-
Le peuple de Jéhovah s’affermit dans la foiLa Tour de Garde 1990 | 15 juin
-
-
Le peuple de Jéhovah s’affermit dans la foi
“Les congrégations s’affermissaient dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour.” — ACTES 16:5.
1. Comment Dieu se servit-il de l’apôtre Paul?
JÉHOVAH DIEU se servit de Saul de Tarse comme d’“un vase de choix”. Une fois devenu l’apôtre Paul, il ‘endura bien des choses’. Mais grâce à son activité et à celle d’autres chrétiens, l’organisation de Jéhovah connut l’unité et une expansion merveilleuse. — Actes 9:15, 16.
2. Pourquoi nous sera-t-il utile d’examiner Actes 13:1 à 16:5?
2 Des Gentils toujours plus nombreux devenaient chrétiens, et une importante réunion du collège central favorisa beaucoup l’unité des serviteurs de Dieu et les affermit dans la foi. Il va nous être très utile d’examiner ces événements et d’autres qui sont relatés en Actes 13:1 à 16:5, car les Témoins de Jéhovah connaissent actuellement un accroissement et des bienfaits spirituels semblables (Ésaïe 60:22). (Dans le cadre de votre étude individuelle des articles du présent périodique consacrés aux Actes, nous vous suggérons de lire les passages de ce livre qui sont simplement référencés en caractères gras.)
Des missionnaires passent à l’action
3. Quelle œuvre était accomplie à Antioche par “des prophètes et des enseignants”?
3 Les hommes envoyés par la congrégation à Antioche de Syrie aidèrent les croyants à s’affermir dans la foi (13:1-5). À Antioche se trouvaient “des prophètes et des enseignants”: Barnabas, Siméon (Niger), Lucius de Cyrène, Manaën et Saul de Tarse. Les prophètes expliquaient la Parole de Dieu et annonçaient des événements, tandis que les enseignants donnaient une instruction relative aux Saintes Écritures et au mode de vie des hommes pieux (1 Corinthiens 13:8; 14:4). Barnabas et Saul reçurent une mission spéciale. Prenant avec eux Marc, cousin de Barnabas, ils se rendirent à Chypre (Colossiens 4:10). Ils prêchèrent dans les synagogues de Salamine, port de la côte orientale de l’île, mais rien n’indique que les Juifs firent bon accueil à leur message. Puisque ces Juifs étaient aisés sur le plan matériel, qu’avaient-ils besoin du Messie?
4. Que se passa-t-il alors que les missionnaires poursuivaient leur œuvre de prédication à Chypre?
4 Dieu bénit l’œuvre de témoignage effectuée ailleurs à Chypre (13:6-12). À Paphos, les missionnaires rencontrèrent Bar-Jésus (Élymas), sorcier et faux prophète juif. Quand il essaya d’empêcher le proconsul Sergius Paulus d’entendre la parole de Dieu, Saul commença à être rempli d’esprit saint et dit: ‘Ô homme plein de tromperies et de scélératesses, fils du Diable, ennemi de tout ce qui est juste, ne cesseras-tu donc pas de gauchir les voies droites de Jéhovah?’ Sur ce, Dieu lui-même punit Élymas en le rendant aveugle pour un temps, et Sergius Paulus “devint croyant, ébahi qu’il était de l’enseignement de Jéhovah”.
5, 6. a) Lorsqu’il prit la parole dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, que dit Paul à propos de Jésus? b) Quel fut l’effet de l’exposé de Paul?
5 De Chypre, le groupe fit voile vers Pergé, en Asie Mineure. Paul et Barnabas continuèrent leur route vers le nord. Ils voyagèrent à travers des gorges, sans doute ‘dans les dangers sur les fleuves et dans les dangers venant des brigands’, et arrivèrent à Antioche de Pisidie (2 Corinthiens 11:25, 26). Là, Paul prit la parole dans la synagogue (13:13-41). Il rappela les manières d’agir de Dieu envers Israël et identifia Jésus, descendant de David, au Sauveur. Bien que les chefs juifs eussent réclamé la mort de Jésus, la promesse faite à leurs ancêtres s’était réalisée quand Dieu l’avait ressuscité (Psaumes 2:7; 16:10; Ésaïe 55:3). Paul recommanda à ses auditeurs de ne pas mépriser le salut que Dieu leur offrait au moyen du Christ. — Habacuc 1:5, Septante.
6 L’exposé de Paul éveilla l’intérêt des gens, tout comme les discours publics présentés de nos jours par les Témoins de Jéhovah (13:42-52). Le sabbat suivant, presque toute la ville se rassembla pour entendre la parole de Jéhovah, ce qui remplit les Juifs de jalousie. Pensez un peu! En une semaine seulement, les missionnaires avaient apparemment converti plus de Gentils que ces Juifs durant toute leur vie! Comme les Juifs se mirent à contredire Paul avec des blasphèmes, le temps était venu d’aller faire briller ailleurs la lumière spirituelle. Paul leur déclara donc: ‘Puisque vous repoussez la parole de Dieu et que vous ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, nous nous tournons vers les nations.’ — Ésaïe 49:6.
7. Que firent Paul et Barnabas face à la persécution?
7 Les Gentils commencèrent alors à se réjouir, et tous ceux qui étaient dans la disposition voulue pour la vie éternelle devinrent croyants. Mais comme la parole de Jéhovah était portée à travers tout le pays, les Juifs excitèrent les femmes de bonne réputation (vraisemblablement pour qu’elles influencent leurs maris ou d’autres hommes) et les principaux personnages afin qu’ils persécutent Paul et Barnabas et les expulsent de leur territoire. Les missionnaires ne cessèrent pas leur activité pour autant. Ils ‘secouèrent simplement contre eux la poussière de leurs pieds’ et se rendirent à Iconium (aujourd’hui Konya), ville importante de la province romaine de Galatie (Luc 9:5; 10:11). Qu’advint-il des disciples qu’ils laissèrent à Antioche de Pisidie? Ayant été affermis dans la foi, ils “continuaient d’être remplis de joie et d’esprit saint”. Ce récit nous aide à comprendre que l’opposition n’entrave pas obligatoirement les progrès spirituels.
Fermes dans la foi malgré la persécution
8. Que résulta-t-il du témoignage fructueux donné à Iconium?
8 Paul et Barnabas eux-mêmes se montrèrent fermes dans la foi malgré la persécution (14:1-7). Grâce au témoignage qu’ils donnèrent dans la synagogue à Iconium, beaucoup de Juifs et de Grecs devinrent croyants. Quand les Juifs qui ne croyaient pas excitèrent les Gentils contre les nouveaux croyants, les deux missionnaires infatigables parlèrent avec hardiesse par l’autorité de Dieu, qui montra qu’il les approuvait en leur donnant le pouvoir d’opérer des signes. Alors, la foule se partagea: certains étaient pour les Juifs et d’autres pour les apôtres (les envoyés). Les apôtres n’étaient pas des poltrons, mais quand ils eurent connaissance d’un complot tramé pour les lapider, ils firent preuve de sagesse en quittant la ville afin d’aller prêcher en Lycaonie, région d’Asie Mineure située dans le sud de la Galatie. Nous aussi, en étant prudents, nous pouvons souvent rester actifs dans le ministère malgré l’opposition. — Matthieu 10:23.
9, 10. a) Que crurent les habitants de Lystres après avoir vu la guérison d’un homme boiteux? b) Quelle fut la réaction de Paul et de Barnabas devant cette situation à Lystres?
