“Il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée”

“De plus, il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée dans toutes les nations.” — MARC 13:10.

1. Qu’est-​ce qui différencie l’organisation des Témoins de Jéhovah de toutes les religions de la chrétienté, et pourquoi?

DE TOUS les humains qui confessent le christianisme, les Témoins de Jéhovah sont les seuls à prendre la prédication de la bonne nouvelle au sérieux. Ils appartiennent à la seule organisation dont tous les membres se sentent personnellement obligés de parler régulièrement à leur prochain des desseins de Dieu. Pourquoi en est-​il ainsi? Parce que chaque Témoin considère qu’étant chrétien, il doit suivre les traces du Christ (1 Pierre 2:21). Qu’est-​ce que cela implique?

2. Comment beaucoup de gens considèrent-​ils Jésus Christ? Quelle fut cependant son activité principale sur la terre?

² Dans l’esprit de beaucoup de gens, Jésus Christ est simplement un homme qui a accompli de bonnes actions: il a guéri les malades, nourri ceux qui étaient affamés, et manifesté de l’amour et de la bienveillance aux personnes qui en avaient besoin. Cependant, Jésus a fait bien davantage. Il a été avant tout un prédicateur zélé de la bonne nouvelle relative au Royaume de Dieu. Quelques mois après avoir été baptisé dans les eaux du Jourdain, il commença à prêcher publiquement et à dire: “Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché.” (Matthieu 4:17). Selon le récit de Marc, “Jésus alla en Galilée, prêchant la bonne nouvelle de Dieu et disant: ‘Le temps fixé est accompli, et le royaume de Dieu s’est approché. Repentez-​vous et ayez foi en la bonne nouvelle.’” — Marc 1:14, 15.

3, 4. a) Bien que Jésus guérît toute sorte de maladies, sur quoi mettait-​il l’accent dans son ministère? b) Pourquoi Jésus a-​t-​il été envoyé? c) À quoi Jésus a-​t-​il comparé son œuvre de prédication, et que devaient faire ses disciples?

³ Jésus invita Pierre, André, Jacques et Jean à le suivre. “Alors il se mit à parcourir toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, et prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute sorte de maladies et toute sorte d’infirmités parmi le peuple.” Les foules de Galilée ne voulant pas le laisser partir, Jésus leur dit: “Je dois annoncer la bonne nouvelle du royaume de Dieu à d’autres villes aussi, car c’est pour cela que j’ai été envoyé.” Il se rendit donc en Judée et prêcha dans les synagogues. — Matthieu 4:18-23; Luc 4:43, 44.

⁴ Ensuite, Jésus revint en Galilée et “il se mit à cheminer de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu”. (Luc 8:1.) Comparant son œuvre de prédication à une moisson, il dit: “La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.” (Matthieu 9:35-38). Dans certaines circonstances, les foules ne le laissèrent même pas se reposer, mais “il les accueillit aimablement et se mit à leur parler du royaume de Dieu, et il guérit ceux qui avaient besoin de guérison”. — Luc 9:11.

5. Quelles instructions Jésus a-​t-​il données à ses apôtres et aux autres disciples quand il les a envoyés dans le ministère?

⁵ Jésus a certes guéri les malades et parfois nourri les affamés. Cependant, il s’est surtout occupé de parler aux gens du Royaume de Dieu, et il tenait à ce que ses disciples fassent de même. Après avoir formé ses apôtres, il les envoya prêcher deux par deux et leur donna cette instruction: “Chemin faisant, prêchez en disant: ‘Le royaume des cieux s’est approché.’” (Matthieu 10:7). Luc déclare: “Il les envoya prêcher le royaume de Dieu et guérir.” (Luc 9:2). En outre, Jésus donna aux 70 disciples l’ordre de ‘guérir les malades et de leur dire que le royaume de Dieu s’était approché’. — Luc 10:9.

6. Avant de monter au ciel, quelles instructions Jésus donna-​t-​il à ses disciples relativement à leur ministère?

⁶ Avant de monter au ciel, Jésus confia à ses disciples la mission de poursuivre et même d’étendre l’œuvre de prédication. Il leur donna ce commandement: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations (...), leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” (Matthieu 28:19, 20). Il leur dit aussi: “Vous recevrez de la puissance lorsque l’esprit saint arrivera sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, et dans toute la Judée et la Samarie, et jusque dans la partie la plus lointaine de la terre.” (Actes 1:8). Par conséquent, c’est à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu que Jésus et ses apôtres ont accordé la première place.

