BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Quoi de neuf à l’affiche ?
    Réveillez-vous ! 2005 | 8 mai
    • Quoi de neuf à l’affiche ?

      QU’ÉVOQUE pour vous l’arrivée de l’été ? Dès qu’il fait plus chaud, on a généralement envie de prendre l’air, à la plage ou dans un parc, par exemple.

      Mais saviez-​vous que dans certains pays l’été est la saison des sorties de films ? Les industriels du cinéma n’espèrent qu’une chose : que des millions de personnes passent une bonne partie de leur temps dans les salles de cinéma. Rien qu’aux États-Unis, on compte au moins 35 000 écrans, et ces dernières années environ 40 % des recettes ont été réalisées au cours de la saison estivalea. “ C’est un peu comme l’époque de Noël pour les commerçants ”, déclare Heidi Parker, rédactrice en chef de la revue Movieline.

      Mais il n’en a pas toujours été ainsi. Autrefois, l’été était la saison creuse pour les cinémas. D’ailleurs, beaucoup étaient obligés de réduire le nombre de séances ou de fermer boutique ! Toutefois, vers le milieu des années 1970, des millions de gens ont commencé à affluer dans les cinémas, attirés par la fraîcheur des salles climatisées. Les enfants également étaient en vacances ; ils constituaient donc un marché potentiel qui n’a pas échappé aux producteurs de films. Rapidement, ils ont eu l’idée de sortir les superproductions durant l’étéb. Comme nous allons le voir, ce nouveau concept a changé la façon dont les films sont réalisés et commercialisés.

      [Notes]

      a Aux États-Unis, la saison estivale du cinéma dure de mai à septembre.

      b En règle générale, le terme “ superproduction ” s’applique aux films dont les recettes atteignent 70 millions d’euros, voire plus. Toutefois, dans un sens plus large, il peut désigner n’importe quel film à grand succès, quelles que soient ses recettes.

  • Du scénario à l’écran
    Réveillez-vous ! 2005 | 8 mai
    • Du scénario à l’écran

      CES dernières décennies, Hollywood a inondé le marché de films à succès. Ce phénomène a des répercussions au niveau mondial, puisque quantité de ces films sont diffusés à l’étranger quelques semaines, voire quelques jours parfois, après leur sortie aux USA. Certains sont même projetés dans le monde entier le même jour. “ Le marché international est très dynamique et en plein essor, déclare Dan Fellman, président de la distribution chez Warner Brothers Picture. Alors, quand nous produisons des films, nous les imaginons déjà à l’échelle internationale. ” Aujourd’hui plus que jamais, ce qui se passe à Hollywood se répercute sur l’industrie mondiale du divertissementa.

      Mais gagner de l’argent avec un film n’est pas si facile qu’il y paraît. De nombreux films nécessitent plus de 100 millions de dollars de recettes [environ 75 millions d’euros], ne serait-​ce que pour couvrir les coûts de production et de marketing. De plus, leur succès repose entièrement sur un public imprévisible. “ On ne peut jamais savoir ce que le public trouvera fascinant ou émouvant ”, explique David Cook, professeur d’études cinématographiques à l’université d’Emory. Comment donc les producteurs mettent-​ils toutes les chances de leur côté pour réussir ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord connaître les grandes étapes de l’élaboration d’un filmb.

      La préproduction : le démarrage

      La préproduction est souvent la phase la plus longue de l’élaboration d’un film et l’une des plus importantes. Comme pour tout projet de grande envergure, la clé du succès est la préparation. Chaque dollar dépensé lors de la préproduction devrait, espère-​t-​on, permettre d’en économiser beaucoup plus lors du tournage.

      Tout commence avec une histoire à raconter. Elle peut être fictive ou basée sur des faits réels. Cette histoire est ensuite écrite sous forme de scénario, ou script. Celui-ci peut être remanié maintes et maintes fois avant d’être définitif. La version finale contiendra les dialogues, une brève description de l’action ainsi que des détails techniques tels que les placements de caméra et les transitions entre les différentes scènes.