9 Ce fut ensuite Lystres, ville de Lycaonie, qui reçut le témoignage (14:8-18). Paul y guérit un homme qui était boiteux depuis sa naissance. Ne comprenant pas que Jéhovah était l’auteur de ce miracle, les foules s’écrièrent: “Les dieux se sont faits pareils à des humains et sont descendus vers nous!” Comme elles le dirent en lycaonien, Barnabas et Paul ne savaient pas ce qui se passait. Puisque c’était surtout Paul qui parlait, les gens voyaient en lui Hermès (l’éloquent messager des dieux), et en Barnabas, Zeus, le dieu suprême du panthéon grec.
10 Le prêtre de Zeus amena même des taureaux et des guirlandes pour offrir des sacrifices à Paul et à Barnabas. Probablement en grec, langue couramment comprise, ou à l’aide d’un interprète, les visiteurs s’empressèrent d’expliquer qu’ils étaient eux aussi des humains sujets à des faiblesses et qu’ils annonçaient la bonne nouvelle afin que les gens se détournent de “ces choses vaines” (les dieux, ou idoles sans vie) pour se tourner vers le Dieu vivant (1 Rois 16:13; Psaumes 115:3-9; 146:6). Oui, jadis Dieu avait permis aux nations (mais pas aux Hébreux) de suivre leurs voies, quoiqu’il ne se soit pas laissé sans témoignage concernant son existence et sa bonté, ‘leur donnant des pluies et des saisons fécondes, remplissant à satiété leur cœur de nourriture et de joie’. (Psaume 147:8.) Même en tenant ce raisonnement, c’est à peine si Barnabas et Paul empêchèrent les foules de leur offrir un sacrifice. Mais ces missionnaires n’acceptèrent pas qu’on leur rende hommage comme à des dieux, ni ne se servirent du pouvoir qui leur était accordé afin de christianiser la région. Quel bel exemple pour nous, surtout si nous désirons vivement recevoir des louanges pour ce que Jéhovah nous permet d’accomplir dans son service!
11. Que nous apprend la déclaration: “Il nous faut entrer dans le royaume de Dieu à travers beaucoup de tribulations”?
11 Soudain, la persécution éclata de nouveau (14:19-28). Comment cela? Influencées par les Juifs d’Antioche de Pisidie et d’Iconium, les foules lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, le croyant mort (2 Corinthiens 11:24, 25). Mais quand les disciples l’entourèrent, il se leva et entra discrètement dans Lystres, peut-être à la faveur de la nuit. Le lendemain, Paul et Barnabas partirent pour Derbé, où ils firent un assez grand nombre de disciples. Lorsqu’ils repassèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche, les missionnaires affermirent les disciples, les encouragèrent à demeurer dans la foi et leur dirent: “Il nous faut entrer dans le royaume de Dieu à travers beaucoup de tribulations.” Nous qui sommes chrétiens, nous nous attendons aussi à subir des tribulations, et nous ne devrions pas essayer de nous y soustraire en transigeant avec notre foi (2 Timothée 3:12). C’est à cette époque que des anciens furent établis dans les congrégations auxquelles la lettre de Paul aux Galates fut adressée.
12. Lorsque le premier voyage missionnaire de Paul s’acheva, que firent les deux missionnaires?
12 Traversant la Pisidie, Paul et Barnabas dirent la parole à Pergé, ville importante de Pamphylie. Par la suite, ils retournèrent à Antioche de Syrie. Le premier voyage de Paul étant alors achevé, les deux missionnaires racontèrent à la congrégation “les nombreuses choses que Dieu avait faites par leur entremise; ils dirent aussi qu’il avait ouvert aux nations la porte de la foi”. Ils passèrent un certain temps avec les disciples à Antioche, ce qui, à coup sûr, contribua beaucoup à les affermir dans la foi. De nos jours, les visites des surveillants itinérants ont d’aussi bons effets sur le plan spirituel.
Règlement d’une question importante
13. Qu’est-ce qui était nécessaire pour que le christianisme ne se divise pas en une faction hébraïque et en une faction non juive?
13 La fermeté dans la foi nécessitait l’unité de pensée (1 Corinthiens 1:10). Pour que le christianisme ne se divise pas en une faction hébraïque et en une faction non juive, le collège central devait déterminer si les Gentils qui affluaient dans l’organisation de Dieu devaient observer la Loi mosaïque et être circoncis (15:1-5). Des hommes de Judée étaient déjà arrivés à Antioche de Syrie et avaient commencé à enseigner aux croyants non juifs qu’ils ne pouvaient être sauvés s’ils ne se faisaient pas circoncire (Exode 12:48). Paul, Barnabas et d’autres chrétiens furent donc envoyés auprès des apôtres et des anciens de Jérusalem. Même là, des croyants qui avaient été des Pharisiens légalistes déclarèrent de façon péremptoire que les Gentils devaient se faire circoncire et observer la Loi.
14. a) Bien qu’il y ait eu discussion lors du conseil tenu à Jérusalem, quel bon exemple y fut donné? b) En substance, quel raisonnement Pierre tint-il en la circonstance?
14 On réunit un conseil pour déterminer quelle était la volonté de Dieu (15:6-11). Certes, il y eut une discussion, mais aucune querelle n’éclata entre les hommes, aux convictions profondes, qui s’exprimèrent. C’est là un bel exemple pour les anciens d’aujourd’hui. À un certain moment, Pierre déclara: ‘Dieu a fait un choix pour que par ma bouche les Gentils [comme Corneille] entendent la bonne nouvelle et croient. Il a rendu témoignage en leur donnant l’esprit saint et n’a fait aucune distinction entre nous et eux [Actes 10:44-47]. Pourquoi donc mettez-vous Dieu à l’épreuve en imposant sur leur nuque un joug [l’obligation d’observer la Loi] que ni nos ancêtres ni nous n’avons été capables de porter? Nous [les Juifs selon la chair] comptons être sauvés par la faveur imméritée du Seigneur Jésus de la même manière que ces gens-là.’ En acceptant les Gentils incirconcis, Dieu montrait que la circoncision et l’observance de la Loi n’étaient pas requises pour obtenir le salut. — Galates 5:1.
15. Quelles pensées fondamentales Jacques exprima-t-il, et que suggéra-t-il d’écrire aux chrétiens non juifs?
15 L’assistance fit silence quand Pierre eut conclu, mais d’autres arguments encore allaient être présentés (15:12-21). Barnabas et Paul parlèrent des signes que Dieu avait opérés par leur entremise parmi les Gentils. Puis Jacques, demi-frère de Jésus, qui présidait la réunion, dit: ‘Siméon [nom hébreu de Pierre] a raconté comment Dieu a tourné son attention vers les nations pour en tirer un peuple pour son nom.’ Jacques expliqua que la prophétie annonçant la reconstruction de “la tente de David” (le rétablissement de la royauté dans la lignée davidique) était en train de se réaliser dans le rassemblement des disciples de Jésus (les héritiers du Royaume) choisis tant parmi les Juifs que parmi les Gentils (Amos 9:11, 12, Septante; Romains 8:17). Puisque ce rassemblement était voulu par Dieu, les disciples devaient l’accepter. Jacques conseilla qu’on écrive aux chrétiens non juifs de s’abstenir 1) des choses souillées par les idoles, 2) de la fornication, et 3) du sang et de ce qui est étouffé. Ces interdictions apparaissaient dans les écrits de Moïse qu’on lisait dans les synagogues chaque sabbat. — Genèse 9:3, 4; 12:15-17; 35:2, 4.
16. Quels sont les trois points de la lettre du collège central du Ier siècle qui fournirent une direction aux chrétiens jusqu’à aujourd’hui?
16 Le collège central envoya alors une lettre aux chrétiens non juifs d’Antioche, de Syrie et de Cilicie (15:22-35). L’esprit saint et les rédacteurs de cette lettre leur demandaient de s’abstenir des choses sacrifiées aux idoles, du sang (régulièrement consommé par certains), de ce qui est étouffé (beaucoup de païens considéraient la viande non saignée comme un mets délicat), et de la fornication (pornéïa en grec, mot qui désigne les relations sexuelles illicites en dehors des liens d’un mariage en accord avec la Bible). En s’abstenant de ces choses, ces chrétiens connaîtraient la prospérité spirituelle, comme c’est le cas des Témoins de Jéhovah à notre époque parce qu’ils respectent ‘ces choses nécessaires’. Utiliser l’expression “Portez-vous bien!” équivalait à dire “Adieu”; il ne faut donc pas en conclure que ces exigences étaient avant tout des mesures sanitaires. Quand la lettre fut lue à Antioche, la congrégation se réjouit de l’encouragement qu’elle leur procura. Les serviteurs de Dieu résidant à Antioche furent également affermis dans la foi par les paroles encourageantes de Paul, de Silas, de Barnabas et d’autres. Nous aussi, efforçons-nous d’encourager et d’édifier nos compagnons chrétiens.
Début d’un deuxième voyage missionnaire
17. a) Quelle difficulté surgit lorsque fut envisagé un deuxième voyage missionnaire? b) De quelle façon Paul et Barnabas réglèrent-ils leur différend?
17 Une difficulté surgit lorsque fut envisagé un deuxième voyage missionnaire (15:36-41). Paul proposa à Barnabas de se rendre de nouveau avec lui dans les congrégations de Chypre et d’Asie Mineure. Barnabas était d’accord, mais il désirait prendre avec eux son cousin Marc. Paul n’était pas de cet avis, parce que Marc les avait quittés en Pamphylie. Il se produisit alors “un violent mouvement de colère”. Toutefois, ni Paul ni Barnabas ne cherchèrent à se justifier en essayant de mêler d’autres anciens ou le collège central à leur différend personnel. Quel bon exemple!
18. Que résulta-t-il de la séparation de Paul et de Barnabas, et que devrait nous rappeler cet incident?
18 Malgré tout, ce différend provoqua une séparation. Barnabas prit Marc avec lui et se rendit à Chypre. Quant à Paul, accompagné de Silas, “il traversa la Syrie et la Cilicie, affermissant les congrégations”. Barnabas s’était peut-être laissé influencer par les liens familiaux, alors qu’il aurait dû tenir compte du fait que Paul était un apôtre et “un vase de choix”. (Actes 9:15.) Et nous? Cet incident devrait nous rappeler la nécessité de reconnaître l’autorité théocratique et de coopérer pleinement avec “l’esclave fidèle et avisé”. — Matthieu 24:45-47.
Des progrès réalisés dans la paix
19. Quel exemple les jeunes chrétiens d’aujourd’hui ont-ils en la personne de Timothée?
19 Ce différend ne troubla pas la paix de la congrégation. Le peuple de Dieu continua de s’affermir dans la foi (16:1-5). Paul et Silas se rendirent à Derbé et poussèrent jusqu’à Lystres, où vivait Timothée, fils d’une Juive croyante, Eunice, et d’un Grec non croyant. Timothée était jeune, car même 12 à 15 ans plus tard, Paul lui écrivit encore: “Que personne ne méprise ta jeunesse.” (1 Timothée 4:12). Si “les frères de Lystres et d’Iconium [villes distantes d’une trentaine de kilomètres] rendaient de lui un bon témoignage”, c’est qu’il était bien connu pour son excellent ministère et ses qualités agréables à Dieu. De nos jours, les jeunes chrétiens doivent rechercher l’aide de Jéhovah pour se bâtir une réputation semblable. L’apôtre Paul circoncit Timothée, car ils allaient se rendre dans des foyers et des synagogues de Juifs qui savaient que le père de Timothée était un Gentil, et il voulait que rien ne fasse obstacle aux Juifs et aux Juives qui avaient besoin d’être enseignés au sujet du Messie. De nos jours, sans transgresser les principes bibliques, les Témoins de Jéhovah font aussi tout leur possible pour que toutes sortes de personnes puissent accepter la bonne nouvelle. — 1 Corinthiens 9:19-23.
20. Que gagnèrent les congrégations à observer la lettre du collège central du Ier siècle, et, selon vous, quelle leçon pouvons-nous tirer de leur exemple?
20 Aidés par Timothée, Paul et Silas remirent aux disciples les décrets du collège central pour qu’ils les observent. Qu’en résulta-t-il? Pensant apparemment à la Syrie, à la Cilicie et à la Galatie, Luc écrivit: “Les congrégations s’affermissaient dans la foi et croissaient en nombre de jour en jour.” En effet, l’observance de la lettre du collège central favorisa l’unité et la prospérité spirituelle. Quel bel exemple en notre époque décisive pour le peuple de Jéhovah qui se doit de rester uni et ferme dans la foi!
-
-
La parole de Jéhovah est la plus forte!La Tour de Garde 1990 | 15 juin
-
-
La parole de Jéhovah est la plus forte!
“D’une manière puissante, la parole de Jéhovah croissait et était la plus forte.” — ACTES 19:20.
1. De quoi la présente étude du livre des Actes des Apôtres va-t-elle traiter?
JÉHOVAH ouvrait une porte donnant accès à l’activité. C’est surtout Paul, l’“apôtre des nations”, qui allait faire œuvre de pionnier dans cette activité (Romains 11:13). En effet, en poursuivant notre étude des Actes des Apôtres, nous allons l’accompagner dans des voyages missionnaires passionnants. — Actes 16:6 à 19:41.
2. a) Entre 50 et 56 environ, quelles lettres l’apôtre Paul rédigea-t-il sous l’inspiration divine? b) Comme Dieu bénissait le ministère de Paul et des autres chrétiens, que se passait-il?
2 Paul rédigea également des écrits sous l’inspiration divine. Entre 50 et 56 environ, il écrivit de Corinthe deux lettres aux Thessaloniciens, de Corinthe aussi ou d’Antioche de Syrie une lettre aux Galates, d’Éphèse une première lettre aux Corinthiens, de Macédoine une seconde lettre aux Corinthiens, et de Corinthe une lettre aux Romains. Et comme Jéhovah bénissait le ministère de Paul et celui des autres chrétiens, “d’une manière puissante, la parole de Jéhovah croissait et était la plus forte”. — Actes 19:20.
D’Asie en Europe
3. Quel excellent exemple Paul et ses compagnons donnèrent-ils pour ce qui est de se laisser diriger par l’esprit saint?
3 Paul et ses compagnons donnèrent un excellent exemple pour ce qui est d’accepter la direction de l’esprit saint (16:6-10). Peut-être au moyen de révélations audibles, de rêves ou de visions, l’esprit les empêcha de prêcher dans le district d’Asie et dans la province de Bithynie, régions où la bonne nouvelle allait pénétrer par la suite (Actes 18:18-21; 1 Pierre 1:1, 2). Pourquoi l’esprit interdit-il aux missionnaires d’y entrer plus tôt? Les ouvriers étaient peu nombreux, et l’esprit les guidait vers des territoires plus productifs, en Europe. Si donc, de nos jours, l’accès à un territoire est fermé, les Témoins de Jéhovah prêchent ailleurs, convaincus que l’esprit de Dieu les guide vers les “brebis”.
4. Après que Paul a vu en vision un Macédonien appelant à l’aide, que fit-il, lui et ses compagnons?
4 Paul et ses compagnons ‘arrivèrent près de’ la Mysie, région d’Asie Mineure où ils envisageaient d’accomplir leur activité missionnaire. Mais, dans une vision, Paul vit un Macédonien qui appelait à l’aide. Promptement, les missionnaires se rendirent donc en Macédoine, dans la péninsule des Balkans. Pareillement, à notre époque, l’esprit saint guide de nombreux Témoins pour qu’ils servent Jéhovah là où le besoin est grand en proclamateurs du Royaume.
5. a) Pourquoi peut-on dire que la parole de Jéhovah fut la plus forte à Philippes? b) À notre époque, sous quel rapport de nombreux Témoins ressemblent-ils à Lydie?
5 La parole de Jéhovah fut la plus forte en Macédoine (16:11-15). À Philippes, colonie peuplée principalement de citoyens romains, il n’y avait apparemment que peu de Juifs et pas de synagogue. Les missionnaires se rendirent donc à “un lieu de prière” situé au bord d’une rivière, à l’extérieur de la ville. Ils y rencontrèrent entre autres Lydie, peut-être une prosélyte juive originaire de Thyatire, ville d’Asie Mineure célèbre pour son industrie de teinturerie. Lydie vendait de la pourpre ou des étoffes et des vêtements teints en pourpre. Quand elle fut baptisée, ainsi que sa maisonnée, elle offrit l’hospitalité aux missionnaires avec tant d’empressement que Luc écrivit: “Elle nous y a obligés.” Nous apprécions d’avoir des sœurs de cette sorte de nos jours.
Un geôlier devient croyant
6. À Philippes, quelle activité dirigée par les démons entraîna l’incarcération de Paul et de Silas?
6 Satan devait enrager de voir les progrès spirituels réalisés à Philippes, car certaines activités dirigées par les démons y entraînèrent l’incarcération de Paul et de Silas (16:16-24). Pendant bien des jours ils furent suivis par une fille qui avait “un démon de divination” (littéralement “un esprit de python”). Ce démon se faisait peut-être passer pour Apollon pythien, dieu censé avoir tué le serpent Puthôn. La fille procurait à ses maîtres un grand gain en pratiquant l’art de la prédiction. Peut-être indiquait-elle aux cultivateurs quand semer, aux jeunes filles quand se marier et aux chercheurs d’or où prospecter. Elle suivait sans arrêt les missionnaires et criait: “Ces hommes-là sont des esclaves du Dieu Très-Haut qui vous annoncent la voie du salut.” Le démon lui faisait prononcer ces paroles pour donner l’impression que ses prédictions étaient inspirées par Dieu. Or, les démons n’ont pas le droit de faire des proclamations au sujet de Jéhovah et des dispositions qu’il a prises pour le salut. Quand Paul fut fatigué de ce harcèlement, il expulsa le démon au nom de Jésus. Voyant que leur source de profit s’était évanouie, les maîtres de la fille traînèrent Paul et Silas sur la place du marché, où on les battit de verges (2 Corinthiens 11:25). Puis on les jeta en prison et on leur fixa les pieds dans les ceps. Ces instruments étaient parfois installés de façon à écarter fortement les jambes du prisonnier, ce qui était très douloureux.
7. À qui l’emprisonnement de Paul et de Silas à Philippes valut-il des bienfaits? Comment cela?
7 Cet emprisonnement valut des bienfaits au geôlier et à sa famille (16:25-40). Vers minuit, Paul et Silas priaient et louaient Dieu par des chants, sûrs qu’il était avec eux (Psaume 42:8). Soudain, un tremblement de terre fit s’ouvrir les portes et se rompre tous les liens dont les fixations se détachèrent des poutres ou des murs. Craignant d’être exécuté à cause de l’évasion de ses prisonniers, le geôlier allait se suicider quand Paul cria: “Ne te fais pas de mal, car nous sommes tous ici!” Menant Paul et Silas dehors, le geôlier leur demanda ce qu’il devait faire pour être sauvé. “Crois au Seigneur Jésus”, lui répondirent-ils. Après avoir entendu la parole de Jéhovah, “sur-le-champ ils furent tous baptisés, lui et les siens”. Quel sujet de joie!
8. Que firent les magistrats civils de Philippes, et que pouvait-on espérer s’ils reconnaissaient publiquement s’être fourvoyés?
8 Le lendemain, les magistrats civils envoyèrent dire de relâcher Paul et Silas. Mais Paul déclara: ‘Ils nous ont flagellés sans que nous ayons été condamnés, nous qui sommes Romains, et ils nous ont jetés en prison. Et maintenant ils nous mettent dehors en secret? Qu’ils viennent eux-mêmes nous faire sortir!’ Si les magistrats étaient obligés de reconnaître publiquement s’être fourvoyés, peut-être à l’avenir hésiteraient-ils à battre et à emprisonner d’autres chrétiens. Ne pouvant expulser des citoyens romains, les magistrats vinrent demander aux missionnaires de partir. Mais ceux-ci ne le firent qu’après avoir encouragé leurs compagnons dans la foi. De nos jours, c’est un intérêt semblable qui incite les membres du Collège central et d’autres représentants itinérants à rendre visite aux serviteurs de Dieu sur toute la terre pour les encourager.
La parole de Jéhovah est la plus forte à Thessalonique et à Bérée
9. Par quelle méthode, toujours employée par les Témoins de Jéhovah, Paul ‘expliqua-t-il et prouva-t-il’ que le Messie devait souffrir et être ressuscité d’entre les morts?
9 La parole de Dieu fut ensuite la plus forte à Thessalonique, capitale et grand port maritime de la Macédoine (17:1-9). Paul y raisonna avec les Juifs, “expliquant et prouvant” qu’il fallait que le Messie souffre et ressuscite d’entre les morts. (Pour cela, Paul compara les prophéties aux événements qui en avaient constitué l’accomplissement, comme les Témoins de Jéhovah le font de nos jours.) Ainsi, quelques Juifs, de nombreux prosélytes et d’autres devinrent croyants. Jaloux, des Juifs formèrent un attroupement, mais comme ils ne purent trouver Paul et Silas, ils traînèrent Jason et d’autres chrétiens devant les chefs de la ville et les accusèrent de sédition, calomnie que l’on utilise toujours contre les serviteurs de Jéhovah à notre époque. Ces chrétiens furent néanmoins relâchés après avoir versé “un gage assez important”.
10. Dans quel but les Juifs de Bérée ‘scrutaient-ils’ les Écritures?
10 Paul et Silas se rendirent ensuite à Bérée (17:10-15). Dans cette ville, les Juifs ‘scrutaient’ les Écritures, ce que les Témoins de Jéhovah encouragent les gens à faire à notre époque. Ces Béréens ne mettaient pas en doute la parole de Paul, mais ils faisaient des recherches pour avoir la preuve que Jésus était bien le Messie. Qu’en résulta-t-il? De nombreux Juifs et quelques Grecs (peut-être des prosélytes) devinrent croyants. Quand les Juifs de Thessalonique vinrent troubler les masses, les chrétiens escortèrent Paul jusqu’à la côte, où quelques membres de son groupe embarquèrent peut-être pour Le Pirée (l’actuel Piraiévs), le port d’Athènes.
La parole de Jéhovah est la plus forte à Athènes
11. a) Quel témoignage Paul donna-t-il hardiment à Athènes, mais qui se mit à débattre avec lui? b) Que laissaient entendre certains en qualifiant Paul de “bavard”?
11 Paul témoigna hardiment à Athènes (17:16-21). Comme il parlait de Jésus et de la résurrection, des philosophes se mirent à débattre avec lui. Certains, des épicuriens, mettaient l’accent sur le plaisir; d’autres, des stoïciens, sur l’autodiscipline. “Que veut dire ce bavard?” demandèrent quelques-uns. En qualifiant Paul de “bavard” (littéralement, “picoreur”), ils laissaient entendre que Paul ressemblait à un oiseau qui picore, et qu’il distribuait avec parcimonie des bribes de connaissance alors qu’il manquait lui-même de sagesse. D’autres dirent: “Ce paraît être un annonceur de divinités étrangères.” C’était là une accusation grave, qui avait valu la mort à Socrate. Peu après, Paul fut emmené à l’Aréopage (colline de Mars), où, peut-être, la Cour suprême siégeait en plein air, près de l’Acropole.
12. a) Quels aspects de l’art oratoire sont bien illustrés dans le discours que Paul prononça sur l’Aréopage? b) Quelles pensées Paul exprima-t-il concernant Dieu, et qu’en résulta-t-il?
12 Le discours que Paul prononça sur l’Aréopage offre un excellent exemple d’entrée en matière efficace, de développement logique et d’argumentation convaincante — aspects de l’art oratoire enseignés à l’École du ministère théocratique, école tenue par les Témoins de Jéhovah (17:22-34). Paul déclara que les Athéniens étaient plus dévots que les autres. Par exemple, ils avaient même dédié un autel “À un Dieu inconnu”, peut-être par crainte de négliger une divinité! Paul parla du Créateur, qui ‘d’un seul homme avait fait toutes les nations d’hommes’ et ‘établi par décret les temps assignés et les limites fixées de l’habitation des hommes’, comme lorsqu’il avait dépossédé les Cananéens, par exemple (Genèse 15:13-21; Daniel 2:21; 7:12). Nous pouvons trouver ce Dieu, “car nous sommes aussi sa lignée”, déclara Paul, faisant allusion à la création de l’homme par Jéhovah et citant les poètes grecs Aratos et Cléanthe. Puisque nous sommes la lignée de Dieu, déclara Paul, nous ne devrions pas penser que le Créateur parfait ressemble à une idole fabriquée par un homme imparfait. Dieu avait fermé les yeux pendant un temps sur une telle ignorance, mais il disait maintenant aux humains de se repentir, car il avait fixé un jour pour les juger par Celui qu’il avait établi. Comme Paul “annonçait la bonne nouvelle de Jésus”, ses auditeurs savaient qu’il voulait dire que le Christ serait ce Juge (Actes 17:18; Jean 5:22, 30). Les épicuriens n’aimaient pas entendre parler de repentance; quant aux philosophes grecs, ils pouvaient accepter des remarques sur l’immortalité, mais pas sur la mort ni sur la résurrection. Apparemment, avec le même état d’esprit que beaucoup de ceux qui repoussent la bonne nouvelle de nos jours, certains dirent: “Nous t’entendrons là-dessus une autre fois.” Par contre, le juge Denys et d’autres Athéniens devinrent croyants.
La parole de Dieu est la plus forte à Corinthe
13. Comment Paul subvint-il à ses besoins dans le ministère, et qui agit comme lui de nos jours?
13 Paul se rendit ensuite à Corinthe, capitale de la province d’Achaïe (18:1-11). Il y fit la connaissance d’Aquila et de Priscille, qui s’étaient installés dans cette ville quand l’empereur Claude avait banni de Rome les Juifs qui n’étaient pas citoyens romains. Pour subvenir à ses besoins tout en poursuivant son ministère, Paul fabriqua des tentes avec ce couple chrétien (1 Corinthiens 16:19; 2 Corinthiens 11:9). C’était un dur travail de couper et de coudre du tissu raide fait en poil de chèvre. De même, les Témoins de Jéhovah subviennent à leurs besoins en exerçant un travail profane, mais leur vocation, c’est le ministère.
14. a) Que fit Paul en raison de l’opposition persistante des Juifs de Corinthe? b) Qu’est-ce qui donna à Paul l’assurance qu’il devait rester à Corinthe, mais comment les serviteurs de Jéhovah sont-ils dirigés de nos jours?
14 Les Juifs de Corinthe ne cessaient de parler en mal de Paul parce qu’il proclamait que Jésus est le Messie. Il secoua donc ses vêtements pour dénier toute responsabilité envers eux et il se mit à tenir des réunions chez Titius Justus, qui était vraisemblablement romain. Beaucoup (y compris Crispus, ancien président de la synagogue, et sa maisonnée) devinrent croyants et se firent baptiser. Si l’opposition des Juifs amena Paul à se demander s’il devait rester à Corinthe, tout doute fut chassé de son esprit quand le Seigneur lui dit dans une vision: ‘Ne crains pas. Continue à parler, car je suis avec toi, et personne ne te fera du mal. J’ai dans cette ville un peuple nombreux.’ Paul continua donc à enseigner la parole de Dieu à Corinthe pendant un an et six mois en tout. Bien que les serviteurs de Jéhovah ne reçoivent plus de visions, la prière et la direction de l’esprit saint les aident à prendre pareillement de sages décisions touchant les intérêts du Royaume.
15. Que se passa-t-il quand Paul fut mené devant le proconsul Gallion?
15 Les Juifs menèrent Paul devant le proconsul Junius Gallion (18:12-17). Ils laissèrent entendre que Paul faisait illégalement du prosélytisme, fausse accusation que le clergé grec porte aujourd’hui encore contre les Témoins de Jéhovah. Gallion savait que Paul n’était pas coupable d’un acte vil et que les Juifs se souciaient peu des intérêts et des lois de Rome; il les chassa donc. Quand des gens qui avaient assisté à tout cela se mirent à battre Sosthène, le nouveau président de la synagogue, Gallion n’intervint pas. Il pensa peut-être que celui qui semblait être le meneur de l’émeute soulevée contre Paul récoltait ce qu’il méritait.
16. Pourquoi Paul n’agit-il pas mal en se faisant tondre la tête parce qu’il avait fait un vœu?
16 Paul embarqua à Cenchrées, port de la mer Égée, et fit voile vers Éphèse, en Asie Mineure (18:18-22). Avant d’entreprendre ce voyage, ‘il s’était fait tondre la tête, car il avait un vœu’. Le récit ne précise pas s’il avait fait ce vœu avant de devenir disciple de Jésus ni s’il s’agissait du début ou de la fin de la période durant laquelle il était tenu par son vœu. Les chrétiens ne sont pas sous la Loi, mais celle-ci avait été donnée par Dieu et était sainte, et ce n’était pas un péché de prononcer un tel vœu (Romains 6:14; 7:6, 12; Galates 5:18). À Éphèse, Paul raisonna avec les Juifs et leur promit de revenir, si Jéhovah le voulait. (Il tint sa promesse.) Son retour à Antioche de Syrie marqua la fin de son deuxième voyage missionnaire.
La parole de Jéhovah est la plus forte à Éphèse
17. Que devaient apprendre Apollos et quelques autres à propos du baptême?
17 Peu après, Paul entreprit son troisième voyage missionnaire (vers 52-56) (18:23 à 19:7). Dans l’intervalle, à Éphèse, Apollos enseignait ce qui concernait Jésus. Toutefois, il ne connaissait que le baptême de Jean en symbole de la repentance pour les péchés commis contre l’alliance de la Loi. Priscille et Aquila “lui exposèrent plus exactement la voie de Dieu”. Ils lui expliquèrent vraisemblablement qu’être baptisé comme Jésus signifiait entre autres être immergé dans l’eau et recevoir de l’esprit saint. Après le baptême avec de l’esprit saint qui eut lieu à la Pentecôte de l’an 33, quiconque avait reçu le baptême de Jean devait être rebaptisé au nom de Jésus (Matthieu 3:11, 16; Actes 2:38). Plus tard, à Éphèse, une douzaine de Juifs qui avaient reçu le baptême de Jean “se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus”. C’est le seul cas rapporté dans les Écritures de personnes qui se sont fait rebaptiser. Quand Paul posa les mains sur eux, ils reçurent l’esprit saint et deux indications miraculeuses de l’approbation du ciel: ils se mirent à parler en langues et à prophétiser.
18. Où Paul donna-t-il le témoignage durant son séjour à Éphèse, et qu’en résulta-t-il?
18 Paul avait certainement beaucoup à faire à Éphèse, ville d’environ 300 000 habitants (19:8-10). Le temple de la déesse Artémis qui s’y dressait était l’une des Sept Merveilles du monde antique, et le théâtre de la ville pouvait accueillir 25 000 spectateurs. Dans la synagogue, Paul ‘usa de persuasion’ en présentant des arguments convaincants, mais il se retira quand certains parlèrent en mal de La Voie, ou mode de vie fondé sur la foi en Christ. Pendant deux ans, Paul prononça des discours chaque jour dans la salle de l’école de Tyrannus, et “la parole” se répandit dans le district d’Asie.
19. Quel événement fit que ‘la parole de Jéhovah croissait et était la plus forte’ à Éphèse?
19 Dieu montrait qu’il approuvait l’activité de Paul en lui donnant le pouvoir d’opérer des guérisons et d’expulser les démons (19:11-20). Par contre, les sept fils du grand prêtre Scéva ne purent expulser un démon en se servant du nom de Jésus, parce qu’ils ne représentaient ni Dieu ni le Christ. Ils furent même blessés par l’homme qui était possédé par ce démon. Les gens éprouvèrent alors de la crainte, et “le nom du Seigneur Jésus continua d’être magnifié”. Ceux qui devenaient croyants confessaient leurs pratiques occultes et brûlaient en public leurs livres contenant, apparemment, des incantations et des formules magiques. “Ainsi, écrit Luc, d’une manière puissante, la parole de Jéhovah croissait et était la plus forte.” De nos jours aussi, les serviteurs de Dieu aident les gens à se libérer du démonisme. — Deutéronome 18:10-12.
L’intolérance religieuse échoue
20. Pourquoi les orfèvres d’Éphèse fomentèrent-ils une émeute, et comment prit-elle fin?
20 Les Témoins de Jéhovah ont souvent fait face à des foules en colère, et ce fut aussi le cas des chrétiens d’Éphèse (19:21-41). Le nombre des croyants augmentait, ce qui entraînait un manque à gagner pour Démétrius et les autres orfèvres, car moins de personnes achetaient leurs sanctuaires d’Artémis, déesse de la fertilité aux multiples mamelles. Sous l’influence de Démétrius, une foule entraîna dans le théâtre Gaïus et Aristarque, compagnons de voyage de Paul, mais les disciples ne laissèrent pas celui-ci y pénétrer. Même quelques-uns des commissaires des fêtes et des jeux le prièrent instamment de ne pas prendre ce risque. Pendant environ deux heures, la foule cria: “Grande est l’Artémis des Éphésiens!” Finalement, le premier magistrat d’Éphèse (qui dirigeait le conseil de la ville) déclara que les artisans pouvaient porter leurs accusations devant un proconsul, magistrat habilité à prendre des décisions judiciaires, ou que leur affaire pouvait être tranchée dans “une assemblée régulière” de citoyens. Autrement, Rome risquait d’accuser les participants à cette assemblée irrégulière de troubler l’ordre public. Après avoir dit cela, il congédia la foule.
21. De quelle façon Dieu a-t-il béni l’activité de Paul, et comment bénit-il celle des Témoins de Jéhovah à notre époque?
21 Dieu aida Paul à endurer diverses épreuves et bénit les efforts que ce missionnaire fit pour aider les gens à rejeter l’erreur religieuse et à accepter la vérité (voir Jérémie 1:9, 10). Nous nous réjouissons beaucoup que notre Père céleste bénisse pareillement notre activité. Ainsi, de nos jours comme au Ier siècle, ‘la parole de Jéhovah croît et elle est la plus forte’.
-
-
Proclamons hardiment le Royaume de Jéhovah!La Tour de Garde 1990 | 15 juin
-
-
Proclamons hardiment le Royaume de Jéhovah!
“Il accueillait aimablement tous ceux qui entraient chez lui, leur prêchant le royaume de Dieu.” — ACTES 28:30, 31.
1, 2. Qu’est-ce qui montra à l’apôtre Paul qu’il avait le soutien de Dieu, et quel exemple laissa-t-il?
JÉHOVAH soutient toujours les proclamateurs du Royaume. Cela fut particulièrement manifeste dans le cas de l’apôtre Paul. Avec l’aide de Dieu, il comparut devant des chefs, endura la violence de la foule et proclama hardiment le Royaume de Jéhovah.
2 Même prisonnier à Rome, Paul “accueillait aimablement tous ceux qui entraient chez lui, leur prêchant le royaume de Dieu”. (Actes 28:30, 31.) Quel bel exemple pour les Témoins de Jéhovah d’aujourd’hui! Nous pouvons apprendre beaucoup du ministère de Paul que Luc a relaté dans les derniers chapitres du livre des Actes. — 20:1 à 28:31.
Il édifie ses frères dans la foi
3. Que fit Paul à Troas, et qui fait comme lui à notre époque?
3 Après que le tumulte eut pris fin à Éphèse, Paul poursuivit son troisième voyage missionnaire (20:1-12). Alors qu’il allait embarquer pour la Syrie, il apprit que les Juifs avaient fomenté un complot contre lui. Ceux-ci prévoyaient peut-être de prendre le même navire que lui et de le tuer. Paul fit donc route par la Macédoine. À Troas, il passa une semaine à édifier ses frères dans la foi, comme le font aussi les surveillants itinérants chez les Témoins de Jéhovah à notre époque. La veille de son départ, Paul prolongea son discours jusqu’à minuit. Eutyche, assis à la fenêtre, devait être fatigué des activités de la journée. S’affaissant dans son sommeil, il tomba du troisième étage et se tua, mais Paul le ramena à la vie. Quelle joie ce dut être! Pensez donc à la joie que causera la résurrection de millions de personnes dans le monde nouveau maintenant proche! — Jean 5:28, 29.
4. Quelle formation Paul avait-il donnée aux anciens dans le ministère?
4 Au cours de son voyage vers Jérusalem, Paul se réunit à Milet avec les anciens d’Éphèse (20:13-21). Il leur rappela qu’il les avait enseignés “de maison en maison” et qu’il avait “rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant les Grecs, au sujet de la repentance envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus”. Ceux qui étaient finalement devenus anciens s’étaient repentis et possédaient la foi. L’apôtre les avait aussi formés pour qu’ils proclament hardiment le Royaume aux non-croyants dans un ministère de maison en maison comme celui que les Témoins de Jéhovah effectuent de nos jours.
5. a) Comment Paul se laissa-t-il guider de façon exemplaire par l’esprit saint? b) Pourquoi était-il nécessaire de conseiller aux anciens de ‘prendre garde à tout le troupeau’?
5 Paul se laissait guider par l’esprit saint de Dieu de façon exemplaire (20:22-30). “Lié dans l’esprit”, c’est-à-dire se sentant obligé de suivre la direction de l’esprit, l’apôtre allait se rendre à Jérusalem, alors que des liens et des tribulations l’y attendaient. Il tenait à la vie, mais le plus important à ses yeux était de rester fidèle à Dieu. Nous devrions voir les choses comme lui. Paul exhorta les anciens à ‘prendre garde à tout le troupeau parmi lequel l’esprit saint les avait établis surveillants’. Après son “départ” (apparemment dans la mort), ‘des loups tyranniques ne traiteraient pas le troupeau avec tendresse’. Ces hommes se lèveraient d’entre les anciens eux-mêmes, et des disciples moins perspicaces accepteraient leurs enseignements tortueux. — 2 Thessaloniciens 2:6.
6. a) Pourquoi Paul pouvait-il confier les anciens à Dieu en toute assurance? b) Comment Paul vérifia-t-il l’exactitude des paroles consignées en Actes 20:35?
