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  • Gardez en vous l’attitude mentale de Christ
    La Tour de Garde 2009 | 15 septembre
    • Gardez en vous l’attitude mentale de Christ

      “ [Ayez] entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus. ” — ROM. 15:5.

      1. Quelles qualités caractérisent l’attitude mentale de Jésus ?

      “ VENEZ à moi ”, a dit Jésus Christ. “ Apprenez de moi, car je suis doux de caractère et humble de cœur, et vous trouverez du réconfort pour vos âmes. ” (Mat. 11:28, 29). Cette invitation chaleureuse illustre toute la bienveillance de Jésus, une caractéristique dominante de son attitude mentale. Existe-​t-​il meilleur exemple que celui de Jésus ? Bien qu’étant le Fils de Dieu, et donc doté d’une grande autorité, il a fait preuve d’empathie et de tendresse à l’égard des humains, notamment des nécessiteux.

      2. Quelles facettes de la personnalité de Jésus allons-​nous examiner ?

      2 Dans cet article et les deux suivants, nous verrons comment nous imprégner de l’attitude mentale de Jésus et comment refléter dans notre vie “ la pensée de Christ ”. (1 Cor. 2:16.) Pour ce faire, nous examinerons cinq facettes de la personnalité de Jésus : sa douceur, intimement liée à son humilité ; sa bonté ; son obéissance à Dieu ; son courage ; et enfin son amour indéfectible.

      Imitons la douceur de caractère de Christ

      3. a) Par quel beau geste Jésus a-​t-​il enseigné l’humilité à ses disciples ? b) Comment Jésus réagissait-​il lorsque ses disciples commettaient des erreurs ?

      3 Jésus, bien que parfait, a accepté volontiers d’exercer son ministère au milieu d’humains imparfaits et pécheurs, parmi lesquels certains allaient le tuer. Pourtant, Jésus ne s’est jamais départi de sa joie et de sa maîtrise (1 Pierre 2:21-23). Si “ nous avons les yeux fixés ” sur lui, nous accepterons peut-être plus facilement les erreurs et les travers d’autrui (Héb. 12:2). Jésus a invité ses disciples à ‘ se placer sous son joug avec lui ’ et ainsi à apprendre de lui (Mat. 11:29, note). Qu’allaient apprendre ses disciples ? Avant tout, que Jésus était doux de caractère et patient avec eux, malgré leurs erreurs. La nuit précédant sa mort, Jésus leur a lavé les pieds, leur montrant par là ce que signifie être “ humble de cœur ” ; les disciples n’oublieraient jamais cette leçon. (Lire Jean 13:14-17.) Plus tard, quand Pierre, Jacques et Jean se sont endormis, Jésus leur a parlé avec compassion : “ Veillez et priez sans cesse pour ne pas venir en tentation. L’esprit, en effet, est ardent, mais la chair est faible. ” — Marc 14:32-38.

      4, 5. Comment l’exemple de Jésus peut-​il nous servir quand les défauts d’autrui nous minent ?

      4 Quelle est notre attitude face à un chrétien qui a l’esprit de compétition, ou qui prend facilement la mouche, ou encore qui n’est pas prompt à suivre les directives des anciens ou de “ l’esclave fidèle et avisé ” ? (Mat. 24:45-47.) Dans le monde de Satan, pareils comportements ne nous surprennent pas outre mesure. Mais au sein de la congrégation, c’est plus difficile à admettre. Alors, comment ne pas nous laisser miner par ce genre de conduite ? En nous efforçant de refléter au mieux “ la pensée de Christ ”. Rappelons-​nous que Jésus ne s’est pas aigri contre ses disciples, même s’ils avaient des défaillances spirituelles.

      5 Par exemple, quand Jésus l’a invité à descendre du bateau et à marcher sur l’eau pour le rejoindre, Pierre l’a fait pendant quelques instants. C’est alors qu’il a commis l’erreur de regarder le vent de tempête ; il a pris peur et a commencé à couler. Jésus s’est-​il énervé ? A-​t-​il dit : “ Tant pis pour lui ; ça lui servira de leçon ! ” Non. “ Tendant immédiatement la main, Jésus le saisit et lui dit : ‘ Homme de peu de foi, pourquoi t’es-​tu laissé envahir par le doute ? ’ ” (Mat. 14:28-31). Si nous nous rendons compte que notre frère est envahi par le doute, ne devrions-​nous pas en quelque sorte lui tendre la main et l’aider à consolider sa foi ? À l’évidence, c’est une des leçons qui ressort de l’attitude de Jésus envers Pierre.

      6. Quelle leçon Jésus a-​t-​il donnée à ses disciples sur la tendance à se mettre en avant ?

      6 Revenons aux apôtres. Nous n’ignorons pas qu’ils se disputaient souvent pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand. Un jour, Jacques et Jean ont demandé à Jésus s’ils pouvaient être, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche, dans son royaume. Quand les dix autres l’ont appris, ils se sont indignés. Mais, comprenant que cette notion aiguë de la hiérarchie était fortement imprimée dans la société de l’époque, Jésus les a appelés à lui et leur a dit : “ Vous savez que les chefs des nations les commandent en maîtres et que les grands exercent le pouvoir sur elles. Cela ne se passe pas ainsi parmi vous ; mais quiconque veut devenir grand parmi vous doit être votre serviteur, et quiconque veut être premier parmi vous doit être votre esclave. ” Puis, il leur a rappelé que lui-​même était venu, “ non pas pour être servi, mais pour servir et donner son âme comme rançon en échange de beaucoup ”. — Mat. 20:20-28.

