Votre foi en la résurrection est-​elle profonde ?

“ Je suis la résurrection et la vie. Qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, prendra vie. ” — JEAN 11:25.

1, 2. Pourquoi les adorateurs de Jéhovah ont-​ils besoin de la foi en la résurrection ?

VOTRE foi en la résurrection est-​elle profonde ? Cette espérance apaise-​t-​elle votre peur de la mort et vous console-​t-​elle quand vous perdez un être cher (Matthieu 10:28 ; 1 Thessaloniciens 4:13) ? Êtes-​vous comme ces nombreux serviteurs de Dieu des temps anciens qui ont enduré le fouet, les moqueries, la torture et les liens parce que la croyance en la résurrection les rendait forts ? — Hébreux 11:35-38.

² Un adorateur sincère de Jéhovah ne devrait pas douter un seul instant qu’il y aura une résurrection, et cette confiance devrait se ressentir dans sa manière de vivre. Quel bonheur de réfléchir sur le fait qu’au moment voulu par Dieu, la mer, la mort et l’hadès rendront les morts qui se trouvent en eux, et que ces ressuscités auront la perspective de vivre éternellement sur une terre paradisiaque ! — Révélation 20:13 ; 21:4, 5.

L’idée de vie future remise en question

3, 4. Que croient encore beaucoup de personnes au sujet de la vie après la mort ?

³ La chrétienté enseigne depuis longtemps qu’il y a une vie après la mort. On lisait dans un article de la revue U.S. Catholic : “ Tout au long des siècles, les chrétiens se sont efforcés d’affronter les déceptions et les souffrances de la vie présente en s’appuyant sur l’attente impatiente d’une autre vie, une vie de paix et de satisfaction, une vie intéressante et heureuse. ” Même si dans plus d’un pays de la chrétienté on note une sécularisation de la société et un certain scepticisme à l’égard de la religion, nombreux sont ceux qui persistent à penser qu’il doit y avoir quelque chose après la mort. Mais sur bien des points les certitudes leur font défaut.

⁴ Un article de la revue Time faisait le constat suivant : “ Les hommes continuent de croire à [un au-delà] ; simplement, ils ne sauraient plus trop dire exactement comment ils le conçoivent, et leurs pasteurs leur en parlent de moins en moins. ” Pourquoi les ministres religieux parlent-​ils aujourd’hui moins de l’au-delà que par le passé ? Jeffrey Russell, spécialiste des religions, propose cette réponse : “ Je pense que [les ecclésiastiques] préfèrent éviter le sujet de peur de devoir affronter le scepticisme populaire. ”

5. Comment beaucoup considèrent-​ils aujourd’hui la doctrine de l’enfer de feu ?

⁵ Dans de nombreuses Églises, l’au-delà est associé au ciel et à un enfer de feu. Et si les hommes d’Église hésitent à parler du ciel, ils hésitent encore plus à parler de l’enfer. On pouvait lire dans un journal : “ En ce moment, même les Églises qui prêchent la punition éternelle dans un enfer physique [...] mettent cet enseignement en sourdine. ” En fait, la plupart des théologiens actuels ne voient plus l’enfer comme un lieu littéral de tourments, ainsi qu’on l’enseignait au Moyen Âge. Ils préfèrent favoriser une vision plus “ clémente ” de l’enfer. Pour de nombreux modernistes, les pécheurs en enfer ne sont pas torturés au sens littéral, mais ils souffrent de leur “ séparation spirituelle d’avec Dieu ”.

6. Que constatent certains quant à l’utilité de leur foi lorsque le malheur les frappe ?

⁶ En édulcorant la doctrine de son Église pour ne pas heurter les sensibilités actuelles on peut s’épargner d’être impopulaire, mais des millions de pratiquants en arrivent alors à se demander ce qu’il faut croire. Par conséquent, quand ils sont touchés par un décès, ils se rendent souvent compte que la foi leur fait défaut. Ils éprouvent les mêmes sentiments que cette femme qui avait perdu plusieurs membres de sa famille dans un terrible accident. À quelqu’un qui lui demandait si sa foi l’avait consolée, elle a répondu avec hésitation : “ Je le suppose. ” En admettant même qu’elle aurait répondu avec conviction que sa foi l’avait soutenue, quel profit en aurait-​elle retiré à long terme si ses croyances n’étaient pas solidement fondées ? C’est là un point crucial, car en fait, ce que la plupart des Églises enseignent à propos d’une vie future est très différent de ce qu’enseigne la Bible.

La vie après la mort selon la chrétienté

7. a) Quelle croyance la plupart des Églises ont-​elles en commun ? b) Qu’a dit un théologien concernant la doctrine de l’âme immortelle ?

⁷ Malgré leurs différences, la presque totalité des dénominations de la chrétienté s’accordent pour dire que l’homme possède une âme immortelle qui survit à la mort du corps. La plupart croient que, lorsqu’une personne meurt, son âme peut monter au ciel. Certains craignent que leur âme aille dans un enfer de feu ou au purgatoire. Mais leur conception d’une vie future a pour base l’idée d’une âme immortelle. Dans un essai publié dans le livre Immortalité de l’âme ou résurrection des morts ? le théologien Oscar Cullmann a fait sur le sujet le commentaire suivant : “ Posez à un chrétien [...] la question suivante : qu’enseigne le Nouveau Testament sur le sort individuel de l’homme après la mort, à très peu d’exceptions près vous aurez toujours la même réponse : l’immortalité de l’âme. ” Et l’auteur de faire remarquer : “ Cette opinion, quelque répandue qu’elle soit, est un des plus graves malentendus concernant le christianisme. ” Oscar Cullmann précise que la première publication de son texte avait soulevé un tollé. Pourtant, il avait raison.

