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    Réveillez-vous ! 1987 | 8 novembre
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      On a estimé qu’entre 1970 et 1980 le nombre des affamés dans le monde a augmenté d’environ 1,5 million par an. Mais au début des années 80, cette progression s’est brusquement accélérée: on comptait près de huit millions d’affamés supplémentaires chaque année, soit un total de 512 millions en 1985. Le Conseil mondial de l’alimentation, un organisme des Nations unies, avait pourtant programmé en 1974 la suppression de la faim en dix ans.

      Aujourd’hui, on présente la théologie de la libération comme la solution à ce fléau. Les Églises se mêlent donc aux luttes visant à changer les structures politiques et sociales afin d’éliminer les causes de la misère.

      Dans notre numéro du 8 août dernier, nous décrivions succinctement l’effet de la théologie de la libération sur la pauvreté dans le tiers monde. Cette fois-​ci, notre correspondant au Mexique approfondit le sujet et répond à la question: La théologie de la libération peut-​elle réellement aider les pauvres?

  • Le catholicisme dans le tiers monde: Présente-t-il un front uni?
    Réveillez-vous ! 1987 | 8 novembre
    • Le catholicisme dans le tiers monde: Présente-​t-​il un front uni?

      De notre correspondant au Mexique

      “TOUS les chrétiens sont les disciples d’un prisonnier politique assassiné sur la croix.” ‘Jean-Paul II est le pape le plus politique que nous ayons jamais eu!’ “Nous ne pouvons vivre notre foi en restant à l’écart de la politique.” Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses déclarations controversées prononcées par différents théologiens catholiques lors d’un colloque tenu à Mexico en décembre 1986.

      Dans l’assistance se trouvaient des auditeurs qui désapprouvaient de tels propos. Tandis qu’ils élevaient la voix pour défendre l’Église catholique, d’autres clamaient leur soutien aux théologiens. Une autre fraction enfin se taisait, déconcertée par une telle désunion. Pour mettre fin à la perturbation, le prêtre sud-africain Bonganjalo Goba s’est alors écrié: “Mes frères, il semble que nous soyons en train de nous battre entre catholiques!”

      Comment en était-​on arrivé là? Quel était l’objet de la querelle?

      L’objet du débat

      La discussion portait sur la théologie de la libération. Encouragée par des prêtres et des théologiens dans tous les pays du monde, cette forme de lutte vise à libérer les pauvres et les opprimés du tiers monde “des mécanismes socioéconomiques qui produisent des richesses aux dépens des pauvres”.

      Extrémiste ou révolutionnaire pour certains, ce concept est salué par d’autres comme un ‘nouveau visage de l’Église catholique romaine’. Lors de la seconde Assemblée de l’épiscopat latino-américain tenue à Medellín (Colombie) en 1968, l’Église avait déclaré que les souffrances des habitants du tiers monde étaient provoquées par “un péché structurel”, et que, pour suivre le Christ, l’Église devait prendre “une option préférentielle pour les pauvres”. Mais qu’est-​ce que cela peut impliquer?

      Un journal de Mexico a reproduit les paroles du prêtre catholique brésilien Leonardo Boff pour qui “la violence est la seule solution si on ne parvient pas à créer une société unitaire”. Il ajoutait que ce moyen d’action “se justifie lorsqu’il y a violation des droits fondamentaux”. Leonardo Boff et d’autres partisans de la théologie de la libération dans les pays du tiers monde sont ainsi d’avis qu’il faut parfois recourir au terrorisme, aux révolutions et à la guerre pour libérer les pauvres de leur “misère”.

      Cependant, comme le fait remarquer la revue Newsweek, “la théologie de la libération a le don de dresser les catholiques les uns contre les autres”. La réunion de Mexico en fut une bonne démonstration.

  • La théologie de la libération: Une aide pour les pauvres?
    Réveillez-vous ! 1987 | 8 novembre
    • La théologie de la libération: Une aide pour les pauvres?

      On les compte par millions; ‘ils habitent des baraques de planches, au sol en terre battue, et accomplissent des tâches exténuantes pour se procurer seulement les nécessités de la vie: ils doivent aller chercher l’eau; ils se déplacent à pied, à cheval, en char à bœufs; ils se nourrissent de riz, de haricots et de bananes. Le pays autour d’eux est riche; eux se savent condamnés presque irrémédiablement à la pauvreté. De cette misère, de ce combat, de cette oppression de la pire espèce, est en train de naître une nouvelle forme de “l’Église primitive”’. — The Christian Century.

