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  • Le kidnapping : une industrie mondiale
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 décembre
    • Le kidnapping : une industrie mondiale

      ON ASSISTE depuis dix ans à une progression fulgurante du kidnapping dans le monde entier. De 1968 à 1982, près de mille personnes auraient été prises en otages dans un total de 73 pays. Mais, dans la deuxième moitié des années 90, 20 000 à 30 000 enlèvements auraient eu lieu chaque année.

      Partout dans le monde, des Philippines à la Russie, le kidnapping semble être très prisé par les malfaiteurs. Des malfaiteurs qui sont prêts à sauter sur tout ce qui bouge : un bébé d’à peine un jour a été kidnappé, et au Guatemala c’est une femme de 84 ans clouée sur une chaise roulante qui a été enlevée et tenue captive pendant deux mois. À Rio de Janeiro, des voyous enlèvent des gens en pleine rue pour ne demander parfois qu’une rançon de 500 à 600 francs français.

      Les animaux non plus ne sont pas à l’abri. Il y a quelques années, en Thaïlande, des individus qui ne manquaient pas d’audace on enlevé un éléphant de travail de six tonnes et exigé une rançon de 9 000 francs. Au Mexique, des gangs encourageraient leurs jeunes membres à s’entraîner sur des animaux domestiques avant de passer aux choses sérieuses.

      Par le passé, les riches étaient les principales victimes du kidnapping. Les temps ont changé, comme en témoigne l’agence de presse Reuters : “ Les kidnappings sont devenus quotidiens au Guatemala, où l’on se souvient du bon vieux temps où les rebelles de gauche ne s’en prenaient qu’à une poignée d’hommes d’affaires fortunés. Aujourd’hui, les bandes de kidnappeurs recherchent les riches comme les pauvres, les jeunes comme les moins jeunes. ”

      Si l’enlèvement d’une personnalité fait généralement l’objet d’une vaste publicité, la grande majorité des kidnappings se règlent dans la plus grande discrétion. En effet, pour diverses raisons, les pays n’ont “ guère intérêt à ébruiter leurs difficultés en la matière ”. L’article suivant traitera de quelques-unes de ces raisons.

      [Carte, page 3]

      (Voir la publication)

      MEXIQUE

      Avec quelque 2 000 enlèvements par an, le kidnapping est devenu “ une industrie artisanale ” au Mexique.

      GRANDE-BRETAGNE

      Au Lloyd’s, le nombre des assurés contre le kidnapping augmente de 50 % chaque année depuis 1990.

      RUSSIE

      Dans le Caucase, au sud du pays, le nombre des kidnappings est passé de 272 en 1996 à 1 500 en 1998.

      COLOMBIE

      Aujourd’hui, plusieurs milliers d’enlèvements ont lieu chaque année dans ce pays. En mai 1999, des rebelles ont kidnappé une centaine de paroissiens durant une messe.

      BRÉSIL

      En un an, les kidnappeurs brésiliens ont récolté l’équivalent de plus de sept milliards de francs français en rançons.

      PHILIPPINES

      Selon “ Asiaweek ”, “ les Philippines sont probablement le centre du kidnapping en Asie ”. Plus de 40 gangs spécialisés opèrent dans ce pays.

      [Crédit photographique]

      Mountain High Maps® Copyright © 1997 Digital Wisdom, Inc.

  • Le Kidnapping, ou l’exploitation de la terreur
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 décembre
    • Le Kidnapping, ou l’exploitation de la terreur

      “ LE KIDNAPPING diffère des délits contre les biens : c’est un acte retors, un mélange de cruauté et d’indifférence envers la cellule humaine de base, la famille ”, écrit Mark Bles dans son livre Le marché du kidnapping (angl.). Pour la famille, un kidnapping est un séisme affectif. Minute après minute, heure après heure, elle passe de l’espoir au désespoir, le cœur rempli de haine ou déchiré par un sentiment de culpabilité ou d’impuissance. Le cauchemar peut durer des jours, des semaines, des mois, voire des années.

