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  • « Je ne renoncerai pas à mon intégrité ! »
    Imitez leur foi
    • Job, couvert de furoncles, s’appuyant sur un bâton, regarde vers le ciel

      IMITEZ LEUR FOI | JOB

      « Je ne renoncerai pas à mon intégrité ! »

      L’homme s’assied par terre. De la tête aux pieds, il est couvert de furoncles, ou ulcères, très douloureux. Imaginez-le, seul, la tête baissée, les épaules rentrées, ayant à peine la force de chasser les mouches qui lui volent autour. Assis en signe de deuil sur de la cendre, il est là, à se gratter avec un tesson de poterie. Il a tant perdu ; hier si respecté, aujourd’hui si méprisé ! Ses amis, ses voisins et sa famille l’ont abandonné. Tout le monde se moque de lui, même les enfants. Il pense que son Dieu, Jéhovah, s’est lui aussi retourné contre lui. Mais il se trompe (Job 2:8 ; 19:18, 22).

      Cet homme, c’est Job. Jéhovah avait dit à son sujet : « Il n’y a personne comme lui sur terre » (Job 1:8). Et des siècles plus tard, Jéhovah considérait toujours Job comme un des hommes les plus justes qui aient vécu (Ézéchiel 14:14, 20).

      Traversez-vous une épreuve ou un drame ? Si c’est le cas, l’histoire de Job peut vous être d’un grand réconfort. Elle peut également vous aider à mieux connaître une qualité que tout serviteur de Dieu doit posséder : l’intégrité. Être intègre, c’est être si entièrement attaché à Dieu que, même face aux épreuves, on continue à faire sa volonté. Voyons ce que Job nous enseigne à ce sujet.

      Ce que Job ne savait pas

      L’histoire de Job a semble-t-il été rédigée par le fidèle Moïse quelque temps après la mort de Job. Inspiré par Dieu, Moïse a pu révéler non seulement des évènements concernant Job qui ont eu lieu sur terre, mais aussi certains évènements qui se sont déroulés au ciel.

      Au début du récit, nous voyons Job mener une vie heureuse et bien remplie. C’est un homme prospère, connu et respecté au pays d’Ouz, une région située probablement dans le Nord de l’Arabie. Il donne généreusement aux pauvres et défend la cause des faibles. Sa femme et lui sont les heureux parents de dix enfants. Et surtout, Job est un homme spirituel. Il cherche de tout cœur à plaire à Jéhovah, ainsi que l’ont fait ses parents éloignés Abraham, Isaac, Jacob et Joseph. Comme ces patriarches, Job joue pour sa famille le rôle de prêtre en offrant régulièrement des sacrifices en faveur de ses enfants (Job 1:1-5 ; 31:16-22).

      Puis soudain, le décor change. Un coin du rideau se lève sur une scène qui se passe au ciel, et nous apprenons des choses que Job ne peut pas savoir. Devant Jéhovah se trouvent réunis ses anges fidèles, quand l’ange rebelle Satan entre parmi eux. Sachant que Satan méprise Job, Jéhovah attire son attention sur l’intégrité remarquable de cet homme. Satan a le culot de répondre : « Est-ce pour rien que Job craint Dieu ? N’as-tu pas élevé une haie protectrice autour de lui, de sa maison et de tout ce qui lui appartient ? » Satan hait les humains profondément attachés à Jéhovah, car leur intégrité donne la preuve qu’il n’est qu’un traître sans cœur. Il soutient alors que Job sert Dieu uniquement pour des raisons égoïstes. Si Job perd tout, affirme-t-il, il maudira Jéhovah en face ! (Job 1:6-11).

      Job ne peut pas le savoir, mais Jéhovah va lui confier un honneur immense : prouver que Satan a tort. Satan est autorisé à dépouiller Job de tout ce qu’il possède. Mais interdiction de porter la main sur l’homme lui-même ! L’ange rebelle s’empresse alors d’accomplir son œuvre sadique. En une seule journée, coup sur coup, des malheurs terribles s’abattent sur Job. Il apprend que son bétail a été soudainement anéanti (d’abord ses bovins et ses ânesses, puis ses moutons, et enfin ses chameaux). Pire encore, ses gardiens de bétail ont été tués. Un messager rapporte à Job qu’une de ses pertes a été causée par « un feu de Dieu », peut-être la foudre. Avant que Job réalise que tant de personnes ont perdu la vie ou qu’il vient de sombrer dans la pauvreté, le plus cruel des malheurs le frappe : alors que ses dix enfants se trouvent réunis chez l’aîné, une tempête s’abat brutalement sur la maison qui, en tombant, les tue tous ! (Job 1:12-19).