      “L’AVENIR de l’Église semble se trouver avec les pauvres”, déclare la revue Newsweek. Pour certains, cette “nouvelle Église” animée d’une volonté libératrice peut s’avérer “l’unique espoir” des pauvres et le seul moyen d’opérer un changement pacifique dans leurs pays. Est-​ce le cas?

      En premier lieu, considérons le point de vue des partisans de la théologie de la libération. Pourquoi pensent-​ils que le recours à la lutte armée est parfois nécessaire pour libérer les pauvres? Quelles conditions justifient, à leurs yeux, la théologie de la libération?

      Pauvreté et oppression

      Deux tiers de la population mondiale connaissent une pauvreté humiliante. C’est particulièrement le cas de certains habitants d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie, où, par ailleurs, on fait aussi fréquemment état de violence politique. Pour “ces opprimés”, la pauvreté, la souffrance et la captivité ont toujours fait partie de leur vie. Voici quelques faits:

      ◻ Le Brésilien Leonardo Boff, théologien de la libération, affirme que dans son pays “un paysan est assassiné toutes les 22 heures”.

      ◻ “Le Nicaragua tente de mettre en place un système économique qui favoriserait ceux qui ont été opprimés pendant des générations, c’est-à-dire 80 % de la population.” Pourtant, plus de 40 % du budget de l’État serait consacré à des fins militaires.

      ◻ Selon El Universal, un quotidien de Mexico, “l’injustice sociale” serait responsable de la misère que connaissent 40 millions de Mexicains. En fait, 40 % de la population atteindrait “tout juste le minimum vital” et seulement 18 % bénéficierait d’une “alimentation correcte”.

      ◻ Selon un rapport, 2 % de la population du Guatemala possède à elle seule 80 % des terres cultivables. Plus de 80 % des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition. Au cours des trente dernières années, on a dénombré dans ce pays 100 000 actes de violence politique et 38 000 enlèvements.

      ◻ Aux Philippines, 2 % de la population détient 75 % des richesses du pays. “Si nous ne parvenons pas à trouver une solution à cette situation, nous n’en trouverons pour aucune autre!” a déclaré Mary John Mananzan, une religieuse philippine.

      Dans de nombreux pays, le peuple vit, dit-​on, dans la crainte permanente des autorités, des bandes armées et des milices. Des milliers de personnes s’expatrient pour cette raison.

      C’est ce qui incite certains prélats catholiques à “prendre le parti des pauvres”. “On nous a souvent parlé des confesseurs, des vierges et des prophètes, dit Leonardo Boff, mais qu’en est-​il des paysans et des ouvriers?” Dès lors, quel remède les théologiens de la libération proposent-​ils à cette situation? Que signifie ‘se ranger aux côtés des pauvres’?

      La lutte du tiers monde

      Pour les théologiens de la libération, “la pauvreté est une injustice”. En conséquence, l’“option préférentielle pour les pauvres” consiste à “les aider à trouver l’existence digne à laquelle ils ont droit”. Dans son livre La force historique des pauvres, le Péruvien Gustavo Gutiérrez, considéré comme le père de la théologie de la libération, déclare qu’“il est important aujourd’hui plus que jamais d’appartenir à ceux qui résistent, qui luttent, qui croient et qui espèrent”. Mais de l’avis des théologiens de la libération, cela n’est possible que grâce à “l’établissement de la justice sociale par la transformation en profondeur des structures de la société”. Comment ce résultat est-​il atteint dans certaines régions du monde?

      ◻ À Haïti, l’Église catholique aurait contribué à renverser la “tyrannie” de Duvalier.

      ◻ Jaime Sin, cardinal de Manille, aurait fait “plus que n’importe qui aux Philippines pour précipiter la chute du dictateur Ferdinand Marcos”.

      ◻ Bonganjalo Goba, prêtre sud-africain, a déclaré: “On a pu voir arriver un homme la Bible dans une main, un fusil dans l’autre, et promettant à Dieu de lui construire une église s’il nous donne le pays.”

      Mais la pauvreté n’est que l’un des problèmes. De nombreux pays au système socioéconomique médiocre doivent également compter avec l’analphabétisme, le chômage, la faim et la maladie; d’où les luttes des pauvres et des opprimés.

      Voyons maintenant ce que des théologiens de la libération, comme G. Gutiérrez et L. Boff, pensent de l’usage de la Bible.

