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Les derniers jours — Les preuvesRéveillez-vous ! 1988 | 8 avril
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Les derniers jours — Les preuves
“Et aucun glas ne sonnait, et personne ne pleurait, quelle qu’ait été l’ampleur des pertes, car tous attendaient la mort. (...) Les gens disaient: ‘C’est la fin du monde’, et ils le pensaient.” — Un historien italien, décrivant les ravages de l’épidémie de peste noire du XIVe siècle.
DANS le passé, certains ont cru sincèrement, mais à tort, qu’ils vivaient les derniers jours. Comme le montre le cas évoqué ci-dessus, l’épidémie de peste bubonique, qui aurait emporté un tiers de la population de l’Europe, a été interprétée à l’époque comme le signe de la fin du monde. Celle-ci n’a pourtant pas eu lieu. Le temps n’était pas encore venu pour Dieu d’intervenir.
Comment savoir si les Témoins de Jéhovah ont raison lorsqu’ils annoncent la fin prochaine du système mondial et la domination du Royaume de Dieu sur toute la terre? Le seul moyen consiste à analyser leurs dires et à les comparer avec les prédictions de la Bible. Quelles prophéties décrivent particulièrement les événements qui doivent marquer les derniers jours?
Guerre, famine et peste
Quelques-uns des aspects les plus caractéristiques de ces prophéties sont regroupés dans la célèbre vision des cavaliers de l’Apocalypse en Révélation 6:1-8. Les voici:
“Un cheval couleur de feu; et à celui qui était assis dessus on a donné d’ôter la paix de la terre, pour qu’ils s’égorgent les uns les autres.” Notez que ce cavalier doit ôter la paix de la terre, non de quelques pays seulement. On comprend donc qu’il symbolise un temps de guerres et de massacres à l’échelle mondiale. A-t-on observé une telle situation au cours du XXe siècle?
“Un cheval noir; et celui qui était assis dessus avait une balance à la main.” C’est là une image appropriée pour représenter la faim, les pénuries alimentaires et la famine. Ces conditions existent-elles aujourd’hui?
“Un cheval blême; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et l’Hadès le suivait de près. Et on leur a donné pouvoir sur le quart de la terre pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par la plaie meurtrière, et par les bêtes sauvages de la terre.” Voilà une description de la mort prématurée, due à la guerre, à la famine, aux pestes ou aux bêtes sauvages, mort qui fauche de bonne heure des vies et en remplit la tombe (Hadès). Notre époque n’a-t-elle pas vu des dizaines de millions de personnes mourir brutalement de la sorte?
Parallèlement à ces événements doivent apparaître d’autres conditions, que Jésus annonça en ces termes: “On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura (...) des famines et des tremblements de terre. (...) Des faux prophètes surgiront nombreux et abuseront bien des gens. Par suite de l’iniquité croissante, l’amour se refroidira chez le grand nombre.” (Jérusalem). Il parla également d’une œuvre de témoignage au plan mondial, la prédication de la “bonne nouvelle du royaume”, qui doit être effectuée avant que vienne la fin.
De son côté, l’apôtre Paul décrivit la réaction des humains qui vivraient durant les derniers jours, disant que “les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, (...) rebelles à leurs parents, ingrats, (...) aimant leur plaisir plus que Dieu; ils garderont la forme extérieure de la piété, mais ils en renieront la puissance”. — Segonda.
Ne perdons pas de vue que Jésus décrivit un point culminant de l’histoire humaine, les événements annoncés devant tous se produire en une seule génération. Toutefois, sans pour autant en écarter l’éventualité, la prophétie ne dit pas que ces événements doivent obligatoirement être plus nombreux ou plus graves que lors des générations passées.
Avez-vous été témoin de ces événements et de ces conditions dans le courant du XXe siècle, et particulièrement depuis 1914? Les percevez-vous encore aujourd’hui, en 1988? À titre de rappel, considérons quelques faits marquants qui ont affecté l’humanité, et qui l’affectent encore, puis répondons à la question: Sont-ils le signe de l’intervention prochaine de Dieu et de son Royaume? — Luc 21:29-33.
[Note]
a Vous trouverez ces prophéties exposées en détail dans les chapitres et versets suivants de la Bible: Matthieu 24; Luc 21; Marc 13; 2 Timothée 3:1-5.
