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  • Avez-vous la pensée de Christ?
    La Tour de Garde 1986 | 1er décembre
    • Avez-​vous la pensée de Christ?

      “Et que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir entre vous la même attitude d’esprit qu’avait Christ Jésus.” — ROMAINS 15:5.

      1. Si quelqu’un déclare être chrétien, quelles questions se posent à lui?

      IL Y aurait dans le monde plus d’un milliard de chrétiens. Qu’est-​ce que cela signifie? Que, en théorie du moins, toutes ces personnes croient en Jésus Christ et déclarent marcher à sa suite, être ses disciples (Matthieu 10:24, 25). Mais à quelle condition peut-​on suivre l’exemple, ou modèle de vie, de Christ? De toute évidence, il faut pour cela le connaître. Connaissez-​vous vraiment Jésus de Nazareth? Avez-​vous une idée précise du genre de personne qu’il était sur la terre et de la façon dont il s’est comporté avec les gens dans telle ou telle circonstance? Avez-​vous “la pensée de Christ”? — I Corinthiens 2:16; Éphésiens 4:13.

      2, 3. Comment pouvons-​nous connaître la pensée de Christ?

      2 Comment parvenir à connaître quelqu’un qui a vécu il y a presque deux mille ans et dont la vie publique n’a duré qu’environ trois ans et demi? Dans le cas de Jésus, nous disposons de quatre biographies dignes de confiance qui nous aident à reconstituer les divers traits de sa personnalité. Une lecture attentive de ces quatre récits évangéliques nous permet également de saisir le mode de pensée d’après lequel il agissait. Ainsi, pour être un véritable chrétien, plutôt que d’en avoir seulement le nom, il est nécessaire de se conformer à ces paroles de Jésus: “Ceci signifie la vie éternelle: qu’ils apprennent à te connaître, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ.” — Jean 17:3; II Pierre 3:18.

      3 Donc, tous les chrétiens devraient avoir une connaissance et une intelligence approfondies du Père, Jéhovah, ainsi que de la vie et des enseignements du Fils, Christ Jésus. Il ne suffit pas de se dire chrétien Témoin de Jéhovah. Pour acquérir la pensée de Christ, nous devons remplir régulièrement notre esprit de ce qui peut nous aider à comprendre la vie et l’exemple de Jésus. Cela signifie qu’il nous faut nous livrer à un examen régulier et véritable des Écritures, ainsi que des auxiliaires d’étude biblique qui nous aident à en éclaircir le sens et à en retrouver le contexte. Il est en outre nécessaire que nous ayons l’état d’esprit qui convient pour pouvoir comprendre et accepter le rôle de Christ dans les desseins de Dieu. — Jean 5:39-47; Matthieu 24:45-47.

      Un homme qui éprouvait des sentiments

      4. Quelle sorte d’homme était Jésus?

      4 Jésus, homme actif et en bonne santé, commença son ministère à l’âge de trente ans environ (Luc 3:23). Mais quelle sorte d’homme était-​il? Était-​il froid et distant? Au contraire, étant un Juif du Moyen-Orient, il était ouvert. Il n’était ni inhibé ni introverti. Il montra dans sa vie publique qu’il était capable de toute sorte de sentiments, depuis la tristesse et la compassion jusqu’à une indignation et un courroux justes. — Marc 6:34; Matthieu 23:13-36.

      5. Comment Jésus a-​t-​il réagi lorsqu’il a appris la mort de Lazare?

      5 Par exemple, comment Jésus a-​t-​il réagi lorsqu’il a trouvé Marthe et Marie pleurant la mort de leur frère Lazare? Voici ce que nous en dit le récit de Jean: “Il en fut profondément attristé et troublé”, et il “pleura”. (Jean 11:33-36, La Bible en français courant.) Il montra ses sentiments à ces amis intimes. Il n’avait pas honte de pleurer avec eux. Bien qu’il fût “le Fils de Dieu”, il cédait à des émotions tout à fait humaines (Jean 1:34). Cela a dû toucher profondément Marthe et Marie. — Voir Luc 19:41-44.

      6. Les pleurs de Jésus prouvent-​ils qu’il manquait de virilité?

      6 Toutefois, parce qu’il pleurait en public avec ces femmes, certains aujourd’hui pourraient penser que Jésus était faible. L’auteur catholique Hilaire Belloc n’a-​t-​il pas parlé de Jésus comme d’un “poltron”? Est-​ce justifié? Jésus était-​il le personnage peu viril que nous montrent souvent les œuvres d’art de la chrétienté? Non, les larmes ne sont pas nécessairement un signe de faiblesse. Comme l’a indiqué une revue médicale, “il est à la fois illogique et nuisible de refouler une émotion légitime (...). Seuls les humains ont cette faculté d’exprimer leurs émotions, en particulier par des pleurs”. — Voir II Samuel 13:36-38; Jean 11:35.

