Où trouver de véritables amis ?

19, 20. Que pouvons-​nous trouver au sein de la congrégation, et qu’examinerons-​nous dans l’article suivant ?

¹⁹ Jésus prend soin de nous, non seulement au moyen d’anciens bienveillants, mais aussi en nous donnant, dans la congrégation, des mères, des frères ou des sœurs au sens spirituel. (Lire Marc 10:29, 30.) Lorsque vous avez commencé à fréquenter l’organisation de Jéhovah, comment les membres de votre famille ont-​ils réagi ? Nous espérons qu’ils ont soutenu vos efforts pour vous approcher de Dieu et de Christ. Jésus a néanmoins prévenu que “ les ennemis de l’homme ser[aient] les gens de sa propre maisonnée ”. (Mat. 10:36.) Comme il est réconfortant de savoir qu’il est possible de trouver, au sein de la congrégation, des compagnons qui nous seront plus attachés que ne le serait un frère du même sang ! — Prov. 18:24.

²⁰ Comme le montrent les salutations qui figurent à la fin de sa lettre à la congrégation de Rome, Paul avait noué de nombreuses amitiés (Rom. 16:8-16). L’apôtre Jean, quant à lui, a conclu sa troisième lettre par ces mots : “ Adresse mes salutations aux amis, chacun par son nom. ” (3 Jean 14). De toute évidence, il s’était lui aussi fait de véritables amis.

Des amitiés solides dans un monde sans amour

“ Ces choses, je vous les commande : que vous vous aimiez les uns les autres. ” — JEAN 15:17.

1. Pourquoi fallait-​il que les chrétiens du I^er siècle restent des amis proches ?

AU COURS de sa dernière nuit sur la terre, Jésus a encouragé ses disciples fidèles à demeurer amis. Plus tôt dans la soirée, il leur avait dit que ce serait à l’amour qu’ils se témoigneraient qu’on les identifierait à ses disciples (Jean 13:35). Les apôtres devaient rester des amis proches pour endurer les épreuves qui les attendaient et accomplir l’œuvre que Jésus allait bientôt leur confier. De fait, les chrétiens du I^er siècle ont acquis la réputation d’être indéfectiblement attachés à Dieu, mais également les uns aux autres.

2. a) Que sommes-​nous résolus à faire, et pourquoi ? b) À quelles questions allons-​nous réfléchir ?

² Quel bonheur d’appartenir aujourd’hui à une organisation mondiale dont les membres suivent le modèle établi par les chrétiens du I^er siècle ! Nous sommes résolus à obéir à Jésus, qui nous commande de nous témoigner un amour véritable. Cela étant, en ces derniers jours, nombre de nos contemporains manquent de fidélité et d’affection naturelle (2 Tim. 3:1-3). Leurs amitiés sont souvent superficielles et intéressées. Pour demeurer d’authentiques chrétiens, nous devons nous garder d’adopter ce genre d’état d’esprit. Réfléchissons donc aux questions suivantes : Quel est le fondement d’une amitié véritable ? Comment nous faire de vrais amis ? Quand peut-​il être nécessaire de mettre un terme à une amitié ? Comment entretenir l’amitié ?

Le fondement d’une amitié véritable

3, 4. Quel est le fondement des amitiés les plus solides, et pourquoi ?

³ Les amitiés les plus solides sont fondées sur l’amour pour Jéhovah. Le roi Salomon a écrit : “ Si quelqu’un pouvait maîtriser un seul, deux ensemble sauraient lui résister. Et un cordon triple ne se rompt pas vite. ” (Eccl. 4:12). Lorsque Jéhovah est le troisième brin du cordon, une amitié a tout pour durer.

⁴ Bien entendu, ceux qui n’aiment pas Jéhovah sont eux aussi capables de nouer de belles amitiés. Mais quand un même amour pour Dieu réunit deux personnes, leur amitié est inébranlable. En cas de malentendu, elles se traitent d’une manière qui plaît à Jéhovah. Quand des opposants cherchent à causer des divisions, ils constatent que les amitiés entre vrais chrétiens sont indéfectibles. Tout au long de l’Histoire, les serviteurs de Jéhovah ont été prêts à affronter la mort plutôt que de se trahir les uns les autres. — Lire 1 Jean 3:16.

5. Pourquoi les liens qui unissaient Ruth et Naomi étaient-​ils si solides ?

⁵ Sans conteste, c’est avec ceux qui aiment Jéhovah que nous pouvons connaître les amitiés les plus enrichissantes. Prenons l’exemple de Ruth et de Naomi. Ces femmes ont nourri une amitié qui compte parmi les plus admirables dont parle la Bible. Qu’est-​ce qui a contribué à la solidité de leurs liens ? Les propos que Ruth a tenus à Naomi le révèlent : “ Ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu mon Dieu. [...] Qu’ainsi me fasse Jéhovah et qu’il y ajoute, si autre chose que la mort venait à causer une séparation entre moi et toi. ” (Ruth 1:16, 17). Manifestement, Ruth et Naomi avaient en commun un profond amour pour Dieu, et cet amour influençait la façon dont elles se traitaient l’une l’autre. Aussi toutes deux ont-​elles été bénies par Jéhovah.