      Les théologiens de la libération et la Bible

      “La libération occupe une place essentielle dans la Bible”, a expliqué le prêtre catholique sud-coréen Augustine Ham Sei Ung. À ce propos, Gustavo Gutiérrez déclare que “l’Histoire (...) doit être relue avec le regard des pauvres”.

      Ce faisant, les théologiens de la libération affirment que certains récits bibliques, tels que celui relatif à “la libération d’Israël”, sont des actes politiques. Selon G. Gutiérrez, “Dieu (...) se révèle à travers (...) ‘les pauvres’ et ‘les plus petits’”. “Si l’Église veut se montrer fidèle à (...) Dieu (...), elle doit être consciente qu’elle prend ses racines dans ce qui est inférieur, parmi les pauvres de ce monde.” D’où ce raisonnement: aujourd’hui encore “l’amour que Dieu porte à son peuple peut revêtir un aspect politique”.

      Que pensent les théologiens de la libération du rapport entre la Bible et la politique? Leonardo Boff a confié à Réveillez-vous! que “le rôle de la Bible n’est pas d’inspirer des méthodes ou des choix politiques, mais des moyens d’établir des relations humaines plus justes”. Quels sont, maintenant, les fruits produits par la participation du clergé au processus de réforme sociale?

      La mort est souvent au rendez-vous de la violence. On ne peut passer sous silence la grande liberté d’action dont le clergé a bénéficié pendant des siècles dans l’arène politique. Il s’est associé aux rois, aux dictateurs et aux classes dominantes qui opprimaient le peuple, avec comme conséquence de nombreuses pertes en vies humaines.

      Une “option préférentielle”?

      Les “mouvements de libération” modernes ne font pas exception. Eux aussi sont responsables de nombreux décès. Gustavo Gutiérrez le reconnaît lui-​même: “Aujourd’hui, la faim et l’exploitation, l’exil et l’emprisonnement (...), la torture et le meurtre (...), sont le prix qu’il nous faut payer pour nous être rebellés contre l’oppression séculière.”

      Ainsi, il est évident qu’aucune théologie humaine n’est à même de supprimer les souffrances qui accablent l’humanité. Aussi longtemps que subsisteront la cupidité et la haine, il faudra trouver un moyen plus efficace. Mais existe-​t-​il une meilleure solution pour les pauvres?

      [Illustration, page 6]

      “Il est important (...) d’appartenir à ceux qui résistent, qui luttent, qui croient et qui espèrent.” — Gustavo Gutiérrez.

  • Un dilemme pour les catholiques sincères
    Réveillez-vous ! 1987 | 8 novembre
    • Un dilemme pour les catholiques sincères

      En 1984, le Vatican a publié une instruction qui condamnait la théologie de la libération, puis il a pris des sanctions contre Leonardo Boff, un théologien catholique parmi les “plus contestataires”, lui imposant une “peine de silence” d’une année. Cette pénitence interdisait au religieux de faire paraître des articles, de répondre à des interviews ou de propager de quelque autre façon sa théologie suspecte.

      Mais en 1986, un mois avant l’échéance de ‘l’année de silence’, L. Boff fut absous et une Instruction sur la liberté chrétienne et la libération fut publiée. On peut y lire: “Il est pleinement légitime que ceux qui souffrent de l’oppression de la part des détenteurs des richesses ou du pouvoir politique agissent par les moyens moralement licites...” Le principe de “la lutte armée” y est admis comme le “recours ultime”. L’Église aurait-​elle révisé son point de vue?

      Ce n’est pas l’avis de l’auteur de la nouvelle instruction, le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi. Selon lui, “la première instruction garde toute sa valeur. Le second document est une suite”. Tous ne partagent pas cet avis, la presse par exemple, et considèrent au contraire la seconde instruction comme une “nouvelle prise de position par rapport à la ‘théologie de la libération’”. Pourquoi cette divergence de vue?

      Le libellé prudent de la nouvelle instruction laisse place à plusieurs interprétations possibles. On y lit par exemple qu’“il n’appartient pas aux pasteurs de l’Église d’intervenir directement dans la construction politique et dans l’organisation de la vie sociale”. Comme la revue Newsweek le fait remarquer fort à propos, “cette forme de langage laisse une grande marge de manœuvre aux prélats habiles”.

      Un autre rapport déclare que ‘presque chaque membre de l’Église peut y trouver quelque chose qui rejoint son point de vue’. Les partisans de la théologie de la libération comme G. Gutiérrez peuvent maintenant dire que “la théologie de la libération est un signe des temps en Amérique latine, et [que] l’Église la reconnaît comme telle”, tandis qu’un catholique conservateur pourra se réjouir de ce que son Église continue à “s’opposer fermement au marxisme qui nie la liberté de l’homme”. Néanmoins, les différentes tendances de la théologie de la libération se heurtent à la tradition de l’Église, et cette pomme de discorde dresse les catholiques les uns contre les autres.

