L’exemple de Pierre illustre bien ce point. Après avoir correctement identifié Jésus au “Christ, le Fils du Dieu vivant”, il reçut cet éloge: “Tu es heureux, Simon, fils de Jonas, parce que ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux.” (Matthieu 16:16, 17). Manifestement, Pierre pensait juste. Pourtant, en l’espace de temps couvert par les six versets suivants Mt 16:18-23, il dut être sévèrement repris par Jésus. Apprenant que Christ devait ‘endurer bien des souffrances et être tué’, Pierre dit à Jésus: “Sois bon avec toi, Seigneur; non, tu n’auras pas un tel sort.” Jésus lui répondit aussitôt: “Passe derrière moi, Satan! Tu es pour moi une pierre d’achoppement, car tu penses, non pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes.” — Matthieu 16:21-23.

Pierre avait un point de vue charnel. Ses pensées et son comportement avaient besoin d’être redressés.

Considérons encore le cas de Pierre. Étant Juif de naissance, Pierre fut élevé avec des préjugés envers les races. Il a dit à Corneille, un Gentil: “Vous savez bien comme c’est illicite, pour un Juif, de se joindre à un homme d’une autre race.” Cependant, après avoir compris que Dieu voulait qu’il fasse connaître le véritable christianisme à cet homme et à sa famille, Pierre déclara en conclusion: “En vérité, je me rends compte que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” — Actes 10:28, 34, 35.

Pierre avait opéré un changement surprenant dans sa façon de considérer les personnes d’autres races et de se comporter envers elles. Mais apparemment, il avait besoin de continuer de travailler à son redressement dans ce domaine, car, quelques années plus tard, il céda à l’influence d’autres Juifs et il commença à manquer d’égards envers les croyants des nations. L’apôtre Paul dut le reprendre en termes vigoureux pour l’aider à redresser davantage encore son point de vue. — Galates 2:11-14.