      Toutefois, c’est tout au début qu’un scénario se vend à un producteurc. Quel genre de scénario intéresse les producteurs ? Les films qui sortent en été aux États-Unis sont en général destinés aux adolescents et aux jeunes adultes, les “ mangeurs de pop-corn ” pour reprendre l’expression d’un critique de cinéma. Un producteur pourrait donc être séduit par une histoire qui plaira aux jeunes.

      Un script qui attirera un public de tous âges est encore plus alléchant. Par exemple, un film qui met en vedette un superhéros de bandes dessinées plaira certainement aux enfants qui connaissent bien le personnage. Or, nul doute qu’ils se feront accompagner de leurs parents. Mais comment les producteurs appâtent-​ils les adolescents et les jeunes adultes ? “ Avec du percutant ! ” écrit Liza Mundy dans le Washington Post Magazine. En agrémentant un film de langage grossier, de scènes très violentes et d’une bonne dose de sexe, on “ maximise le nombre d’entrées, car personne ne restera sur sa faim ”.

      Si un producteur pense que le scénario a du potentiel, il peut l’acheter, puis signer un contrat avec un bon réalisateur, et un acteur ou une actrice célèbres. Un réalisateur de grande renommée, une star de cinéma, et c’est le succès garanti lors de la sortie du film ! Mais déjà à ce stade, des noms connus serviront aussi à attirer les investisseurs nécessaires au financement du film.

      Un autre aspect de la préproduction est le story-board. Il s’agit d’une série de croquis qui illustrent les différentes séquences du film, surtout celles où il y a de l’action. Le caméraman s’en servira comme maquette, ce qui sera un gain de temps lors du tournage. Comme le dit Frank Darabont, réalisateur et scénariste, “ il n’y a rien de plus pénible que de rester debout à ne rien faire sur le plateau le jour du tournage, parce qu’on ne sait pas trop où placer la caméra ”.

      Bien d’autres questions doivent être réglées au cours de la préproduction : Quels lieux seront utilisés ? Faudra-​t-​il voyager ? Comment les décors intérieurs seront-​ils conçus et construits ? Faudra-​t-​il des costumes ? Qui s’occupera des éclairages, du maquillage, de la coiffure ? Qu’en sera-​t-​il de la prise de son, des effets spéciaux et des doublures ? Et ce ne sont là que quelques-uns des nombreux aspects qui doivent être considérés avant le premier “ clap ”. Si vous prêtez attention au générique à la fin d’un film à gros budget, vous vous apercevrez que des centaines de personnes y ont contribué dans l’ombre. “ Il faut une ville entière pour produire un long métrage ! ” déclare un technicien qui a travaillé sur un grand nombre de plateaux de tournage.

      La production : le tournage

      Le tournage, c’est souvent beaucoup de temps, de fatigue et d’argent. Une seule minute de gaspillée peut coûter des milliers de dollars. Parfois, il faut amener les acteurs, l’équipe de tournage et les équipements à l’autre bout du monde. Mais peu importe le lieu, chaque jour de tournage ponctionne une grosse partie du budget.

      Éclairagistes, coiffeurs et maquilleurs arrivent parmi les premiers sur le plateau. Chaque matin, on consacre plusieurs heures aux stars pour qu’elles soient fin prêtes devant les caméras. Ensuite, une longue journée de tournage les attend...

      Le réalisateur surveille de près le tournage de chaque séquence. Même une scène relativement simple peut nécessiter une journée entière. La plupart des séquences sont filmées avec une seule caméra. Il faut donc les jouer et les rejouer pour chaque angle de vue. En outre, il faudra peut-être effectuer plusieurs prises jusqu’à obtenir le meilleur jeu d’acteur ou pour corriger un problème technique. Les scènes importantes exigent parfois 50 prises, voire davantage ! Plus tard, généralement à la fin de chaque journée de tournage, le réalisateur regarde toutes les prises et sélectionne celles à conserver. Le tournage peut prendre des semaines ou même des mois.

