait encore ces institutions. Tant que Dieu n’était pas intervenu pour changer les choses, Jésus avec obéissance continuait de se rendre au Temple pour les fêtes et de fréquenter la synagogue (Luc 4:16 ; Jean 5:1).

      20 Si Jésus s’est montré obéissant dans de telles circonstances, combien plus les vrais chrétiens devraient-ils être obéissants aujourd’hui ! Ne vivons-nous pas une époque totalement différente, celle, annoncée de longue date, qui devait voir la restauration du culte pur ? Dieu nous donne l’assurance qu’il ne permettra jamais à Satan de corrompre son peuple rétabli (Isaïe 2:1, 2 ; 54:17). Bien sûr, le péché et l’imperfection sont encore présents au sein de l’assemblée chrétienne. Mais devrions-nous prétexter les manquements de nos compagnons pour désobéir à Jéhovah, par exemple en cessant d’assister aux réunions ou en nous mettant à critiquer les anciens ? Non, évidemment. C’est au contraire un soutien entier que nous apportons à ceux qui nous dirigent. Avec obéissance, nous assistons aux réunions et aux assemblées, et nous appliquons l’enseignement des Écritures que nous y recevons (Hébreux 10:24, 25 ; 13:17).

      Des frères et sœurs discutent gaiement devant une salle du Royaume.

      L’obéissance nous incite à mettre en pratique ce que nous apprenons aux réunions chrétiennes.

      21. Comment Jésus a-t-il réagi quand des humains ont cherché à le faire désobéir à Dieu, nous laissant quel exemple ?

      21 Jésus n’a jamais laissé personne, pas même des amis bien intentionnés, l’empêcher d’obéir à Jéhovah. Par exemple, quand l’apôtre Pierre a voulu le persuader qu’il ne serait pas indispensable qu’il souffre et qu’il meure, Jésus a fermement rejeté son conseil bienveillant, mais malavisé (Matthieu 16:21-23). De nos jours, ceux qui suivent le Christ ont souvent affaire à des proches qui essaient en toute bonne foi de les dissuader d’obéir aux lois et aux principes divins. Mais notre détermination fait écho à celle des chrétiens du 1er siècle : « Nous devons obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Actes 5:29).

      Les récompenses de l’obéissance

      22. À quelle question Jésus a-t-il apporté une réponse, et comment ?

      22 C’est face à la mort que l’obéissance de Jésus a subi son épreuve suprême. En cette terrible journée, Jésus « a appris l’obéissance » au sens plein. Il a fait la volonté de son Père, non la sienne (Luc 22:42). En la circonstance, il s’est montré d’une intégrité parfaite (1 Timothée 3:16). Il a apporté la réponse à cette question demeurée longtemps pendante : un humain parfait peut-il rester obéissant à Dieu même dans l’épreuve ? Adam avait échoué, tout comme Ève. Puis Jésus est venu : par sa vie et par sa mort, il a dissipé le doute. Lui, la plus glorieuse des créatures de Jéhovah, a donné une réponse magistrale. Son obéissance lui a coûté cher, mais il a obéi !

      23-25. a) Quel est le rapport entre l’obéissance et l’intégrité ? Illustrez par un exemple. b) De quoi sera-t-il question dans le chapitre suivant ?

      23 L’obéissance est une expression d’intégrité, d’attachement complet à Jéhovah. Par son obéissance, Jésus est resté intègre et a procuré des bienfaits à l’ensemble de l’humanité (Romains 5:19). Jéhovah l’a récompensé abondamment. Si nous obéissons à notre Maître Christ, Jéhovah nous récompensera aussi. L’obéissance au Christ conduit au « salut éternel » ! (Hébreux 5:9).

      24 De plus, l’intégrité est en soi une récompense. Proverbes 10:9 dit : « Celui qui se conduit avec intégrité marchera en sécurité. » L’intégrité est comme une grande et belle demeure dont chaque brique est un acte d’obéissance. Si insignifiante qu’elle puisse paraître, chaque brique a sa place, son utilité. Ajoutées les unes aux autres, les briques forment un édifice de grande valeur. Mis bout à bout, additionnés jour après jour, année après année, nos actes d’obéissance finissent par former un magnifique monument d’intégrité.

      25 Quand elle persiste, l’obéissance évoque une autre qualité : l’endurance. Cet aspect de l’exemple laissé par Jésus fera l’objet du chapitre suivant.

      Comment pouvez-vous suivre Jésus ?

      • Mentionnez quelques commandements du Christ. Comment pouvons-nous y obéir et quels bienfaits en retirerons-nous ? (Jean 15:8-19).