      7. Que pouvons-​nous tous faire pour favoriser l’unité au sein de la congrégation ?

      7 Jésus nous invite à ‘ nous conduire comme des petits ’ parmi nos frères, car l’humilité favorise l’unité. Nous pouvons y parvenir en repensant à son attitude humble (Luc 9:46-48). Jéhovah, à l’exemple d’un père de famille, souhaite que ses nombreux enfants “ habite[nt] unis ensemble ”, qu’ils vivent en bonne entente (Ps. 133:1). Jésus, pour sa part, a demandé à son Père de préserver l’unité de ses disciples afin que le monde comprenne que Dieu l’avait envoyé et qu’il aimait les personnes que son Fils avait choisies (Jean 17:23). C’est l’unité qui nous identifie aux vrais chrétiens. Mais pour y goûter, nous devons porter le même regard que Christ sur les imperfections d’autrui. Jésus était prompt à pardonner. Nous sommes encouragés à faire de même, car Dieu nous pardonnera dans la mesure où nous pardonnons. — Lire Matthieu 6:14, 15.

      8. Que pouvons-​nous apprendre des chrétiens de longue date ?

      8 Nous pouvons également apprendre beaucoup de nos frères qui marchent depuis de nombreuses années sur les traces du Christ. Comme Jésus, ils montrent généralement de l’indulgence pour les fautes d’autrui. Ils ont compris que la compassion aide à “ porter les faiblesses de ceux qui ne sont pas forts ” et qu’elle contribue à l’unité. De plus, grâce à leur saine influence, toute la congrégation est encouragée à refléter l’attitude mentale de Christ. Le souhait de ces frères de longue date à l’égard de leurs compagnons correspond à celui de Paul envers les chrétiens de Rome : “ Que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus, pour que d’un commun accord vous glorifiiez d’une seule bouche le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ. ” (Rom. 15:1, 5, 6). En effet, l’unité au sein de la congrégation rend gloire à Jéhovah.

      9. Pourquoi avons-​nous besoin de l’esprit saint de Dieu ?

      9 Jésus a associé l’humilité à la douceur, qui est une facette du fruit de l’esprit. Si donc nous voulons imiter fidèlement le Christ, nous ne nous contenterons pas d’examiner sa vie. Nous prierons aussi pour recevoir l’esprit saint et nous nous efforcerons d’en cultiver le fruit, qui est “ amour, joie, paix, patience, bienveillance, bonté, foi, douceur, maîtrise de soi ”. (Gal. 5:22, 23.) Si, comme Jésus, nous manifestons l’humilité et la douceur, nous réjouirons le cœur de notre Père céleste Jéhovah.

      Jésus agissait avec bonté

      10. Comment se manifestait la bonté de Jésus ?

      10 La bonté est une autre facette du fruit de l’esprit. Jésus agissait toujours avec bonté. Il ‘ accueillait aimablement ’ tous ceux qui venaient à lui avec de bons mobiles. (Lire Luc 9:11.) Que pouvons-​nous apprendre du comportement de Jésus ? Celui qui est bon se montre amical, avenant et bienveillant. Jésus manifestait toutes ces qualités. Souvent, il avait pitié des foules “ parce qu’elles étaient dépouillées et éparpillées comme des brebis sans berger ”. — Mat. 9:35, 36.

      11, 12. a) Quel épisode illustre bien la compassion de Jésus ? b) Quelle leçon tirez-​vous de cet épisode ?

      11 Remarquons que la pitié et la compassion de Jésus se traduisaient par des actes. On en a pour preuve ce qui est arrivé à cette femme qui souffrait d’un flux de sang depuis 12 longues années. Elle savait que, d’après la Loi mosaïque, sa maladie la rendait impure, elle, et quiconque la toucherait (Lév. 15:25-27). Cependant, la réputation et la conduite de Jésus l’ont convaincue qu’il serait disposé à la guérir. Elle s’est dit : “ Si je touche ne serait-​ce que ses vêtements de dessus, je serai rétablie. ” Rassemblant son courage, elle a touché le vêtement de Jésus et a immédiatement senti qu’elle était guérie.

      12 Jésus s’est rendu compte qu’une personne l’avait touché. Il l’a donc cherchée du regard. Craignant certainement une réprimande pour avoir violé la Loi, cette femme, toute tremblante, est tombée à ses pieds et lui a expliqué sa situation. Jésus a-​t-​il repris la malheureuse ? Pas du tout. “ Ma fille, lui a-​t-​il dit d’un ton rassurant, ta foi t’a rétablie. Va en paix. ” (Marc 5:25-34). Nul doute que ces paroles empreintes de bonté ont réconforté cette femme.

      13. a) Quelle différence existait-​il entre les Pharisiens et Jésus ? b) Comment Jésus se comportait-​il avec les enfants ?

      13 Contrairement aux Pharisiens, qui avaient le cœur dur, le Christ n’abusait jamais de son autorité en alourdissant le fardeau de ses contemporains (Mat. 23:4). Bien plutôt, il leur enseignait avec bonté et patience les voies de Jéhovah. Jésus avait de l’affection pour ses disciples ; il leur témoignait constamment de l’attention et de la bonté. C’était un ami véritable (Prov. 17:17 ; Jean 15:11-15). Même les enfants se sentaient à l’aise avec lui et, à l’évidence, l’inverse était tout aussi vrai. Jésus n’était jamais trop occupé pour consacrer du temps aux petits. Un jour, ses disciples, encore influencés par la notion de hiérarchie religieuse, se sont interposés entre Jésus et des parents qui voulaient lui amener leurs enfants pour qu’il les touche. Leur intervention a déplu à Jésus. “ Laissez les petits enfants venir vers moi, leur a-​t-​il demandé ; n’essayez pas de les en empêcher, car c’est à leurs pareils qu’appartient le royaume de Dieu. ” Puis, il a proposé en exemple l’attitude des enfants : “ Vraiment, je vous le dis : Quiconque ne reçoit pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera en aucune manière. ” — Marc 10:13-15.

      14. Quels bienfaits les enfants retirent-​ils de l’intérêt sincère qui leur est témoigné ?

      14 On imagine sans peine le souvenir attendri que certains de ces enfants, devenus adultes, ont gardé de leur rencontre avec Jésus quand il ‘ les a pris dans ses bras et les a bénis ’. (Marc 10:16.) De même, dans quelques années, nos enfants se souviendront avec émotion de l’intérêt sincère que des anciens et d’autres membres de la congrégation leur auront témoigné. Et plus précieux encore, ils auront découvert dès leur plus jeune âge que l’esprit de Jéhovah agit sur son peuple.