Le Royaume qui est prêché à notre époque

7. Qu’a dit Jésus à propos d’une œuvre de prédication qui devait s’accomplir à la “conclusion du système de choses”?

⁷ Dans sa prophétie relative aux événements qui devaient se produire à la “conclusion du système de choses”, Jésus a déclaré: “Et cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” (Matthieu 24:3, 14). Ou, selon Marc 13:10: “De plus, il faut d’abord que la bonne nouvelle soit prêchée dans toutes les nations.” — Voir Révélation 14:6, 7.

8. a) En quoi consistait la bonne nouvelle au temps des apôtres? b) Quel message la bonne nouvelle a-​t-​elle notamment pour objet à notre époque?

⁸ Aux “derniers jours”, la bonne nouvelle du Royaume est plus étendue qu’à l’époque de Jésus. Jésus avait annoncé que le Royaume s’était approché, en ce sens que lui, Jésus, se trouvait parmi le peuple en qualité de Messie et de Roi (2 Timothée 3:1; Matthieu 4:17; Luc 17:21). La bonne nouvelle que prêchaient les chrétiens du I^er siècle faisait état de la résurrection de Jésus et de son ascension dans le ciel, et elle encourageait les humbles à avoir foi dans le Royaume à venir (Actes 2:22-24, 32; 3:19-21; 17:2, 3; 26:23; 28:23, 31). Maintenant, à la “conclusion du système de choses”, la prédication de la bonne nouvelle du Royaume a notamment pour objet le message saisissant selon lequel le Royaume est établi dans les cieux. — Révélation 11:15-18; 12:10.

Qui doit prêcher la bonne nouvelle?

9. a) Comment certains tentent-​ils de prouver que, de nos jours, la prédication de la bonne nouvelle n’est pas obligatoire pour tous les chrétiens? b) Qui Jéhovah a-​t-​il utilisé dans le passé pour prêcher sa parole, et qu’est-​ce que cela indique pour nous aujourd’hui?

⁹ Qui de nos jours devrait prendre part à la prédication? La chrétienté ne semble pas considérer que chacun y soit tenu, et il est vrai que lorsque Jésus a dit que la bonne nouvelle serait prêchée, il n’a pas précisé qui accomplirait cette œuvre. Néanmoins, qui Jéhovah allait-​il employer à cette tâche, si ce n’est les personnes qui ont foi en sa Parole et qui ont commencé à la mettre en pratique dans leur vie? Quand, aux jours de Noé, Jéhovah a décidé d’avertir les humains que le monde méchant allait être détruit, il a utilisé un homme qui “marchait avec le vrai Dieu”. (Genèse 6:9, 13, 14; 2 Pierre 2:5.) Pour transmettre des messages prophétiques à Israël, il a envoyé ‘ses serviteurs, les prophètes’. (Jérémie 7:25; Amos 3:7, 8.) Israël, qui était voué à Jéhovah, était une nation de témoins (Exode 19:5, 6; Ésaïe 43:10-12). Oui, Jéhovah utilise comme témoins ceux qui se vouent à lui.

10. D’après la façon dont Matthieu 28:19, 20 est formulé, comment peut-​on voir que l’ordre de faire des disciples s’applique à tous les chrétiens?

¹⁰ Certains disent qu’en Matthieu 28:19, 20 l’ordre de faire des disciples n’a été donné qu’aux apôtres, et que par conséquent il ne s’applique pas aux chrétiens en général. Toutefois, remarquez ce que Jésus déclare: “Allez donc et faites des disciples des gens de toutes les nations (...), leur enseignant à observer toutes les choses que je vous ai commandées.” Les chrétiens devaient enseigner les nouveaux disciples à observer toutes les choses que Jésus avait commandées; or, l’une des choses que Jésus avait commandées était ‘d’aller et de faire des disciples’. À n’en pas douter, tous les nouveaux disciples allaient être enseignés à observer aussi ce commandement-​là.

11. a) Quelle obligation incombait à la congrégation chrétienne du I^er siècle? b) Que faut-​il faire pour être sauvé, et en quoi cela consiste-​t-​il?

