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Livre de la Bible numéro 18 — Job« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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1. Que signifie le nom de Job, et à quelles questions le livre de Job répond-il ?
JOB est l’un des plus anciens livres des Écritures inspirées. Ce livre souvent cité et tenu en la plus haute estime est néanmoins difficilement compréhensible pour beaucoup de personnes. Pourquoi a-t-il été écrit, et quel intérêt a-t-il pour nous aujourd’hui ? La réponse est dans la signification du nom de Job : “ Objet d’hostilité. ” Ce livre aborde deux importantes questions : Pourquoi l’innocent souffre-t-il ? Pourquoi Dieu permet-il la méchanceté sur la terre ? Une analyse des souffrances de Job et de sa belle endurance nous aidera à répondre à ces questions. Tout a été consigné à la requête de Job. — Job 19:23, 24.
2. Qu’est-ce qui prouve que Job a bien existé ?
2 Job personnifie la patience et l’endurance.
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Livre de la Bible numéro 18 — Job« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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Les épreuves de Job se situent longtemps après la mort d’Abraham. C’était à une époque où il n’y avait “ personne comme lui [Job] sur la terre : un homme intègre et droit ”. (1:8.) Il semble que les événements se soient déroulés entre la mort de Joseph (1657 av. n. è.), un homme d’une foi exceptionnelle, et l’époque où Moïse commença sa vie de fidélité. En cette période où Israël était contaminé par le culte démoniaque de l’Égypte, Job se distinguait dans le culte pur. En outre, les pratiques décrites dans le premier chapitre du livre et la reconnaissance de Job par Dieu comme véritable adorateur désignent l’époque patriarcale plutôt que celle qui débuta en 1513 av. n. è., quand Dieu s’est mis à entretenir des rapports exclusifs avec Israël placé sous la Loi
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Livre de la Bible numéro 18 — Job« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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7. Quelle est la situation de Job dans le prologue ?
7 Prologue du livre de Job (1:1-5). Il nous présente Job, un homme “ intègre et droit, craignant Dieu et s’écartant du mal ”. Job est heureux ; il a sept fils et trois filles. C’est un riche propriétaire terrien qui possède du bétail et des troupeaux en grand nombre. Il a beaucoup de serviteurs et il est “ le plus grand de tous les Orientaux ”. (1:1, 3.) Mais Job n’est pas matérialiste, car il ne place pas sa confiance dans ses biens matériels. Il est également riche spirituellement, riche en belles œuvres, prêt en tout temps à secourir les affligés et les âmes en détresse, et à donner un vêtement à celui qui en manque (29:12-16 ; 31:19, 20). Tous le respectent. Job adore le vrai Dieu, Jéhovah. Il refuse de se prosterner devant le soleil, la lune et les étoiles, comme le font les nations païennes ; il est fidèle à Jéhovah, intègre vis-à-vis de son Dieu, et jouit de relations intimes avec lui (29:7, 21-25 ; 31:26, 27 ; 29:4). Job sert de prêtre pour les siens, offrant régulièrement des holocaustes pour le cas où ils auraient péché.
8. a) Comment Satan vient-il jeter le doute sur l’intégrité de Job ? b) Comment Jéhovah relève-t-il le défi ?
8 Satan défie Dieu (1:6–2:13). Le rideau de l’invisibilité se lève prodigieusement, et la scène représente la cour céleste. Jéhovah préside une assemblée des fils de Dieu, et Satan aussi entre au milieu d’eux. Jéhovah attire l’attention sur son fidèle serviteur Job, mais Satan conteste l’intégrité de ce dernier, l’accusant de servir Dieu parce qu’il a été matériellement béni par lui. Que Dieu autorise Satan à le déposséder, et Job se départira de son intégrité. Jéhovah relève le défi, à condition que Satan ne porte pas la main sur Job.
9. a) Quelles cruelles épreuves s’abattent sur Job ? b) Qu’est-ce qui prouve qu’il demeure intègre ?