      C’est difficile, voire impossible, d’imaginer ce que Job ressent. Il déchire son vêtement, se coupe les cheveux et s’écroule par terre. Il en déduit que Jéhovah lui a donné et que Jéhovah lui a repris. Il faut dire que Satan a habilement donné l’impression que tous ces drames ont été causés par Dieu. Mais contrairement à la prédiction satanique, Job ne maudit pas Dieu. Il déclare : « Que le nom de Jéhovah continue d’être loué » (Job 1:20-22).

      Job, sa femme et ses enfants mènent une vie heureuse ; au ciel, Satan se présente à un rassemblement d’anges fidèles

      Job ne sait pas que Satan le dénigre auprès de Dieu.

      « À coup sûr, il te maudira »

      Furieux, Satan n’abandonne pas la partie. De nouveau, lors d’un rassemblement d’anges, il se présente devant Jéhovah. De nouveau, Jéhovah vante l’intégrité de Job, qui tient bon malgré toutes ses attaques. Satan réplique : « Peau pour peau ! Tout ce qu’un homme a, il le donnera en échange de sa vie. Pour changer, tends ta main et frappe ses os et sa chair, et, à coup sûr, il te maudira en face. » Satan est persuadé que si Job tombe suffisamment malade, il maudira Dieu. Faisant entièrement confiance à Job, Jéhovah autorise son ennemi à le rendre malade, du moment qu’il ne le fait pas mourir (Job 2:1-6).

      En peu de temps, Job se retrouve dans l’état décrit en introduction. Imaginez sa pauvre femme. Déjà dévastée par la perte de ses dix enfants, il lui faut maintenant assister, impuissante, au spectacle d’un mari souffrant le martyre ! Accablée de douleur, elle s’écrie : « Est-ce que tu persistes dans ton intégrité ? Maudis Dieu et meurs ! » Job ne reconnaît pas là la femme qu’il aime. Pour lui, ce sont les propos d’une femme qui a perdu la raison. Et il ne maudit toujours pas son Dieu. Il ne pèche pas en parole (Job 2:7-10).

      Savez-vous que cette histoire, triste mais vraie, vous concerne personnellement ? Notez que l’accusation venimeuse de Satan visait non seulement Job, mais aussi les humains en général. Il a en effet affirmé : « Tout ce qu’un homme a, il le donnera en échange de sa vie. » Autrement dit, aucun humain n’est capable d’être intègre ! Il prétend que vous-même, vous n’aimez pas réellement Dieu. Que pour sauver votre peau, vous n’hésiterez pas à vous détourner de Dieu. Cet être mauvais dit en quelque sorte que vous êtes aussi égoïste que lui ! Aimeriez-vous prouver qu’il a tort ? Cet honneur s’offre à chaque être humain (Proverbes 27:11). À présent, voyons quelle difficulté Job a ensuite affrontée.

      Des consolateurs... démoralisants

      Ayant entendu parler de ses épreuves, trois hommes (selon le récit, des « compagnons », ou « connaissances », de Job) se mettent en route pour venir le consoler. Ils finissent par l’apercevoir de loin, mais il est méconnaissable. Torturé par la douleur, la peau noircie par la maladie, il n’est plus que l’ombre de lui-même. Ces trois hommes — Élifaz, Bildad et Zofar — simulent un immense chagrin en gémissant bruyamment et en se lançant de la poussière sur la tête. Puis ils s’asseyent par terre près de Job et se taisent. Une semaine entière, ils restent assis là, jour et nuit, sans prononcer le moindre mot. Il ne faut pas voir dans leur silence l’intention de réconforter, car ils ne posent aucune question à Job et constatent simplement ce qui saute aux yeux : Job souffre atrocement (Job 2:11-13 ; 30:30).

      Finalement, c’est Job lui-même qui est obligé d’entamer la conversation. Ne cachant pas sa douleur, il maudit le jour de sa naissance. Puis il révèle la raison principale de son désespoir : il pense que tous ses malheurs sont causés par Dieu ! (Job 3:1, 2, 23). C’est toujours un homme de foi, mais il a cruellement besoin de réconfort. Pourtant, les premières paroles de ses trois visiteurs lui font vite regretter leur long silence (Job 13:5).