8. Quelle espérance Jéhovah a-​t-​il donnée au premier couple humain ?

⁸ Jéhovah Dieu n’a pas créé les humains pour qu’ils aillent au ciel après leur mort. Il n’entrait d’ailleurs pas dans son dessein originel qu’ils meurent. Adam et Ève ont été créés parfaits et avaient la perspective de remplir la terre d’une descendance juste (Genèse 1:28 ; Deutéronome 32:4). Dieu avait dit à nos premiers parents qu’ils mourraient uniquement dans le cas où ils lui désobéiraient (Genèse 2:17). S’ils étaient demeurés obéissants à leur Père céleste, ils auraient continué éternellement de vivre sur la terre.

9. a) Quelle est la vérité au sujet de l’âme humaine ? b) Que devient l’âme à la mort ?

⁹ Malheureusement, Adam et Ève n’ont pas obéi à Dieu (Genèse 3:6, 7). L’apôtre Paul décrit les conséquences tragiques de leur attitude : “ Par un seul homme le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et [...] ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché. ” (Romains 5:12). Au lieu de vivre éternellement sur la terre, Adam et Ève sont morts. Que s’est-​il passé ensuite ? Possédaient-​ils une âme immortelle qui pourrait à présent être envoyée dans un enfer ardent à cause de leur péché ? Au contraire, la Bible montre qu’au départ, lorsqu’il fut créé, Adam “ devint une âme vivante ”. (Genèse 2:7.) L’homme n’avait pas reçu une âme ; il était devenu une âme, une personne vivante (1 Corinthiens 15:45). D’ailleurs, Adam n’était pas le seul à être “ une âme vivante ” ; comme le montre l’hébreu, langue dans laquelle la Genèse a été écrite, les animaux, pourtant inférieurs à l’homme, étaient eux aussi des “ âmes vivantes ” ! (Genèse 1:24.) Quand Adam et Ève sont morts, ils sont devenus des âmes mortes. Finalement, il leur est arrivé exactement ce que Jéhovah avait annoncé à Adam : “ À la sueur de ton visage tu mangeras du pain jusqu’à ce que tu retournes au sol, car c’est de lui que tu as été pris. Car tu es poussière et tu retourneras à la poussière. ” — Genèse 3:19.

10, 11. Que reconnaît la Nouvelle encyclopédie catholique à propos de l’enseignement biblique sur l’âme, et que lit-​on effectivement dans la Bible ?

¹⁰ Pour l’essentiel, la Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) reconnaît ces faits. On lit dans l’article “ Âme (dans la Bible) ” : “ Il n’y a pas de dichotomie [division en deux parties] entre le corps et l’âme dans l’AT [“ Ancien Testament ”, ou Écritures hébraïques.] ” Il est précisé que dans la Bible, le mot “ âme ” “ ne désigne jamais l’âme en tant qu’élément distinct du corps ou de la personne elle-​même ”. En fait, âme signifie souvent “ être individuel, qu’il s’agisse d’animaux ou d’humains ”. Une telle franchise fait plaisir, mais amène à se demander pourquoi cela n’a pas été expliqué aux fidèles.

¹¹ On aurait épargné aux croyants bien des soucis et des craintes si on leur avait enseigné cette vérité biblique simple : “ L’âme qui pèche — c’est elle qui mourra ”, et non qui souffrira dans un enfer de feu (Ézékiel 18:4) ! Bien que radicalement différente de ce qu’enseigne la chrétienté, cette vérité est entièrement en accord avec ce que le sage Salomon a écrit sous l’inspiration divine : “ Les vivants savent qu’ils mourront ; mais les morts, eux, ne savent rien, et ils n’ont plus de salaire [dans la vie présente], car leur souvenir est bel et bien oublié. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-​le avec ta force, car il n’y a ni œuvre, ni plan, ni connaissance, ni sagesse dans le shéol [la tombe commune aux humains], le lieu où tu vas. ” — Ecclésiaste 9:5, 10.

12. D’où la chrétienté tire-​t-​elle son enseignement sur l’âme immortelle ?

¹² Pourquoi la chrétienté enseigne-​t-​elle quelque chose qui diffère autant de ce que dit la Bible ? La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.) explique dans l’article “ Âme humaine (immortalité) ” que ce n’est pas dans la Bible que les premiers Pères de l’Église ont trouvé des arguments en faveur de l’âme immortelle, mais “ chez les poètes, les philosophes et la tradition générale de la pensée grecque [...]. Par la suite, les scolastiques ont préféré s’en référer à Platon et aux principes d’Aristote ”. On y lit aussi que “ l’influence de la pensée platonicienne et néoplatonicienne ”, incluant la croyance en l’âme immortelle, a finalement été intégrée “ au cœur même de la théologie chrétienne ”.

13, 14. Pourquoi est-​il illusoire de chercher auprès des philosophes grecs païens une bonne intelligence du sujet ?

¹³ Était-​il nécessaire que des soi-disant chrétiens se tournent vers les philosophes païens grecs pour mieux connaître un enseignement aussi fondamental que l’espérance de la vie après la mort ? Non, évidemment. Écrivant à des chrétiens qui habitaient en Grèce, ceux de Corinthe, Paul déclara : “ Car la sagesse de ce monde est sottise auprès de Dieu ; en effet, il est écrit : ‘ Il attrape les sages dans leur propre ruse. ’ Et encore : ‘ Jéhovah sait que les raisonnements des sages sont futiles. ’ ” (1 Corinthiens 3:19, 20). Les Grecs de l’Antiquité adoraient des idoles. Comment pouvait-​on espérer trouver chez eux la vérité ? Paul fait réfléchir les Corinthiens : “ Quel accord le temple de Dieu a-​t-​il avec les idoles ? Car nous sommes un temple d’un Dieu vivant ; comme Dieu a dit : ‘ Je résiderai parmi eux et je marcherai parmi eux, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. ’ ” — 2 Corinthiens 6:16.