9 Alors les malheurs s’abattent sur Job, qui ne se doute de rien. Des maraudeurs sabéens et chaldéens lui dérobent ses grandes richesses. Un grand vent entraîne la mort de ses fils et de ses filles. Cette cruelle épreuve n’amène pas Job à maudire Dieu ou à s’éloigner de lui. Au contraire, il déclare : “ Que le nom de Jéhovah reste béni. ” (1:21). Vaincu et révélé menteur, Satan paraît de nouveau devant Jéhovah et lance cette accusation : “ Peau pour peau, et tout ce qu’un homme a, il le donnera pour son âme. ” (2:4). Il prétend que s’il lui était donné de frapper Job jusqu’à son os et sa chair, il réussirait à lui faire maudire Dieu à sa face. Ayant reçu tout pouvoir sur Job, à condition de respecter sa vie, Satan le frappe d’une terrible maladie. Sa chair ‘ se revêt de larves et de plaques de poussière ’ ; son corps et son haleine sont fétides pour sa femme et ses proches (7:5 ; 19:13-20). Montrant que Job demeure fidèle, sa femme le presse, en disant : “ Est-ce que tu tiens toujours ferme ton intégrité ? Maudis Dieu et meurs ! ” Job la réprimande et ne ‘ pèche pas par ses lèvres ’. — 2:9, 10.
10. À quelle ‘ consolation ’ silencieuse Satan pourvoit-il ?
10 Satan suscite maintenant trois compagnons qui viennent ‘ consoler ’ Job. Ils se nomment Éliphaz, Bildad et Tsophar. De loin, ils ne reconnaissent pas Job. Alors ils élèvent la voix et pleurent ; ils lancent de la poussière sur leurs têtes. Puis ils s’assoient à terre devant lui, sans dire une parole. Après sept jours et sept nuits de cette ‘ consolation ’ silencieuse, Job prend finalement la parole, ouvrant ainsi un long débat avec ses prétendus consolateurs. — 2:11.
11-13. Comment Job ouvre-t-il le débat, quelle accusation Éliphaz porte-t-il contre Job, et quelle réponse énergique ce dernier lui fait-il ?
11 Premier cycle du débat (3:1–14:22). L’histoire est maintenant décrite en poésie hébraïque d’une beauté sublime. Job maudit le jour de sa naissance, et se demande pourquoi Dieu le laisse continuer de vivre.
12 En réponse, Éliphaz accuse Job d’infidélité. L’homme droit n’a jamais péri, déclare-t-il. Il rappelle une vision nocturne qu’il a eue, dans laquelle une voix lui a dit que Dieu n’a pas foi en ses serviteurs, particulièrement en ceux qui sont faits d’argile, la poussière de la terre. Il ajoute que les souffrances de Job sont une discipline de la part du Dieu tout-puissant.
13 Avec énergie, Job répond à Éliphaz. Son cri est celui de l’homme persécuté et dans la détresse. La mort serait une délivrance. Il reproche à ses compagnons de comploter contre lui et proteste en ces termes : “ Instruisez-moi, et moi je me tairai ; et l’erreur que j’ai commise, faites-la-moi comprendre. ” (6:24). Job défend avec énergie sa propre justice devant Dieu, “ l’Observateur des humains ”. — 7:20.
14, 15. Quels arguments Bildad avance-t-il, et pourquoi Job craint-il de perdre son procès contre Dieu ?
14 Bildad présente maintenant ses arguments, laissant entendre que les fils de Job ont péché et que Job lui-même n’est pas un homme droit, autrement Dieu aurait écouté sa plainte. Il lui conseille d’interroger les générations précédentes et de diriger son attention sur les choses qu’ont scrutées leurs pères pour se laisser guider.
15 Job répond, soutenant que Dieu n’est pas injuste. Il n’a pas non plus de comptes à rendre à l’homme, car “ il fait de grandes choses, inscrutables, et des choses prodigieuses sans nombre ”. (9:10.) Job n’est pas de taille à l’emporter sur Jéhovah, son adversaire en justice. Il ne peut qu’implorer sa faveur. Et pourtant, y a-t-il quelque profit à s’efforcer de faire ce qui est juste ? “ L’homme intègre, le méchant également, il les supprime. ” (9:22). Aucun jugement n’est juste sur terre. Job craint fort de perdre son procès même avec Dieu. Il lui faut un médiateur. Il demande pourquoi on le juge et implore Dieu de se souvenir qu’il est “ fait d’argile ”. (10:9.) Il se montre reconnaissant pour les bontés passées de Dieu, mais, dit-il, le dépit de Dieu ne fera qu’augmenter s’il discute, bien qu’il ait raison. Ah ! si seulement il pouvait mourir !
16, 17. a) Avec suffisance, quel conseil Tsophar donne-t-il à Job ? b) Quel jugement Job porte-t-il sur ses “ consolateurs ”, et quelle ferme espérance exprime-t-il ?
