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  • Une moralité conforme à la sainteté divine
    Le Royaume de Dieu en action !
    • CHAPITRE 11

      Une moralité conforme à la sainteté divine

      CONTENU DU CHAPITRE

      Le Roi apprend à ses sujets à respecter les normes morales de Dieu.

      Des personnes regardent la cour extérieure du grand temple spirituel de Jéhovah ; des hommes en gardent l’entrée

      Imaginez-​vous franchissant la porte qui mène à la cour extérieure du grand temple spirituel de Jéhovah.

      1. Quelle vision Ézékiel a-​t-​il reçue ?

      IMAGINEZ-​VOUS, voilà 2 500 ans, à la place du prophète Ézékiel. Vous êtes au pied d’un temple gigantesque. Un ange est là pour vous guider. Vous montez les sept marches qui mènent à l’une des trois portes. Devant ces entrées monumentales hautes de plus de 30 mètres, vous vous sentez minuscule. Une fois à l’intérieur, vous remarquez des locaux de garde. Il y a aussi des piliers en forme d’élégants palmiers (Ézék. 40:1-4, 10, 14, 16, 22 ; 41:20).

      2. a) Que représente le temple de la vision ? (voir aussi la note). b) Que signifient les éléments associés aux entrées du temple ?

      2 Cette vision, si détaillée qu’elle occupe les chapitres 40 à 48 du livre d’Ézékiel, est celle du temple spirituel. Ce temple représente les dispositions prises par Jéhovah en rapport avec le culte pur. Chacun de ses éléments a un lien avec le culte que nous pratiquons en ces derniers joursa. Que désignent les portes immenses ? Elles rappellent que ceux qui s’engagent dans le culte pur doivent respecter les normes élevées de Dieu. Même signification pour les piliers en forme de palmiers, car la Bible utilise parfois ces arbres comme symboles de la justice (Ps. 92:12). Et les locaux de garde ? Il est clair que l’accès au culte pur et à ses magnifiques dispositions synonymes de vie est refusé à qui méprise les normes divines (Ézék. 44:9).

      3. Pourquoi les disciples de Christ ont-​ils besoin d’un affinage continu ?

      3 Comment la vision d’Ézékiel s’est-​elle réalisée ? Comme nous l’avons vu au chapitre 2, Jéhovah a chargé Christ de soumettre ses serviteurs à un affinage particulier de 1914 à début 1919. Mais l’opération s’est-​elle arrêtée là ? Non. Christ n’a cessé de défendre les saintes normes de Jéhovah tout au long du siècle écoulé, affinant continuellement ses disciples. Pourquoi est-​ce nécessaire ? Parce qu’il les arrache d’un monde corrompu et que Satan s’efforce constamment de les replonger dans la boue de l’immoralité (lire 2 Pierre 2:20-22). Examinons trois domaines dans lesquels les vrais chrétiens sont affinés en permanence sur le plan moral : la conduite, la pureté de la congrégation et la famille.

      Un affinage progressif concernant la conduite

      4, 5. Quelle tactique Satan emploie-​t-​il depuis longtemps, et avec quel résultat ?

      4 Cherchant toujours à se conduire avec droiture, les serviteurs de Jéhovah ont accepté avec joie d’être affinés sous ce rapport. Considérons quelques exemples.

      5 Immoralité sexuelle. Jéhovah a réservé les relations sexuelles au cadre du mariage. Dans ce contexte, elles sont pures et belles. Mais Satan se plaît à pervertir ce don précieux, à en faire quelque chose de sale qu’il exploite pour tenter les serviteurs de Jéhovah et leur faire perdre sa faveur. Cette tactique, qui a tragiquement bien fonctionné aux jours de Balaam, il en use plus que jamais en ces derniers jours (Nomb. 25:1-3, 9 ; Rév. 2:14).

      6. a) Quel vœu a été publié dans La Tour de Garde ? b) Comment a-​t-​il été utilisé et pourquoi a-​t-​on fini par l’abandonner ? (voir aussi la note).

      6 Pour contrer les manœuvres de Satan, La Tour de Garde du 15 juin 1908 (angl.) a publié un vœu. Celui-ci disait notamment : « Je fais le vœu qu’en tout temps et en tout lieu, dans mes rapports avec l’autre sexe je me conduirai en privé comme je le ferais en publicb. » Même s’ils n’y étaient pas obligés, beaucoup ont pris cet engagement en demandant que leur nom paraisse dans La Tour de Garde. Ce vœu bien utile pendant des années a fini par être abandonné, car il devenait un simple rite. Mais cela n’a pas empêché que les principes moraux sur lesquels il s’appuyait soient régulièrement rappelés.

      7. En 1935, quel problème La Tour de Garde a-​t-​elle signalé, et quel principe a-​t-​elle réaffirmé ?

      7 De son côté, Satan n’a fait qu’intensifier ses attaques. Dans son numéro du 1er juin 1935, La Tour de Garde a signalé avec franchise un problème de plus en plus courant au sein du peuple de Dieu. De toute évidence, certains pensaient que leur participation au ministère les dispensait d’observer les normes morales de Jéhovah dans leur vie privée. La Tour de Garde disait sans détour : « On devrait toutefois ne jamais oublier que la participation à l’œuvre de témoignage n’est pas la seule chose exigée de nous. Les témoins de Jéhovah sont ses représentants, et ils ont le devoir, en tant qu’ambassadeurs, de le représenter dignement, lui et son royaume. » Suivaient des conseils clairs sur le mariage et la morale sexuelle destinés à aider les serviteurs de Dieu à « fu[ir] la fornication » (1 Cor. 6:18).

      8. Pourquoi La Tour de Garde a-​t-​elle souvent rappelé le sens du mot grec désignant l’immoralité sexuelle ?

      8 Ces dernières décennies, La Tour de Garde a bien des fois rappelé le sens du mot utilisé dans les Écritures grecques pour désigner l’immoralité sexuelle : pornéïa. Ce terme ne s’applique pas seulement aux rapports sexuels proprement dits. Il inclut toutes sortes d’actes obscènes, notamment ceux qui sont pratiqués dans les maisons de prostitution. Christ a ainsi protégé ses disciples de la perversion sexuelle, fléau si répandu dans le monde actuel (lire Éphésiens 4:17-19).

      9, 10. a) Quelle question d’ordre moral La Tour de Garde a-​t-​elle abordée en 1935 ? b) Qu’enseigne la Bible à propos de la consommation d’alcool ?