      C’est Élifaz, peut-être le plus âgé des trois (et peut-être beaucoup plus âgé que Job), qui commence. Les deux autres parleront ensuite. On peut dire que, globalement, ils calqueront stupidement leur raisonnement sur celui d’Élifaz. Certaines de leurs déclarations peuvent sembler inoffensives. En effet, tous trois débitent des platitudes aux allures spirituelles sur la grandeur de Dieu, qui punit les mauvais et récompense les bons. Mais en réalité, dès le début leurs propos trahissent une certaine méchanceté. Recourant à une logique simpliste, Élifaz tient ce raisonnement : si Dieu est droit et qu’il punit l’homme mauvais, et visiblement Job est en train de subir une punition, alors que faut-il en déduire ? Job n’est-il pas forcément mauvais d’une façon ou d’une autre ? (Job 4:1, 7, 8 ; 5:3-6).

      Évidemment, Job n’apprécie pas son raisonnement. Il le conteste avec fermeté (Job 6:25). Mais cela ne fait que conforter les trois conseillers dans leur conviction que Job est coupable de fautes cachées ; il mérite forcément tous les malheurs qui lui arrivent. Élifaz accuse Job d’être présomptueux, méchant et de ne pas craindre Dieu (Job 15:4, 7-9, 20-24 ; 22:6-11). Zofar conseille à Job d’arrêter de mal agir et de ne plus se complaire dans le péché (Job 11:2, 3, 14 ; 20:5, 12, 13). Quant à Bildad, il lui porte un coup particulièrement rude. Il sous-entend que les fils de Job ont forcément commis des péchés et qu’ils n’ont donc eu que ce qu’ils méritaient ! (Job 8:4, 13).

      Job conteste ce que lui dit Élifaz ; Bildad, Zofar et Élihou les observent

      Loin de le consoler, trois compagnons de Job ne font qu’aggraver sa douleur.

      Une attaque contre l’intégrité

      Ces hommes complètement dans l’erreur font pire encore. En fait, ils mettent en doute non seulement l’intégrité de Job, mais aussi la notion même d’intégrité ! Dans sa tirade d’introduction, Élifaz décrit une rencontre lugubre avec un être invisible, un esprit. Il dégage de cet épisode démoniaque cette conclusion malveillante : Dieu « n’a pas confiance en ses serviteurs et il trouve des défauts à ses anges ». D’après ce raisonnement, un simple humain est incapable de plaire à Dieu ! Plus tard, Bildad prétendra que l’intégrité de Job n’a aucune importance pour Dieu, pas plus que l’intégrité que manifesterait une simple larve ! (Job 4:12-18 ; 15:15 ; 22:2, 3 ; 25:4-6).

      Avez-vous déjà essayé de consoler une personne qui souffre énormément ? Ce n’est pas facile. Mais nous avons beaucoup à apprendre des erreurs faites par ces trois hommes, principalement sur ce qu’il ne faut pas dire. Dans leur flot interminable de paroles pompeuses et de raisonnements tortueux, ils n’ont pas une seule fois appelé Job par son nom ! Indifférents à l’immense chagrin de Job, ils n’ont pas compris qu’il fallait le traiter avec douceura. Alors avec une personne qui n’a pas le moral, veillez à rester chaleureux, affectueux et plein de bonté. Cherchez à stimuler sa foi et son courage pour l’aider à s’appuyer sur Jéhovah et à rester convaincue de l’immensité de sa bonté, de sa miséricorde et de sa justice. C’est ce que Job aurait fait pour ses trois compagnons s’il avait été à leur place (Job 16:4, 5). Mais comment réagit-il à leurs attaques répétées contre son intégrité ?

      Job tient bon

      Au début de ce long débat, le pauvre Job est déjà profondément déprimé. Dès le départ, il reconnaît que certaines de ses paroles ne sont que des « propos en l’air » et des « déclarations d’un homme désespéré » (Job 6:3, 26). Ce qui peut se comprendre. Ses paroles traduisent sa détresse morale, mais aussi sa vision limitée des choses. Étant donné la soudaineté des malheurs qui viennent de s’abattre sur sa famille et lui, mais aussi de leur apparence surnaturelle, Job pense que Jéhovah en est la cause. Ignorant certains évènements importants, il fonde plusieurs de ses raisonnements sur de fausses suppositions.

