Pourquoi observer le Repas du Seigneur ?

“ J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi transmis. ” — 1 CORINTHIENS 11:23.

1, 2. Qu’a fait Jésus le soir de la Pâque 33 de notre ère ?

LE FILS unique-engendré de Jéhovah était présent, avec 11 hommes qui ‘ étaient demeurés constamment avec lui dans ses épreuves ’. (Luc 22:28.) C’était un jeudi soir, le 31 mars 33 de notre ère. La pleine lune illuminait très probablement le ciel de Jérusalem. Jésus Christ et ses apôtres venaient de célébrer la Pâque. Judas Iscariote, le traître, avait été renvoyé. Mais les autres ne devaient pas encore partir, car Jésus allait faire quelque chose de la plus haute importance. De quoi s’agissait-​il ?

² Puisque Matthieu, qui a rédigé un Évangile, était là, autant le laisser raconter. Il a écrit : “ Jésus prit un pain et, après avoir dit une bénédiction, il le rompit et, le donnant aux disciples, il dit : ‘ Prenez, mangez. Ceci représente mon corps. ’ Il prit aussi une coupe et, ayant rendu grâces, il la leur donna, en disant : ‘ Buvez-​en tous ; car ceci représente mon “ sang de l’alliance ”, qui va être répandu en faveur de beaucoup pour le pardon des péchés. ’ ” (Matthieu 26:26-28). Ce cérémonial ne se produirait-​il qu’une seule fois ? Que signifiait-​il ? Quelle est sa signification pour nous ?

“ Continuez à faire ceci ”

3. Qu’est-​ce qui laisse entendre que ce que Jésus a fait le soir du 14 Nisan 33 était significatif ?

³ Ce que Jésus Christ a fait le soir du 14 Nisan 33 n’a pas été un épisode parmi tant d’autres de sa vie. L’apôtre Paul en a parlé dans une lettre aux chrétiens oints de Corinthe, qui plus de 20 ans après suivaient toujours le modèle établi par le Maître. S’il est vrai que Paul n’était pas aux côtés de Jésus et de ses 11 apôtres en 33, il a certainement appris de la bouche de certains d’entre eux ce qui s’était passé. En outre, des détails de la soirée lui ont certainement été confirmés par révélation divine. Il a déclaré : “ J’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai aussi transmis : que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il allait être livré, a pris un pain et, après avoir rendu grâces, il l’a rompu et a dit : ‘ Ceci représente mon corps qui est pour vous. Continuez à faire ceci en souvenir de moi. ’ Il a fait de même à l’égard de la coupe aussi, après avoir pris le repas, en disant : ‘ Cette coupe représente la nouvelle alliance grâce à mon sang. Continuez à faire ceci, toutes les fois que vous la boirez, en souvenir de moi. ’ ” — 1 Corinthiens 11:23-25.

4. Pourquoi les chrétiens doivent-​ils observer le Repas du Seigneur ?

⁴ Luc, rédacteur d’un autre Évangile, confirme l’ordre de Jésus : “ Continuez à faire ceci en souvenir de moi. ” (Luc 22:19). Ces paroles ont été également rendues ainsi : “ Faites cela en ma mémoire ” (Bible Bayard) et : “ Faites cela en mémoire de moi. ” (Bible de Jérusalem). On parle souvent de cette observance comme du Mémorial de la mort du Christ. Paul l’appelle aussi le Repas du Seigneur, repas que les chrétiens ont reçu l’ordre d’observer (1 Corinthiens 11:20). Mais pourquoi le Mémorial a-​t-​il été institué ?

Pourquoi a-​t-​il été institué ?

5, 6. a) Citez une première raison pour laquelle Jésus a institué le Mémorial. b) Mentionnez une autre raison de l’institution du Repas du Seigneur.

⁵ L’une des raisons pour lesquelles Jésus a institué le Mémorial avait trait à l’un des buts visés par sa mort. Le Christ est mort en défenseur de la souveraineté de son Père céleste. Il a ainsi prouvé que Satan le Diable, qui avait accusé les humains de ne servir Dieu que par intérêt, était un menteur (Job 2:1-5). En mourant fidèle, Jésus a prouvé la fausseté de l’accusation de Satan et a réjoui le cœur de Jéhovah. — Proverbes 27:11.