      9 Abus d’alcool. La Tour de Garde du 15 mai 1935 abordait une autre question d’ordre moral : « On a également remarqué que certains membres prennent part au service de la proclamation ou remplissent d’autres obligations au sein de l’organisation, alors qu’ils ont bu un peu trop. Sous quelles conditions les Écritures approuvent-​elles le fait de boire du vin ? Est-​il juste qu’un membre boive du vin au point que son service dans l’organisation de Jéhovah en souffre ? »

      10 Dans sa réponse, La Tour de Garde présentait le point de vue raisonnable de la Parole de Dieu : si la consommation modérée de vin et d’autres boissons alcooliques n’est pas interdite, l’ivrognerie, elle, est condamnée énergiquement (Ps. 104:14, 15 ; 1 Cor. 6:9, 10). Pour ce qui est de la participation au service sacré, il a souvent été rappelé l’épisode où Dieu a mis à mort deux fils d’Aaron qui avaient offert un feu irrégulier sur l’autel. La suite du récit révèle ce qui a probablement amené ces hommes à commettre un acte si irrespectueux, car Dieu a alors donné une loi interdisant à tous les prêtres de consommer de l’alcool pendant leurs activités sacrées (Lév. 10:1, 2, 8-11). Nous appliquons ce principe en veillant à ne pas être sous l’influence de l’alcool quand nous prenons part au service sacré.

      11. En quoi a-​t-​il été bénéfique aux serviteurs de Dieu d’avoir le bon point de vue sur l’alcoolisme ?

      11 Au cours des dernières décennies, Christ a également aidé ses disciples à avoir le bon point de vue sur l’alcoolisme, état qui se définit comme une dépendance à l’alcool. Grâce à un enseignement fourni au bon moment, beaucoup ont pu s’attaquer au problème et reprendre leur vie en main ; d’autres, encore plus nombreux, ont tout bonnement évité de tomber dans ce travers. Personne n’est obligé de laisser l’alcool lui voler sa dignité, sa famille et surtout le privilège d’offrir à Jéhovah un culte pur.

      « Nous ne pouvons imaginer notre Seigneur empestant le tabac ou mettant dans sa bouche quoi que ce soit d’impur » Ch. Russell.

      12. Comment les disciples de Christ considéraient-​ils l’usage du tabac avant même le début des derniers jours ?

      12 Usage du tabac. Les disciples de Christ désapprouvaient l’usage du tabac avant même le début des derniers jours. Voilà des années, frère Charles Capen a raconté sa première rencontre avec frère Russell. Cela se passait à la fin du XIXe siècle, à Allegheny (Pennsylvanie). Le jeune Charles avait alors 13 ans et se trouvait ce jour-​là dans les escaliers de la Maison de la Bible avec trois de ses frères. En passant à côté d’eux, frère Russell leur a lancé : « Fumez-​vous, jeunes gens ? Cela sent le tabac. » Ils lui ont assuré que non. En tout cas, ils connaissaient maintenant son point de vue. Dans La Tour de Garde du 1er août 1895 (angl.), frère Russell a commenté ainsi 2 Corinthiens 7:1 : « Je ne vois pas en quoi cela glorifierait Dieu ou serait utile à un chrétien de faire usage de tabac sous une forme ou une autre. [...] Nous ne pouvons imaginer notre Seigneur empestant le tabac ou mettant dans sa bouche quoi que ce soit d’impur. »

      13. Quelle étape importante a été franchie en 1973 ?

      13 En 1935, La Tour de Garde qualifiait le tabac de « plante impure » et signalait que quiconque en mâchait ou en fumait ne pourrait rester membre de la famille du Béthel ni représenter l’organisation divine comme pionnier ou ministre itinérant. Une nouvelle avancée a eu lieu en 1973, quand La Tour de Garde du 1er septembre a expliqué qu’aucun Témoin de Jéhovah ne pourrait garder une bonne réputation dans la congrégation s’il persistait dans cette pratique qui souille, tue et nuit aux autres. Ceux qui refuseraient de renoncer au tabac seraient excommuniésc. Christ venait de franchir une étape importante dans l’affinage de ses disciples.

      14. Quelle norme Dieu a-​t-​il fixée à propos du sang, et comment la transfusion est-​elle devenue une pratique courante ?

      14 Mauvais emploi du sang. À l’époque de Noé, Dieu a déclaré qu’il serait mal de manger du sang. Il l’a répété dans la Loi donnée à la nation d’Israël, puis a commandé aux premiers chrétiens de « s’abstenir [...] du sang » (Actes 15:20, 29 ; Gen. 9:4 ; Lév. 7:26). Comme on pouvait s’y attendre, Satan a trouvé un moyen pour amener de nombreux humains à mépriser cette norme divine. Expérimentée depuis le XIXe siècle, la transfusion sanguine n’a vraiment commencé à se développer qu’après la découverte des groupes sanguins. L’année 1937 a vu l’apparition des collectes et des banques de sang, et la Seconde Guerre mondiale a hissé la transfusion au rang des pratiques médicales courantes.

      15, 16. a) Quelle position les Témoins de Jéhovah ont-​ils adoptée vis-à-vis de la transfusion ? b) Quel soutien les disciples de Christ ont-​ils reçu en ce qui concerne les transfusions et les traitements alternatifs, et avec quels résultats ?

      15 Dès 1944, La Tour de Garde a indiqué qu’être transfusé revenait à manger du sang. Cette position biblique a été réaffirmée et clarifiée l’année suivante. En 1952, une liste de questions et de réponses a été publiée pour aider les serviteurs de Dieu dans leurs contacts avec le corps médical. Partout dans le monde, les fidèles disciples de Christ prenaient courageusement position, affrontant souvent mépris, hostilité, voire franche persécution. De son côté, Christ continuait d’utiliser son organisation pour leur fournir le soutien nécessaire, à travers notamment des brochures et des articles précis et bien documentés.

      16 En 1979, des anciens ont commencé à visiter des hôpitaux, afin de discuter avec des médecins de notre position, de ses raisons bibliques et des alternatives à la transfusion. En 1980, des anciens de 39 villes des États-Unis ont été formés à cette activité. Finalement, le Collège central a approuvé la création dans le monde entier de comités de liaison hospitaliers. Ces mesures ont-​elles porté du fruit ? Aujourd’hui, des dizaines de milliers de professionnels de la santé — médecins, chirurgiens et anesthésistes — respectent notre volonté d’être soignés sans recevoir de sang. De plus en plus d’hôpitaux proposent des traitements sans transfusion, certains les considérant même comme l’idéal en matière de soins. N’est-​il pas émouvant de penser à tout ce que Jésus a fait pour protéger ses disciples des tentatives de Satan pour les souiller ? (lire Éphésiens 5:25-27).