16 Tsophar participe maintenant au débat. Il dit en substance : Sommes-nous des enfants pour écouter tes vains propos ? Tu prétends être vraiment net, mais si seulement Dieu voulait parler, il révélerait ta culpabilité. Il demande à Job : “ Peux-tu découvrir les choses profondes de Dieu ? ” (11:7). Il lui conseille de rejeter ses méfaits, car la bénédiction vient sur celui qui agit ainsi, tandis que “ les yeux du méchant s’épuiseront ”. — 11:20.
17 Job répond sur un ton sarcastique : “ Vraiment vous êtes le peuple, et avec vous mourra la sagesse ! ” (12:2). S’il est un objet de risée, il ne leur est pas pour autant inférieur. Si ses compagnons daignaient interroger la création de Dieu, même elle, elle les instruirait. Force et sagesse pratique appartiennent à Dieu, qui a la maîtrise de toutes choses au point même de faire “ grandir les nations afin de les détruire ”. (12:23.) Job prend plaisir à plaider sa cause devant Dieu ; quant à ses trois “ consolateurs ”, “ vous êtes des badigeonneurs de mensonge ; vous êtes tous des médecins sans valeur ”, leur dit-il (13:4). Ce serait sagesse de leur part que de garder le silence. Job est convaincu d’avoir raison et il demande à Dieu de l’entendre. Ses réflexions l’amènent à dire que “ l’homme, né de la femme, vit peu de temps et il est gorgé d’agitation ”. (14:1.) Pareil à la fleur ou à l’ombre, l’homme passe. Nul ne peut faire naître quelqu’un de pur de qui est impur. Priant Dieu de le tenir caché dans le shéol jusqu’à ce que s’en retourne Sa colère, Job demande : “ Si un homme robuste meurt, peut-il revivre ? ” En réponse, il exprime sa ferme espérance : “ J’attendrai, jusqu’à ce que vienne ma relève. ” — 14:13, 14.
18, 19. a) À l’ouverture du deuxième débat, comment Éliphaz tourne-t-il Job en dérision ? b) Comment Job considère-t-il la ‘ consolation ’ de ses compagnons, et qu’attend-il de Jéhovah ?
18 Deuxième cycle du débat (15:1–21:34). Ouvrant le deuxième débat, Éliphaz tourne en dérision le savoir de Job. Il dit qu’il ‘ se remplit le ventre de vent d’est ’. (15:2.) De nouveau il dénigre la prétention de Job à l’intégrité, affirmant que ni les mortels ni les saints dans les cieux n’ont la confiance de Jéhovah. Il accuse indirectement Job d’apostasie, de duperie, de corruption et de chercher à s’élever au-dessus de Dieu.
19 Job rétorque que ses compagnons sont “ de pénibles consolateurs ” et que leurs ‘ paroles ne sont que du vent ’. (16:2, 3.) S’ils étaient à sa place, il ne les accablerait pas. Il souhaite vivement sa justification, et il fait confiance à Jéhovah qui connaît ses actions et jugera son affaire. Ses compagnons sont dépourvus de sagesse ; ils lui ôtent toute espérance. Leur “ consolation ” équivaut à faire passer la nuit pour le jour. Son seul espoir est ‘ de descendre au shéol ’. — 17:15, 16.
20, 21. Quelle amertume Bildad exprime-t-il, quelle protestation Job élève-t-il, et en quoi place-t-il sa confiance ?
20 Le débat s’envenime. Bildad ressent de l’amertume, car il a le sentiment que Job a comparé ses amis à des bêtes dépourvues d’intelligence. Il lui demande : “ À cause de toi la terre sera-t-elle abandonnée ? ” (18:4). Il avertit Job qu’un terrible piège va le saisir et qu’il servira d’exemple pour autrui. Il n’aura pas de postérité pour perpétuer sa descendance.
21 Job répond : “ Jusqu’à quand irriterez-vous mon âme et m’écraserez-vous avec des paroles ? ” (19:2). Il a perdu sa famille et ses amis, sa femme et les gens de sa maison se sont détournés de lui, et lui-même n’a échappé qu’avec ‘ la peau de ses dents ’. (19:20.) Il a confiance en la venue d’un rédempteur qui lui donnera gain de cause, si bien qu’il finira par ‘ contempler Dieu ’. — 19:25, 26.
22, 23. a) Pourquoi Tsophar se sent-il blessé, et que dit-il à propos des prétendus péchés de Job ? b) Par quel argument de poids Job répond-il ?
