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  • « La parole continuait à se répandre et à triompher »
    « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
    • « Il présentait des arguments convaincants au sujet du royaume de Dieu » (Actes 18:23 ; 19:1-10)

      8. Quel chemin Paul a-t-il pris pour revenir à Éphèse, et pourquoi ?

      8 Ainsi qu’il l’avait promis, Paul est revenu à Éphèsea (Actes 18:20, 21). Mais remarquons comment il est revenu. La dernière fois que nous avons parlé de lui, il était à Antioche, en Syrie. Il aurait pu, pour atteindre son objectif, gagner Séleucie, toute proche, et y prendre un bateau en partance pour Éphèse. Au lieu de cela, il « traversa l’intérieur des terres ». On a calculé que son périple relaté en Actes 18:23 et 19:1 a représenté environ 1 500 kilomètres ! Pourquoi avoir choisi cet itinéraire pénible ? Parce qu’il s’était fixé pour but de ‘fortifier tous les disciples’ (Actes 18:23). Comme les deux précédents, son troisième voyage missionnaire exigeait beaucoup de lui, mais il estimait que cela en valait la peine. Aujourd’hui, les responsables de circonscription et leurs femmes ont le même état d’esprit. Nous apprécions leur amour plein d’abnégation, n’est-ce pas ?

      ÉPHÈSE, CAPITALE DE L’ASIE

      Éphèse était la plus grande ville de l’ouest de l’Asie Mineure. Aux jours de l’apôtre Paul, sa population dépassait probablement 250 000 âmes. Capitale de la province romaine d’Asie, elle s’enorgueillissait du titre de « première et plus grande métropole d’Asie ».

      Éphèse s’enrichissait beaucoup dans le négoce et la religion. Situé à l’embouchure d’un fleuve navigable, son port maritime était à l’intersection de routes commerciales. Côté architecture, outre le célèbre temple d’Artémis, la ville comptait les sanctuaires et les temples de nombreuses autres divinités gréco-romaines, égyptiennes et anatoliennes.

      Le temple d’Artémis, classé parmi les sept merveilles du monde antique, mesurait environ 100 mètres sur 50. Il contenait plus de 100 colonnes de marbre de quelque 17 mètres de haut et de 2 mètres de diamètre à la base. Ce temple était sacré dans tout le bassin méditerranéen et, comme on confiait d’énormes sommes d’argent à la garde d’Artémis, il est devenu aussi le centre bancaire le plus important d’Asie.

      Au nombre des monuments importants figuraient encore un stade pour des rencontres athlétiques et peut-être même des combats de gladiateurs, un théâtre, des places municipales et commerciales, et enfin des colonnades abritant des magasins.

      Le géographe grec Strabon rapporte que le port d’Éphèse souffrait de l’ensablement. Son activité portuaire ayant fini par cesser, la cité a été abandonnée. Aujourd’hui, comme aucune ville moderne ne se dresse sur son emplacement, les touristes qui visitent ses vastes ruines font en quelque sorte un retour dans le monde antique.

      9. Pourquoi des disciples ont-ils dû se faire rebaptiser, et quelle leçon leur conduite nous enseigne-t-elle ?

      9 Arrivé à destination, Paul a trouvé un groupe d’une douzaine de disciples de Jean le baptiseur. Ces disciples avaient été baptisés selon une disposition devenue périmée. De plus, ils ne savaient apparemment pas grand-chose, voire rien, sur l’esprit saint. Paul les a mis au courant, et, comme Apollos, ils se sont montrés humbles et empressés d’apprendre. Après avoir été baptisés au nom de Jésus, ils ont reçu de l’esprit saint et des dons miraculeux. Ainsi, il est clair qu’on est béni quand on suit la direction de l’organisation de Jéhovah à mesure qu’elle avance (Actes 19:1-7).

      10. Pourquoi Paul s’est-il transporté de la synagogue à une salle d’école, et quel exemple est-ce pour nous dans le ministère ?

      10 Ce progrès a vite été suivi d’un autre. Paul a prêché avec hardiesse dans la synagogue pendant trois mois. Il a eu beau présenter « des arguments convaincants au sujet du royaume de Dieu », quelques-uns se sont endurcis et se sont mués en véritables ennemis. Au lieu de perdre son temps avec des gens qui « parlaient en mal du Chemin », l’apôtre a pris des dispositions pour faire des discours dans une salle d’école (Actes 19:8, 9). Quiconque voulait progresser spirituellement devait se transporter de la synagogue à la salle de classe. Comme Paul, il nous arrive d’interrompre la conversation si nous constatons que notre interlocuteur n’a pas envie d’écouter ou cherche juste la dispute. Il reste quantité de « brebis » qui doivent entendre notre message encourageant !