¹¹ La congrégation chrétienne du I^er siècle a été appelée ‘le peuple de Dieu destiné à être une possession spéciale, pour proclamer les vertus de celui qui l’a appelé des ténèbres à son étonnante lumière’. (1 Pierre 2:9.) Ses membres ont, avec zèle, rendu témoignage au Royaume de Dieu (Actes 8:4, 12). Paul a dit à tous les “saints”, les chrétiens oints, qui étaient à Rome que “c’est avec la bouche qu’on fait la déclaration publique pour le salut” et que “quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé”. (Romains 1:7; 10:9, 10, 13.) Cette déclaration publique pour le salut, faite au moment du baptême, comprend également la prédication publique de la bonne nouvelle du Royaume de Jéhovah.

12, 13. a) Comment s’effectue la “déclaration publique de notre espérance” dont parle Hébreux 10:23? b) Comment le Psaume 96 montre-​t-​il la nécessité de faire la déclaration publique à l’extérieur de la congrégation, et comment Révélation 7:9, 10 confirme-​t-​il cette obligation?

¹² L’apôtre Paul a écrit aux Hébreux qui étaient devenus chrétiens: “Tenons ferme la déclaration publique de notre espérance, sans chanceler, car il est fidèle, celui qui a promis.” (Hébreux 10:23). Cette déclaration n’a pas uniquement pour cadre les réunions de la congrégation (Psaume 40:9, 10). Il est clair que le commandement prophétique énoncé en Psaume 96:2, 3, 10 est une invitation à prêcher à l’extérieur de la congrégation, aux nations. Nous lisons: “De jour en jour annoncez la bonne nouvelle de son salut. Proclamez parmi les nations sa gloire, parmi tous les peuples ses œuvres prodigieuses. Dites parmi les nations: ‘Jéhovah lui-​même est devenu roi.’” Ainsi donc, en Matthieu 28:19, 20 et en Actes 1:8 Jésus commande aux chrétiens de prêcher aux nations.

¹³ Un peu plus loin dans sa lettre aux Hébreux, Paul parle aux chrétiens oints de cette prédication publique: “Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c’est-à-dire le fruit de lèvres qui font la déclaration publique pour son nom.” (Hébreux 13:15). Dans le livre de la Révélation, on voit aussi la “grande foule”, issue de toutes les nations, qui s’écrie: “Le salut, nous le devons à notre Dieu qui est assis sur le trône, et à l’Agneau.” (Révélation 7:9, 10). Ainsi, à l’époque de la conclusion du système de choses, la prédication de la bonne nouvelle est accomplie par les Témoins de Jéhovah, constitués du reste des frères spirituels de Christ et de leurs compagnons, semblables à des brebis, qui forment la “grande foule”. Mais de quelle façon les Témoins effectuent-​ils cette œuvre?

“En public et de maison en maison”

14. Où Jésus a-​t-​il prêché, et quel principe peut-​on tirer de son exemple?

¹⁴ Jésus prêchait directement aux gens. Nous lisons, par exemple, qu’il prêchait dans les synagogues. Pourquoi cela? Parce que le peuple s’y réunissait le jour du sabbat pour entendre une lecture et une discussion portant sur les Écritures (Matthieu 4:23; Luc 4:15-21). Jésus a aussi prêché aux gens le long des routes, au bord de la mer, sur le flanc d’une montagne, près d’un puits à l’extérieur d’une ville et dans des maisons. Jésus prêchait partout où il y avait des gens. — Matthieu 5:1, 2; Marc 1:29-34; 2:1-4, 13; 3:19; 4:1, 2; Luc 5:1-3; 9:57-60; Jean 4:4-26.

15. a) Quelles instructions Jésus a-​t-​il données à ses disciples quand il les a envoyés prêcher? b) Comment certains commentateurs bibliques expliquent-​ils Matthieu 10:11?

¹⁵ Quand Jésus a envoyé prêcher ses disciples, il les a eux aussi envoyés directement vers les gens; c’est ce que montrent, en Matthieu 10:1-15, 40-42, les instructions qu’il leur a données. Au Mt 10 verset 11, il déclare: “En quelque ville ou village que vous entriez, cherchez qui y est digne et demeurez là jusqu’à votre départ.” La Bible de Jérusalem rend ainsi ce verset: “Faites-​vous indiquer quelqu’un d’honorable”; comme si les disciples avaient dû s’adresser à une personne éminente ou bien informée de la localité, afin de savoir qui avait une bonne réputation et était donc digne de recevoir le message (voir Osty et Traduction Œcuménique de la Bible). C’est là l’explication que certains commentateurs bibliques donnent de Matthieu 10:11.

16. Selon un examen plus objectif des instructions de Jésus consignées en Matthieu 10:11, comment les apôtres devaient-​ils chercher les personnes qui étaient dignes du message?