      7. De quelle manière l’exemple de compassion laissé par Jésus peut-​il nous aider aujourd’hui?

      7 Les réactions de Jésus aux souffrances d’autrui étaient celles d’un homme rempli de compassion; elles nous aident à nous identifier à lui et à sa pensée. Nous ne suivons pas quelque figure mythologique impersonnelle, mais l’exemple humain, parfait, que Dieu nous a envoyé: “Le Fils du Dieu vivant.” (Matthieu 16:16; Jean 3:16, 17; 6:68, 69). Quel modèle pour tous les chrétiens aujourd’hui! surtout pour les surveillants chrétiens, dont le rôle est de consoler ceux qui ont perdu un être cher ou qui traversent d’autres épreuves, en sachant se mettre à leur place. Oui, il est bien préférable, dans ces circonstances, d’avoir la pensée et le cœur de Christ. — I Thessaloniciens 2:7, 8.

      Un homme d’action courageux

      8. De quel courage Jésus a-​t-​il fait preuve dans ses paroles et dans ses actes?

      8 Jésus a également montré qu’il avait le courage de ses convictions et qu’il était un homme d’action énergique. Ainsi, par deux fois il chassa vigoureusement du temple les marchands d’animaux et les changeurs (Marc 11:15-17; Jean 2:13-17). Il n’a pas non plus hésité à dénoncer publiquement l’hypocrisie des scribes et des Pharisiens, qui se justifiaient eux-​mêmes. Il les a courageusement condamnés en disant: “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites! parce que vous ressemblez à des tombes blanchies, qui au-dehors paraissent belles, mais qui au-dedans sont pleines d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté.” Il n’y avait vraiment aucune faiblesse dans ces paroles. — Matthieu 23:27, 28; Luc 13:14-17.

      9, 10. a) Pourquoi l’indignation de Jésus n’était-​elle pas péché? b) Quelle influence l’exemple de Christ devrait-​il avoir sur un surveillant chrétien?

      9 L’indignation de Jésus prouve-​t-​elle qu’il manquait de maîtrise de soi? Pierre, qui fut un proche compagnon de Jésus durant son ministère, déclare: “Il n’a pas commis de péché.” (I Pierre 2:22). L’apôtre Paul, pour sa part, a écrit: “En effet, comme grand prêtre, nous n’avons pas quelqu’un qui soit incapable de compatir à nos faiblesses, mais quelqu’un qui a été éprouvé en tous points comme nous, mais sans péché.” (Hébreux 4:15). Il existe une différence entre une juste indignation tout à fait maîtrisée et une colère laissée sans frein. — Voir Proverbes 14:17; Éphésiens 4:26.

      10 Par conséquent, bien qu’un surveillant chrétien ne soit pas “irascible”, il n’en devrait pas moins posséder la force morale “de reprendre les contradicteurs”, et même “sévèrement” si nécessaire. Il doit être capable de ‘censurer, de réprimander et d’exhorter’. (Tite 1:7-13; II Timothée 4:1, 2.) Il se pourrait également que certaines situations provoquent chez lui une juste indignation, surtout si elles représentent à l’évidence une menace pour l’unité, la spiritualité ou la pureté morale de la congrégation. Comme l’a déclaré Paul, il faut parfois “fermer la bouche” aux ‘vains discoureurs et aux gens qui leurrent l’intelligence’, qui bouleversent “des maisonnées entières, en enseignant pour un gain déshonnête ce qu’il ne faut pas”. Dans ces cas-​là les anciens, aidés par la pensée de Christ, se montreront courageux, équilibrés et déterminés. — Voir I Corinthiens 5:1-5; Révélation 2:20-23; 3:19.

      11. Quelles questions nous indiquent comment nous devons imiter Christ?

      11 En parcourant la Galilée, la Samarie et la Judée, Jésus rencontra toutes sortes de personnes: des hommes, des femmes, des enfants, des malades et certains qui le considéraient comme leur ennemi juré. Quelle a été son attitude envers ces gens? Était-​il solennel et distant, ou abordable? Comprenait-​il les difficultés et les tentations des humains? Était-​il impitoyable, ou miséricordieux? La réponse à ces questions nous indique comment nous devons agir dans notre vie quotidienne pour imiter Christ. — Romains 15:5; Philippiens 2:5.