      Un membre d’un comité de liaison hospitalier parle avec deux médecins dans un hôpital

      De plus en plus d’hôpitaux proposent des traitements sans transfusion, certains les considérant même comme l’idéal en matière de soins.

      17. Comment montrer que nous sommes reconnaissants à Christ d’affiner ses disciples ?

      17 Demandons-​nous : « Suis-​je reconnaissant à Christ d’affiner ses disciples, de leur apprendre à se conformer aux normes morales élevées de Jéhovah ? » N’oublions pas que Satan cherche sans cesse à nous éloigner de Jéhovah et de Jésus en minant notre respect pour les normes divines. Pour contrer cette influence, l’organisation de Jéhovah n’est pas avare de mises en garde et de rappels bienveillants à propos des voies immorales du monde. Restons donc sensibles, réceptifs et obéissants à ces conseils précieux (Prov. 19:20).

      Préserver la pureté de la congrégation

      18. Que nous rappelle la vision d’Ézékiel à propos de ceux qui se rebellent contre les normes divines ?

      18 La préservation de la pureté de la congrégation est un deuxième domaine qui a donné lieu à un affinage. Parmi ceux qui acceptent les normes de conduite de Jéhovah et se vouent à lui, il en est malheureusement qui ne restent pas fidèles. Certains changent d’état d’esprit et se rebellent contre ces normes. Que faire alors ? La vision du temple reçue par Ézékiel nous donne une indication. Vous rappelez-​vous les portes immenses ? À l’intérieur de chacune des entrées, il y avait des locaux de garde. Des gardes protégeraient donc le temple spirituel, de toute évidence en empêchant les « incirconcis de cœur » d’y pénétrer (Ézék. 44:9). Voilà qui rappelle clairement que le culte pur est accessible seulement à ceux qui s’efforcent de respecter les normes pures de Jéhovah. La fréquentation d’autres chrétiens dans les activités du culte est, elle aussi, un privilège qui n’est pas donné à tout le monde.

      19, 20. a) Comment la façon de traiter les fautes graves a-​t-​elle été progressivement affinée ? b) Pour quelles raisons est-​il nécessaire d’excommunier les transgresseurs non repentants ?

      19 En 1892, La Tour de Garde (angl.) parlait de « notre devoir d’excommunier ceux qui, directement ou indirectement, nient que Christ s’est donné en rançon pour tous » (lire 2 Jean 10). En 1916, le livre La Nouvelle Création expliquait que ceux qui persistent dans une mauvaise conduite représentent un réel danger de corruption pour la congrégation. À l’époque, les fautes graves donnaient lieu à des « mises en jugement devant l’Église » auxquelles toute la congrégation participait. Ces cas étaient rares. En 1945, La Tour de Garde a signalé que ces affaires ne devaient être traitées que par des frères occupant des fonctions dans la congrégation. En 1952, une procédure de discipline religieuse conforme aux Écritures a été présentée dans La Tour de Garde. L’accent était mis sur une raison majeure d’excommunier les pécheurs non repentants : préserver la pureté de la congrégation.

      20 Depuis lors, Christ a continué d’aider ses disciples à affiner leur façon de traiter les fautes graves. Les anciens sont soigneusement formés à s’occuper des questions de discipline religieuse en manifestant, comme Jéhovah, justice et miséricorde. Désormais, nous discernons qu’il y a au moins trois bonnes raisons d’excommunier un pécheur non repentant : 1) empêcher que le nom de Jéhovah soit sali, 2) éviter que le péché ne contamine d’autres membres de la congrégation et 3) amener si possible le transgresseur à se repentir.

      21. En quoi l’excommunication est-​elle une bénédiction pour les disciples de Christ ?

      21 Voyez-​vous en quoi l’excommunication est une bénédiction pour les disciples de Christ ? En Israël, les transgresseurs exerçaient souvent une influence corruptrice sur la nation ; il est même arrivé qu’ils soient plus nombreux que ceux qui aimaient Jéhovah et voulaient faire ce qui est juste. À cause de cela, la nation a souvent sali le nom de Jéhovah et perdu sa faveur (Jér. 7:23-28). Aujourd’hui, c’est à une communauté spirituelle que Jéhovah a affaire. Comme nous ôtons du milieu de nous les pécheurs endurcis, Satan ne peut pas les utiliser pour causer plus de tort à la congrégation et continuer de porter atteinte à sa pureté. Leur influence est réduite au minimum. Collectivement, nous sommes donc assurés de garder la faveur divine. Rappelez-​vous cette promesse de Jéhovah : « Toute arme qui sera formée contre toi n’aura pas de succès » (Is. 54:17). Soutenons-​nous fidèlement les anciens, qui ont la lourde responsabilité de traiter les questions de discipline religieuse ?

      Glorifier Celui à qui toute famille doit son nom

      22, 23. De quoi sommes-​nous reconnaissants à nos frères et sœurs du début du XXe siècle, mais qu’est-​ce qui montre qu’un peu plus d’équilibre était nécessaire en ce qui concerne la famille ?

      22 Troisième domaine dans lequel les disciples de Christ ont bénéficié d’un affinage continu : le mariage et la vie de famille. Notre vision de la famille a-​t-​elle évolué au fil du temps ? Incontestablement. Par exemple, on ne peut qu’être impressionné par l’abnégation de certains serviteurs de Dieu au début du XXe siècle. Comment ne pas leur être profondément reconnaissant d’avoir fait passer le service sacré avant toute autre chose dans leur vie ? Cela étant, on voit bien qu’un peu plus d’équilibre aurait été le bienvenu. Pourquoi ?

      23 Il n’était pas rare que, pour les besoins de la prédication ou du service itinérant, des frères acceptent de quitter leur foyer pendant des mois. De plus, on déconseillait parfois le mariage plus catégoriquement que les Écritures, tout en donnant relativement peu de conseils sur la façon de bâtir des unions solides. Et aujourd’hui, où en est-​on ?

      Les attributions de service ne priment plus sur les obligations familiales.

      24. Comment Christ a-​t-​il aidé ses disciples à acquérir un point de vue plus équilibré sur le mariage et la vie de famille ?

      24 Les attributions de service ne priment plus sur les obligations familiales (lire 1 Timothée 5:8). De plus, Christ a veillé à ce que ses disciples reçoivent continuellement des conseils bibliques équilibrés sur le mariage et la vie de famille (Éph. 3:14, 15). En 1979 est paru le livre Comment s’assurer une vie de famille heureuse, suivi, 17 ans plus tard, par Le secret du bonheur familial. À cela s’ajoutent les nombreux articles de La Tour de Garde destinés à aider maris et femmes à appliquer les principes bibliques dans leur vie de couple.