⁶ Le Repas du Seigneur a aussi été institué afin de nous rappeler que, par sa mort en humain parfait et sans péché, Jésus a ‘ donné son âme comme rançon en échange de beaucoup ’. (Matthieu 20:28.) En péchant contre Dieu, le premier homme a perdu la vie humaine parfaite et toutes les perspectives qui l’accompagnaient. Mais, comme Jésus l’a déclaré, “ Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique-engendré, afin que tout homme qui exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle ”. (Jean 3:16.) Effectivement, “ le salaire que paie le péché, c’est la mort, mais le don que Dieu donne, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur ”. (Romains 6:23.) L’observance du Repas du Seigneur nous rappelle l’amour immense dont ont fait preuve tant Jéhovah que son Fils. Ne devrions-​nous pas leur être reconnaissants pour l’amour dont témoigne le sacrifice de Jésus ?

Quand l’observer ?

7. Comment expliquer qu’un chrétien oint prenne part au Mémorial plus d’une fois ?

⁷ Paul a dit à propos du Repas du Seigneur : “ Toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous continuez à proclamer la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il arrive. ” (1 Corinthiens 11:26). Chaque chrétien oint prendrait part jusqu’à sa mort aux emblèmes du Mémorial. Il proclamerait ainsi régulièrement devant Jéhovah Dieu et devant le monde sa foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus fourni par Dieu.

8. Combien de temps l’ensemble des oints devraient-​ils observer le Repas du Seigneur ?

⁸ Combien de temps l’ensemble des chrétiens oints observeraient-​ils le Mémorial de la mort du Christ ? “ Jusqu’à ce qu’il arrive ”, a précisé Paul ; il pensait sans doute au moment où Jésus arriverait pour recevoir ses disciples oints au ciel au moyen d’une résurrection, durant sa “ présence ”. (1 Thessaloniciens 4:14-17.) Cela correspond à ce que Jésus avait dit à ses 11 apôtres fidèles : “ Si je m’en vais et vous prépare une place, je viens de nouveau et je vous accueillerai chez moi, pour que là où je suis, vous aussi vous soyez. ” — Jean 14:3.

9. Que signifient les paroles de Jésus rapportées en Marc 14:25 ?

⁹ Lorsqu’il a institué le Mémorial, Jésus a déclaré à ses apôtres fidèles à propos de la coupe de vin : “ Non, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu’à ce jour-​là où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. ” (Marc 14:25). Puisqu’il ne boirait pas de vin au sens propre au ciel, il pensait manifestement à la joie que celui-ci symbolisait parfois (Psaume 104:15 ; Ecclésiaste 10:19). Ce serait une telle joie pour lui et pour ses disciples d’être ensemble dans le Royaume qu’ils attendaient ce moment avec grande impatience. — Romains 8:23 ; 2 Corinthiens 5:2.

10. À quelle fréquence faudrait-​il observer le Mémorial ?

¹⁰ Faudrait-​il commémorer la mort de Jésus chaque mois, chaque semaine, voire chaque jour ? Non. Jésus a institué le Repas du Seigneur et a été mis à mort le jour de la Pâque, qui servait de “ mémorial ” de la délivrance d’Israël de l’esclavage en Égypte en 1513 avant notre ère (Exode 12:14). La Pâque n’avait lieu qu’une fois par an, le 14^e jour du mois juif de Nisan (Exode 12:1-6 ; Lévitique 23:5). On en déduit que la mort de Jésus devait être commémorée à la même fréquence que la Pâque, soit seulement chaque année, et non chaque mois, chaque semaine ou chaque jour.

11, 12. Que révèle l’Histoire sur les premières célébrations du Mémorial ?

¹¹ Il convient donc d’observer le Mémorial une fois par an, le 14 Nisan. On lit dans un ouvrage de référence : “ Les chrétiens d’Asie Mineure étaient appelés Quartodécimans [quatorzièmes], d’après leur coutume de célébrer la paska [le Repas du Seigneur] invariablement le 14^e jour de Nisan [...]. La date pouvait tomber un vendredi ou n’importe quel autre jour de la semaine. ” — The New Schaff-Herzog Encyclopedia of Religious Knowledge, volume IV, page 44.

¹² À propos de l’habitude au II^e siècle de notre ère, l’historien John von Mosheim déclare que les Quartodécimans observaient le Mémorial le 14 Nisan parce qu’“ ils considéraient que l’exemple du Christ avait force de loi ”. Un autre historien dit : “ Les Églises des Quartodécimans d’Asie avaient conservé la coutume de l’Église de Jérusalem. Au II^e siècle, lors de Paska, le 14 Nisan, ces Églises commémoraient la rédemption accomplie par la mort du Christ. ” — Studia Patristica, volume V, 1962, page 8.