      Témoigner de la bonté dans un monde agressif

      15. Faut-​il s’étonner que les gens soient de plus en plus agressifs ?

      15 Beaucoup de personnes estiment avoir autre chose à faire que de témoigner des égards à autrui. En conséquence, que ce soit à l’école, au travail, au cours de nos déplacements ou dans le ministère, nous devons supporter au quotidien l’esprit du monde. Les comportements désagréables peuvent nous décevoir, mais en aucun cas ils ne devraient nous surprendre. En effet, Paul, sous l’inspiration divine, nous a prévenus que, “ dans les derniers jours ”, les gens seraient “ amis d’eux-​mêmes, [...] sans affection naturelle ”. — 2 Tim. 3:1-3.

      16. Comment pouvons-​nous contribuer à une ambiance agréable au sein de la congrégation ?

      16 L’ambiance paisible qui règne au sein de la congrégation chrétienne offre un contraste saisissant avec l’agressivité du monde. En imitant Jésus, chacun de nous peut contribuer à cette ambiance agréable. Que faire dans la pratique ? Nous savons que dans la congrégation, beaucoup ont besoin d’aide et d’encouragements à cause de leurs ennuis de santé ou d’autres difficultés. Certes, les problèmes augmentent en raison des “ derniers jours ”, mais ils ne sont pas nouveaux pour autant. Au Ier siècle, les chrétiens étaient confrontés aux mêmes défis. De ce fait, nous pouvons nous inspirer des dispositions qui avaient été prises à l’époque pour venir en aide aux affligés. Par exemple, Paul a exhorté les frères à ‘ parler de façon consolante aux âmes déprimées, à soutenir les faibles et à être patients envers tous ’. (1 Thess. 5:14.) Cela signifie donc que nous devons accomplir, comme Christ, des actes de bonté.

      17, 18. Concrètement, comment pouvons-​nous imiter la bonté de Christ ?

      17 Les chrétiens ont le devoir d’‘ accueillir leurs frères aimablement ’, de les traiter comme Jésus l’aurait fait. Ils doivent s’intéresser sincèrement tant à ceux qu’ils connaissent depuis des années qu’à ceux qu’ils rencontrent pour la première fois (3 Jean 5-8). De même que Jésus prenait l’initiative de manifester de la compassion envers autrui, de même nous devrions prendre l’initiative de réconforter nos compagnons. — Is. 32:2 ; Mat. 11:28-30.

      18 Nous pouvons tous faire preuve de bonté en nous intéressant de manière active à nos frères. Pour cela, essayons de discerner quelles sont leurs difficultés, demandons-​nous ce que nous pourrions faire pour eux, et passons à l’action. “ Dans l’amour fraternel, ayez une tendre affection les uns pour les autres ”, a enjoint Paul. Et d’ajouter : “ Soyez toujours les premiers à vous honorer les uns les autres. ” (Rom. 12:10). Cela implique que nous imitions Christ en étant pleins d’affection et de bonté envers autrui, et en apprenant à manifester “ un amour sans hypocrisie ”. (2 Cor. 6:6.) C’est cet amour qui habitait Christ. Paul le décrit en ces termes : “ L’amour est patient et bon. L’amour n’est pas jaloux, il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil. ” (1 Cor. 13:4). Ne gardons pas non plus rancune à nos frères. Bien plutôt, suivons cette exhortation de Paul : “ Devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres tout comme Dieu aussi, par Christ, vous a pardonné volontiers. ” — Éph. 4:32.

      19. Quelles bonnes raisons avons-​nous de manifester la bonté ?

      19 Soyons résolus à manifester la bonté à la manière de Christ, en tout temps et en toute circonstance. Nos efforts seront récompensés. L’esprit de Jéhovah agira librement au sein de notre congrégation et nous serons tous plus enclins à manifester le fruit de l’esprit. En imitant Jésus, nous encouragerons les autres à faire de même. L’ambiance chaleureuse et l’unité qui en résulteront réjouiront Jéhovah. Voilà autant de raisons de toujours faire preuve de douceur et de bonté envers nos frères et sœurs.

  • Comme Christ, soyons obéissants et courageux
    La Tour de Garde 2009 | 15 septembre
    • Comme Christ, soyons obéissants et courageux

      “ Prenez courage ! J’ai vaincu le monde. ” — JEAN 16:33.

      1. Dans quelles conditions Jésus a-​t-​il obéi à son Père ?

      JÉSUS CHRIST a toujours fait la volonté de Dieu. Pas une seule fois il n’a songé à désobéir à son Père (Jean 4:34 ; Héb. 7:26). Pourtant, il n’a pas exercé son ministère dans des conditions idéales. Dès le début, ses ennemis, dont Satan lui-​même, ont cherché à mettre sa fidélité en défaut par la persuasion, la force ou la ruse (Mat. 4:1-11 ; Luc 20:20-25). Ces ennemis ont infligé à Jésus de terribles souffrances morales et physiques. Finalement, ils ont réussi à le faire mettre à mort sur un poteau de supplice (Mat. 26:37, 38 ; Luc 22:44 ; Jean 19:1, 17, 18). Malgré toutes les épreuves pénibles par lesquelles il est passé, Jésus a été obéissant, oui “ obéissant jusqu’à la mort ”. — Lire Philippiens 2:8.

      2, 3. Que pouvons-​nous apprendre de l’obéissance de Jésus durant son ministère ?

      2 Ce que Jésus a vécu lorsqu’il était sur la terre lui a permis de faire l’expérience de l’obéissance d’une façon nouvelle (Héb. 5:8). On pourrait se demander ce que Jésus pouvait encore apprendre dans ce domaine. Après tout, il avait côtoyé Jéhovah de près durant un temps incommensurable et avait été son “ habile ouvrier ” lors de la création (Prov. 8:30). Pourtant, par les souffrances qu’il a endurées ici-bas, il a pu démontrer que sa fidélité était sans faille. Jésus a ainsi acquis une stature spirituelle plus noble encore. Que pouvons-​nous retenir de son exemple ?