      La postproduction : l’assemblage

      Les séquences sont montées de sorte à former un film cohérent : d’abord, on synchronise l’image avec la bande-son. Ensuite, le monteur assemble les différentes séquences. Il obtient ainsi une première version du film, qu’on appelle “ bout-à-bout ”.

      C’est également à la postproduction que l’on ajoute les effets sonores et visuels. C’est l’un des aspects les plus complexes à réaliser. Ces effets sont parfois produits à l’aide d’images de synthèse par ordinateur. Les résultats sont souvent impressionnants et très réalistes.

      La musique du film s’ajoute aussi à cette étape. Cet élément revêt de plus en plus d’importance dans les films d’aujourd’hui. “ De nos jours, l’industrie cinématographique réclame plus que jamais de la musique ; pas seulement 20 minutes ou quelques passages pour les moments dramatiques, mais bien souvent plus d’une heure ”, écrit Edwin Black dans Film Score Monthly.

      Une fois monté, le film est parfois présenté à un public-test, qui peut être composé d’amis ou de collègues du réalisateur qui n’ont pas participé à l’élaboration du film. Selon leurs réactions, le réalisateur peut décider de refilmer certaines scènes ou d’en supprimer. Il arrive que la fin d’un film soit complètement modifiée à cause de réactions négatives lors d’une séance-test.

      Dernière étape : le film est diffusé dans les cinémas. C’est l’heure de vérité. Ce sera une superproduction, un navet, ou quelque chose de moyen. Mais il y a d’autres enjeux que l’argent et le profit. Plusieurs échecs peuvent ruiner la carrière d’un acteur et la réputation d’un réalisateur. “ J’ai vu plusieurs de mes collègues se casser la figure après avoir essuyé deux échecs ”, déclare le réalisateur John Boorman, en repensant aux débuts de sa carrière. “ La dure réalité de l’industrie du cinéma, c’est que si tu ne fais pas gagner d’argent à tes patrons, t’es cuit. ”

      Évidemment, lorsqu’ils regardent les affiches d’un cinéma, les gens ne pensent pas à l’avenir professionnel des réalisateurs. Leur préoccupation est plutôt celle-ci : ‘ Ce film va-​t-​il me plaire ? En aurai-​je pour mon argent ? Est-​ce que je risque de le trouver choquant ? Est-​il bien pour mes enfants ? ’ Comment trouver la réponse à de telles interrogations quand vous décidez d’aller voir un film ?

      [Notes]

      a Selon Anita Elberse, professeur à l’École de commerce de Harvard, “ même si aujourd’hui les recettes provenant de l’étranger sont souvent plus élevées que les recettes nationales, le succès d’un film aux États-Unis reste un bon indice de l’effet qu’il aura outre-Atlantique ”.

      b Même si certains détails varient d’un film à l’autre, la procédure expliquée ici correspond à ce qui se fait en règle générale.

      c Parfois, le producteur se voit proposer un synopsis (bref résumé de l’histoire) plutôt qu’un scénario. Si celui-ci l’intéresse, il peut en acheter les droits et le confier à un scénariste.

      [Entrefilet, page 6]

      “ On ne peut jamais savoir ce que le public trouvera fascinant ou émouvant. ” — David Cook, professeur d’études cinématographiques.

      [Encadré/Illustrations, pages 6, 7]

      LA PROMOTION D’UN FILM À SUCCÈS

      Le film est terminé. Il est prêt pour être vu par des millions de personnes. Aura-​t-​il du succès ? Voyons quelques-uns des moyens auxquels recourent les producteurs pour promouvoir leur produit et en faire un tabac.