      Jésus accueille les enfants

      12. En une certaine circonstance, quel accueil Jésus et ses disciples ont-​ils réservé à des enfants?

      12 En Marc chapitre 10, versets 13 à 16, nous trouvons un très beau récit qui illustre la façon dont Jésus se comportait avec les enfants. On y lit: “Alors on lui amena des petits enfants pour qu’il les touche; mais les disciples les réprimandèrent.” Le récit n’indique pas pourquoi les disciples ont agi ainsi. Nous sommes en l’an 33 et Jésus, parti de Galilée, traverse la Pérée pour se rendre dans la région où son ministère prendra fin, Jérusalem et ses environs. Peut-être pensent-​ils que Jésus est trop important ou trop occupé à ce moment-​là pour s’intéresser à des enfants. Pourtant, Jésus lui-​même dira-​t-​il qu’il est trop occupé? “Voyant cela, Jésus fut indigné et dit [aux disciples]: ‘Laissez venir à moi les petits enfants; n’essayez pas de les en empêcher, car c’est à leurs pareils qu’appartient le royaume de Dieu.’ (...) Et il prit les enfants dans ses bras et se mit à les bénir en posant les mains sur eux.”

      13. Quels sentiments les gens éprouvaient-​ils en la présence de Jésus?

      13 Qu’apprenons-​nous de plus, dans ce passage, sur la pensée de Christ? Qu’il était ferme avec ses disciples lorsqu’ils se trompaient et plein de bonté envers les petits; il comprenait ce qui poussait les parents à lui amener leurs enfants: le désir qu’il les touche et les bénisse. Ainsi, nous nous rendons compte que Jésus n’était pas craint des gens. Il savait leur parler, et ceux-ci recherchaient sa compagnie. Même les enfants se sentaient bien en sa présence, et lui-​même se sentait bien avec eux. Les gens, et en particulier les enfants, sont-​ils à leur aise en votre présence? — Marc 1:40-42; Matthieu 20:29-34.

      14. Pour ce qui est d’être abordable, qui surtout devrait suivre l’exemple de Jésus?

      14 Jésus était affectueux, bon et chaleureux (Marc 9:36, 37). Il était abordable. Vous qui êtes disciple de Christ, avez-​vous sa pensée dans ce domaine? Les surveillants chrétiens qui servent dans les districts, les circonscriptions, les congrégations et les filiales de la Société Watch Tower dans le monde devraient se poser ces questions: Suis-​je dogmatique et inflexible? Ou bien est-​ce que je fais en sorte que les autres, même les enfants, se sentent à leur aise avec moi? Suis-​je vraiment accessible? — Proverbes 12:18; Ecclésiaste 7:8.

      Les rapports de Jésus avec les femmes

      15, 16. En quoi Jésus était-​il différent des autres Juifs dans ses rapports avec les femmes?

      15 Les anciens, les serviteurs ministériels et les autres frères de la congrégation chrétienne ont-​ils la pensée de Christ dans leurs rapports avec leurs sœurs et avec les femmes en général? Comment Christ, qui était célibataire, s’est-​il comporté lorsqu’en diverses circonstances il a eu affaire à des femmes?

      16 Dans cette société juive dominée par les hommes, Jésus était un enseignant peu commun, car il était disposé à parler aux femmes, même à celles qui n’étaient pas Juives (Jean 4:7-30). Par exemple, un jour qu’il se trouvait dans le territoire non juif de Tyr et de Sidon, une Grecque lui demanda de venir en aide à sa fille qui était possédée par un démon. Normalement, un Juif pratiquant aurait refusé de lui parler; mais Jésus l’écouta et mit sa foi à l’épreuve en disant: “Laisse d’abord les enfants [les Juifs] se rassasier, car ce n’est pas bien de prendre le pain des enfants pour le jeter aux petits chiens [les Gentils].” Le ton de Jésus montrait-​il qu’il voulait en rester là? A-​t-​il dogmatiquement coupé court à toute discussion? À l’évidence non, car la femme a répondu avec beaucoup de tact: “Oui, seigneur, et cependant les petits chiens, sous la table, mangent des miettes des petits enfants.” Ces paroles produisirent une impression favorable sur Jésus, qui guérit la fille de cette femme. — Marc 7:24-30.