[Illustration, page 4]
Sous ce monument commémoratif de la Première Guerre mondiale figure cette inscription (en anglais): “À la mémoire éternelle des morts glorieux de la commune d’Evesham [Angleterre] tombés pour la patrie lors de la Grande Guerre.”
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Les derniers jours — ‘Royaumes contre royaumes’Réveillez-vous ! 1988 | 8 avril
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Les derniers jours — ‘Royaumes contre royaumes’
“La guerre qui mit les nations aux prises de 1914 à 1918 ne fut pas une ‘faible rumeur de quelque autre guerre’. Elle inaugura un nouveau type de conflit en devenant la première guerre totale de l’histoire de l’humanité. Sa durée, sa violence et son ampleur dépassèrent tout ce qu’on connaissait jusqu’alors ou ce à quoi on s’attendait généralement. La guerre mondiale était née.” — Le monde dans le feu de l’épreuve (angl.), de Bernadotte Schmitt et Harold Vedeler.
LA GUERRE 1914-1918 fit tant de ravages et de morts que des monuments dédiés aux victimes de la Grande Guerre se dressent partout en France. L’écrivain américain Ernest Hemingway en parla plus tard comme du “carnage le plus colossal, le plus meurtrier et le plus mal conduit qui ait jamais eu lieu”. La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) ayant à son tour ravagé le monde, on remplaça l’expression “Grande Guerre” par celle de “Première Guerre mondiale”.
La Première Guerre mondiale se distingue des guerres antérieures sous plusieurs aspects. Des armées immenses fortes de millions d’hommes se massacrèrent dans les campagnes et les forêts d’Europe occidentale. La mitrailleuse faisait la loi, ouvrant de larges brèches dans les rangs des fantassins. Dans son livre La guerre (angl.), Gwynne Dyer écrit: “Après deux mois [de conflit], plus d’un million d’hommes étaient déjà morts. (...) Les armes automatiques — les pièces d’artillerie à tir rapide et les mitrailleuses qui crachaient six cents balles à la minute — faisaient s’abattre une pluie d’acier mortelle.” L’apparition du char, du sous-marin et de l’avion modifia les mentalités et la tactique militaire. Désormais, la mort tombait du ciel et jaillissait de la mer.
Avec la guerre des tranchées et l’utilisation des gaz de combat on atteignit les limites de l’endurance, de la souffrance et de la déchéance humaine. Voici un autre trait caractéristique de la Grande Guerre: “Ce fut la première guerre où les prisonniers se comptèrent par millions (en tout 8 400 000) et subirent une longue détention.” (Le monde dans le feu de l’épreuve). Pour la première fois également, la quasi-totalité de la population civile se trouva mêlée au conflit, soit en participant à la défense et à la production d’armement, soit en étant victime d’invasions ou de combats.
Dès 1914, les Témoins de Jéhovah virent dans cette guerre abominable le début de l’accomplissement inéluctable des prophéties de Jésus. Mais on allait voir encore pire.
La Seconde Guerre mondiale — Une puissance de destruction sans pareille
L’homme est aujourd’hui en mesure de s’autodétruire. C’est là un signe qui, même du point de vue humain, pourrait indiquer que nous vivons les derniers jours. Dans un discours prononcé lors de la réception du prix Nobel de la paix, le docteur Bernard Lown a déclaré: “La Seconde Guerre mondiale a introduit le concept de guerre totale: sans scrupules quant aux méthodes, sans limites dans la violence, sans distinction chez les victimes. Les fours crématoires d’Auschwitz et l’incinération atomique d’Hiroshima et de Nagasaki ont ajouté à l’histoire de la cruauté humaine un chapitre encore plus sombre.”
Ce cauchemar a-t-il enseigné la compassion et la bonté aux hommes? Le docteur Lown répond: “Ce long supplice qui a coûté la vie à 50 millions de personnes [presque l’équivalent de la population de la France, de la Grande-Bretagne ou de l’Italie] n’a pas fourni le fondement durable nécessaire à la signature d’un armistice avec la barbarie. Au contraire, sont bientôt apparus des arsenaux, composés d’armes dont la capacité de destruction était plusieurs milliers de fois supérieure à celles utilisées lors de la Seconde Guerre mondiale.” — C’est nous qui soulignons.