      • Au début, qu’est-ce que les proches de Jésus pensaient de son ministère, et que nous apprend la remarque de Jésus ? (Marc 3:21, 31-35).

      • Pourquoi ne devrions-nous jamais craindre que l’obéissance à Jéhovah nous empêche d’être heureux ? (Luc 11:27, 28).

      • Que nous apprend le fait que Jésus était disposé à obéir à une loi qui ne le concernait pas vraiment ? (Matthieu 17:24-27).

  • « Considérez attentivement celui qui a enduré »
    « Viens, suis-moi »
    • CHAPITRE SEPT

      « Considérez attentivement celui qui a enduré »

      1-3. a) De quelle intensité était l’angoisse qui a saisi Jésus dans le jardin de Gethsémani, et quelle en était la cause ? b) Que peut-on dire de l’exemple d’endurance laissé par Jésus, et quelles questions cela soulève-t-il ?

      QUEL moment terrible ! Jamais Jésus n’a éprouvé une telle tension et une telle détresse. Ce sont les dernières heures de sa vie sur terre. Accompagné de ses apôtres, il est venu au jardin de Gethsémani, un endroit qu’il connaît bien pour s’y être souvent réuni avec eux. Mais cette nuit-là, il a besoin d’être un peu seul. Laissant ses compagnons, il s’enfonce dans le jardin et, s’étant agenouillé, il se met à prier. Il prie si ardemment, avec une telle angoisse au cœur, que sa sueur devient « comme des gouttes de sang » qui tombent à terre (Luc 22:39-44).

      2 Qu’est-ce qui inquiète tant Jésus ? Il n’ignore pas qu’il va subir d’effroyables souffrances physiques, mais ce n’est pas cela qui le tourmente. Ce sont des questions bien plus graves ; en effet, la réputation de son Père est en jeu et l’avenir de l’humanité va dépendre de sa fidélité. Son endurance sera d’une importance capitale. S’il échoue, il couvrira le nom de son Père d’un immense opprobre. Mais il n’échoue pas. Quelques heures plus tard, juste avant de rendre son dernier souffle, l’homme qui a laissé le plus bel exemple d’endurance s’écrie triomphalement : « Cela s’est accompli ! » (Jean 19:30).

      3 Parlant de Jésus, la Bible nous invite à ‘considérer attentivement celui qui a enduré’ (Hébreux 12:3). Voilà qui soulève des questions importantes : Quelles épreuves Jésus a-t-il endurées ? Quel était le secret de son endurance ? Comment pouvons-nous l’imiter ? Mais voyons tout d’abord ce qu’est l’endurance.

      Qu’est-ce que l’endurance ?

      4-5. a) Qu’entend-on par « endurance » ? b) Montrez par un exemple qu’endurer ne se résume pas à subir une situation difficile à laquelle on ne peut se soustraire.

      4 Il nous arrive à tous d’être « attristés par diverses épreuves » (1 Pierre 1:6). Est-ce parce qu’on subit une épreuve qu’on l’endure nécessairement ? Non. Le mot grec traduit par « endurance » désigne « la capacité de tenir bon, de ne pas se laisser abattre par les difficultés ». Du type d’endurance mentionnée par les rédacteurs de la Bible, un spécialiste dit : « C’est l’état d’esprit qui permet de supporter les choses, non pas simplement avec résignation, mais avec un espoir fervent […]. C’est la qualité qui permet à un homme d’attendre de pied ferme le visage au vent. C’est la vertu qui peut transformer l’épreuve la plus rigoureuse en moment glorieux, parce qu’au-delà de la souffrance elle voit le but. »

      5 Endurer ne se résume donc pas à subir une situation difficile à laquelle on ne peut se soustraire. Au sens biblique, c’est rester ferme, garder la bonne attitude d’esprit, ne pas se départir de son optimisme. Prenons un exemple. Deux hommes sont emprisonnés dans des conditions identiques, mais pour des motifs très différents. L’un est un condamné de droit commun qui purge sa peine avec résignation et rancœur. L’autre est un chrétien incarcéré en raison de sa fidélité. Il tient bon et reste optimiste, car il voit sa situation comme une occasion de démontrer sa foi. S’il est difficile de parler d’endurance dans le cas du malfaiteur, dans celui du chrétien il s’agit bien d’une manifestation exemplaire de cette belle qualité (Jacques 1:2-4).