      3 Jésus n’a pas estimé que sa perfection le rendait suffisamment fort pour relever tout seul le défi de l’obéissance. C’est pour cela qu’il a demandé l’aide de Dieu. (Lire Hébreux 5:7.) De même, si nous voulons réussir à obéir à Dieu en toutes circonstances, nous devons lui demander humblement son aide. D’où ce conseil de Paul : “ Gardez en vous cette attitude mentale qui était aussi en Christ Jésus, lequel [...] s’est humilié lui-​même et est devenu obéissant jusqu’à la mort. ” (Phil. 2:5-8). Jésus a prouvé qu’un homme peut obéir à Dieu en toutes circonstances, même s’il vit au sein d’une société impie. ‘ Mais, objecterez-​vous, Jésus était parfait ; ce n’est pas mon cas. Est-​ce que je peux réellement l’imiter ? ’

      Obéissants malgré l’imperfection

      4. Qu’implique pour nous le libre arbitre ?

      4 Dieu avait doté Adam et Ève de la raison et du libre arbitre. Étant leurs descendants, nous avons hérité de ces mêmes facultés. Le libre arbitre nous permet de décider par nous-​mêmes de faire le bien ou le mal. En d’autres termes, Dieu nous accorde la liberté d’obéir ou, au contraire, de désobéir. Une telle liberté engage notre responsabilité. En effet, les décisions que nous prenons sur des questions d’ordre moral peuvent être pour nous synonymes de vie ou de mort. Elles peuvent avoir également des conséquences sur nos proches.

      5. a) Quelle lutte avons-​nous tous à mener ? b) Qu’est-​ce qui nous aidera à relever le défi de l’obéissance ?

      5 En raison de notre imperfection, nous ne sommes pas toujours portés à obéir. Nous avons parfois du mal à respecter les lois divines. Paul l’a reconnu : “ Je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre contre la loi de mon intelligence et qui m’emmène captif vers la loi du péché qui est dans mes membres. ” (Rom. 7:23). Il est assez facile d’obéir quand cela ne cause aucun désagrément, ne demande aucun sacrifice et ne provoque aucune souffrance. Mais parfois, nous sommes tiraillés entre notre volonté d’obéir et “ le désir de la chair et [...] des yeux ”. Ces mauvais penchants sont dus à l’imperfection ainsi qu’à “ l’esprit du monde ” ; ils sont très puissants (1 Jean 2:16 ; 1 Cor. 2:12). Pour leur résister, il nous faut ‘ préparer notre cœur ’ en prenant la résolution d’obéir à Jéhovah, quoi qu’il advienne, avant d’être dans l’épreuve ou face à la tentation (Ps. 78:8). Parce qu’ils avaient préparé leur cœur, de nombreux serviteurs de Dieu du passé ont réussi à relever le défi de l’obéissance. — Ezra 7:10 ; Dan. 1:8.

      6, 7. Montrez par un exemple comment l’étude individuelle peut nous aider à prendre de sages décisions.

      6 Une bonne façon de préparer notre cœur consiste à étudier consciencieusement la Bible ainsi que les publications qui l’expliquent. Imaginez la situation suivante : c’est la soirée que vous vous êtes réservée pour votre étude individuelle. Vous venez de demander à Jéhovah de vous aider par son esprit à mettre en pratique ce que vous allez apprendre durant l’étude. Or, il se trouve que, demain soir, vous avez prévu de regarder un certain film à la télé. Ce film a eu une bonne critique, mais vous savez aussi qu’il comporte quelques scènes immorales et violentes.

      7 Vous réfléchissez à l’avertissement de Paul en Éphésiens 5:3 : “ Que fornication et impureté sous toutes ses formes ou avidité ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il convient à des saints. ” Vous vous souvenez aussi de ce qu’il a écrit en Philippiens 4:8. (Lire.) Tandis que vous méditez sur ces conseils inspirés, vous vous demandez : ‘ Si j’expose mon esprit et mon cœur à l’influence de ce genre de films, est-​ce que j’obéis strictement à Dieu ? Est-​ce que j’imite réellement Jésus ? ’ À présent, quelle décision allez-​vous prendre ? Allez-​vous regarder ce film quand même ?

      8. Pourquoi est-​il dangereux de prendre des libertés avec les principes divins ?

      8 Il est dangereux de prendre des libertés avec les principes divins. Ne pensons pas que nous soyons suffisamment forts pour fréquenter des gens peu recommandables sans en subir les conséquences, par exemple en regardant des films violents ou immoraux. Bien au contraire, nous devons nous protéger, nous et nos enfants, de l’influence malsaine de Satan. Quelqu’un qui possède un ordinateur sait à quel point il est important de le protéger des virus ; ces programmes redoutables sont en effet capables de détruire les données et de bloquer l’appareil, voire d’en prendre le contrôle pour contaminer d’autres ordinateurs. Ne devrions-​nous pas prendre encore plus de précautions pour nous protéger des “ ruses ” de Satan ? — Éph. 6:11, note.

      9. Pourquoi devons-​nous être résolus à obéir à Jéhovah chaque jour ?

      9 Chaque jour ou presque, dans des domaines très divers, nous sommes amenés à choisir entre suivre les conseils de Jéhovah ou les ignorer. Pour obtenir le salut, il nous faut obéir à Dieu et vivre dans le respect de ses principes justes. En étant, comme Jésus, disposés à obéir “ jusqu’à la mort ”, nous démontrons que notre foi est authentique. Jéhovah nous récompensera de notre fidélité. C’est ce qu’a rappelé Jésus : “ Celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. ” (Mat. 24:13). Mais pour cela, il est essentiel d’acquérir le courage sans faille que possédait Jésus. — Ps. 31:24.