¹⁴ À l’origine, la révélation des vérités sacrées fut accordée par l’intermédiaire de la nation d’Israël (Romains 3:1, 2). Après 33 de notre ère, elle fut donnée par l’intermédiaire de la congrégation chrétienne ointe du I^er siècle. Parlant des chrétiens de l’époque, Paul écrivit : “ C’est à nous que Dieu [a révélé les choses qu’il a préparées pour ceux qui l’aiment] grâce à son esprit. ” (1 Corinthiens 2:10 ; voir aussi Révélation 1:1, 2). La doctrine de la chrétienté sur l’immortalité de l’âme est tirée de la philosophie grecque. Elle n’a pas été révélée par le moyen des révélations de Dieu à Israël ni par l’intermédiaire de la congrégation des chrétiens oints du I^er siècle.

La véritable espérance au sujet des morts

15. Selon Jésus, quelle est la véritable espérance pour les morts ?

¹⁵ S’il n’y a pas d’âme immortelle, quelle est la véritable espérance au sujet des morts ? Il s’agit naturellement de la résurrection, une doctrine fondamentale de la Bible et une promesse divine vraiment extraordinaire. Jésus a exposé l’espérance de la résurrection lorsqu’il a dit à son amie Marthe : “ Je suis la résurrection et la vie. Qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, prendra vie. ” (Jean 11:25). Croire en Jésus signifie croire à la résurrection, et non à l’immortalité de l’âme.

16. Pourquoi est-​il raisonnable de croire à la résurrection ?

¹⁶ Jésus avait parlé de la résurrection auparavant lorsqu’il avait dit à des Juifs : “ Ne vous étonnez pas de cela, parce que l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes de souvenir entendront sa voix et sortiront. ” (Jean 5:28, 29). Ce que Jésus évoquait par ces mots est très différent d’une âme immortelle qui survit à la mort du corps et va directement au ciel. Il est question d’un moment à venir où “ sortiront ” des personnes qui auront été dans la tombe, beaucoup pendant des siècles, voire des milliers d’années. Des âmes mortes reviendront à la vie. Impossible ? Pas pour le Dieu “ qui rend la vie aux morts et qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles étaient ”. (Romains 4:17.) Les sceptiques ricanent peut-être à l’idée que des personnes reviennent de la mort, mais cet enseignement est parfaitement conforme au fait que “ Dieu est amour ” et qu’il est “ celui qui récompense ceux qui le cherchent réellement ”. — 1 Jean 4:16 ; Hébreux 11:6.

17. Qu’accomplira Dieu par le moyen de la résurrection ?

¹⁷ Après tout, comment Dieu pourrait-​il récompenser celui qui s’est montré “ fidèle jusqu’à la mort ” s’il ne le ramenait pas à la vie (Révélation 2:10) ? La résurrection permettra aussi à Dieu d’accomplir ce dont parlait l’apôtre Jean : “ C’est pour cela que le Fils de Dieu a été manifesté : pour détruire les œuvres du Diable. ” (1 Jean 3:8). Dans le jardin d’Éden, Satan est devenu le meurtrier de tout le genre humain quand il a conduit nos premiers parents au péché et à la mort (Genèse 3:1-6 ; Jean 8:44). Jésus a commencé à détruire les œuvres de Satan lorsqu’il a donné sa vie parfaite comme rançon correspondante, permettant aux humains d’être délivrés de l’esclavage du péché dont ils ont hérité en raison de la désobéissance volontaire d’Adam (Romains 5:18). La résurrection de ceux qui meurent à cause de ce péché adamique sera un autre moyen encore de détruire les œuvres du Diable.

Le corps et l’âme

18. Comment certains philosophes grecs ont-​ils réagi quand Paul a dit que Jésus avait été ressuscité, et pourquoi ?

¹⁸ Se trouvant à Athènes, l’apôtre Paul prêcha la bonne nouvelle à une foule qui comprenait quelques philosophes grecs. Ils écoutèrent son exposé à propos du vrai Dieu unique ainsi que son appel au repentir. Mais quelle fut finalement leur réaction ? Paul conclut son discours par ces mots : “ [Dieu] a fixé un jour où il va juger la terre habitée avec justice par un homme qu’il a désigné, et il a procuré à tous les hommes une garantie en ce qu’il l’a ressuscité d’entre les morts. ” Ces paroles mirent l’auditoire en émoi. “ Quand ils entendirent parler d’une résurrection des morts, certains se moquaient. ” (Actes 17:22-32). Oscar Cullmann fait cette observation : “ Ceux qui croyaient en l’immortalité de l’âme devaient éprouver infiniment plus de difficultés que d’autres à accepter la prédication chrétienne de la résurrection. [...] La doctrine du grand Socrate, du grand Platon est incompatible avec l’enseignement du Nouveau Testament. ”

19. Comment les théologiens de la chrétienté ont-​ils essayé d’accorder l’enseignement de la résurrection avec la doctrine de l’âme immortelle ?

¹⁹ Malgré cela, à la suite de la grande apostasie qui eut lieu après la mort des apôtres, des théologiens s’évertuèrent à faire l’amalgame de l’enseignement chrétien de la résurrection avec la croyance platonicienne en l’âme immortelle. Jusqu’à ce que certains s’accordent sur une solution révolutionnaire : à la mort, l’âme est séparée (“ libérée ” dira-​t-​on) du corps. Puis, selon l’Exposé de la doctrine de la résurrection (angl.), de Richard Cooke, au Jour du Jugement, “ chaque corps sera de nouveau uni à sa propre âme, et chaque âme à son propre corps ”. La future réunion du corps avec son âme immortelle est présentée comme étant la résurrection.