      11-12. a) Quel exemple de diligence et de flexibilité Paul a-t-il donné ? b) Comment les Témoins de Jéhovah s’efforcent-ils d’être diligents et flexibles dans leur ministère ?

      11 Paul a peut-être donné des discours dans cette salle chaque jour entre 11 heures et 16 heures (voir la note d’étude sur Actes 19:9). C’étaient sans doute les heures les plus calmes mais les plus chaudes de la journée, où beaucoup cessaient leur activité pour manger et se reposer. S’il a gardé ce rythme rigoureux pendant deux années entières, on peut estimer qu’il a passé plus de 3 000 heures à enseignerb. Voilà une autre raison pour laquelle ‘la parole de Jéhovah continuait à se répandre et à triompher’. Paul était diligent et flexible. Il a modifié son programme pour que son ministère réponde aux besoins de la population locale. En conséquence, « tous ceux qui vivaient dans la province d’Asie entendirent la parole du Seigneur, les Juifs comme les Grecs » (Actes 19:10). Paul a bel et bien rendu pleinement témoignage !

      Deux sœurs prêchent par téléphone.

      Nous nous efforçons de rencontrer les gens partout où on peut les trouver.

      12 Nous nous montrons nous aussi diligents et flexibles. Nous tâchons de rencontrer les gens aux lieux et aux heures où on peut les trouver. Nous témoignons dans les rues, sur les marchés, sur les parkings. Nous employons le téléphone et le courrier. Enfin, dans l’activité de porte en porte, nous nous efforçons d’aller chez les gens à des heures où nous avons le plus de chances de les trouver.

      La parole « continuait à se répandre et à triompher » malgré les esprits méchants (Actes 19:11-22)

      13-14. a) Quel pouvoir Jéhovah a-t-il donné à Paul ? b) Quelle erreur les fils de Séva ont-ils faite, et quelle erreur semblable beaucoup de membres de la chrétienté font-ils ?

      13 Luc raconte qu’une période remarquable a suivi, pendant laquelle Jéhovah a donné à Paul le pouvoir d’accomplir « des miracles extraordinaires ». On apportait même à des malades des tissus et des tabliers qu’il avait eus sur luic, et ils étaient guéris. On expulsait des esprits méchants également par ce moyen (Actes 19:11, 12). Ces victoires éclatantes sur les forces de Satan attiraient beaucoup l’attention, pas toujours positivement.

      14 « Des Juifs qui se déplaçaient d’un endroit à l’autre pour chasser les démons » ont cherché à reproduire les miracles de Paul, pour certains en invoquant les noms de Jésus et de Paul. Luc mentionne les sept fils de Séva, membres d’une famille sacerdotale, qui s’y sont essayés ainsi. Mais le démon leur a répondu : « Je connais Jésus et je sais qui est Paul ; mais vous, qui êtes-vous ? » Puis le possédé s’est jeté tel une bête sauvage sur les sept charlatans, qui ont détalé sans demander leur reste, blessés et nus (Actes 19:13-16). Ce fut une victoire retentissante pour « la parole de Jéhovah », car la différence entre la puissance donnée à Paul et l’impuissance des pratiquants d’une fausse religion était plus que visible. Aujourd’hui, des millions de gens pensent à tort qu’on peut se contenter d’invoquer le nom de Jésus ou de se dire chrétien. Or, comme Jésus l’a indiqué, seuls ceux qui font réellement la volonté de son Père ont une véritable espérance (Mat. 7:21-23).

      15. En ce qui concerne le spiritisme et les objets qui y sont liés, comment suivre l’exemple des Éphésiens ?

      15 L’humiliation des fils de Séva a répandu la crainte de Dieu, si bien que beaucoup sont devenus croyants et ont abandonné leurs pratiques spirites. La culture éphésienne baignait dans les arts magiques. On employait couramment les charmes et les amulettes, ainsi que les incantations, souvent sous forme écrite. Or quantité d’Éphésiens ont décidé de rassembler et de brûler en public leurs livres de magie, qui pourtant valaient des dizaines de milliers d’euros selon le cours actueld. Luc commente : « C’est ainsi que, d’une manière puissante, la parole de Jéhovah continuait à se répandre et à triompher » (Actes 19:17-20). Quelle magnifique victoire de la vérité sur le mensonge et le démonisme ! Ces Éphésiens pleins de foi sont un exemple pour nous. Nous vivons aussi dans un monde imprégné de spiritisme. Si nous étions en possession d’un objet lié au spiritisme, nous ferions comme eux : nous nous en débarrasserions aussitôt ! Tenons-nous loin de ces pratiques répugnantes, quoi qu’il en coûte.