      25-27. Comment a-​t-​on répondu de mieux en mieux aux besoins des enfants de tous âges ?

      25 Et les jeunes ? Leurs besoins à eux aussi ont retenu de plus en plus l’attention. Voilà longtemps que l’organisation de Jéhovah produit des choses utiles pour les enfants de tous âges, mais ce qui n’était qu’un filet d’eau est devenu un flot généreux. Entre 1919 et 1921, une rubrique intitulée « Étude biblique pour les jeunes gens » a été publiée dans L’Âge d’Or (angl.). Ont suivi la brochure L’ABC de l’Âge d’Or (angl.) en 1920 et le livre Enfants en 1942. Entre 1970 et 1980 sont parus les livres Écoutez le grand Enseignant, Votre jeunesse : comment en tirer le meilleur parti et le Recueil d’histoires bibliques. En 1982, Réveillez-vous ! a inauguré la rubrique « Les jeunes s’interrogent », dont les articles constitueront la matière principale d’un livre publié en 1989 : Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques.

      Deux fillettes feuillettent la brochure Mes comptines bibliques à une assemblée

      Une assemblée en Allemagne. Quelle joie de recevoir la brochure Mes comptines bibliques !

      26 Aujourd’hui, c’est sur le site jw.org que la rubrique continue à paraître, et il existe deux volumes du livre Les jeunes s’interrogent, sans parler d’Écoute le grand Enseignant. Notre site propose également des fiches de personnages bibliques, des activités d’étude pour enfants et adolescents, des jeux, des vidéos, des bandes dessinées, et même des comptines pour les moins de trois ans. De toute évidence, les jeunes sont aussi importants pour Christ aujourd’hui que lorsqu’il prenait des enfants dans ses bras au Ier siècle (Marc 10:13-16). Il tient à ce qu’ils se sentent aimés et soient bien nourris spirituellement.

      27 Jésus veut également qu’on protège les enfants. Le monde s’enfonçant de plus en plus dans la dépravation, et la pédophilie devenant un véritable fléau, des conseils clairs et francs ont été publiés pour aider les parents à préserver leurs enfants de ce dangerd.

      28. a) Comme l’illustre le temple de la vision d’Ézékiel, à quelles conditions peut-​on rendre un culte pur à Jéhovah ? b) Qu’êtes-​vous déterminé à faire ?

      28 N’est-​il pas touchant de constater que Christ n’a jamais cessé d’affiner ses disciples, leur apprenant pour leur bien à respecter et à appliquer les normes élevées de Jéhovah ? Pensez une nouvelle fois au temple de la vision d’Ézékiel et notamment à ses entrées monumentales. Même si ce temple n’a rien de matériel, le voyons-​nous comme s’il était bien réel ? On ne pénètre pas dans ce temple simplement en allant à la Salle du Royaume, en ouvrant sa bible ou en sonnant aux portes dans le cadre du ministère. Un hypocrite pourrait faire toutes ces choses sans jamais entrer dans le temple de Jéhovah. Par contre, si nous les faisons tout en appliquant les normes élevées de Jéhovah et en le servant avec les bons mobiles, alors nous sommes bel et bien entrés dans le plus sacré des lieux, là où l’on rend un culte pur à Jéhovah Dieu. Chérissons ce grand honneur. Et continuons à tout faire pour refléter la sainteté de Jéhovah en montrant notre attachement à ses normes justes !

      a En 1932, le tome 2 du livre Justification (1936 en fr.) a expliqué pour la première fois que les prophéties annonçant le rétablissement du peuple de Dieu dans son pays avaient un accomplissement moderne, non sur l’Israël selon la chair mais sur l’Israël spirituel. Ces prophéties prédisaient le rétablissement du culte pur. La Tour de Garde du 1er mars 1999 a précisé que la vision du temple d’Ézékiel fait partie de ces prophéties de rétablissement et qu’elle connaît donc un important accomplissement aux derniers jours.

      b Le vœu interdisait à un homme et une femme qui n’étaient pas mariés ensemble ou qui n’étaient pas parents proches de se trouver seuls dans une pièce à moins de laisser la porte grande ouverte. Pendant quelques années, ce vœu a été récité quotidiennement au Béthel dans le cadre du culte matinal.

      c Par usage du tabac, il faut comprendre notamment le fumer, le mâcher ou le cultiver à ces fins.

      d Voir, par exemple, le chapitre 32 d’Écoute le grand Enseignant et le dossier de couverture « Protégez vos enfants ! » du Réveillez-vous ! d’octobre 2007.

  • Organisés pour servir « le Dieu de paix »
    Le Royaume de Dieu en action !
    • CHAPITRE 12

      Organisés pour servir le « Dieu de paix »

      CONTENU DU CHAPITRE

      Jéhovah organise progressivement ses serviteurs.

      1, 2. Quel changement a connu La Tour de Garde en janvier 1895, et comment les frères ont-​ils réagi ?

      FERVENT Étudiant de la Bible, John Bohnet est surpris quand il découvre le numéro de janvier 1895 de La Tour de Garde. Une nouvelle couverture audacieuse montre un phare dont le faisceau transperce les ténèbres au-dessus d’une mer en furie. À l’intérieur, la revue titre : « Notre nouvelle présentation. »

      2 Enthousiasmé, frère Bohnet écrit à frère Russell : « Heureux de voir la TOUR avec si fière allure ! Voilà qui me plaît. » John Brown, un autre fidèle Étudiant de la Bible, dit de cette couverture : « Elle est saisissante. La tour est battue par les flots et la tempête, mais ses fondations sont solides. » Cette nouveauté est la première de l’année, mais pas la dernière. Le mois de novembre apportera une autre évolution majeure. Et, curieusement, il sera aussi question de mer déchaînée.

      3, 4. Quelle situation inquiétante La Tour de Garde de novembre 1895 a-​t-​elle signalée, et quel changement décisif a-​t-​elle annoncé ?

      3 Un long article publié dans La Tour de Garde du 15 novembre 1895 (angl.) met le doigt sur une situation inquiétante : il règne au sein des Étudiants de la Bible un climat houleux qui menace la paix de leur organisation. Les frères se querellent de plus en plus pour savoir qui, localement, doit tenir les rênes de la congrégation. Pour les aider à comprendre comment remédier à cette rivalité qui sème la division, l’article compare l’organisation à un navire et reconnaît honnêtement que les frères qui sont à sa tête n’ont pas préparé ce navire à affronter les tempêtes. Que faut-​il faire ?

      4 L’article fait observer qu’un bon commandant vérifie qu’il y a des gilets de sauvetage à bord et que l’équipage est prêt à fermer les écoutilles en cas de tempête. De même, les responsables de l’organisation doivent veiller à ce que les congrégations aient les moyens d’affronter les tourmentes. L’article annonce donc un changement décisif prenant effet immédiatement. Il demande que « dans chaque groupe on choisisse des anciens qui surveilleront le troupeau » (Actes 20:28).

      5. a) Pourquoi la première mesure relative aux anciens est-​elle arrivée au bon moment ? b) À quelles questions allons-​nous répondre ?

      5 Cette toute première mesure relative aux anciens est arrivée au bon moment pour stabiliser les congrégations. Elle a aidé nos frères à tenir le cap au milieu des flots tumultueux de la Première Guerre mondiale. Au cours des décennies suivantes, d’autres améliorations en matière d’organisation nous ont équipés de mieux en mieux pour servir Jéhovah. Quelle prophétie annonçait ces progrès ? À quels changements avez-​vous assisté ? Que vous ont-​ils apporté ?

      « J’établirai pour toi, comme surveillants, la paix »

      6, 7. a) Que signifie la prophétie d’Isaïe 60:17 ? b) Qu’indique le fait qu’il soit question de « surveillants » et de « préposés aux corvées » ?

      6 Comme nous l’avons vu au chapitre 9, Isaïe avait prédit que Jéhovah ferait croître son peuple (Is. 60:22). Mais Jéhovah a promis plus encore. Dans la même prophétie, il déclarait : « Au lieu du cuivre je ferai venir de l’or, au lieu du fer je ferai venir de l’argent, au lieu du bois, du cuivre, et au lieu des pierres, du fer ; oui, j’établirai pour toi, comme surveillants, la paix, et, comme préposés aux corvées, la justice » (Is. 60:17). Que signifie cette prophétie ? Comment se réalise-​t-​elle sur nous ?

      On ne remplace pas un mauvais matériau par un bon, mais un bon par un meilleur.

      7 Dans cette prophétie, chaque matériau est remplacé par un autre. Remarquez cependant qu’on ne remplace pas un mauvais matériau par un bon, mais un bon par un meilleur. Le remplacement du cuivre par de l’or est une amélioration, et c’est la même chose pour les autres matériaux. Par cette image, Jéhovah annonçait donc que la situation de son peuple irait en s’améliorant. Dans quel domaine ? En parlant de « surveillants » et de « préposés aux corvées », Jéhovah indiquait que les progrès concerneraient les soins que son peuple recevrait et la façon dont il serait organisé.

      8. a) À qui devons-​nous les progrès mentionnés dans la prophétie d’Isaïe ? b) Quels bienfaits retirons-​nous des changements ? (voir aussi l’encadré « Il a accepté humblement la correction »).

      8 À qui devons-​nous ces progrès en matière d’organisation ? Jéhovah dit : « je ferai venir de l’or », « je ferai venir de l’argent », « j’établirai [...] la paix ». Si l’organisation des congrégations s’améliore, ce n’est donc pas grâce à des humains, mais grâce à Jéhovah lui-​même, qui d’ailleurs se sert de son Fils depuis qu’il l’a établi Roi. Quels bienfaits retirons-​nous de ces changements ? Le même verset précise qu’ils apportent « paix » et « justice ». L’amour de la justice nous incite à servir Jéhovah, que l’apôtre Paul a qualifié de « Dieu de paix », et comme nous acceptons la direction divine et opérons les changements voulus, la paix règne parmi nous (Phil. 4:9).

      9. Quel est le fondement de l’ordre et de l’unité qui règnent dans la congrégation, et pourquoi est-​ce indispensable ?

      9 Parlant de Jéhovah, Paul a également écrit : « Dieu est un Dieu, non pas de désordre, mais de paix » (1 Cor. 14:33). Notez que l’apôtre n’oppose pas le désordre à l’ordre, mais à la paix. Pourquoi ? Parce que l’ordre en lui-​même ne garantit pas la paix. Par exemple, une troupe de soldats peut se rendre au front en marchant au pas ; seulement cette façon ordonnée de se déplacer ne débouchera pas sur la paix, mais sur la guerre. Les chrétiens veulent donc se rappeler cette vérité essentielle : tout système ordonné qui n’est pas fondé sur la paix s’écroule tôt ou tard. La paix divine, en revanche, favorise un ordre durable. Dès lors, comme nous sommes heureux que notre organisation soit guidée et affinée par « le Dieu qui donne la paix » ! (Rom. 15:33). La paix que Dieu donne constitue le fondement de l’ordre et de l’unité que nous apprécions tant à l’intérieur des congrégations du monde entier (Ps. 29:11).

      10. a) Quelles améliorations notre organisation a-​t-​elle connues à ses débuts ? (voir l’encadré « Historique de la désignation des anciens »). b) Quelles questions allons-​nous maintenant examiner ?

      10 L’encadré « Historique de la désignation des anciens » donne un aperçu des améliorations qu’a connues notre organisation à ses débuts. Mais comment Jéhovah s’est-​il servi de notre Roi pour remplacer « du cuivre » par « de l’or » plus récemment ? Comment ces changements ont-​ils affermi la paix et l’unité des congrégations ? Comment vous aident-​ils personnellement à servir le « Dieu de paix » ?

      Comment Christ dirige la congrégation

      11. a) Qu’a-​t-​on compris à la suite d’un examen approfondi de la Bible ? b) À quoi les frères du collège central étaient-​ils bien décidés ?

      11 Entre 1964 et 1971, le collège central a supervisé un vaste projet d’étude de la Bible qui s’est intéressé, entre autres, au fonctionnement de la congrégation du Ier sièclea. On a compris qu’à l’époque la surveillance des congrégations était assurée, non par un seul ancien, ou surveillant, mais par tout un groupe, ou collège, d’anciens (lire Philippiens 1:1 ; 1 Timothée 4:14). Les frères du collège central ont alors pris conscience que leur Roi, Jésus, était en train de les guider pour qu’ils améliorent la façon dont le peuple de Dieu était organisé. Bien décidés à se soumettre à cette direction, ils ont procédé rapidement aux changements qui s’imposaient pour que le fonctionnement de l’organisation soit plus conforme au modèle des Écritures. Parlons de quelques-uns de ces changements.

      Il A ACCEPTÉ HUMBLEMENT LA CORRECTION

      L’ÉDITION finnoise de La Tour de Garde du 1er avril 1916 contenait une lettre ouverte de frère Russell à plusieurs frères de Scandinavie, parmi lesquels Kaarlo Harteva. On y lisait notamment : « Nous vous encourageons tous, chers frères dans la foi, à revenir à la vérité et à l’œuvre qui doit être effectuée à notre époque. » Pourquoi cet appel ?

      Kaarlo Harteva

      Kaarlo Harteva

      Né en 1882, frère Harteva était l’un des premiers Étudiants de la Bible de Finlande. Il s’est fait baptiser en avril 1910 et, à l’été 1912, frère Russell l’a autorisé à publier La Tour de Garde en finnois. Tout s’est bien passé jusqu’à la Première Guerre mondiale. Dans le numéro du 1er décembre 1914 de La Tour de Garde, frère Harteva écrivait : « En raison des difficultés économiques, [...] nous ne pouvons pas garantir que La Tour de Garde conservera cette année le même nombre de pages ni qu’elle paraîtra aussi souvent. » Puis, en 1915, lui et quelques autres ont cherché à collecter des fonds en créant une association appelée Ararat qui s’est mise à publier une revue du même nom.

      Frère Harteva accordant toute son attention à la nouvelle association et à sa revue, un autre frère l’a remplacé à la tête de La Tour de Garde. Ararat publiait des articles bibliques, mais d’autres aussi à propos de remèdes naturels ou de l’espéranto, langue internationale inventée alors depuis peu. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’Ararat détourne l’attention des frères des enseignements clairs de la vérité. C’est à ce moment-​là que frère Russell, inquiet pour leur spiritualité, a pressé frère Harteva et ses compagnons de « revenir à la vérité ».

      Comment frère Harteva a-​t-​il réagi ? Il a publié la lettre de frère Russell dans Ararat, accompagnée de sa réponse. Il y présentait ses excuses, affirmant notamment : « Je désire faire tout ce qui est en mon pouvoir pour redresser les choses. » Peu après, dans l’ultime numéro d’Ararat, il demandait de nouveau pardon pour le trouble qu’il avait provoqué et ajoutait : « Je vais m’efforcer de faire plus attention à tous les aspects de la vérité. » À la différence de certains anciens électifs pleins d’orgueil, frère Harteva a accepté humblement la correction.

      Plus tard, on lui a de nouveau confié l’édition de La Tour de Garde en finnois et il a été renommé surveillant de la filiale, responsabilités qu’il a assumées jusqu’en 1950. Il a achevé sa vie terrestre en 1957, fidèle à Jéhovah et à la vérité. Assurément, ceux qui se laissent humblement corriger par leur Roi, Jésus, sont affinés, et Jéhovah les bénit.

      12. a) Par quel changement le collège central a-​t-​il été concerné ? b) Expliquez comment le Collège central est organisé aujourd’hui (voir l’encadré « Comment le Collège central veille sur les intérêts du Royaume »).

      12 Le premier de ces changements a concerné le collège central lui-​même. Jusqu’alors, ce groupe de frères oints se composait des sept membres du conseil d’administration de la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania. Mais, en 1971, le collège central a été élargi, passant à 11 membres, et a cessé d’être assimilé au conseil d’administration. Aucun de ses membres ne s’estimait au-dessus des autres et, à partir de ce moment, la présidence a été exercée par rotation annuelle selon l’ordre alphabétique.

      13. a) Quel modèle a été en place pendant 40 ans ? b) Qu’a fait le Collège central en 1972 ?

      13 Le changement suivant a touché toutes les congrégations. De 1932 à 1972, l’essentiel de la surveillance de chaque congrégation a été assuré par un seul frère. Jusqu’en 1936, on l’appelait directeur du service. Puis ce nom a été changé successivement en serviteur de groupe, serviteur de congrégation et, finalement, surveillant de congrégation. Ces frères ne ménageaient pas leur peine pour prendre soin du troupeau. Cela étant, en général, ils décidaient pour la congrégation sans consulter les autres serviteurs, ou anciens. Mais en 1972, le Collège central a procédé à un changement historique.

      14. a) Quelle disposition a pris effet le 1er octobre 1972 ? b) Comment les coordinateurs des collèges d’anciens appliquent-​ils la recommandation contenue en Philippiens 2:3 ?

      14 Désormais, il n’y aurait plus un seul et unique frère occupant la fonction de surveillant de congrégation. Par contre, plusieurs frères remplissant les conditions bibliques requises seraient, de façon théocratique, établis anciens. Ensemble ils formeraient un collège chargé de veiller sur la congrégation. Cette nouvelle disposition a pris effet le 1er octobre 1972. Aujourd’hui, le coordinateur d’un collège d’anciens se considère, non comme le plus important des anciens, mais « comme un petit » (Luc 9:48). Ces frères humbles sont une véritable bénédiction pour la communauté des frères (Phil. 2:3).

      Avec prévoyance, notre Roi a fait en sorte que nous ayons au bon moment les bergers qu’il nous fallait.

      15. a) Quels avantages y a-​t-​il à ce que les anciens des congrégations soient organisés en collèges ? b) Pourquoi peut-​on dire que notre Roi a été prévoyant ?

      15 Le passage à une structure collégiale a constitué un progrès majeur. Mentionnons trois avantages : D’abord et surtout, il aide tous les anciens, quelles que soient leurs responsabilités, à être bien conscients que le Chef de la congrégation est Jésus (Éph. 5:23). Ensuite, comme le dit Proverbes 11:14, « il y a [succès] dans la multitude des conseillers ». Quand des anciens discutent ensemble de questions qui concernent la santé spirituelle de la congrégation et qu’ils tiennent compte des suggestions les uns des autres, ils sont plus susceptibles de prendre des décisions conformes aux principes bibliques (Prov. 27:17). Jéhovah bénit ces décisions, qui ont alors du succès. Enfin, pouvant compter sur davantage d’anciens, l’organisation est en mesure de répondre au besoin grandissant de bergers et de surveillants dans les congrégations (Is. 60:3-5). Songez qu’entre 1971 et 2013, le nombre des congrégations dans le monde est passé de 27 000 à plus de 113 000. Quelle prévoyance de la part de notre Roi, qui a fait en sorte que nous ayons au bon moment les bergers qu’il nous fallait ! (Mika 5:5).

      HISTORIQUE DE LA DÉSIGNATION DES ANCIENS

      • 1881 : Pour pouvoir mettre en contact les Étudiants de la Bible qui vivent dans la même région, frère Russell demande à ceux qui tiennent des réunions régulières de l’informer de l’endroit où ils se réunissent.

      • 1895 : On demande à chaque congrégation de choisir parmi ses membres des frères qui rempliront le rôle d’anciens.

      • 1919 : Dans chaque congrégation, un directeur du service est nommé de façon théocratique par la filiale. Il est chargé entre autres d’organiser et d’encourager la prédication. Certains anciens refusent de soutenir cette nouvelle disposition.

      • 1932 : Fin de l’élection annuelle des anciens. Désormais, la congrégation élit un comité de service constitué de frères qui, agissant en harmonie avec le nouveau nom de Témoins de Jéhovah, sont des prédicateurs zélés. L’un d’entre eux, sur recommandation de la congrégation, est nommé directeur du service par le siège mondial ou la filiale.

      • 1937 : Des frères qui appartiennent à la grande foule peuvent faire partie du comité de service aux côtés de leurs frères oints.

      • 1938 : Les congrégations adoptent une résolution demandant que les serviteurs de congrégation soient nommés de façon théocratique, ce qui met fin aux élections de type démocratique dans les congrégations.

      Pour découvrir les autres changements opérés en matière d’organisation, voir Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu, pages 204-235.

      Une élection annuelle des anciens par la congrégation dans les années 1920

      « Nous votions pour les anciens en levant la main droite. Un frère passait dans l’allée pour compter les votes » (sœur Rose Swingle, Chicago, États-Unis).

      « Devenant des exemples pour le troupeau »

      16. a) Quelle responsabilité les anciens ont-​ils ? b) Comment les Étudiants de la Bible considéraient-​ils l’exhortation de Jésus à mener paître les brebis ?

      16 À l’époque des Étudiants de la Bible, les anciens étaient déjà conscients qu’ils avaient la responsabilité d’aider leurs compagnons à rester fidèles à Dieu (lire Galates 6:10). En 1908, un article de La Tour de Garde consacré à l’exhortation de Jésus « Mène paître mes petites brebis » (Jean 21:15-17) disait aux anciens : « Il est très important que la responsabilité confiée par le Maître en rapport avec le troupeau occupe une place de choix dans nos cœurs, que nous considérions comme un grand privilège de nourrir les disciples du Seigneur et de veiller sur eux. » En 1925, La Tour de Garde soulignait de nouveau l’importance pour les anciens d’être des bergers en leur adressant ce rappel : « L’Église de Dieu lui appartient, [...] et tous devront lui rendre des comptes à propos du privilège de servir leurs frères. »

      17. Comment l’organisation de Jéhovah a-​t-​elle aidé les anciens à être des bergers qualifiés ?

      17 Dans le domaine de l’activité pastorale, comment l’organisation de Jéhovah a-​t-​elle aidé les anciens à remplacer « du fer » par « de l’argent » ? En les formant. L’École du ministère du Royaume a été inaugurée en 1959. L’un de ses cours était intitulé « Accordons une attention personnelle ». Il encourageait les surveillants à établir un programme afin d’aller voir les proclamateurs chez eux et présentait différentes façons de rendre ces visites pastorales encourageantes. Le contenu de l’École du ministère du Royaume a été actualisé en 1966. L’un des cours était axé sur l’importance de l’activité pastorale. L’idée mise en avant était que les anciens doivent « prendre soin du troupeau de Dieu avec amour, sans négliger leur famille et le ministère ». D’autres écoles pour les anciens ont été organisées depuis. Qu’a produit cette formation continue ? Des milliers de bergers qualifiés.

      Une École du ministère du Royaume aux Philippines en 1966

      École du ministère du Royaume aux Philippines en 1966.

      18. a) Quelle lourde responsabilité Jéhovah confie-​t-​il aux anciens ? b) Pourquoi Jéhovah et Jésus ont-​ils de l’affection pour les anciens courageux ?

      18 Par l’intermédiaire de Jésus notre Roi, Jéhovah établit les anciens pour qu’ils s’acquittent d’une lourde tâche : guider ses brebis à travers la période la plus critique de l’histoire humaine (Éph. 4:11, 12 ; 2 Tim. 3:1). Lui et son Fils ont une profonde affection pour les anciens courageux qui obéissent à cet ordre : « Faites paître le troupeau de Dieu qui vous est confié, [...] de bon gré ; [...] avec ardeur ; [...] en devenant des exemples pour le troupeau » (1 Pierre 5:2, 3). Arrêtons-​nous sur deux des nombreux domaines dans lesquels les bergers sont des exemples pour le troupeau et favorisent ainsi la paix et la joie dans la congrégation.

      « NOUS N’EN REVENIONS PAS »

      EN Asie, un couple de missionnaires a été envoyé dans une congrégation qui n’avait pas enregistré d’accroissement depuis de nombreuses années. Ils y ont découvert que les frères étaient pleins d’amour, mais qu’ils ne suivaient pas les instructions en matière d’organisation. Après avoir gagné l’amitié des proclamateurs, le frère a peu à peu aidé la congrégation à avoir le même mode de fonctionnement que celles du monde entier. Résultat ? En deux ans, l’assistance aux réunions a doublé, le nombre de proclamateurs a augmenté et plus de 20 personnes se sont fait baptiser. « Nous n’en revenions pas, raconte le couple. Jéhovah nous a bénis surabondamment ! La congrégation a constaté qu’appliquer les instructions de l’organisation divine donne de bons résultats. Cela a rendu tout le monde joyeux. »

      Comment les anciens font paître le troupeau de Dieu

      19. Que ressentez-​vous quand un ancien prêche avec vous ?

      19 Premièrement, les anciens prêchent avec les membres de la congrégation. L’évangéliste Luc a écrit à propos de Jésus : « Il cheminait de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui » (Luc 8:1). Comme Jésus avec ses apôtres, les anciens exemplaires sont aux côtés de leurs frères et sœurs dans la prédication. Ils savent qu’ils contribuent ainsi grandement au bon état d’esprit de la congrégation. Que pensent les proclamateurs de tels anciens ? Jeannine, qui approche des 90 ans, confie : « Prêcher avec un ancien me donne une excellente occasion de discuter avec lui et de mieux le connaître. » Steven, la trentaine, dit quant à lui : « Quand un ancien m’accompagne dans le porte à porte, j’ai le sentiment qu’il a envie de m’aider. Cela me fait très plaisir. »

      Un berger retrouve une brebis perdue par une nuit d’orage

      Comme un berger qui recherche une brebis perdue, les anciens vont vers ceux qui se sont éloignés de la congrégation.

      20, 21. Comment les anciens imitent-​ils le berger de la parabole de Jésus ? Donnez un exemple (voir aussi l’encadré « Des visites qui portent leur fruit »).

      20 Deuxièmement, l’organisation de Jéhovah apprend aux anciens à se soucier de ceux qui se sont éloignés de la congrégation (Héb. 12:12). Pourquoi les anciens doivent-​ils secourir ces éléments spirituellement faibles et comment doivent-​ils s’y prendre ? Jésus l’a expliqué dans la parabole de la brebis perdue (lire Luc 15:4-7). Quand le berger s’aperçoit qu’il lui manque une brebis, il part à sa recherche comme si c’était la seule qu’il possédait. Comment les anciens imitent-​ils ce berger ? La brebis perdue reste précieuse aux yeux du berger. De même, un chrétien qui s’est éloigné du peuple de Dieu reste précieux aux yeux des anciens, qui le voient comme une brebis perdue, et non comme une cause perdue. De plus, comme le berger qui décide d’« aller après celle qui est perdue jusqu’à ce qu’il la trouve », les anciens prennent l’initiative d’aller vers ceux qui sont faibles et de leur proposer de l’aide.

      21 Que fait le berger quand il retrouve la brebis ? Il la soulève doucement, « la met sur ses épaules » et la ramène dans le troupeau. Pareillement, par des paroles et des actes pleins de bienveillance, un ancien peut relever doucement une personne faible et l’aider à revenir dans la congrégation. C’est ce qui s’est passé pour Victor, un frère d’Afrique qui s’était éloigné de la congrégation. Il témoigne : « Pendant mes huit années d’inactivité, les anciens ont toujours essayé de m’aider. » Qu’est-​ce qui l’a le plus touché ? Il raconte : « Un jour, John, un ancien avec qui j’avais été à l’École des pionniers, a pris le temps de venir me montrer des photos qu’il avait prises pendant l’école. Cela m’a rappelé tellement de bons souvenirs que j’ai commencé à avoir la nostalgie de la joie que j’avais quand je servais Jéhovah. » Peu après la visite de son ami, Victor est revenu dans la congrégation. Aujourd’hui, il est de nouveau pionnier. Voilà un bel exemple de la manière dont les anciens bienveillants contribuent à notre joieb (2 Cor. 1:24).

      Deux frères rendent une visite amicale à un frère âgé inactif

      DES VISITES QUI PORTENT LEUR FRUIT

      SOUCIEUX des brebis qui s’étaient éloignées du troupeau, les anciens d’une congrégation des États-Unis ont réfléchi à ce qu’ils pouvaient faire pour les aider. Ils ont découvert qu’une trentaine de personnes ayant cessé de servir Jéhovah depuis plusieurs dizaines d’années vivaient dans le territoire de la congrégation. La plupart étaient avancées en âge.

      L’un des anciens, Alfredo, a entrepris de rendre visite à tous ces frères et sœurs. « Chaque vendredi matin, dit-​il, je vais voir un inactif. » Quand la personne est là, il essaie d’avoir avec elle une conversation détendue au cours de laquelle il lui fait sentir son intérêt sincère. Il lui assure également que la congrégation n’a pas oublié tout ce qu’elle a fait pour le Royaume de Jéhovah. « Un jour, se rappelle-​t-​il, quand j’ai dit à un frère âgé combien d’heures il avait prêché et combien de revues il avait placées le dernier mois où il avait rapporté son activité en 1976, il a eu les larmes aux yeux. » Alfredo leur lit également Luc 15:4-7, 10 et ajoute : « Tu vois ce qui se passe quand une brebis perdue revient dans la congrégation ? Jéhovah, Jésus et les anges se réjouissent. Tu te rends compte ? »

      Voilà deux ans qu’Alfredo va ainsi vers ses frères et sœurs inactifs. Qu’ont produit ses efforts patients ? Il a eu la joie d’aider deux frères à renouer avec la congrégation ; ils assistent régulièrement à la réunion du dimanche. « La première fois qu’ils sont revenus à la Salle du Royaume, cela a été à mon tour d’avoir les larmes aux yeux, dit-​il avec un sourire. Même s’ils viennent aux réunions, je continue d’aller les voir le vendredi, car ils me disent attendre ces visites hebdomadaires avec impatience... et je dois dire que moi aussi. »

      Plus unis grâce à une meilleure organisation

      22. Comment la justice et la paix consolident-​elles l’unité de la congrégation ? (voir aussi l’encadré « Nous n’en revenions pas »).

      22 Comme nous l’avons vu au début de ce chapitre, Jéhovah avait annoncé que la justice et la paix ne cesseraient d’augmenter au sein de son peuple (Is. 60:17). Ces deux qualités consolident l’unité des congrégations. Comment ? Pour ce qui est de la justice, rappelons que « Dieu est un seul Jéhovah » (Deut. 6:4). Ses normes de justice ne diffèrent pas d’un pays à l’autre. Ses critères du bien et du mal sont les mêmes partout, pour « toutes les congrégations des saints » (1 Cor. 14:33). Une congrégation ne peut être unie, et donc prospérer, que lorsqu’elle applique les normes divines. En ce qui concerne la paix, notre Roi ne veut pas seulement que nous aimions la paix qui règne dans la congrégation, mais aussi que nous y travaillions (Mat. 5:9, note). Voilà pourquoi nous « poursuivons les choses qui favorisent la paix » en prenant l’initiative de régler les désaccords qui peuvent surgir entre nous (Rom. 14:19). De cette façon, nous contribuons à la paix et à l’unité de notre congrégation (Is. 60:18).

      23. De quoi les serviteurs de Jéhovah se réjouissent-​ils aujourd’hui ?

      23 Quand les frères à la tête de l’œuvre ont annoncé la première mesure relative aux anciens dans La Tour de Garde de novembre 1895, ils ont également exprimé le souhait qui faisait l’objet de leurs prières : que cette nouvelle disposition aide les serviteurs de Dieu à « parvenir rapidement à l’unité dans la foi ». Avec le recul, nous sommes heureux de constater que l’affinage progressif en matière d’organisation auquel Jéhovah nous a soumis par l’intermédiaire de notre Roi a effectivement consolidé notre unité de culte (Ps. 99:4). En conséquence, les serviteurs de Jéhovah du monde entier se réjouissent aujourd’hui de marcher « dans le même esprit », de suivre « les mêmes traces » et de servir « le Dieu de paix » « épaule contre épaule » (2 Cor. 12:18 ; lire Tsephania 3:9).

      a Le fruit de ce travail de recherche a été publié dans l’ouvrage de référence Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible.

      b Voir l’article « Les anciens, “compagnons de travail pour notre joie” » dans La Tour de Garde du 15 janvier 2013.

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