      Cependant, Job est un homme d’une très grande foi. Nombre des paroles qu’il a exprimées au cours de ce long débat en témoignent. Ce sont des paroles véridiques, belles et qui aujourd’hui nous encouragent. En fait, sans l’aide de Dieu, aucun humain n’aurait pu glorifier le Créateur comme Job l’a fait quand il a parlé des merveilles de la création. Par exemple, il a dit que Jéhovah « suspend la terre sur rien », une déclaration en avance de plusieurs siècles sur les connaissances scientifiquesb (Job 26:7). Et quand il a parlé de son espérance, il a exprimé une conviction qu’avaient eue avant lui d’autres hommes de foi. Job était sûr que si la mort le prenait, Dieu se souviendrait de lui, qu’il manquerait à son Dieu et que Dieu finirait par lui rendre la vie (Job 14:13-15 ; Hébreux 11:17-19, 35).

      Mais qu’en est-il de la question de l’intégrité ? Élifaz et ses deux acolytes affirment que l’intégrité de l’homme n’a aucun intérêt pour Dieu. Job avale-t-il tout cru cette idée odieuse ? Certainement pas ! Il dit fermement que Dieu attache beaucoup de prix à l’intégrité. Confiant, il déclare au sujet de Jéhovah : « Il constatera mon intégrité » (Job 31:6). De plus, il comprend clairement que le raisonnement tortueux de ses soi-disant consolateurs est en réalité une attaque contre son intégrité. C’est ce qui déclenche sa plus longue tirade, celle qui fermera enfin la bouche de ses trois « consolateurs ».

      Job a bien compris que c’est dans la vie de tous les jours que l’intégrité se révèle. Il défend donc sa manière de vivre et d’agir. Par exemple, il n’a jamais pratiqué aucune forme d’idolâtrie ; il a traité son prochain avec bonté et respect ; il est resté moralement pur, soucieux de protéger son couple ; et, par-dessus tout, il est resté fidèlement attaché au seul vrai Dieu, Jéhovah. C’est pourquoi il peut dire en toute sincérité : « Jusqu’à ce que je meure, je ne renoncerai pas à mon intégrité ! » (Job 27:5 ; 31:1, 2, 9-11, 16-18, 26-28).

      Job debout devant Élifaz, Bildad, et Zofar

      Rien n’a pu briser l’intégrité de Job.

      Imitez la foi de Job

      Partagez-vous le point de vue de Job sur l’intégrité ? Dire que nous sommes intègres, c’est facile, mais comme Job le comprenait, les paroles ne suffisent pas. De même, nous montrons à Jéhovah notre attachement complet, inconditionnel, en faisant ce qui est bien à ses yeux et en lui obéissant au quotidien, même face aux épreuves. Si nous vivons de cette façon, c’est certain, nous réjouirons Jéhovah et nous rendrons furieux son ennemi, Satan, comme Job l’a fait il y a plusieurs siècles. C’est la meilleure manière qui soit d’imiter la foi de Job !

      Toutefois, l’histoire de Job est loin d’être terminée. Il a perdu son équilibre : occupé à défendre sa propre justice, il en oublie de prendre la défense de son Dieu. Sa vision des choses doit être corrigée ; il lui fallait une aide spirituelle. De plus, son chagrin et sa douleur sont toujours intenses. Il a cruellement besoin de réconfort. Que va faire Jéhovah pour cet homme de foi et d’intégrité ? La suite dans un prochain article de cette rubrique.

      a Curieusement, Élifaz estimait que ses amis et lui parlaient à Job avec douceur, peut-être parce qu’ils n’avaient pas élevé la voix (Job 15:11). Mais même dites d’une voix douce, des paroles peuvent être dures et mordantes.

      b D’après ce qu’on sait, ce n’est que 3 000 ans plus tard que des scientifiques ont avancé une théorie viable soutenant l’idée que la Terre n’a pas besoin de reposer sur une chose ou une substance quelconques. L’humanité a pu disposer de preuves visuelles confirmant les paroles de Job seulement lorsque des photos ont été prises depuis l’espace.

  • Jéhovah l’a guéri de ses douleurs
    Imitez leur foi
    • Job est atteint d’une maladie qui lui noircit la peau

      IMITEZ LEUR FOI | JOB

      Jéhovah l’a guéri de ses douleurs

      Enfin, le petit groupe d’hommes se tait. Peut-être que seul le murmure d’un vent tiède venant du désert d’Arabie se fait entendre. Job est à court de mots, épuisé par ce long débat. Imaginez-le, foudroyant du regard ses trois visiteurs, Élifaz, Bildad et Zofar, comme pour les défier de continuer à parler. Mais les trois hommes ne peuvent que baisser les yeux ou détourner le regard, contrariés que leurs arguments sournois, leurs paroles « qui ne sont que du vent » et leurs insinuations blessantes n’aient pas atteint leur but (Job 16:3, note). Au contraire, Job est plus déterminé que jamais à défendre son intégrité.