¹⁶ Cependant, ne perdons pas de vue le fait que la plupart des théologiens de la chrétienté ne vont pas de maison en maison, et que nombre de commentateurs bibliques sont enclins à interpréter les Écritures à la lumière de leur propre expérience. En revanche, si l’on examine les instructions de Jésus de façon plus objective, on se rend compte qu’il recommandait à ses disciples de chercher les gens un par un, soit de maison en maison, soit en public, et de leur présenter le message du Royaume (Matthieu 10:7). C’est la manière dont ces gens accueillaient le message qui indiquait s’ils en étaient dignes ou non. — Matthieu 10:12-15.

17. Qu’est-​ce qui prouve que les disciples de Jésus ne rendaient pas simplement visite aux personnes qu’on leur avait recommandées ou avec lesquelles ils avaient pris rendez-vous?

¹⁷ Les paroles de Jésus rapportées en Matthieu 10:14 nous aident à comprendre cette question: “Si quelqu’un ne vous accueille pas ou n’écoute pas vos paroles, — quand vous sortirez de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds.” Jésus indique ici que ses disciples iraient voir les gens chez eux, sans avoir été invités, et qu’ils leur prêcheraient la bonne nouvelle. Il est vrai qu’ils accepteraient également l’hospitalité d’une des familles qui accueilleraient favorablement le message (Matthieu 10:11), mais ce qui était le plus important, c’était la prédication. En Luc 9:6, nous lisons: “Se mettant alors en route, ils traversèrent le territoire, passant de village en village, annonçant la bonne nouvelle et faisant partout des guérisons.” (Voir Luc 10:8, 9). Les personnes qui étaient dignes du message et qui recevaient chez elles les disciples parce qu’ils étaient prophètes, leur offrant peut-être “une coupe d’eau froide” ou même l’hospitalité, ne perdraient pas leur récompense: elles entendraient le message relatif au Royaume. — Matthieu 10:40-42.

18, 19. a) Selon Actes 5:42, comment les premiers chrétiens prêchaient-​ils? b) Qu’est-​ce qui nous montre qu’en Actes 20:20, 21 Paul parle du ministère qu’il a accompli auprès des non-croyants, et non pas de visites pastorales effectuées au domicile de chrétiens?

¹⁸ Voici ce qu’on peut lire sur les apôtres après la fondation de la congrégation chrétienne: “Et chaque jour, dans le temple et de maison en maison, sans arrêt ils continuaient à enseigner et à annoncer la bonne nouvelle au sujet du Christ, Jésus.” (Actes 5:42; voir Bible à références, éd. angl. de 1984, note). L’expression grecque traduite par “de maison en maison” est katʼ oïkon. Ici, kat[a] est au sens distributif. Par conséquent, on pourrait dire que la prédication des disciples se distribuait de maison en maison. Ceux-ci ne rendaient pas de simples visites amicales à un moment convenu avec les gens. En Luc 8:1, on trouve un emploi similaire du terme kata, dans l’expression “de ville en ville et de village en village”.

¹⁹ En Actes 20:20, l’apôtre Paul utilise la même expression, mais cette fois au pluriel: katʼ oïkous. Il déclare: “Je ne me retenais pas de (...) vous enseigner en public et de maison en maison.” Cette expression, traduite ici par “de maison en maison”, est dans quelques versions rendue par “dans vos maisons”. Donc, d’après certains commentateurs bibliques de la chrétienté, Paul ferait allusion dans ce passage à des visites pastorales effectuées au domicile de chrétiens. Toutefois, le verset suivant montre que Paul parle du ministère qu’il a accompli auprès des non-croyants. Il dit en effet: “Mais j’ai rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant les Grecs, au sujet de la repentance envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus.” — Actes 20:21.

20. a) Quelle est à notre époque l’étendue de l’œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume effectuée par les Témoins de Jéhovah? b) Quelle question certaines personnes se posent-​elles sur l’opportunité de continuer à prêcher?

²⁰ Il convient donc d’employer cette méthode pour aborder les gens à notre époque où la “bonne nouvelle du royaume” doit être “prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations”. (Matthieu 24:14.) Depuis plus de 65 ans, les Témoins de Jéhovah prêchent avec zèle la bonne nouvelle selon laquelle le Royaume de Dieu a été établi; ils le font en public et de maison en maison, et ce aujourd’hui dans 200 pays. Quel puissant témoignage! En outre, cette œuvre est accomplie alors que la plupart de nos contemporains entendent le message “avec indifférence”, certains même montrant de l’irritation (Matthieu 13:15). Pourquoi les Témoins de Jéhovah persistent-​ils à prêcher dans des régions où les gens refusent de les écouter, ou même s’opposent à eux? Cette question est abordée dans l’article suivant.