22 De même que Bildad, Tsophar est blessé en entendant ‘ l’exhortation outrageante ’ de Job (20:3). Il répète que les péchés de Job l’ont atteint. Le méchant n’échappe pas au châtiment de Dieu, et il ne connaît pas le repos, dit Tsophar, même s’il jouit de la prospérité.
23 Job présente un argument de poids : Si Dieu punit toujours le méchant, comment se fait-il que celui-ci reste en vie, vieillit et l’emporte en fortune ? Il passe ses jours dans les divertissements. Combien de fois le désastre vient-il sur lui ? Job dit que le riche comme le pauvre ont un même sort : la mort. À dire vrai, souvent le méchant meurt “ alors qu’il vit absolument sans souci et tranquille ”, tandis que le juste mourra peut-être “ l’âme amère ”. — 21:23, 25.
24, 25. a) Quelle calomnie Éliphaz lance-t-il hypocritement contre Job ? b) Comment Job réfute-t-il cette accusation, et quel défi lance-t-il ?
24 Troisième cycle du débat (22:1–25:6). Éliphaz riposte avec virulence, ridiculisant Job qui se dit irréprochable devant le Tout-Puissant. Il se met à le calomnier, disant qu’il est mauvais, qu’il a exploité le pauvre, refusé du pain à l’affamé et malmené les veuves et les orphelins de père. Éliphaz ajoute que la vie privée de Job n’est pas aussi pure qu’il le prétend et que cela explique sa triste situation. Mais “ si tu retournes au Tout-Puissant, lui dit-il, il t’entendra ”. — 22:23, 27.
25 Job réfute l’accusation outrageante portée contre lui par Éliphaz, exprimant le désir d’être entendu de Dieu, qui connaît sa vie droite. Il y a ceux qui oppriment l’orphelin, la veuve et le pauvre, et qui assassinent, volent et commettent l’adultère. Il se peut qu’ils prospèrent un certain temps, mais ils auront leur salaire. Ils seront réduits à rien. “ Vraiment donc, qui me convaincra de mensonge ? ” lance Job. — 24:25.
26. Bildad et Tsophar ont-ils encore quelque chose à ajouter ?
26 Bildad fait une courte réplique, soulignant qu’aucun homme ne peut être pur devant Dieu. Tsophar garde le silence dans ce troisième cycle. Il n’a rien à dire.
27. Comment Job exalte-t-il maintenant la grandeur du Tout-Puissant ?
27 Dernier argument de Job (26:1–31:40). Dans son dernier discours, Job réduit ses compagnons au silence (32:12, 15, 16). Sarcastique, il dit : “ Ah ! comme tu as aidé celui qui est sans force ! [...] Comme tu as conseillé l’homme sans sagesse ! ” (26:2, 3). Mais rien, pas même le shéol, ne peut soustraire quelque chose à la vue de Dieu. Job décrit la sagesse de Dieu telle qu’elle est exprimée par l’espace, la terre, les nuages, la mer et le vent, autant de choses que l’homme a pu observer. Ce ne sont là que les bords des voies du Tout-Puissant, un murmure à peine audible de sa grandeur.
28. Quelle puissante déclaration Job fait-il à propos de l’intégrité ?
28 Convaincu de son innocence, Job déclare : “ Jusqu’à ce que j’expire, je ne me dessaisirai pas de mon intégrité ! ” (27:5). Non, Job n’a rien fait qui mérite un tel sort. Contrairement à leurs accusations, Jéhovah récompensera l’intégrité du juste en veillant à ce qu’il hérite des biens amassés par le méchant qui a prospéré.
29. Comment Job décrit-il la sagesse ?
29 L’homme sait où trouver les trésors de la terre (l’or, l’argent, le cuivre), “ mais la sagesse — d’où vient-elle ” ? (28:20.) Il l’a cherchée parmi les vivants ; il a fouillé la mer ; on ne peut l’acheter avec de l’or ou de l’argent. C’est Dieu qui comprend la sagesse. Il regarde jusqu’aux extrémités de la terre et sous tous les cieux ; il répartit le vent et les eaux ; il fixe le chemin de la pluie et du nuage orageux. Job conclut par ces mots : “ Vois : la crainte de Jéhovah — c’est cela la sagesse, et se détourner du mal, c’est l’intelligence. ” — 28:28.
30. Que souhaite retrouver Job, mais quelle est sa situation présente ?
30 Le malheureux Job raconte maintenant l’histoire de sa vie. Il souhaite retrouver son intimité passée avec Dieu, revenir au temps où il était respecté même par les guides de la ville. Il délivrait l’affligé et il était des yeux pour l’aveugle. Son conseil était bon et l’on attendait ses avis. Mais aujourd’hui, au lieu d’être honoré par tous, il est la risée de tous, même de ceux qui sont plus jeunes en jours que lui, ceux dont il aurait refusé de mettre les pères avec les chiens de son troupeau. Ils s’opposent à lui et ne lui épargnent pas leurs crachats. Et maintenant, au comble de l’affliction, ils ne lui laissent aucun repos.
31. Dans le jugement de qui Job exprime-t-il sa confiance, et que dit-il à propos de ce qu’a vraiment été sa vie passée ?
31 Job se présente comme un homme voué à Dieu, et il demande à être jugé par Jéhovah. “ Il me pèsera dans une balance exacte et Dieu pourra connaître mon intégrité. ” (31:6). Job justifie sa conduite passée. Il n’a pas commis l’adultère ni n’a comploté contre son prochain. Il n’a pas manqué d’aider les nécessiteux. Quoique riche, il n’a pas mis sa confiance dans les biens matériels. Il n’a adoré ni le soleil, ni la lune, ni les étoiles, car, dit-il, “ cela aussi serait une faute qui relèverait des juges, car j’aurais renié le vrai Dieu là-haut ”. (31:28.) Job invite la personne en litige avec lui à porter une accusation contre sa vie passée.
32. a) Qui prend maintenant la parole ? b) Pourquoi la colère d’Élihou s’enflamme-t-elle contre Job et ses compagnons, et qu’est-ce qui le pousse à parler ?
32 Élihou prend la parole (32:1–37:24). Pendant tout ce temps, Élihou, un descendant de Bouz, un fils de Nahor et par conséquent un parent éloigné d’Abraham, a suivi le débat. Il s’est tu parce qu’il croyait que le grand âge allait de pair avec le grand savoir. Mais ce n’est pas l’âge qui rend intelligent, c’est l’esprit de Dieu. La colère d’Élihou s’enflamme contre Job parce qu’il “ déclarait juste son âme plutôt que Dieu ”, mais elle devient encore plus ardente contre ses trois compagnons pour leur manque de sagesse déplorable quand ils déclarent Dieu méchant. Élihou est “ devenu plein de mots ”, et l’esprit de Dieu l’empêche de se contenir ; il parlera, mais sans partialité et sans ‘ conférer de titre à l’homme tiré du sol ’. — Job 32:2, 3, 18-22 ; Gen. 22:20, 21.
33. Quelle faute Job a-t-il commise, et pourtant comment Dieu lui témoignera-t-il sa faveur ?
33 Élihou parle avec sincérité, reconnaissant que Dieu est son Créateur. Il souligne que Job s’est davantage soucié de sa propre justification que de celle de Dieu. Il n’était pas nécessaire que Dieu réponde à toutes les paroles de Job, comme s’il avait à justifier ses actes, et pourtant Job a combattu contre Dieu. Toutefois, comme l’âme de Job s’approche de la mort, Dieu le favorise en lui envoyant un messager qui lui dit : “ Exempte-le de descendre à la fosse ! J’ai trouvé une rançon ! Que sa chair devienne plus fraîche que dans la jeunesse, qu’il revienne aux jours de sa vigueur juvénile. ” (Job 33:24, 25). Le juste sera rétabli !
34. a) Quels reproches Élihou fait-il encore ? b) Au lieu d’exalter sa propre justice, que devrait faire Job ?
34 Élihou invite les sages à écouter. Il reprend Job pour avoir dit qu’il n’y a pas de profit à demeurer intègre. “ Loin du vrai Dieu d’agir méchamment et du Tout-Puissant d’agir injustement ! Car selon la manière d’agir de l’homme tiré du sol, il le rétribuera. ” (34:10, 11). S’il ôte le souffle de vie, toute chair expirera. Dieu juge sans partialité. Job a trop mis l’accent sur sa propre justice. Il a parlé avec légèreté, non pas délibérément, mais “ sans la connaissance ”, et Dieu s’est montré longanime à son égard (34:35). Il y a encore beaucoup à dire pour justifier Dieu. Il ne détournera pas son regard du juste, mais il le reprendra. “ Il ne gardera pas en vie le méchant, mais le jugement des affligés, il l’accordera. ” (36:6). Puisque Dieu est l’Instructeur suprême, Job devrait magnifier Son action.