Le doute n’est pas possible: Nous avons bien vu se lever ‘nation contre nation et royaume contre royaume’; le cavalier de la Révélation qui monte le cheval couleur de feu a bel et bien semé la tuerie sur toute la terre (Matthieu 24:7; Révélation 6:4). Mais quelle portée supplémentaire l’invention et le développement des armes atomiques auraient-ils au cours des “derniers jours”? — 2 Timothée 3:1.
[Encadré/Illustration, page 6]
“En comparaison des deux siècles précédents, le XXe siècle se caractérise par une montée de la violence. (...) [Il] a d’ores et déjà été marqué par 237 guerres, c’est-à-dire des conflits ayant fait plus de 1 000 victimes par an.”
“Non seulement le nombre des conflits a été sans précédent, mais ils ont été également beaucoup plus destructeurs. À ce jour, les guerres du XXe siècle ont tué 99 millions de personnes, soit 12 fois plus qu’au XIXe siècle et 22 fois plus qu’au XVIIIe. (...) Le siècle dernier a connu deux guerres ayant causé plus d’un million de morts; notre siècle en compte 13.” — Dépenses militaires et sociales du monde en 1986 (angl.), de Ruth Leger Sivard.
[Crédit photographique]
Photo U.S. Army
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Les derniers jours — Un signe caractéristiqueRéveillez-vous ! 1988 | 8 avril
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Les derniers jours — Un signe caractéristique
“La première intuition d’Oppenheimer [qui participa à l’élaboration de la bombe atomique] était bonne: le cours de l’Histoire a bel et bien changé en 1945. En matière de conflits majeurs, la Seconde Guerre mondiale appartient à un type de guerre à jamais révolu.” — Armes et espoir (angl.), de Freeman Dyson.
L’UTILISATION de la bombe atomique en 1945 changea la face du monde. Elle marqua un nouveau tournant dans l’histoire de la guerre. C’était l’opinion de Robert Oppenheimer, l’un des pères de la bombe. Lors de l’explosion expérimentale effectuée au Nouveau-Mexique (États-Unis), il cita le livre sacré des hindous, la Bhagavad-Gītā: “Je deviens la mort, le destructeur des mondes.” Il ajouta: “Les peuples du monde devront s’unir, ou périr.”
En 1949, un comité scientifique consultatif auprès de la Commission américaine à l’énergie atomique éleva des mises en garde contre la conception de la bombe à hydrogène, au pouvoir plus meurtrier encore. Dans leur rapport, ces scientifiques, parmi lesquels figurait Robert Oppenheimer, déclarèrent: “Il s’agit là d’une arme surpuissante, qui appartient à une catégorie totalement différente de celle de la bombe atomique.” La raison en est que le pouvoir destructeur de la bombe à hydrogène peut être multiplié par l’adjonction de deutérium, un combustible très bon marché. En l’espace de quatre ans, la bombe atomique avait été ramenée au rang d’un simple pétard.
Deux membres du comité consultatif, Enrico Fermi et Isidor Rabi, tinrent des propos encore plus tranchants. “Étant donné le pouvoir destructeur illimité de cette arme, son existence même et la connaissance de son procédé de fabrication font planer une menace sur l’humanité dans son ensemble. Quel que soit l’angle où l’on se place, c’est une invention néfaste.” (C’est nous qui soulignons.) Ces scientifiques étaient conscients que l’homme était désormais en mesure de s’autodétruire. On ne tint pas compte de leurs avertissements.
De sombres prophéties sur un fondement scientifique
Le docteur Lown, coprésident de l’Internationale des médecins contre la guerre nucléaire, a cité un exemple qui en dit long sur l’extraordinaire pouvoir de destruction que l’homme détient aujourd’hui. “Un seul sous-marin moderne est doté d’une puissance de feu environ huit fois supérieure à celle qui a été déployée au cours de toute la Seconde Guerre mondiale, de quoi rayer de la carte toutes les grandes villes de l’hémisphère Nord.” Notez qu’il est simplement question ici du pouvoir destructeur d’un seul sous-marin! Or les grandes puissances en possèdent des dizaines ainsi que des bâtiments de surface porteurs d’armes nucléaires. La prise en compte des armes aériennes et terrestres porte à plus de 50 000 le nombre total de têtes nucléaires.