      Jésus : le plus bel exemple de courage qui soit

      10. Quelles attaques subissons-​nous et comment nous faut-​il réagir ?

      10 Dans le monde, nous sommes en contact avec des gens aux mentalités et aux comportements inconvenants ; il faut être courageux pour ne pas se laisser contaminer. L’immoralité ambiante, les coutumes contraires aux Écritures, les rites de la fausse religion, ou encore les difficultés financières pourraient nous amener à dévier des voies justes de Jéhovah. Par ailleurs, beaucoup d’entre nous subissent l’opposition de leur famille. Dans certains pays, la théorie de l’évolution est enseignée de manière toujours plus dogmatique, et l’athéisme est de plus en plus en vogue. Face à tant d’attaques, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Il nous faut prendre les devants et nous prémunir contre ces influences. Par son exemple, Jésus nous a montré comment résister au monde.

      11. Pourquoi est-​il important de méditer sur l’exemple de Jésus ?

      11 Jésus a dit à ses disciples : “ Dans le monde, vous avez de la tribulation, mais prenez courage ! J’ai vaincu le monde. ” (Jean 16:33). Jésus n’a jamais cédé à l’influence du monde. Il n’a jamais laissé le monde le détourner de son ministère ou l’inciter à adopter des critères moins stricts en matière de culte ou de moralité. Nous devons faire preuve de la même détermination. Dans une prière, Jésus a affirmé : “ [Mes disciples] ne font pas partie du monde, comme moi je ne fais pas partie du monde. ” (Jean 17:16). C’est en étudiant la vie de Jésus et en méditant sur son exemple que nous trouverons le courage de rester séparés du monde.

      Prenons pour modèle le courage de Jésus

      12-14. En quelles circonstances Jésus a-​t-​il fait preuve de courage ?

      12 Tout au long de son ministère, Jésus a fait preuve d’un courage remarquable. S’appuyant sur l’autorité que lui conférait sa position de Fils de Dieu, il “ entra dans le temple et jeta dehors tous ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs et les bancs de ceux qui vendaient des colombes ”. (Mat. 21:12.) La nuit précédant sa mort, lorsqu’on est venu l’arrêter, il s’est de suite fait connaître aux soldats afin de protéger ses disciples : “ Si [...] c’est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. ” (Jean 18:8). Quelques instants plus tard, il a demandé à Pierre de ranger son épée, montrant par là que son courage ne reposait pas sur les armes, mais sur Jéhovah. — Jean 18:11.

      13 Jésus n’a pas eu peur de démasquer les chefs religieux impitoyables et la fausseté de leurs enseignements. “ Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! leur a-​t-​il lancé, parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; [...] vous avez laissé les points les plus importants de la Loi, à savoir la justice et la miséricorde et la fidélité. [...] vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur ils sont pleins de pillage et d’excès. ” (Mat. 23:13, 23, 25). Les disciples de Jésus auraient besoin d’un grand courage, car eux aussi seraient persécutés par leurs ennemis religieux, et certains seraient même tués. — Mat. 23:34 ; 24:9.

      14 Jésus était tout aussi courageux face aux démons. Un jour, il a été interpellé par un possédé qui avait une telle force physique que personne ne réussissait à le maîtriser, même en l’enchaînant. Pourtant, Jésus n’a pas eu peur. Il a expulsé les nombreux démons qui s’étaient rendus maîtres de cet homme (Marc 5:1-13). Pour notre part, nous n’avons pas le pouvoir d’opérer des miracles. Il n’empêche que, dans notre œuvre de prédication et d’enseignement, nous menons une guerre spirituelle contre Satan, qui “ a aveuglé l’intelligence des incrédules ”. (2 Cor. 4:4.) Nos armes, comme celles de Jésus, “ ne sont pas charnelles, mais puissantes par Dieu pour renverser des forteresses ”, c’est-à-dire des croyances erronées profondément ancrées (2 Cor. 10:4). Par son exemple, Jésus nous a montré comment manier ces armes spirituelles.

      15. Qu’est-​ce qui donnait du courage à Jésus ?

      15 Le courage de Jésus n’était pas simplement de la bravoure ; c’est surtout la foi qui lui donnait du courage. Nous aussi, nous puiserons notre courage dans la foi (Marc 4:40). Mais comment acquérir la foi authentique ? Là encore, l’exemple de Jésus nous est précieux. Jésus possédait une connaissance aiguë des Écritures, et il était convaincu de leur valeur. Il ne maniait pas une épée en métal, mais l’épée de l’esprit, la Parole de Dieu. Pour appuyer ses déclarations, il citait souvent les Écritures. Il a employé à de nombreuses reprises la tournure : “ Il est écrit ”, sous-entendu, dans la Parole de Dieua.

      16. Comment pouvons-​nous affermir notre foi ?

      16 Tous les disciples de Jésus auront inévitablement des épreuves. Pour y résister, chacun de nous doit affermir sa foi. Il nous faut pour cela, comme Jésus, nourrir notre esprit des enseignements qui constituent le fondement de la foi en lisant et en étudiant la Bible chaque jour, et aussi en assistant aux réunions (Rom. 10:17). Il nous faut également méditer, c’est-à-dire soumettre ces enseignements à une longue et profonde réflexion ; c’est ainsi que nous les faisons pénétrer dans notre cœur. Pour avoir le courage d’agir, nous devons posséder une foi vivante (Jacq. 2:17). Il nous faut donc demander à Dieu de nous accorder son esprit saint, car la foi est une facette du fruit de cet esprit. — Gal. 5:22.

      17, 18. De quel courage Kitty a-​t-​elle fait preuve ?

      17 Kitty, une jeune chrétienne, a pris conscience que, pour avoir du courage, il faut posséder la foi authentique. Toute jeune déjà, elle avait compris qu’un chrétien ne doit pas avoir “ honte de la bonne nouvelle ”, et elle souhaitait réellement défendre sa foi auprès de ses camarades d’école (Rom. 1:16). À chaque rentrée scolaire, elle se fixait l’objectif de le faire, mais elle avait du mal à se lancer. Finalement, à la faveur d’un changement d’établissement, elle s’est dit : “ Maintenant, il faut rattraper le temps perdu. ” Kitty a donc demandé à Dieu de l’aider à être courageuse et à faire preuve de sagesse, mais aussi de lui fournir une occasion favorable.