      Il se dit peut-être que son intégrité, c’est tout ce qui lui reste. Il a perdu tous ses biens, ses dix enfants, le soutien et le respect de ses amis et de ses voisins, et la santé. Sa peau est noircie par la maladie, couverte de croûtes et de larves. Même son haleine est fétide (Job 7:5 ; 19:17 ; 30:30). De plus, les attaques des trois hommes l’ont rempli d’indignation. Il était résolu à prouver qu’il n’est pas le pécheur corrompu qu’ils prétendent. Son dernier discours les a réduits au silence. Leur torrent de paroles cruelles s’est tari. Cependant, Job souffre toujours. Il a encore besoin d’aide, terriblement besoin d’aide.

      Job ne raisonne pas de façon équilibrée, ce qui peut se comprendre. Il a besoin d’être conseillé et corrigé. Il a aussi besoin d’encouragement et de réconfort véritables, exactement ce que ses trois compagnons auraient dû lui apporter. Avez-vous déjà ressenti un profond besoin de conseils et de réconfort ? Avez-vous déjà été déçu par des gens que vous pensiez être vos amis ? Si c’est le cas, vous pourrez reprendre espoir et trouver une aide concrète en découvrant comment Jéhovah a aidé son serviteur Job et comment Job a réagi.

      Un conseiller sage et bon

      L’histoire de Job nous réserve une surprise. En effet, pas très loin, quelqu’un observe le groupe depuis le début du débat : un jeune homme appelé Élihou. Il a écouté sans dire un mot ces hommes plus âgés que lui. Mais ce qu’il a entendu ne lui a pas plu du tout.

      La réaction de Job le contrarie. Il a de la peine de voir que, accablé par les propos de ses visiteurs, cet homme droit ‘essaie de prouver qu’il est juste, lui, plutôt que Dieu’ (Job 32:2-4). Malgré tout, il a beaucoup d’empathie pour Job. Il voit sa souffrance, sa sincérité et son cruel besoin de consolation et de conseils empreints de bonté. On comprend que ces trois faux consolateurs aient mis sa patience à bout ! Il les a entendus attaquer Job et essayer de miner sa foi, sa dignité et son intégrité. Pire encore, par leurs déclarations tortueuses, ils ont fait passer Dieu pour un être méchant. Élihou n’a donc qu’une envie : prendre la parole ! (Job 32:2-4, 18).

      « Je suis jeune, dit-il, et vous êtes âgés. C’est pourquoi je me suis respectueusement retenu de parler et je n’ai pas osé vous dire ce que je sais. » Mais le jeune homme ne pouvait se taire plus longtemps. Il poursuit : « L’âge seul ne rend pas sage, et les hommes âgés ne sont pas les seuls à comprendre ce qui est juste » (Job 32:6, 9). Il va d’ailleurs en donner la preuve dans la déclaration assez longue qu’il fait ensuite. Il ne s’y prend pas du tout comme Élifaz, Bildad et Zofar. Il rassure Job : il ne va pas lui parler avec condescendance ni l’accabler davantage. De plus, il respecte sa dignité en l’appelant par son nom et en reconnaissant qu’il a été traité avec méprisa. Respectueusement, il lui dit : « Maintenant, Job, entends mes paroles, s’il te plaît » (Job 33:1, 7 ; 34:7).

      Élihou s’adresse à Job avec bonté et respect ; à l’arrière-plan, on voit les trois faux consolateurs

      Élihou s’adresse à Job en l’appelant par son nom, le traite avec bonté et respecte sa dignité.

      Élihou donne à Job quelques conseils francs : « Tu as dit devant moi : “Je suis pur, sans transgression ; je suis net, je n’ai commis aucune faute. Mais Dieu trouve des raisons de s’opposer à moi.” » Puis le jeune homme va directement au cœur du problème. Il demande : « Es-tu si convaincu d’avoir raison que tu dises : “Je suis plus juste que Dieu” ? » Il ne peut pas laisser passer un tel raisonnement. « En disant cela, tu as tort », dit-il (Job 33:8-12 ; 35:2). Il voit bien que Job est rempli de colère à cause des pertes terribles qu’il a subies et du traitement cruel dont il a fait l’objet de la part de ses faux amis. C’est pourquoi il lui conseille : « Prends garde que la fureur ne te mène pas à la malveillance » (Job 36:18).