À quel moment de son histoire l’homme a-t-il déjà disposé d’une puissance aussi terrifiante? Le docteur Lown admet que chaque période de l’histoire a eu son contingent de prophètes que l’on n’a pas écoutés. En quoi notre époque est-elle particulière? “Pour la première fois, de sombres prophéties relèvent d’une analyse scientifique et objective des faits”, dit-il. Devant l’éventualité d’une conflagration nucléaire, “c’est pure arrogance de prétendre que cette catastrophe laisserait des survivants”.
L’angoisse grandissante des nations
En 1945, l’homme a ouvert sa “boîte de Pandore”, ses connaissances scientifiques, et a libéré le mauvais génie de la guerre nucléaire; à présent, il ne peut plus la lui faire réintégrer. On peut certes détruire les armes nucléaires, mais comment annuler la connaissance du procédé qui pourrait amener leur réapparition? Ainsi, depuis 1945, l’explosion des bombes d’Hiroshima et de Nagasaki associée à la conception d’armes nucléaires surpuissantes a accru les “spectacles terribles” et les “grands signes” venant du ciel ainsi que “l’angoisse des nations, désemparées”. — Luc 21:11, 25.
La transmission instantanée des informations a également contribué à augmenter l’angoisse des nations. C’est seulement au XXe siècle que des systèmes de communication modernes (radio, télévision, ordinateurs, satellites) ont permis de transmettre immédiatement et à toute la terre des informations relatives à des guerres ou à des catastrophes. Ce faisant, on a propagé la peur parmi la population sur une échelle encore jamais atteinte. Chacun est non seulement mis au courant des combats et des effusions de sang, mais il peut aussi les suivre en direct à la télévision.
Les cicatrices de la guerre
Aujourd’hui, en 1988, des millions de familles dans le monde ont souffert de la réalisation d’une partie du signe des derniers jours; ces familles ont perdu un ou plusieurs de leurs proches au cours des deux guerres mondiales ou de l’un des autres conflits majeurs (Corée, Viêt Nam, Iran-Iraq, Liban, etc.) qui ont décimé l’humanité au XXe siècle. Peut-être avez-vous perdu votre père, un grand-père, un oncle ou un frère? Des millions de mères, de grands-mères, de sœurs et de tantes ont aussi été victimes de la guerre et de l’Holocauste.
En outre, au cours de notre génération, des armées ont ravagé l’Europe et l’Extrême-Orient, se livrant au viol et au pillage sur les populations civiles. Les survivants, les femmes particulièrement, portent aujourd’hui encore les cicatrices de ces traitements cruels. L’homme est-il jamais allé aussi loin dans l’avilissement et l’absurdité?
À n’en pas douter, depuis 1914 toute la terre a été touchée d’une façon sans précédent par la course du cheval couleur de feu, représentant la guerre, et par celle du cheval blême, symbole de la mort. — Révélation 6:4.
Mais que dire du “cheval noir”, image de la famine (Révélation 6:5)? A-t-il, lui aussi, traversé notre génération?
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Les derniers jours — Famine, peste, pollution et prédication du RoyaumeRéveillez-vous ! 1988 | 8 avril
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Les derniers jours — Famine, peste, pollution et prédication du Royaume
“La faim présente aujourd’hui un nouveau visage. C’est une faim quotidienne, qui étreint plus de 700 millions d’êtres. (...) Chaque année, cette forme de famine qui passe largement inaperçue fait entre 18 et 20 millions de victimes, ce qui représente plus de deux fois le nombre de personnes tuées chaque année au cours de la Seconde Guerre mondiale.” — Douze mythes à propos de la faim dans le monde (angl.), de Frances Moore Lappé et Joseph Collins.
COMME Jésus l’avait annoncé, notre génération a eu son lot de famines et de pénuries alimentaires. Cependant, à la différence de ce qui se passait autrefois, on aurait pu, dans certains cas, remédier à la situation. Pour quelle raison? Parce que la technologie moderne ainsi que les moyens de communication et de transport auraient dû reléguer la famine parmi les fléaux du passé. Mais les propriétaires terriens et les hommes politiques ont manipulé à leur guise les pauvres et ceux qui n’avaient pas de terres, insensibles à leurs souffrances.