      17. Que nous apprend la manière dont Jésus s’est conduit avec une pécheresse?

      17 Jésus n’avait pas de préjugés à l’encontre des femmes; il ne considérait pas la simple apparence (Matthieu 22:16). En une autre occasion, alors qu’il mangeait dans la maison d’un Pharisien, il permit à une pécheresse notoire, peut-être une prostituée, de laver ses pieds et de les oindre d’huile. Par cet acte, elle montrait qu’elle se repentait de ses péchés (Luc 7:36-50). Jésus ne l’a pas considérée comme perdue et ne l’a pas renvoyée en la condamnant en bloc parce qu’elle était immorale (voir Jean 4:7-30). Il lui pardonna ‘parce qu’elle avait beaucoup aimé’. Qu’est-​ce que cela nous apprend sur la pensée de Christ? Qu’il était plein de compassion et de compréhension à l’égard des femmes. Ne pouvons-​nous pas l’imiter au sein de la congrégation et dans notre ministère? — Luc 19:1-10; Romains 14:10-13; I Corinthiens 6:9-11.

      Comment Jésus traitait ses disciples

      18. a) Comment certaines personnes se comportent-​elles avec celles qui travaillent sous leurs ordres? b) Comment Jésus traitait-​il ses disciples et les gens en général (Marc 6:54-56)?

      18 Il arrive parfois que des personnes occupant une fonction de responsabilité se sentent menacées par leurs subordonnés. Elles répriment ce qu’elles considèrent inconsciemment comme une atteinte à leur autorité, et cèdent à l’orgueil. Elles sont promptes à la critique et chiches de félicitations à l’adresse de ceux qui travaillent sous leurs ordres. Le ton hautain qu’elles empruntent est un manque de respect à l’égard de la dignité d’autrui. Qu’en était-​il cependant de Jésus? Comment traitait-​il ceux qui étaient sous sa direction, ses disciples? Faisait-​il en sorte qu’ils se sentent inférieurs, incompétents ou stupides? Ou plutôt, étaient-​ils à leur aise lorsqu’ils travaillaient en sa compagnie? — Voir Matthieu 11:28-30; 25:14-23.

      19. Que nous enseigne Jean 13:1-17 sur Jésus?

      19 À cet égard, on trouve dans Jean chapitre 13 l’une des leçons les plus remarquables que Jésus ait données à ses disciples. Veuillez lire les Jn 13 versets 1 à 17. En ces jours-​là, les routes étaient poussiéreuses, et la coutume voulait qu’un serviteur lave les pieds des visiteurs. Jésus s’est chargé de cette tâche servile. Quelle qualité a-​t-​il mise en évidence en lavant les pieds de ses serviteurs? Il leur a donné une leçon pratique d’humilité. Qu’apprenons-​nous ici de la pensée de Christ? Les paroles de Jésus nous indiquent la réponse: “Un esclave n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie. Si vous savez ces choses, heureux êtes-​vous si vous les faites!” — Jean 13:16, 17.

      20. Quelles questions pouvons-​nous nous poser afin de voir si nous possédons la pensée de Christ?

      20 Avons-​nous sous ce rapport la pensée de Christ? Sommes-​nous disposés à accomplir des tâches humbles et serviles, tant à la maison qu’au sein de la congrégation? Ou ne voulons-​nous faire que ce qui semble important, ou qui pourrait nous faire paraître comme tels? Sommes-​nous désireux de participer à l’activité de prédication de la bonne nouvelle de maison en maison, laquelle requiert parfois beaucoup d’humilité? Ou bien sommes-​nous uniquement intéressés par les discours que nous pourrions donner à la Salle du Royaume? Vraiment, si nous possédons la pensée de Christ, nous demeurerons humbles et abordables, comme Jésus l’était. — Romains 12:3.

      21. Pourquoi peut-​on dire que Jésus savait se mettre à la place de ses apôtres? de la foule?

      21 Un jour, après une campagne spéciale de prédication, Jésus se montra tout à fait attentionné envers les apôtres. Bien qu’il fût parfait, Jésus n’attendait pas des autres la perfection. À la fin de la campagne de prédication, il n’a pas exigé des apôtres qu’ils retournent immédiatement prêcher et qu’ils fassent mieux. Il a pris en considération leur besoin de repos et les a emmenés dans un endroit solitaire. Mais quand la foule l’a suivi, Jésus s’est-​il irrité ou impatienté? Non, car “son cœur fut rempli de pitié pour ces gens”, nous dit le récit. — Marc 6:30-34, La Bible en français courant.