      ◼ LE BOUCHE À OREILLE (parfois appelé “ buzz ” dans le milieu cinématographique) : C’est l’un des moyens les plus efficaces pour donner aux gens l’envie d’aller voir le film. Parfois, le bouche à oreille commence des mois avant la sortie du film. Par exemple, il a été annoncé qu’il s’agissait de la suite d’une superproduction. Y retrouvera-​t-​on alors les mêmes stars ? Ce nouveau film sera-​t-​il aussi bien (ou aussi nul) que le premier ?

      Parfois, un film fait parler de lui parce que l’un de ses aspects est sujet à controverse : des scènes de sexe peut-être trop crues pour un film grand public... Ces scènes sont-​elles si choquantes que cela ? Le film est-​il allé trop loin ? Les différents points de vue étant débattus au grand jour, les producteurs bénéficient d’une publicité gratuite. Il arrive que ce soit la polémique qui attire une foule de spectateurs à la première du film.

      ◼ LES MÉDIAS : Ce sont des moyens plus courants, tels que les panneaux d’affichage, les annonces dans les journaux, les spots publicitaires à la télévision, les bandes-annonces diffusées dans les cinémas ou encore des interviews au cours desquelles les stars parlent de leur dernier rôle. Aujourd’hui, l’Internet est l’un des moyens moteurs pour promouvoir un film. “ Si Dorothée [du Magicien d’Oz] avait cliqué sa souris au lieu de claquer des talons, écrit Steve Persall, critique de film, elle aurait découvert sur une multitude de sites les potins de stars, les dernières bandes-annonces, des tickets d’entrée et les programmes. ”

      ◼ LES PRODUITS DÉRIVÉS : Les objets promotionnels peuvent attirer l’attention sur un film. Par exemple, lors de la sortie d’un film qui mettait en scène un héros de bande dessinée, on a produit des coffrets-repas, des tasses, des bijoux, des vêtements, des porte-clés, des montres, des lampes, un jeu de société, etc. “ Généralement, 40 % des produits dérivés se vendent avant même la sortie du film ”, écrit Joe Sisto dans un magazine de l’American Bar Association.

      ◼ LES CASSETTES VIDÉO ET LES DVD : Un film qui n’a pas réalisé beaucoup d’entrées peut compenser la perte financière par la vente de cassettes vidéo ou de DVD. Bruce Nash, qui suit de près les recettes des films, explique que “ le marché de la vidéo représente 40 à 50 % des bénéfices ”.

      ◼ LA CLASSIFICATION : Les producteurs ont appris à tirer profit de la classification des films. Par exemple, ils peuvent délibérément insérer un élément dans leur film qui lui vaudra une classification plus sévère, et donc donnera l’impression d’être davantage pour les adultes. À l’inverse, il leur suffit de supprimer quelques scènes pour que le film ne soit pas classé dans la catégorie “ adultes ”, et qu’il soit jugé convenable pour des adolescents. Dans le Washington Post Magazine, Liza Mundy écrit que ce système de classification “ est devenu un moyen publicitaire : les studios s’en servent pour transmettre le message aux adolescents — et aux jeunes enfants qui languissent d’être adolescents — que le film contient des scènes limites ”. La classification crée une sorte de “ conflit entre les générations ”, ajoute Liza Mundy. “ Elle avertit les parents, mais séduit l’enfant. ”

      [Illustrations, pages 8, 9]

      L’ÉLABORATION D’UN FILM

      LE SCRIPT.

      LE STORY-BOARD.

      LES COSTUMES.

      LE MAQUILLAGE.

      LE TOURNAGE.

      LES EFFETS SPÉCIAUX.

      L’ENREGISTREMENT DE LA MUSIQUE.

      LE MIXAGE.

      LES IMAGES DE SYNTHÈSE.

      LE MONTAGE.

  • Quels films regarderez-vous ?
    Réveillez-vous ! 2005 | 8 mai
    • Quels films regarderez-​vous ?