35. a) Sur quoi l’attention de Job devrait-elle se porter ? b) À qui Jéhovah témoignera-t-il sa faveur ?
35 Dans l’atmosphère effrayante d’un orage qui menace, Élihou parle des œuvres prodigieuses de Dieu et de sa maîtrise sur les forces naturelles. Il dit à Job : “ Prête l’oreille à ceci, ô Job ! Arrête-toi et sois attentif aux œuvres prodigieuses de Dieu. ” (37:14). Considère la splendeur dorée et la dignité redoutable de Dieu : elles sont hors d’atteinte pour l’homme. “ Il est sublime en force, et le droit et l’abondance de justice il ne les décriera pas. ” Oui, Jéhovah tiendra compte de ceux qui le craignent et ignorera ceux “ qui sont sages dans leur cœur ”. — 37:23, 24.
36. Par le moyen de quels exemples et de quelles questions Jéhovah enseigne-t-il maintenant Job ?
36 Jéhovah répond à Job (38:1–42:6). Job avait demandé à Dieu de lui parler. Eh bien, Jéhovah lui répond de façon solennelle du milieu de la tempête. Il lui pose une série de questions qui sont en elles-mêmes des sujets de méditation sur la petitesse de l’homme et la grandeur de Dieu. “ Où étais-tu quand j’ai fondé la terre ? [...] qui posa sa pierre angulaire, quand les étoiles du matin poussaient ensemble des cris de joie et que tous les fils de Dieu poussaient des acclamations ? ” (38:4, 6, 7). C’était bien avant la venue de Job ! Jéhovah pose successivement des questions à propos de la mer, du nuage qui est son vêtement, de l’aurore, des portes de la mort, de la lumière, des ténèbres, et Job n’a aucune réponse à offrir. “ As-tu pu le savoir parce qu’à cette époque tu étais né, et parce que par le nombre tes jours sont nombreux ? ” (38:21). Que dire encore des magasins de la neige et de la grêle, de l’orage, de la pluie et de la rosée, de la glace et du givre, des puissantes constellations célestes, des éclairs et des couches de nuages, des bêtes et des oiseaux ?
37. Quelle nouvelle série de questions amène Job à s’humilier, et qu’est-il forcé d’admettre et de faire ?
37 Job reconnaît humblement : “ Vois ! Je suis devenu un homme de peu d’importance. Que te répliquerai-je ? J’ai mis ma main sur ma bouche. ” (40:4). Jéhovah ordonne à Job de regarder la situation en face. Il lui pose une nouvelle série de questions pertinentes qui exaltent sa dignité, sa supériorité et sa puissance, telles qu’elles se manifestent dans la création. Même Behémoth et Léviathan sont de loin plus forts que Job. Complètement humilié, Job reconnaît l’erreur de son raisonnement et admet avoir parlé sans connaissance. Maintenant qu’il voit Dieu, non par ouï-dire mais avec intelligence, il se rétracte et se repent “ dans la poussière et dans la cendre ”. — 42:6.
38. a) Comment Jéhovah en finit-il avec Éliphaz et ses compagnons ? b) Quelles bénédictions accorde-t-il à Job ?
38 Jugement de Jéhovah et bénédiction de Job (42:7-17). Jéhovah accuse ensuite Éliphaz et ses deux compagnons de n’avoir pas dit la vérité à son sujet. Il leur faut offrir des sacrifices et Job priera pour eux. Puis Jéhovah fait s’en retourner l’état de captif de Job et le bénit au double. Ses frères, ses sœurs et ses anciens amis reviennent le voir avec des présents, et Jéhovah le bénit en lui donnant le double de ce qu’il avait en moutons, en chameaux, en bovins et en ânesses. Il engendre de nouveau dix enfants, ses trois filles étant les plus belles femmes du pays. Jéhovah prolonge miraculeusement sa vie de 140 ans, si bien qu’il voit ses descendants jusqu’à la quatrième génération. Finalement il meurt, “ vieux et rassasié de jours ”. — 42:17.
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Livre de la Bible numéro 18 — Job« Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile »
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Mais Job demeure dans les mémoires surtout à cause de son intégrité et de sa patiente endurance ; il a été un exemple pour les serviteurs de Dieu, affermissant leur foi à travers les âges et particulièrement à notre époque éprouvante pour la foi. “ Vous avez entendu parler de l’endurance de Job et vous avez vu le dénouement que Jéhovah a amené, et vous avez constaté que Jéhovah est plein de tendre affection et miséricordieux. ” — Jacq. 5:11.
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