      Élihou met en valeur la bonté de Jéhovah

      Avant tout, Élihou prend la défense de Jéhovah. De manière concise mais percutante, il énonce une vérité profonde : « Il est impensable que le vrai Dieu agisse avec méchanceté, que le Tout-Puissant fasse quelque chose de mal ! Le Tout-Puissant ne fausse pas le cours de la justice » (Job 34:10, 12). Pour donner à Job une preuve de la justice pleine de miséricorde de Jéhovah, il lui rappelle que Jéhovah n’est pas intervenu, qu’il ne l’a pas puni pour ses paroles irréfléchies et irrespectueuses (Job 35:13-15). Et au lieu de prétendre avoir réponse à tout, Élihou reconnaît humblement : « La grandeur de Dieu surpasse ce que nous pouvons comprendre » (Job 36:26).

      Bien que ses conseils soient francs, Élihou fait preuve de bonté. Il parle d’un espoir merveilleux : un jour, Jéhovah rendra la santé à Job. Dieu dira alors de son fidèle serviteur : « Que sa chair devienne plus saine que dans sa jeunesse ; qu’il revienne aux jours de sa vigueur juvénile. » Autre manifestation de la bonté d’Élihou : au lieu de faire la morale à Job, il l’invite gentiment à parler, à lui répondre. « Parle, lui dit-il, car je veux te donner raison » (Job 33:25, 32). Mais Job ne répond pas. Peut-être qu’en entendant des conseils aussi encourageants et d’une telle bonté, il ne ressent pas le besoin de se défendre. Peut-être que, de soulagement, il se met à pleurer.

      Nous avons beaucoup à apprendre de ces deux hommes de foi. L’exemple d’Élihou nous montre comment conseiller et réconforter. Un véritable ami ne se retient pas de signaler à une personne qu’elle commet une grave erreur ou qu’elle adopte une conduite dangereuse (Proverbes 27:6). Nous voulons être des amis de ce genre et rester bons et encourageants, même quand l’intéressé tient des propos irréfléchis. Et si nous avons nous-mêmes besoin de tels conseils, l’exemple de Job peut nous rappeler l’importance de les écouter avec humilité plutôt que de les rejeter. Nous avons tous besoin d’être conseillés et corrigés. L’admettre peut nous sauver la vie (Proverbes 4:13).

      « Du milieu de la tempête de vent »

      Au fil de ses déclarations, Élihou mentionne souvent le vent, les nuages, le tonnerre et les éclairs. Il dit à propos de Jéhovah : « Écoutez bien le grondement de sa voix. » Peu après, il parle d’un « ouragan » (Job 37:2, 9). Il semble que, pendant qu’il parle, une tempête se lève et gagne en puissance jusqu’à devenir une violente tempête de vent. C’est alors que quelque chose d’encore plus spectaculaire se produit : Jéhovah parle ! (Job 38:1).

      Imaginez la chance qu’a eue Job d’assister à un cours magistral sur la nature donné par le Créateur de l’univers !

      Quel soulagement d’arriver à ces merveilleux chapitres contenant le discours que Jéhovah adresse à Job ! C’est comme si une tempête de vérité balayait tous les discours creux, toutes les paroles mensongères d’Élifaz, de Bildad et de Zofar. D’ailleurs, Jéhovah ne s’adressera aux trois hommes que plus tard. Toute son attention se concentre sur Job. Il parle à son serviteur bien-aimé avec fermeté, à la manière d’un père qui corrige son fils.

      Jéhovah comprend la souffrance de Job. Et il a pitié de lui, comme il a pitié de tous ses enfants bien-aimés qui souffrent (Isaïe 63:9 ; Zacharie 2:8). Mais il sait aussi que Job a ‘parlé sans connaissance’, ce qui n’a fait qu’aggraver ses problèmes. Il le corrige donc en lui posant de nombreuses questions. « Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ?, commence-t-il. Indique-le-moi, si tu possèdes l’intelligence. » À l’aube de la création, « les étoiles du matin » (la famille des anges de Dieu) ont poussé des acclamations devant les merveilles de la création (Job 38:2, 4, 7). Évidemment, Job ignorait tout cela.