      L’apôtre Paul adresse pourtant cette exhortation aux vrais chrétiens: “Ayez tous même langage; qu’il n’y ait point parmi vous de divisions; soyez (...) unis dans le même esprit et dans la même pensée”. “Ayez (...) une seule âme, un seul sentiment.” (1 Corinthiens 1:10; Philippiens 2:2a). Qu’en pensez-​vous? Les catholiques sont-​ils ‘unis dans la même pensée’?

      [Note]

      a Tous les textes cités sont tirés de la version catholique La Bible de Jérusalem.

      [Illustrations, page 7]

      L’Église est-​elle ‘unie dans la même pensée’?

      [Crédit photographique]

      Photo ONU

  • La théologie de la libération, la Bible, et vous
    Réveillez-vous ! 1987 | 8 novembre
    • La théologie de la libération, la Bible, et vous

      “Toute Écriture est divinement inspirée, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour former à la justice.” — 2 Timothée 3:16a.

      ÊTES-​VOUS d’accord avec cette affirmation? Qu’est-​ce qui a le plus d’importance à vos yeux: Servir Dieu comme lui le désire ou servir Dieu comme vous le jugez préférable? ‘C’est évident, direz-​vous peut-être, il n’y a qu’une seule voie, celle de Dieu!’ En êtes-​vous vraiment convaincu? Si oui, alors vous adhérerez à la déclaration de l’apôtre Paul rapportée ci-dessus.

      Effectivement, Dieu a parlé et vous pouvez lire sa Parole. Nous vous invitons à examiner la théologie de la libération à la lumière de la Bible. Ce concept a-​t-​il un fondement dans les Écritures?

      “Vous n’êtes pas du monde”

      Jésus dit un jour à ses disciples: “Vous n’êtes pas du monde.” Dans la même soirée, juste avant sa mort, il déclara ceci dans une prière adressée à son Père: “Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.” Puis immédiatement après, il répéta: “Ils ne sont pas du monde, comme moi-​même je ne suis pas du monde.” — Jean 15:19; 17:14, 16.

      La plupart des religions de la chrétienté ne font aucun effort pour se tenir à l’écart du monde. Sans doute l’avez-​vous constaté en lisant les journaux. Elles adoptent la même attitude sur tous les continents — en Amérique, en Asie, en Europe et en Afrique. Des membres du clergé appartenant à presque toutes les tendances religieuses sont descendus dans l’arène politique. Cet engagement politique n’est cependant qu’un des domaines où ils agissent en contradiction avec la Parole de Dieu.

      La violence se justifie-​t-​elle?

      Pour les théologiens de la libération, la violence se justifie quand il s’agit de combattre en faveur des pauvres. Même le Vatican a officialisé ce moyen d’action comme le “recours ultime”. Dans une lettre adressée aux évêques brésiliens, le pape Jean-Paul II a déclaré que “la théologie de la libération est non seulement opportune, mais utile et nécessaire en Amérique latine”. Est-​ce là le point de vue de la Bible?

      Au cours de son séjour terrestre, Jésus ne s’est pas mêlé aux mouvements sociaux du monde. Au contraire, lorsque l’apôtre Pierre eut recours à “l’épée” pour le défendre, Jésus le réprimanda en ces termes: “Rengaine ton glaive; car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive.” — Matthieu 26:52.

      Mais que penser des guerres menées par la nation d’Israël? Selon la Bible, cette nation n’avait jamais connu la guerre avant d’être libérée d’Égypte (Exode 13:17, 18). Au temps prévu, les Israélites furent dirigés par Dieu. Cependant, Jéhovah leur recommanda expressément de ne conquérir que le pays qu’il avait juré à leurs ancêtres de leur donner. — Genèse 17:7, 8; Deutéronome 2:5, 9, 19.

      Si les chrétiens ne prennent part à aucune guerre physique, contre la chair et le sang, ils sont néanmoins engagés dans une guerre, une guerre spirituelle. L’apôtre Paul l’explique très clairement: “Car ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre (...) les Esprits du Mal qui habitent les espaces célestes.” — Éphésiens 6:12.

      Dès lors, comment le clergé peut-​il justifier la violence actuelle?

      La Parole de Dieu à la troisième place!