La faim et la famine continuent à hanter le continent africain. Pas plus tard qu’en septembre 1987, on a de nouveau attiré l’attention du public sur la situation catastrophique de l’Éthiopie. Selon le New York Times, “la faim progresse de nouveau rapidement dans cette région pauvre de l’Afrique”. L’ancien responsable du programme alimentaire en Éthiopie a déclaré: “Il apparaît que la famine menace à présent cinq millions de personnes, et nous ignorons l’ampleur que peut prendre le fléau.”
Au même moment, des informations en provenance de l’immense sous-continent indien font état de la triste situation dans laquelle la sécheresse a plongé le pays. Selon le ministre de l’Agriculture, “environ 60 % de la population souffriront de cette sécheresse”. “Ces chiffres, qui dépassent largement les premières estimations, signifient que 470 millions d’habitants sur les 780 que compte le pays vont être touchés”, a-t-il ajouté. Peut-on réellement assimiler tous ces chiffres et mesurer leur signification profonde pour les humains?
Au cycle perpétuel des famines, des inondations et des sécheresses vient s’ajouter le terrible tribut prélevé par la faim pendant et après les deux guerres mondiales. Voici ce qu’on a écrit à propos des années 1945 et 1946: “Par suite de la guerre, le monde entier s’est trouvé à court de nourriture; l’Europe (...) était dans une situation catastrophique. Certaines régions de Russie et de Roumanie furent touchées par la famine, et des milliers de personnes succombèrent à la faim en Grèce. Même en Grande-Bretagne, on dut rationner le pain pour la première fois dans l’histoire du pays.”
Sans conteste, le cheval noir, symbole de la famine, et son cavalier porteur d’une balance à deux plateaux ont galopé en direction des nations et poursuivent leur course à travers l’humanité. — Révélation 6:5, 6.
La peste et la plaie meurtrière
Selon Jésus, le signe des derniers jours comprendrait également “des pestes”. (Luc 21:11.) Le XXe siècle a-t-il eu sa part de pestes? Tout comme dans les générations passées, le monde moderne a été confronté aux maladies, à commencer par la grippe espagnole, qui a fauché 20 millions de vies après la Première Guerre mondiale. En dépit des progrès accomplis par la science et la médecine en ces “derniers jours”, la maladie continue de toucher et de tuer des millions de personnes chaque année.
Au sein des nations riches de l’Occident, on sollicite sans cesse des fonds afin de lutter contre le cancer, les maladies cardio-vasculaires et le SIDA. On ne peut nier que l’ensemble de ces affections font des centaines de milliers de victimes tous les ans. Mais il existe aussi des maladies qui fauchent des millions d’individus chaque année en Afrique, en Asie et en Amérique latine.
Dans son livre Le mirage de la santé, René Dubos écrit: “La misère physiologique et économique des régions déshéritées est principalement causée par la malaria, d’autres infections protozoaires et la présence de nombreux vers.” En conséquence, “des millions d’êtres humains souffrent et meurent chaque année en Asie, en Afrique et en Amérique latine, victimes de la malaria, de la maladie du sommeil et d’autres parasites”. La détresse qu’engendrent ces troubles ne se mesure pas seulement au nombre des morts. Selon René Dubos, “les infections microbiennes n’ont pas été vaincues”.
Il poursuit: “Étant égoïste, il [l’homme blanc] attache par contre une grande importance à toutes les découvertes qui peuvent influencer son bien-être personnel.” D’où la publicité faite autour du cancer et des maladies cardio-vasculaires dans les pays occidentaux. N’oublions pas les maladies sexuellement transmissibles. Selon une revue médicale, on compte environ trois millions de nouveaux cas de blennorragie chaque année rien qu’aux États-Unis.
Que l’on considère le monde industrialisé ou les pays en développement, il est évident qu’on y voit l’empreinte évidente du quatrième cavalier de l’Apocalypse, celui qui chevauche ‘le cheval blême de la mort et de la plaie meurtrière’. — Révélation 6:8.
Le saccage de la terre
Par le biais de la pollution, de la surexploitation, de la négligence et de la déforestation, l’homme est d’ores et déjà en train de détruire à l’échelle planétaire le fragile équilibre naturel de son propre environnement biologique.