      « De graves troubles éclatèrent » (Actes 19:23-41)

      À Éphèse. Au premier plan, dans un atelier d’orfèvrerie, Démétrius tient une représentation miniature d’Artémis. Il cherche à gagner à sa cause d’autres artisans. À l’arrière-plan, sur la place du marché, Paul prêche à la foule.

      « Hommes, vous savez bien que nous devons notre prospérité à cette activité » (Actes 19:25).

      16-17. a) Comment Démétrius a-t-il déclenché l’émeute à Éphèse ? b) Comment s’est manifesté le fanatisme des Éphésiens ?

      16 Nous en arrivons à la tactique de Satan évoquée ainsi par Luc : « De graves troubles éclatèrent à propos du Chemin. » Luc n’exagérait nullemente (Actes 19:23). Tout a commencé avec un orfèvre nommé Démétrius. Cet homme a capté l’attention de ses collègues en leur rappelant d’abord qu’ils devaient leur prospérité à la vente d’idoles. Ensuite, il a insinué que le message que prêchait Paul était mauvais pour leurs affaires, puisque les chrétiens n’adoraient pas d’idoles. Enfin, il en a appelé à leur orgueil citoyen et à leur nationalisme, en les prévenant que leur déesse Artémis et leur si célèbre temple dédié à celle-ci risquaient d’être ‘dépouillés de leur prestige’ (Actes 19:24-27).

      17 La harangue de Démétrius a eu l’effet escompté. Les orfèvres se sont mis à scander : « Grande est l’Artémis des Éphésiens ! » et la ville s’est remplie de confusion, jusqu’à la scène de fanatisme collectif décrite dans l’introduction de ce chapitref. Paul, l’abnégation même, voulait entrer dans l’amphithéâtre pour parler à la foule, mais les disciples ont insisté pour qu’il reste hors de danger. Un certain Alexandre s’est présenté devant le public et a essayé de prendre la parole. Lui-même juif, il souhaitait peut-être expliquer la différence entre les Juifs et ces chrétiens. Mais ses explications n’auraient servi à rien. En voyant qu’ils avaient affaire à un Juif, les agitateurs l’ont hué, en scandant : « Grande est l’Artémis des Éphésiens ! » pendant près de deux heures. Le fanatisme religieux n’a pas changé depuis. Il rend toujours les gens complètement déraisonnables (Actes 19:28-34).

      18-19. a) Comment le greffier municipal d’Éphèse a-t-il apaisé la foule ? b) Quelle protection le peuple de Jéhovah reçoit-il parfois des autorités séculières, et comment pouvons-nous favoriser cette protection ?

      18 Finalement, le greffier municipal a apaisé la foule. Compétent, plein d’à-propos, ce fonctionnaire a assuré aux Éphésiens que les chrétiens incriminés n’étaient pas une menace pour leur temple et leur déesse, que Paul et ses compagnons n’avaient pas commis de crime contre le temple d’Artémis et qu’il existait une procédure appropriée pour ce genre d’affaires. Peut-être son argument le plus efficace fut-il de rappeler aux émeutiers qu’ils risquaient de s’attirer la colère de Rome pour ce rassemblement illégal et désordonné. Là-dessus, il les a congédiés. Leur fureur était tombée aussi vite qu’elle avait éclaté, grâce à ces paroles sensées et concrètes (Actes 19:35-41).

      19 Ce n’était pas la première fois qu’un homme pondéré, investi d’un pouvoir séculier, intervenait pour protéger les disciples de Jésus, et ce ne serait pas la dernière. De fait, l’apôtre Jean a vu par avance que, pendant les derniers jours, les éléments stables du monde, figurés par la terre, avaleraient un véritable déluge de persécution satanique visant les disciples de Jésus (Rév. 12:15, 16). Cela se vérifie. Il arrive souvent que des juges équitables protègent les droits des Témoins de Jéhovah de tenir des réunions cultuelles et de communiquer la bonne nouvelle à autrui. Certes, notre conduite joue parfois un rôle dans ces victoires. La conduite de Paul lui avait apparemment attiré le respect amical de certains fonctionnaires d’Éphèse ; c’est pourquoi ils souhaitaient vivement le voir en sécurité (Actes 19:31). Puisse notre conduite honnête et respectueuse faire également bonne impression sur ceux que nous rencontrons ! Nous ne savons jamais la portée que cela peut avoir.

      20. a) Que penses-tu de la façon dont la parole de Jéhovah a été la plus forte au 1er siècle et aujourd’hui ? b) À quoi es-tu décidé relativement aux victoires actuelles de Jéhovah ?

      20 N’est-ce pas réjouissant de songer que « la parole de Jéhovah continuait à se répandre et à triompher » au 1er siècle ? Il est pareillement réjouissant de voir que Jéhovah est l’artisan de victoires similaires à notre époque. Aimerais-tu avoir le privilège de jouer un rôle, si petit soit-il, dans ces victoires ? Alors tire leçon des exemples que nous avons considérés. Reste humble, suis la direction de l’organisation de Jéhovah qui progresse, ne relâche pas tes efforts, repousse le spiritisme, et fais ton possible pour donner un bon témoignage par ta conduite honnête et respectueuse.

      a Voir l’encadré « Éphèse, capitale de l’Asie ».

      b Paul a aussi rédigé 1 Corinthiens durant son séjour à Éphèse.

      c Les tissus étaient peut-être des mouchoirs que Paul se mettait sur le front pour empêcher la sueur de lui couler dans les yeux. On déduit du fait qu’il portait aussi des tabliers à ce moment-là qu’il exerçait son métier de fabricant de tentes durant son temps libre, peut-être tôt le matin (Actes 20:34, 35).

      d Luc mentionne une valeur de 50 000 pièces d’argent. Dans la mesure où il songeait à des deniers, il aurait fallu à l’époque à un ouvrier 50 000 jours, soit 137 ans, pour gagner cette somme, en travaillant sept jours sur sept.

      e Certains disent que Paul songeait à cet incident en écrivant aux Corinthiens : « Nous avons même eu peur pour nos vies » (2 Cor. 1:8). Mais peut-être avait-il en tête une mésaventure plus terrible. Lorsqu’il écrivit qu’il avait « combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse », n’évoquait-il pas une rencontre avec des bêtes féroces dans une arène ou une opposition humaine ? (1 Cor. 15:32). Les deux interprétations, littérale et figurée, sont possibles.

      f Ces corporations, ou unions, d’artisans pouvaient être très puissantes. Ainsi, environ un siècle plus tard, la corporation des boulangers a provoqué un soulèvement semblable à Éphèse.

  • « Je suis pur du sang de tous les hommes »
    « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
    • CHAPITRE 21

      « Je suis pur du sang de tous les hommes »

      Le zèle de Paul dans le ministère et ses conseils aux anciens

      Actes 20:1-38

      1-3. a) Dans quelles circonstances Eutyche est-il mort ? b) Qu’a fait Paul, et que révèle cet incident à son sujet ?

      PAUL se trouve à Troas, dans une pièce à l’étage bondée. Il parle longuement aux frères, car c’est le dernier soir qu’il est avec eux. Il est minuit. De nombreuses lampes allumées ajoutent à la chaleur ambiante et peut-être même enfument la pièce. Un jeune homme nommé Eutyche est assis à une fenêtre. Pendant que Paul parle, il s’endort, et il dégringole de son appui, trois étages plus bas.

      2 Étant médecin, Luc est sans doute parmi les premiers à se précipiter dehors pour examiner le jeune homme. L’état d’Eutyche ne fait aucun doute : « Quand on l’a soulevé, il était mort » (Actes 20:9). Mais un miracle se produit. Paul se jette sur le jeune homme et dit à la foule : « Ne vous affolez pas : il est vivant ! » Il a ramené Eutyche à la vie ! (Actes 20:10).

      3 Cet incident démontre la puissance de l’esprit saint de Dieu. Paul ne pouvait légitimement être accusé de la mort d’Eutyche. Mais il ne voulait pas qu’elle gâche ce moment important ou fasse trébucher spirituellement qui que ce soit. En ressuscitant le jeune homme, il pouvait quitter les frères consolés et bien revigorés pour poursuivre leur ministère. À l’évidence, il se sentait responsable de la vie d’autrui. Cela nous rappelle qu’il a dit : « Je suis pur du sang de tous les hommes » (Actes 20:26). Voyons ce que son exemple peut nous apporter sous ce rapport.

      « Il partit pour la Macédoine » (Actes 20:1, 2)

      4. Quelles heures pénibles Paul venait-il de vivre ?

      4 Comme l’a montré le chapitre précédent, Paul venait de vivre des heures très pénibles. Son ministère à Éphèse avait mis la ville sens dessus dessous. En effet, les orfèvres, dont le gagne-pain dépendait du culte d’Artémis, avaient pris part à une émeute. « Une fois l’agitation retombée, rapporte Actes 20:1, Paul fit venir les disciples, les encouragea et leur dit adieu ; puis il partit pour la Macédoine. »

      5-6. a) Combien de temps, peut-être, Paul est-il resté en Macédoine, et qu’a-t-il fait pour les frères là-bas ? b) Quelle attitude Paul a-t-il gardée envers ses coreligionnaires ?

      5 En route pour la Macédoine, Paul a fait halte quelque temps dans le port de Troas. Il espérait que Tite, qu’il avait envoyé à Corinthe, l’y rejoindrait (2 Cor. 2:12, 13). Mais quand force fut de constater qu’il ne viendrait pas, Paul s’en est allé en Macédoine, où il a passé peut-être un an à donner « de nombreux encouragements à ceux qui s’y trouvaienta » (Actes 20:2). Tite l’a finalement retrouvé en Macédoine, porteur de bonnes nouvelles concernant la réaction des Corinthiens à sa première lettre (2 Cor. 7:5-7). Ce qui a poussé Paul à leur écrire une seconde lettre, que nous appelons 2 Corinthiens.

      6 On remarquera que Luc emploie les termes « encouragea » et « encouragements » à propos des visites de Paul aux frères d’Éphèse et de Macédoine. Comme il résume bien la disposition de Paul envers ses coreligionnaires ! Contrairement aux pharisiens, qui portaient un regard méprisant sur les autres, Paul considérait les brebis comme des compagnons de travail (Jean 7:47-49 ; 1 Cor. 3:9). Il a gardé cette attitude même quand il a dû leur donner des conseils énergiques (2 Cor. 2:4).

      7. Aujourd’hui, comment les responsables chrétiens peuvent-ils imiter Paul ?

      7 Aujourd’hui, les responsables (les anciens dans les assemblées et les responsables de circonscription) s’appliquent à imiter Paul. Même quand ils font des reproches, c’est dans le but de fortifier ceux qui ont besoin d’aide. Avec empathie, ils cherchent à encourager plutôt qu’à condamner. Un responsable de circonscription expérimenté a résumé les choses ainsi : « La plupart des frères et sœurs ont le désir de bien faire, mais souvent ils luttent contre des frustrations, des craintes et l’impression qu’ils n’arrivent pas à faire face. » Les responsables peuvent insuffler de la force à ces compagnons chrétiens (Héb. 12:12, 13).

      LES LETTRES QUE PAUL A ÉCRITES EN MACÉDOINE

      Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, Paul dit qu’en arrivant en Macédoine il se faisait du souci pour ses frères de Corinthe. Mais Tite lui en a rapporté de bonnes nouvelles, ce qui l’a rasséréné. C’est alors, vers 55 de notre ère, qu’il a écrit 2 Corinthiens, lettre dans laquelle il indique qu’il est encore en Macédoine (2 Cor. 7:5-7 ; 9:2-4). Parmi ses préoccupations du moment figurait l’achèvement de la collecte pour les saints de Judée (2 Cor. 8:18-21). Il s’inquiétait aussi de la présence à Corinthe « de faux apôtres, des individus qui trompent les autres » (2 Cor. 11:5, 13, 14).

      Il est possible que Paul ait écrit sa lettre à Tite depuis la Macédoine. À un moment entre 61 et 64, après avoir été libéré de sa première captivité à Rome, il s’était rendu en Crète. Il y avait laissé Tite pour régler certains problèmes et établir des anciens dans les assemblées (Tite 1:5). Dans cette lettre, il demande à Tite de le rejoindre à Nicopolis. Il existait plusieurs villes méditerranéennes portant ce nom, mais il s’agissait très probablement de la Nicopolis du nord-ouest de la Grèce. Paul œuvrait sans doute dans ses environs quand il a écrit à Tite (Tite 3:12).

      La première lettre à Timothée appartient aussi à la période intermédiaire entre les deux emprisonnements de Paul à Rome (de 61 à 64). Dans son introduction, il indique qu’il a demandé à Timothée de rester à Éphèse, tandis que lui-même est parti pour la Macédoine (1 Tim. 1:3). C’est apparemment de là qu’il a écrit cette lettre pour donner à Timothée des conseils paternels, des encouragements et des instructions sur certaines procédures à suivre dans les assemblées.

      « Un complot contre lui » (Actes 20:3, 4)

      8-9. a) Qu’est-ce qui a contrarié le projet de Paul d’aller en Syrie ? b) Qu’est-ce qui explique peut-être pourquoi les Juifs nourrissaient de l’animosité contre Paul ?

      8 De Macédoine, Paul est parti à Corintheb. Au bout de trois mois, il était impatient d’aller à Cenchrées, où il projetait de prendre un bateau pour la Syrie. De là, il pourrait se rendre à Jérusalem pour remettre les contributions aux Judéens qui étaient dans le besoinc (Actes 24:17 ; Rom. 15:25, 26). Cependant, un évènement inattendu a contrarié ses projets. Actes 20:3 raconte : « Les Juifs avaient monté un complot contre lui. »

      9 Il était logique que les Juifs de Corinthe nourrissent de l’animosité contre Paul, puisqu’ils le prenaient pour un apostat. Quelque temps avant, ils avaient vu son ministère amener à la conversion de Crispus, personnage éminent de leur synagogue (Actes 18:7, 8 ; 1 Cor. 1:14). Une autre fois, ils l’avaient mis en accusation devant Gallion, le proconsul de l’Achaïe. Mais, à leur grande contrariété, Gallion avait rendu un non-lieu en estimant leurs accusations infondées (Actes 18:12-17). Alors, ayant su ou présumé que Paul partirait bientôt de Cenchrées, ils ont projeté de lui tendre une embuscade. Qu’a fait Paul ?

      10. De la part de Paul, était-ce lâche d’éviter Cenchrées ? Sinon, pourquoi ?

      10 Pour sa propre sécurité, mais aussi pour protéger les fonds qu’on lui avait confiés, Paul a choisi d’éviter Cenchrées et de rebrousser chemin par la Macédoine. Évidemment, le trajet terrestre ne serait pas sans danger. Beaucoup de bandits rôdaient sur les routes à l’époque. Même les auberges n’étaient pas toujours sûres. Mais Paul a opté pour ces risques-là plutôt que pour ceux qui l’attendaient à Cenchrées. Heureusement, il ne circulait pas seul. Pour cette partie de son voyage missionnaire, Aristarque, Gaïus, Secundus, Sopater, Timothée, Trophime et Tychique l’accompagnaient (Actes 20:3, 4).

      11. Aujourd’hui, quelles mesures raisonnables les chrétiens prennent-ils pour se protéger, et quel exemple Jésus a-t-il été sous ce rapport ?

      11 Aujourd’hui, comme Paul, les chrétiens font le nécessaire pour se protéger dans le ministère. À certains endroits, ils se déplacent en groupe, ou tout au moins par deux, plutôt que seuls. Quant à la persécution, ils comprennent qu’elle est inévitable (Jean 15:20 ; 2 Tim. 3:12). Mais ils ne vont quand même pas au-devant du danger. Citons l’exemple de Jésus. Un jour, à Jérusalem, quand des ennemis ont commencé à ramasser des pierres pour les lui jeter, il « se cacha et sortit du Temple » (Jean 8:59). Plus tard, quand les Juifs ont comploté sa mort, il « ne se déplaça plus en public parmi les Juifs, mais il partit de là pour la région près du désert » (Jean 11:54). Il a pris des mesures raisonnables pour se protéger quand cela n’allait pas à l’encontre de la volonté de Dieu. Nous agissons de même à notre époque (Mat. 10:16).

      PAUL REMET DES FONDS DE SECOURS

      Durant les années qui ont suivi la Pentecôte 33, les chrétiens de Jérusalem ont subi de nombreuses épreuves : famine, persécution et pillage de leurs biens. En conséquence, certains d’entre eux étaient dans le besoin (Actes 11:27 – 12:1 ; Héb. 10:32-34). C’est pourquoi, vers 49, quand les anciens de Jérusalem ont demandé à Paul de concentrer son activité de prédication parmi les Gentils, ils lui ont recommandé de « penser aux pauvres ». C’est ce que Paul a fait en organisant une collecte de fonds de secours dans les assemblées (Gal. 2:10).

      En 55, l’apôtre a écrit aux Corinthiens : « Suivez les instructions que j’ai données aux assemblées de Galatie. Chaque premier jour de la semaine, que chacun de vous mette quelque chose de côté selon ses moyens, afin qu’on ne fasse pas de collecte à mon arrivée. Et quand je serai là, j’enverrai à Jérusalem les hommes que vous recommanderez dans vos lettres pour qu’ils y apportent votre don fait de bon cœur » (1 Cor. 16:1-3). Peu de temps après, quand il a écrit sa seconde lettre inspirée aux Corinthiens, il les a exhortés à préparer leur don, et il a mentionné que les Macédoniens aussi participaient à la collecte (2 Cor. 8:1 – 9:15).

      C’est ainsi qu’en 56 des représentants de plusieurs assemblées se sont joints à Paul pour aller livrer le montant de leur collecte. Neuf hommes voyageant ensemble, cela offrait non seulement une certaine sécurité, mais aussi la garantie que l’apôtre ne serait pas accusé de malversation dans le maniement des fonds donnés (2 Cor. 8:20). La remise de ces contributions était le but principal du voyage de Paul à Jérusalem (Rom. 15:25, 26). Il a fait plus tard au gouverneur Félix cette réflexion : « Après des années d’absence, je suis revenu à Jérusalem pour apporter des dons aux pauvres de ma nation et faire des offrandes » (Actes 24:17).

      « Tous débordaient de joie » (Actes 20:5-12)

      12-13. a) Quel effet la résurrection d’Eutyche a-t-elle eu sur l’assemblée ? b) Aujourd’hui, quelle espérance biblique console ceux qui ont perdu un être cher ?