      Gustavo Gutiérrez a expliqué à notre correspondant qu’un enseignement, tel que celui de la théologie de la libération, naissait ‘du discernement et de l’acceptation de la communauté chrétienne’. Ainsi, on fait passer l’opinion et la sagesse humaines avant la Parole de Dieu. Approuvez-​vous ce procédé?

      Carlos D__________, qui a passé 11 ans dans un séminaire catholique, était un pratiquant sincère. “J’avais voué ma vie au service de Dieu avec (...) l’objectif de devenir un bon prêtre”, raconte-​t-​il. Mais les années passant, quelque chose a commencé à le tracasser.

      “Entre autres choses, je me suis rendu compte qu’on laissait la Bible dans l’ombre, poursuit-​il. La tradition des Pères de l’Église prédominait. Ensuite venait l’autorité du pape lorsqu’il parle ex cathedrab, et enfin — en troisième position — la Bible.”

      Après avoir quitté l’Église catholique, Carlos a passé plusieurs années à rechercher la vérité au sein de différentes religions. Déçu, il est devenu athée, jusqu’au jour où la visite de Témoins de Jéhovah l’amena à étudier la Bible. Il est aujourd’hui lui-​même Témoin de Jéhovah.

      Maria V__________ était également une catholique pratiquante. “J’assistais à la messe presque chaque jour, se rappelle-​t-​elle. J’appartenais aussi à un mouvement appelé La Acción Católica de Señoritas [Mouvement d’Action catholique des jeunes filles].” Elle a enseigné le catéchisme pendant plusieurs années. En quoi consistait sa formation? “Tous les samedis, un prêtre nous parlait des doctrines de Platon et d’autres philosophes. La plupart d’entre nous n’y comprenions rien. Je me rendais compte que quelque chose n’allait pas. Ce que j’apprenais ne comblait pas mes besoins spirituels.” Qu’est-​ce qui a changé sa vie?

      “Le garçon que je fréquentais recevait régulièrement le périodique Réveillez-vous! et me le passait.” Puis Maria se procura le livre Du paradis perdu au paradis reconquis qu’elle entreprit d’examiner par elle-​même. “C’est seulement alors que j’ai commencé à comprendre la Bible. J’avais l’impression qu’on m’enlevait un bandeau de devant les yeux.”

      Elle et son ami devinrent tous deux Témoins de Jéhovah et se marièrent. Aujourd’hui, Maria n’enseigne plus le catéchisme, mais elle dirige 12 études bibliques au domicile de personnes qui désirent connaître la vérité.

      La connaissance de la Parole de Dieu a également aidé de nombreuses personnes sincères issues de milieux sociaux défavorisés.

      La solution: le Royaume de Dieu

      Dans une des prières les plus célèbres, Jésus Christ mit en lumière le seul espoir pour l’humanité de voir les conditions mondiales s’améliorer. “Notre Père qui es dans les cieux, dit-​il, que ton Nom soit sanctifié, que ton Règne vienne, que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel.” (C’est nous qui soulignons). — Matthieu 6:9, 10.

      Que préférez-​vous: un gouvernement dirigé par Dieu ou la domination humaine? Tous, nous sommes confrontés à ce choix. Vu les conditions mondiales actuelles, vous aussi pensez peut-être qu’il nous faut quelque chose de différent de ce que l’homme nous a montré jusqu’ici. Mais qu’est-​ce que le Royaume de Dieu peut apporter aux pauvres dès maintenant?

      Rafael R__________ est issu d’une famille pauvre de neuf enfants. “J’ai quitté l’école après le cours préparatoire pour aider ma famille à vivre, se souvient-​il. Après la moisson dans le village, j’allais glaner dans les champs afin de ramener de quoi manger.”

      À l’âge de 15 ans, Rafael tomba dans un travers coûteux et dégradant. Il commença à dépenser le peu d’argent qu’il gagnait dans la boisson. “À deux reprises, je me suis même livré à des agressions pour me procurer de l’argent et m’acheter à boire”, reconnaît-​il.

      Par la suite, il s’est marié et a eu dix enfants. Cependant, il s’adonnait toujours davantage à la boisson. Carmen, sa femme, raconte: “Nous n’avions absolument rien sur le plan matériel. Pour acheter de quoi manger, j’essayais de gagner un peu d’argent en faisant de la lessive. Le petit déjeuner et le dîner consistaient généralement en un morceau de pain accompagné d’une tasse de thé. Le déjeuner se limitait à une maigre soupe à laquelle venaient parfois s’ajouter quelques pommes de terre ou des courges. Nous avions la chance de pouvoir manger de la viande, une fois par semaine à certains moments.” Ainsi, le vice de Rafael affectait aussi son entourage. Y avait-​il un espoir pour cette famille?