      6. Comment cultive-t-on l’endurance ?

      6 L’endurance est essentielle au salut (Matthieu 24:13). Mais puisqu’elle n’est pas innée, il faut la cultiver. Comment ? « L’épreuve produit l’endurance », répond Romains 5:3. Autrement dit, impossible d’acquérir l’endurance en évitant craintivement tout ce qui met la foi à l’épreuve. Il faut au contraire faire face à ces situations. On forge son endurance jour après jour en affrontant et en surmontant les épreuves, grandes et petites. Chaque difficulté vaincue rend plus fort en vue de la suivante. Il va sans dire que nos seuls efforts ne suffisent pas. Nous ‘comptons sur la force que Dieu fournit’ (1 Pierre 4:11). Pour nous aider à rester fermes, Jéhovah met à notre disposition le meilleur modèle qui soit : celui de son Fils. Intéressons-nous donc de plus près à l’endurance sans faille de Jésus.

      Ce que Jésus a enduré

      7-8. Qu’a enduré Jésus à la fin de sa vie humaine ?

      7 Alors que Jésus arrivait au terme de sa vie sur terre, aucune cruauté ne lui a été épargnée. Outre l’angoisse extrême qui le taraudait, pensez aux déceptions et aux humiliations qu’il a subies. Il a été trahi par un intime, abandonné par ses amis les plus proches, soumis à un procès illégal au cours duquel les membres de la plus haute cour religieuse du pays se sont moqués de lui, lui ont craché dessus et lui ont donné des coups de poing. Il a pourtant tout enduré avec calme et dignité (Matthieu 26:46-49, 56, 59-68).

      8 Pensez aussi aux terribles souffrances physiques que Jésus a endurées. Le type de flagellation qu’on lui a infligé provoquait, dit-on, « des déchirures longues et profondes qui saignaient abondamment ». On l’a cloué à un poteau, mode d’exécution qui entraînait « une mort lente dans un maximum de souffrances ». Essayez d’imaginer la douleur atroce qu’il a ressentie quand on lui a transpercé les mains et les pieds avec de grands clous (Jean 19:1, 16-18). Et celle, indicible, qui l’a submergé quand on a redressé le poteau, que tout son corps s’est trouvé suspendu aux clous et que son dos lacéré est venu racler le bois rugueux. Et n’oublions pas qu’il a enduré ce supplice, alors qu’il était en proie à l’accablement moral dont nous avons parlé au début de ce chapitre.

      9. Qu’implique prendre son « poteau de supplice » et suivre Jésus ?

      9 Que pourrions-nous avoir à endurer, nous qui suivons le Christ ? Jésus a dit : « Si quelqu’un veut me suivre, il doit […] prendre son poteau de supplice et me suivre continuellement » (Matthieu 16:24). Le « poteau de supplice » désigne ici la souffrance, la honte, voire la mort. Suivre le Christ n’est pas la voie de la facilité. Nos principes chrétiens nous rendent différents. Comme nous ne faisons pas partie du monde, il a de la haine pour nous (Jean 15:18-20 ; 1 Pierre 4:4). Néanmoins, nous sommes prêts à prendre notre poteau de supplice — prêts à souffrir, et même à mourir — plutôt que de renoncer à suivre notre Modèle (2 Timothée 3:12).

      10-12. a) Pourquoi l’imperfection des gens que Jésus côtoyait a-t-elle mis à l’épreuve son endurance ? b) Citez des situations éprouvantes endurées par Jésus.

      10 Au cours de son ministère, Jésus a rencontré d’autres épreuves, des épreuves dues à l’imperfection des gens qu’il côtoyait. Souvenons-nous qu’il a été l’« habile ouvrier » utilisé par Jéhovah pour créer la terre et la vie qui s’y trouve (Proverbes 8:22-31). Il savait donc que le projet de Dieu relatif aux humains était qu’ils manifestent les qualités divines tout en jouissant d’une santé parfaite (Genèse 1:26-28). En venant sur terre, Jésus a pu observer les conséquences tragiques du péché d’un point de vue tout autre, car, devenu homme, il éprouvait des émotions et des sentiments humains. Quelle peine il a dû ressentir en constatant combien on s’était éloigné de la perfection originelle d’Adam et Ève ! Sous ce rapport aussi, son endurance a été mise à l’épreuve. Allait-il se décourager et renoncer, estimant la cause perdue ?

      11 L’indifférence des Juifs à son message l’a tellement attristé qu’il a pleuré ouvertement. A-t-il pour autant laissé cette attitude refroidir son zèle ou le faire cesser de prêcher ? Au contraire, « chaque jour, il continuait d’enseigner dans le Temple » (Luc 19:41-44, 47). De même, un jour de sabbat, il a été « profondément peiné » de l’insensibilité des pharisiens qui le surveillaient pour voir s’il allait oser guérir un infirme. S’est-il laissé intimider par ces opposants imbus de leur justice ? Certainement pas ! Il est resté ferme et a guéri l’homme, au beau milieu de la synagogue… (Marc 3:1-5).