      12 Apparemment, après avoir traversé la Macédoine ensemble, Paul et ses collaborateurs se sont séparés, puis se sont retrouvés à Troasd. On lit : « Nous les avons rejoints à Troas en moins de cinq jourse » (Actes 20:6). C’est là que le jeune Eutyche a été ressuscité, comme on l’a vu au début de ce chapitre. On imagine les sentiments des frères en voyant leur compagnon ressuscité ! Le récit précise qu’ils « débordaient de joie », qu’ils « ont été consolés sans mesure » (Actes 20:12, note).

      13 De tels miracles n’arrivent plus de nos jours. Toutefois, ceux qui ont perdu des êtres chers sont « consolés sans mesure » grâce à l’espérance biblique de la résurrection (Jean 5:28, 29). Quand on y songe, Eutyche, imparfait, a fini par mourir de nouveau (Rom. 6:23). Mais ceux qui seront ressuscités dans le monde nouveau de Dieu auront la perspective de vivre éternellement ! De plus, ceux qui sont relevés pour régner avec Jésus au ciel sont revêtus de l’immortalité (1 Cor. 15:51-53). Aujourd’hui, les chrétiens, tant les oints que les « autres brebis », ont de bonnes raisons de ‘déborder de joie’ (Jean 10:16).

      « En public et de maison en maison » (Actes 20:13-24)

      14. Qu’a dit Paul aux anciens d’Éphèse quand il les a rencontrés à Milet ?

      14 Paul et ses compagnons ont quitté Troas pour Assos, puis ont gagné Mytilène, puis Chio, puis Samos et enfin Milet. Le but de Paul était d’être à Jérusalem à temps pour la fête de la Pentecôte. Cette hâte explique pourquoi il a choisi un bateau qui évitait Éphèse pour ce trajet de retour. Mais, comme il voulait s’entretenir avec les anciens de la ville, il a demandé à les rencontrer à Milet (Actes 20:13-17). À leur arrivée, il leur a dit : « Vous savez bien comment je me suis comporté parmi vous depuis le jour où j’ai posé le pied dans la province d’Asie : J’ai travaillé en toute humilité comme esclave pour le Seigneur, avec larmes et dans les épreuves qui m’arrivaient à cause des complots des Juifs, sans jamais me retenir de vous annoncer tout ce qui était profitable et de vous enseigner en public et de maison en maison. J’ai pleinement rendu témoignage tant devant les Juifs que devant les Grecs au sujet du repentir envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus » (Actes 20:18-21).

      15. Quels sont quelques-uns des avantages du témoignage de maison en maison ?

      15 Il existe bien des façons d’annoncer la bonne nouvelle de nos jours. Comme Paul, nous nous évertuons à aller où sont les gens. Par exemple, aux arrêts d’autobus, dans les rues fréquentées, sur les places de marché. Mais la prédication de maison en maison reste notre méthode de prédication principale. Pourquoi ? Déjà, elle donne amplement à tous l’occasion d’entendre le message du Royaume de façon régulière, ce qui atteste l’impartialité de Dieu. Elle permet aussi aux gens sincères de recevoir une aide personnelle et adaptée à leurs besoins. Par ailleurs, le ministère de porte en porte bâtit la foi et l’endurance de ceux qui l’accomplissent. Effectivement, une caractéristique des vrais chrétiens est leur zèle à témoigner « en public et de maison en maison ».

      16-17. De quelle bravoure Paul a-t-il fait preuve, et comment les chrétiens l’imitent-ils aujourd’hui ?

      16 Paul a expliqué aux anciens d’Éphèse qu’il ignorait quels périls l’attendaient à son retour à Jérusalem. « Cependant, a-t-il dit, je n’attache aucune importance à ma vie, du moment que j’achève ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m’a confié : rendre pleinement témoignage à la bonne nouvelle de la faveur imméritée de Dieu » (Actes 20:24). Bravement, il ne permettait à rien, mauvaise santé ou opposition violente, de l’empêcher de s’acquitter de sa mission.

      17 De même aujourd’hui, les chrétiens endurent toutes sortes de difficultés. Les uns affrontent l’interdiction gouvernementale et la persécution, les autres se battent courageusement contre une maladie physique ou psychique débilitante, des jeunes subissent la pression du groupe à l’école… Dans quelque situation qu’ils se trouvent, les Témoins de Jéhovah imitent Paul en restant fermes. Ils sont résolus à « rendre pleinement témoignage à la bonne nouvelle ».

      « Faites attention à vous-mêmes et à tout le troupeau » (Actes 20:25-38)

      18. Comment Paul s’est-il gardé d’être coupable de meurtre, et comment les anciens d’Éphèse pouvaient-ils suivre son exemple ?

      18 Paul a poursuivi par des avertissements très directs, en prenant pour exemple sa propre conduite. Après avoir informé les anciens que c’était sûrement la dernière fois qu’ils le voyaient, il a déclaré : « Je suis pur du sang de tous les hommes, car je ne me suis pas retenu de vous annoncer toute la volonté de Dieu. » Comment ces anciens pourraient-ils suivre son exemple, et ainsi se garder d’avoir du sang sur la conscience ? Voici son exhortation : « Faites attention à vous-mêmes et à tout le troupeau, parmi lequel l’esprit saint vous a établis responsables pour prendre soin de l’assemblée de Dieu, qu’il a achetée avec le sang de son propre Fils » (Actes 20:26-28). Puis il les a prévenus que des « loups tyranniques » s’infiltreraient dans le troupeau et ‘répandraient des enseignements trompeurs pour entraîner les disciples à leur suite’. Que devraient faire les anciens ? « Restez éveillés, et rappelez-vous que pendant trois ans, nuit et jour, je n’ai pas arrêté d’avertir chacun de vous avec larmes » (Actes 20:29-31).

      19. Quelle apostasie s’est développée à la fin du 1er siècle, et à quoi a-t-elle mené durant les siècles suivants ?

      19 Les « loups tyranniques » ont fait leur apparition à la fin du 1er siècle. Vers 98, l’apôtre Jean a écrit : « Beaucoup d’antichrists sont apparus […]. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres ; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous » (1 Jean 2:18, 19). Au 3e siècle, l’apostasie avait débouché sur la formation du clergé de la chrétienté, et au 4e siècle l’empereur Constantin a donné une reconnaissance officielle à ce christianisme corrompu. En adoptant les rites païens et en leur donnant un vernis chrétien, les chefs religieux ont bel et bien répandu « des enseignements trompeurs ». Les effets de cette apostasie s’observent encore dans les enseignements et les coutumes de la chrétienté.

      20-21. De quelle abnégation Paul a-t-il fait preuve, et aujourd’hui comment les anciens peuvent-ils l’imiter ?

      20 La vie de Paul fut totalement différente de celle des hommes qui, plus tard, ont abusé du troupeau. Lui, il a travaillé pour assurer sa subsistance afin de ne pas imposer de fardeau à l’assemblée. Ses efforts en faveur de ses coreligionnaires ne visaient pas un profit personnel. Il a exhorté les anciens d’Éphèse à faire preuve d’abnégation, en ces termes : « Vous devez venir en aide aux faibles, et vous devez vous rappeler les paroles du Seigneur Jésus, qui a dit lui-même : “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir” » (Actes 20:35).

      21 Aujourd’hui, comme Paul, les anciens sont pleins d’abnégation. Contrairement au clergé de la chrétienté, qui mange la laine sur le dos à ses ouailles, ceux qui portent la responsabilité de « prendre soin de l’assemblée de Dieu » s’acquittent de leurs devoirs avec désintéressement. L’orgueil et l’ambition n’ont pas leur place dans l’assemblée chrétienne car, à terme, ceux qui ‘cherchent leur propre gloire’ échoueront (Prov. 25:27). La présomption ne mène qu’à l’humiliation (Prov. 11:2).

      Tandis que Paul et ses compagnons sont en train d’embarquer, les anciens d’Éphèse pleurent et embrassent affectueusement Paul.

      « Tous éclatèrent en sanglots » (Actes 20:37).

      22. Qu’est-ce qui a valu à Paul l’affection des anciens d’Éphèse ?

      22 L’amour sincère de Paul pour ses frères lui a valu leur affection. D’ailleurs, quand est venu le moment du départ, « tous éclatèrent en sanglots, serrèrent Paul dans leurs bras et l’embrassèrent affectueusement » (Actes 20:37, 38.) Vraiment, les chrétiens apprécient et aiment ceux qui, comme Paul, donnent d’eux-mêmes avec désintéressement pour le troupeau. Après avoir étudié l’exemple exceptionnel de Paul, ne penses-tu pas qu’il était loin de se vanter ou d’exagérer quand il a dit : « Je suis pur du sang de tous les hommes » ? (Actes 20:26).

      a Voir l’encadré « Les lettres que Paul a écrites en Macédoine ».

      b C’est probablement durant cette visite à Corinthe que Paul a écrit sa lettre aux Romains.

      c Voir l’encadré « Paul remet des fonds de secours ».

      d L’usage de la première personne en Actes 20:5, 6 semble indiquer que Luc s’est de nouveau joint à Paul à Philippes, où celui-ci l’avait laissé quelque temps auparavant (Actes 16:10-17, 40).

      e La traversée de Philippes à Troas a pris cinq jours, sans doute à cause de vents contraires, car précédemment le même voyage n’avait pris que deux jours (Actes 16:11).

  • « Je suis pur du sang de tous les hommes »
    « Rends pleinement témoignage au sujet du royaume de Dieu »
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