20, 21. Qui a toujours enseigné la vérité sur la résurrection, et que leur apporte cet enseignement ?

²⁰ Cette théorie est toujours la doctrine officielle des principales Églises. Si cette notion peut sembler logique à un théologien, la plupart des fidèles ne la connaissent pas. Ils croient simplement qu’ils iront directement au ciel à leur mort. C’est pour cette raison que dans la revue Commonweal du 5 mai 1995, l’auteur John Garvey portait cette accusation : “ La croyance de la plupart des chrétiens [au sujet de la vie après la mort] semble être plus proche du néoplatonisme que de quelque chose de véritablement chrétien, et elle ne dispose d’aucun fondement biblique. ” En fait, en délaissant la Bible au profit de Platon, le clergé de la chrétienté a fait évanouir chez les fidèles de ces religions l’espérance biblique de la résurrection.

²¹ Pour leur part, les Témoins de Jéhovah rejettent la philosophie païenne et adhèrent à l’enseignement biblique de la résurrection. Ils observent que cet enseignement est édifiant, convaincant et réconfortant. Dans les articles suivants, nous considérerons plus en détail le fondement solide et le caractère logique de l’enseignement biblique de la résurrection, tant pour les humains ayant l’espérance terrestre que pour ceux qui espèrent ressusciter en vue de la vie céleste. Avant d’entamer l’examen de ces articles, nous vous suggérons de lire attentivement le chapitre 15 de la première lettre aux Corinthiens.

“ Les morts seront relevés ”

“ Car la trompette sonnera, et les morts seront relevés incorruptibles, et nous serons changés. ” — 1 CORINTHIENS 15:52.

1, 2. a) Quelle promesse réconfortante Dieu a-​t-​il faite par la bouche du prophète Hoshéa ? b) Comment savons-​nous que Dieu est disposé à ramener les morts à la vie ?

LA MORT vous a-​t-​elle ravi quelqu’un que vous aimiez ? Alors vous savez combien elle peut être cruelle. Cependant, les chrétiens trouvent du réconfort dans la promesse que Dieu a faite par la bouche du prophète Hoshéa : “ De la main du shéol je les rachèterai ; de la mort je les ramènerai. Où sont tes aiguillons, ô Mort ? Où est ton pouvoir de destruction, ô Shéol ? ” — Hoshéa 13:14.

² Les sceptiques jugeront aberrante l’idée que les morts puissent revenir à la vie. Mais le Dieu Tout-Puissant a incontestablement le pouvoir d’accomplir un tel miracle ! La vraie question à poser est de savoir si Jéhovah est disposé à ramener les morts à la vie. Le juste Job a demandé : “ Si un homme robuste meurt, peut-​il revivre ? ” Puis il a donné cette réponse rassurante : “ Tu appelleras, et moi je te répondrai. Tu languiras après l’œuvre de tes mains. ” (Job 14:14, 15). Le verbe ‘ languir ’ évoque un désir ardent (voir Psaume 84:2). Oui, Jéhovah attend avec impatience la résurrection, il languit dans l’attente de revoir les fidèles qui sont morts, mais qui restent vivants dans sa mémoire. — Matthieu 22:31, 32.

Jésus répand la lumière sur la résurrection

3, 4. a) Comment Jésus a-​t-​il répandu la lumière sur l’espérance de la résurrection ? b) Pourquoi Jésus a-​t-​il été relevé en tant qu’esprit et non dans la chair ?

³ Les hommes de foi du passé tels que Job n’avaient qu’une compréhension limitée de la résurrection. C’est Jésus Christ qui a pleinement répandu la lumière sur cette merveilleuse espérance. Il a expliqué le rôle essentiel qu’il occupe en disant : “ Celui qui exerce la foi dans le Fils a la vie éternelle. ” (Jean 3:36). Où sera-​t-​il possible de vivre de la sorte ? Pour l’immense majorité de ceux qui exercent la foi, ce sera sur la terre (Psaume 37:11). Cependant, Jésus a dit à ses disciples : “ N’aie pas peur, petit troupeau, parce que votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. ” (Luc 12:32). Le Royaume de Dieu est céleste. Ainsi, cette promesse signifie qu’un “ petit troupeau ” devrait être avec Jésus au ciel sous la forme de créatures spirituelles (Jean 14:2, 3 ; 1 Pierre 1:3, 4). Quelle perspective glorieuse ! Jésus a plus tard révélé à l’apôtre Jean que ce “ petit troupeau ” compterait exactement 144 000 membres. — Révélation 14:1.

⁴ Mais comment les 144 000 allaient-​ils accéder à la gloire céleste ? Jésus “ a répandu la lumière sur la vie et l’incorruptibilité par le moyen de la bonne nouvelle ”. Grâce à son sang, il a inauguré “ un chemin nouveau et vivant ” menant au ciel (2 Timothée 1:10 ; Hébreux 10:19, 20). D’abord, il est mort, ce que la Bible avait annoncé (Isaïe 53:12). Puis, comme l’a plus tard proclamé l’apôtre Pierre, “ ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ”. (Actes 2:32.) Jésus n’a cependant pas été relevé homme. Lui-​même avait dit : “ Le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. ” (Jean 6:51). S’il avait repris cette chair, ce sacrifice aurait été annulé. Jésus a donc “ été mis à mort dans la chair, mais [a] été rendu à la vie dans l’esprit ”. (1 Pierre 3:18.) Il a de la sorte “ obtenu pour nous une délivrance éternelle ”, l’expression “ pour nous ” désignant le “ petit troupeau ”. (Hébreux 9:12.) Il a présenté à Dieu la valeur de sa vie humaine parfaite comme rançon pour les humains pécheurs, et les 144 000 ont été les premiers à en bénéficier.