      Dans leur soif d’argent, les kidnappeurs exploitent les sentiments filiaux. Ainsi, une bande a contraint sa victime à adresser cette lettre ouverte à la presse : “ Je demande à la presse de publier ces mots partout pour que, si je disparais, la faute en incombe à mes ravisseurs, mais aussi à ma famille, qui préfère manifestement l’argent. ” Pour obtenir le versement de la rançon, des kidnappeurs italiens ont mutilé leurs otages et envoyé les parties du corps coupées à la famille ou aux chaînes de télévision. Un criminel mexicain allait jusqu’à torturer ses victimes pendant ses négociations téléphoniques avec la famille.

      Inversement, certains ravisseurs cherchent à gagner la faveur de leurs otages. Aux Philippines, par exemple, un homme d’affaires a été séquestré dans un hôtel de luxe de Manille, où on lui a fourni de l’alcool et les services de prostituées jusqu’au paiement de la rançon. Cependant, la plupart des personnes kidnappées sont détenues dans des conditions matérielles et d’hygiène déplorables. Beaucoup subissent des brutalités, et toutes vivent le calvaire de celui qui ne sait pas ce qui va lui arriver.

      Surmonter le traumatisme

      La libération n’est pas forcément la fin des souffrances affectives. Une infirmière suédoise enlevée en Somalie donne ce conseil : “ Une chose importe par-​dessus tout, c’est de parler, aux siens ou à ses proches, et de se faire soigner si nécessaire. ”

      Une thérapie existe aujourd’hui dans laquelle, avant de retrouver sa famille et ses activités normales, la victime analyse ce qu’elle a vécu au cours de plusieurs brèves séances de soutien psychologique. “ Une thérapie appliquée peu après l’événement réduit le risque de séquelles permanentes ”, dit Rigmor Gillberg, spécialiste du soutien psychologique à la Croix-Rouge.

      D’autres conséquences

      Le kidnapping n’affecte pas que les victimes et leurs familles. La peur de l’enlèvement peut paralyser le tourisme et freiner les investissements. Elle crée par ailleurs un climat d’insécurité. En 1997, en l’espace de quelques mois seulement, elle a chassé des Philippines six sociétés internationales. “ Nous vivons un cauchemar ”, s’est exclamée une Philippine appartenant à une association de lutte contre la criminalité.

      “ Chez les cadres mexicains, la peur du kidnapping frise l’hystérie, et cela se comprend ”, lit-​on dans l’Arizona Republic. Une revue brésilienne (Veja) rapporte que les kidnappeurs et les voleurs ont remplacé les monstres dans les cauchemars des petits Brésiliens. À Taïwan, les écoliers reçoivent une formation contre le kidnapping, tandis qu’aux États-Unis on installe des caméras dans les écoles maternelles.

      Les bonnes affaires des conseillers en sécurité

      La multiplication des kidnappings et les questions délicates qu’ils posent sont une aubaine pour les agences privées de sécurité. À Rio de Janeiro, il existe plus de 500 sociétés de ce type, dont les revenus combinés frôlent les 11 milliards de francs français.

      De plus en plus d’agences internationales de sécurité donnent des cours de prévention contre le kidnapping, publient des listes des régions dangereuses et négocient les rançons. Elles conseillent les familles et les sociétés, leur enseignent les techniques des kidnappeurs et leur fournissent un soutien psychologique. Certaines tentent même de capturer les ravisseurs et de récupérer la rançon après la libération de l’otage. Cependant, leurs services ne sont pas gratuits.

      Malgré tout, les kidnappings se multiplient dans de nombreux pays. “ Tout le monde s’attend à une aggravation du phénomène ”, a déclaré Richard Johnson, vice-président de Seitlin & Company, à propos de la situation en Amérique latine.

      Les causes

      Les spécialistes avancent une foule de raisons pour expliquer cette envolée du kidnapping. La situation économique désespérée de certaines régions en est une. “ Pour gagner de l’argent, il n’y a rien de mieux que cette bonne vieille recette : le kidnapping ”, soupire un membre d’une organisation humanitaire en poste à Nal’chik, en Russie. Dans certaines ex-républiques soviétiques, les kidnappings serviraient à financer les armées de chefs de guerre locaux.