6 Les anciens devaient rester éveillés sur le plan spirituel pour se prémunir contre l’apostasie (20:31-38). L’apôtre leur avait enseigné les Écritures hébraïques et les instructions de Jésus, dont le pouvoir sanctifiant était en mesure de les aider à recevoir le Royaume céleste, “l’héritage parmi tous les sanctifiés”. En travaillant pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses compagnons, Paul avait aussi encouragé les anciens à être des travailleurs courageux (Actes 18:1-3; 1 Thessaloniciens 2:9). Si nous agissons de la même façon et aidons les autres à obtenir la vie éternelle, nous constaterons la véracité de ces paroles de Jésus: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” On retrouve la substance de cette déclaration dans les Évangiles, mais elle est citée uniquement par Paul, qui en avait peut-être eu connaissance oralement ou par l’inspiration divine. Nous pouvons être très heureux si nous manifestons le même esprit de sacrifice que Paul. Il avait tant donné de lui-même que son départ peina profondément les anciens d’Éphèse.
Que la volonté de Jéhovah se fasse!
7. Quel exemple de soumission à la volonté de Dieu Paul donna-t-il?
7 Comme son troisième voyage missionnaire touchait à sa fin (vers 56), Paul donna un excellent exemple de soumission à la volonté de Dieu (21:1-14). À Césarée, lui et ses compagnons demeurèrent chez Philippe, dont les quatre filles vierges “prophétisaient”, ou annonçaient des événements grâce à l’esprit saint. Là, le prophète chrétien Agabus se lia les mains et les pieds avec la ceinture de Paul et fut poussé par l’esprit à dire qu’à Jérusalem les Juifs lieraient le propriétaire de cette ceinture et le livreraient aux mains des Gentils. “Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus”, dit Paul. Les disciples acquiescèrent par ces paroles: “Que la volonté de Jéhovah se fasse!”
8. S’il nous arrive d’avoir du mal à accepter un bon conseil, que pouvons-nous nous rappeler?
8 À Jérusalem, Paul raconta aux anciens ce que, par son ministère, Dieu avait fait parmi les Gentils (21:15-26). S’il nous arrive un jour d’avoir du mal à accepter un bon conseil, rappelons-nous que Paul en accepta un en la circonstance. Pour prouver qu’il n’enseignait pas “l’apostasie envers Moïse” aux Juifs qui résidaient parmi les Gentils, il suivit le conseil des anciens de se purifier selon les rites et de se charger des dépenses que cela lui occasionnerait, à lui et à quatre autres hommes. Bien que la mort de Jésus ait ôté la Loi du chemin, Paul ne fit rien de mal en appliquant ce qu’elle prescrivait à ceux qui faisaient des vœux. — Romains 7:12-14.
Molesté, mais pas intimidé
9. Quelles épreuves la violence de la foule a-t-elle values à Paul comme aux Témoins de Jéhovah à notre époque?
9 En de nombreuses occasions, les Témoins de Jéhovah sont restés fidèles à Dieu malgré la violence de la foule. (Voir par exemple l’Annuaire des Témoins de Jéhovah 1975, pages 180-190.) Les Juifs d’Asie Mineure soulevèrent la foule contre Paul (21:27-40). Ayant vu Trophime l’Éphésien avec lui, ils accusèrent faussement Paul d’avoir souillé le temple en y faisant entrer des Grecs. Ils étaient sur le point de le tuer lorsque le tribun romain Claudius Lysias et ses hommes firent cesser l’émeute. Comme annoncé (mais à cause des Juifs), Lysias fit lier Paul avec des chaînes (Actes 21:11). L’apôtre allait être introduit dans la caserne contiguë à la cour du temple quand Lysias apprit que Paul n’était pas un séditieux, mais un Juif ayant le droit de pénétrer dans l’enceinte du temple. Ayant obtenu la permission de parler, Paul s’adressa au peuple en hébreu.
10. Quelle réaction le discours de Paul suscita-t-il chez les Juifs de Jérusalem, et pourquoi l’apôtre ne fut-il pas fouetté?
10 Paul donna un témoignage hardi (22:1-30). Il se présenta comme un Juif qui avait été instruit aux pieds de Gamaliel, enseignant très respecté. L’apôtre expliqua qu’en se rendant à Damas pour persécuter ceux qui suivaient La Voie, il avait été aveuglé par une vision de Jésus Christ glorifié, mais qu’Ananias lui avait rendu la vue. Par la suite, il avait entendu le Seigneur lui dire: “Va, car je t’enverrai vers les nations lointaines.” Ces paroles mirent le feu aux poudres. Criant que Paul n’était pas digne de vivre, les émeutiers en colère jetaient leurs vêtements de dessus et lançaient de la poussière en l’air. Lysias fit donc entrer Paul dans la caserne pour le mettre à la question par le fouet, afin d’apprendre pourquoi les Juifs s’opposaient à lui. Paul échappa au fouet (un instrument formé de lanières de cuir à nœuds ou incrustées de bouts de métal ou d’os) en demandant: ‘Vous est-il permis de fouetter un Romain qui n’est pas condamné?’ Quand il apprit que Paul était un citoyen romain, Lysias prit peur et l’amena devant le Sanhédrin pour savoir de quoi les Juifs l’accusaient.
11. À quel égard Paul était-il Pharisien?
11 Lorsque Paul commença à se défendre devant le Sanhédrin en déclarant que c’était ‘avec une conscience parfaitement nette qu’il s’était conduit devant Dieu’, le grand prêtre Ananias ordonna qu’on le frappe (23:1-10). Paul s’exclama alors: “Dieu va te frapper, muraille blanchie!” “Tu insultes le grand prêtre?” demandèrent certains de ceux qui se trouvaient là. À cause de sa mauvaise vue, peut-être Paul n’avait-il pas reconnu Ananias. Mais quand il remarqua que le conseil se composait de Pharisiens et de Sadducéens, il dit: ‘Je suis Pharisien, et c’est à propos de l’espérance de la résurrection qu’on me juge!’ Ces paroles divisèrent le Sanhédrin, car les Pharisiens croyaient à la résurrection, tandis que les Sadducéens n’y croyaient pas. Le conflit qui éclata fut tel que Lysias dut venir au secours de l’apôtre.
12. Qu’est-ce qui permit à Paul d’échapper à un complot visant à le tuer à Jérusalem?
12 Paul échappa ensuite à un complot visant à le tuer (23:11-35). Quarante Juifs avaient juré de ne pas manger ni boire avant de l’avoir assassiné. Le neveu de Paul l’en informa, et il en informa aussi Lysias. L’apôtre fut alors amené sous escorte militaire au gouverneur Antonius Félix, à Césarée, capitale administrative romaine de la Judée. Après avoir promis à Paul de l’entendre, Félix le fit garder dans le palais prétorien d’Hérode le Grand, le quartier général du gouverneur.
Hardi devant des dirigeants
13. Quel témoignage Paul donna-t-il à Félix, et quelle fut la réaction de ce gouverneur?
13 Peu après, l’apôtre se défendit contre les fausses accusations de ses adversaires et donna le témoignage avec hardiesse à Félix (24:1-27). Devant les Juifs qui l’accusaient, Paul montra qu’il n’avait pas ameuté la foule. Il affirma croire à la Loi et aux Prophètes, et espérer en “une résurrection tant des justes que des injustes”. Il était venu à Jérusalem avec “des dons de miséricorde” (des contributions destinées aux disciples de Jésus dont la pauvreté résultait peut-être de la persécution) et s’était purifié selon les rites. Bien que Félix reportât le jugement, Paul lui prêcha par la suite, à lui et à Drusille, sa femme (fille d’Hérode Agrippa Ier), au sujet du Christ, de la justice, de la maîtrise de soi et du jugement à venir. En entendant ces paroles, Félix prit peur et congédia Paul. Cependant, par la suite, il l’envoya chercher fréquemment, espérant vainement recevoir un pot-de-vin. Félix savait que Paul était innocent, mais il le garda prisonnier dans l’espoir d’obtenir faveur auprès des Juifs. Deux ans plus tard, Porcius Festus lui succéda.
14. À quelle disposition légale Paul eut-il recours quand il comparut devant Festus, et quel parallèle peut-on établir à ce sujet?