      12 Les faiblesses de ses disciples les plus proches avaient aussi de quoi l’éprouver. Comme nous l’avons vu au chapitre 3, ces hommes avaient un désir tenace de prééminence (Matthieu 20:20-24 ; Luc 9:46). Jésus les a plus d’une fois encouragés à l’humilité (Matthieu 18:1-6 ; 20:25-28). Mais ils étaient lents à comprendre. Quand on pense que, la nuit précédant sa mort, ils se sont mis à « se disputer vivement » pour savoir lequel était le plus grand ! (Luc 22:24). A-t-il baissé les bras, jugeant leur cas désespéré ? Non. Sans se départir de sa patience et de son optimisme, il s’est concentré sur ce qu’il y avait de bon en eux. Il ne doutait pas de la sincérité de leur amour pour Jéhovah et de leur désir tout aussi sincère de faire sa volonté (Luc 22:25-27).

      En prédication, une sœur s’éloigne avec sérénité d’une maison. À l’arrière-plan, la personne à qui elle vient de parler est manifestement irritée.

      Nous laisserons-nous décourager par l’opposition, ou continuerons-nous à prêcher avec zèle ?

      13. Quelles épreuves comparables à celles endurées par Jésus pourrions-nous avoir à affronter ?

      13 Nous endurons parfois des épreuves comparables à celles de Jésus. C’est le cas lorsque le message que nous prêchons se heurte à l’indifférence, voire à l’opposition. Allons-nous nous décourager ou plutôt continuer à prêcher le Royaume avec zèle ? (Tite 2:14). L’imperfection de nos frères chrétiens est une autre source d’épreuves. Une parole inconsidérée, un acte irréfléchi, et nous voilà blessés (Proverbes 12:18). Allons-nous désespérer de nos compagnons à cause de leurs manquements, ou bien continuerons-nous à supporter leurs erreurs et à rechercher ce qu’il y a de bon en eux ? (Colossiens 3:13).

      Le secret de son endurance

      14. Citez deux choses essentielles qui ont aidé Jésus à rester ferme.

      14 Qu’est-ce qui a aidé Jésus à rester ferme et intègre en dépit des outrages, des déceptions et des souffrances ? Deux choses essentielles. Premièrement, il regardait en haut, vers « le Dieu qui donne l’endurance » (Romains 15:5). Deuxièmement, il regardait en avant, vers le résultat de son endurance. Considérons ces deux points.

      15-16. a) Comment savons-nous que Jésus n’a pas présumé de sa force pour endurer ? b) De quoi Jésus était-il sûr à propos de son Père, et pourquoi ?

      15 Bien qu’il fût le Fils de Dieu, Jésus n’a pas présumé de sa force ni de sa perfection pour endurer. Il s’est tourné vers le ciel, afin de solliciter le soutien de son Père céleste. L’apôtre Paul a écrit : « Christ a adressé des supplications ainsi que des requêtes, avec des cris puissants et des larmes, à Celui qui pouvait le sauver de la mort » (Hébreux 5:7). Notez que Jésus n’a pas fait monter vers Dieu seulement des requêtes, mais aussi des supplications. Le mot « supplication » désigne une prière particulièrement fervente, un appel au secours. L’utilisation du pluriel indique par ailleurs que Jésus a imploré Jéhovah plusieurs fois, à Gethsémani, par exemple (Matthieu 26:36-44).

      16 Jéhovah étant le Dieu ‘qui écoute la prière’, Jésus était sûr qu’il ne serait pas insensible à ses supplications (Psaume 65:2). Au ciel, il l’avait vu répondre aux prières de ses adorateurs fidèles, comme lorsqu’un ange s’était présenté devant le prophète Daniel avant même qu’il ait fini de prier (Daniel 9:20, 21). Dès lors, comment le Père aurait-il pu faire la sourde oreille quand son Fils unique lui ouvrait son cœur avec « des cris puissants et des larmes » ? De fait, il a envoyé un ange le fortifier en vue des terribles épreuves qui l’attendaient (Luc 22:43).