      La multiplication des voyages touristiques et d’affaires ouvre de nouvelles perspectives aux kidnappeurs. Le nombre de personnes kidnappées à l’étranger a doublé en cinq ans. Entre 1991 et 1997, des touristes ont été enlevés dans 26 pays.

      D’où viennent tous ces kidnappeurs ? L’apaisement de certains conflits met des soldats au chômage. Ces gens, qui se retrouvent les poches vides, ont toutes les compétences nécessaires pour entreprendre ce commerce lucratif.

      De même, l’utilisation de méthodes plus efficaces contre les attaques de banques et les mesures de répression contre le trafic de drogue font que des malfaiteurs se reconvertissent dans le kidnapping pour assurer leurs revenus. “ En rendant partout plus difficiles les délits contre les biens, on favorise les délits contre les personnes ”, explique Mike Ackerman, spécialiste du kidnapping. En outre, la publicité faite autour du versement de fortes rançons pourrait donner des idées à certains.

      Diversité de mobiles

      C’est généralement pour l’argent, et uniquement pour l’argent, qu’opèrent les kidnappeurs. Les rançons exigées peuvent être modiques ou astronomiques, comme cette somme record de 60 millions de dollars versée pour la libération d’un magnat de l’immobilier de Hong-Kong qui n’a jamais été relâché.

      Certains kidnappeurs, par contre, veulent de la publicité, de la nourriture, des médicaments, un poste de radio, une voiture, ou encore la création d’une école, d’une route ou d’un hôpital. Un cadre enlevé en Asie a été libéré lorsque ses ravisseurs ont obtenu des ballons et des tenues de basket. Des groupes recourent également au kidnapping pour intimider ou effrayer les touristes et les investisseurs étrangers, et mettre ainsi un terme à l’exploitation de la terre et des ressources naturelles du pays.

      Les mobiles, les techniques et les ravisseurs ou les victimes en puissance sont donc légion. Peut-​on en dire autant des solutions ? Quelles sont-​elles, et peuvent-​elles vraiment résoudre le problème ? Avant de répondre à ces questions, examinons quelques-unes des causes profondes de la prolifération des kidnappings.

      [Encadré, page 5]

      Si on vous kidnappe

      Voici quelques conseils émanant de spécialistes :

      • Bannissez l’obstination, et coopérez. Les otages au comportement hostile sont plus souvent maltraités que les autres et courent un risque accru de se faire tuer ou d’être choisis pour un châtiment.

      • Ne paniquez pas. Souvenez-​vous que la plupart des victimes s’en sortent vivantes.

      • Inventez un système de suivi du temps.

      • Établissez-​vous un programme quotidien.

      • Faites de l’exercice, même si votre liberté de mouvement est restreinte.

      • Soyez observateur : essayez de mémoriser les détails, les bruits, les odeurs. Rassemblez des renseignements sur vos ravisseurs.

      • Si possible, échangez de menus propos avec eux, essayez d’établir un contact. S’ils vous considèrent comme une personne, ils seront moins tentés de vous faire du mal ou de vous tuer.

      • Faites-​leur connaître poliment vos besoins.

      • N’essayez jamais de négocier vous-​même votre rançon.

      • En cas d’assaut des forces de l’ordre, plaquez-​vous au sol et attendez.

      [Encadré, page 6]

      Polémique sur l’assurance kidnapping

      La multiplication des kidnappings profite aux assureurs. Au Lloyd’s, le nombre des assurés contre le kidnapping augmente de 50 % chaque année depuis 1990. De plus en plus de compagnies proposent maintenant ce genre de police, qui couvre les services d’un négociateur spécialisé, la rançon et, parfois, l’intervention de professionnels chargés de la récupérer. Toutefois, ce type d’assurance suscite un grand débat.

      Ses détracteurs voient dans l’assurance kidnapping une commercialisation de la criminalité et estiment immoral de tirer un profit financier des enlèvements. Pour eux, c’est également pousser l’assuré à l’insouciance et aider les ravisseurs à obtenir la rançon, donc encourager cette activité délictueuse. Certains craignent même que des gens ne montent leur propre enlèvement pour toucher le remboursement. L’assurance kidnapping est illégale en Allemagne, en Colombie et en Italie.