14 Devant Festus aussi, Paul présenta sa défense avec hardiesse (25:1-12). Si l’apôtre avait mérité la mort, il n’aurait pas demandé qu’on l’y soustraie, mais personne ne pouvait le livrer aux Juifs pour leur faire plaisir. “J’en appelle à César!” dit Paul, recourant au droit qu’avait un citoyen romain d’être jugé à Rome (à l’époque devant Néron). Son appel fut accepté. Paul irait donc ‘rendre témoignage à Rome’, comme prédit (Actes 23:11). Les Témoins de Jéhovah usent également des dispositions susceptibles de servir “la défense et l’affermissement légal de la bonne nouvelle”. — Philippiens 1:7.
15. a) Quelle prophétie s’accomplit lorsque Paul comparut devant le roi Agrippa puis devant César? b) Comment Paul avait-il ‘rué contre les aiguillons’?
15 Hérode Agrippa II, roi de la Judée septentrionale, et sa sœur Bérénice (avec laquelle il avait des relations incestueuses) entendirent Paul durant une visite qu’ils rendirent à Festus, à Césarée (25:13 à 26:23). En donnant le témoignage à Agrippa et à César, Paul accomplirait la prophétie annonçant qu’il porterait le nom du Seigneur à des rois (Actes 9:15). Rapportant à Agrippa ce qui s’était passé sur la route de Damas, Paul cita ces paroles que Jésus lui avait dites: “Il est dur pour toi de continuer à ruer contre les aiguillons.” Tout comme un taureau obstiné se blesse en résistant à des coups d’aiguillon, Saul s’était blessé en luttant contre les disciples de Jésus, qui avaient le soutien de Dieu.
16. Quelle réaction Festus et Agrippa eurent-ils quand Paul leur donna le témoignage?
16 Quelle fut la réaction de Festus et d’Agrippa (26:24-32)? Incapable de comprendre la résurrection et impressionné par la conviction de Paul, Festus lui dit: “Le grand savoir te mène à la folie!” De même, à notre époque, certains traitent les Témoins de Jéhovah de fous, quoiqu’en réalité, comme Paul, ceux-ci ‘prononcent des paroles de vérité et de bon sens’. “Tu me persuaderais bientôt de devenir chrétien”, dit Agrippa, qui mit fin à la séance, mais reconnut que Paul aurait pu être relâché s’il n’en avait pas appelé à César.
Dans les dangers en mer
17. Décrivez les dangers que Paul connut en mer en se rendant à Rome.
17 Au cours du voyage qui le conduisit à Rome, Paul connut “les dangers en mer”. (2 Corinthiens 11:24-27.) Un officier nommé Julius fut chargé d’amener les prisonniers de Césarée à Rome par bateau (27:1-26). Quand ils accostèrent à Sidon, Paul fut autorisé à rendre visite aux croyants, qui lui apportèrent un réconfort spirituel (voir 3 Jean 14). À Myre, en Asie Mineure, Julius fit monter les prisonniers à bord d’un bateau chargé de céréales qui faisait voile vers l’Italie. Malgré un fort vent contraire, ils parvinrent à l’endroit appelé Beaux-Ports, près de Lasée, en Crète. De là, ils appareillèrent pour Phénix, mais un fort vent du nord-est se leva. Craignant de s’échouer sur la Syrte (des bancs de sable mouvants), au large de la côte nord-africaine, les marins ‘descendirent les agrès’, peut-être les voiles et les mâts. Ils avaient ceinturé la coque avec des cordes pour qu’elle ne se rompe pas. Le lendemain, toujours ballottés par la tempête, ils délestèrent le navire en jetant des marchandises par-dessus bord. Le troisième jour, c’est le gréement (les voiles ou la drome) qu’ils jetèrent. Alors que toute espérance semblait s’évanouir, un ange apparut à Paul et lui dit de ne pas craindre, car il comparaîtrait devant César. Quel soulagement quand l’apôtre déclara que tous ceux qui se trouvaient à bord échoueraient sur une certaine île!
18. Quel fut finalement le sort de Paul et de ses compagnons de voyage?
18 Effectivement, les voyageurs survécurent (27:27-44). Le 14e jour, à minuit, les marins s’aperçurent que le bateau approchait d’une terre. Des sondages le confirmant, ils lancèrent les ancres pour éviter de donner sur des récifs. Suivant le conseil de Paul, les 276 hommes prirent quelque nourriture. Puis ils allégèrent le bateau en jetant le blé à la mer. À l’aube, les marins coupèrent les ancres, lâchèrent les avirons et hissèrent au vent la voile de misaine. Le navire s’échoua sur un banc de sable et la poupe commença à se rompre. Mais tous atteignirent la côte.
19. Qu’arriva-t-il à Paul sur l’île de Malte, et que fit-il pour ses semblables à cet endroit?
19 Trempés et exténués, les naufragés apprirent qu’ils se trouvaient sur l’île de Malte, où on leur témoigna “une humanité peu ordinaire”. (28:1-16.) Alors que Paul posait du bois sur un feu, la chaleur réveilla une vipère qui s’attacha à sa main. (De nos jours, on ne trouve pas de serpents venimeux sur l’île de Malte, mais il s’agissait d’une “bête venimeuse”.) Les Maltais pensèrent que Paul était un meurtrier à qui “la justice vengeresse” ne permettrait pas de rester en vie, mais quand ils constatèrent qu’il ne tombait pas mort ni n’enflait par suite d’une inflammation, ils en conclurent qu’il était un dieu. Peu après, Paul guérit de nombreuses personnes, dont le père de Publius, le principal personnage de l’île. Trois mois plus tard, Paul, Luc et Aristarque reprirent la mer sur un bateau qui portait pour figure de proue les “Fils de Zeus” (Castor et Pollux, dieux jumeaux censés être propices aux marins). Après avoir débarqué à Puteoli, Julius se remit en route avec son groupe. Paul rendit grâce à Dieu et prit courage quand des chrétiens venus de Rome, la capitale, le rencontrèrent à la Place du Marché d’Appius et aux Trois-Tavernes, sur la voie Appienne. Quand il arriva enfin à Rome, il fut autorisé à loger en son particulier, mais sous la garde d’un soldat.
Il continue à proclamer le Royaume de Jéhovah
20. Quelle activité Paul continua-t-il d’accomplir chez lui, à Rome?
20 Chez lui, à Rome, Paul proclama avec hardiesse le Royaume de Jéhovah (28:17-31). Il déclara aux principaux personnages des Juifs: “C’est à cause de l’espérance d’Israël que j’ai autour de moi cette chaîne.” Nourrir cette espérance signifiait accepter le Messie, ce pour quoi nous devons, nous aussi, être prêts à souffrir (Philippiens 1:29). Certes, la plupart de ces Juifs ne crurent pas, mais quelques-uns d’entre eux et de nombreux Gentils avaient la condition de cœur voulue (Ésaïe 6:9, 10). Pendant deux ans (vers 59-61), Paul reçut tous ceux qui venaient chez lui, “prêchant le royaume de Dieu et enseignant ce qui concerne le Seigneur Jésus Christ avec la plus grande franchise et sans empêchement”.
21. Jusqu’à la fin de sa vie terrestre, quel exemple Paul donna-t-il?
21 Il semble que Néron ait déclaré Paul innocent et l’ait libéré. L’apôtre reprit alors son œuvre en compagnie de Timothée et de Tite. Cependant, il fut de nouveau emprisonné à Rome (vers 65) et subit vraisemblablement le martyre sur l’ordre de Néron (2 Timothée 4:6-8). Jusqu’au bout, Paul donna un excellent exemple de courageux proclamateur du Royaume. Animés du même esprit durant les derniers jours, puissent tous ceux qui sont voués à Jéhovah proclamer hardiment son Royaume!
-