La signification du pain

13. Quelle sorte de pain Jésus a-​t-​il utilisé lorsqu’il a institué le Repas du Seigneur ?

¹³ Lorsqu’il a institué le Mémorial, Jésus ‘ prit un pain, dit une bénédiction, le rompit et le donna aux apôtres ’. (Marc 14:22.) Le pain dont ils disposaient était celui de la Pâque qu’ils venaient de célébrer (Exode 13:6-10). Puisqu’il était sans levain, il était plat et cassant, et il fallait le rompre avant de le distribuer. C’était cette sorte de pain que Jésus avait un jour multiplié miraculeusement pour des milliers de personnes, puisqu’il l’avait rompu afin de le distribuer (Matthieu 14:19 ; 15:36). Il semble donc que le fait de rompre le pain du Mémorial n’avait pas de signification spirituelle.

14. a) Pourquoi faut-​il que le pain du Mémorial soit sans levain ? b) Quel pain faut-​il se procurer ou préparer pour le Repas du Seigneur ?

¹⁴ Au sujet du pain dont il s’est servi quand il a institué le Mémorial, Jésus a précisé : “ Ceci représente mon corps qui est pour vous. ” (1 Corinthiens 11:24 ; Marc 14:22). Il était approprié que ce pain soit sans levain. En effet, le levain peut figurer la méchanceté, la perversité ou le péché (1 Corinthiens 5:6-8). Le pain représentait le corps humain parfait et sans péché de Jésus, qui allait être offert en sacrifice rédempteur (Hébreux 7:26 ; 10:5-10). Les Témoins de Jéhovah ont donc soin de suivre le précédent établi par Jésus en prenant du pain sans levain lorsqu’ils observent le Mémorial. Dans certains cas, ils utilisent du pain azyme juif qui ne contient pas d’autres ingrédients, des oignons ou de l’œuf par exemple. Sinon, le pain sans levain peut être préparé avec une petite quantité de farine complète (de blé de préférence) mélangée à un peu d’eau. La pâte doit être étalée finement et peut être cuite sur une poêle légèrement huilée jusqu’à ce que le pain soit sec et cassant.

La signification du vin

15. Que contenait la coupe que le Christ a utilisée lorsqu’il a institué le Mémorial de sa mort ?

¹⁵ Après avoir fait passer le pain sans levain, Jésus prit une coupe, ‘ rendit grâces et la donna aux apôtres, et ils en burent tous ’. Jésus expliqua : “ Ceci représente mon ‘ sang de l’alliance ’, qui va être répandu en faveur de beaucoup. ” (Marc 14:23, 24). Que contenait la coupe ? Du vin, et non du jus de raisin non fermenté. Quand elles parlent de vin, les Écritures n’évoquent pas du simple jus de raisin. Par exemple, pour reprendre les termes de Jésus, du vin, et non du jus de raisin, ferait éclater de “ vieilles outres ”. Et les ennemis du Christ l’ont accusé d’être un “ buveur de vin ”. Leur accusation n’aurait eu aucun sens s’il avait été question de jus de raisin (Matthieu 9:17 ; 11:19). On buvait du vin lorsqu’on observait la Pâque, et le Christ s’en est servi quand il a institué le Mémorial de sa mort.

16, 17. Quel vin convient pour célébrer le Mémorial, et pourquoi ?

¹⁶ Seul du vin rouge symbolise correctement ce que représente le contenu de la coupe, c’est-à-dire le sang versé de Jésus. Il a expliqué lui-​même : “ Ceci représente mon ‘ sang de l’alliance ’, qui va être répandu en faveur de beaucoup. ” Et l’apôtre Pierre a écrit : “ Vous [les chrétiens oints] savez en effet que ce n’est pas avec des choses corruptibles, avec de l’argent ou de l’or, que vous avez été délivrés de votre vaine conduite que vous ont transmise vos ancêtres. Mais c’est avec un sang précieux, comme celui d’un agneau sans défaut et sans tache, oui avec le sang du Christ. ” — 1 Pierre 1:18, 19.

¹⁷ C’est indubitablement de vin rouge que Jésus s’est servi lorsqu’il a institué le Mémorial. Toutefois, certains vins rouges d’aujourd’hui n’y correspondent pas, car ils sont corsés par addition de liqueur ou aromatisés. Le sang de Jésus convenait parfaitement ; il n’était pas nécessaire d’y ajouter quoi que ce soit. Par conséquent, du porto, du xérès ou du vermouth ne seraient pas appropriés. La coupe du Mémorial doit contenir du vin rouge ni sucré ni aromatisé. On peut prendre du vin rouge fait maison non sucré, ainsi que du bourgogne et du bordeaux par exemple.