      Ses partisans soulignent que, comme toute assurance, l’assurance kidnapping fait supporter par un grand nombre les pertes d’un petit nombre. Elle crée, estiment-​ils, une certaine sécurité en ce qu’elle donne à la famille ou à la société les moyens de s’assurer les services de professionnels qui peuvent désamorcer une situation explosive, négocier le montant de la rançon et faciliter la capture des ravisseurs.

      [Encadré, page 7]

      Le syndrome de Stockholm

      Le kidnapping, en 1974, de Patty Hearst, fille du magnat de la presse et milliardaire Randolph Hearst, a pris un tour inattendu : s’étant rangée du côté de ses ravisseurs, elle a participé avec eux à des vols à main armée. De son côté, un footballeur espagnol a pardonné à ses ravisseurs et leur a souhaité bonne chance.

      Au début des années 70, on a baptisé ce phénomène syndrome de Stockholm, en référence à une prise d’otages survenue dans une banque de Stockholm en 1973. En cette occasion, des victimes s’étaient prises d’amitié pour leurs ravisseurs. Cette interaction est une protection pour la victime, comme l’explique le livre Les comportements délictueux (angl.) : “ Plus la victime et le ravisseur se connaissent, plus ils s’apprécient. Ce qui montre qu’avec le temps le ravisseur est moins tenté de faire du mal à la victime. ”

      Une Anglaise enlevée en Tchétchénie et violée a dit : “ Je crois que, lorsque le gardien en est venu à nous considérer comme des personnes, il a compris qu’il était mal de me violer. Il a arrêté et s’est excusé. ”

  • Kidnapping : les causes profondes
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 décembre
    • Kidnapping : les causes profondes

      LE KIDNAPPING est devenu un fléau. Mais le meurtre, le viol, le vol, l’attentat à la pudeur sur les enfants, et même le génocide, aussi. Pourquoi la vie est-​elle aujourd’hui si dangereuse que beaucoup craignent de sortir de chez eux le soir ?

      Les causes profondes de cette épidémie de délits, dont les kidnappings, sont liées à des défauts profondément enracinés dans la société humaine. Saviez-​vous qu’il y a près de 2 000 ans la Bible a annoncé l’époque dangereuse que nous vivons ? Voyez ce que dit 2 Timothée 3:2-5 :

      “ Les hommes seront amis d’eux-​mêmes, amis de l’argent, arrogants, orgueilleux, blasphémateurs, désobéissants à l’égard de leurs parents, ingrats, sans fidélité, sans affection naturelle, sans esprit d’entente, calomniateurs, sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien, traîtres, entêtés, gonflés d’orgueil, amis des plaisirs plutôt qu’amis de Dieu, ayant une forme d’attachement à Dieu, mais trahissant sa puissance. ”

      Ces mots ne décrivent-​ils pas très exactement ce que nous vivons aujourd’hui ? En l’espace d’une vie d’homme, les tares cachées de la société humaine se sont manifestées avec une grande virulence. Or la description précitée s’ouvre sur ces mots : “ Dans les derniers jours des temps critiques, difficiles à supporter, seront là. ” (2 Timothée 3:1). Considérons trois tares majeures de la société qui contribuent à l’essor impressionnant du kidnapping.

      Non-application de la loi

      “ Parce que la sentence contre une œuvre mauvaise n’a pas été exécutée rapidement, voilà pourquoi le cœur des fils des hommes s’est pleinement enhardi en eux à faire le mal. ” — Ecclésiaste 8:11.

      La police manque souvent de moyens pour lutter contre une criminalité aux allures d’épidémie. Si bien que dans de nombreux pays le kidnapping est payant. En 1996, seuls 2 % des kidnappeurs colombiens ont été poursuivis en justice. Au Mexique, le montant total des rançons versées en 1997 était d’au moins 1,2 milliard de francs français. Aux Philippines, certains ravisseurs acceptent même les chèques.

      De plus, la corruption au sein d’administrations judiciaires entrave parfois leur action. Au Mexique, en Colombie et dans certaines ex-républiques soviétiques, des chefs de brigades spécialisées ont eux-​mêmes été accusés de kidnapping. Le président du Sénat philippin, Blas Ople, dit dans la revue Asiaweek que, selon les chiffres officiels, des policiers ou des militaires en activité ou en retraite sont impliqués dans 52 % des kidnappings perpétrés aux Philippines. Un célèbre kidnappeur mexicain jouirait d’“ une protection en béton édifiée grâce à des pots-de-vin versés à des procureurs et à des policiers au niveau de la municipalité, de l’État et du gouvernement fédéral ”.

      Pauvreté et injustice sociale

      “ Moi, je suis retourné pour voir tous les actes d’oppression qui se commettent sous le soleil, et, voyez, les larmes des opprimés, mais ils n’avaient pas de consolateur ; et du côté de leurs oppresseurs il y avait la force. ” — Ecclésiaste 4:1.

      Beaucoup de gens aujourd’hui sont dans une situation économique ou sociale désespérée. Ce sont eux surtout qui commettent des kidnappings. Dans un monde où le fossé entre riches et pauvres ne cesse de se creuser et où les possibilités de gagner honnêtement de l’argent sont souvent rares, le kidnapping demeurera une tentation. Tant que durera l’oppression, il sera un moyen de rétorsion et une façon d’attirer l’attention sur des situations jugées intolérables.

      Avidité et absence d’amour

      “ L’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de choses mauvaises. ” (1 Timothée 6:10). “ Parce que l’illégalité se multipliera, l’amour du grand nombre se refroidira. ” — Matthieu 24:12.

      Tout au long de l’Histoire l’amour de l’argent a conduit des hommes à perpétrer des abominations. Le kidnapping est peut-être le plus grand acte d’exploitation de l’angoisse, du chagrin et du désespoir. C’est souvent l’avidité, l’amour de l’argent, qui pousse quelqu’un à brutaliser ou à torturer un inconnu et à mettre sa famille au supplice pendant des semaines, des mois, voire des années.

      Une société qui ne jure que par l’argent et piétine les valeurs humaines est manifestement très malade. Cette situation est sans conteste un terrain fertile pour toutes sortes de délits, dont le kidnapping.

      Cela voudrait-​il dire que nous vivons ce que la Bible appelle “ les derniers jours ” ? Si oui, qu’est-​ce que cela signifie pour la terre et pour nous ? Existe-​t-​il une solution aux maux terribles qui accablent l’humanité, au kidnapping y compris ?

      [Encadré/Illustration, page 8]

      Rien de nouveau

      La Loi mosaïque, promulguée au XVe siècle avant notre ère, condamnait l’auteur d’un rapt à la peine capitale (Deutéronome 24:7). Jules César, au Ier siècle avant notre ère, et Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, au XIIe siècle, furent victimes d’un enlèvement avec demande de rançon. La plus forte rançon jamais payée sont les 24 tonnes d’or et d’argent que les Incas donnèrent en 1533 au conquérant espagnol Francisco Pizarro pour obtenir la libération de leur chef, Atahualpa... que les conquistadors étranglèrent.

  • Kidnapping : quelle solution ?
    Réveillez-vous ! 1999 | 22 décembre
    • Kidnapping : quelle solution ?

      “ PAR leur fréquence, les enlèvements sont devenus intolérables pour la nation tout entière. Et c’est la nation tout entière qui doit combattre ce mal. ” Ainsi s’est exprimé le Premier ministre de Tchétchénie en promettant d’éradiquer de sa république le fléau du kidnapping.

      Éradiquer le fléau du kidnapping ? Le but est louable, mais la question se pose : comment ?

      Ce qui est fait

      Les autorités colombiennes ont affecté 2 000 agents secrets, 24 procureurs et un coordinateur à la seule lutte contre le kidnapping. À Rio de Janeiro, quelque 100 000 personnes ont défilé dans la rue pour protester contre la fréquence des kidnappings dans leur ville. Au Brésil et en Colombie, des groupes paramilitaires contre-attaquent en kidnappant des proches des kidnappeurs. Aux Philippines, certains font leur propre justice : ils lynchent les kidnappeurs.

