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  • Parents-enfants: Créer les liens avant qu’il ne soit trop tard
    Réveillez-vous ! 1991 | 22 septembre
    • Parents-​enfants: Créer les liens avant qu’il ne soit trop tard

      “La famille est l’institution humaine la plus ancienne et, sous bien des rapports, la plus importante. Elle est la cellule de base de la société. Des civilisations entières ont survécu ou disparu selon que la cellule familiale était solide ou fragile.” — The World Book Encyclopedia (édition de 1973).

      LE NOYAU familial constitue une sorte de parapluie protecteur pour les enfants. De nos jours, ce parapluie est souvent criblé de trous; à moins qu’il n’ait été fermé et mis au placard. La famille traditionnelle est largement méprisée, car jugée d’un autre temps. À la télévision, les séries humoristiques montrent des pères bonasses, des mères plus dégourdies que leur mari et des enfants qui savent tout.

      L’infidélité conjugale est courante. Dans certains pays industrialisés, un mariage sur deux se termine par un divorce. Le phénomène se généralisant, les familles monoparentales se multiplient. De plus en plus de gens vivent ensemble sans être mariés. Les homosexuels voudraient donner une certaine respectabilité à leur situation en échangeant des vœux de mariage. Le sexe sous tous ses aspects est le sujet principal des films et des vidéocassettes. Considérant la chasteté comme irréaliste, des établissements scolaires distribuent des préservatifs dans l’espoir d’éliminer les dangers des relations sexuelles — ce qui n’est pas le cas. Le nombre des maladies sexuellement transmissibles et des grossesses d’adolescentes grimpe en flèche. Les nouveau-nés en sont les victimes — quand on veut bien les laisser venir au monde. D’une manière générale, les enfants sont les premiers à pâtir de la disparition de la famille traditionnelle.

      Il y a des années, le prix Nobel Alexis Carrel lançait cet avertissement dans son livre L’Homme, cet inconnu: “La société moderne a commis la sérieuse faute de substituer (...) l’école à l’enseignement familial. (...) [Les femmes] abandonnent leurs enfants au kindergarten [encore plus tôt aujourd’hui, avec les gardes d’enfants et les crèches] pour s’occuper de leur carrière, de leurs ambitions mondaines, de leurs plaisirs sexuels, de leurs fantaisies littéraires ou artistiques, ou simplement pour jouer au bridge, aller au cinéma, perdre leur temps dans une paresse affairée. Elles ont causé ainsi l’extinction du groupe familial, où l’enfant grandissait en compagnie d’adultes et apprenait beaucoup d’eux. (...) Pour progresser, l’individu demande la solitude relative, et l’attention du petit groupe familial.” — Pages 293, 294.

      Plus récemment, le comédien Steve Allen commentait la façon dont la télévision, envahie par le langage ordurier et l’immoralité sexuelle, agresse la famille. “[Ce] flot nous conduit tout droit à la déchéance, a-​t-​il dit. Le langage que les parents interdisent à leurs enfants d’utiliser est désormais encouragé non seulement par des [chaînes] câblées libres, mais aussi par celles qui adhéraient à des principes. Les émissions dans lesquelles on entend des enfants et d’autres proférer des grossièretés ne font que souligner l’effondrement de la famille américaine.”

      Quel héritage la société est-​elle en train de léguer à ses enfants? Lisez les journaux, regardez la télévision, jetez un coup d’œil aux vidéos, écoutez les informations, prêtez l’oreille aux textes de la musique rap, observez l’exemple que donnent partout les adultes autour de vous. On gave les enfants d’une nourriture mentale et affective de piètre qualité. “Si vous voulez détruire un pays, vous débauchez sa monnaie”, a dit un jour sir Keith Joseph, ancien ministre britannique de l’Éducation. Et d’ajouter: “Pour détruire une société, il faut débaucher ses enfants.” “Débaucher”, c’est, selon un dictionnaire, “détourner de la vertu ou de l’excellence”. De nos jours, on le fait à un degré qu’on n’aurait jamais pu imaginer. On parle beaucoup de délinquance juvénile; on devrait parler davantage de la délinquance des adultes.

      Retour de flamme

      Au début de l’année, Geneva Johnson, présidente et responsable administrative d’un organisme d’aide à la famille (Family Service America) a déclaré dans une allocution: “La famille est atteinte d’une maladie grave, peut-être même mortelle.” Décrivant un “sombre tableau pour nombre de nos enfants”, elle a exprimé son appréhension en ces termes: “L’empressement de notre nation à reléguer tant d’enfants mal logés, mal nourris, mal soignés et mal instruits au rôle de parias dans une société riche reviendra nous hanter.” C’est déjà ce qui se passe. Vous pouvez le constater en lisant les journaux, en écoutant la radio ou en regardant la télévision. En voici quelques exemples:

      Judonne sort un pistolet et tire sur Germain, lui logeant trois balles dans la poitrine. Germain est mort; il avait 15 ans. Judonne en a 14. Ils étaient de grands amis. Ils se sont querellés à propos d’une fille.

      Une centaine de personnes ont assisté aux obsèques de Michael Hilliard, 16 ans. Il a été tué par derrière, d’une balle dans la tête, alors qu’il s’éloignait d’un terrain de basket où avait éclaté une dispute.

      À Brooklyn, trois adolescents ont brûlé vif un couple de sans-abri. Quand ils se sont aperçus que l’alcool à 90 degrés ne s’enflammait pas, ils ont essayé l’essence. Le feu a pris...

      En Floride, un garçonnet de cinq ans a tué un bébé en le précipitant du haut d’une cage d’escalier de quatre étages.

      Au Texas, un enfant de dix ans a pris une arme à feu et a tué son camarade de jeu avant de dissimuler le cadavre sous la maison.

      En Géorgie, un adolescent de 15 ans a poignardé le principal de son école parce que celui-ci le réprimandait.

      À New York, une bande de jeunes armés de battes, de tuyaux, de haches, de couteaux et d’un hachoir ont “fait une descente” à proximité d’un asile pour sans-abri. Ils ont blessé de nombreuses personnes et ont même égorgé un homme. Le motif? Selon un enquêteur, “s’attaquer aux sans-abri était leur grand plaisir”.

      À Detroit, un garçon de 11 ans s’est joint à un adolescent de 15 ans pour violer une petite fille de deux ans. Ils auraient ensuite abandonné leur victime dans une décharge.

      À Cleveland, quatre garçons de six à neuf ans ont violé une fillette de neuf ans à l’école. Commentaire du chroniqueur Brent Larkin dans un journal local (Plain Dealer): “Voilà qui montre mieux qu’un discours ce qui se passe dans le pays, et le degré d’effondrement des valeurs.”

      Le docteur Leslie Fisher, professeur de psychologie à l’université de Cleveland, accuse la télévision d’être “une énorme machine à sexe”. “Et des gosses de huit ou neuf ans regardent ça”, déplore-​t-​il. À ses yeux, les parents ont, eux aussi, une part de responsabilité dans la détérioration de la famille américaine. “[Ils] sont trop occupés à se débattre avec leurs propres difficultés, dit-​il, et ils n’ont plus de temps à consacrer à leurs enfants.”

      Qui sème le vent récolte la tempête

      Divers éléments de la société, en particulier les médias, les milieux du spectacle et l’industrie des loisirs, prospèrent en flattant les bas instincts humains, inondant la société de sexe, de violence et de corruption. Ce faisant, ils participent amplement à la dégradation de la jeunesse et de la famille. On voit dès lors se vérifier ces trois dictons: Qui sème le vent récolte la tempête, comme on fait son lit on se couche ou qui bat les buissons fait sortir des couleuvres.

      Notre société est-​elle en train de fabriquer des enfants dépourvus de conscience? Telle est la question qu’a soulevée une affaire dont on a beaucoup parlé. À New York, une bande de jeunes gens en maraude dans Central Park avaient battu, violé et laissé pour morte une jeune femme de 28 ans. Selon la police, ils étaient “arrogants et sans remords”, et après leur arrestation “ils plaisantaient, discutaient et chantaient”. Quand on leur a demandé la raison de cette agression sauvage, ils ont répondu: “C’était marrant”, “On s’ennuyait”, “Ça nous a occupés”. Les qualifiant d’“amputés psychiques”, la revue Time a écrit qu’ils avaient “perdu, si tant est qu’ils l’aient jamais eu, cet appendice de l’esprit qu’on appelle la conscience”.

      “La nation doit réagir si elle ne veut pas se retrouver avec une nouvelle génération d’enfants sans conscience”, s’inquiète U.S.News & World Report. Ce danger, le docteur Ken Magid, psychologue réputé, et Carole McKelvey en montrent toute la réalité dans un livre explosif: Danger — Enfants sans conscience (angl.). Les récits et les témoignages de nombreux psychologues et psychiatres confirment avec force l’opinion du docteur Magid: On en arrive là quand il n’y a pas élaboration de liens affectifs solides entre parents et enfants au moment de la naissance et dans les années de formation qui suivent.

      Il est manifestement de la plus haute importance que les familles nouent ces liens dès les premières années de la vie, avant qu’il ne soit trop tard!

  • L’amour au premier regard et pour toujours
    Réveillez-vous ! 1991 | 22 septembre
    • L’amour au premier regard et pour toujours

      “OBSERVEZ un enfant qui vient de naître”, dit le docteur Cecilia McCarton, de la Faculté de médecine Albert Einstein, à New York; “il est extrêmement éveillé et à l’écoute de ce qui se passe autour de lui. Il réagit aux faits et gestes de sa mère. Il se tourne vers la source des bruits. Il fixe le visage de sa mère.” De son côté, celle-ci établit un contact visuel avec son enfant. Pour l’un comme pour l’autre, l’amour naît de ce premier regard.

      Ce lien affectif apparaît naturellement si la naissance est elle-​même naturelle, c’est-à-dire si aucun narcotique ne vient émousser les sens de la mère et de l’enfant. Les pleurs de celui-ci stimulent la production de lait de celle-là. Le contact de sa peau provoque la libération d’une hormone qui réduit le saignement consécutif à l’accouchement. Lorsque l’enfant vient au monde, son cerveau est programmé pour gagner le cœur de sa mère; il pleure, tète, babille, gazouille, fait des sourires et gigote de contentement — tout cela pour obliger sa mère à s’occuper de lui. Grâce à cette affection, dirigée surtout vers la mère, l’enfant apprend l’amour, la bienveillance et la confiance. Très vite, le père devient lui aussi un élément important de l’univers affectif de l’enfant. Ses relations n’ont pas l’intimité de celles de la mère, mais elles ajoutent une autre dimension majeure sous la forme de chatouilles et de gentils chahuts auxquels bébé répond par des éclats de rire et des gesticulations.

      Le docteur Richard Restak explique qu’être tenu et câliné est pour le nouveau-né une forme de nourriture. “Le toucher, écrit-​il, est aussi indispensable que la nourriture ou l’oxygène au développement normal de l’enfant. Lorsque la mère ouvre ses bras à ce dernier qui se blottit contre elle, cela engendre une harmonie entre tout un ensemble de mécanismes psychobiologiques.” Par ailleurs, sous cette action “le cerveau de l’enfant modifie l’aspect de ses bosselures et de ses sillons et [prend] une physionomie différente”.

      Attention à ne pas couper les ponts!

      D’aucuns affirment que si ce lien affectif n’est pas créé au moment de la naissance, cela peut avoir des conséquences dramatiques. Il n’en est rien. Au cours des semaines qui suivent l’accouchement, les soins maternels offrent des centaines de moments d’intimité qui sont autant d’occasions d’affermir ce lien. Il n’en demeure pas moins qu’une carence de ces gestes affectueux sur une longue période peut laisser de graves séquelles. “Nous avons tous besoin les uns des autres au cours de notre vie, écrit le docteur Restak, mais c’est durant la première année que ce besoin est le plus aigu. Un nourrisson tolère mal qu’on le prive de lumière, qu’aucun visage humain ne se penche vers lui et que personne ne le prenne pour le câliner et lui parler.”

      Un bébé pleure pour quantité de raisons. Le plus souvent, c’est pour attirer l’attention. Si, au bout d’un moment, personne ne répond à son appel, il se tait, car il se rend compte que ceux qui s’occupent de lui ne réagissent pas. Nouvelle tentative. Si, là encore, personne ne se manifeste, il se sent négligé et l’inquiétude le gagne. Il monte alors d’un ton. Si cela dure plus longtemps et se répète fréquemment, bébé se sent abandonné. Il commence par se mettre en colère, peut même devenir carrément furieux, mais il finit par renoncer. C’est alors que s’installe le détachement. Sevré d’amour, l’enfant n’apprend pas à en donner. La conscience ne se développe pas. Il ne fait confiance à personne, ne s’occupe de personne. Il devient un enfant difficile, voire, dans les cas extrêmes, un psychopathe incapable d’éprouver le moindre remords à la suite d’actions délictuelles.

      L’amour qui naît au premier regard ne suffit pas. Il doit persister pour toujours — pas seulement en paroles, mais aussi en actes. “Petits enfants, n’aimons ni en parole ni avec la langue, mais en acte et en vérité.” (1 Jean 3:18). Par conséquent, ne soyez pas avare de câlins et de baisers. Très tôt, avant qu’il ne soit trop tard, enseignez à votre enfant les valeurs authentiques de la Parole de Dieu, la Bible. Comme à Timothée, on pourra alors lui dire: “Depuis la plus tendre enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage.” (2 Timothée 3:15). Tout au long de son enfance et de son adolescence, passez chaque jour du temps avec lui. “Ces paroles que je te commande aujourd’hui devront être sur ton cœur; et tu devras les inculquer à ton fils et en parler quand tu seras assis dans ta maison, et quand tu marcheras sur la route, et quand tu te coucheras, et quand tu te lèveras.” — Deutéronome 6:6, 7.

      ‘Nous pleurons peut-être, mais c’est pour notre bien’

      La discipline est un sujet sensible pour beaucoup. Pourtant, lorsqu’elle est administrée à bon escient elle est une composante majeure de l’amour parental. C’est ce qu’a reconnu une petite fille à travers une carte qu’elle avait adressée “À maman, à une gentille dame” et sur laquelle elle avait dessiné un soleil jaune, des oiseaux en train de voler et des fleurs rouges. Voici ce qu’on pouvait y lire: “C’est pour toi parce que nous t’aimons tous. Cette carte, c’est pour te montrer notre reconnaissance. Quand nous avons des mauvaises notes, tu signes notre cahier. Quand nous faisons quelque chose de mal, tu nous donnes des gifles. Nous pleurons peut-être, mais nous savons que c’est pour notre bien (...). Je veux seulement te dire que je t’aime très très fort. Merci pour tout ce que tu fais pour moi. Amour et baisers. [Signé] Michèle.”

      De toute évidence, Michèle ne trouve rien à redire à Proverbes 13:24: “Celui qui retient son bâton hait son fils, mais c’est celui qui l’aime qui le cherche avec discipline.” Symbole de l’autorité, l’usage du bâton peut revêtir la forme d’une fessée, mais ce n’est pas la règle. Chaque enfant est différent, et il y a de multiples façons de mal se conduire; aussi convient-​il d’administrer une discipline adaptée. Parfois, une simple réprimande formulée en termes mesurés suffit. Avec un enfant entêté, peut-être faudra-​t-​il appliquer un traitement plus énergique: “Un blâme pénètre plus dans un homme intelligent que de frapper cent fois un homme stupide.” (Proverbes 17:10). Ou bien: “Un serviteur [ou un enfant] ne se laissera pas corriger par de simples paroles, car il comprend, mais il ne tient aucun compte.” — Proverbes 29:19.

      Dans la Bible, la discipline emporte le sens d’instruire, d’entraîner, de corriger — y compris par la fessée, si cela s’avère nécessaire. Hébreux 12:11 en montre le but: “Sur le moment, il est vrai, toute discipline ne semble pas être un sujet de joie, mais de tristesse; plus tard cependant elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible, savoir la justice.” Lorsqu’ils disciplinent leurs enfants, les parents ne devraient pas se montrer durs à l’excès: “Pères, n’exaspérez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent.” (Colossiens 3:21). Non qu’il faille tout permettre: “Le bâton et la réprimande, voilà ce qui donne la sagesse; mais un garçon laissé sans frein fera honte à sa mère.” (Proverbes 29:15). Là où le laxisme dit: ‘Fais comme tu veux, mais ne m’ennuie pas’, la discipline dit: ‘Fais ce qui est bien; tu comptes pour moi.’

      Dans son numéro du 7 août 1989, la revue U.S.News & World Report écrivait très justement: “Les parents qui, sans être d’une trop grande sévérité, savent fixer des limites et s’y tenir ont beaucoup plus de chances que les autres d’avoir des enfants brillants et sociables.” L’article concluait ainsi: “L’idée qui semble émerger de l’ensemble des données scientifiques est celle-ci: C’est l’élaboration au sein de la famille d’une structure caractérisée par l’amour, la confiance et des limites raisonnables qui compte, et non l’abondance des détails techniques. La véritable raison d’être de la discipline, mot qui a la même racine latine que disciple, n’est pas de punir des enfants turbulents, mais de les enseigner, de les guider et de leur inculquer des principes.”

      Ils écoutent ce que vous dites, ils copient ce que vous faites

      Un article de l’Atlantic Monthly consacré à la discipline débutait par cette affirmation: “On ne peut attendre d’un enfant qu’il se conduise bien, si ses parents ne suivent pas dans leur vie les principes qu’ils enseignent.” L’article s’attachait ensuite à montrer l’importance de graver des principes dans le cœur de l’enfant: “Les adolescents qui avaient une bonne conduite avaient généralement des parents droits, ayant le sens des responsabilités et s’imposant une certaine discipline, des parents qui vivaient en accord avec les valeurs dont ils se réclamaient et qu’ils encourageaient leurs enfants à suivre. Lorsque, pour les besoins de l’étude, ces adolescents ont été mis en présence d’adolescents difficiles, leur comportement ne s’en est pas trouvé altéré de façon permanente. Ils avaient complètement assimilé les valeurs de leurs parents.” Dans leur cas s’est vérifié le proverbe: “Élève le garçon selon la voie pour lui; même quand il vieillira, il ne s’en écartera pas.” — Proverbes 22:6.

      Les parents qui s’efforçaient d’inculquer de bons principes à leurs enfants sans les mettre eux-​mêmes en pratique n’avaient pas de succès. Leurs enfants “n’étaient pas parvenus à assimiler ces principes”. L’étude a démontré que “ce qui faisait la différence, c’était le soin que prenaient les parents à manifester dans leur vie les valeurs qu’ils essayaient d’enseigner à leurs enfants”.

      Comme l’a fait observer le sociologue James Baldwin, “les enfants n’ont jamais très bien su écouter leurs aînés, mais ils n’ont jamais manqué de les imiter”. Si vous aimez vos enfants et si vous voulez leur transmettre de bons principes, utilisez la meilleure méthode qui soit: Montrez l’exemple. N’agissez pas comme les scribes et les Pharisiens, dont Jésus condamna l’hypocrisie en ces termes: “Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas selon leurs actions, car ils disent mais ne font pas.” (Matthieu 23:3). Ne soyez pas non plus comme ces chrétiens dont l’apôtre Paul dénonça ainsi le comportement: “Toi donc, celui qui enseigne autrui, tu ne t’enseignes pas toi-​même? Toi, celui qui prêche: ‘Ne vole pas’, tu voles?” — Romains 2:21.

      De nos jours, beaucoup rejettent la Bible sous prétexte qu’elle est dépassée et que ses préceptes sont peu réalistes. À cette attitude, Jésus oppose ce principe: “La sagesse est apparue juste de par tous ses enfants.” (Luc 7:35). C’est ce que montreront, dans l’article suivant, de nombreux témoignages de familles du monde entier.

      [Illustration, page 7]

      Des liens étroits entre maman et bébé contribuent au développement affectif de ce dernier.

      [Illustration, page 8]

      Il est tout aussi essentiel que le père passe du temps avec son enfant.

  • Familles du monde entier — Quatre atouts pour réussir: amour, discipline, exemple et valeurs spirituelles
    Réveillez-vous ! 1991 | 22 septembre
    • Familles du monde entier — Quatre atouts pour réussir: amour, discipline, exemple et valeurs spirituelles

      DES parents de divers pays du monde qui ont réussi l’éducation de leurs enfants nous ont fait parvenir leur témoignage. Tous sont Témoins de Jéhovah. Qu’on ne s’étonne donc pas que leurs récits mettent l’accent sur les quatre éléments qui composent le titre de cet article. Les passages reproduits ne reflètent que quelques aspects des principes qu’ils se sont appliqués à suivre.

      De Hawaii

      “Comme le dit la Bible, de toutes les qualités, l’amour est ‘la plus grande’. Au foyer, il doit rayonner de toutes ses précieuses facettes. Carol et moi avons manifesté cette qualité divine dans notre mariage. Nous sommes très proches l’un de l’autre. Nous aimons être ensemble. Je ne dirai jamais assez que le plus important pour réussir l’éducation d’un enfant est d’être un couple heureux.

      “Je me rappelle les sentiments très forts que j’ai éprouvés au cours des jours et des semaines qui ont suivi la naissance de notre premier enfant. Un nouvel être vivant faisait son entrée dans le monde, et cela m’émerveillait. Je voyais Carol heureuse et épanouie quand elle allaitait Rachel. J’étais heureux pour elle, mais, en même temps, j’éprouvais un léger ressentiment, une pointe de jalousie. Un lien affectif se nouait entre Carol et Rachel, et je me demandais où était ma place. J’avais l’impression d’avoir été poussé — gentiment, mais poussé quand même — hors du cercle familial. Jéhovah m’a aidé à m’en ouvrir à Carol, qui s’est montrée très compréhensive et m’a beaucoup soutenu.

      “Par la suite, j’ai pu me rapprocher de Rachel en participant aux soins que réclame un bébé, y compris à certains des moins plaisants. Laver une couche souillée est une expérience unique, et c’est peu dire! Après Rachel, nous avons eu cinq autres enfants. Rebecca, la dernière, a aujourd’hui huit ans. Chacun a eu son étude biblique personnelle.

      “Un mot encore à propos des toutes premières étapes de l’éducation. Carol et moi aimions parler aux enfants dès leur naissance. Les thèmes étaient variés. Une fois, nous parlions de Jéhovah et de ses œuvres merveilleuses; une autre fois, le sujet tournait autour de futilités ou de choses amusantes. Bien sûr, nous voulions leur apprendre quelque chose, mais le but premier était de passer ensemble un agréable moment de détente. Je pense que ces discussions ont largement contribué à créer des liens entre nous. Je suis sûr que nous leur devons la bonne communication qui règne dans la famille.

      “Jéhovah nous a enseigné la valeur supérieure des choses spirituelles, du don de soi. Nous n’avons jamais eu beaucoup de biens matériels, mais nous n’avons non plus manqué de rien. Si nous avions passé plus de temps à gagner de l’argent, nous n’en aurions pas eu assez à consacrer à Jéhovah et à notre famille. Nous avons fait le bon choix.” (C’est maintenant Carol qui raconte.)

      “Je pense que l’allaitement contribue grandement à créer un lien affectif entre la mère et l’enfant. On passe tellement de temps avec le bébé dans les bras et à le caresser qu’il est impossible de ne pas se sentir proche de lui. Une mère ne peut jamais s’éloigner de son bébé plus de deux à quatre heures. Ed et moi n’avons jamais voulu confier nos enfants à quelqu’un. J’ai toujours tenu à être là pour les enseigner et les voir grandir. Voilà pourquoi, tant qu’ils ont été petits, je n’ai pas travaillé. Je pense que cela leur a permis de comprendre à quel point ils comptaient pour nous. Le meilleur moyen d’être proche de ses enfants est de passer du temps avec eux. Rien — et surtout aucun bien matériel — ne peut remplacer votre présence.

      “Les années d’adolescence ont été difficiles seulement parce qu’il m’a fallu prendre conscience que mes enfants n’étaient plus des bébés. J’ai eu beaucoup de mal à l’accepter, à comprendre qu’ils n’avaient plus autant besoin de moi et qu’ils devenaient indépendants. C’est une période angoissante, qui constitue également un test de tout votre travail d’enseignement, de discipline et de façonnement. Une fois qu’ils sont adolescents, il est vraiment trop tard pour commencer. Trop tard pour essayer de leur donner des principes moraux, pour leur apprendre à aimer les gens et surtout à aimer Jéhovah. C’est dès la naissance qu’il faut commencer à leur inculquer tout cela.

      “Vous disposez de 12 ans pour faire votre travail avant les années critiques de l’adolescence. Mais si vous avez fait de votre mieux pour appliquer les principes bibliques, leur décision de servir Jéhovah de tout cœur constitue un grand moment de joie et de paix.” — Edward et Carol Owens.

      Du Zimbabwe

      “Le Psaume 127:3 dit que les enfants sont ‘un héritage de Jéhovah’. Gardant cela présent à l’esprit, nous avons fait tout notre possible en tant que parents pour prendre soin de cet héritage. Au sein de notre famille, nous nous sommes particulièrement efforcés de faire les choses ensemble: prier ensemble, étudier la Bible ensemble, adorer ensemble, travailler ensemble, rendre visite à des amis ensemble, nous distraire ensemble.

      “Le besoin de discipline se faisait parfois sentir. Un jour, notre fils, qui était alors un jeune adolescent, est rentré en retard à la maison. Nous étions inquiets. Il s’est montré évasif dans ses explications. Nous avons senti que quelque chose n’allait pas, mais nous avons décidé de remettre la discussion au lendemain matin. Vers minuit, on est venu frapper à la porte de notre chambre. C’était notre garçon. Il avait les larmes aux yeux.

      “‘Papa, maman, nous a-​t-​il dit, ça fait quatre heures que je n’arrive pas à dormir, tout ça parce que je n’ai pas écouté vos conseils bibliques sur les mauvaises fréquentations. Aujourd’hui, après l’école, des garçons ont insisté pour que j’aille nager avec eux, et l’un d’eux m’a tiré sous l’eau. Si un autre n’était pas venu m’aider, je me serais noyé. Ils se sont moqués de moi, et ils m’ont traité de poule mouillée. Je suis revenu directement à la maison, mais je n’ai pas osé rentrer parce que j’avais honte. Je regrette de ne pas avoir écouté vos mises en garde contre les mauvaises fréquentations, comme le montre la Bible.’ — 1 Corinthiens 15:33.

      “Il a pleuré, et nous aussi. Nous étions contents qu’il ait reçu une leçon, mais nous l’avons quand même discipliné pour marquer le coup. Exode 34:6, 7 montre que Jéhovah est miséricordieux et pardonne la faute, mais qu’‘en aucune façon il n’exemptera de la punition’.” — David et Betty Mupfururirwa.

      Du Brésil

      “Je suis veuve, et c’est seule que j’élève mon fils. J’occupe également un poste d’enseignante. Instruire et discipliner des enfants n’est pas chose aisée. Les parents doivent se montrer cohérents dans leur instruction et équilibrés dans la discipline; ils doivent aussi donner le bon exemple. Il m’a été difficile d’être à la fois ferme et compréhensive. Il m’a fallu développer l’art d’écouter, surtout celui d’écouter avec le cœur. Il est important de communiquer, pas seulement de parler, mais d’amener l’enfant à s’exprimer, à dire ce qu’il ressent. Pour que mon fils se considère comme membre de la famille à part entière, je le faisais participer au budget. Lorsque les factures d’électricité ou d’eau arrivaient, ou quand le prix des vêtements ou des chaussures augmentait, nous en discutions ensemble.

      “Il est important de féliciter sincèrement l’enfant quand il le mérite. Je saisissais les occasions de lui montrer les avantages de suivre les principes et les lois de Dieu. Un jour, alors que je l’avais déjà repris plusieurs fois, j’ai dû lui administrer une correction. Cela a été pour moi un véritable déchirement, mais quels bons résultats cela a produit! La période de l’adolescence a ses hauts et ses bas, mais c’est là que se voit la valeur de l’instruction et de la discipline. Mon fils me parle de ses difficultés personnelles et me dévoile ses sentiments.

      “Je dois veiller à maintenir une bonne communication. Pour cela, je m’efforce de ne pas me laisser envahir par mon travail de manière à toujours pouvoir consacrer du temps à mon fils. Quand quelque chose ne va pas entre nous, je m’efforce de l’écouter très attentivement, et, avec l’aide de Jéhovah, nous résolvons les problèmes. Je ne lui cache pas que je fais, moi aussi, des erreurs. Un jour où j’étais très en colère, je lui ai dit ‘de la fermer’. Il m’a répondu que parler ainsi à quelqu’un témoignait d’un manque d’amour. Il avait raison. Cet après-midi-​là, nous avons eu une longue et bonne discussion.” — Yolanda Moraes.

      De la République de Corée

      “J’ai appliqué diligemment les principes de la Bible dans ma famille. Deutéronome 6:6-9 était un texte que j’avais particulièrement à cœur. Je m’efforçais donc d’être le plus possible avec mes enfants, d’être proche d’eux, de faire pénétrer les principes de la Parole de Dieu dans leur esprit et dans leur cœur. J’invitais également des missionnaires et des membres du Béthel à la maison pour montrer à mes enfants ce qu’est le service à plein temps.

      “La première chose à faire quand on a des soucis avec les enfants est de manifester le fruit de l’esprit. Il est facile de perdre patience avec un enfant et de s’emporter. Nous, parents, devons pourtant être patients et avoir une conduite exemplaire. Il est important de respecter les enfants et de les laisser s’expliquer. S’il n’y a pas de preuve tangible qu’une faute ait été commise, il faut leur faire confiance et systématiquement les édifier. Quand la discipline s’impose, la première chose à faire est de raisonner avec l’enfant, de lui montrer qu’il a mal agi, que ce qu’il a fait déplaît à Jéhovah et à ses parents. Alors, seulement, on peut administrer la discipline. Mes fils m’ont souvent dit après coup: ‘Papa, je ne comprends pas pourquoi je me suis rebellé. J’ai été bête.’ Les enfants apprécient les parents qui s’intéressent suffisamment à eux pour les discipliner.

      “Les parents doivent être vigilants et remarquer toute amorce de mauvaise conduite. À l’époque où mon fils aîné était au collège, en 3e, j’ai un jour entendu de la musique rock jouée bruyamment dans sa chambre. J’ai découvert qu’il s’était joint à une ‘équipe de discipline’ (des élèves plus âgés et exemplaires qui conseillent leurs camarades) et qu’il avait été exposé à des influences du monde. J’ai également appris que sous l’influence constante des membres de l’équipe, et aussi par curiosité, il avait goûté au tabac. Nous avons raisonné ensemble sur les dangers de la cigarette, et il est arrivé de lui-​même à la conclusion qu’il devait quitter l’équipe, ce qu’il a fait. Pour combler le vide laissé par l’abandon de ces activités scolaires discutables, nous avons organisé des moments de saine détente en famille et avec des membres de la congrégation.

      “J’aimerais ajouter, enfin, que le plus important est que les parents donnent l’exemple. J’avais toujours dit à mes deux fils que je souhaitais servir Dieu en prêchant la bonne nouvelle à plein temps. Lorsque le cadet a terminé ses études, j’ai pu prendre ma retraite — je travaillais dans la soierie — et devenir ministre à plein temps. Mes garçons ont constaté ma détermination et ont suivi mon exemple. Après leur épreuve de la neutralité, tous deux ont entrepris le service à plein temps et y persévèrent toujours.” — Shim Yoo Ki.

      De Suède

      “Nous avons élevé sept enfants: cinq garçons et deux filles. Aujourd’hui adultes, ce sont tous des proclamateurs très actifs de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Dès leur plus jeune âge, ils ont assisté aux réunions de la congrégation et nous ont accompagnés en prédication. Peu à peu, ils ont appris à leur tour à prêcher: sonner à la porte, saluer les gens, donner leur nom et proposer un feuillet, un tract ou un périodique. Ils ont commencé à présenter des exposés à l’École du ministère théocratique alors qu’ils étaient encore relativement jeunes.

      “Il est arrivé que des situations graves réclament de notre part une attention particulière. Il est alors important de faire preuve d’amour et de patience, de ne pas crier ni se disputer. Nous venions à bout des difficultés en faisant appel à la raison et en mettant en avant la pensée de Jéhovah. Nous avons familiarisé nos enfants avec les questions d’argent. Quand ils ont été plus grands, ils ont occupé de petits emplois: distribution de journaux, extraction de tourbe, jardinage, etc. Le fait de rendre visite à leurs grands-parents qui habitaient au loin les a sensibilisés aux soucis des personnes âgées et leur a appris à leur témoigner des égards.

      “À l’occasion de nos 30 ans de mariage, nous avons reçu cette lettre:

      “‘À nos parents bien-aimés,

      “‘MERCI POUR TOUT! L’amour chaleureux que vous nous avez témoigné, la foi authentique que vous nous avez transmise, l’espérance magnifique que vous nous avez donnée — rien de tout cela ne peut être exprimé par des mots ni évalué en termes d’argent. Toutefois, nous espérons que ce petit souvenir vous fera comprendre tout ce que nous ressentons pour vous, chers parents. [Signé] Vos enfants.’

      “Lorsque nous repensons à ces ‘programmes de 20 ans’, nous éprouvons une profonde gratitude pour Jéhovah, notre Père céleste, qui s’est montré si miséricordieux envers nous.” — Bertil et Britta Östberg.

      Quelques conseils supplémentaires de quelques parents

      “Jéhovah a prévu l’allaitement pour que la mère soit en contact étroit avec son enfant; pour le père, il y a le rocking-chair. Personnellement, je prenais un grand plaisir, presque tous les soirs, à prendre mes enfants dans les bras et à les bercer pour qu’ils s’endorment.”

      “Étant un homme, je ne pouvais évidemment pas allaiter nos enfants, mais j’avais quand même avec eux un contact physique lorsque je les baignais le soir. Pour eux comme pour moi, c’était un moment de joie.”

      “De temps en temps, je prenais chaque enfant séparément et nous allions manger ensemble, rien que nous deux. Ils aimaient beaucoup ces tête à tête avec papa.”

      “Les années passant, petit à petit nous leur avons laissé davantage de liberté et confié des responsabilités. Un ressort qu’on tient comprimé dans le creux de la main doit être relâché progressivement si l’on ne veut pas le voir bondir de façon incontrôlée.”

      “Montrez beaucoup d’affection. Jamais un enfant n’est mort d’avoir été pris dans les bras et couvert de baisers. Par contre, l’absence de ces marques d’affection peut tuer en lui tout sentiment.”

      “Soyez patients, ne soyez pas durs. Ne les grondez pas tout le temps. Laissez-​les s’épanouir. Pour chaque remontrance adressez-​leur quatre félicitations.”

      “Faites tout pour qu’ils donnent le meilleur d’eux-​mêmes.”

      [Illustration, page 9]

      Comme Rebecca, les jeunes enfants ont besoin d’une affection sincère.

      [Illustration, page 10]

      Pour créer de solides liens familiaux, prenez le temps de faire des choses ensemble.

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