18. Pourquoi Jésus n’a-​t-​il pas accompli de miracle avec le pain et le vin du Mémorial ?

¹⁸ Lorsqu’il a institué ce repas, Jésus n’a pas accompli de miracle ; il n’a pas changé les emblèmes en sa chair et en son sang. Ce serait du cannibalisme de manger de la chair humaine et de boire du sang ; cela violerait la loi de Dieu (Genèse 9:3, 4 ; Lévitique 17:10). Jésus avait toujours son corps entier et tout son sang. Son corps a été offert en sacrifice parfait, et son sang a été répandu l’après-midi du même jour juif, le 14 Nisan. Par conséquent, le pain et le vin du Mémorial sont de nature symbolique : ils représentent la chair et le sang du Christa.

Le Mémorial, un repas de communion

19. Pourquoi peut-​on passer plusieurs assiettes et plusieurs coupes lorsqu’on observe le Repas du Seigneur ?

¹⁹ Quand il a institué le Mémorial, Jésus a invité ses apôtres fidèles à boire dans une coupe commune. On lit dans l’Évangile de Matthieu : “ [Jésus] prit aussi une coupe et, ayant rendu grâces, il la leur donna, en disant : ‘ Buvez-​en tous. ’ ” (Matthieu 26:27). Il n’était pas gênant de n’utiliser qu’“ une coupe ” et non plusieurs, car en la circonstance 11 hommes seulement ont bu dedans, qui étaient apparemment à la même table et qui pouvaient se la passer facilement. Cette année, des millions de personnes se rassembleront à l’occasion du Repas du Seigneur dans les plus de 94 000 congrégations des Témoins de Jéhovah de la terre. Tant de personnes se réuniront le même soir qu’il sera impossible d’utiliser une seule coupe. Le principe n’en est pas moins respecté, y compris dans les grandes congrégations, où l’utilisation de plusieurs coupes permet de les faire circuler parmi l’auditoire en un temps raisonnable. On peut pareillement passer le pain sur plusieurs assiettes. Rien dans les Écritures n’indique que la coupe (ou le verre) doive avoir une forme particulière. La coupe et l’assiette doivent refléter la dignité de l’événement. Mieux vaut ne pas remplir une coupe au point de risquer de renverser le vin.

20, 21. Pourquoi peut-​on affirmer que le Mémorial est un repas de communion ?

²⁰ Même si on utilise plusieurs assiettes de pain et plusieurs coupes de vin, le Mémorial est un repas de communion. Dans l’Israël antique, un homme pouvait offrir un repas de communion en apportant un animal au sanctuaire de Dieu. Cet animal était tué, une partie était brûlée sur l’autel, une partie revenait au prêtre qui officiait, une autre aux prêtres fils d’Aaron, et celui qui avait apporté l’animal ainsi que sa maisonnée prenaient part au repas (Lévitique 3:1-16 ; 7:28-36). Le Mémorial est également un repas de communion, car plusieurs personnes y ont part.

²¹ Jéhovah est impliqué dans ce repas de communion puisqu’il est l’Auteur de la disposition. Jésus est le sacrifice, et les chrétiens oints ont part aux emblèmes en tant que coparticipants. L’acte de manger à la table de Jéhovah signifie que les participants sont en paix avec lui. Paul a d’ailleurs écrit : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-​elle pas une participation au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-​il pas une participation au corps du Christ ? Parce qu’il y a un seul pain, nous, bien que nombreux, nous sommes un seul corps, car nous avons tous part à ce seul pain. ” — 1 Corinthiens 10:16, 17.

22. Quelles questions relatives au Mémorial restent à examiner ?

²² Le Repas du Seigneur est la seule observance religieuse de l’année chez les Témoins de Jéhovah. N’est-​ce pas logique dans la mesure où Jésus a ordonné à ses disciples : “ Continuez à faire ceci en souvenir de moi. ” Lors du Mémorial, nous commémorons la mort de Jésus, une mort qui a défendu la souveraineté de Jéhovah. Comme nous l’avons vu, à ce repas de communion, le pain représente le corps humain que le Christ a offert en sacrifice, et le vin son sang versé. Néanmoins, très peu de personnes mangent ce pain et boivent ce vin. Pour quelle raison ? Le Mémorial a-​t-​il une signification pour les millions de personnes qui n’y participent pas ? Qu’est-​ce que le Repas du Seigneur peut signifier pour vous ?

[Note]

Que signifie pour vous le Repas du Seigneur ?

“ Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ” — 1 CORINTHIENS 11:27.

1. Quel sera l’événement le plus important de l’année 2003, et quelle est son origine ?

L’ÉVÉNEMENT le plus important de l’année 2003 aura lieu le 16 avril après le coucher du soleil. Les Témoins de Jéhovah se réuniront pour observer le Mémorial de la mort de Jésus Christ. Comme l’a montré l’article précédent, Jésus a institué cette observance, également appelée le Repas du Seigneur, après avoir célébré la Pâque avec ses apôtres le 14 Nisan 33 de notre ère. Les emblèmes du Mémorial, du pain sans levain et du vin rouge, symbolisent le corps sans péché du Christ et son sang versé, le seul sacrifice qui était apte à racheter l’humanité du péché et de la mort dont elle avait hérité. — Romains 5:12 ; 6:23.

2. Quel avertissement est rapporté en 1 Corinthiens 11:27 ?

² Ceux qui ont part aux emblèmes du Mémorial doivent le faire dans la dignité. L’apôtre Paul l’a spécifié dans une lettre aux chrétiens de la Corinthe antique, où le Repas du Seigneur n’était pas observé convenablement (1 Corinthiens 11:20-22). Il a écrit : “ Quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable à l’égard du corps et du sang du Seigneur. ” (1 Corinthiens 11:27). Quel est le sens de ces paroles ?

Certains l’observaient indignement

3. Comment de nombreux chrétiens de Corinthe se comportaient-​ils lors du Repas du Seigneur ?

³ De nombreux chrétiens de Corinthe participaient au Mémorial indignement. Il y avait des divisions parmi eux et, au moins durant une période, certains apportaient leur repas qu’ils prenaient avant ou pendant la réunion ; souvent ils mangeaient et buvaient à l’excès. Ils n’étaient vigilants ni mentalement ni spirituellement, ce qui les rendait ‘ coupables à l’égard du corps et du sang du Seigneur ’. Ceux qui n’avaient pas apporté à manger avaient faim et n’étaient pas attentifs. Oui, beaucoup prenaient part au Mémorial irrespectueusement ; ils ne mesuraient pas pleinement l’importance de l’événement. Rien d’étonnant qu’ils se soient attiré un jugement sur eux-​mêmes ! — 1 Corinthiens 11:27-34.

4, 5. Pourquoi est-​il important que ceux qui d’habitude ont part aux emblèmes du Mémorial se remettent en question ?

⁴ À l’approche du Mémorial, chaque année, il est important que ceux qui d’habitude ont part aux emblèmes se remettent en question. Pour participer comme il convient à ce repas de communion, ils doivent être en bonne santé spirituelle. Quiconque manque de respect envers le sacrifice de Jésus, voire le méprise, court le risque d’être ‘ retranché du peuple de Dieu ’, au même titre qu’un Israélite qui mangeait un repas de communion en étant impur. — Lévitique 7:20 ; Hébreux 10:28-31.

⁵ Paul a comparé le Mémorial à un repas de communion dans l’Israël antique. Après avoir parlé de ceux qui participaient ensemble au Christ, il a déclaré : “ Vous ne pouvez boire la coupe de Jéhovah et la coupe des démons ; vous ne pouvez avoir part à ‘ la table de Jéhovah ’ et à la table des démons. ” (1 Corinthiens 10:16-21). Si quelqu’un qui a ordinairement part aux emblèmes du Mémorial commet un péché grave, il doit le confesser à Jéhovah et rechercher l’aide spirituelle des anciens de la congrégation (Proverbes 28:13 ; Jacques 5:13-16). S’il se repent sincèrement et produit le fruit qui convient à la repentance, il ne participera pas indignement. — Luc 3:8.

Des observateurs respectueux

6. À qui Dieu a-​t-​il réservé le privilège de participer au Repas du Seigneur ?

⁶ Ceux qui font du bien au reste des 144 000 frères du Christ doivent-​ils participer au Repas du Seigneur (Matthieu 25:31-40 ; Révélation 14:1) ? Non. Dieu a réservé ce privilège aux humains qu’il a oints d’esprit saint pour être “ cohéritiers de Christ ”. (Romains 8:14-18 ; 1 Jean 2:20.) Quelle est dans ce cas la position de ceux qui espèrent vivre éternellement dans un paradis sous la domination du Royaume (Luc 23:43 ; Révélation 21:3, 4) ? Puisqu’ils ne sont pas cohéritiers de Jésus et n’ont pas l’espérance céleste, ils assistent au Mémorial en qualité d’observateurs respectueux. — Romains 6:3-5.

7. Comment les chrétiens du I^er siècle savaient-​ils qu’ils devaient avoir part aux emblèmes du Mémorial ?

⁷ Les vrais chrétiens du I^er siècle étaient oints d’esprit saint. Beaucoup étaient en mesure de mettre à profit au moins l’un des dons miraculeux de cet esprit, celui des langues par exemple. Il ne leur était dès lors pas difficile de savoir qu’ils étaient oints et qu’ils devaient avoir part aux emblèmes du Mémorial. À notre époque, en revanche, cet état se détermine sur la base de paroles inspirées telles que celle-ci : “ Tous ceux qui sont conduits par l’esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. Car vous n’avez pas reçu un esprit d’esclavage inspirant de nouveau la crainte, mais vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, par lequel nous crions : ‘ Abba, Père ! ’ ” — Romains 8:14, 15.

8. Que représentent le “ blé ” et la “ mauvaise herbe ” mentionnés en Matthieu chapitre 13 ?

⁸ Tout au long des siècles, les oints authentiques ont poussé comme du “ blé ” dans un champ de “ mauvaise herbe ”, les faux chrétiens (Matthieu 13:24-30, 36-43). Depuis les années 1870, le “ blé ” a été de plus en plus discernable. Quelques années plus tard, il a été dit aux surveillants oints : “ Les anciens [...] doivent placer devant [l’assemblée pour le Mémorial] ces termes et conditions : (1) la foi dans le précieux sang [du Christ] et (2) la consécration au Seigneur et à son service même jusqu’à la mort. Ils doivent alors inviter tous ceux qui sont dans cet esprit et ainsi consacrés à s’unir pour célébrer la mort du Seigneur. ” — Études des Écritures, tome VI, La Nouvelle Création, page 128a.

À la recherche des “ autres brebis ”

9. En quelle circonstance a-​t-​on précisé en 1935 qui était la “ grande foule ”, et quel effet cette explication a-​t-​elle eu sur certains participants aux emblèmes du Mémorial ?

⁹ Avec le temps, l’organisation de Jéhovah s’est intéressée à d’autres personnes en plus des disciples oints du Christ. Un tournant est survenu au milieu des années 30. Auparavant, le peuple de Dieu considérait la “ grande foule ” de Révélation 7:9 comme une classe spirituelle secondaire qui serait associée dans le ciel aux 144 000 oints ressuscités et dont les membres seraient en somme les demoiselles d’honneur ou les compagnes de l’épouse de Christ (Psaume 45:14, 15 ; Révélation 7:4 ; 21:2, 9). Mais le 31 mai 1935, dans un discours présenté à une assemblée des Témoins de Jéhovah tenue à Washington, aux États-Unis, il a été expliqué à partir des Écritures que la “ grande foule ” ou “ grande multitude ” désigne les “ autres brebis ” qui vivent au temps de la fin (Jean 10:16). Après cette assemblée, certains qui avaient part aux emblèmes du Mémorial ont cessé de le faire, car ils ont pris conscience que leur espérance était terrestre, et non céleste.

10. Décrivez l’espérance et les responsabilités des “ autres brebis ”.

¹⁰ Particulièrement depuis 1935, on recherche les personnes qui deviendront des “ autres brebis ”, lesquelles ont foi dans la rançon, se vouent à Dieu et aident le “ petit troupeau ” oint à prêcher le Royaume (Luc 12:32). Ces “ autres brebis ” espèrent vivre éternellement sur la terre, mais sous tous les autres rapports elles ressemblent au reste des héritiers du Royaume. À l’image des résidents étrangers qui, dans l’Israël antique, adoraient Jéhovah et se soumettaient à la Loi, elles acceptent les responsabilités chrétiennes, notamment celle de prêcher la bonne nouvelle aux côtés des membres de l’Israël spirituel (Galates 6:16). Cependant, de même qu’un résident étranger ne pouvait devenir ni roi ni prêtre en Israël, de même aucune autre brebis ne peut, en tant que telle, régner dans le Royaume céleste ni exercer la fonction de prêtre. — Deutéronome 17:15.

11. Dans quel cas le temps depuis lequel quelqu’un est voué à Dieu pourrait-​il jouer sur son espérance ?

¹¹ Il est ainsi apparu dans les années 30 que, dans leur ensemble, les éléments de la classe céleste avaient été choisis. Depuis des décennies à présent, ce sont les autres brebis, dont l’espérance est terrestre, que l’on recherche. Si un oint ne demeurait pas fidèle, c’est très probablement une ‘ autre brebis ’ qui sert Dieu fidèlement depuis longtemps qui le remplacerait parmi les 144 000.

Pourquoi certains pourraient se tromper

12. Dans quel cas quelqu’un cessera-​t-​il d’avoir part aux emblèmes du Mémorial, et pourquoi ?

¹² Les chrétiens oints sont absolument sûrs d’avoir l’appel céleste. Et si quelques-uns qui ne l’ont pas ont eu part aux emblèmes du Mémorial ? Maintenant qu’ils ont compris qu’ils n’ont jamais eu cet appel, leur conscience va certainement les pousser à ne plus participer. Dieu n’agrée pas quelqu’un qui se fait passer pour un chrétien appelé à devenir roi et prêtre au ciel tout en sachant qu’il n’a pas cet appel (Romains 9:16 ; Révélation 20:6). Jéhovah a exécuté Qorah, un Lévite, parce qu’il avait présomptueusement voulu s’emparer de la prêtrise confiée à la lignée d’Aaron (Exode 28:1 ; Nombres 16:4-11, 31-35). Si un chrétien (ou une chrétienne) se rend compte qu’il a participé à tort aux emblèmes du Mémorial, il doit cesser de le faire et demander humblement pardon à Jéhovah. — Psaume 19:13.

13, 14. Qu’est-​ce qui pourrait amener certains à croire qu’ils ont l’appel céleste ?

¹³ Pourquoi certains pourraient-​ils croire qu’ils ont l’appel céleste ? La mort d’un conjoint ou un autre drame peut leur faire perdre tout intérêt pour la vie sur la terre. Ils peuvent avoir envie de partager l’avenir d’un ami intime qui affirme être un chrétien oint. Il va de soi que Dieu n’a chargé personne de recruter des candidats à ce privilège. Il n’oint pas non plus des héritiers du Royaume en leur faisant entendre des voix.

¹⁴ D’autres encore pensent avoir l’appel céleste, car ils sont influencés par la fausse croyance selon laquelle tous les bons vont au ciel. Ne nous laissons pas égarer par des idées erronées que nous avions auparavant, ni par rien d’autre d’ailleurs. Certains devraient se demander : ‘ Est-​ce que je prends des médicaments qui jouent sur mes émotions ? Est-​ce que je ressens facilement des émotions intenses qui risquent de me tromper ? ’

15, 16. Pourquoi certains pourraient-​ils se convaincre qu’ils sont oints ?

¹⁵ Voici d’autres questions que pourraient se poser quelques-uns : ‘ Est-​ce que je cherche à être en vue ? Est-​ce que j’aimerais avoir du pouvoir actuellement ou être un jour un cohéritier du Christ ? ’ Les héritiers du Royaume qui ont été appelés au I^er siècle n’ont pas tous assumé des responsabilités dans la congrégation. Et ceux qui ont l’appel céleste ne se mettent pas en avant ni ne se vantent d’être oints. Ils manifestent au contraire l’humilité qu’on attend des humains qui ont “ la pensée de Christ ”. — 1 Corinthiens 2:16.

¹⁶ Certains estiment peut-être avoir l’appel céleste parce qu’ils ont acquis une connaissance biblique considérable. Mais l’onction de l’esprit ne confère pas une compréhension hors du commun, puisque Paul a dû instruire et conseiller des oints (1 Corinthiens 3:1-3 ; Hébreux 5:11-14). Dieu n’a-​t-​il pas pris des dispositions pour nourrir spirituellement tous ses serviteurs (Matthieu 24:45-47) ? Personne ne doit donc penser qu’un chrétien oint possède une sagesse supérieure à celle des chrétiens qui ont l’espérance terrestre. On ne reconnaît pas quelqu’un qui est oint de l’esprit à sa facilité à répondre aux questions bibliques, à donner le témoignage ou à prononcer des discours. Les chrétiens dont l’espérance est terrestre y arrivent très bien.

17. De quoi et de qui l’onction de l’esprit dépend-​elle ?

¹⁷ Si un croyant se demande s’il a l’appel céleste, un ancien ou un autre chrétien mûr peut en discuter avec lui. Toutefois, personne ne doit en décider à sa place. Quelqu’un qui a vraiment l’appel n’a pas besoin d’en demander confirmation. Les oints ont “ reçu une nouvelle naissance par une semence reproductrice non pas corruptible mais incorruptible, grâce à la parole du Dieu vivant et qui subsiste ”. (1 Pierre 1:23.) Par son esprit et sa Parole, Dieu implante chez eux la “ semence ” qui fait d’eux “ une nouvelle création ” dotée d’une espérance céleste (2 Corinthiens 5:17). Et c’est Jéhovah qui choisit. L’onction “ dépend, non pas de celui qui veut ni de celui qui court, mais de Dieu ”. (Romains 9:16.) Comment quelqu’un peut-​il donc être certain d’avoir l’appel céleste ?

