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Réveillez-vous ! 1988
g88 22/6 p. 23-27

La santé par les méthodes naturelles

De notre correspondant en République fédérale d’Allemagne

UNE fois qu’elle s’est arrêtée de fumer, Gisèle a commencé à prendre du poids. Désirant la voir garder sa silhouette mince, son mari a décidé qu’ils se mettraient tous deux à faire du jogging pour rester en forme. À l’exemple de millions de personnes ces dernières années, ils ont pris des mesures en vue d’améliorer leur état de santé.

Comme les habitants d’autres pays, les Allemands sont aujourd’hui très soucieux de leur santé. Témoin les quelque 4 200 clubs de musculation et de mise en forme que l’on trouve en Allemagne. Près de la moitié de leurs membres sont des femmes; il n’est donc guère surprenant que pendant trois années consécutives la championne du monde de culturisme ait été une Allemande.

Les Allemands qui veulent rester en bonne santé en appliquant le dicton “on est ce qu’on mange” peuvent se rendre dans plus de 2 700 magasins de diététique et 1 000 autres boutiques qui proposent des légumes et des céréales de culture dite biologique, c’est-à-dire obtenus sans engrais ni produits chimiques. Bien sûr, il y a aussi les chauds partisans des vitamines.

Ces différents moyens de rester en bonne santé sont une façon naturelle de prévenir la maladie plutôt que de la guérir. Mais que faire si les méthodes naturelles préventives échouent? Pour se soigner, de nombreux Allemands auront alors recours également à des méthodes naturelles.

Vers l’autoguérison?

À côté des différentes branches de la médecine classique, on trouve en Europe une grande variété d’herboristes, de naturopathes et d’autres praticiens de médecines parallèles. Au lieu de s’attaquer aux symptômes, les remèdes naturels qu’ils prescrivent stimulent les systèmes de défense et les fonctions de l’organisme pour aider celui-ci à se guérir tout seul.

Un journaliste a récemment écrit: “De plus en plus de personnes s’intéressent au pouvoir curatif des plantes.” Toutefois, il est à remarquer que de nombreux remèdes naturels, tels que la digitale, extraite des feuilles de la plante du même nom, peuvent maintenant être obtenus artificiellement. En fait, la substance de synthèse peut parfois être plus efficace que la plante elle-​même. En outre, tous les produits naturels ne sont pas inoffensifs. Citons par exemple l’opium, la ciguë et les champignons vénéneux.

Néanmoins, il faut reconnaître en toute honnêteté que l’on commence seulement à mieux se rendre compte des effets nuisibles de nombreux médicaments modernes, souvent plus marqués que ceux des remèdes naturels. Témoin le cas bien connu de la thalidomide. Les médicaments entraînent généralement des effets secondaires, qu’il faut donc soigneusement évaluer par rapport aux bienfaits envisagés.

Un tiers des remèdes vendus en Allemagne seraient composés de substances naturelles plutôt que de produits de synthèse. Veronica Carstens, femme de l’ex-président de la RFA et spécialiste des maladies organiques, donne son soutien à cette approche médicale. Elle déclare: “Je n’ai rien contre la médecine classique. Mais je trouve que les traitements naturels en constituent un excellent complément.”

Le docteur Carstens encourage vivement les médecins à se familiariser avec ces deux médecines et à briser les barrières qui les ont depuis longtemps séparées. Apparemment, ses efforts portent du fruit. Une étude réalisée par l’université de Fribourg au début des années 80 a révélé que 60 % de tous les généralistes allemands ont occasionnellement ou même régulièrement prescrit des remèdes naturels quand ils estimaient qu’un traitement classique ne s’imposait pas. En réalité, ce chiffre est sans doute proche de 100 %, car la plupart des médecins reconnaissent par exemple la valeur des bains bouillonnants en cas de lésions des tissus mous, de traumatismes musculaires et de blessures des tendons.

Ainsi, on met aujourd’hui en valeur les propriétés curatives du solidage, de l’ortie, de l’ail, de la mélisse, du genièvre et d’autres plantes. On les utilise en tisanes, en compresses, en extraits ou en teintures. Il faut toutefois convenir que ces plantes n’apportent pas un soulagement immédiat, ce que font parfois des médicaments dits miracles; mais du moins ne redoute-​t-​on pas autant de fâcheux effets secondaires, ce que veut le principe médical “primo non nocere” (“d’abord ne pas nuire”).

L’eau: quoi de plus naturel?

L’emploi de l’eau dans des thérapies préventives ou récupératrices, comme le thermalisme, est aussi une méthode naturelle pour rester en bonne santé. Selon l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, dans ce domaine les Allemands “sont à l’avant-garde, car dans aucun autre pays on ne trouve une telle variété de cures thermales thérapeutiques, récupératrices et préventives”. Ainsi, dans les stations thermales allemandes on met l’accent sur la santé, non sur la détente et les vacances. Le terme allemand “Spa” pour cure thermale vient d’ailleurs de la ville belge Spa, célèbre station thermale réputée pour ses eaux minérales naturelles.

En 1985, près de 12 % des Allemands sont allés en cure. Certains en ont supporté eux-​mêmes les frais, mais la majorité ont été pris en charge par le système de sécurité sociale, la part supportée par le patient étant alors réduite. Bien sûr, l’acceptation d’un dossier de cure est soumise à l’autorisation préalable des caisses d’assurances afin de limiter les abus.

Le kneippisme est une thérapeutique particulièrement populaire qui insiste sur l’utilisation de l’eau. Il a été mis au point par Sebastian Kneipp il y a plus d’un siècle dans une petite ville au sud-ouest de Munich. À présent, des dizaines de stations thermales dans toute l’Europe ont adopté le kneippisme. Même le Japon aura bientôt sa première station thermale Kneipp, ce qui n’est pas surprenant lorsqu’on sait à quel point on insiste sur la forme physique au Japon (voir Réveillez-vous! du 22 février 1987)a.

L’hydrothérapie, de laquelle s’inspire le kneippisme, est “le traitement de maladies ou d’infirmités par usage externe de l’eau”. Elle peut revêtir différentes formes: les bains bouillonnants et les bains généraux, les douches, les exercices sous l’eau, les massages, les cataplasmes chauds et froids, pour n’en citer que quelques-unes. Le kneippisme part du principe que l’eau 1) dissout ou disperse les dépôts toxiques qui entravent la circulation du sang, 2) élimine ces poisons et 3) fortifie l’organisme.

Ainsi, dans son numéro de décembre 1984, la revue Le médecin de famille australien (angl.) déclarait que ‘l’hydrothérapie et l’exercice en eau chauffée sont des techniques utilisées dans le traitement des rhumatismes et des affections neurologiques ainsi qu’en orthopédie’. Le journal médical russe Akush Ginekol a écrit en 1982 que ‘la cure thermale permettait de régulariser les fonctions reproductrices de la femme’.

Le kneippisme serait particulièrement indiqué pour les maladies cardio-vasculaires et les troubles nerveux. Les bains bouillonnants ou simplement l’exercice dans une baignoire d’eau chaude ou froide se sont révélés très efficaces pour soigner les maux de dos. En fait, on peut dire que Sebastian Kneipp avait plusieurs dizaines d’années d’avance sur son temps, car la médecine moderne reconnaît la valeur de l’hydrothérapie, ce que démontre chaque numéro de l’Indexus Medicus.

L’ouvrage Die Kneipp Kur (La cure Kneipp) de Lothar Burghardt déclare: “Après une cure thermale, le nombre de jours d’absence pour cause de maladie diminue de plus de 60 %. Cela signifie une réduction des prestations de l’assurance maladie (...) et une augmentation de la productivité. Une cure thermale entraîne une diminution d’environ 70 % de la consommation de médicaments (...). Des économistes et des sociologues de différents pays ont découvert, indépendamment les uns des autres, qu’un mark investi intelligemment dans une cure thermale permet d’économiser trois marks dans le traitement de maladies éventuelles.”

Fritz Allies, ancien médecin-chef du travail, fait cette remarque: “Le coût d’une cure thermale, qui peut s’élever à plusieurs milliers de marks, est normalement pris en charge par les caisses d’assurances ou de retraite. On s’attend à ce que cet investissement soit rentable. En effet, on espère que le patient sera en meilleure condition pour travailler à la suite du traitement, et par conséquent à même de payer les cotisations au lieu de recevoir des indemnités de maladie ou une pension de retraite anticipée.”

Les caisses d’assurances allemandes ne sont pas du tout perdantes lorsqu’elles remboursent les frais de thérapies qui promettent de grands bienfaits pour l’organisme. Ainsi, la revue DAK Magazin, publiée par une importante caisse d’assurances allemande, déclarait dans son numéro de mars 1987: “La cure DAK, qui consiste en un programme de mise en forme physique sur quatre semaines, apporte une sensation de bien-être presque incroyable.”

Le journal médical allemand Münchener Medizinische Wochenschrift apporte un témoignage supplémentaire. Il écrit: “Il y a deux ans, nous avons examiné au hasard 100 rapports de sortie de curistes. Une amélioration de leur état a été confirmée par les médecins dans 88 % des cas.”

Un mot d’avertissement

Une alimentation modérée et équilibrée, suffisamment de repos et d’exercice ainsi qu’un bon bol d’air pur contribuent grandement à une bonne santé. Une cure, effectuée dans une ambiance détendue, offre généralement de tels bienfaits et d’autres encore. Elle aide même parfois à changer des habitudes de vie, par exemple à cesser de fumer. Rita Süssmuth, ministre de la Santé en République fédérale d’Allemagne, déclare: “Une cure constitue pour beaucoup de personnes un tournant dans leur façon de se prendre en charge et peut les conduire à adopter un mode de vie meilleur, plus sain.”

Il faut pourtant admettre que chaque médecine naturelle présente des dangers éventuels. Certains médicaments, qu’ils soient de synthèse ou naturels, peuvent avoir des effets secondaires, même lorsqu’ils sont correctement administrés. Des régimes peu judicieux risquent de conduire à une alimentation déséquilibrée. En outre, prendre trop d’exercice, ou pratiquer un sport inapproprié, risque de provoquer la synovite du coude dans le cas du tennis, une entorse de la cheville avec le jogging ou des maux de dos à cause de l’aérobic, sans parler du temps perdu.

Dans les stations thermales se pose aussi le problème des mauvaises compagnies. Étant hors de chez lui, loin de sa famille, et ayant plus de temps libre que d’habitude, un curiste peut facilement être tenté d’employer son temps de façon peu sage. C’est ce qu’illustre le commentaire suivant d’une jeune femme à propos de sa cure: “Si trois semaines sans travail — et sans mari — ne sont pas des vacances, c’est que les vacances n’existent pas! Avoir une aventure fait partie du traitement.”

Cependant, ceux qui désirent respecter les principes chrétiens de moralité ont constaté que le fait de parler ouvertement aux autres du Royaume de Dieu les protégeait dans une certaine mesure d’individus aux intentions douteuses. En réalité, à maintes reprises des chrétiens Témoins de Jéhovah en cure dans une station thermale ont obtenu d’excellents résultats lorsqu’ils ont donné le témoignage et ont proposé des Bibles et des publications bibliques. Étant donné ce qui précède, la sagesse voudrait que des personnes mariées ne fassent pas une cure sans être accompagnées de leur conjoint.

En tout cas, que l’on soit malade chez soi, sur un lit d’hôpital ou dans un établissement thermal, il est certainement plus réjouissant de garder les yeux fixés sur la perspective joyeuse de jouir d’une bonne santé que de ressasser les désagréments causés par sa maladie. “Des paroles agréables sont un rayon de miel, dit un proverbe biblique, doux pour l’âme et guérison pour les os.” — Proverbes 16:24.

Restez équilibré

“Le souci constant de préserver la santé du corps nuit toujours à la santé de l’esprit.” Ainsi s’est exprimé l’écrivain anglais G. Chesterton il y a une cinquantaine d’années. On pourrait paraphraser ses propos en disant que se soucier à l’excès de sa santé physique a des effets néfastes sur la spiritualité.

En effet, il est facile de se laisser aller aux extrêmes. La plupart des gens ne font pas assez attention à leur santé, mais parmi ceux qui s’en inquiètent certains manquent de mesure. Il faut donc rester équilibré, ce qui signifie être réaliste. Rappelez-​vous qu’un remède efficace pour les uns ne l’est pas forcément pour les autres. C’est pourquoi on a dit que ‘la nourriture d’un homme est un poison pour son compagnon’. N’oubliez pas non plus que, pour l’instant, il est impossible de jouir d’une santé parfaite. Ne devenez pas excessif, une sorte d’‘apôtre de la santé’, prêchant que votre conception de la médecine est la meilleure façon de rester en bonne santé, ou faisant de la recherche de la santé votre principal objectif dans la vie.

Jéhovah Dieu, le Créateur de l’homme, promet que dans le monde nouveau à venir “aucun résident ne dira: ‘Je suis malade.’” (Ésaïe 33:24). Mais pour obtenir la vie dans ce nouveau système, nous devons surtout exercer la foi en Dieu et nous approcher de lui grâce au sacrifice de son Fils Jésus Christ (Actes 4:12; Hébreux 7:25; 11:6). Combien seront heureux ceux qui vivront dans ce monde où il sera tout à fait naturel d’être en bonne santé!

[Note]

a Réveillez-vous! ne préconise aucune thérapeutique en particulier.

[Entrefilet, page 26]

“Le coût d’une cure thermale (...) est normalement pris en charge par les caisses d’assurances ou de retraite.”

[Illustrations, pages 24, 25]

Cure dans une station thermale allemande.

[Crédits photographiques]

Kurverwaltung Bad Salzschlirf

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