      Alors qu’une tempête se déchaîne, Job, le regard tourné vers le ciel, écoute Jéhovah parler

      Jéhovah parle du milieu de la tempête de vent et corrige avec amour le raisonnement de Job.

      Jéhovah parle ensuite de ses créations. En quelque sorte, il fait faire à Job un bref tour d’horizon de ce qu’on appelle aujourd’hui les sciences de la nature. Il aborde des domaines comme l’astronomie, la biologie, la géologie et la physique. Il décrit en particulier des animaux qu’on trouvait à l’époque dans la région du monde où vivait Job : le lion, le corbeau, la chèvre de montagne, l’âne sauvage, le taureau sauvage, l’autruche, le cheval, le faucon, l’aigle, Béhémoth (apparemment l’hippopotame) et, pour finir, Léviathan (probablement le crocodile). Imaginez la chance qu’a eue Job d’assister à un cours magistral sur la nature donné par le Créateur de l’universb !

      Une leçon d’humilité et d’amour

      Quel est l’objectif derrière tout cela ? Job a de toute urgence besoin d’une dose d’humilité. En se plaignant de ce qu’il croit être un mauvais traitement de la part de Jéhovah, Job s’éloigne de son Père aimant, ce qui ne fait qu’aggraver sa situation. C’est pourquoi, Jéhovah lui demande à plusieurs reprises où il se trouvait quand les merveilles de l’univers sont venues à l’existence et s’il peut nourrir, maîtriser ou apprivoiser les animaux qu’il a créés. Si Job est incapable de maîtriser les choses les plus élémentaires créées par Jéhovah, comment peut-il se permettre de juger le Créateur ? Les façons d’agir et les pensées de Jéhovah ne dépassent-elles pas largement sa vision très restreinte des choses ?

      Job ne conteste pas ce que dit Jéhovah, il ne se justifie pas ni ne se cherche d’excuses.

      De plus, l’amour transparaît fortement dans tout ce que Jéhovah dit à Job. C’est comme si Jéhovah le faisait raisonner ainsi : « Mon fils, si je peux créer et prendre soin de toutes ces choses, crois-tu vraiment que je ne vais pas prendre soin de toi ? T’aurais-je vraiment abandonné, et privé de tes enfants, de ta santé et d’un avenir sûr ? Ne suis-je pas le seul à pouvoir te rendre ce que tu as perdu et te guérir de tes terribles douleurs ? »

      Job ne parle que deux fois en réponse aux questions que lui pose Jéhovah. Il ne conteste pas, ne se justifie pas ni ne se cherche d’excuses. Il reconnaît humblement qu’en réalité il sait très peu de choses et il se repent pour ses paroles irréfléchies (Job 40:4, 5 ; 42:1-6). Ici, nous voyons la foi de Job sous son plus beau jour. Après tout ce qu’il a enduré, il reste un homme d’une grande foi. Il accepte la correction de Jéhovah et en tient compte. Son exemple peut nous pousser à nous analyser en nous demandant : « Suis-je assez humble pour accepter d’être conseillé ou corrigé ? » Nous avons tous besoin d’une telle aide. Quand nous l’acceptons, nous imitons la foi de Job.

      « Vous n’avez pas dit la vérité à mon sujet »

      À présent, Jéhovah fait quelque chose pour apporter à Job du soulagement. S’adressant à Élifaz, manifestement le plus âgé des trois faux consolateurs, il dit : « Ma colère brûle contre tes deux compagnons et toi, parce que, contrairement à mon serviteur Job, vous n’avez pas dit la vérité à mon sujet » (Job 42:7). Réfléchissez à ces paroles. Jéhovah est-il en train de dire que tout ce que ces trois hommes ont dit est faux ou que chaque parole prononcée par Job est exacte ? Bien sûr que nonc. Toutefois, il y a une grande différence entre Job et ses accusateurs. Job est écrasé par le chagrin et blessé par de fausses accusations. On comprend donc qu’il ait eu parfois des paroles irréfléchies. Mais Élifaz et ses deux amis ne portent pas de tels fardeaux. C’est par orgueil et manque de foi qu’ils se sont exprimés, mais de manière réfléchie. Non seulement ils ont porté des accusations contre un innocent, mais, pire encore, ils ont présenté Jéhovah sous un faux jour. Ils l’ont fait passer pour un Dieu dur, et même méchant !