      DEPUIS ces dernières décennies, sexe, violence et langage vulgaire prolifèrent à l’écran, ce qui suscite diverses réactions. Certains trouveront une scène de sexe choquante tandis que d’autres diront que c’est de l’art. Certains affirmeront que la violence dans un film est gratuite alors que, pour d’autres, elle sera justifiée. Certains soutiendront que des dialogues truffés de grossièretés sont déplacés tandis que d’autres les jugeront réalistes. Ce qui est de l’obscénité pour les uns est de la liberté d’expression pour les autres. Lorsqu’on entend les deux sons de cloche, on pourrait penser qu’il s’agit simplement d’une querelle de mots.

      Toutefois, débattre du contenu d’un film n’est pas sans importance. Les parents, et tous ceux qui sont attachés aux valeurs morales, ont vraiment lieu de s’en inquiéter. “ Chaque fois que je déroge à mes principes et que je me risque à retourner au cinéma, je me déteste quand j’en sors, déplore une femme. J’ai honte pour ceux qui ont fait cette insanité, et j’ai honte pour moi. C’est comme si ce que je venais de regarder m’avait ôté un peu de ma dignité. ”

      À la recherche d’une réglementation

      Le problème du contenu des films n’est pas nouveau. À l’aube du cinéma, certains se sont scandalisés de voir au grand écran des allusions à la sexualité et à la criminalité. Finalement, dans les années 30, aux États-Unis, on a créé une réglementation qui a strictement limité ce que l’on pouvait montrer dans les films.

      Selon la New Encyclopædia Britannica, cette réglementation “ était extrêmement répressive ; elle interdisait à l’écran presque tout ce qui avait trait à la vie normale d’un adulte. Les ‘ scènes d’amour ’ étaient prohibées, et on n’avait pas le droit de faire allusion à l’adultère, à l’immoralité sexuelle, à la séduction et au viol, à moins que ces éléments ne soient absolument essentiels à l’intrigue du film et qu’ils soient sévèrement réprouvés à la fin ”.

      En ce qui concerne la violence, “ il était interdit de montrer et de parler des armes en usage, de présenter en détail un acte criminel, de montrer des policiers mourir aux mains de bandits, de suggérer la cruauté ou la brutalité, et d’avoir recours au crime ou au suicide, sauf quand ceux-ci étaient indispensables à l’histoire [...]. En aucun cas la criminalité ne pouvait être présentée comme justifiée ”. En résumé, la réglementation stipulait qu’“ aucune image ne devait abaisser les valeurs morales de ceux qui la verraient ”.

      Des restrictions à la classification

      Dans les années 50, un grand nombre de producteurs hollywoodiens ne respectaient plus la réglementation, car ils jugeaient son optique dépassée. Voilà pourquoi, en 1968, cette réglementation a été remplacée par un système de classificationa. Désormais, un film pourrait être indécent, mais il serait accompagné d’un symbole destiné à avertir le public qu’il serait réservé aux “ adultes ”. D’après Jack Valenti, président de l’Association américaine du cinéma depuis près de 40 ans, l’objectif était “ de mettre en garde les parents afin qu’ils puissent se faire une idée des films que leurs enfants regarderaient ou pas ”.

      La mise en place de cette classification a fait céder toutes les digues. À Hollywood, les scénarios ont été inondés de sexe, de violence et de langage vulgaire. La nouvelle liberté dont jouissaient les producteurs a déclenché un raz-de-marée impossible à maîtriser. Néanmoins, avec une classification, le public serait averti. Mais est-​ce qu’un système de ce genre vous dit tout ce que vous devez savoir ?

      Ce que la classification ne vous dit pas

      Certains ont l’impression qu’au fil des années le système de classification est devenu laxiste. Cette opinion est soutenue par une étude réalisée par l’École de santé publique de Harvard. En effet, celle-ci a révélé que les films jugés aujourd’hui convenables pour les jeunes adolescents contiennent davantage de violence et de sexe que ceux d’il y a une décennie à peine. Cette étude est également parvenue à la conclusion que “ des films ayant la même classification peuvent grandement différer pour ce qui est du nombre et du genre de scènes susceptibles de choquer ”, et que “ le classement par groupe d’âge n’est pas un bon indice de la façon dont seront représentés la violence, le sexe, le langage ordurier, etc.b ”.