Comment se faire de véritables amis

6-8. a) De quoi les amitiés solides sont-​elles le fruit ? b) Quelles initiatives pouvez-​vous prendre pour vous faire des amis ?

⁶ L’exemple de Ruth et de Naomi prouve que les véritables amitiés ne naissent pas par hasard. Un amour commun pour Jéhovah en est le fondement. Mais elles sont aussi le fruit d’un dur travail et d’un esprit d’abnégation. Même les enfants qui adorent Jéhovah au sein d’une famille chrétienne doivent faire des efforts pour devenir proches les uns des autres. Comment donc pouvez-​vous nouer de véritables amitiés ?

⁷ Prenez l’initiative. L’apôtre Paul a encouragé ses amis de la congrégation de Rome à “ suiv[re] la voie de l’hospitalité ”. (Rom. 12:13.) Être hospitalier se traduit par de petits gestes, accomplis régulièrement. C’est comme marcher sur un sentier, où l’on avance pas à pas. Personne ne peut suivre la voie de l’hospitalité à votre place. (Lire Proverbes 3:27.) Une manière de vous montrer hospitalier consiste à inviter différents membres de la congrégation à partager un repas simple en votre compagnie. Pouvez-​vous prendre l’habitude de manifester régulièrement l’hospitalité aux membres de votre congrégation ?

⁸ Vous pouvez aussi prendre l’initiative d’inviter différents proclamateurs à prêcher avec vous. Quand on se tient à la porte d’un inconnu et qu’on entend celui qui nous accompagne exprimer de tout cœur son amour pour Jéhovah, cela ne peut que nous rapprocher de lui.

9, 10. Quel exemple Paul nous a-​t-​il laissé, et comment l’imiter ?

⁹ Élargissez-​vous dans vos affections. (Lire 2 Corinthiens 6:12, 13.) Avez-​vous déjà eu l’impression que, dans votre congrégation, il n’y avait personne dont vous pouviez vous faire un ami ? Dans ce cas, se pourrait-​il que vous ayez une idée un peu trop étroite du genre de personne qui peut être votre ami ? L’apôtre Paul nous a laissé un bon exemple pour ce qui est de s’élargir dans ses affections. Il fut un temps où il n’aurait jamais songé à avoir des amis en dehors des Juifs. Pourtant, il est devenu “ apôtre des nations ”. — Rom. 11:13.

¹⁰ Par ailleurs, Paul ne choisissait pas ses amis uniquement parmi les gens de sa génération. Par exemple, bien que d’âges et de milieux différents, lui et Timothée sont devenus des amis intimes. De nos jours, nombre de jeunes accordent du prix à l’amitié qu’ils entretiennent avec des membres plus âgés de la congrégation. “ J’ai une amie qui a plus de cinquante ans ”, dit Vanessa, qui elle-​même n’a qu’une vingtaine d’années. “ Je peux lui dire tout ce que je confierais aux amies de mon âge, et elle s’intéresse énormément à moi. ” Comment naît une telle amitié ? Vanessa répond : “ Cette amitié, il a fallu que je la recherche. Je n’ai pas attendu que cela se fasse tout seul. ” Êtes-​vous disposé à nouer des amitiés avec ceux qui ne sont pas du même âge que vous ? À n’en pas douter, Jéhovah récompensera vos efforts.

11. Qu’apprenons-​nous de l’exemple de David et de Yonathân ?

¹¹ Soyez fidèle. “ Un véritable compagnon aime tout le temps et c’est un frère qui est né pour les jours de détresse ”, a écrit Salomon (Prov. 17:17). Peut-être songeait-​il, à ce moment précis, à l’amitié qui avait uni son père David et Yonathân (1 Sam. 18:1). Le roi Saül souhaitait que son fils Yonathân hérite du trône d’Israël. Yonathân, lui, acceptait le fait que Jéhovah ait destiné David à cette fonction. À la différence de Saül, Yonathân n’était pas jaloux de David. Il ne s’irritait pas des louanges dont David était l’objet. Il n’a pas non plus cru les calomnies que Saül répandait au sujet de David (1 Sam. 20:24-34). Sommes-​nous comme Yonathân ? Quand un de nos amis se voit confier des responsabilités, sommes-​nous contents pour lui ? Quand il traverse des épreuves, lui apportons-​nous réconfort et soutien ? Si nous entendons des propos malveillants à son sujet, sommes-​nous prompts à les croire ? Ou bien, comme Yonathân, prenons-​nous fidèlement sa défense ?