      Il n’est pas étonnant que Jéhovah réclame à ces trois hommes un sacrifice très coûteux : sept taureaux et sept béliers. Ce n’est pas rien quand on sait que, plus tard, sous la Loi mosaïque, le taureau sera l’animal que le grand prêtre devra offrir en sacrifice s’il commet un péché qui rend toute la nation coupable (Lévitique 4:3). Ce sera le plus coûteux des animaux qu’on offrira en sacrifice. De plus, Jéhovah dit qu’il n’acceptera l’offrande des trois accusateurs que si, d’abord, Job prie en leur faveurd (Job 42:8). Comme cela doit soulager Job de voir Jéhovah prendre sa défense et la justice divine triompher !

      « Mon serviteur Job priera pour vous » (Job 42:8).

      Jéhovah est certain que Job va faire ce qu’il lui a demandé et montrer ainsi qu’il pardonne à ces hommes qui lui ont fait tant de mal. Et en effet, Job ne déçoit pas son Père (Job 42:9). Bien au-delà de tout ce qu’il a pu dire, son obéissance est la preuve la plus éclatante de son intégrité. Elle lui vaudra les plus grandes bénédictions de son existence.

      « Plein de tendre affection »

      Jéhovah se montre « plein de tendre affection et miséricordieux » envers Job (Jacques 5:11). Comment ? Il lui rend la santé. Imaginez ce que ressent Job en voyant que sa chair devient « plus saine que dans sa jeunesse », comme Élihou l’a prédit ! Sa famille et ses amis viennent enfin le soutenir : ils lui témoignent de la compassion et lui apportent des cadeaux. Jéhovah lui rend sa richesse ; il lui donne le double de ce qu’il possédait. Et qu’en est-il de son plus grand déchirement, dû à la perte de ses enfants ? Jéhovah procure une certaine consolation à Job et à sa femme en permettant qu’ils aient dix autres enfants ! De plus, il prolonge miraculeusement la vie de Job, qui vivra encore 140 ans, suffisamment longtemps pour voir quatre générations de ses descendants prospérer. « Puis Job mourut, après une vie longue et heureuse » (Job 42:10-17). Enfin, dans le paradis, Job et sa femme bien-aimée seront réunis à tous leurs enfants, dont les dix premiers que Satan leur a arrachés (Jean 5:28, 29).

      Pourquoi Jéhovah récompense-t-il Job aussi généreusement ? La Bible répond : « Vous avez entendu parler de l’endurance de Job » (Jacques 5:11). Pour la plupart d’entre nous, la somme d’épreuves que Job a subies est difficile à imaginer. Le terme « endurance » révèle qu’il n’a pas seulement survécu à ces épreuves. Il les a endurées en gardant intacts sa foi et son amour pour Jéhovah. Au lieu de s’endurcir et de devenir amer, il est resté disposé à pardonner, même à ceux qui lui avaient causé délibérément du tort. Et il n’a jamais renoncé à sa précieuse espérance ni à son bien le plus cher : son intégrité (Job 27:5).

      Il nous faut tous faire preuve d’endurance. Soyons bien conscients que, comme il l’a fait avec Job, Satan cherchera à nous décourager. Mais si nous endurons l’épreuve avec foi en restant humbles, disposés à pardonner et déterminés à protéger notre intégrité, nous aussi nous pourrons rester cramponnés à notre précieuse espérance (Hébreux 10:36). Imitons donc la foi de Job : rien ne contrariera davantage Satan, mais rien ne réjouira davantage Jéhovah !

      a Élifaz, Bildad et Zofar ont dit à Job beaucoup de choses (de quoi remplir neuf chapitres de la Bible), mais à aucun moment dans le récit, ils n’appellent Job par son nom.

      b Parfois, Jéhovah passe subtilement de descriptions concrètes et réalistes à des tournures figurées et poétiques (voir, par exemple, Job 41:1, 7, 8, 19-21). Mais quel que soit le style qu’il emploie, le but de Dieu est le même : renforcer le respect et l’admiration de Job envers son Créateur.

      c D’ailleurs, plus tard l’apôtre Paul citera une déclaration d’Élifaz et la présentera comme une vérité (Job 5:13 ; 1 Corinthiens 3:19). Élifaz a donc énoncé une vérité, mais c’est à tort qu’il l’a appliquée à Job.

      d Le récit biblique ne dit nulle part que Job a dû offrir un sacrifice semblable en faveur de sa femme.

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