5. Quelle espérance s’offrait aux disciples de Jésus du I^er siècle ?

⁵ Jésus ne serait pas le seul à être ressuscité pour la vie céleste. Paul avait dit à ses compagnons chrétiens de Rome qu’ils avaient été oints avec de l’esprit saint pour être fils de Dieu et cohéritiers de Christ, pourvu qu’ils confirment leur onction en endurant jusqu’à la fin (Romains 8:16, 17). Paul avait par ailleurs expliqué : “ Si nous nous sommes unis à lui dans la ressemblance de sa mort, à coup sûr nous serons aussi unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection. ” — Romains 6:5.

Une défense de l’espérance de la résurrection

6. Pourquoi la croyance en la résurrection a-​t-​elle subi des attaques à Corinthe, et comment l’apôtre Paul a-​t-​il réagi ?

⁶ La résurrection fait partie de la “ doctrine fondamentale ” du christianisme (Hébreux 6:1, 2). Pourtant, à Corinthe, cette doctrine était contestée. Dans la congrégation, sans doute sous l’influence de la philosophie grecque, certains disaient : “ Il n’y a pas de résurrection des morts. ” (1 Corinthiens 15:12). Mis au courant de la situation, l’apôtre Paul a pris la défense de l’espérance de la résurrection, essentiellement de celle des chrétiens oints. Examinons ses paroles consignées en 1 Corinthiens chapitre 15. Il serait utile que vous ayez lu le chapitre en entier, comme le recommandait l’article précédent.

7. a) Quelle est l’idée principale de l’exposé de Paul ? b) Qui a vu Jésus ressuscité ?

⁷ Dans les deux premiers versets de 1 Corinthiens chapitre 15 1Co 15:1, 2, Paul définit l’idée principale de son exposé : “ Je vous fais connaître, frères, la bonne nouvelle que je vous ai annoncée, que vous avez aussi reçue, dans laquelle vous vous tenez aussi, par le moyen de laquelle vous êtes aussi en train d’être sauvés, [...] à moins que vraiment vous ne soyez devenus croyants pour rien. ” Si les Corinthiens ne se tenaient pas résolument dans la bonne nouvelle, ils avaient en fait accepté la vérité en vain. Paul poursuit : “ Je vous ai transmis, parmi les premières choses, ce que j’ai reçu moi aussi : que Christ est mort pour nos péchés selon les Écritures ; et qu’il a été enterré, oui qu’il a été relevé le troisième jour selon les Écritures ; et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Après cela il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont demeurés en vie jusqu’à présent, mais quelques-uns se sont endormis dans la mort. Après cela il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres ; mais, en tout dernier lieu, il m’est apparu à moi aussi, comme à quelqu’un qui est né avant terme. ” — 1 Corinthiens 15:3-8.

8, 9. a) Quelle est l’importance de la croyance en la résurrection ? b) À quelle occasion Jésus est-​il sans doute apparu à “ plus de cinq cents frères ” ?

⁸ Pour ceux qui avaient accepté la bonne nouvelle, la croyance en la résurrection de Jésus n’était pas une question de choix. De nombreux témoins oculaires pouvaient confirmer que Christ était “ mort pour nos péchés ” et qu’il avait été relevé. L’un d’eux était Céphas, mieux connu sous le nom de Pierre. Après avoir renié Jésus la nuit où il fut livré et arrêté, Pierre a dû ressentir un profond réconfort lorsque Jésus lui est apparu. Les “ douze ”, le groupe des apôtres, ont eux aussi rencontré Jésus ressuscité, un événement qui les a certainement aidés à surmonter leur crainte et à devenir des témoins hardis de la résurrection de Jésus. — Jean 20:19-23 ; Actes 2:32.

⁹ Christ est apparu également à un groupe plus important, “ plus de cinq cents frères ”. Comme seule la Galilée comptait un si grand nombre de disciples de Jésus, cela correspondait peut-être à l’épisode relaté en Matthieu 28:16-20, où Jésus a donné l’ordre de faire des disciples. Quel puissant témoignage ces chrétiens pouvaient apporter ! Certains étaient toujours en vie en 55 de notre ère, quand Paul rédigea sa première lettre aux Corinthiens. On notera toutefois qu’il dit à propos de ceux qui étaient morts qu’ils s’étaient “ endormis dans la mort ”. Ils n’avaient pas encore été ressuscités pour recevoir leur récompense céleste.

10. a) Quelle influence a eue la dernière réunion de Jésus avec ses disciples ? b) En quel sens Jésus est-​il apparu à Paul “ comme à quelqu’un qui est né avant terme ” ?

¹⁰ Un autre témoin marquant de la résurrection de Jésus fut Jacques, le fils de Joseph et de Marie, mère de Jésus. Avant la résurrection, Jacques n’était apparemment pas croyant (Jean 7:5). Mais après que Jésus lui est apparu, Jacques est devenu croyant et a peut-être contribué à la conversion de ses autres frères (Actes 1:13, 14). La dernière fois qu’il a rencontré ses disciples, au moment où il est monté au ciel, Jésus leur a demandé d’être des “ témoins [...] jusque dans la région la plus lointaine de la terre ”. (Actes 1:6-11.) Plus tard, il est apparu à Saul de Tarse, un persécuteur des chrétiens (Actes 22:6-8). Il est apparu à Saul “ comme à quelqu’un qui est né avant terme ”. C’était un peu comme si Saul avait déjà été ressuscité pour la vie spirituelle et était en mesure de voir le Seigneur glorifié des siècles avant que soit arrivé le moment de cette résurrection. Cet épisode a arrêté net Saul dans son opposition meurtrière à la congrégation chrétienne et lui a fait opérer un changement remarquable (Actes 9:3-9, 17-19). Saul est devenu l’apôtre Paul, un des plus marquants défenseurs de la foi chrétienne. — 1 Corinthiens 15:9, 10.