      Les autorités guatémaltèques ont institué la peine de mort pour les kidnappeurs, et le président a mobilisé l’armée pour mettre un terme à la vague d’enlèvements qui déferle sur le pays. En Italie, le gouvernement a adopté des mesures draconiennes : le paiement des rançons est interdit, et l’on saisit l’argent et les biens de la famille pour empêcher tout versement. Si les autorités italiennes parlent d’un recul du kidnapping dans le pays, les détracteurs affirment que ces mesures incitent les familles à agir dans le secret, d’où une réduction des chiffres officiels du kidnapping. D’après les consultants privés en sécurité, le nombre de kidnappings en Italie aurait en réalité doublé depuis les années 80.

      Beaucoup d’idées, peu de solutions

      Pour de nombreuses familles, une seule chose paraît viable : obtenir aussi vite que possible la libération du prisonnier en versant la rançon. Toutefois, les spécialistes font cette mise en garde : si la rançon est élevée et qu’on la paie trop vite, les ravisseurs risquent de voir dans la famille une proie facile et de frapper une deuxième fois ; à moins qu’ils ne demandent une deuxième rançon avant de relâcher l’otage.

      Des familles ont payé de fortes rançons pour s’apercevoir que la victime était déjà morte. Ce qui fait dire aux spécialistes qu’il ne faut jamais payer une rançon ni s’engager dans des négociations tant que l’on n’a pas obtenu la preuve que le prisonnier est vivant. Cette preuve peut être la réponse à une question à laquelle lui seul sera en mesure de répondre. Des familles demandent une photo de la victime avec un journal récent à la main.

      Et les tentatives de libération par la force ? Elles comportent souvent de grands risques. “ En Amérique latine, 79 % des otages sont tués lors des assauts ”, signale Brian Jenkins, spécialiste du kidnapping. Parfois, cependant, ces actions sont couronnées de succès.

      On s’en doute, les solutions proposées sont souvent d’ordre préventif. Les autorités ne sont d’ailleurs pas les seules à faire de la prévention. Des journaux expliquent comment éviter un enlèvement, sauter d’une voiture en marche ou vaincre psychologiquement les kidnappeurs. Des centres d’arts martiaux dispensent des cours d’autodéfense spécialisés. Pour 90 000 francs français, des sociétés vendent des émetteurs miniatures à insérer dans la denture de votre enfant pour aider la police à le retrouver en cas d’enlèvement. Pour ceux qui en ont les moyens, des constructeurs automobiles produisent des véhicules “ antikidnapping ”, avec buses de gaz lacrymogènes, “ meurtrières ”, vitres blindées, pneus increvables et répandeurs de nappes d’huile.

      Certains riches voient dans les gardes du corps une solution. Toutefois, à propos de la situation au Mexique, Francisco Gomez Lerma, spécialiste de la sécurité, dit : ‘ Les gardes du corps ne sont d’aucune aide, parce qu’ils attirent l’attention et peuvent être de mèche avec les kidnappeurs. ’

      Le problème du kidnapping est si complexe et ses racines si profondes que l’éliminer semble hors du pouvoir de l’homme. N’y a-​t-​il donc aucune solution ?

      Une solution

      Réveillez-vous ! parle souvent de la seule vraie solution à tous les problèmes de l’humanité. Cette solution est celle que le Fils de Dieu, Jésus Christ, a mentionnée quand il a dit à ses disciples de prier ainsi : “ Que ton royaume vienne. Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ” — Matthieu 6:10.

      Il est évident que nous avons besoin d’un gouvernement mondial juste qui dirigerait les affaires d’une société humaine très diversifiée — oui, du Royaume de Dieu dont Jésus a parlé. Puisque les humains sont incapables d’établir un tel gouvernement, il est sage de se tourner vers le Créateur, Jéhovah Dieu, dont c’est précisément le dessein, selon ce que dit sa Parole, la Bible. — Psaume 83:18.