      22. Qu’est-​ce qui va nous aider à mieux comprendre la pensée de Christ?

      22 Avec un aussi bel exemple, est-​il étonnant que la plupart des apôtres aient été de fidèles disciples de Christ? Les choses que Pierre a apprises en fréquentant étroitement Jésus ont sans nul doute produit sur lui une grande impression. C’est probablement Pierre qui a fourni à Marc la plus grande partie des renseignements que contient son récit évangélique. Et, lentement mais sûrement, il s’est adapté à la pensée de Christ. Un examen de sa première lettre va nous aider à suivre d’encore plus près l’exemple de Christ. — Matthieu 16:15-17, 21-23.

  • Avez-vous la pensée de Christ?
    La Tour de Garde 1986 | 1er décembre
    • [Illustration, page 10]

      Jésus était plein de compassion et ne cachait pas ses sentiments.

      [Illustration, page 12]

      Jésus était un homme d’action courageux.

      [Illustration, page 15]

      Jésus a donné un exemple remarquable d’humilité.

  • Jésus, un modèle à suivre de près
    La Tour de Garde 1986 | 1er décembre
    • Jésus, un modèle à suivre de près

      “D’ailleurs, c’est à cette voie que vous avez été appelés, car Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez bien ses traces.” — I PIERRE 2:21.

      1, 2. Quel genre de disciple Pierre a-​t-​il été pendant son ministère avec Jésus?

      PENDANT trois ans et demi, Simon, appelé Céphas, ou Pierre, eut le privilège de fréquenter étroitement Jésus Christ (Jean 1:35-42). Après avoir été son disciple pendant environ un an, il figura parmi les douze apôtres que choisit Jésus (Marc 3:13-19). Les récits évangéliques nous présentent un Pierre audacieux, impulsif et loquace. C’est lui qui avait dit que, quoi qu’il arriverait, il ne renierait jamais le Christ. Pourtant, devant l’épreuve, il le renia trois fois, comme l’avait annoncé Jésus. — Matthieu 26:31-35; Marc 14:66-72.

      2 Pierre est l’apôtre qui a déclaré à Jésus: “Non, jamais tu ne me laveras les pieds.” Puis, lorsque celui-ci l’a repris, il est tombé dans l’autre extrême et a dit: “Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.” (Jean 13:1-17). C’est ce Simon qui, lorsque Jésus fut arrêté, tira hardiment son épée et emporta l’oreille de Malchus, l’esclave du grand prêtre. Une fois encore, il fut tancé par Jésus: “Remets l’épée dans son fourreau. La coupe que mon Père m’a donnée, ne la boirai-​je donc pas?” — Jean 18:10, 11.

      3. Que pouvons-​nous apprendre de l’exemple de Pierre?

      3 Quels renseignements ces divers événements et bien d’autres nous donnent-​ils sur Pierre? Que, très fréquemment, il ne raisonnait pas comme Jésus. Qu’en outre, il n’avait pas toujours la pensée de Christ. Cela est souvent vrai dans notre cas. Nous ne dirigeons pas notre esprit vers ce qui est conforme aux façons de penser de Jésus. Nos réactions sont perverties par notre nature humaine imparfaite. — Luc 9:46-50; Romains 7:21-23.

      4. Quels événements ont par la suite amené Pierre à modifier sa façon de penser (voir Galates 2:11-14)?

      4 Toutefois, les choses ont commencé à changer pour Pierre à partir de la Pentecôte. Poussé par l’esprit saint, il joua un rôle important dans l’œuvre de prédication parmi les Juifs qui se trouvaient à Jérusalem (Actes chapitres 2 à 5). Éclairé par l’esprit saint, il modifia également la façon dont il considérait les Gentils, ou non-Juifs, pour l’harmoniser avec la pensée de Christ (Actes chapitre 10). Pierre fit preuve d’humilité, qualité essentielle pour nous si nous désirons être en accord avec Christ. — Matthieu 18:3; 23:12.

      Invisible mais connu

      5, 6. Le fait que nous n’ayons jamais vu Christ nous empêche-​t-​il de suivre son exemple?

      5 Avant d’écrire sa première lettre inspirée, vers 62-​64 de notre ère, Pierre a eu le temps de méditer sur son ministère avec Jésus et de mieux comprendre la pensée de Christ sur certaines questions. Au début de sa lettre, l’apôtre fait état d’une constatation: la plupart des frères d’Asie Mineure n’ont, contrairement à lui, pas du tout connu Jésus personnellement. Mais cela les empêchait-​il de posséder la pensée de Christ et de suivre son exemple? Pierre déclare: “Bien que vous ne l’ayez jamais vu, vous l’aimez. Bien que vous ne le voyiez pas actuellement, vous exercez cependant la foi en lui et vous vous réjouissez grandement d’une joie inexprimable et glorifiée, tandis que vous recevez la fin de votre foi, le salut de vos âmes.” — I Pierre 1:8, 9.