Continuons à prêcher le Royaume

“Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” — MATTHIEU 24:14.

1, 2. a) Quelle est l’œuvre la plus importante du siècle, et quelle est son étendue à notre époque? b) Qu’est-​ce qui prouve que Jéhovah bénit cette œuvre?

LA PRÉDICATION de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu est l’œuvre la plus importante du siècle. Le Dieu Tout-Puissant tient à ce qu’elle soit effectuée à notre époque, et ce qui est accompli aujourd’hui réalise sa Parole prophétique. La façon dont vous recevez cette œuvre aura une influence éternelle sur votre avenir. — 1 Corinthiens 9:16, 23.

² Il est extraordinaire de constater que le nombre de personnes qui participent à cette œuvre de prédication ne cesse d’augmenter: elles sont aujourd’hui plus de trois millions. De plus en plus de proclamateurs entreprennent le ministère à plein temps, et un nombre croissant de personnes acceptent d’étudier la Bible et font des efforts pour apprendre à vivre selon la volonté de Dieu.

3. Que disent peut-être certains sur la nécessité de continuer à prêcher la bonne nouvelle?

³ Cependant, il arrive que certains ‘renoncent à faire ce qui est excellent’ et ‘se lassent’ de la prédication (Galates 6:9; Hébreux 12:3). Peut-être se disent-​ils que la bonne nouvelle a déjà été abondamment prêchée dans leur territoire, que les gens ont pris position et qu’ils sont maintenant irrités lorsqu’on leur rend visite. Dans leur région, les résultats de la prédication sont maigres, ou même inexistants. Dès lors, ils considèrent peut-être qu’en somme l’œuvre est arrivée à son terme, et qu’il n’y a plus lieu de continuer à prêcher. Néanmoins, qu’est-​ce qui ne va pas dans ce raisonnement?

Pourquoi persévérer?

4. Qu’est-​ce qui devrait nous pousser à continuer de prêcher même dans les territoires où les gens n’accueillent pas bien notre message?

⁴ D’abord, notre fidélité dans la prédication ne devrait pas dépendre de la façon dont les gens accueillent notre message. Bien que très peu de Juifs l’aient écouté et que beaucoup se soient violemment opposés à lui, Jérémie a prêché à Jérusalem pendant 40 ans. Pourquoi a-​t-​il persévéré dans cette œuvre? Parce que c’est Jéhovah qui lui avait commandé de l’accomplir. En outre, la connaissance prophétique qu’il avait de ce qui devait arriver à Jérusalem lui faisait obligation de continuer à parler (Jérémie 1:17-19). Il dit: “C’était en mon cœur comme un feu brûlant, enfermé dans mes os; et je m’épuisais à le contenir, et je ne pouvais le supporter.” (Jérémie 20:7-10). Nous nous trouvons à peu près dans la même situation. C’est Jéhovah, par l’entremise de Jésus Christ, qui a ordonné que la “bonne nouvelle” soit prêchée sur toute la terre habitée (Matthieu 24:14). Quand les gens refusent de nous écouter, ils nous donnent une occasion de montrer la profondeur de notre amour et de notre attachement pour Jéhovah si nous continuons à faire ce qui est juste (1 Jean 5:3). De plus, si nous méditons sur le sort que va bientôt connaître l’humanité, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire tous nos efforts pour avertir nos semblables. — 2 Timothée 4:2.

5. a) Pour quelle autre raison devrions-​nous persévérer dans l’œuvre de prédication? b) Comment la prédication permettra-​t-​elle de juger les humains?

⁵ En outre, la prédication de Jérémie était véritablement une œuvre de jugement. En 607 avant notre ère, aucun de ceux qui sont morts ou qui ont été emmenés en esclavage lors de la chute de Jérusalem n’aurait pu prétendre qu’il ignorait pourquoi il subissait un tel sort. En effet, pendant les quarante années précédentes, Jérémie avait prévenu les Juifs que cet événement se produirait s’ils continuaient à se montrer rebelles envers Jéhovah (voir Ézéchiel 2:5). De la même manière, à notre époque, la prédication de la bonne nouvelle “en témoignage pour toutes les nations” permettra de juger les humains. L’apôtre Paul est clair sur ce point lorsqu’il déclare que Christ Jésus va faire venir la vengeance “sur ceux qui ne connaissent pas Dieu et sur ceux qui n’obéissent pas à la bonne nouvelle au sujet de notre Seigneur Jésus”. (2 Thessaloniciens 1:8, 9.) Les gens seront jugés en fonction de l’accueil qu’ils auront réservé à la bonne nouvelle. C’est pourquoi, ce message très important doit continuer d’être proclamé à haute et intelligible voix jusqu’à la fin (Révélation 14:6, 7). Rien ne devrait nous empêcher de le présenter aux gens le plus souvent possible. C’est la lourde responsabilité dont sont investis tous les serviteurs de Jéhovah.