La combustion du pétrole et du charbon dans les centrales thermiques provoque le dégagement de différents produits (des oxydes d’azote et du soufre) qui, en se combinant à la vapeur d’eau ou à la neige, donnent naissance aux pluies acides, fatales aux lacs et aux forêts de l’hémisphère Nord. Voici le constat que dressent les auteurs du livre La Terre (angl.): “Les précipitations acides ont eu pour conséquence de transformer de nombreux lacs de Nouvelle-Angleterre et de Scandinavie, qui étaient autrefois des écosystèmes riches et fertiles, en des points d’eau appauvris, voire quasiment sans vie. Ainsi, tous les poissons de centaines de lacs des Adirondacks (États-Unis) sont morts et la faune d’environ 50 000 lacs canadiens est menacée du même sort.”
En ce qui concerne les forêts, beaucoup sont victimes du dépérissement. Les auteurs du livre précité déclarent: “Le phénomène du dépérissement des forêts est manifeste dans les pays d’Europe de l’Est, en URSS, en Italie, en Espagne, au Canada, en Grande-Bretagne et dans le nord-ouest des États-Unis.” Ils ajoutent: “L’homme est en quelque sorte en train de se livrer à une gigantesque expérience: il empoisonne une bonne partie d’un hémisphère (et probablement en même temps des régions de l’autre) et attend de voir ce qui va se passer.”
Les attaques que subit l’environnement s’intensifient sous la pression d’un autre facteur: l’accroissement démographique inexorable, qui a amené l’humanité à franchir récemment le cap des cinq milliards d’habitants. Voici l’opinion de deux biologistes, Anne et Paul Ehrlich: “Presque toutes les formes de vie de la planète ont eu à souffrir de l’expansion de l’Homo sapiens.” L’homme étend son territoire et l’exploite à outrance. Tant pis pour les générations futures.
Sans scrupules, l’homme abuse des ressources de la nature, souillant les rivières, les mers et les océans. Il déverse des produits de vidange, des ordures et des polluants chimiques dans les océans comme si c’était une bouche d’égout, comme si ces réservoirs de vies étaient inutiles.
Notre génération est la première de toute l’histoire humaine à avoir littéralement saccagé la terre. Désormais, et pour la première fois, la prophétie de Révélation 11:18, selon laquelle Dieu va “saccager ceux qui saccagent la terre”, peut s’accomplir. C’est ce qui arrivera au point culminant du “temps de la fin”. — Daniel 12:4.
Une œuvre d’avertissement sans pareille
Une autre facette de la prophétie connaît actuellement un remarquable accomplissement. Selon Jésus, une grande œuvre de prédication, ou de témoignage, devait être accomplie sur toute la terre avant que vienne la fin (Matthieu 24:14; Marc 13:10). Cette activité, qui devait avoir lieu pendant la génération de 1914, n’a été rendue possible qu’au XXe siècle. Ce sont en effet les progrès réalisés dans les domaines du transport, de la communication, de l’informatique et de l’impression qui ont permis aux Témoins de Jéhovah de mener à bien leur vaste programme d’instruction biblique en quelque 200 langues sur toute la terre.
Les Témoins publient actuellement le périodique La Tour de Garde en 103 langues, chaque numéro étant tiré à plus de 13 millions d’exemplaires. Le journal que vous êtes en train de lire est diffusé, quant à lui, en 54 langues pour un tirage de plus de 11 millions d’exemplaires. Près de trois millions et demi de Témoins présents dans 210 pays annoncent régulièrement la bonne nouvelle du Royaume de Dieu dans le cadre de leur ministère.
Cette œuvre unique en son genre s’accomplit en dépit des persécutions qui, selon Jésus, devaient s’abattre sur ses vrais disciples en tous lieux. Oui, par leur activité et par le fait même qu’ils continuent d’exister sur toute la terre, les Témoins de Jéhovah sont une preuve vivante que nous sommes bien dans les derniers jours. — Marc 13:9, 10.
Le point culminant est proche
Ainsi, tous les événements qui accomplissent la prophétie de Jésus forment un signe composite. Ils attestent que nous vivons l’époque de la présence invisible de Jésus et des derniers jours, ou encore “la conclusion du système de choses”. (Matthieu 24:3.) (Voir l’encadré de la page 11). Ces éléments s’emboîtent comme les pièces d’un puzzle et composent une image sur laquelle on peut lire: “Les derniers jours de ce système de choses sont arrivés.” — Voir également 2 Timothée 3:1-5, 12, 13.