Pourquoi ils sont sûrs

18. Comment l’esprit de Dieu témoigne-​t-​il avec l’esprit des oints ?

¹⁸ Le témoignage de l’esprit de Dieu convainc les chrétiens oints d’avoir des perspectives célestes. “ Vous avez reçu un esprit d’adoption comme fils, a écrit Paul, par lequel nous crions : ‘ Abba, Père ! ’ L’esprit lui-​même témoigne avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : oui, héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui pour être aussi glorifiés avec lui. ” (Romains 8:15-17). Sous l’influence de l’esprit saint, l’esprit des oints (leur disposition d’esprit dominante) les incite à s’appliquer ce que les Écritures disent au sujet des enfants spirituels de Jéhovah (1 Jean 3:2). L’esprit de Dieu leur donne le sentiment d’être ses fils et engendre en eux une espérance unique (Galates 4:6, 7). L’espérance de vivre toujours et parfaits sur la terre, entourés des membres de leur famille et de leurs amis, est magnifique, mais ce n’est pas celle que Dieu leur donne. Au moyen de son esprit, il a suscité en eux une espérance céleste si forte qu’ils sont prêts à sacrifier toute attache et toute perspective terrestres. — 2 Corinthiens 5:1-5, 8 ; 2 Pierre 1:13, 14.

19. Quel rôle la nouvelle alliance joue-​t-​elle dans la vie d’un chrétien oint ?

¹⁹ Les chrétiens oints sont certains d’avoir l’espérance céleste, d’être entrés dans la nouvelle alliance. Jésus a mentionné cette alliance le soir où il a institué le Mémorial. Il a dit : “ Cette coupe représente la nouvelle alliance grâce à mon sang, qui va être répandu pour vous. ” (Luc 22:20). Les parties contractantes de la nouvelle alliance sont Dieu d’une part et les oints d’autre part (Jérémie 31:31-34 ; Hébreux 12:22-24). Jésus en est le médiateur. Validée par le sang versé du Christ, la nouvelle alliance a tiré non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les nations un peuple pour le nom de Jéhovah et en a fait une partie de la “ semence ” d’Abraham (Galates 3:26-29 ; Actes 15:14). Cette “ alliance éternelle ” permet à tous les Israélites spirituels d’être ressuscités pour la vie immortelle au ciel. — Hébreux 13:20.

20. Dans quelle alliance avec le Christ les oints sont-​ils admis ?

²⁰ Les oints sont sûrs de leur espérance. Ils ont été admis dans une alliance supplémentaire, l’alliance pour le Royaume. Jésus a dit à propos de leur participation au Christ : “ Vous êtes, vous, ceux qui sont demeurés constamment avec moi dans mes épreuves ; et moi je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume. ” (Luc 22:28-30). Cette alliance entre le Christ et ses rois adjoints demeure pour toujours en vigueur. — Révélation 22:5.

L’époque du Mémorial, une époque bénéfique

21. Comment retirerons-​nous de grands bienfaits de l’époque du Mémorial ?

²¹ L’époque du Mémorial est une époque des plus bénéfique. C’est le moment de tirer profit de la lecture de la Bible prévue à cette occasion. C’est particulièrement le moment de prier, de méditer sur la vie terrestre de Jésus et sur sa mort, et de participer à la prédication du Royaume (Psaume 77:12 ; Philippiens 4:6, 7). L’observance elle-​même du Mémorial nous rappelle l’amour que Dieu et le Christ ont manifesté à travers le sacrifice rédempteur (Matthieu 20:28 ; Jean 3:16). Cette disposition nous donne une espérance et nous réconforte, et elle devrait renforcer notre détermination à imiter le Christ (Exode 34:6 ; Hébreux 12:3). Le Mémorial devrait enfin nous inciter à nous acquitter de notre vœu de servir Dieu et de rester des disciples fidèles de son cher Fils.

22. Quel est le don le plus grand que Dieu a fait à l’humanité, et quel moyen avons-​nous de montrer notre reconnaissance pour ce don ?

²² Que de beaux dons Jéhovah nous accorde (Jacques 1:17) ! Nous sommes dirigés par sa Parole, nous sommes soutenus par son esprit et nous avons l’espérance de vivre éternellement. Le don le plus grand que Dieu a fait est le sacrifice de Jésus pour les péchés des oints et pour tous les autres humains qui exercent la foi (1 Jean 2:1, 2). Quelle signification la mort de Jésus revêt-​elle donc à vos yeux ? Serez-​vous parmi ceux qui montreront leur reconnaissance en se réunissant le 16 avril 2003 après le coucher du soleil afin d’observer le Repas du Seigneur ?

[Note]