      6 Ces paroles de Pierre devraient pouvoir s’appliquer également à tout le peuple de Jéhovah aujourd’hui. Nous n’avons pas connu Christ personnellement, mais si, comme les prophètes, nous nous livrons “à des recherches assidues et à des investigations minutieuses”, nous pourrons, dans une plus large mesure, acquérir la pensée de Christ. — I Pierre 1:10, 11.

      Jésus, le modèle parfait

      7, 8. a) Quel conseil d’ordre général Pierre donne-​t-​il dans sa première lettre? b) Quel est le sens premier de hupogrammos? Quelle application Pierre en fait-​il?

      7 Grâce à une meilleure intelligence de la façon de raisonner de Jésus et à la direction de l’esprit saint, Pierre était à même de conseiller ses compagnons chrétiens afin qu’ils puissent refléter la pensée de Christ en diverses circonstances (II Timothée 3:16). Aussi exhorte-​t-​il tous les chrétiens, “comme des étrangers et des résidents temporaires”, à s’abstenir des désirs charnels. Il les encourage, bien qu’ils souffrent à cause de la justice, à avoir toujours une belle conduite dans leur vie quotidienne. — I Pierre 2:11, 12.

      8 Quelques lignes plus loin, Pierre présente une illustration pénétrante: “Si, quand vous faites le bien et que vous souffrez, vous l’endurez, c’est une chose agréable chez Dieu. D’ailleurs, c’est à cette voie que vous avez été appelés, car Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un modèle pour que vous suiviez bien ses traces.” (I Pierre 2:20, 21). Le terme grec rendu par “modèle”, ou “exemple”, dans un certain nombre d’autres traductions, est hupogrammos. Il signifie “sous-écriture” ou “copie d’écriture, comprenant toutes les lettres de l’alphabet, et donnée aux enfants pour les aider dans leur apprentissage de l’écriture”. (Lexique grec-​anglais du Nouveau Testament, angl., J. Thayer.) Ainsi, le maître d’école donnait parfois à ses élèves des tablettes recouvertes d’une couche de cire sur lesquelles il avait tracé, à l’aide d’un stylet, un modèle de lettres. Les élèves devaient suivre le modèle et s’efforcer d’en faire, au-dessous, une copie exacte. Pierre fournit ici un argument puissant, car il est le seul rédacteur des Écritures grecques à utiliser le mot hupogrammos. Il met ainsi en valeur l’exemple parfait que Jésus a laissé à ses disciples.

      9. Qu’implique le terme grec traduit par “disposition d’esprit”? (Voir Matthieu 20:28.)

      9 Un peu plus loin, Pierre tire pour nous la leçon de l’endurance de Christ face à la souffrance: “Ainsi donc, puisque Christ a souffert dans la chair, vous aussi armez-​vous de la même disposition d’esprit [grec, énnoïan].” (I Pierre 4:1). Ici encore, il utilise un terme inhabituel, énnoïa, lequel ne figure que deux fois dans les Écritures grecques (voir Hébreux 4:12, The Kingdom Interlinear Translation). Selon Thayer, énnoïa signifie “pensée, intelligence, volonté; manière de penser ou de sentir”. Par conséquent, nous devons nous modeler sur la façon de penser et de sentir de Christ. Mais comment pouvons-​nous y parvenir? Et dans quelle mesure devrions-​nous le faire?

      10. Que veut dire Pierre par l’expression “armez-​vous”?

      10 Pierre fait un usage peu commun du verbe grec hoplisasthé, qui signifie ‘s’armer comme un soldat’. Un soldat qui se préparerait au combat sans grand entrain n’y survivrait vraisemblablement pas très longtemps. C’est pourquoi les paroles de Pierre ne laissent pas de place à la tiédeur dans l’imitation des manières de penser de Jésus. Nous devons être entiers dans notre désir de posséder la “disposition d’esprit” ou “manière de penser” de Christ (I Pierre 4:1, Today’s English Version). Cela nous rappelle les propos de Paul selon lesquels un chrétien doit s’armer de “l’armure complète de Dieu” pour pouvoir tenir ferme contre Satan et son monde. — Éphésiens 6:11-18.