      Les parents qui, spontanément, autorisent leurs enfants à aller au cinéma ne sont peut-être pas suffisamment conscients de ce qui est considéré aujourd’hui comme “ montrable ”. Par exemple, un critique de cinéma a qualifié le personnage principal d’un film classé pour adolescents aux États-Unis “ de jeune délurée de 17 ans qui tous les jours se vautre allègrement dans l’ivrognerie, dans la consommation de substances illicites, dans des orgies et dans des ébats amoureux avec un garçon qu’elle vient juste de rencontrer ”. Ce genre de contenu est loin d’être inhabituel. D’ailleurs, le Washington Post Magazine fait remarquer que les allusions aux rapports bucco-génitaux semblent être “ couramment acceptables ” dans des films classés pour adolescents. De toute évidence, la classification ne devrait pas être l’unique critère permettant d’évaluer le contenu d’un film. Existe-​t-​il un guide plus fiable ?

      “ Haïssez ce qui est mauvais ”

      Un système de classification ne remplace pas une conscience éduquée par la Bible. Dans toutes leurs décisions, y compris dans celles relatives aux divertissements, les chrétiens s’efforcent de suivre la recommandation consignée dans la Bible en Psaume 97:10 : “ Haïssez ce qui est mauvais. ” Celui qui hait ce qui est mauvais devrait estimer qu’il est mal de se divertir avec des choses que Dieu a en horreur.

      Les parents, particulièrement, doivent se montrer prudents quant au genre de films qu’ils autorisent leurs enfants à regarder. Ce serait de la naïveté que de se contenter de jeter un rapide coup d’œil à la classification du film. Il se peut très bien qu’un film jugé convenable pour la tranche d’âge de votre enfant prône des valeurs auxquelles vous, en tant que parents, vous n’adhérez pas. Cela ne devrait pas surprendre les chrétiens, car le monde a adopté une manière de penser et d’agir qui est aux antipodes des normes de Dieuc. — Éphésiens 4:17, 18 ; 1 Jean 2:15-17.

      Cela ne signifie pas, cependant, que tous les films sont mauvais. Il faut juste être prudent. À ce propos, notre numéro du 22 mai 1997 faisait ce commentaire : “ Chacun devrait examiner la question attentivement et prendre des décisions qui lui permettront de garder une conscience pure devant Dieu et devant les hommes. ” — 1 Corinthiens 10:31-33.

      Comment trouver de sains divertissements

      Comment les parents peuvent-​ils opérer une sélection lorsqu’ils choisissent les films que leurs enfants regarderont ? Voici les remarques de certains parents issus du monde entier. Elles vous aideront peut-être à trouver de sains divertissements pour votre famille. — Voir également l’encadré “ D’autres formes de divertissement ” à la page 14.

      “ Ma femme ou moi avions l’habitude d’accompagner nos enfants au cinéma lorsqu’ils étaient plus jeunes, explique Juan, un Espagnol. Ils n’y allaient jamais seuls ni uniquement en compagnie d’autres enfants. Maintenant ils sont adolescents, mais ils n’assistent jamais à la première du film ; nous préférons d’abord lire des critiques ou entendre des commentaires de la part de personnes en qui nous avons confiance. Puis, en famille, nous décidons si nous irons voir le film. ”

      Mark, qui vit en Afrique du Sud, parle librement avec son fils adolescent des films qui sortent au cinéma. “ Ma femme et moi lançons la discussion en lui demandant ce qu’il pense du film, explique Mark. Nous l’écoutons et nous raisonnons avec lui. En fin de compte, nous arrivons à choisir des films qui nous plaisent à tous les trois. ”

      Rogerio, un Brésilien, passe du temps avec ses enfants pour analyser les films qu’ils veulent voir. “ Je lis avec eux les critiques, dit-​il. Je vais avec eux au vidéoclub pour leur apprendre à trouver sur la jaquette les indices qui indiquent qu’un film risque d’être inconvenant. ”