6. Bien que notre message soit connu de beaucoup, pourquoi nous faut-​il continuer de prêcher?

⁶ Certes, il se peut que nous ayons déjà passablement prêché la bonne nouvelle dans notre quartier. Toutefois, tant de choses arrivent dans le monde que même si de nombreuses personnes ont entendu notre message, elles l’oublieront bien vite si nous cessons de prêcher. Songez aux révolutions, aux actions terroristes, aux grèves, aux scandales et aux autres événements qui défraient régulièrement la chronique, sans oublier tous les spectacles et les divertissements qui sont proposés au public. Il nous faut continuer de prêcher, afin que les gens n’oublient pas notre message malgré tous ces sujets de préoccupation et ces distractions.

7. En quoi la façon dont beaucoup de gens accueillent le message aujourd’hui est-​elle semblable à celle dont les Israélites reçurent les prophéties d’Ésaïe, mais pourquoi cela ne devrait-​il pas nous dissuader de prêcher?

⁷ Si beaucoup de gens ne prêtent pas attention à nous, nous devrions nous souvenir de ce qu’était le peuple auquel Ésaïe a dû prêcher. Jéhovah dit à son prophète: “Car c’est un peuple rebelle, ce sont des fils menteurs, des fils qui n’ont pas voulu entendre la loi de Jéhovah; qui ont dit à ceux qui voient: ‘Vous ne devez pas voir’, et à ceux qui ont des visions: ‘Vous ne devez pas contempler pour nous des choses de probité. Énoncez-​nous des choses douces; contemplez des choses trompeuses. Écartez-​vous du chemin; déviez du sentier. Faites cesser le Saint d’Israël à cause de nous.’” Néanmoins, Ésaïe se montra fidèle et dit au peuple: “Jéhovah est un Dieu de jugement. Heureux tous ceux qui restent dans l’attente de lui!” (Ésaïe 30:9-11, 18). C’est ce que nous-​mêmes devrions faire. Tant que nous persévérerons, notre message pénétrera quelque peu dans les esprits. Certains en tiendront compte, d’autres non; quoi qu’il en soit, tous auront l’occasion de l’entendre.

“Comment entendront-​ils?”

8. Bien que les gens semblent avoir pris position et ne pas vouloir accepter la vérité, qu’est-​ce qui peut les faire changer d’avis?

⁸ Il nous semble peut-être que dans tel ou tel territoire les gens ont pris position une fois pour toutes et qu’ils sont décidés à ne pas accepter notre message, voire à s’y opposer. Toutefois, souvenons-​nous que la vie des gens est traversée par de perpétuels changements. Il se peut que demain, la semaine prochaine, le mois prochain ils aient à affronter de nouvelles difficultés, de nouvelles situations, qui les rendront réceptifs à la vérité. Peut-être prendront-​ils connaissance de troubles qui agitent le monde; ou bien ils seront frappés par un revers financier, la maladie ou la mort d’un parent. Il se peut que ces événements agissent sur eux comme un détonateur, et qu’ils désirent connaître la cause de leur malheur. Si nous continuons de prêcher, ils sauront vers qui se tourner.

9. En quoi notre œuvre de prédication peut-​elle être comparée à une opération de sauvetage après une catastrophe?

⁹ Notre situation est comparable à celle de sauveteurs appelés dans une région sinistrée, à la suite par exemple d’un tremblement de terre. Si certains travaillent dans une zone où l’on trouve peu de survivants, ils ne se relâcheront pas et n’abandonneront pas les recherches, uniquement parce que leurs compagnons ont plus de succès dans une autre zone. Au contraire, tous vont persévérer et se montrer infatigables, même s’ils pensent qu’il ne doit plus y avoir de survivants dans la zone qui leur a été assignée; et c’est ainsi que parfois on découvre d’autres personnes. On ne décide d’arrêter les recherches que lorsqu’il paraît n’y avoir plus d’espoir. En ce qui nous concerne, l’arrêt des recherches n’a toujours pas été décidé, et nous trouvons encore des milliers et des milliers de personnes qui désirent échapper au monde et survivre à la “grande tribulation”. (Révélation 7:9, 14.) Même dans les régions où le message a été beaucoup prêché et où la plupart des gens ne l’accueillent pas favorablement, on obtient toujours un certain résultat. En outre, il existe d’autres raisons pour lesquelles nous devons continuer de prêcher.