      18 Le jour de la rentrée, un professeur a demandé aux élèves de se présenter à la classe. Plusieurs ont mentionné leur religion, en ajoutant toutefois qu’ils n’étaient pas pratiquants. Kitty a compris que Jéhovah lui accordait là l’occasion rêvée. Quand son tour est arrivé, elle a pris la parole avec assurance : “ Je suis Témoin de Jéhovah et, pour moi, la Bible est la seule référence en matière de religion et de moralité. ” Pendant qu’elle poursuivait, certains élèves s’échangeaient des regards narquois. Mais d’autres l’ont écoutée attentivement et, plus tard, ont voulu en savoir plus. Le professeur lui-​même l’a félicitée devant tout le monde d’avoir eu le courage de défendre ses convictions. Kitty est très heureuse d’avoir su, en la circonstance, imiter le courage de Jésus.

      Imitons la foi et le courage de Christ

      19. a) Qu’est-​ce que la foi authentique ? b) Comment pouvons-​nous réjouir Jéhovah ?

      19 Les apôtres avaient compris que, pour agir avec courage, il fallait avoir une foi forte. C’est pourquoi ils ont demandé à Jésus : “ Donne-​nous davantage de foi. ” (Lire Luc 17:5, 6.) La foi authentique, ce n’est pas simplement croire que Dieu existe. C’est aussi établir des liens de confiance étroits avec Jéhovah, un peu comme un petit enfant se sent proche d’un père bienveillant. Salomon a écrit : “ Mon fils, si ton cœur est devenu sage, mon cœur, à moi aussi, se réjouira. Et mes reins exulteront quand tes lèvres exprimeront la droiture. ” (Prov. 23:15, 16). Jéhovah est fier de constater que, malgré les épreuves, nous restons fidèlement attachés à ses justes principes. Savoir que nous réjouissons Jéhovah renforce notre courage. Soyons donc résolus à imiter Jésus en toutes circonstances et défendons courageusement la vérité !

      [Note]

      a Voir Matthieu 4:4, 7, 10 ; 11:10 ; 21:13 ; 26:31 ; Marc 9:13 ; 14:27 ; Luc 24:46 ; Jean 6:45 ; 8:17.

  • Aimons comme le Christ a aimé
    La Tour de Garde 2009 | 15 septembre
    • Aimons comme le Christ a aimé

      “ Jésus, ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’à la fin. ” — JEAN 13:1.

      1, 2. a) Quel magnifique exemple d’amour Jésus a-​t-​il laissé ? b) De quoi allons-​nous parler dans cet article ?

      JÉSUS nous a laissé un exemple parfait d’amour. Tout ce qu’il a fait — sa façon d’être et de parler, son enseignement, y compris la mort qu’il a accepté de subir — a montré l’étendue de son amour. Jusqu’aux dernières heures de sa vie, il a témoigné de l’amour aux gens qu’il a côtoyés, notamment à ses disciples.

      2 Le magnifique exemple d’amour de Jésus nous montre ce vers quoi il nous faut tendre. Nous devons en effet manifester de l’amour envers nos semblables, et plus particulièrement envers les membres de la congrégation. Dans cet article, nous verrons comment les anciens peuvent imiter Jésus et traiter avec amour ceux qui commettent des fautes, même des fautes graves. Nous verrons aussi comment, à l’exemple de Jésus, nous pouvons tous venir en aide à nos compagnons qui sont frappés par la crise économique, les catastrophes naturelles ou encore la maladie.

      3. Quelle a été l’attitude de Jésus à l’égard de Pierre, malgré son reniement ?

      3 Peu avant que Jésus ne meure, Pierre, l’un de ses plus proches collaborateurs, l’a renié trois fois (Marc 14:66-72). Pourtant, comme l’avait annoncé Jésus, Pierre s’est ressaisi. Jésus lui a pardonné et lui a même confié de grandes responsabilités (Luc 22:32 ; Actes 2:14 ; 8:14-17 ; 10:44, 45). Quelle leçon pouvons-​nous tirer de l’attitude de Jésus à l’égard de ceux qui commettent des péchés graves ?

      Ayons l’attitude mentale de Christ envers les transgresseurs

      4. Quelle situation particulière réclame que nous ayons l’attitude mentale de Christ ?

      4 Il est des situations très éprouvantes qui réclament que nous ayons l’attitude mentale de Christ, par exemple lorsqu’un membre de notre famille ou de la congrégation commet un péché grave. Malheureusement, alors que nous approchons de la fin, un nombre toujours plus important de nos compagnons se laissent corrompre par l’esprit du monde. Le laxisme et la dépravation qui y règnent peuvent déteindre sur les jeunes et les moins jeunes, entamant leur détermination à marcher sur la voie de la vérité. Tout comme au Ier siècle, des chrétiens doivent être excommuniés et d’autres repris (1 Cor. 5:11-13 ; 1 Tim. 5:20). Cependant, quand les anciens qui traitent ce genre d’affaire font preuve d’amour à l’exemple de Christ, cela peut toucher la corde sensible des transgresseurs.

      5. Quand un chrétien commet un péché, que doivent faire les anciens pour imiter Jésus ?

      5 Comme Jésus, les anciens doivent en tout temps défendre les principes de la justice divine. Ils le font en reflétant la douceur, la bonté et l’amour de Jéhovah. Quand un chrétien manifeste un repentir sincère — en d’autres termes qu’il a le “ cœur brisé ” et “ l’esprit écrasé ” —, les anciens n’ont sans doute aucun mal à “ redresser un tel homme dans un esprit de douceur ”. (Ps. 34:18 ; Gal. 6:1.) Mais comment réagissent-​ils face à un transgresseur arrogant ou qui, manifestement, n’éprouve aucun remords ?