La foi en la résurrection est essentielle

11. Comment Paul a-​t-​il dénoncé l’erreur de ceux qui disaient : “ Il n’y a pas de résurrection ” ?

¹¹ La résurrection de Jésus était donc un fait solidement attesté. “ Or, si Christ est prêché — qu’il a été relevé d’entre les morts, demande Paul, comment se fait-​il que certains parmi vous disent qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? ” (1 Corinthiens 15:12). Certains non seulement avaient des doutes ou des questions concernant la résurrection, mais contestaient ouvertement cette croyance. Paul dénonce donc l’erreur de leur raisonnement : si Christ n’avait pas été relevé, le message chrétien était un mensonge, et ceux qui attestaient la résurrection de Christ étaient “ de faux témoins de Dieu ”. Si Christ n’avait pas été relevé, aucune rançon n’avait été payée à Dieu ; les chrétiens étaient ‘ encore dans leurs péchés ’. (1 Corinthiens 15:13-19 ; Romains 3:23, 24 ; Hébreux 9:11-14.) Quant aux chrétiens qui s’étaient “ endormis dans la mort ”, pour certains en martyrs, ils avaient perdu la vie sans avoir d’espérance véritable. Si les chrétiens ne pouvaient attendre autre chose que la vie présente, ils étaient assurément à plaindre ! Leurs souffrances avaient été totalement inutiles.

12. a) Que laisse entendre l’expression “ Christ [...] les prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort ” ? b) Comment Christ a-​t-​il rendu possible la résurrection ?

¹² Mais ce n’était pas le cas. Paul poursuit : “ Christ a été relevé d’entre les morts. ” Qui plus est, il est “ les prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort ”. (1 Corinthiens 15:20.) Quand les Israélites se montraient obéissants et donnaient à Jéhovah les prémices de leurs produits, Jéhovah les bénissait en leur accordant des récoltes abondantes (Exode 22:29, 30 ; 23:19 ; Proverbes 3:9, 10). En appelant Christ “ les prémices ”, Paul laisse entendre qu’une moisson supplémentaire en fait d’individus serait relevée de la mort pour la vie céleste. “ Puisqu’en effet la mort vient par un homme, dit Paul, la résurrection des morts vient aussi par un homme. De même en effet qu’en Adam tous meurent, de même aussi dans le Christ tous seront rendus à la vie. ” (1 Corinthiens 15:21, 22). Jésus a rendu la résurrection possible en donnant sa vie humaine parfaite en rançon, pour permettre aux humains d’obtenir la délivrance de l’esclavage du péché et de la mort. — Galates 1:4 ; 1 Pierre 1:18, 19a.

13. a) Quand la résurrection céleste a-​t-​elle lieu ? b) Comment se fait-​il que certains oints ne ‘ s’endorment pas dans la mort ’ ?

¹³ Paul poursuit : “ Mais chacun à son propre rang : Christ les prémices, ensuite ceux qui appartiennent au Christ durant sa présence. ” (1 Corinthiens 15:23). Christ avait été ressuscité en 33 de notre ère. Toutefois, ses disciples oints, “ ceux qui appartiennent au Christ ”, allaient devoir attendre une époque qui suivrait de peu le moment où commencerait la présence royale de Jésus, événement que les prophéties situent en 1914 (1 Thessaloniciens 4:14-16 ; Révélation 11:18). Que deviendraient ceux qui seraient en vie durant cette présence ? Paul répond : “ Écoutez ! Je vous dis un saint secret : Nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, durant la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront relevés incorruptibles, et nous serons changés. ” (1 Corinthiens 15:51, 52). En d’autres termes, tous les oints ne dorment pas dans la tombe en attendant une résurrection. Ceux qui meurent durant la présence de Christ sont transformés instantanément. — Révélation 14:13.

14. En quel sens les oints sont-​ils “ baptisés pour être des morts ” ?

¹⁴ “ Autrement, demande Paul, que feront-​ils, ceux qui sont en train d’être baptisés pour être des morts ? Si les morts ne doivent nullement être relevés, pourquoi aussi sont-​ils en train d’être baptisés pour être des morts ? Pourquoi aussi sommes-​nous en danger à toute heure ? ” (1 Corinthiens 15:29, 30). Paul ne voulait pas dire que des individus vivants étaient baptisés en faveur de personnes mortes, comme le donnent à croire certaines traductions de la Bible. Après tout, le baptême est lié à la condition de disciple chrétien, et les âmes mortes ne peuvent être des disciples (Jean 4:1). Paul parlait en fait de chrétiens vivants, dont beaucoup étaient comme lui “ en danger à toute heure ”. Les chrétiens oints étaient ‘ baptisés dans la mort de Christ ’. (Romains 6:3.) Depuis leur onction, ils étaient en quelque sorte “ baptisés ” dans une existence qui les mènerait à une mort semblable à celle de Christ (Marc 10:35-40). Ils mourraient avec l’espérance d’une glorieuse résurrection céleste. — 1 Corinthiens 6:14 ; Philippiens 3:10, 11.

15. À quels dangers Paul a-​t-​il peut-être été exposé, et comment la foi en la résurrection lui a-​t-​elle permis d’endurer ?