      La disposition d’esprit de Christ et les femmes

      11. Quel conseil Pierre donne-​t-​il aux épouses chrétiennes?

      11 Vers le milieu de sa lettre, Pierre aborde la question des rapports entre mari et femme. Dans le monde païen de l’Antiquité, où les femmes n’avaient que très peu de droits, il était extrêmement difficile pour une chrétienne dont le mari n’était pas croyant de demeurer intègre. Parce qu’elle avait abandonné les dieux de ses ancêtres, elle était exposée aux insultes, aux souffrances, et cela pouvait aller jusqu’au divorce. À notre époque, la situation n’est pas très différente. Cependant, Pierre rappelle l’importance d’avoir la disposition d’esprit de Christ, d’être disposé à souffrir à cause de la justice. Il déclare: “Vous, de même [conformément à la conduite de Christ décrite aux versets précédents], femmes, soyez soumises à vos propres maris, afin que, s’il en est qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés, sans parole, par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste accompagnée d’un profond respect.” — I Pierre 3:1, 2.

      12. a) En quoi l’esprit doux et soumis d’une épouse reflète-​t-​il l’exemple de Jésus (I Corinthiens 11:3)? b) Comment Dieu considère-​t-​il l’esprit doux de cette épouse, et comment le considérera peut-être son mari?

      12 En effet, un mari incroyant peut parfois être gagné non pas nécessairement par une prédication insistante, mais par le “profond respect”, et l’exemple fidèle et consciencieux de son épouse soumise. L’“esprit calme et doux [de celle-ci], qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu”, peut aussi aider son mari à voir les fruits que produit la pensée de Christ dans la vie quotidienne de sa femme (I Pierre 3:4). En quoi cet esprit doux reflète-​t-​il la disposition de Jésus? Lui-​même a dit: “Prenez sur vous mon joug et devenez mes disciples, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes.” — Matthieu 11:29.

      La disposition d’esprit de Christ et les maris

      13. Comment les maris devraient-​ils traiter leur femme (Éphésiens 5:28, 29, 33)?

      13 Les maris, eux aussi, doivent refléter la disposition d’esprit de Christ en aimant véritablement leur femme. C’est ce à quoi Pierre les exhorte: “Vous les maris, de même, continuez à demeurer avec elles selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin.” (I Pierre 3:7). Pour le monde païen de l’Antiquité, le conseil avait de quoi surprendre: assigner de l’honneur à une femme! Mais la congrégation chrétienne devait être différente de ce monde. Il fallait qu’il y ait de la dignité et un respect mutuel dans le mariage chrétien. — I Pierre 4:3, 4.

      14. Comment un homme peut-​il montrer de l’honneur et du respect à sa femme?

      14 Christ se montrait plein d’attention pour ses disciples et les foules qui le suivaient (Marc 6:30-44). Cela s’accorde tout à fait avec le conseil que Pierre donne aux maris, de prendre en considération la nature féminine de leur femme. La Bible en français courant rend ainsi le passage de I Pierre 3:7: “Vous de même, maris, vivez avec vos femmes en tenant compte de leur nature plus délicate; traitez-​les avec respect.” Si un mari suit le modèle de Christ, il tiendra compte de l’aspect délicat que comporte la vie de sa femme; notamment ces jours difficiles où elle a besoin de davantage de douceur, de patience et de respect. Dans ces moments-​là, il ne fait pas de doute qu’un mari aimant fera preuve de maîtrise de soi et ne se montrera pas exigeant. Le véritable amour est fait de sacrifice. — Voir Lévitique 15:24; 20:18; I Corinthiens 7:3-6.

      15. Quel exemple Jésus a-​t-​il laissé en matière d’autorité?

      15 Il est vrai que “le mari est chef de sa femme”. Mais qui est son modèle dans l’exercice de cette autorité? Paul donne cet éclaircissement: “Tout comme le Christ est chef de la congrégation.” (Éphésiens 5:23). Cette précision montre qu’il n’y a pas place pour les despotes et les tyranneaux dans le mariage chrétien. Dans les rapports qu’il a entretenus avec ses disciples, Christ n’a jamais abusé de son pouvoir (son autorité); au contraire, il en a usé en harmonie avec les principes bibliques. — Voir Matthieu 16:13-17, 20; Luc 9:18-21.

      Le modèle de Christ pour les hommes

      16. a) Pourquoi Pierre était-​il très conscient de la nécessité d’être humble? b) Qui, en particulier, doit manifester l’humilité?

      16 Tout au long de son ministère, Jésus a montré la valeur de l’humilité. Dans son illustration relative aux invités d’un festin de mariage, il déclara: “Car tout homme qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé.” (Luc 14:11). Pierre connaissait fort bien la disposition d’esprit de Jésus sur cette question. Ne se souvenait-​il pas de l’exemple que celui-ci avait laissé lorsqu’il avait lavé les pieds de ses disciples (Jean 13:4-17)? Par conséquent, dans sa première lettre, Pierre exhorte les anciens et les jeunes gens à l’humilité. Les anciens ‘ne devraient pas commander en maîtres à la congrégation, mais devenir des exemples pour le troupeau’. Les jeunes hommes devraient être soumis aux anciens, et tous, jeunes ou moins jeunes, devraient ‘se ceindre d’humilité, car Dieu s’oppose aux hautains, mais il donne sa faveur imméritée aux humbles’. — I Pierre 5:1-5.

      17. En quoi le verbe grec traduit par ‘se ceindre’ met-​il en valeur l’humilité du service accompli?

      17 Ici encore, Pierre utilise un terme unique dans les Écritures grecques pour bien faire comprendre comment on doit pratiquer l’humilité. Il déclare: “Ceignez-​vous [en grec, égkombôsasthé] d’humilité.” La racine de ce verbe signifie nouer ou lier, et son sens a un rapport avec “l’écharpe ou le tablier blanc des esclaves, qui était attaché à la ceinture de leur vêtement (...), et qui les distinguait des hommes libres; par conséquent, (...) ceignez-​vous d’humilité comme d’un vêtement de serviteur (...); autrement dit, en revêtant l’humilité, montrez votre soumission l’un à l’autre”. — Lexique grec-​anglais du Nouveau Testament (angl.), J. Thayer.

      18. a) En ce qui concerne leurs mobiles, de quoi les hommes voués à Dieu devraient-​ils se souvenir? b) De quelle manière particulière beaucoup de sœurs sont-​elles un exemple d’humilité?

      18 Comment des hommes voués à Dieu peuvent-​ils appliquer ce conseil aujourd’hui? En reconnaissant que toute position de responsabilité au sein de l’organisation chrétienne est une attribution de service qui requiert de l’humilité. Certains peuvent penser à tort qu’être serviteur ministériel ou ancien dans une congrégation, surveillant de circonscription, de district ou du Béthel représente une position qui offre prestige et pouvoir. En ce cas, ils n’ont pas la pensée de Christ sur la question, car si nous avons la disposition d’esprit de Christ, il ne peut y avoir en nous d’ambition égoïste. Nos mobiles en servant Dieu et nos frères doivent être purs. Ainsi, nombre de nos sœurs chrétiennes donnent l’exemple dans le service de pionnier et dans le service missionnaire; d’autres sont de zélées prédicatrices de la bonne nouvelle, malgré la persécution ou l’opposition qu’elles rencontrent au sein de leur foyer; et tout cela, elles l’accomplissent sans l’espoir de devenir serviteurs ministériels ou anciens!

      L’amour: pierre angulaire de l’exemple de Christ

      19. Quelle est la pierre angulaire de l’exemple laissé par Christ? Comment le savons-​nous?

      19 Sur quoi Pierre insiste-​t-​il par-dessus tout lorsqu’il évoque la pensée de Christ? Il écrit: “Ayez surtout un profond amour les uns pour les autres, car l’amour couvre une multitude de péchés.” (I Pierre 4:8). Comment Jésus a-​t-​il reflété cet amour? Voici ce qu’il a enseigné: “Ceci est mon commandement: que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Personne n’a de plus grand amour que celui-ci: que quelqu’un se dessaisisse de son âme pour ses amis.” (Jean 15:12, 13). Peu après, Jésus sacrifiait sa vie en faveur de l’humanité. Et son amour a véritablement couvert une multitude de péchés! Donc, si nous avons réellement la même disposition d’esprit que Jésus, nous aussi nous manifesterons “un profond amour les uns pour les autres” et nous nous pardonnerons. — Colossiens 3:12-14; Proverbes 10:12.

      20. Si nous voulons suivre de près le modèle de Christ, que devons-​nous tous faire?

      20 Un mot suffit à résumer l’exemple de Christ: amour. Si nous suivons de près le modèle de Jésus dans tout ce que nous pensons, disons et faisons, nous pratiquerons également l’amour. Pierre a déclaré: “Enfin, soyez tous dans de mêmes dispositions, vous mettant à la place d’autrui, ayant de l’affection fraternelle, pleins d’une tendre compassion, humbles d’esprit; ne rendez pas le mal pour le mal, ni l’insulte pour l’insulte; au contraire, bénissez, car c’est à cette voie que vous avez été appelés, afin d’hériter une bénédiction.” — I Pierre 3:8, 9.

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