      Matthew, qui habite en Grande-Bretagne, pense qu’il est bénéfique de parler avec ses enfants des films qu’ils souhaitent regarder. “ Depuis leur tout jeune âge, raconte-​t-​il, nos enfants ont été inclus dans les discussions que nous avions sur le contenu des films qui nous intéressaient. Lorsque nous décidions de ne pas aller voir un certain film, ma femme et moi leur expliquions pourquoi, plutôt que de leur dire simplement non. ”

      En outre, certains parents jugent bon d’effectuer des recherches sur l’Internet. Plusieurs sites fournissent des articles détaillés sur le contenu des films. Ils permettent d’avoir une idée claire des valeurs présentées dans un film.

      Les bienfaits d’une conscience éduquée

      La Bible parle de ceux qui “ ont les facultés de perception exercées à distinguer et le bien et le mal ”. (Hébreux 5:14.) Par conséquent, l’objectif des parents devrait être d’inculquer à leurs enfants des valeurs qui leur permettront de prendre de sages décisions lorsqu’ils seront libres de choisir leurs divertissements.

      Beaucoup de jeunes Témoins de Jéhovah ont reçu de leurs parents une excellente formation sous ce rapport. Par exemple, Bill et Cherie, qui vivent aux États-Unis, aiment aller au cinéma en compagnie de leurs deux fils adolescents. “ En sortant du cinéma, explique Bill, nous avons souvent une conversation à propos du film : quelles valeurs il mettait en avant et si oui ou non nous sommes d’accord avec ces valeurs. ” Évidemment, Bill et Cherie sont conscients qu’il est nécessaire de faire un tri. “ Nous lisons à l’avance les critiques du film, dit Bill, et nous n’avons pas honte de sortir de la salle si nous voyons une scène choquante à laquelle nous ne nous attendions pas. ” Bill et Cherie pensent qu’en incluant leurs enfants dans leurs décisions ils les aident à acquérir un sens aigu du bien et du mal. “ Ils savent maintenant prendre de bonnes décisions lorsqu’ils choisissent les films qu’ils aimeraient voir ”, déclare Bill.

      Comme Bill et Cherie, de nombreux parents aident leurs enfants à exercer leurs facultés de perception dans le domaine des divertissements. Il est vrai que la plupart des films que produit l’industrie cinématographique ne sont pas convenables. Cela dit, lorsqu’ils se laissent guider par les principes bibliques, les chrétiens peuvent goûter à des divertissements sains et agréables.

      [Notes]

      a De nombreux pays à travers le monde ont adopté un système de ce genre : un symbole ou un message d’avertissement indique à quelle tranche d’âge le film est destiné.

      b Il est également à noter que les critères de classification peuvent varier d’un pays à l’autre. Dans un certain pays, un film sera jugé inconvenant pour les adolescents alors que dans un autre il bénéficiera d’une classification moins restrictive.

      c Les chrétiens devraient aussi garder présent à l’esprit que des films pour enfants et adolescents contiennent parfois des éléments de sorcellerie, de spiritisme ou d’autres formes de démonisme. — 1 Corinthiens 10:21.

      [Encadré/Illustration, page 12]

      “ ON PREND LA DÉCISION ENSEMBLE ”

      “ Quand j’étais plus jeune, on allait au cinéma en famille. Maintenant que je suis plus grande, je peux y aller sans mes parents. Mais avant de m’y rendre, je leur dis le titre du film et de quoi ça parle. S’ils ne connaissent pas, ils se renseignent de leur côté, en lisant une critique ou en regardant la bande-annonce à la télé, ou bien encore en cherchant sur l’Internet. S’ils ont des réserves à faire sur le film, ils m’expliquent pourquoi. Je leur donne mon avis. La discussion est ouverte. On prend la décision ensemble. ” — Héloïse, 19 ans, France.