      6. Que doivent se retenir de faire les anciens, et pourquoi ?

      6 Quand un transgresseur reste insensible aux réprimandes bibliques ou qu’il essaie de rejeter la faute sur quelqu’un, les anciens, et d’autres personnes, peuvent en être outrés. Ayant connaissance des dégâts causés par le coupable, ils pourraient être tentés de dire tout le mal qu’ils pensent de sa conduite. Toutefois, rappelons que la colère est nuisible et qu’elle n’est pas conforme à “ la pensée de Christ ”. (1 Cor. 2:16 ; lire Jacques 1:19, 20.) Jésus a repris certains de ses contemporains et leur a parlé avec une grande franchise. Cependant, il n’avait jamais de propos haineux ou acerbes (1 Pierre 2:23). Bien plutôt, il laissait toujours une porte ouverte dans l’espoir que les transgresseurs se repentent et retrouvent la faveur de Jéhovah. Après tout, si Jésus est venu sur la terre, n’était-​ce pas surtout “ pour sauver des pécheurs ” ? — 1 Tim. 1:15.

      7, 8. Quelle doit être l’attitude des anciens quand ils traitent une affaire de discipline religieuse ?

      7 Comment l’exemple de Jésus devrait-​il influer sur notre attitude à l’égard de ceux qui sont disciplinés dans la congrégation ? N’oublions pas que la discipline religieuse est une disposition biblique ayant pour but de protéger le troupeau et d’amener le transgresseur à se repentir (2 Cor. 2:6-8). Il est regrettable que certains de nos frères ne se repentent pas et doivent par conséquent être excommuniés. Mais nous sommes réconfortés à l’idée que nombre d’entre eux finissent par revenir à Jéhovah. Quand les anciens imitent l’attitude de Christ, ils favorisent le changement d’état d’esprit des transgresseurs et leur retour. D’ailleurs, quand certains reviennent, ils ne se souviennent pas forcément de ce qui leur avait été dit à l’époque. Par contre, ils se souviennent de l’attitude empreinte d’amour des anciens, qui ont respecté leur dignité.

      8 Les anciens doivent donc manifester toutes les facettes du “ fruit de l’esprit ”, notamment l’amour de Christ, même quand la situation est tendue (Gal. 5:22, 23). Ils ne seront jamais prompts à expulser de la congrégation le transgresseur. Ils montreront plutôt qu’ils souhaitent l’aider à revenir à Jéhovah. Ainsi, si par la suite il se repent, le pécheur aura de bonnes raisons d’être reconnaissant à Jéhovah et aux “ dons en hommes ” qui, par leur attitude, auront facilité son retour. — Éph. 4:8, 11, 12.

      Imitons l’amour de Christ au temps de la fin

      9. Citez une belle preuve d’amour que Jésus a donnée à ses disciples.

      9 Jésus a donné une très belle preuve d’amour à ses disciples en les avertissant d’un danger. Il savait que les armées romaines assiégeraient Jérusalem et qu’il serait alors impossible de fuir. D’où sa mise en garde : “ Quand vous verrez Jérusalem entourée par des armées qui campent, alors sachez que sa désolation s’est approchée. ” Puis il leur a fourni des instructions claires et précises, qui s’avéreraient salutaires : “ Que ceux qui sont en Judée se mettent à fuir vers les montagnes, et que ceux qui sont au milieu d’elle s’éloignent, et que ceux qui sont dans les campagnes n’y entrent pas ; parce que ce sont là des jours où justice doit se faire, pour que toutes les choses qui sont écrites soient accomplies. ” (Luc 21:20-22). Quand les Romains ont entouré Jérusalem une première fois, en 66 de n. è., ceux qui avaient un cœur obéissant ont suivi ces directives.

      10, 11. À l’approche de la “ grande tribulation ”, quelle leçon pouvons-​nous tirer des événements du Ier siècle ?

      10 Au cours de leur fuite, les chrétiens ont dû se manifester mutuellement de l’amour, tout comme Christ leur en avait témoigné. Ils ont probablement dû mettre en commun ce qu’ils possédaient. Toutefois, la prophétie de Jésus allait connaître un autre accomplissement bien plus tard. En effet, Jésus avait annoncé : “ Il y aura une grande tribulation telle qu’il n’y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu’à maintenant, non, et qu’il n’y en aura plus. ” (Mat. 24:17, 18, 21). Avant et pendant cette “ grande tribulation ”, nous aussi nous traverserons des difficultés et souffrirons de privations. Si nous avons l’attitude mentale de Christ, nous parviendrons plus facilement à surmonter ces épreuves.

      11 Durant cette période, il nous faudra tous imiter l’abnégation de Jésus. “ Que chacun de nous plaise à son prochain dans ce qui est bon pour le bâtir, recommande Paul. Car même le Christ ne s’est pas plu à lui-​même. ” Et d’ajouter : “ Que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir entre vous la même attitude mentale qu’avait Christ Jésus. ” — Rom. 15:2, 3, 5.

      12. Quel genre d’amour nous faut-​il plus que jamais cultiver, et pourquoi ?

      12 Pierre, qui a bénéficié de l’amour de Jésus, a également encouragé les chrétiens à cultiver “ une affection fraternelle sans hypocrisie ” et à “ obéi[r] à la vérité ”. “ Aimez-​vous les uns les autres intensément, avec le cœur ”, leur a-​t-​il enjoint (1 Pierre 1:22). Aujourd’hui plus que jamais, nous devons manifester ces qualités. En effet, les attaques contre les serviteurs de Dieu s’amplifient. Ne plaçons pas notre confiance dans l’un quelconque des éléments de ce monde moribond, dont l’instabilité est bien illustrée par la récente crise économique. (Lire 1 Jean 2:15-17.) Au contraire, à mesure que nous approchons de la fin, resserrons nos liens avec Dieu et avec nos frères et sœurs ; devenons de véritables amis les uns pour les autres. “ Dans l’amour fraternel, ayez une tendre affection les uns pour les autres, a suggéré Paul. Soyez toujours les premiers à vous honorer les uns les autres. ” (Rom. 12:10). Pierre, quant à lui, va encore plus loin en disant : “ Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour intense, parce que l’amour couvre une multitude de péchés. ” — 1 Pierre 4:8.

      13-15. Comment, au lendemain de catastrophes, des frères et sœurs ont-​ils imité l’amour de Christ ?