Bien que bon nombre des conditions annoncées par Jésus aient déjà existé dans le passé, jamais auparavant ces événements ne s’étaient produits simultanément au cours de la même génération. En outre, comme nous l’avons vu, quelques-uns d’entre eux n’ont eu lieu à aucune autre époque, ce qui aurait d’ailleurs été impossible. Certains sont en cours de réalisation et atteindront leur plein achèvement avant la fin de notre génération. Et puis il y a d’autres événements encore dont les Témoins de Jéhovah guettent l’accomplissement avec beaucoup d’intérêt. Ils précéderont en effet le moment où Dieu étendra sa domination à la terre au moyen de son Royaume. La question se pose donc: Qu’est-ce qui nous attend dans un avenir immédiat?
[Encadré, page 11]
Réponses aux questions de la page 7a
1. Matthieu 24:7 — Deux guerres mondiales (1914-1918; 1939-1945); la guerre civile espagnole (1936-1939); la guerre de Corée; la guerre du Viêt Nam; la guerre Iran-Iraq; les guerres du Proche-Orient, et d’autres encore.
2. Matthieu 24:7 — Séismes: 1920 et 1932 (Gansu, Chine), respectivement 200 000 et 70 000 morts; 1923 (Kantō, Japon), 142 000 morts; 1935 (Quetta, Pakistan), 60 000 morts; 1939 (Chillán, Chili), 30 000 morts; 1939 (Erzincan, Turquie), 30 000 morts; 1960 (Agadir, Maroc), 12 000 morts; 1970 (Pérou), 66 700 morts; 1972 (Managua, Nicaragua), 5 000 morts; 1976 (Guatemala, Guatemala), 23 000 morts; 1976 (Tangshan, Chine), 800 000 morts.
3. Luc 21:11 — Maladies cardio-vasculaires; cancer; SIDA; onchocercose (cécité des rivières); paludisme; maladies sexuellement transmissibles.
4. Luc 21:11 — Famine: Nord de la Chine (1920-1921), d’après les estimations, 20 millions de personnes touchées; Inde (1943-1944), 1 500 000 morts; Nigeria (1967-1969), mort de plus de 1 500 000 enfants; Cambodge (1975-1979), 1 000 000 de morts; Afrique noire (1983-1987), 22 millions de personnes touchées.
5. Matthieu 24:11 — Les chefs religieux charismatiques, les messies de la télévision et autres gourous continuent à égarer des millions de personnes.
6. Matthieu 24:12; 2 Timothée 3:13 — Le crime, la violence, la délinquance et la toxicomanie abondent partout dans le monde. Le trafic international des stupéfiants a engendré une génération impitoyable d’assassins et de magnats de la drogue.
7. Matthieu 24:12 — Désormais on verrouille ses portes et on se barricade; on a recours aux chiens de défense pour protéger ses biens; on ne se connaît souvent plus entre voisins.
8. Révélation 17:3, 8-11 — La Société des Nations puis l’Organisation des Nations unies.
9. Luc 21:26 — Deux guerres mondiales ont causé des souffrances sans nom et engendré l’angoisse. Depuis 1945, la menace d’une hécatombe nucléaire a plongé dans l’angoisse le monde entier.
10. Matthieu 24:14 — Plus de trois millions de Témoins de Jéhovah prêchent la ‘bonne nouvelle du royaume de Dieu’ en quelque 200 langues.
[Note de l’encadré]
a Cette liste n’est pas exhaustive.
[Illustrations, page 10]
La famine sévit en de nombreux endroits de la planète.
L’homme saccage l’environnement qu’il partage avec les autres créatures vivantes.
Des millions de personnes sont affligées de diverses maladies.
Une œuvre d’avertissement unique est accomplie en 200 langues sur toute la terre.
[Crédit photographique]
Photo FAO
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Les derniers jours — L’avenir immédiatRéveillez-vous ! 1988 | 8 avril
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Les derniers jours — L’avenir immédiat
“En vérité, je vous le déclare, cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive.” — Jésus Christ, Matthieu 24:34, Traduction Œcuménique de la Bible.
ALORS qu’il parlait du “signe (...) de la conclusion du système de choses” à ses disciples, à leur grand étonnement Jésus prononça les paroles mentionnées ci-dessus. Qu’a-t-il voulu dire par “génération”? Quels événements devaient déboucher sur la fin du système de choses? En d’autres termes, à quoi devons-nous nous attendre dans un avenir proche?
Quelle est la durée d’une génération?
Selon la Revue de la légion américaine (angl.), 4 743 826 citoyens des États-Unis ont pris part à la Première Guerre mondiale. Mais en 1984, seuls 272 000 d’entre eux étaient encore en vie, et ils décédaient au rythme de neuf par heure en moyenne. Est-ce à dire que la génération de 1914 a aujourd’hui disparu?
Reprenant les paroles de Jésus, les évangélistes Matthieu, Marc et Luc ont tous trois rendu le mot “génération” par le vocable grec généa. Ce terme peut avoir différentes applications selon le contexte où il est employé. Cependant, le Nouveau dictionnaire international de théologie du Nouveau Testament (angl.) le définit ainsi: “Ceux qui sont nés à la même époque (...). Autre acceptation dérivée de la précédente: L’ensemble des contemporains de quelqu’un, un âge.” Ou encore, selon le Lexique grec-anglais du Nouveau Testament: “La totalité des individus nés en même temps et, par extension, tous ceux qui vivent en une génération-temps donnée, qui sont contemporains les uns des autres.” Ce vocable désigne donc à la fois les personnes nées vers l’époque d’un événement marquant et toutes celles qui sont en vie lorsqu’il se produit.
Dans son Étude des mots du Nouveau Testament (angl.), J. Bengel déclare: “Les Hébreux (...) comptaient 75 ans pour une génération. En fait, l’expression ne passera pas laisse entendre que la plupart des membres de cette génération [aux jours de Jésus], mais pas tous, devaient disparaître avant que tout ne soit accompli.” Effectivement, cette génération n’avait pas totalement disparu en l’an 70 lors de la destruction de Jérusalem.
De même aujourd’hui, la plupart des membres de la génération de 1914 sont décédés. Toutefois, il reste encore dans le monde des millions de personnes qui sont nées cette année-là. Et même si leur nombre diminue, les paroles de Jésus se réaliseront: “cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive.” Il y a pourtant une raison supplémentaire de croire que le jour de Jéhovah, qui doit venir comme un voleur, est proche. Quels événements les chrétiens qui se tiennent éveillés doivent-ils donc guetter?
“Paix et sécurité” — Bientôt?
“Vous savez fort bien vous-mêmes que le jour de Jéhovah vient exactement comme un voleur dans la nuit. Quand ils diront: ‘Paix et sécurité!’, alors une destruction soudaine doit être tout de suite sur eux.” — 1 Thessaloniciens 5:2, 3, Traduction du monde nouveau.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale en 1945, l’hostilité entre les États-Unis et l’Union soviétique fait planer le spectre de la guerre sur l’humanité. Un affrontement direct inquiétant a eu lieu en 1962 lors de la crise des missiles à Cuba. Les Soviétiques les ayant finalement retirés, les Américains retirèrent discrètement les leurs de Turquie. Ce n’est là qu’un des nombreux épisodes de la guerre froide.
Le désarmement, qui est au centre des débats depuis des dizaines d’années, a fini par devenir un moyen de propagande pour les deux pays. Aujourd’hui cependant, alors que le président Reagan approche de la fin de son mandat et que la politique de glasnost (transparence) poursuivie par M. Gorbatchev tend à réduire les tensions, il est beaucoup question de désarmement nucléaire. Faut-il voir là les premiers pas visant à instaurer un semblant de paix et de sécurité dans le monde? Nul ne peut le dire. Mais les chrétiens, qui font confiance aux prophéties bibliques, s’attendent à une telle proclamation. Que se passera-t-il alors?
Que le cri “Paix et sécurité!” émane des Nations unies ou des grandes puissances elles-mêmes, les chrétiens qui étudient attentivement les Écritures ne seront pas dupes. En effet, la Bible établit clairement que la paix et la sécurité véritables ne peuvent venir que du Royaume de Dieu, dirigé avec justice par le Christ.
Pour cette raison, l’annonce de grande ampleur d’une paix et d’une sécurité universelles que feront les dirigeants du monde indiquera que le moment est venu pour Dieu d’entrer en action. Cette intervention, qui viendra “exactement comme un voleur dans la nuit”, prendra le monde impie au dépourvu. Une “destruction soudaine” s’abattra sur les organisations religieuses et politiques, lesquelles n’ont manifesté que mépris envers Jéhovah et ses témoins.
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