      [Encadré/Illustration, page 13]

      DISCUTEZ-​EN !

      “ Si les parents interdisent certains divertissements, et qu’ils ne les remplacent pas par d’autres, leurs enfants risquent de faire les choses en cachette. Voilà pourquoi, lorsque leurs enfants veulent regarder des films malsains, certains parents ne le leur interdisent pas sur-le-champ, ni ne leur donnent leur accord. Ils attendent plutôt que la tempête se calme. Plusieurs jours de suite, sans s’énerver, ils discutent de la question avec leur enfant et lui demandent pourquoi il pense que ce genre de divertissement est bien. Souvent, les jeunes en viennent à être d’accord avec leurs parents et même à les remercier. Ensuite, sur les propositions de leurs parents, ils choisissent d’autres divertissements, auxquels ils pourront tous ensemble participer. ” — Masaaki, surveillant itinérant au Japon.

      [Encadré/Illustrations, page 14]

      D’AUTRES FORMES DE DIVERTISSEMENT

      ◼ “ Il est naturel que des adolescents aient envie de se retrouver avec des jeunes de leur âge. Voilà pourquoi nous avons toujours fait en sorte que notre fille ait de bonnes compagnies, tout en gardant un œil sur elle. Comme notre congrégation compte de nombreux jeunes exemplaires, nous avons encouragé notre fille à se lier d’amitié avec eux. ” — Elisa, Italie.

      ◼ “ Nous nous intéressons de près aux divertissements de nos enfants. Nous avons de saines activités : nous organisons des promenades, des barbecues, des pique-niques, ou bien nous nous retrouvons avec des compagnons chrétiens de tous âges. De cette façon, nos enfants n’ont pas l’impression qu’ils ne peuvent se détendre qu’avec leurs camarades. ” — John, Grande-Bretagne.

      ◼ “ C’est enrichissant de se réunir avec des compagnons chrétiens. Mes enfants aiment également le football, alors de temps en temps nous y jouons avec d’autres. ” — Juan, Espagne.

      ◼ “ Nous incitons nos enfants à jouer d’un instrument de musique. Nous partageons également avec eux beaucoup d’activités comme le tennis, le volley, le vélo, la lecture ou encore les moments entre amis. ” — Mark, Grande-Bretagne.

      ◼ “ Nous allons régulièrement au bowling en famille et avec des amis. Nous nous efforçons aussi d’organiser quelque chose de spécial une fois par mois. Les problèmes seront évités si les parents se montrent vigilants. ” — Danilo, Philippines.

      ◼ “ Il est plus intéressant d’assister à un événement que de rester affalé dans un fauteuil à regarder un film. Nous sommes à l’affût des manifestations qui ont lieu dans notre région, telles que des expositions d’art, de voitures, ou des concerts. En général, ce genre de sorties favorise la communication. Nous veillons également à ne pas trop nous divertir. D’une part, cela prend du temps, et d’autre part l’événement en perd de son originalité et de son piquant. ” — Judith, Afrique du Sud.

      ◼ “ Ce que font les autres enfants ne convient pas forcément aux miens, et j’essaie de le leur faire comprendre. Cela dit, avec mon mari, nous nous efforçons de trouver des divertissements sains. Nous ne voudrions pas qu’ils disent : ‘ Nous n’allons jamais nulle part. Nous ne faisons jamais rien. ’ En famille, nous nous rendons dans des parcs ou nous invitons à la maison des chrétiens de notre congrégationd. ” — Maria, Brésil.

      [Note de l’encadré]

      d Pour plus de renseignements sur les réunions récréatives, voir La Tour de Garde du 15 août 1992, pages 15 à 20.

      [Indication d’origine]

      James Hall Museum of Transport, Johannesburg, South Africa

      [Illustration, page 11]

      Lisez les critiques du film AVANT de vous décider.

      [Illustration, pages 12, 13]

      Parents, apprenez à vos enfants à faire un tri.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager