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Royaume de DieuÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
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De quelle façon le Royaume de Dieu était-il “ au milieu ” de ceux à qui Jésus prêcha ?
Confiant que Jéhovah avait le pouvoir de le protéger et de lui garantir le succès, Jésus entama son ministère public, annonçant au peuple de l’alliance de Jéhovah que ‘ le temps fixé s’était accompli ’ et que, de ce fait, le Royaume de Dieu s’était approché (Mc 1:14, 15). Pour déterminer en quel sens le Royaume était ‘ proche ’, il est intéressant de noter les paroles que Jésus adressa à des Pharisiens, à savoir : “ Le royaume de Dieu est au milieu de vous. ” (Lc 17:21). Commentant ce texte, The Interpreter’s Dictionary of the Bible fait cette remarque : “ Bien que souvent citée pour donner un exemple du ‘ mysticisme ’ ou de l’‘ intériorité ’ de Jésus, cette interprétation s’appuie principalement sur l’ancienne traduction, ‘ au dedans de vous ’ [...], où ‘ vous ’ est compris comme un singulier, selon le sens moderne impropre qu’on lui donne ; le ‘ vous ’ [humôn] est un pluriel (Jésus s’adresse aux Pharisiens — v. 20) [...]. La théorie selon laquelle le royaume de Dieu est quelque chose d’intérieur, une disposition d’esprit ou une condition de salut personnel, va à l’encontre du contexte de ce verset, ainsi que de l’idée qu’en donne l’ensemble du NT. ” (Par G. Buttrick, 1962, vol. 2, p. 883). Puisque “ royaume [basiléïa] ” peut désigner la “ dignité du roi ”, il est manifeste que Jésus voulait dire que lui-même, le représentant royal de Dieu, oint par Dieu en vue de la royauté, était au milieu d’eux. Il était non seulement présent en cette qualité, mais il avait aussi l’autorité pour accomplir des œuvres démontrant le pouvoir royal de Dieu et pour préparer des personnes pressenties pour occuper des fonctions dans son Royaume à venir. D’où la ‘ proximité ’ du Royaume ; c’était une époque qui offrait des opportunités extraordinaires.
Un gouvernement ayant pouvoir et autorité. Les disciples de Jésus comprenaient que le Royaume était un gouvernement de Dieu bien réel, mais ils ne saisissaient pas l’étendue de son domaine. Nathanaël dit à Jésus : “ Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es Roi d’Israël. ” (Jean 1:49). Ils connaissaient ce qui avait été prédit dans la prophétie de Daniel à propos des “ saints ”. (Dn 7:18, 27.) Jésus promit directement à ses apôtres qu’ils occuperaient des “ trônes ”. (Mt 19:28.) Jacques et Jean souhaitaient recevoir certaines positions privilégiées dans le gouvernement messianique, et Jésus reconnut que de telles positions privilégiées existeraient, mais il déclara qu’il appartenait à son Père, le Maître Souverain, de les attribuer (Mt 20:20-23 ; Mc 10:35-40). Si donc les disciples de Jésus limitaient à tort le règne du Messie à la terre et précisément à l’Israël selon la chair, ce qu’ils firent même après la résurrection de Jésus, le jour de son ascension (Ac 1:6), ils avaient par contre bien compris qu’il avait trait à un gouvernement. — Voir Mt 21:5 ; Mc 11:7-10.
Le pouvoir royal de Jéhovah à l’égard de sa création terrestre fut démontré visiblement de multiples façons par son Représentant royal. Grâce à l’esprit, ou force agissante, de Dieu, son Fils exerça la maîtrise du vent et de la mer, de la végétation, des poissons, et même des éléments organiques de la nourriture lorsqu’il la fit se multiplier. En raison de ces œuvres puissantes, ses disciples acquirent un profond respect pour l’autorité de Jésus (Mt 14:23-33 ; Mc 4:36-41 ; 11:12-14, 20-23 ; Lc 5:4-11 ; Jean 6:5-15). Encore plus profondément impressionnant fut son exercice du pouvoir divin sur les corps humains, lorsqu’il guérit des afflictions allant de la cécité à la lèpre et lorsqu’il ramena les morts à la vie (Mt 9:35 ; 20:30-34 ; Lc 5:12, 13 ; 7:11-17 ; Jean 11:39-47). Il envoya des lépreux guéris le rapporter aux prêtres, qui étaient divinement autorisés, mais n’avaient généralement pas la foi, en “ témoignage pour eux ”. (Lc 5:14 ; 17:14.) Enfin, il manifesta le pouvoir de Dieu sur les esprits supra-humains. Les démons reconnaissaient l’autorité dont Jésus était investi et, plutôt que de courir le risque d’une épreuve fatidique avec le pouvoir qui le soutenait, ils obéirent quand il leur ordonna de libérer les personnes qu’ils possédaient (Mt 8:28-32 ; 9:32, 33 ; voir aussi Jc 2:19). Puisque Jésus opérait ces puissantes expulsions de démons au moyen de l’esprit de Dieu, le Royaume de Dieu avait réellement ‘ atteint ’ ses auditeurs. — Mt 12:25-29 ; voir aussi Lc 9:42, 43.
Tout cela constituait une preuve solide que Jésus détenait une autorité royale et que cette autorité ne venait pas d’une source terrestre, humaine, politique (voir Jean 18:36 ; Is 9:6, 7). Les messagers que Jean le baptiseur, emprisonné, avait envoyés, furent témoins de ces œuvres de puissance ; Jésus leur dit de retourner vers Jean et de lui raconter ce qu’ils avaient vu et entendu, pour lui confirmer que Jésus était bien “ Celui qui vient ”. (Mt 11:2-6 ; Lc 7:18-23 ; voir aussi Jean 5:36.) Les disciples de Jésus voyaient et entendaient des manifestations de l’autorité du Royaume dont les prophètes avaient désiré être témoins (Mt 13:16, 17). Par ailleurs, Jésus pouvait déléguer de son autorité à ses disciples afin qu’ils exercent des pouvoirs similaires en qualité d’envoyés établis, ce qui ajouterait de la force et du poids à leur proclamation : “ Le royaume des cieux s’est approché. ” — Mt 10:1, 7, 8 ; Lc 4:36 ; 10:8-12, 17.
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Royaume de DieuÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
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Le Messie vint lorsque Jésus se présenta à Jean pour être baptisé et fut alors oint par l’esprit saint de Dieu (Mt 3:13-17). Il devint de cette façon le Roi désigné, Celui qui était reconnu par le Tribunal de Jéhovah comme ayant le droit légal au trône davidique, un droit qui n’avait pas été exercé durant les six siècles précédents (voir JÉSUS CHRIST [Son baptême]). Mais, en plus, Jéhovah fit entrer ce Fils agréé dans une alliance pour un Royaume céleste, dans lequel Jésus serait à la fois Roi et Prêtre, comme l’avait été Melkisédec de la Salem antique (Ps 110:1-4 ; Lc 22:29 ; Hé 5:4-6 ; 7:1-3 ; 8:1 ; voir ALLIANCE). Étant la ‘ semence d’Abraham ’ promise, ce Roi-Prêtre céleste serait l’Agent principal de Dieu pour la bénédiction des personnes de toutes les nations. — Gn 22:15-18 ; Ga 3:14 ; Ac 3:15.
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