      “Sans aucun doute, rapporte Carmen, mais c’est seulement lorsque nous avons commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah que mon mari s’est mis à changer. Nous avons appris la promesse liée au Royaume — que Jéhovah débarrassera bientôt la terre de la misère et de l’oppression. Enfin Dieu répondait à mes prières!” Rafael cessa de boire et entreprit de mettre les intérêts du Royaume de Dieu à la première place dans sa vie. La connaissance de la Bible l’aida à devenir un “homme nouveau”. (Éphésiens 4:22-24.) Grâce à quoi, lui et sa famille échappèrent aux griffes de la misère. Voici ce que déclare Rafael: “Nous ne sommes peut-être pas riches, ni propriétaires de notre maison, mais nous avons les nécessités de la vie et nous sommes heureux.”

      L’instruction chrétienne favorise également le développement de capacités cachées. Ayant quitté l’école très tôt, Rafael savait à peine lire et écrire. Grâce à l’assistance et à la participation aux réunions chrétiennes, il a non seulement acquis de l’aisance dans ces domaines, mais il peut aussi prononcer des discours devant la congrégation et diriger régulièrement une étude biblique avec sa famille. Ce n’est pas tout.

      En mettant les intérêts du Royaume à la première place, Rafael et sa famille ont récolté un autre bienfait. Carmen explique: “Quand mon mari est tombé malade à cause de son passé d’alcoolique, nous avons reçu le soutien plein d’amour de la congrégation.” Comment cet amour s’est-​il manifesté? “Les frères et sœurs nous ont secourus tant sur le plan spirituel que matériel”, répond Carmen. Effectivement, la fraternité qui unit le peuple de Jéhovah sur toute la terre se traduit dans les congrégations par une aide empreinte d’amour.

      Ainsi, la Bible fournit effectivement un espoir réaliste aux pauvres. Jésus a un jour déclaré: “Cherchez d’abord son Royaume [celui de Dieu] et sa justice, et tout cela [les nécessités de la vie] vous sera donné par-dessus.” (Matthieu 6:33). Et comme en témoigne le cas de Rafael, les bienfaits ne se limitent pas au domaine matériel.

      La connaissance exacte de la Bible peut-​elle vous aider, vous aussi?

      En quoi êtes-​vous concerné?

      L’apôtre Paul adressa cette exhortation aux véritables chrétiens de son temps: “Examinez-​vous vous-​mêmes pour voir si vous êtes dans la foi. Éprouvez-​vous vous-​mêmes.” (2 Corinthiens 13:5). S’adressant à son Père, Jésus déclara de son côté que “la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ”. — Jean 17:3.

      Votre foi est-​elle fondée sur la connaissance du “seul véritable Dieu”? Êtes-​vous comme les habitants de la ville de Bérée, dont la Bible dit qu’ils avaient “l’âme plus noble”? “Ils accueillirent la parole avec le plus grand empressement. Chaque jour, ils examinaient les Écritures pour voir si tout était exact.” — Actes 17:11.

      Êtes-​vous favorablement disposé envers la Parole de Dieu? Étudiez-​vous la Bible régulièrement? C’est là la seule façon de savoir “quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait”. (Romains 12:2.) Dans ses pages, vous découvrirez la promesse faite par Dieu de débarrasser la terre, non seulement de la pauvreté, de l’oppression et des guerres internationales, mais aussi ‘des pleurs, de la mort, des cris et de la peine’. (Révélation ou Apocalypse 21:4.) Voilà qui sera une véritable libération!

      [Notes]

      a Tous les textes bibliques cités dans cet article sont tirés de la version catholique La Bible de Jérusalem.

      b Ex cathedra: Lorsque, “par un jugement solennel, le pape définit pour l’Église universelle les questions de foi et de morale”.

      [Illustrations, page 9]

      “J’avais voué ma vie au service de Dieu avec (...) l’objectif de devenir un bon prêtre.” — Carlos.

      ‘Quand j’ai commencé à comprendre la Bible, j’ai eu l’impression qu’on m’enlevait un bandeau de devant les yeux.’ — Maria.

      [Illustration, page 10]

      ‘Nous ne sommes peut-être pas riches, mais nous avons les nécessités de la vie et nous sommes heureux.’ — Rafael.

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