      Décrivant ce que Jéhovah se proposait de faire, le prophète Daniel a annoncé : “ Aux jours de ces rois-​là, le Dieu du ciel établira un royaume qui ne sera jamais supprimé. [...] [Son royaume] broiera tous ces royaumes et y mettra fin, et lui-​même subsistera pour des temps indéfinis. ” (Daniel 2:44). La Bible explique par quelles mesures progressives ce gouvernement divin allait éradiquer la criminalité, le kidnapping y compris.

      Un enseignement adéquat

      Vous serez certainement d’accord pour dire que l’élimination du kidnapping passe par l’inculcation de valeurs saines. Réfléchissez, par exemple, à ce que serait la société humaine si tous suivaient ces avertissements bibliques : “ Que votre manière de vivre soit exempte d’amour de l’argent, tandis que vous vous contentez des choses présentes. ” (Hébreux 13:5). “ Ne devez rien à personne, sinon de vous aimer les uns les autres. ” — Romains 13:8.

      L’œuvre d’enseignement que mènent les Témoins de Jéhovah dans plus de 230 pays et territoires donne une idée de ce que pourrait être la vie. Cette œuvre a eu un effet salutaire sur quantité de gens avides et de dangereux criminels. “ Avec le temps, raconte un ancien kidnappeur, j’ai compris que pour plaire à Dieu je devais changer de personnalité pour devenir doux et imiter Jésus Christ. ”

      Cependant, si excellente soit-​elle, une œuvre d’instruction ne pourra réformer tous les malfaiteurs, pas même, peut-être, la majorité. Que va-​t-​il arriver à ceux qui refusent de changer ?

      L’élimination des malfaiteurs

      Le Royaume de Dieu n’acceptera pas parmi ses sujets les individus qui font délibérément le mal. La Bible dit : “ Ne savez-​vous pas que les injustes n’hériteront pas du royaume de Dieu ? Ne vous égarez pas. Ni fornicateurs, [...] ni gens avides, [...] ni extorqueurs n’hériteront du royaume de Dieu. ” (1 Corinthiens 6:9, 10). “ Les hommes droits sont ceux qui résideront sur la terre [...]. Quant aux méchants, ils seront retranchés de la terre. ” — Proverbes 2:21, 22.

      Autrefois, la loi de Dieu stipulait qu’un kidnappeur non repentant devait être mis à mort (Deutéronome 24:7). Les gens avides, tels que les kidnappeurs, n’auront pas droit de cité sous le Royaume de Dieu. Peut-être les malfaiteurs parviennent-​ils aujourd’hui à se soustraire à la justice des hommes, mais ils ne pourront se soustraire à celle de Dieu. Il leur faudra changer s’ils veulent vivre sous la domination juste de Jéhovah.

      Évidemment, la criminalité subsistera tant que subsisteront les conditions qui en font le lit. Or le Royaume de Dieu ne leur permettra pas de perdurer, car la Bible promet : “ Le royaume [...] broiera tous ces royaumes [y compris tous ceux qui pratiquent le mal] et y mettra fin. ” Cette prophétie se poursuit en disant que le Royaume de Dieu subsistera pour des temps indéfinis (Daniel 2:44). Imaginez les changements qui se produiront !

      Un monde nouveau de justice

      Considérez cette autre prophétie biblique. Elle décrit élégamment ce que sera l’avenir : “ Oui, ils bâtiront des maisons et les habiteront ; oui, ils planteront des vignes et mangeront leurs fruits. Ils ne bâtiront pas pour qu’un autre habite, ils ne planteront pas pour qu’un autre mange. Car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre ; et ceux que j’ai choisis profiteront pleinement de l’œuvre de leurs mains. ” — Isaïe 65:21, 22.

      Le Royaume de Dieu transformera la planète tout entière. Tous ses sujets pourront profiter pleinement de la vie en développant leurs capacités naturelles par un travail satisfaisant et une détente saine. Les conditions qui régneront partout dans le monde feront que l’idée même de kidnapper son prochain n’effleurera personne. Le sentiment de sécurité sera total (Mika 4:4). Ainsi, le Royaume de Dieu aura relégué le fléau du kidnapping aux oubliettes de l’Histoire. — Isaïe 65:17.

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