      13 Où qu’ils se trouvent, les Témoins de Jéhovah sont connus pour l’aide pleine d’amour qu’ils apportent à leurs semblables. On en a pour preuve ce qui s’est produit aux États-Unis, en 2005, quand des tempêtes et des ouragans ont frappé le sud du pays. Mus par le même amour que Jésus, plus de 20 000 Témoins se sont portés volontaires afin de secourir leurs frères sinistrés. Nombre d’entre eux ont pour cela démissionné de leur travail et déménagé.

      14 Dans une région, une vague de dix mètres a inondé les terres sur 80 kilomètres ! Un tiers des bâtiments ont été complètement détruits. Des volontaires de plusieurs pays se sont rendus sur place et ont amené avec eux des outils, des matériaux de construction ainsi que leur expérience, tout en étant disposés à accomplir n’importe quelle tâche. Deux sœurs veuves ont mis leurs affaires dans une camionnette et ont parcouru plus de 3 000 kilomètres pour porter secours aux sinistrés. La cadette est même restée dans la région. Elle est pionnière permanente et participe toujours aux opérations organisées par le comité de secours local.

      15 Dans cette région, les volontaires ont reconstruit ou réparé plus de 5 600 maisons, pour des Témoins ou leurs voisins. Qu’ont ressenti ceux qui ont goûté à ces abondantes démonstrations d’amour ? Une sœur dont la maison a été détruite avait dû emménager dans une minuscule caravane, dont le toit fuyait et le réchaud était en panne. Les frères lui ont fait une maison toute simple, mais bien équipée. En voyant sa nouvelle demeure, elle a éclaté en sanglots. Son cœur débordait de reconnaissance pour ses frères et, surtout, pour Jéhovah. À noter aussi que de nombreuses familles qui avaient été relogées ont volontairement attendu, parfois pendant plus d’un an, avant de réintégrer leur domicile. Pourquoi ? Parce qu’elles souhaitaient mettre leur nouvelle maison à la disposition des équipes de secours. Voilà une bien belle manière de refléter l’attitude mentale de Christ !

      Ayons la même attitude que Christ à l’égard des malades

      16, 17. Comment peut-​on imiter l’attitude de Christ à l’égard des malades ?

      16 Nous sommes relativement peu nombreux à avoir vécu une catastrophe naturelle. En revanche, nous sommes presque tous confrontés à la maladie, qu’elle nous frappe nous ou un membre de notre famille. Méditer sur l’attitude de Jésus nous sera donc bien utile. En effet, Jésus éprouvait de la pitié pour les malades. Quand les foules lui amenaient “ ceux qui allaient mal ”, ‘ il les guérissait tous ’. — Mat. 8:16 ; 14:14.

      17 Certes, nous n’avons pas le pouvoir de faire des miracles, mais nous avons à cœur de manifester de la compassion à l’égard des malades. Comment cela se traduit-​il ? Par exemple, les anciens peuvent prendre des dispositions pour aider les malades et s’assurer qu’elles sont bien appliquées. Ils mettent ainsi en pratique le principe qui se dégage des paroles de Jésus en Matthieu 25:39, 40a. — Lire.

      18. a) Quelles dispositions pleines d’amour Sharon et Nicolette ont-​elles prises pour aider Charlene et son mari ? b) Quels bienfaits en ont-​ils tous retirés ?

      18 Bien entendu, il n’est pas nécessaire d’être ancien pour venir en aide aux autres. Voyons quel soutien a reçu Charlene, cette chrétienne de 44 ans, atteinte d’un cancer et à qui les médecins ne donnaient plus que dix jours à vivre. Deux sœurs de la congrégation, Sharon et Nicolette, ont pris conscience que son mari ne pourrait tout gérer à lui seul. Aussi se sont-​elles rendues disponibles pour prendre soin de Charlene 24 heures sur 24. En réalité, elle s’est éteinte six semaines plus tard ; les deux sœurs sont restées à son chevet jusqu’à la fin. “ Ce qui est terrible dans ce genre de situation, c’est ce sentiment d’impuissance, confie Sharon. Mais Jéhovah nous a donné sa force ; nous nous sommes senties encore plus proches de lui. Cette épreuve a aussi resserré les liens entre nous. ” Le mari de Charlene déclare : “ Je me souviendrai toujours de l’aide pratique et bienveillante de ces deux sœurs dévouées. Elles se sont montrées si bonnes et elles n’ont jamais baissé les bras. Leur attitude a rendu le combat moins pénible pour Charlene, qui a toujours fait montre d’une foi exemplaire. Tout ce qu’elles ont fait m’a énormément soutenu. Je leur en serai toujours reconnaissant. Leur abnégation a affermi ma foi et a renforcé l’amour que j’ai pour la famille des frères. ”

      19, 20. a) Quelles sont les cinq facettes de la personnalité de Jésus que nous avons examinées ? b) Qu’avez-​vous à cœur de faire ?

      19 Dans ces trois articles, nous avons découvert l’attitude mentale de Jésus en examinant cinq facettes de sa personnalité et nous avons vu comment refléter la pensée de Christ par nos actes. Comme Jésus, soyons “ doux de caractère et humble[s] de cœur ”. (Mat. 11:29.) Efforçons-​nous de traiter nos compagnons chrétiens avec bonté, même si parfois leurs travers et leurs défaillances nous surprennent. En outre, face aux épreuves, obéissons courageusement aux exigences divines.

      20 Enfin, témoignons de l’amour à tous nos frères et sœurs, à l’exemple de Jésus qui a aimé ses disciples “ jusqu’à la fin ”. C’est cet amour qui nous identifie aux véritables chrétiens (Jean 13:1, 34, 35). “ Que [n]otre amour fraternel demeure. ” (Héb. 13:1). Soyons généreux de notre affection ! En toute circonstance, ayons à cœur de louer Jéhovah et de venir en aide aux autres ! Jéhovah ne manquera pas de bénir nos efforts sincères.

      [Note]

      a Voir l’article “ Ne vous contentez pas de dire : ‘ Tenez-​vous au chaud et continuez à bien vous nourrir ’ ”, dans notre numéro du 15 octobre 1986.

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