10. Selon Romains 10:13, 14, quelle est la seule chose à faire pour que les gens qui cherchent la vérité sachent vers qui se tourner?

¹⁰ Il est nécessaire de rappeler sans cesse aux gens que “quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé”. Cependant, ainsi que Paul le fait remarquer en poursuivant sa lettre aux Romains, “comment invoqueront-​ils celui en qui ils n’ont pas foi? Et comment auront-​ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler? Et comment entendront-​ils sans quelqu’un qui prêche?” (Romains 10:13, 14). En écoutant ces paroles, chacun de nous devrait se convaincre de la nécessité de prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu avec persévérance.

11. Quelle responsabilité avons-​nous à l’égard des nouvelles générations qui se dirigent vers l’âge adulte?

¹¹ Alors que nous avançons dans le temps de la fin, de nouvelles générations se dirigent vers l’âge adulte et commencent à prendre des responsabilités. Il arrive souvent que ces jeunes n’aient fait jusque-​là aucun cas de la vérité; peut-être parce que leurs parents ont refusé d’écouter le message ou même en ont parlé en mal. Toutefois, ils sont maintenant assez grands pour réfléchir sérieusement à la situation du monde, à l’avenir et au but de la vie. Eux aussi doivent invoquer le nom de Jéhovah pour être sauvés, mais “comment auront-​ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler?” (Romains 10:14). Il n’est pas rare que ces adolescents et ces jeunes gens accueillent favorablement la parole de vérité; nous devons donc nous efforcer de la leur transmettre.

12. Pourquoi la miséricorde de Jéhovah est-​elle manifeste en ce qu’il permet que notre prédication se poursuive?

¹² La miséricorde de Jéhovah est manifeste en ce qu’il permet que la prédication se poursuive. L’apôtre Pierre a écrit: “Jéhovah n’est pas lent pour ce qui est de sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il use de patience envers vous, parce qu’il ne veut pas que quelqu’un soit détruit, mais il veut que tous parviennent à la repentance. Et tenez la patience de notre Seigneur pour salut.” (2 Pierre 3:9, 15). Jéhovah désire que toutes sortes d’hommes soient sauvés et il le montre, non seulement en faisant preuve de patience et en attendant avant d’exécuter son jugement, mais aussi en exhortant continuellement les humains à se tourner vers lui pour être sauvés (1 Timothée 2:4). En continuant de prêcher la bonne nouvelle, nous mettons en lumière la miséricorde de Dieu et ainsi nous le louons.

Ne nous chargeons pas d’une dette de sang

13, 14. a) Pourquoi notre prédication peut-​elle être comparée à l’œuvre du guetteur dont parle la prophétie d’Ézéchiel? b) Pourquoi Paul a-​t-​il pu dire qu’il était “pur du sang de tous les hommes”, et pourquoi les Témoins de Jéhovah sont-​ils les seuls aujourd’hui à pouvoir reprendre ces paroles à leur compte?

¹³ La responsabilité des Témoins de Jéhovah, qui doivent prévenir les gens de l’approche du jugement divin, peut être comparée à celle qui fut confiée à Ézéchiel. Nommé guetteur de la nation d’Israël, il avait pour mission d’exhorter les Israélites à revenir de leurs voies mauvaises, sans quoi Dieu exécuterait sur eux son jugement. S’il ne faisait pas retentir cet avertissement, le jugement s’abattrait malgré tout sur les méchants, mais leur sang retomberait sur la tête du guetteur négligent. Jéhovah montrait ainsi comment il considère le jugement qu’il fait venir sur les méchants: “Je prends plaisir, non pas à la mort du méchant, mais plutôt à voir quelqu’un de méchant revenir de sa voie et rester en vie. Revenez, revenez de vos mauvaises voies, car pourquoi mourriez-​vous, ô maison d’Israël?” — Ézéchiel 33:1-11.

¹⁴ L’apôtre Paul a reconnu sa responsabilité de guetteur lorsqu’il a dit aux anciens d’Éphèse: “C’est pourquoi je vous prends en ce jour même à témoin que je suis pur du sang de tous les hommes.” Pourquoi pouvait-​il tenir ce langage? Il poursuit: “Car je ne me suis pas retenu de vous annoncer tout le conseil de Dieu.” (Actes 20:26, 27). Ainsi en est-​il aujourd’hui de la classe du guetteur, le reste des disciples de Jésus qui sont oints de l’esprit saint. En compagnie des plus de trois millions de personnes qui ont l’espérance de survivre à la destruction de l’actuel système de choses et de vivre éternellement sur la terre, ils doivent prêcher sans relâche la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et dire aux humains que le jugement divin approche. De cette façon, ils ne se chargent d’aucune dette de sang.

15. Selon Ézéchiel chapitre 9, qui a été marqué, et qui a effectué le marquage?

¹⁵ L’œuvre de prédication qui s’accomplit aujourd’hui est décrite prophétiquement en Ézéchiel chapitre 9. Jéhovah a décidé de châtier la ville de Jérusalem, mais avant d’exécuter son jugement, il commande à un homme vêtu de lin, aux hanches duquel pend une écritoire de secrétaire, de marcher dans la ville et d’apposer une marque sur le front de tous ceux qui soupirent au sujet des choses détestables qui s’y commettent. Cette œuvre de marquage ayant été accomplie, tous les habitants de la ville, à l’exception de ceux qui portent la marque pour la survie, seront exécutés. Après avoir rempli sa mission avec succès, l’homme en rend compte: “J’ai fait exactement comme tu me l’as ordonné.” (Ézéchiel 9:11). Il s’est fidèlement acquitté de sa mission jusqu’à la fin.

16. a) Que préfigure pour notre époque l’homme vêtu de lin? b) En quoi la question relative à la justification de la souveraineté de Jéhovah nous fait-​elle obligation de continuer à prêcher?

¹⁶ L’homme vêtu de lin figure le reste des disciples oints du Christ, auquel se joint la “grande foule” des “autres brebis”. Comme à l’époque d’Ézéchiel, la grande question qui est en jeu aujourd’hui a trait à la justification de la souveraineté de Jéhovah. Relativement à la fin de l’actuel système de choses méchant, qui doit survenir lors de la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant, Jéhovah déclare: “Et assurément les nations sauront que je suis Jéhovah.” (Révélation 7:9; Jean 10:16; Ézéchiel 39:7). Pour que les nations sachent qu’il est Jéhovah, il est nécessaire que, sur la terre, les serviteurs de Dieu continuent de prêcher son nom et de faire connaître son dessein en témoignage à toutes les nations.

17, 18. a) En quoi le fait de continuer à prêcher nous aide-​t-​il à rester vigilants? b) Quel compte rendu voulons-​nous présenter à Jéhovah lorsqu’il mettra fin à l’œuvre de prédication, et à quelle condition pourrons-​nous le faire?

¹⁷ Le fait de continuer à prêcher la bonne nouvelle du Royaume nous aide à rester vigilants. Ainsi, nous demeurons conscients de l’importance que nous devons accorder au nom et au dessein de Jéhovah. Si nous nous relâchions, notre espérance dans le Royaume pourrait s’affaiblir et nous pourrions nous laisser entraîner par ‘les inquiétudes, et la richesse, et les plaisirs de cette vie, et nous ne pourrions rien porter à la perfection’. (Luc 8:14.) En revanche, si nous continuons à prêcher la “bonne nouvelle” avec zèle et persévérance, nous obéirons fidèlement à ces commandements de notre Maître, Jésus Christ: “Continuez à guetter, tenez-​vous éveillés, car vous ne savez pas quand ce sera le temps fixé. Mais ce que je vous dis, à vous, je le dis à tous: Restez aux aguets.” — Marc 13:10, 33, 37.

¹⁸ Par conséquent, tant que Jéhovah nous le permet, recherchons tous avec persévérance les “hommes qui soupirent”. Que nous fassions partie du reste oint ou des “autres brebis”, acquittons-​nous tous fidèlement de notre mission et prêchons la bonne nouvelle du Royaume sur toute la terre habitée en témoignage pour toutes les nations (Matthieu 24:14). Lorsque Jéhovah en personne mettra fin à cette œuvre en faisant éclater la “grande tribulation”, que chacun de nous puisse lui dire: “J’ai fait exactement comme tu me l’as ordonné.”