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Montre-toi fidèle à JéhovahLa Tour de Garde (étude) 2016 | février
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Montre-toi fidèle à Jéhovah
« Que Jéhovah lui-même soit entre moi et toi, entre ma descendance et ta descendance, et cela pour des temps indéfinis » (1 SAM. 20:42).
1, 2. Pourquoi l’amitié de Yonathân avec David est-elle un remarquable exemple de fidélité ?
YONATHÂN a dû être impressionné par la façon dont le jeune David a affronté le géant Goliath. À présent, David se tient devant le père de Yonathân, le roi d’Israël Saül, avec « à la main la tête du Philistin » (1 Sam. 17:57). Yonathân admire sans doute David pour son courage. Il est clair que Dieu est avec lui. « L’âme de Yonathân se li[e] à l’âme de David » et les deux hommes « conclu[ent] alors une alliance », parce que Yonathân aime David « comme son âme » (1 Sam. 18:1-3). Toute sa vie, il restera fidèle à son amitié avec David.
2 Même si Dieu a choisi David comme prochain roi d’Israël, Yonathân reste attaché à David. Quand il apprend que Saül cherche à tuer David, il se fait du souci pour son ami. Pour l’encourager, il se rend alors à Horesh, dans le désert de Juda. Là, il fortifie la confiance de David en Dieu. Il lui dit : « N’aie pas peur [...] ; toi, tu seras roi sur Israël, et moi, je deviendrai le second après toi » (1 Sam. 23:16, 17).
3. Pour Yonathân, qu’est-ce qui était plus important que d’être fidèle à David, et comment le savons-nous ? (voir illustration du titre).
3 La fidélité est généralement une qualité admirée. Mais nous passerions à côté d’un enseignement essentiel si nous admirions la fidélité de Yonathân envers David tout en oubliant sa fidélité à Dieu. Pourquoi Yonathân voyait-il en David un ami plutôt qu’un rival ? Manifestement, avoir une position en vue n’était pas le plus important pour Yonathân. Rappelle-toi qu’il a fortifié la confiance de David en Jéhovah. La fidélité à Dieu occupait à l’évidence la première place dans le cœur de Yonathân. Elle était le fondement même de sa fidélité à David. Les deux amis ont fidèlement respecté leur serment : « Que Jéhovah lui-même soit entre moi et toi, entre ma descendance et ta descendance, et cela pour des temps indéfinis » (1 Sam. 20:42).
4. a) Qu’est-ce qui apporte la joie et la satisfaction véritables ? b) Qu’allons-nous examiner dans cet article ?
4 En tant que chrétiens, nous ne nous contentons pas d’admirer la fidélité chez les autres ; nous sommes nous-mêmes fidèles à notre famille, à nos amis et à nos frères et sœurs spirituels (1 Thess. 2:10, 11). Mais à qui notre fidélité doit-elle d’abord aller ? À Celui qui nous a donné la vie ! (Rév. 4:11). La fidélité à Dieu apporte la joie et la satisfaction véritables. Mais pour lui être fidèles, nous devons lui rester attachés même dans des circonstances éprouvantes. Dans cet article, nous verrons comment l’exemple de Yonathân peut nous aider à rester fidèles à Dieu dans quatre situations difficiles : 1) si quelqu’un qui exerce une autorité ne semble pas mériter notre respect, 2) si nous devons choisir à qui nous montrer d’abord fidèles, 3) si nous nous sentons incompris ou mal jugés et 4) si rester fidèles va à l’encontre de nos préférences personnelles.
SI QUELQU’UN QUI EXERCE UNE AUTORITÉ NE SEMBLE PAS MÉRITER NOTRE RESPECT
5. Pendant le règne de Saül, pourquoi était-ce difficile pour le peuple d’Israël d’être fidèle à Jéhovah ?
5 Saül, le père de Yonathân, a été choisi par Dieu pour être roi. Mais il s’est plus tard montré désobéissant et a été rejeté par Jéhovah (1 Sam. 15:17-23). Cependant, Dieu ne l’a pas immédiatement chassé du trône. Saül a donc, par sa mauvaise conduite, mis à l’épreuve son entourage et l’ensemble de ses sujets : il leur fallait rester fidèles à Dieu alors que le roi, qui était assis sur « le trône de Jéhovah », suivait une voie contraire (1 Chron. 29:23).