      17. Pour endurer, pourquoi devons-nous nous tourner vers le ciel, et de quelle façon ?

      17 Pour endurer, nous devons nous aussi nous tourner vers le ciel, vers le Dieu qui « donne de la puissance » (Philippiens 4:13). Si le Fils de Dieu, qui était parfait, a éprouvé le besoin de supplier Jéhovah de l’aider, que dire de nous ? Comme Jésus, il nous faudra peut-être l’implorer de nombreuses fois (Matthieu 7:7). Nous ne nous attendons évidemment pas à recevoir la visite d’un ange, mais une chose est sûre : notre Dieu d’amour répond aux appels du chrétien fidèle qui « persévère dans les supplications et les prières nuit et jour » (1 Timothée 5:5). Mauvaise santé, perte d’un proche, persécution : quelles que soient nos épreuves, Jéhovah répondra aux prières sincères dans lesquelles nous lui réclamons de la sagesse, du courage et de la force pour endurer (2 Corinthiens 4:7-11 ; Jacques 1:5).

      Une sœur prie de tout son cœur.

      Jéhovah répond aux prières ferventes dans lesquelles nous lui demandons de nous aider à endurer.

      18. En quel sens Jésus regardait-il au-delà des souffrances qui l’attendaient ?

      18 La seconde chose qui a permis à Jésus d’endurer, c’est qu’il portait ses regards en avant, au-delà des souffrances qu’il s’apprêtait à subir. La Bible dit : « Pour la joie qui était placée devant lui, il a enduré un poteau de supplice » (Hébreux 12:2). Son exemple illustre l’action conjuguée de l’espérance, de la joie et de l’endurance, qu’on pourrait résumer ainsi : l’espérance procure de la joie, et la joie produit l’endurance (Romains 15:13 ; Colossiens 1:11). Jésus avait, placées devant lui, des perspectives extraordinaires. Il savait que sa fidélité contribuerait à sanctifier le nom de son Père et lui permettrait de racheter la famille humaine du péché et de la mort. Il nourrissait également l’espérance d’être à la fois Roi et Grand Prêtre, et d’apporter ainsi d’autres bénédictions encore aux humains obéissants (Matthieu 20:28 ; Hébreux 7:23-26). Le fait de focaliser son attention sur cet avenir et sur cette espérance lui procurait une joie immense, et cette joie l’a aidé à endurer.

      19. Quand notre foi est éprouvée, comment pouvons-nous laisser l’espérance, la joie et l’endurance se conjuguer pour notre bien ?

      19 Comme Jésus, il nous faut laisser l’espérance, la joie et l’endurance se conjuguer pour notre bien. « Réjouissez-vous grâce à l’espérance », a écrit l’apôtre Paul, ajoutant : « Endurez dans les épreuves » (Romains 12:12). Votre foi est-elle durement éprouvée actuellement ? Alors, regardez en avant ! Ne perdez pas de vue que votre endurance contribuera à louer le nom de Jéhovah. Gardez bien présente à l’esprit la précieuse espérance du Royaume. Transportez-vous dans le monde nouveau, imaginez-vous en train de profiter des bienfaits du paradis. Savourez à l’avance l’accomplissement de promesses extraordinaires de Jéhovah, telles que la sanctification de son nom ou l’élimination de la méchanceté, de la maladie et de la mort. Vous remplirez ainsi votre cœur de joie, et cette joie vous aidera à endurer, quoi qu’il advienne. En comparaison de la réalisation de cette espérance, toutes les souffrances actuelles sont vraiment « momentanées et légères » (2 Corinthiens 4:17).

      « Suivez fidèlement ses traces »

      20-21. En matière d’endurance, qu’est-ce que Jéhovah attend de nous, et à quoi devrions-nous être déterminés ?

      20 Jésus n’ignorait pas qu’il serait difficile de marcher à sa suite, que cela exigerait de l’endurance (Jean 15:20). Il était prêt à montrer la voie, car il savait que son exemple fortifierait ses disciples (Jean 16:33). Évidemment, lui a fait preuve d’une endurance parfaite, mais nous, nous sommes loin d’être parfaits. Qu’est-ce que Jéhovah attend donc de nous ? Pierre répond : « Christ […] a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez fidèlement ses traces » (1 Pierre 2:21). Par la façon dont il a affronté les épreuves, Jésus a laissé « un modèle », un comportement à copiera. Les actes d’endurance qu’il a accumulés sont comparables à des « traces » de pas. Nous ne pouvons pas suivre ces traces parfaitement, mais nous pouvons le faire « fidèlement ».

      21 Aussi, soyons déterminés à imiter Jésus de notre mieux. N’oublions pas que plus nous suivrons ses traces fidèlement, plus nous serons armés pour endurer « jusqu’à la fin » — la fin du monde actuel ou la fin de notre vie présente. Nous ignorons laquelle de ces fins nous connaîtrons, mais ce que nous savons en revanche, c’est que Jéhovah récompensera notre endurance, pour l’éternité (Matthieu 24:13).

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager