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Quand le malheur frappeLa Tour de Garde 2005 | 1er mai
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Quand le malheur frappe
OWEN, deux ans et demi, jouait dans la salle de bains. Il a réussi à grimper jusqu’à l’armoire à pharmacie, que ses parents pensaient pourtant être hors de sa portée. Dans cette armoire, un flacon a attiré son attention. Il l’a ouvert et en a bu le contenu. Et là, c’est le drame.
Le flacon renfermait un liquide corrosif et, hélas ! le petit Owen est mort. Ses parents ont eu le cœur déchiré. Percy, le père, a cherché du réconfort auprès de son Église. “ Pourquoi est-ce arrivé ? ” a-t-il demandé à un ecclésiastique, qui lui a répondu : “ Dieu avait besoin d’un petit ange de plus au ciel. ” Anéanti, le père a ressenti cela comme une injustice criante. Dieu avait-il vraiment voulu ce drame ? Désabusé, Percy a décidé de rompre avec son Église.
Lorsqu’il songeait à ce qui était arrivé, Percy se demandait : ‘ Mon petit garçon souffre-t-il encore ? Le reverrai-je un jour ? ’
Vous aussi, vous vous demandez peut-être ce qui se passe quand on meurt, et s’il sera possible de revoir un jour ceux que l’on aimait. La Parole de Dieu, la Bible, élucide ces questions. Elle contient des réponses claires et consolantes pour tous ceux qui ont vécu un drame similaire. Surtout, elle révèle une perspective merveilleuse que Dieu nous offre : la résurrection.
Si vous voulez en apprendre davantage sur cette espérance extraordinaire, nous vous invitons à lire l’article suivant.
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La résurrection : une perspective merveilleuseLa Tour de Garde 2005 | 1er mai
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La résurrection : une perspective merveilleuse
LA CROYANCE en la résurrection est très répandue. Le Coran, livre sacré de l’islam, y consacre tout un chapitre. La sourate 75 dit en partie : “ Je jure par le Jour de la Résurrection ! [...] L’homme pense-t-il que nous ne rassemblerons pas ses ossements ? [...] Il demande : ‘ Quand donc viendra le Jour de la Résurrection ? ’ [...] Celui qui a fait cela n’aurait-il pas le pouvoir de rendre la vie aux mortsa ? ” — Sourate 75:1-6, 40.
“ Le zoroastrisme, fait remarquer The New Encyclopædia Britannica, professe une victoire finale sur le mal, une résurrection générale, un Jugement dernier, ainsi que la restitution, aux justes, d’un monde purifié. ”
L’Encyclopaedia Judaica définit la résurrection comme “ la croyance selon laquelle les morts seront finalement ramenés à la vie dans leur corps et vivront de nouveau sur la terre ”. Ce même ouvrage de référence reconnaît par ailleurs que la croyance adoptée par le judaïsme, qui veut que l’homme ait une âme immortelle, pose un dilemme : “ Fondamentalement, les deux croyances à la résurrection et à l’immortalité de l’âme sont contradictoires. ”
L’hindouisme enseigne que l’homme subit un cycle de renaissances, de réincarnations. Pour que cela soit vrai, l’homme doit avoir une âme qui survit à la mort. La Bhagavad-gītā, livre sacré hindou, affirme : “ Ne peut être anéanti ce qui pénètre le corps tout entier. Nul ne peut détruire l’âme impérissableb. ”
Le bouddhisme diffère de l’hindouisme en ce qu’il nie l’existence d’une âme immortelle. Néanmoins, beaucoup de bouddhistes en Extrême-Orient croient aujourd’hui à la transmigration d’une âme immortellec.
Confusion à propos de la résurrection
Souvent, les services funèbres célébrés dans la chrétienté font mention et de l’âme qui survit à la mort et de la résurrection. Par exemple, les prêtres anglicans ont l’habitude de réciter ces paroles : “ Puisque dans son immense miséricorde, le tout-puissant a bien voulu accueillir auprès de lui l’âme de notre cher frère défunt, nous livrons son corps à la terre. Ce qui fut tiré de la terre retourne à la terre. Ce qui fut tiré des cendres retourne en cendres, que la poussière retourne à la poussière, dans le ferme espoir d’une résurrection à la vie éternelle, par notre Seigneur Jésus-Christd. ” — Le Recueil des prières de la communauté chrétienne.
Cette déclaration pourrait amener certains à se demander si la Bible enseigne la résurrection ou la doctrine de l’immortalité de l’âme. Notez toutefois ce commentaire d’Oscar Cullmann, professeur protestant, dans son livre Immortalité de l’âme ou Résurrection des morts ? : “ Il existe une différence radicale entre l’attente chrétienne de la résurrection des morts et la croyance grecque à l’immortalité de l’âme. [...] Le fait que le christianisme ultérieur ait établi, plus tard, un lien entre les deux croyances et que le chrétien moyen les confonde aujourd’hui purement et simplement, n’a pas pu nous inciter à nous taire sur ce qu’avec la grande majorité des exégètes nous considérons comme la vérité. [...] Toute la vie et toute la pensée du Nouveau Testament [sont] dominées par la foi en la résurrection. [...] L’homme entier, qui est réellement mort, est rappelé à la vie par un nouvel acte créateur de Dieue. ”
Il ne faut donc pas s’étonner que les gens soient dans la confusion au sujet de la mort et de la résurrection. Pour dissiper cette confusion, nous devons nous tourner vers la Bible, qui contient des vérités révélées par le Créateur de l’homme, Jéhovah Dieu. La Bible relate un certain nombre de résurrections. Examinons quatre récits et voyons ce qu’ils nous apprennent.
“ Des femmes ont reçu leurs morts par une résurrection ”
Dans une lettre adressée à des Juifs devenus chrétiens, l’apôtre Paul a écrit que des femmes de foi avaient “ reçu leurs morts par une résurrection ”. (Hébreux 11:35.) L’une d’elles vivait à Tsarphath, une ville phénicienne près de Sidon, sur la côte méditerranéenne. Cette femme, veuve, a offert l’hospitalité à Éliya, un prophète de Dieu, et l’a nourri malgré la famine qui sévissait à cette époque. Malheureusement, son fils est tombé malade et il est mort. Éliya l’a immédiatement porté dans la chambre haute où il logeait, puis a imploré Jéhovah de ramener le garçon à la vie. Un miracle se produisit, et le garçon “ prit vie ”. Éliya l’a rendu à sa mère en disant : “ Vois, ton fils est vivant. ” Comment a-t-elle réagi ? Transportée de joie, elle a déclaré : “ Maintenant, oui, je sais vraiment que tu es un homme de Dieu et que la parole de Jéhovah dans ta bouche est véridique. ” — 1 Rois 17:22-24.
À Shounem, une centaine de kilomètres au sud de Tsarphath, vivait un couple généreux qui a pris soin du prophète Élisha, le successeur d’Éliya. L’épouse était une femme influente dans la ville. Elle et son mari se sont mis d’accord pour loger Élisha chez eux, dans une chambre haute. Ils n’avaient pas d’enfants, et ils en souffraient. Mais leur tristesse a fait place à la joie le jour où la femme a mis au monde un fils. En grandissant, le garçon avait pris l’habitude d’accompagner les moissonneurs et son père dans le champ. Un jour, un drame s’est produit. Le garçon a crié qu’il avait mal à la tête. Un serviteur l’a ramené rapidement chez lui. La mère a pris l’enfant sur ses genoux, mais finalement il est mort. Affolée, elle a décidé d’appeler Élisha à l’aide. Avec un serviteur, elle s’est dirigée au nord-ouest vers le mont Carmel, où Élisha séjournait.
En réponse à son appel, le prophète a envoyé son serviteur Guéhazi, qui a constaté que l’enfant était effectivement mort. Élisha et la femme lui ont emboîté le pas, mais que s’est-il passé quand ils sont arrivés à Shounem ? On lit dans le récit de 2 Rois 4:32-37 : “ Élisha arriva enfin à la maison, et voici que le garçon était mort, couché sur son lit. Alors il entra, ferma la porte derrière eux deux et se mit à prier Jéhovah. Finalement il monta et se coucha sur l’enfant ; il mit sa bouche sur sa bouche, ses yeux sur ses yeux et ses paumes sur ses paumes, et il resta penché sur lui ; et la chair de l’enfant se réchauffait. Alors il se remit à marcher dans la maison, tantôt d’un côté, tantôt de l’autre, puis il monta et se pencha sur lui. Et le garçon se mit à éternuer jusqu’à sept fois ; ensuite le garçon ouvrit les yeux. Aussitôt il appela Guéhazi et dit : ‘ Appelle cette Shounammite. ’ Il l’appela donc et elle vint vers lui. Il dit alors : ‘ Prends ton fils. ’ Alors elle entra, tomba à ses pieds et se prosterna à terre devant lui, puis elle prit son fils et sortit. ”
Comme la veuve de Tsarphath, la Shounammite savait que ce qui s’était produit résultait de la puissance divine. Toutes deux ont ressenti une joie immense quand Dieu a ramené à la vie l’enfant qu’elles aimaient tant.
Résurrections durant le ministère de Jésus
Environ 900 ans plus tard, une résurrection a eu lieu à quelques kilomètres au nord de Shounem, aux abords de la ville de Naïn. Jésus Christ et ses disciples venaient de Capernaüm et approchaient de la porte de Naïn quand ils ont rencontré un cortège funèbre. Apercevant une veuve qui venait de perdre son fils unique, Jésus lui dit de cesser de pleurer. Luc, qui était médecin, décrit ce qui s’est passé ensuite : “ Sur quoi [Jésus] s’avança et toucha la civière, et les porteurs s’arrêtèrent, et il dit : ‘ Jeune homme, je te le dis : Lève-toi ! ’ Et le mort se redressa et commença à parler, et il le donna à sa mère. ” (Luc 7:14, 15). Les témoins de cette résurrection ont glorifié Dieu. La nouvelle s’est répandue vers le sud, en Judée et dans la région d’alentour. Fait intéressant, les disciples de Jean le baptiseur ont entendu parler de ce miracle et ils le lui ont rapporté. À son tour, Jean les a envoyés trouver Jésus pour lui demander s’il était le Messie attendu. Jésus leur a répondu : “ Allez raconter à Jean ce que vous avez vu et entendu : les aveugles reçoivent la vue, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, les morts sont relevés, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. ” — Luc 7:22.
La plus connue des résurrections que Jésus a opérées est celle de son ami intime Lazare. Dans ce cas précis, il s’était écoulé du temps entre la mort de Lazare et l’arrivée de Jésus chez la famille du défunt. En effet, quand Jésus est entré dans Béthanie, Lazare était mort depuis quatre jours. Lorsqu’il a demandé que l’on retire la pierre qui fermait l’entrée de la chambre funéraire, Marthe lui a objecté : “ Seigneur, il doit déjà sentir, car cela fait quatre jours. ” (Jean 11:39). Pourtant, l’altération qu’a pu subir le corps de Lazare n’a pas empêché la résurrection. Sur l’ordre de Jésus, “ l’homme qui avait été mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, et son visage était lié tout autour par un tissu ”. Ce que les ennemis de Jésus ont fait par la suite prouve que c’était bien Lazare qui était revenu à la vie. — Jean 11:43, 44 ; 12:1, 9-11.
Que déduisons-nous de ces quatre récits ? Les personnes ressuscitées étaient les mêmes qu’avant leur mort. Tout le monde les a reconnues, y compris leurs parents proches. Aucune d’elles n’a parlé de ce qui était arrivé durant son bref séjour dans la mort. Aucune n’a mentionné un voyage dans un autre monde. Manifestement, toutes sont revenues en bonne santé. Ainsi que l’a laissé entendre Jésus, pour elles, c’était comme si elles avaient dormi un moment puis s’étaient réveillées (Jean 11:11). Néanmoins, au bout d’un certain temps, ces personnes sont mortes de nouveau.
Les retrouvailles : une perspective merveilleuse
Peu après la mort tragique d’Owen, mentionné dans l’article précédent, le père du petit garçon a rendu visite à un voisin. Sur une table se trouvait un prospectus annonçant qu’un discours public serait présenté par les Témoins de Jéhovah. Le titre du discours “ Où sont les morts ? ” a éveillé son intérêt : c’était exactement la question qu’il se posait. Il a assisté au discours et a trouvé une vraie consolation dans la Bible. Il a appris que les morts ne souffrent pas. Au lieu d’être tourmentés dans les flammes de l’enfer ou d’être pris par Dieu pour devenir des anges au ciel, les morts, et donc Owen, attendent dans la tombe jusqu’au moment où ils seront réveillés lors de la résurrection. — Ecclésiaste 9:5, 10 ; Ézékiel 18:4.
Si un malheur a frappé votre famille et que, comme le père d’Owen, vous vous demandiez où sont actuellement ceux que vous aimiez et s’il est possible de les revoir un jour, nous vous encourageons à considérer ce que la Bible enseigne encore au sujet de la résurrection. Vous vous demandez peut-être : ‘ Quand la résurrection aura-t-elle lieu ? Qui sera ressuscité ? ’ Les articles suivants traiteront de ces questions ainsi que d’autres.
[Notes]
a Le Coran, trad. D. Masson, Gallimard, vol. II, 1967, p. 729.
b A. C. Bhaktivedanta Swami Prabhupāda, La Bhagavad-gītā telle qu’elle est, Paris, Bhaktivedanta, première partie, 1980, p. 77.
c Voir le livre L’humanité à la recherche de Dieu, pages 150-4, publié par les Témoins de Jéhovah.
d Le Recueil des prières de la communauté chrétienne, Toronto, Service des publications de l’Église anglicane, 1992, p. 423.
e O. Cullmann, Immortalité de l’âme ou Résurrection des morts ?, Neuchâtel, Delachaux et Niestlé, 1959, p. 8, 9, 34, 35.
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La résurrection : un enseignement qui vous concerneLa Tour de Garde 2005 | 1er mai
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La résurrection : un enseignement qui vous concerne
“ J’ai cette espérance envers Dieu [...] qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes. ” — ACTES 24:15.
1. En quelle circonstance la question de la résurrection a-t-elle été soulevée devant le Sanhédrin ?
EN 56 de notre ère, tandis qu’il se trouve à Jérusalem à l’issue de son troisième voyage missionnaire, l’apôtre Paul est arrêté par les Romains, qui l’autorisent à comparaître devant le Sanhédrin, la cour suprême juive (Actes 22:29, 30). En observant ses juges, il constate que certains sont Sadducéens et d’autres Pharisiens. Il sait qu’une vieille querelle oppose les deux groupes : les premiers nient la résurrection, les seconds y croient. Exprimant clairement sa position sur le sujet, Paul s’exclame : “ Hommes, frères, je suis un Pharisien, fils de Pharisiens. C’est à propos de l’espérance en la résurrection des morts qu’on me juge. ” Ces paroles déclenchent aussitôt un tumulte. — Actes 23:6-9.
2. Pourquoi Paul était-il prêt à défendre sa croyance en la résurrection ?
2 Des années auparavant, sur la route de Damas, Paul a eu une vision au cours de laquelle il a entendu la voix de Jésus. “ Que dois-je faire, Seigneur ? ” a-t-il demandé. “ Lève-toi, va à Damas, lui a répondu Jésus, et là on te parlera de tout ce qu’il t’est prescrit de faire. ” Effectivement, Ananias, un disciple du Christ, lui a été envoyé, porteur de ce message : “ Le Dieu de nos ancêtres t’a choisi pour apprendre à connaître sa volonté, pour voir le Juste [Jésus ressuscité] et pour entendre la voix de sa bouche. ” (Actes 22:6-16). Il n’est donc pas étonnant que Paul soit prêt maintenant à défendre sa croyance en la résurrection. — 1 Pierre 3:15.
L’espérance en la résurrection annoncée publiquement
3, 4. Comment savons-nous que Paul était un ardent défenseur de la résurrection, et à quoi son exemple nous incite-t-il ?
3 Plus tard, Paul comparaît devant le gouverneur Félix. Tertullus, un “ orateur public ” qui plaide au nom des Juifs, l’accuse d’être le chef d’une secte et de fomenter des séditions. Paul réplique : “ Je reconnais ceci devant toi, que, selon la voie qu’ils appellent une ‘ secte ’, c’est de cette manière que j’offre un service sacré au Dieu de mes ancêtres. ” Puis, abordant la question principale, il ajoute : “ J’ai cette espérance envers Dieu, espérance que ces hommes nourrissent eux aussi, qu’il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes. ” — Actes 23:23, 24 ; 24:1-8, 14, 15.
4 Deux années s’écoulent. Paul est toujours prisonnier. Un jour, Porcius Festus, le successeur de Félix, décide de l’interroger en présence du roi Hérode Agrippa. Il explique que Paul et ses accusateurs ont des discussions “ au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul [affirme] être en vie ”. “ Pourquoi juge-t-on incroyable parmi vous que Dieu relève les morts ? ” demande l’apôtre pour sa défense. Puis il argumente : “ Ayant obtenu le secours qui vient de Dieu, je continue jusqu’à ce jour à rendre témoignage devant petits et grands, sans dire rien d’autre que les choses dont les Prophètes ainsi que Moïse ont déclaré qu’elles allaient arriver : que le Christ devait souffrir et que, comme le premier à être ressuscité d’entre les morts, il allait annoncer la lumière à ce peuple et aux nations. ” (Actes 24:27 ; 25:13-22 ; 26:8, 22, 23). Avec quelle ardeur Paul défend la résurrection ! Nous aussi, nous pouvons prêcher la résurrection future avec conviction. Attendons-nous toutefois à ce que notre prédication reçoive le même accueil que celle de Paul.
5, 6. a) Quelle réaction les apôtres ont-ils suscitée en parlant de la résurrection ? b) De quoi avons-nous besoin pour prêcher la résurrection ?
5 Remontons à ce qui s’est passé vers 49-52, alors que Paul se trouvait à Athènes dans le cadre de son deuxième voyage missionnaire. Après avoir fait raisonner ses auditeurs, qui adoraient de nombreuses divinités, il leur a affirmé que Dieu allait juger la terre habitée avec justice par un homme qu’il avait désigné (Jésus), et qu’il en avait donné une garantie en ressuscitant celui-ci d’entre les morts. Quel effet ces paroles ont-elles produit ? Nous lisons : “ Eh bien, quand ils entendirent parler d’une résurrection des morts, certains se moquaient, tandis que d’autres disaient : ‘ Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. ’ ” — Actes 17:29-32.
6 Cette réaction n’est pas sans rappeler celle qu’avait suscitée la prédication de Pierre et de Jean peu après la Pentecôte 33. Notez que les Sadducéens figuraient déjà en bonne place parmi les détracteurs. Actes 4:1-4 raconte : “ Or, tandis que tous les deux parlaient au peuple, survinrent près d’eux les prêtres en chef et le capitaine du temple et les Sadducéens, contrariés de ce qu’ils enseignaient le peuple et annonçaient clairement, dans le cas de Jésus, la résurrection d’entre les morts. ” Ce mécontentement, toutefois, n’était pas unanime : “ Beaucoup de ceux qui avaient écouté le discours crurent, et le nombre des hommes s’éleva à environ cinq mille. ” De toute évidence, il faut nous attendre à des réactions contrastées lorsque nous prêchons la résurrection. Il est donc indispensable que nous ayons une foi solide dans cet enseignement.
La foi et la résurrection
7, 8. a) Selon ce que Paul a écrit à la congrégation de Corinthe, comment la foi du chrétien pourrait-elle être vaine ? b) Pourquoi peut-on dire que la compréhension exacte de ce qu’est la résurrection permet de reconnaître les vrais chrétiens ?
7 Ceux qui sont devenus chrétiens au Ier siècle n’ont pas tous accepté facilement l’idée de la résurrection. À certains d’entre eux, membres de la congrégation de Corinthe, Paul a écrit : “ Je vous ai transmis, parmi les premières choses, ce que j’ai reçu moi aussi : que Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures ; et qu’il a été enterré, oui qu’il a été relevé le troisième jour selon les Écritures. ” Pour soutenir cette vérité, Paul fait ensuite remarquer que Christ ressuscité est “ apparu à plus de cinq cents frères ” dont la plupart, précise-t-il, sont encore en vie (1 Corinthiens 15:3-8). Puis il tient le raisonnement suivant : “ Si Christ est prêché — qu’il a été relevé d’entre les morts, comment se fait-il que certains parmi vous disent qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Si vraiment il n’y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n’a pas été relevé. Mais si Christ n’a pas été relevé, notre prédication, bien sûr, est vaine, et notre foi est vaine. ” — 1 Corinthiens 15:12-14.
8 La résurrection est un enseignement si fondamental que la foi du chrétien qui ne l’accepterait pas comme une réalité serait vaine. La compréhension exacte de ce qu’est la résurrection permet d’ailleurs de distinguer les vrais chrétiens des faux (Genèse 3:4 ; Ézékiel 18:4). Voilà pourquoi Paul a inclus l’enseignement sur la résurrection dans “ la doctrine fondamentale ” du christianisme. Soyons donc déterminés à ‘ nous porter vers la maturité ’. “ Et c’est ce que nous allons faire, dit Paul, si toutefois Dieu le permet. ” — Hébreux 6:1-3.
L’espérance en la résurrection
9, 10. Qu’est-ce que la résurrection selon la Bible ?
9 Que veut dire la Bible par le mot “ résurrection ” ? En quoi la résurrection exalte-t-elle l’amour de Jéhovah ? Tout en renforçant notre foi en la résurrection, la réponse à ces questions nous rapprochera de Dieu et nous rendra mieux à même d’enseigner autrui. — 2 Timothée 2:2 ; Jacques 4:8.
10 Le mot grec traduit par “ résurrection ” signifie littéralement “ action de se relever ”. Avoir l’espérance biblique en la résurrection, c’est avoir la conviction qu’un mort peut revivre. C’est croire également que ce retour à la vie peut se produire soit dans un corps humain, soit dans un corps spirituel, selon que la résurrection a lieu sur terre ou au ciel. Que d’amour, de sagesse, de puissance, Jéhovah exprime dans cette magnifique promesse !
11. Quelle résurrection attend les chrétiens oints ?
11 À leur résurrection, Jésus et ses frères oints reçoivent un corps spirituel adapté à leur service au ciel (1 Corinthiens 15:35-38, 42-53). Ensemble, ils seront les dirigeants du Royaume messianique qui fera de la terre un paradis. Sous l’autorité du Grand Prêtre Jésus, les oints formeront également une prêtrise royale qui appliquera les bienfaits du sacrifice rédempteur de ce même Jésus aux humains du monde nouveau (Hébreux 7:25, 26 ; 9:24 ; 1 Pierre 2:9 ; Révélation 22:1, 2). En attendant, les chrétiens oints encore sur terre souhaitent garder l’approbation de Dieu. À leur mort, ils reçoivent ‘ ce qui leur revient ’ grâce à une résurrection par laquelle ils deviennent des esprits immortels au ciel (2 Corinthiens 5:1-3, 6-8, 10 ; 1 Corinthiens 15:51, 52 ; Révélation 14:13). “ Si nous nous sommes unis à lui dans la ressemblance de sa mort, a écrit Paul, à coup sûr nous serons aussi unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection. ” (Romains 6:5). Que dire, à présent, de ceux qui sont concernés par la résurrection sur la terre avec un corps humain ? En quoi l’espérance en la résurrection les rapproche-t-elle de Dieu ? L’exemple d’Abraham a beaucoup à nous apprendre sous ce rapport.
La résurrection et l’amitié avec Jéhovah
12, 13. Quelle raison solide Abraham avait-il de croire en la résurrection ?
12 Abraham était un homme à la foi remarquable ; il était, dit la Bible, l’“ ami de Jéhovah ”. (Jacques 2:23.) Au chapitre 11 de sa lettre aux Hébreux, où il présente toute une suite d’hommes et de femmes fidèles, Paul mentionne la foi d’Abraham à trois reprises (Hébreux 11:8, 9, 17). La troisième évoque l’épisode où Abraham, obéissant, s’apprêtait à offrir son fils Isaac en sacrifice. Le patriarche avait la conviction que Jéhovah tiendrait sa promesse de lui donner une semence par l’intermédiaire d’Isaac. “ Il a estimé que ”, si son fils mourait en sacrifice, “ Dieu pouvait même le relever d’entre les morts ”.
13 Finalement, ayant constaté combien la foi d’Abraham était forte, Jéhovah est intervenu pour qu’un animal soit sacrifié à la place d’Isaac. Cet épisode n’en a pas moins constitué un exemple de ce qu’est la résurrection. Pour reprendre les mots de Paul, “ c’est de là qu’il [Abraham] l’a aussi reçu [Isaac] en manière d’exemple ”. (Hébreux 11:19.) Cela étant, Abraham avait déjà une raison solide de croire en la résurrection. Jéhovah n’avait-il pas redonné vie à ses facultés procréatrices pour que lui et sa femme, Sara, aient un fils — Isaac — dans leurs vieux jours ? — Genèse 18:10-14 ; 21:1-3 ; Romains 4:19-21.
14. a) Selon Hébreux 11:9, 10, qu’attendait Abraham ? b) Comment Abraham pourra-t-il recevoir les bénédictions du Royaume dans le monde nouveau ? c) Comment pourrons-nous, nous-mêmes, connaître ces bénédictions ?
14 Paul dit d’Abraham qu’il était un résident étranger habitant sous des tentes, qui “ attendait la ville ayant des fondements véritables, ville dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur ”. (Hébreux 11:9, 10.) Cette ville n’était pas une ville au sens propre, comme Jérusalem qui accueillit plus tard le temple de Dieu. Non, c’était une ville symbolique : le Royaume de Dieu composé, au ciel, de Christ Jésus et de ses 144 000 rois adjoints. Les 144 000 dans leur gloire céleste sont d’ailleurs appelés “ la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem ”, l’“ épouse ” de Christ (Révélation 21:2). En 1914, Jéhovah a installé Jésus à la tête du Royaume messianique en lui commandant de régner au milieu de ses ennemis (Psaume 110:1, 2 ; Révélation 11:15). Pour recevoir les bénédictions du Royaume, Abraham, l’“ ami de Jéhovah ”, devra revenir à la vie. De même pour nous : pour recevoir les bénédictions du Royaume, il nous faudra être en vie dans le monde nouveau, soit en tant que membres de la grande foule des survivants d’Har-Maguédôn, soit en tant que ressuscités (Révélation 7:9, 14). Mais quel est le fondement de l’espérance en la résurrection ?
L’amour de Dieu, fondement de l’espérance en la résurrection
15, 16. a) Pourquoi peut-on dire que l’idée de résurrection figurait de façon implicite dans la première prophétie de la Bible ? b) Pourquoi la croyance en la résurrection nous rapproche-t-elle de Jéhovah ?
15 Jéhovah, notre bon Père céleste, nous déclare justes et nous considère comme ses amis parce que nous sommes proches de lui, que nous manifestons une foi forte (comme celle d’Abraham) et que nous lui obéissons. En conséquence, nous pouvons espérer bénéficier de ce qu’apportera le Royaume. En fait, l’idée de résurrection et d’amitié avec Dieu était déjà présente, implicitement, dans la toute première prophétie biblique. Genèse 3:15 annonçait en effet que Satan aurait la tête écrasée, mais aussi que la Semence de la femme de Dieu serait meurtrie au talon. Cette meurtrissure s’est produite, figurément parlant, quand Jésus est mort sur le poteau. Or, c’est la résurrection de Jésus, le troisième jour, qui a guéri cette blessure et qui permettra qu’un coup décisif soit porté à “ celui qui a le moyen de causer la mort, c’est-à-dire le Diable ”. — Hébreux 2:14.
16 Comme Paul nous le rappelle, “ Dieu nous recommande son propre amour en ce que — alors que nous étions encore pécheurs — Christ est mort pour nous ”. (Romains 5:8.) Notre gratitude pour cette faveur imméritée nous rapproche de Jésus et de notre bon Père céleste. — 2 Corinthiens 5:14, 15.
17. a) Quelle espérance Job a-t-il exprimée ? b) Que révèle Job 14:15 à propos de Jéhovah, et quels sentiments cela vous inspire-t-il ?
17 Job est un autre fidèle des temps préchrétiens qui attendait la résurrection. Quand Satan lui a fait subir de terribles souffrances, il a puisé du réconfort dans cette espérance. Ses faux amis, eux, n’ont pas mentionné une seule fois la résurrection. “ Si un homme robuste meurt, peut-il revivre ? ” a demandé Job. Et de répondre : “ Tous les jours de ma corvée, j’attendrai, jusqu’à ce que vienne ma relève. ” Puis, s’adressant à son Dieu, à Jéhovah, il a ajouté : “ Tu appelleras, et moi je te répondrai. ” Il a même évoqué les sentiments de son Créateur en ces termes : “ Tu languiras après l’œuvre de tes mains. ” (Job 14:14, 15). Jéhovah languit, il a hâte de voir revenir les fidèles à la vie grâce à la résurrection. Comment ne pas nous sentir proches de lui quand nous pensons à l’amour et à la faveur imméritée qu’il nous témoigne en dépit de notre imperfection ? — Romains 5:21 ; Jacques 4:8.
18, 19. a) Comment savons-nous que Daniel espérait revivre ? b) De quoi sera-t-il question dans l’article suivant ?
18 Qualifié par un ange d’“ homme très désirable ”, le prophète Daniel a servi fidèlement Jéhovah du début à la fin de sa longue vie (Daniel 10:11, 19). De sa déportation (617 av. n. è.) à sa mort survenue quelque temps après avoir reçu une vision dans la troisième année de Cyrus le Perse (536 av. n. è.), il ne s’est jamais départi de son intégrité (Daniel 1:1 ; 10:1). En cette troisième année de Cyrus, il lui a été donné de voir la marche des puissances mondiales, marche qui s’achèvera par la grande tribulation (Daniel 11:1–12:13). Perplexe, il a demandé à l’ange : “ Ô mon seigneur, quelle sera la période finale de ces choses ? ” Le messager céleste lui a alors parlé du “ temps de la fin ”, époque où ‘ les perspicaces comprendraient ’. Et Daniel lui-même ? Que pouvait-il espérer ? “ Tu te reposeras, lui a révélé l’ange, mais tu te lèveras pour ton lot à la fin des jours. ” (Daniel 12:8-10, 13). Autrement dit, Daniel reviendra “ à la résurrection des justes ”, durant le Règne millénaire de Christ. — Luc 14:14.
19 Alors que le temps de la fin est bien avancé et que nous sommes plus proches du Règne millénaire que lorsque nous sommes devenus croyants, demandons-nous personnellement : est-ce que je vivrai dans le monde nouveau avec Abraham, Job, Daniel et les autres fidèles ? Oui, nous y vivrons, pourvu que nous restions proches de Jéhovah et que nous lui obéissions. Dans l’article suivant, nous allons examiner d’autres éléments permettant de savoir qui sera ressuscité.
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Qui sera ressuscité ?La Tour de Garde 2005 | 1er mai
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Qui sera ressuscité ?
“ Ne vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront. ” — JEAN 5:28, 29.
1. Quelle déclaration remarquable Moïse a-t-il entendue au buisson ardent, et qui a rappelé cette déclaration des siècles plus tard ?
UN PHÉNOMÈNE peu banal s’est produit il y a environ 3 500 ans. Moïse gardait les moutons du patriarche Yithro à proximité du mont Horeb, quand l’ange de Jéhovah lui est apparu dans une flamme de feu au milieu d’un buisson d’épines. “ Comme il regardait, lit-on dans l’Exode, eh bien, voici que le buisson d’épines était embrasé par le feu et pourtant le buisson d’épines ne se consumait pas. ” Puis une voix provenant du buisson l’a appelé et lui a dit : “ Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob. ” (Exode 3:1-6). Ces paroles, le Fils de Dieu en personne allait les rappeler des siècles plus tard.
2, 3. a) Quel sort réjouissant attend Abraham, Isaac et Jacob ? b) Quelles questions se posent ?
2 Nous sommes au Ier siècle. Lors d’une discussion avec des Sadducéens, qui ne croient pas en la résurrection, Jésus déclare : “ Que les morts sont relevés, Moïse aussi l’a indiqué, dans le récit concernant le buisson d’épines, quand il appelle Jéhovah ‘ le Dieu d’Abraham et le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob ’. Il est un Dieu, non pas des morts, mais des vivants, car ils sont tous vivants pour lui. ” (Luc 20:27, 37, 38). Par ces paroles, Jésus confirme que, bien que morts depuis longtemps, Abraham, Isaac et Jacob sont toujours vivants dans la mémoire de Dieu. Comme Job, les trois patriarches attendent que prenne fin leur “ corvée ”, leur sommeil dans la mort (Job 14:14). Ils seront ressuscités dans le monde nouveau.
3 Et les milliards d’autres humains morts au cours de l’Histoire ? Seront-ils ressuscités eux aussi ? Pour répondre à cette question, il faut d’abord savoir ce que la Parole de Dieu enseigne sur l’endroit où sont les morts.
Où sont les morts ?
4. a) Où va-t-on quand on meurt ? b) Qu’est-ce que le shéol ?
4 La Bible affirme que les morts “ ne savent rien ”. À la mort, il n’y a ni tourments dans un enfer de feu ni longue et pénible attente dans les limbes, mais un simple retour à la poussière. D’où cette recommandation faite aux vivants : “ Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le shéol, le lieu où tu vas. ” (Ecclésiaste 9:5, 10 ; Genèse 3:19). Le mot “ shéol ” (terme hébreu d’origine incertaine) est peu connu de la plupart des gens. Beaucoup de religions enseignent que l’on continue de vivre après la mort, mais la Parole de Dieu indique, elle, que ceux qui sont dans le shéol sont bel et bien morts, inconscients de quoi que ce soit. Le shéol désigne la tombe où vont tous les humains.
5, 6. Où Jacob est-il allé à sa mort, et qui y a-t-il rejoint ?
5 C’est en Genèse 37:35 que le mot “ shéol ” apparaît pour la première fois dans la Bible. Inconsolable à l’idée d’avoir perdu son fils Joseph, Jacob s’exclame : “ Je descendrai en deuil vers mon fils au shéol ! ” Persuadé que son cher Joseph est mort, le patriarche veut mourir pour aller au shéol. Quelques années plus tard, lors d’une famine, neuf de ses autres fils veulent se rendre en Égypte pour s’y ravitailler. Ils demandent à emmener leur plus jeune frère, Benjamin, mais Jacob refuse : “ Mon fils ne descendra pas avec vous, car son frère est mort et il est resté seul. S’il lui arrivait un accident mortel sur le chemin où vous iriez, alors, à coup sûr, vous feriez descendre, dans le chagrin, mes cheveux gris au shéol. ” (Genèse 42:36, 38). Notons que dans ces deux passages la mort n’est pas associée à une sorte d’au-delà, mais au shéol.
6 En fait, Joseph est devenu l’administrateur des vivres en Égypte. C’est là que Jacob va avoir le bonheur de le retrouver. Il s’installe dans le pays et y demeure jusqu’à sa mort, à l’âge vénérable de 147 ans. Conformément à ses dernières volontés, ses fils emportent sa dépouille et l’enterrent au pays de Canaan, dans la grotte de Makpéla (Genèse 47:28 ; 49:29-31 ; 50:12, 13). Jacob rejoint ainsi son père, Isaac, et son grand-père, Abraham.
‘ Réunis à leurs ancêtres ’
7, 8. a) Où Abraham est-il allé à sa mort ? Expliquez. b) Comment savons-nous que d’autres sont allés au shéol à leur mort ?
7 Des dizaines d’années auparavant, quand Jéhovah a confirmé son alliance avec Abraham et qu’il lui a promis que sa semence deviendrait nombreuse, il lui a également parlé de la fin de sa vie. “ Quant à toi, a-t-il dit, tu t’en iras en paix vers tes ancêtres ; tu seras enterré après une belle vieillesse. ” (Genèse 15:15). C’est effectivement ce qui est arrivé. Selon Genèse 25:8, “ Abraham expira et mourut dans une belle vieillesse, vieux et rassasié de jours, et il fut réuni à son peuple ”. Qui était ce peuple ? Genèse 11:10-26 donne la généalogie d’Abraham depuis Sem, le fils de Noé. C’est donc à toutes ces personnes qui dormaient déjà dans le shéol qu’Abraham a été réuni à sa mort.
8 L’expression “ réuni à son peuple ” se rencontre souvent dans les Écritures hébraïques. Par elle, nous comprenons qu’à leur mort Yishmaël le fils d’Abraham et Aaron le frère de Moïse sont allés au shéol, où ils attendent la résurrection (Genèse 25:17 ; Nombres 20:23-29). Selon la même logique, Moïse, dont on ignorait pourtant l’emplacement de la tombe, est allé au shéol lui aussi (Nombres 27:13 ; Deutéronome 34:5, 6). Il en a été de même de Josué, son successeur à la tête d’Israël, et de toute la génération de cette époque. — Juges 2:8-10.
9. a) Comment la Bible établit-elle que l’hébreu “ shéol ” et le grec “ hadès ” désignent le même lieu ? b) Quelle est la situation des morts qui sont dans le shéol (ou hadès) ?
9 Des siècles plus tard, David est devenu roi sur les 12 tribus d’Israël. À sa mort, il ‘ s’est couché avec ses ancêtres ’. (1 Rois 2:10.) Est-il allé au shéol, lui aussi ? Le jour de la Pentecôte 33, l’apôtre Pierre a évoqué la mort de David, qui avait dit en Psaume 16:10 : “ Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol. ” Après avoir fait remarquer que David gisait toujours dans sa tombe, Pierre a appliqué les paroles du psaume à Jésus ; il a précisé que David ‘ avait vu d’avance la résurrection du Christ et en avait parlé, disant qu’il n’avait pas été abandonné à l’hadès et que sa chair n’avait pas vu la corruption ’. “ Ce Jésus, a-t-il ajouté, Dieu l’a ressuscité ; c’est un fait dont nous sommes tous témoins. ” (Actes 2:29-32). En l’occurrence, Pierre a employé le mot “ hadès ” comme l’équivalent grec de l’hébreu “ shéol ”. Être dans l’hadès revient donc au même qu’être dans le shéol. Les morts qui s’y trouvent dorment, attendant d’être ressuscités.
Y a-t-il des injustes dans le shéol ?
10, 11. Comment savons-nous qu’à leur mort des injustes vont au shéol (ou hadès) ?
10 Peu de temps après qu’Israël eut quitté l’Égypte, une rébellion a éclaté dans le désert. Moïse a demandé au peuple de s’écarter des meneurs, Qorah, Dathân et Abiram, car ils allaient connaître une mort violente. “ Si ces gens-là meurent selon la mort de tous les humains et que la punition soit amenée sur eux selon la punition de tous les humains, a en effet expliqué Moïse, alors ce n’est pas Jéhovah qui m’a envoyé. Mais si c’est quelque chose de créé que va créer Jéhovah, si le sol doit ouvrir sa bouche et les engloutir avec tout ce qui leur appartient, s’ils doivent descendre vivants au shéol, alors vous saurez avec certitude que ces hommes ont traité Jéhovah sans respect. ” (Nombres 16:29, 30). Qu’ils aient été engloutis quand la terre s’est ouverte ou que le feu les ait consumés, comme ce fut le cas de Qorah et des 250 Lévites ralliés à lui, les rebelles sont tous allés au shéol (ou hadès). — Nombres 26:10.
11 Shiméï est un homme qui a été puni pour avoir appelé le mal sur le roi David. “ Ne le laisse pas impuni, avait recommandé David à Salomon, son successeur, car tu es un homme sage et tu sais bien ce que tu dois lui faire : tu devras faire descendre dans le sang ses cheveux gris au shéol. ” Sur l’ordre de Salomon, Shiméï a été exécuté par Benaïa (1 Rois 2:8, 9, 44-46). Yoab, ancien chef de l’armée d’Israël, a, lui aussi, péri sous l’épée de Benaïa. Ses cheveux gris ne sont pas ‘ descendus en paix au shéol ’. (1 Rois 2:5, 6, 28-34.) Ces deux exemples confirment la véracité des paroles de David, écrites sous inspiration : “ Les méchants s’en retourneront vers le shéol, oui toutes les nations qui oublient Dieu. ” — Psaume 9:17.
12. Qui était Ahithophel, et où est-il allé à sa mort ?
12 Ahithophel était le conseiller de David. Ses avis étaient écoutés comme s’ils émanaient de Jéhovah lui-même (2 Samuel 16:23). Puis un jour, cet homme de confiance a trahi : il s’est joint à un coup d’État organisé par Absalom, l’un des fils de David. C’est à cette défection que David fait sans doute allusion quand il écrit : “ Ce n’est pas un ennemi qui s’est mis à m’outrager ; autrement je pourrais le supporter. Ce n’est pas quelqu’un qui me hait intensément qui a pris de grands airs contre moi ; sans quoi je pourrais me cacher de lui. ” Et il ajoute : “ Que des désolations soient sur eux ! Qu’ils descendent vivants au shéol ! Car pendant qu’ils résidaient comme étrangers, des choses mauvaises étaient en eux. ” (Psaume 55:12-15). À leur mort, Ahithophel et ses acolytes sont allés au shéol.
Qui est dans la géhenne ?
13. Pourquoi Judas est-il appelé “ le fils de destruction ” ?
13 Jésus, le Grand David, a vécu une situation comparable à celle de son ancêtre. Il a été trahi par l’un de ses 12 apôtres. Mais l’acte de Judas Iscariote fut infiniment plus grave que celui d’Ahithophel. C’est au Fils de Dieu, son unique-engendré, que Judas s’en est pris. Dans une prière prononcée à la fin de son ministère terrestre, Jésus a dit ceci à propos de ses disciples : “ Quand j’étais avec eux, je veillais sur eux à cause de ton nom que tu m’as donné ; et je les ai gardés, et aucun d’eux n’est détruit, excepté le fils de destruction, afin que la parole de l’Écriture s’accomplisse. ” (Jean 17:12). En appelant Judas “ le fils de destruction ”, Jésus indiquait que, lorsque Judas mourrait, ce serait sans espoir de retour. Il ne resterait pas vivant dans la mémoire de Dieu. Judas n’est pas allé au shéol, mais dans la géhenne. Qu’est-ce que la géhenne ?
14. Que représente la géhenne ?
14 Jésus a condamné les chefs religieux de son temps parce qu’ils exposaient chacun de leurs disciples à “ aller dans la géhenne ”. (Matthieu 23:15.) À l’époque, personne n’ignorait que la vallée de Hinnom était une décharge où l’on jetait les cadavres des criminels jugés indignes de recevoir une sépulture. Jésus avait déjà fait mention de la géhenne dans son Sermon sur la montagne (Matthieu 5:29, 30). Pour ses auditeurs, le symbole était clair : la géhenne représentait la destruction complète sans espoir de résurrection. D’autres que Judas Iscariote sont-ils allés dans la géhenne au lieu du shéol (ou hadès) ?
15, 16. Citez des individus qui sont allés dans la géhenne à leur mort, et expliquez pourquoi.
15 Adam et Ève avaient été créés parfaits. C’est délibérément qu’ils ont péché. Ils avaient le choix entre la vie éternelle et la mort ; ils ont désobéi à Dieu et pris le parti de Satan. Comme il était hors de question qu’ils puissent bénéficier du sacrifice rédempteur du Christ, à leur mort ils sont allés dans la géhenne.
16 Caïn, le premier-né d’Adam, a assassiné son frère Abel, à la suite de quoi il a vécu en fugitif. Il “ venait du méchant ”, a dit de lui l’apôtre Jean (1 Jean 3:12). On en conclut logiquement qu’à sa mort, comme ses parents, Caïn est allé dans la géhenne (Matthieu 23:33, 35). Quel contraste avec la situation du juste Abel ! “ Par la foi, a expliqué Paul, Abel a offert à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn, foi grâce à laquelle témoignage lui a été rendu qu’il était juste, Dieu rendant témoignage au sujet de ses dons. ” Et de préciser : “ Grâce à elle, bien qu’il soit mort, il parle encore. ” (Hébreux 11:4). Abel est donc actuellement dans le shéol où il attend d’être ressuscité.
La “ première ” résurrection, et une “ meilleure ” résurrection
17. a) Durant le ‘ temps de la fin ’, qui va au shéol ? b) Quelle est la situation de ceux qui sont dans le shéol et de ceux qui sont dans la géhenne ?
17 En lisant ce qui précède, beaucoup s’interrogeront peut-être sur la situation de ceux qui meurent au ‘ temps de la fin ’. (Daniel 8:19.) En Révélation chapitre 6, il est question d’un groupe de quatre cavaliers dont la chevauchée a lieu à cette époque. Le dernier cavalier a pour nom la Mort, et il est suivi par l’hadès. Cela signifie que beaucoup d’humains à qui les autres cavaliers font subir une mort prématurée se retrouvent dans l’hadès ; là, ils attendent d’être ressuscités dans le monde nouveau (Révélation 6:8). Quelle est donc, en résumé, la situation de ceux qui sont dans le shéol (hadès) et de ceux qui sont dans la géhenne ? L’attente de la résurrection pour les premiers, la destruction éternelle — l’inexistence — pour les seconds.
18. Quelle espérance est associée à “ la première résurrection ” ?
18 L’apôtre Jean a écrit : “ Heureux et saint quiconque a part à la première résurrection ; sur ceux-là, la deuxième mort n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans. ” “ La première résurrection ” concerne donc ceux qui régneront avec le Christ. Mais quelle espérance y a-t-il pour le reste des humains ? — Révélation 20:6.
19. En quel sens certains parviendront-ils à “ une meilleure résurrection ” ?
19 Des résurrections ont eu lieu pour la première fois au temps des prophètes Éliya et Élisha. “ Des femmes ont reçu leurs morts par une résurrection, a rappelé Paul ; mais d’autres hommes ont été torturés parce qu’ils n’acceptaient pas de libération par quelque rançon, afin de parvenir à une meilleure résurrection. ” Ces hommes intègres espéraient ardemment être ramenés à la vie, non pour quelques années seulement, mais pour l’éternité ! Une résurrection assurément “ meilleure ” ! — Hébreux 11:35.
20. De quoi sera-t-il question dans le prochain article ?
20 Si nous mourons fidèles avant que Jéhovah ne mette un terme à l’actuel système méchant, soyons certains que nous parviendrons, nous aussi, à “ une meilleure résurrection ” — meilleure en ce qu’elle nous ouvrira la porte de la vie éternelle. Jésus a fait cette promesse : “ Ne vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront. ” (Jean 5:28, 29). L’article suivant parlera du pourquoi de la résurrection. Il montrera comment cette espérance nous donne la force de rester intègres et de manifester l’esprit de sacrifice.
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L’espérance en la résurrection : que signifie-t-elle pour vous ?La Tour de Garde 2005 | 1er mai
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L’espérance en la résurrection : que signifie-t-elle pour vous ?
“ Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute créature vivante. ” — PSAUME 145:16.
1-3. Citez des exemples de personnes qui croyaient en la résurrection.
CHRISTOPHER, un petit Anglais de 9 ans, avait passé la matinée à prêcher de porte en porte avec son frère, son oncle et sa tante, et ses deux cousins, non loin de Manchester. “ L’après-midi, a relaté plus tard Réveillez-vous ! ils étaient partis ensemble visiter Blackpool, une station balnéaire des environs. Tous les six se trouvaient parmi les 12 personnes qui furent tuées sur le coup dans un accident de la route, accident que la police a décrit comme ‘ un brasier ’. ”
2 La veille du drame, toute la famille avait assisté à l’étude de livre de la congrégation. Il y avait été question de la mort. “ Christopher était un garçon très réfléchi, a raconté son père. Ce soir-là, il a parlé très clairement du monde nouveau et de son espoir quant à l’avenir. Dans la suite de la discussion, il a dit brusquement : ‘ Ce qui est bien lorsqu’on est Témoin de Jéhovah, c’est que, si la mort nous sépare, nous savons que nous nous reverrons un jour sur la terre. ’ Nous qui entendions ces paroles, nous ne nous doutions pas qu’elles resteraient longtemps gravées dans notre mémoirea. ”
3 En 1940, Franz, un jeune Autrichien, a été condamné à la guillotine en raison de sa fidélité à Jéhovah. Voici ce qu’il a écrit à sa mère depuis sa prison, à Berlin : “ Avec la connaissance que j’ai acquise, si j’avais prêté serment [le serment militaire], je serais tombé dans un péché méritant la mort. J’aurais commis un grand mal et ne bénéficierais pas de la résurrection. [...] Et maintenant, ma chère maman et tous mes frères et sœurs, ne soyez pas terrifiés, mais sachez qu’aujourd’hui j’ai appris ma condamnation à mort ; je serai exécuté demain matin. Jéhovah me donne la force dont j’ai besoin, force qu’il a toujours donnée aux vrais chrétiens des temps passés. [...] Si vous restez fidèles jusqu’à la mort, nous nous reverrons à la résurrection. [...] À bientôtb. ”
4. Quels sentiments les deux faits relatés ici vous inspirent-ils, et qu’allons-nous considérer dans cet article ?
4 L’espérance en la résurrection avait une grande signification pour Christopher et pour Franz. Tous deux considéraient le retour à la vie comme une réalité. De tels récits ne nous laissent pas indifférents, n’est-ce pas ? Mais à quoi servira la résurrection ? Quelle influence le fait de le savoir devrait-il avoir sur nous ? En répondant à ces questions, cet article augmentera notre gratitude envers Jéhovah et affermira notre espérance.
Une vision de la résurrection terrestre
5, 6. Que révèle la vision consignée par l’apôtre Jean en Révélation 20:12, 13 ?
5 Dans une vision, l’apôtre Jean a assisté à la résurrection qui se produira sur la terre durant le Règne millénaire de Christ Jésus. “ J’ai vu les morts, les grands et les petits, a-t-il rapporté. Et la mer a rendu les morts qui s’y trouvaient, et la mort et l’hadès ont rendu les morts qui s’y trouvaient. ” (Révélation 20:12, 13). “ Grands ” ou “ petits ”, les morts de toutes conditions seront libérés de l’hadès (shéol), la tombe commune aux humains. Les disparus en mer reviendront eux aussi à la vie. Ce miracle est inscrit dans le dessein de Jéhovah.
6 Ni les ressuscités ni les survivants à la grande tribulation ne seront égarés par Satan pendant les mille ans, car Christ l’aura réduit à l’inactivité en le liant et en le jetant dans l’abîme au début de son Règne (Révélation 20:1-3). Et si mille ans vous semblent une durée considérable, rappelez-vous que, pour Jéhovah, ils sont “ comme un jour ”. — 2 Pierre 3:8.
7. Sur quelle base se fera le jugement pendant le Règne millénaire de Christ ?
7 La vision nous apprend que le Règne millénaire de Christ sera une période de jugement. Jean a écrit en effet : “ J’ai vu les morts, les grands et les petits, qui se tenaient debout devant le trône, et on a ouvert des rouleaux. Mais on a ouvert un autre rouleau ; c’est le rouleau de vie. Et les morts ont été jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux, selon leurs actions. Et [...] ils ont été jugés chacun individuellement selon leurs actions. ” (Révélation 20:12, 13). Notez que chaque ressuscité ne sera pas jugé sur la base de ce qu’il a fait ou n’a pas fait avant sa mort (Romains 6:7). Des “ rouleaux ” seront ouverts, et ce sont les actions que chacun accomplira après avoir pris connaissance de ces rouleaux qui détermineront si son nom sera écrit ou pas dans “ le rouleau de vie ”.
“ Résurrection de vie ” ou “ résurrection de jugement ”
8. La résurrection aura deux issues possibles. Lesquelles ?
8 Plus tôt, dans une autre vision, Jésus a dit à Jean : “ J’ai les clés de la mort et de l’hadès. ” (Révélation 1:18). “ Agent principal de la vie ”, Jésus a reçu de Jéhovah le pouvoir de juger “ les vivants et les morts ”. (Actes 3:15 ; 2 Timothée 4:1.) Il lui faudra, pour ce faire, ramener à la vie ceux qui dorment dans la mort. “ Ne vous étonnez pas de cela, a-t-il déclaré un jour à une foule, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront. ” Et il a précisé : “ Ceux qui ont fait des choses bonnes, pour une résurrection de vie, ceux qui ont pratiqué des choses viles, pour une résurrection de jugement. ” (Jean 5:28-30). Voyons tout d’abord quel avenir attend les hommes et les femmes fidèles du passé.
9. a) À leur résurrection, quel genre de choses beaucoup de fidèles du passé apprendront-ils ? b) Quelle immense œuvre d’enseignement aura lieu ?
9 À leur résurrection, ces fidèles constateront vite que les promesses auxquelles ils croyaient de leur vivant se sont réalisées. Avec quel intérêt ils apprendront l’identité de la Semence de la femme de Dieu annoncée dans la première prophétie de la Bible, en Genèse 3:15 ! Quelle joie ils éprouveront de savoir qu’en restant fidèle jusqu’à la mort le Messie promis, Jésus, a pu offrir sa vie en sacrifice rédempteur (Matthieu 20:28) ! Et quel bonheur pour ceux qui les accueilleront de leur expliquer que cette rançon est une expression de la faveur imméritée et de la miséricorde de Jéhovah ! Quand ces ressuscités découvriront comment le Royaume mène à bien le dessein divin relatif à la terre, leur cœur, à n’en pas douter, débordera de louanges à Jéhovah. Du reste, l’occasion leur sera donnée de montrer leur attachement à leur bon Père céleste et à son Fils. Tous les humains alors vivants, en effet, participeront avec enthousiasme à l’immense œuvre d’enseignement destinée aux milliards d’autres personnes qui sortiront de la tombe et qui auront besoin, elles aussi, d’accepter la valeur rédemptrice de la rançon.
10, 11. a) Quelles joies le Millénium offrira-t-il ? b) Que devrons-nous faire alors ?
10 Abraham savourera la vie véritable sous la domination de la “ ville ” qu’il attendait (Hébreux 11:10). Job exultera d’apprendre que sa fidélité exemplaire a aidé d’autres serviteurs de Jéhovah à rester intègres dans les épreuves. Et avec quelle impatience Daniel voudra savoir comment se sont réalisées ses prophéties divinement inspirées !
11 En fait, ressuscités et survivants de la grande tribulation auront tous beaucoup à apprendre sur le dessein de Jéhovah relatif à la terre et à ses habitants. Avec la perspective de vivre et de louer Jéhovah éternellement, quel plaisir ce sera de recevoir cet enseignement ! Cependant, c’est ce que chacun fera après avoir pris connaissance des rouleaux qui sera déterminant. Mettrons-nous en pratique ce que nous apprendrons ? Nous donnerons-nous la peine de peser et d’assimiler les enseignements vitaux qui nous permettront de résister à l’ultime tentative de Satan pour nous détourner de la vérité ?
12. Qu’est-ce qui permettra à chacun de participer activement à l’œuvre d’enseignement et à la transformation de la terre en un paradis ?
12 N’oublions pas, enfin, les prodigieux bienfaits qui découleront de l’application du sacrifice rédempteur de Christ. À leur retour, les ressuscités ne présenteront aucune des maladies ou des infirmités que nous connaissons actuellement (Isaïe 33:24). Forts d’un corps sain, en attendant une santé parfaite, tous les habitants du monde nouveau pourront s’employer activement à enseigner les milliards de ressuscités. Ils participeront aussi à la plus gigantesque entreprise jamais réalisée ici-bas : la transformation de la terre entière en un paradis universel, à la louange de Jéhovah.
13, 14. À quoi servira l’épreuve finale qui suivra la libération de Satan, et quelle issue favorable s’offrira alors à chacun ?
13 Puis Satan sera libéré de l’abîme, et il tentera de nouveau d’égarer les hommes. Ce sera l’épreuve finale. Selon Révélation 20:7-9, les ‘ nations égarées ’, c’est-à-dire les groupes d’humains qui succomberont à son influence malfaisante, subiront un jugement de destruction : ‘ Du feu descendra du ciel et les dévorera. ’ Pour ceux qui auront été ramenés à la vie au cours du Millénium, cette destruction indiquera que leur résurrection aura été une “ résurrection de jugement ”, autrement dit de condamnation. Les ressuscités qui resteront fidèles recevront, eux, la vie éternelle. Dans leur cas, la résurrection aura été “ une résurrection de vie ”. — Jean 5:29.
14 Quels bienfaits l’espérance en la résurrection nous procure-t-elle dès maintenant ? Plus important : que devons-nous faire pour bénéficier à coup sûr de toutes les joies qui seront associées à la résurrection ?
Des leçons
15. Quel soutien l’espérance en la résurrection procure-t-elle dès à présent ?
15 Peut-être avez-vous perdu récemment un être cher et, cette disparition qui bouleverse votre vie, il vous faut maintenant la surmonter. Or, l’espérance en la résurrection communique une sérénité et une force qui font défaut à ceux qui ne connaissent pas la vérité. Paul a adressé ces paroles de consolation aux Thessaloniciens : “ Nous ne voulons pas que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment dans la mort, afin que vous ne vous affligiez pas comme s’affligent aussi les autres qui n’ont pas d’espérance. ” (1 Thessaloniciens 4:13). Vous voyez-vous dans le monde nouveau, en train d’assister à la résurrection ? Puisez du réconfort dès à présent dans cette perspective de retrouver ceux que vous aimez.
16. Quels sentiments pourraient être les vôtres à la résurrection ?
16 Souffrez-vous dans votre chair des conséquences de la rébellion d’Adam, sous la forme d’une mauvaise santé ? Ne laissez pas la détresse prendre le pas sur l’espérance : pensez à la perspective enthousiasmante d’être ressuscité, de revenir à la vie en pleine santé dans le monde nouveau. Quand vos yeux s’ouvriront sur des visages illuminés par la joie de votre résurrection, vous ne pourrez que rendre grâces à Dieu pour sa bonté de cœur.
17, 18. Citez deux leçons importantes qui se dégagent de cette étude.
17 En attendant le monde nouveau, tirons deux leçons essentielles de ce qui précède. Premièrement, il convient que nous servions Jéhovah de toute notre âme dès à présent. En imitant l’abnégation de notre Maître, Christ Jésus, nous montrons que nous aimons Jéhovah et notre prochain. Sommes-nous privés de moyens de subsistance ou de liberté à cause de l’opposition, de la persécution ? Nous sommes résolus à demeurer fermes dans la foi quelles que soient les épreuves. Nous menace-t-on de mort ? L’espérance en la résurrection nous donne le réconfort et la force dont nous avons besoin pour rester fidèles à Jéhovah et à son Royaume. N’oublions pas que notre zèle à prêcher le Royaume et à faire des disciples nous vaudra les bienfaits éternels que Jéhovah réserve aux justes.
18 La deuxième leçon concerne les tentations de la chair déchue. Ce que nous savons de la résurrection conjugué à notre gratitude pour la faveur imméritée de Jéhovah renforce notre détermination à demeurer fermes dans la foi. “ N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde, nous recommande l’apôtre Jean. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui ; parce que tout ce qui est dans le monde — le désir de la chair et le désir des yeux et l’orgueilleux étalage de ses moyens d’existence — ne vient pas du Père, mais vient du monde. De plus, le monde est en train de passer, et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure pour toujours. ” (1 Jean 2:15-17). Si nous le comparons à “ la vie véritable ”, le monde avec son matérialisme clinquant nous semblera bien fade (1 Timothée 6:17-19). De même, nous rejetterons vigoureusement la tentation de l’immoralité sexuelle. Nous n’ignorons pas que, si nous devions mourir avant Har-Maguédôn, notre obstination à suivre une voie que Jéhovah désapprouve pourrait nous priver de la résurrection.
19. Quel honneur inestimable ne devrions-nous jamais négliger ?
19 Par-dessus tout, ne négligeons jamais l’honneur inestimable qui nous est donné de réjouir le cœur de Jéhovah à présent et pour toujours (Proverbes 27:11). En lui restant fidèles jusqu’à la mort ou jusqu’à la fin de l’actuel système méchant, nous montrons à Jéhovah de quel côté nous sommes sur la question de la souveraineté universelle. Que nous survivions à la grande tribulation ou que nous passions par la résurrection, quelle joie ce sera de vivre dans le paradis terrestre !
Nos désirs rassasiés
20, 21. Qu’est-ce qui nous aidera à rester fidèles, même si des questions sur la résurrection subsistent dans notre esprit ? Expliquez.
20 Cet examen de la résurrection n’a pas répondu à toutes les questions. Que fera Jéhovah pour ceux qui étaient mariés au moment de leur décès (Luc 20:34, 35) ? Les ressuscités seront-ils ramenés à la vie à l’endroit de leur mort ? à proximité de leur famille ? Quantité d’interrogations subsistent. Aussi, gardons à l’esprit ces paroles de Jérémie : “ Jéhovah est bon pour celui qui espère en lui, pour l’âme qui le cherche sans relâche. Il est bon d’attendre, oui en silence, le salut de Jéhovah. ” (Lamentations 3:25, 26). Au moment fixé par Jéhovah, tout nous sera révélé, et alors nous serons comblés. Comment pouvons-nous en être sûrs ?
21 “ Tu ouvres ta main et tu rassasies le désir de toute créature vivante ”, a chanté le psalmiste à l’adresse de Jéhovah (Psaume 145:16). Réfléchissez à ce que sous-entendent ces paroles inspirées. Avec l’âge, nos désirs changent. Nos aspirations d’aujourd’hui n’ont plus grand-chose à voir avec celles de notre enfance. Le regard que nous portons sur la vie évolue en fonction de nos expériences et de nos attentes. Or, dans le monde nouveau, Jéhovah rassasiera tous nos désirs légitimes.
22. Quelle bonne raison avons-nous de louer Jéhovah ?
22 Que nous restions fidèles : voilà, pour l’instant, le plus important. “ Ce qu’on cherche chez les intendants, c’est qu’un homme soit trouvé fidèle. ” (1 Corinthiens 4:2). Nous sommes des intendants de la glorieuse bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Notre enthousiasme à annoncer cette bonne nouvelle partout et à tous nous aide à rester sur le chemin de la vie. Cela étant, n’oublions pas que “ temps et événement imprévu ” nous arrivent à tous (Ecclésiaste 9:11). Pour dissiper toute inquiétude inutile due à ces incertitudes de la vie, tenez ferme la merveilleuse espérance en la résurrection. Soyez convaincu que, si vous mourez avant le Règne millénaire de Christ, votre “ relève ” viendra. Au moment fixé par Jéhovah, comme Job vous pourrez dire : “ Tu appelleras, et moi je te répondrai. ” Loué soit Jéhovah, qui languit de ramener à la vie tous les morts qui sont dans sa mémoire ! — Job 14:14, 15.
[Notes]
a Voir Réveillez-vous ! du 8 juillet 1988, page 10 (publié par les Témoins de Jéhovah).
b Les Témoins de Jéhovah : Prédicateurs du Royaume de Dieu, page 662 (publié par les Témoins de Jéhovah).
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