6. Qu’est-ce qui montre que Yonathân est resté fidèle à Jéhovah ?
6 Quand Saül a commencé à désobéir, son fils Yonathân s’est quant à lui montré fidèle à Jéhovah (1 Sam. 13:13, 14). Le prophète Samuel avait déclaré : « Jéhovah ne délaissera pas son peuple, à cause de son grand nom » (1 Sam. 12:22). Yonathân a montré sa confiance en ces paroles quand une immense armée philistine équipée de 30 000 chars a menacé Israël. Saül ne disposait alors que de 600 hommes, et seuls Yonathân et lui avaient des armes ! Cela n’a pas empêché Yonathân de s’approcher de l’avant-poste philistin, avec son porteur d’armes comme seul soutien. « Pour Jéhovah, a-t-il dit, il n’y a pas d’obstacle pour sauver avec beaucoup ou avec peu. » Les deux Israélites ont abattu environ 20 hommes de l’avant-poste. Puis, « la terre se mit à s’agiter, et cela devint un tremblement provenant de Dieu ». En pleine confusion, les Philistins se sont alors entretués. Ainsi, la foi de Yonathân a mené à la victoire (1 Sam. 13:5, 15, 22 ; 14:1, 2, 6, 14, 15, 20).
7. Comment Yonathân a-t-il agi avec son père ?
7 Même quand les relations de Saül avec Dieu se sont détériorées, Yonathân a coopéré avec son père chaque fois que c’était possible. Ils ont notamment combattu ensemble pour défendre le peuple de Dieu (1 Sam. 31:1, 2).
8, 9. Pourquoi pouvons-nous dire que nous sommes fidèles à Dieu si nous respectons ceux qui exercent une autorité ?
8 Nous aussi, nous pouvons nous montrer fidèles à Dieu en manifestant, comme il l’exige, une soumission relative aux autorités supérieures, même si certaines semblent ne pas mériter notre respect. Par exemple, si un représentant du gouvernement est corrompu, nous le respectons quand même en raison de sa fonction : il fait partie des « autorités supérieures », à qui nous devons une soumission relative (lire Romains 13:1, 2). En fait, nous avons tous la possibilité d’être fidèles à Jéhovah en respectant ceux à qui il accorde une autorité (1 Cor. 11:3 ; Héb. 13:17).
Une façon de se montrer fidèle à Jéhovah est de manifester du respect à son conjoint non Témoin (voir paragraphe 9).
9 Olga[1], qui vit en Amérique du Sud, s’est montrée fidèle à Dieu en respectant son mari malgré des circonstances éprouvantes. Il était très mécontent qu’elle soit Témoin de Jéhovah. Pendant des années, il s’est opposé à elle : il la harcelait, l’insultait, refusait de lui parler et menaçait de la quitter en emmenant leurs enfants. Plutôt que de rendre le mal pour le mal, Olga a fait de son mieux pour être une bonne épouse. Elle a pris soin de son mari en lui préparant ses repas, en lui nettoyant son linge et en s’occupant de ses proches (Rom. 12:17). Quand il assistait à des réunions de famille ou se retrouvait avec ses collègues, elle l’accompagnait chaque fois que c’était possible. Par exemple, lorsqu’il a dû se rendre dans une autre ville pour assister aux funérailles de son père, elle a préparé les enfants et tout le nécessaire pour le voyage. Elle l’a attendu à la porte de l’église, jusqu’à la fin de la cérémonie. Finalement, après de nombreuses années, il a commencé à s’adoucir grâce à la patience et au respect qu’Olga lui manifestait. Aujourd’hui, il la conduit à la Salle du Royaume et l’encourage même à y aller. Et parfois, il assiste aux réunions avec elle (1 Pierre 3:1).
SI NOUS DEVONS CHOISIR À QUI NOUS MONTRER FIDÈLES
10. Comment Yonathân a-t-il su à qui il devait être fidèle ?
10 Saül étant déterminé à tuer David, Yonathân s’est trouvé face à un dilemme : il avait conclu une alliance avec David, mais il était aussi soumis à son père. Cependant, il savait que Dieu était avec David, et non avec son père. Il a donc fait passer sa fidélité à David avant sa fidélité à Saül. Il a prévenu David qu’il devait se cacher, puis il a parlé de lui en bien à son père (lire 1 Samuel 19:1-6).
11, 12. Comment notre amour pour Dieu nous aide-t-il à décider de lui rester fidèles ?
11 Alice, une sœur australienne, a dû décider à qui irait d’abord sa fidélité. Quand elle a commencé à étudier la Bible, elle parlait aux membres de sa famille des bonnes choses qu’elle apprenait. Au bout d’un certain temps, elle leur a dit qu’elle ne fêterait plus Noël avec eux. Elle leur a expliqué pourquoi, mais leur déception première s’est progressivement transformée en profonde colère. Ils avaient l’impression qu’elle tournait le dos à sa famille. Alice raconte : « Ma mère a fini par dire qu’elle me reniait. J’étais choquée et profondément blessée parce que j’aimais vraiment ma famille. Mais j’ai décidé que Jéhovah et son Fils occuperaient la première place dans mon cœur, et je me suis fait baptiser à l’assemblée suivante » (Mat. 10:37).
12 Si nous n’y prenons pas garde, notre fidélité envers un pays, une école ou une équipe sportive peut finir par étouffer notre fidélité envers Dieu. Citons l’exemple d’Henry, qui aime jouer aux échecs. Son école avait déjà remporté plusieurs championnats, et il voulait faire de son mieux pour la soutenir. Mais il a reconnu : « Petit à petit, ma fidélité à l’école prenait le pas sur ma fidélité à Dieu. Les tournois d’échecs du week-end m’empêchaient souvent d’aller prêcher et d’assister aux réunions. J’ai donc décidé de me retirer de l’équipe » (Mat. 6:33).
13. Comment la fidélité à Dieu peut-elle nous aider à gérer des problèmes familiaux ?
13 Il peut être difficile d’être fidèle à plusieurs membres de sa famille à la fois. Ken témoigne : « Je voulais rendre visite régulièrement à ma mère âgée et l’inviter à la maison de temps en temps. Mais ma femme et elle ne s’entendaient pas bien. Au début, je ne savais pas quoi faire, parce que je ne pouvais pas plaire à l’une sans déplaire à l’autre. Puis, j’ai compris que, dans ce genre de situation, c’est à ma femme que je dois d’abord être fidèle. Avec tact, je me suis donc efforcé de trouver un compromis qui pourrait lui convenir. » La fidélité à Dieu et le respect pour sa Parole ont donné à Ken le courage d’expliquer à sa femme pourquoi il était important d’accueillir gentiment sa mère, et d’expliquer à sa mère pourquoi elle devait respecter sa femme (lire Genèse 2:24 ; 1 Corinthiens 13:4, 5).
SI NOUS NOUS SENTONS INCOMPRIS OU MAL JUGÉS
14. Comment Saül a-t-il été injuste avec Yonathân ?
14 Être mal jugés par une personne exerçant des responsabilités peut mettre notre fidélité à Jéhovah à rude épreuve. Yonathân a peut-être connu cette difficulté. Le roi Saül, l’oint de Dieu, était conscient de l’amitié qui existait entre son fils et David, mais il n’en comprenait pas la raison. Un jour, dans une explosion de colère, il a humilié son fils. Mais Yonathân ne s’est pas vengé. Il n’a pas non plus renoncé à sa fidélité à Dieu ou à David, qui deviendrait plus tard le roi d’Israël (1 Sam. 20:30-41).
15. Si un frère nous traite injustement, comment devrions-nous réagir ?
15 Il est peu probable que nous soyons traités injustement dans une de nos congrégations. Cependant, ceux qui nous dirigent sont imparfaits et pourraient mal interpréter nos actions (1 Sam. 1:13-17). S’il nous arrivait d’être mal jugés ou incompris, restons fidèles à Jéhovah.
SI RESTER FIDÈLES VA À L’ENCONTRE DE NOS PRÉFÉRENCES PERSONNELLES
16. Dans quelles situations devons-nous être fidèles à Jéhovah au lieu d’être égoïstes ?
16 Saül a incité Yonathân à poursuivre ses propres intérêts, à agir égoïstement (1 Sam. 20:31). Mais par fidélité à Dieu, Yonathân a choisi de venir en aide à David plutôt que de rechercher les avantages de la royauté. Nous aurons envie d’imiter l’état d’esprit désintéressé de Yonathân si nous nous rappelons que Jéhovah aime celui qui « a juré pour ce qui est mauvais pour lui, et pourtant [...] ne change pas » (Ps. 15:4). Yonathân n’est pas revenu sur sa promesse faite à David. Il nous laisse un modèle à suivre. Par exemple, si un accord commercial se révèle plus compliqué à respecter que prévu, notre fidélité à Dieu et notre respect pour la Bible devraient nous pousser à tenir parole. Et si notre vie de couple est plus difficile que nous ne l’avions imaginé ? L’amour pour Dieu nous aidera à rester fidèles à notre conjoint (lire Malaki 2:13-16).
L’obligation d’honorer un accord commercial peut mettre à l’épreuve notre fidélité à Dieu et notre respect pour la Bible (voir paragraphe 16).
17. Comment cette étude t’a-t-elle aidé ?
17 Méditer sur l’exemple de Yonathân ne nous incite-t-il pas à imiter sa fidélité à Dieu ? Comme Yonathân, ne recherchons pas nos propres intérêts. Et montrons notre fidélité à Jéhovah en étant fidèles à ses serviteurs, même à ceux qui nous déçoivent. Quand nous restons fidèles à Jéhovah dans des circonstances difficiles, nous réjouissons son cœur, ce qui nous procure une immense satisfaction (Prov. 27:11). De plus, nous constaterons qu’il peut faire en sorte que les choses tournent bien pour ceux qui l’aiment. Dans l’article qui suit, nous examinerons de précieuses leçons qui se dégagent de la vie de contemporains, fidèles et infidèles, de David.
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Apprends des fidèles serviteurs de JéhovahLa Tour de Garde (étude) 2016 | février
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Apprends des fidèles serviteurs de Jéhovah
« Avec qui est fidèle tu te montreras fidèle » (PS. 18:25).
1, 2. Comment David a-t-il montré sa fidélité à Dieu ? (voir illustration du titre).
AU CŒUR de la nuit, David et Abishaï se faufilent silencieusement entre les 3 000 soldats endormis. Les deux hommes trouvent le roi Saül au milieu du camp, dormant à poings fermés. Il est venu dans le désert de Juda pour tuer David. Abishaï murmure : « Permets-moi, s’il te plaît, de [...] clouer [Saül] à terre avec la lance, une seule fois ; je ne lui ferai pas cela deux fois. » La réponse de David est surprenante ! « Ne le supprime pas, car qui a avancé sa main contre l’oint de Jéhovah et est demeuré innocent ? [...] Il est impensable pour moi, du point de vue de Jéhovah, d’avancer ma main contre l’oint de Jéhovah ! » (1 Sam. 26:8-12).
2 David comprenait ce qu’implique la fidélité à Dieu. Il ne voulait pas faire de mal à Saül. Pourquoi ? Parce que Saül avait été choisi par Dieu comme roi d’Israël. Aujourd’hui comme par le passé, Jéhovah veut que ses serviteurs lui soient fidèles en respectant ceux qu’il établit à une fonction (lire Psaume 18:25).
3. Comment Abishaï a-t-il été fidèle à David ?
3 Abishaï a fait preuve de respect envers David. Illustrons : Après avoir commis l’adultère avec Bath-Shéba, David a voulu cacher son péché en demandant à Yoab de faire en sorte qu’Ouriya, le mari de Bath-Shéba, soit tué au combat (2 Sam. 11:2-4, 14, 15 ; 1 Chron. 2:16). Abishaï, le frère de Yoab, a peut-être eu des échos de cette affaire, mais il a continué de respecter David en tant que roi choisi par Dieu. De plus, bien qu’étant un chef militaire, il n’a jamais tenté d’utiliser son pouvoir pour s’emparer du trône d’Israël. Il a plutôt défendu David contre les traîtres et d’autres ennemis (2 Sam. 10:10 ; 20:6 ; 21:15-17).
4. a) Comment David s’est-il montré un exemple de fidélité à Dieu ? b) Qu’allons-nous étudier dans cet article ?
4 En refusant de faire du mal au roi Saül, David a montré qu’il était un serviteur fidèle de Jéhovah. Plus jeune, il s’était senti poussé à affronter le géant philistin Goliath, qui avait orgueilleusement « provoqu[é] les lignes de bataille du Dieu vivant » (1 Sam. 17:23, 26, 48-51). Pendant son règne, David a commis de graves péchés, se rendant coupable d’adultère et de meurtre. Mais il a accepté la réprimande que lui a adressée le prophète Nathân et s’est repenti (2 Sam. 12:1-5, 13). Dans ses vieux jours, il a continué de se montrer fidèle à Dieu. Il a par exemple fait des dons généreux pour la construction du temple de Jéhovah (1 Chron. 29:1-5). Même s’il a commis de graves erreurs, David a été fidèle à Dieu (Ps. 51:4, 10 ; 86:2). Tout en considérant d’autres épisodes de la vie de David et de certains de ses contemporains, demandons-nous : À qui devons-nous d’abord être fidèles ? Quelles qualités devons-nous manifester pour être fidèles ?
À QUI DEVONS-NOUS D’ABORD ÊTRE FIDÈLES ?
5. Quelle leçon tirons-nous de l’erreur d’Abishaï ?
5 La nuit où il s’est glissé dans le camp de Saül, Abishaï n’a pas respecté l’ordre des priorités en matière de fidélité. Il était prêt à tuer le roi Saül par fidélité à David. Mais David l’en a empêché, conscient qu’il serait mal d’avancer la main « contre l’oint de Jéhovah » (1 Sam. 26:8-11). Une leçon importante se dégage de cet épisode : nous pouvons à bon droit vouloir être fidèles à plusieurs personnes, mais nous devons nous laisser guider par les principes bibliques pour déterminer à qui notre fidélité ira en priorité.
6. Même s’il est normal de vouloir être fidèle à quelqu’un qu’on aime, pourquoi faut-il être prudent ?
6 La fidélité vient du cœur, mais le cœur est traître (Jér. 17:9). Un fidèle serviteur de Dieu pourrait donc facilement se sentir en devoir d’être fidèle à un ami proche ou à un membre de sa famille même si celui-ci pratique le péché. Quand quelqu’un qui nous est proche abandonne la vérité, nous devons plus que jamais nous rappeler que c’est d’abord à Jéhovah qu’il nous faut être fidèles (lire Matthieu 22:37).
7. Comment Anne est-elle restée fidèle à Jéhovah dans une situation difficile ?
7 Notre fidélité à Dieu peut être mise à rude épreuve si un de nos proches est excommunié. Une sœur nommée Anne[1] a un jour reçu un appel de sa mère excommuniée. Celle-ci souhaitait lui rendre visite parce qu’elle souffrait d’être isolée de sa famille. Anne a été profondément émue par la supplication de sa mère et a promis de lui répondre par courrier. Au préalable, elle a réexaminé les principes bibliques en jeu (1 Cor. 5:11 ; 2 Jean 9-11). Elle a ensuite écrit une lettre dans laquelle elle a gentiment rappelé à sa mère qu’elle s’était elle-même coupée de la famille en péchant et en ne manifestant pas de repentir. Elle a ajouté : « La seule façon de soulager ta souffrance, c’est de revenir à Jéhovah » (Jacq. 4:8).
8. Quelles qualités nous aideront à être fidèles à Dieu ?
8 La fidélité de certains contemporains de David met en évidence trois qualités qui peuvent nous aider à nous montrer fidèles à Dieu : l’humilité, la bonté et le courage. Examinons-les.
LA FIDÉLITÉ À DIEU ET L’HUMILITÉ
9. Pourquoi Abner a-t-il essayé de tuer David ?
9 Lorsqu’après avoir vaincu Goliath, David s’est présenté à Saül, la tête du géant philistin à la main, deux hommes au moins devaient être présents. L’un deux était Yonathân, le fils de Saül, qui ferait par la suite une alliance d’amitié avec David. L’autre était Abner, le chef de l’armée (1 Sam. 17:57–18:3). Abner a plus tard soutenu Saül, qui cherchait à tuer David. Celui-ci a écrit : « Des tyrans cherchent mon âme » (Ps. 54:3 ; 1 Sam. 26:1-5). Pourquoi l’attitude de Yonathân envers David a-t-elle été différente de celle d’Abner ? Comme Yonathân, Abner savait que Dieu avait choisi David pour régner sur Israël. Après la mort de Saül, il aurait pu faire preuve d’humilité et prouver sa fidélité à Dieu en soutenant David, et non Ish-Bosheth, le fils de Saül. Mais il semble qu’Abner cherchait à s’emparer du trône, comme l’indique probablement le fait qu’il ait plus tard eu des relations avec la concubine du roi Saül (2 Sam. 2:8-10 ; 3:6-11).
10. Pourquoi Absalom a-t-il été infidèle à Dieu ?
10 Le manque d’humilité a empêché Absalom, le fils de David, d’être fidèle à Dieu. En effet, « Absalom se fit [...] faire un char — avec des chevaux et avec cinquante hommes qui couraient devant lui » (2 Sam. 15:1). Il a également « volé » la fidélité du peuple. Comme Abner, Absalom a cherché à tuer David, même s’il savait que Jéhovah lui-même l’avait établi roi sur Israël (2 Sam. 15:13, 14 ; 17:1-4).
11. Quelles leçons tirons-nous des récits bibliques concernant Abner, Absalom et Barouk ?
11 Les exemples d’Abner et d’Absalom démontrent que l’ambition démesurée peut facilement mener à l’infidélité envers Dieu. C’est certain, aucun serviteur de Jéhovah ne voudrait suivre ce genre de voie égoïste et méchante. Mais le désir de s’enrichir ou d’avoir une carrière prestigieuse dans ce monde peut aussi être spirituellement dangereux pour le chrétien. D’une façon qui n’est pas précisée, Barouk, le secrétaire du prophète Jérémie, a pendant un temps perdu de vue les bonnes priorités. Jéhovah lui a adressé ce message : « Vois ! Ce que j’ai bâti, je le démolis, et ce que j’ai planté, je le déracine, c’est-à-dire tout le pays. Mais toi, tu ne cesses de chercher pour toi de grandes choses. Ne continue pas à chercher » (Jér. 45:4, 5). Barouk a accepté la réprimande. Alors que nous attendons la fin de ce monde méchant, combien il est sage de garder à l’esprit ces paroles de Dieu !
12. Explique par un exemple que si on est égoïste, on ne peut pas être fidèle à Jéhovah.
12 Daniel, qui vit au Mexique, a dû choisir entre la fidélité à Dieu et la poursuite de ses intérêts égoïstes. Il envisageait d’épouser une jeune femme non Témoin. Il raconte : « Même après avoir commencé le service de pionnier, j’ai continué de lui écrire. Mais j’ai finalement décidé d’en parler humblement à un ancien expérimenté. Je lui ai expliqué que j’étais perturbé parce que je cherchais à être fidèle à la fois à Jéhovah et à la femme dont j’étais amoureux. Il m’a aidé à comprendre que pour être fidèle à Dieu, je devais arrêter d’écrire à cette femme. Après bien des prières et des larmes, c’est ce que j’ai fait. Rapidement, ma joie dans le ministère a augmenté. » Daniel a plus tard épousé une sœur fidèle et il est aujourd’hui surveillant de circonscription.
LA FIDÉLITÉ À DIEU ET LA BONTÉ
Si tu apprends qu’un compagnon chrétien a commis une faute grave, l’aideras-tu, par fidélité, à obtenir un soutien spirituel ? (voir paragraphe 14).
13. Quand David a péché, comment Nathân est-il resté fidèle à la fois à Jéhovah et à David ?
13 La fidélité à Jéhovah peut parfois nous aider à être fidèles aux hommes. Le prophète Nathân s’est montré fidèle à David tout en restant fidèle à Dieu. Il a appris que David avait commis l’adultère avec Bath-Shéba et qu’il s’était arrangé pour faire mourir son mari au combat. Quand Jéhovah a demandé à Nathân de reprendre David, le prophète a courageusement obéi, même s’il était fidèle à David. Il l’a repris avec sagesse et bonté. Pour l’aider à prendre conscience de la gravité de ses péchés, il a utilisé l’exemple d’un homme riche qui avait injustement pris l’agnelle d’un homme pauvre. En entendant ce que cet homme riche avait fait, David s’est indigné. Nathân lui a alors répondu : « Cet homme, c’est toi ! » David a compris qu’il avait péché contre Jéhovah (2 Sam. 12:1-7, 13).
14. Comment peux-tu être fidèle à la fois à Jéhovah et à tes amis ou ta famille ?
14 La bonté peut t’aider à te montrer d’abord fidèle à Jéhovah tout en te montrant fidèle aux autres. Illustrons : Tu sais peut-être de source sûre qu’un compagnon chrétien a commis une faute grave. Et tu te sens peut-être tenu de lui rester fidèle, particulièrement s’il s’agit d’un proche, comme un ami ou un membre de ta famille. Mais si tu cherchais à couvrir sa faute, tu serais infidèle à Dieu. Ta fidélité à Jéhovah doit bien entendu avoir la première place. Alors, comme Nathân, sois bon mais ferme. Encourage ce proche à rechercher l’aide des anciens. S’il ne l’a pas fait dans un délai raisonnable, ta fidélité à Jéhovah devrait te pousser à signaler sa faute aux anciens de la congrégation. En agissant ainsi, tu te montres fidèle à Jéhovah et bon envers ton proche. En quel sens ? Tu donnes ainsi aux anciens la possibilité d’essayer de le redresser avec douceur (lire Lévitique 5:1 ; Galates 6:1).
LA FIDÉLITÉ À DIEU ET LE COURAGE
15, 16. Pourquoi Houshaï a-t-il eu besoin de courage pour être fidèle à Dieu ?
15 Un homme prénommé Houshaï a eu besoin de courage pour rester fidèle à Dieu. C’était un ami fidèle du roi David. Mais sa fidélité a été mise à l’épreuve quand Absalom, le fils de David, a gagné le cœur de nombreux Israélites et a cherché à s’emparer de Jérusalem et du trône (2 Sam. 15:13 ; 16:15). David a dû fuir de la ville. Qu’allait faire Houshaï ? Allait-il soutenir Absalom, ou bien allait-il suivre un roi vieillissant qui devait fuir pour sauver sa vie ? Bien décidé à être fidèle au roi choisi par Dieu, Houshaï est allé à la rencontre de David, qui traversait alors le mont des Oliviers (2 Sam. 15:30, 32).
16 David lui a demandé de retourner à Jérusalem, de faire semblant d’être l’ami d’Absalom et de faire échouer le conseil d’Ahithophel. Houshaï a risqué sa vie pour se montrer fidèle à Jéhovah et obéir aux instructions de David. Comme celui-ci l’avait demandé dans ses prières, le conseil de Houshaï a fait échouer celui d’Ahithophel (2 Sam. 15:31 ; 17:14).
17. Pourquoi nous faut-il du courage pour être fidèles ?
17 Nous avons besoin de courage pour être fidèles à Jéhovah. Par fidélité à Dieu, beaucoup parmi nous restent fermes face aux pressions de membres de leur famille, de collègues de travail ou des autorités. Citons l’exemple de Taro, qui vit au Japon. Depuis son enfance, il s’efforçait d’être fidèle à ses parents et de leur obéir. Il ne le faisait pas simplement par sens du devoir. Il voulait vraiment leur faire plaisir. Mais quand il a commencé à étudier la Bible avec les Témoins de Jéhovah, ses parents se sont opposés à son étude. Il lui a alors été particulièrement difficile de leur dire qu’il avait décidé d’assister aux réunions de la congrégation. Il raconte : « Ils étaient si fâchés que pendant des années, ils m’ont interdit d’aller les voir. J’ai prié pour avoir le courage de m’en tenir à ma décision. Depuis, ils se sont adoucis et je peux leur rendre visite régulièrement » (lire Proverbes 29:25).
18. Comment cette étude t’a-t-elle aidé ?
18 Comme David, Yonathân, Nathân et Houshaï, restons fidèles à Jéhovah. Nous en éprouverons une profonde satisfaction. De plus, tirons leçon de l’infidélité d’Abner et d’Absalom. À l’exemple de David, nous voulons certainement rester proches de Jéhovah. Étant imparfaits, nous ne pouvons pas toujours éviter de faire des erreurs. Mais nous pouvons montrer que la fidélité à Jéhovah occupe la première place dans notre cœur.
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