¹⁵ Paul explique à présent qu’il s’est trouvé lui-​même en face de dangers si grands qu’il pouvait dire : “ Chaque jour je suis exposé à la mort. ” Et pour le cas où certains l’accuseraient d’exagérer, il ajoute : “ Cela je l’affirme par les motifs que j’ai de me glorifier de vous, frères, en Christ Jésus notre Seigneur. ” La Bible de Jérusalem rend ce verset comme suit : “ Chaque jour je suis à la mort, aussi vrai, frères, que vous êtes pour moi un titre de gloire dans le Christ Jésus, notre Seigneur. ” Pour donner un exemple des dangers qu’il a affrontés, Paul dit au verset 32 1Co 15:32 qu’il a “ combattu contre des bêtes sauvages à Éphèse ”. Les Romains exécutaient souvent les criminels en les jetant aux bêtes sauvages dans l’arène. Si Paul a vraiment eu à combattre les bêtes sauvages, il n’a pu survivre qu’avec l’aide de Jéhovah. Sans l’espérance de la résurrection, le genre d’existence qu’il avait choisi et qui l’exposait à de tels périls aurait véritablement été de la plus folle témérité. Sans l’espérance d’une vie future, il n’aurait servi à rien d’endurer les tribulations et les sacrifices que demandait le service de Dieu. “ Si les morts ne doivent pas être relevés, dit Paul, ‘ mangeons et buvons, car demain il nous faudra mourir ’. ” — 1 Corinthiens 15:31, 32 ; voir aussi 2 Corinthiens 1:8, 9 ; 11:23-27.

16. a) D’où Paul a-​t-​il peut-être repris l’expression “ mangeons et buvons, car demain il nous faudra mourir ” ? b) Quels risques y avait-​il à adopter cette mentalité ?

¹⁶ Peut-être Paul citait-​il Isaïe 22:13, qui évoquait l’attitude fataliste des habitants désobéissants de Jérusalem. Ou bien faisait-​il allusion aux croyances des épicuriens, qui méprisaient toute espérance d’une vie après la mort et croyaient que le plaisir de la chair est le bien premier dans la vie. Quoi qu’il en soit, la philosophie du “ mangeons et buvons ” était une mentalité impie. C’est pourquoi Paul formule cet avertissement : “ Ne vous égarez pas. Les mauvaises compagnies ruinent les habitudes utiles. ” (1 Corinthiens 15:33). La fréquentation de personnes qui rejetaient la résurrection pouvait être corruptrice. De telles compagnies avaient peut-être contribué aux difficultés que Paul a dû régler dans la congrégation de Corinthe, telles que l’immoralité sexuelle, les divisions, les procès et le manque de respect pour le Repas du Seigneur. — 1 Corinthiens 1:11 ; 5:1 ; 6:1 ; 11:20-22.

17. a) Quelle exhortation Paul a-​t-​il adressée aux Corinthiens ? b) À quelles questions nous faut-​il encore répondre ?

¹⁷ Paul exhorte donc les Corinthiens en termes énergiques : “ Réveillez-​vous, revenez à la raison, d’une façon conforme à la justice, et ne pratiquez pas le péché, car quelques-uns sont sans connaissance de Dieu. Je parle ainsi pour vous faire honte. ” (1 Corinthiens 15:34). Un point de vue négatif sur la résurrection avait mené certains dans la torpeur spirituelle, comme s’ils étaient ivres. Il leur fallait se réveiller, revenir à la raison. Aujourd’hui encore, les chrétiens oints doivent rester spirituellement éveillés, ne pas être influencés par le scepticisme du monde. Ils doivent rester attachés à leur espérance de la résurrection céleste. Mais il faut répondre à d’autres questions, qui intéressaient les Corinthiens à l’époque, et nous aussi aujourd’hui. Par exemple, sous quelle forme les 144 000 sont-​ils relevés au ciel ? Et que deviendront les millions d’autres humains qui sont toujours dans la tombe et qui n’ont pas l’espérance céleste ? Que signifiera pour eux la résurrection ? Dans l’article suivant, nous examinerons le reste de l’exposé de Paul sur la résurrection.

“ La mort sera réduite à rien ”

“ Comme dernier ennemi, la mort sera réduite à rien. ” — 1 CORINTHIENS 15:26.

1, 2. a) Quelle espérance Paul a-​t-​il annoncée pour les morts ? b) Quelle question concernant la résurrection Paul a-​t-​il abordée ?

“ JE CROIS [...] à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. ” Ces termes sont repris du symbole des apôtres. Des catholiques et des protestants le récitent consciencieusement, se doutant peu que leurs croyances sont beaucoup plus apparentées à la philosophie grecque qu’à ce que les apôtres ont jamais cru. L’apôtre Paul, pour sa part, rejetait la philosophie grecque et ne croyait pas en une âme immortelle. Pourtant, il croyait fermement en une vie future et a écrit sous l’inspiration divine : “ Comme dernier ennemi, la mort sera réduite à rien. ” (1 Corinthiens 15:26). Mais que signifie exactement ce verset pour les humains mortels ?

² Pour répondre à la question, reportons-​nous à l’exposé sur la résurrection que présente Paul en 1 Corinthiens chapitre 15. On se souviendra que dans les premiers versets Paul montre que la résurrection est une partie essentielle de la doctrine chrétienne. Il pose ensuite une question précise : “ Toutefois, quelqu’un dira : ‘ Comment les morts doivent-​ils être relevés ? Oui, avec quelle sorte de corps viennent-​ils ? ’ ” — 1 Corinthiens 15:35.

Quel genre de corps ?

3. Pourquoi certains rejetaient-​ils la résurrection ?

³ En posant cette question, Paul avait peut-être l’intention de contrer l’influence de la philosophie platonicienne. Platon enseignait que l’homme possède une âme immortelle qui survit à la mort du corps. Pour ceux qui avaient été élevés avec une telle conception, l’enseignement chrétien semblait sans aucun doute superflu. Si l’âme survit à la mort, quel est l’intérêt de la résurrection ? De plus, la résurrection devait leur sembler illogique. Une fois le corps retombé en poussière, comment peut-​il se produire une résurrection ? Le bibliste Heinrich Meyer explique que les réticences de certains Corinthiens reposaient peut-être sur “ le principe philosophique que la restauration de la matière du corps est impossible ”.

4, 5. a) Pourquoi les objections des incrédules étaient-​elles déraisonnables ? b) Expliquez l’exemple du “ grain nu ” dont se sert Paul. c) Quelle sorte de corps Dieu donne-​t-​il aux oints ressuscités ?

⁴ Paul dévoile la faiblesse de leur raisonnement : “ Homme déraisonnable ! Ce que tu sèmes n’est pas rendu à la vie si d’abord il ne meurt ; et quant à ce que tu sèmes, tu sèmes non pas le corps qui va naître, mais un grain nu, peut-être de blé ou de l’une quelconque des autres plantes ; mais Dieu lui donne un corps comme il l’a voulu, et à chacune des semences son propre corps. ” (1 Corinthiens 15:36-38). Dieu n’allait pas relever le corps que les individus possédaient quand ils étaient sur la terre. Il se produirait plutôt une transformation.

⁵ Paul compare la résurrection à la germination d’une semence. Une minuscule semence de blé n’offre aucune ressemblance avec la plante qui en sortira. On lit dans la World Book Encyclopedia : “ Quand une graine commence à germer, elle absorbe une grande quantité d’eau. L’eau provoque de nombreuses transformations chimiques à l’intérieur de la graine. Elle fait également gonfler les tissus internes qui vont faire éclater l’enveloppe. ” En fait, le grain meurt en tant que semence et devient une plante qui sort de terre. “ Dieu lui donne un corps ”, dans le sens qu’il a établi les lois scientifiques qui régissent sa croissance, et chaque grain reçoit un ‘ corps ’ qui correspond à son espèce (Genèse 1:11). De façon similaire, les chrétiens oints meurent d’abord en tant qu’humains. Puis, au moment qu’il a fixé, Dieu les ramène à la vie dans des corps entièrement nouveaux. Comme Paul l’explique aux Philippiens, “ Jésus Christ [...] transformera notre corps humilié pour qu’il soit rendu conforme à son corps glorieux ”. (Philippiens 3:20, 21 ; 2 Corinthiens 5:1, 2.) Ils sont ressuscités dans des corps spirituels et vivent dans le monde des esprits. — 1 Jean 3:2.

6. Pourquoi est-​il raisonnable de croire que Dieu peut donner aux ressuscités des corps spirituels appropriés ?

⁶ Est-​ce trop difficile à croire ? Non. Paul rappelle dans son raisonnement que l’on trouve parmi les animaux différents types de corps. Par ailleurs, il met en contraste les anges dans le ciel avec les humains de chair et de sang, disant : “ Il y a des corps célestes et des corps terrestres. ” On observe également une grande diversité dans la création inanimée. Bien avant que la science ne découvre des astres comme les étoiles bleues, les géantes rouges ou les naines blanches, Paul écrivait : “ Une étoile diffère en gloire d’une étoile. ” Tout cela pris en considération, n’est-​il pas raisonnable de penser que Dieu est en mesure de donner aux oints ressuscités des corps spirituels appropriés ? — 1 Corinthiens 15:39-41.

7. Que signifie l’incorruptibilité ? l’immortalité ?

⁷ Paul dit ensuite : “ De même aussi la résurrection des morts. Il est semé dans la corruption, il est relevé dans l’incorruptibilité. ” (1 Corinthiens 15:42). Un corps humain, même s’il était parfait, serait corruptible. Il peut être tué. Par exemple, Paul dit que Jésus, après sa résurrection, ‘ ne devait plus retourner à la corruption ’. (Actes 13:34.) Il ne retournerait jamais plus à une vie dans un corps humain corruptible, fût-​ce un corps parfait. Les corps que Dieu donne aux oints ressuscités sont incorruptibles, à l’abri de la mort ou de la décomposition. Paul poursuit : “ Il est semé dans le déshonneur, il est relevé dans la gloire. Il est semé dans la faiblesse, il est relevé dans la puissance. Il est semé corps physique, il est relevé corps spirituel. ” (1 Corinthiens 15:43, 44). “ Il faut en effet, ajoute Paul, que ceci qui est [...] mortel revête l’immortalité. ” L’immortalité signifie une vie sans fin et indestructible (1 Corinthiens 15:53 ; Hébreux 7:16). De cette façon, les ressuscités portent “ l’image du céleste ”, Jésus, qui a rendu leur résurrection possible. — 1 Corinthiens 15:45-49.

8. a) Comment savons-​nous que les ressuscités sont les mêmes individus qu’ils étaient quand ils vivaient sur terre ? b) Quelles prophéties s’accomplissent quand la résurrection a lieu ?

⁸ Malgré cette transformation, les ressuscités sont toujours les mêmes individus qu’ils étaient avant de mourir. Ils seront relevés avec les mêmes souvenirs et les mêmes qualités chrétiennes marquantes (Malaki 3:3 ; Révélation 21:10, 18). À cet égard, ils ressemblent à Jésus Christ. Auparavant esprit, il a pris une forme humaine. Puis il est mort et a été ressuscité en tant qu’esprit. Pourtant, “ Jésus Christ est le même hier, aujourd’hui et pour toujours ”. (Hébreux 13:8.) Quel glorieux privilège pour ces oints ! Paul écrit : “ Mais lorsque ceci qui est corruptible revêtira l’incorruptibilité, et que ceci qui est mortel revêtira l’immortalité, alors ce sera cette parole qui est écrite : ‘ La mort est engloutie pour toujours. ’ ‘ Mort, où est ta victoire ? Mort, où est ton aiguillon ? ’ ” — 1 Corinthiens 15:54, 55 ; Isaïe 25:8 ; Hoshéa 13:14.

Une résurrection terrestre ?

9, 10. a) Dans le contexte de 1 Corinthiens 15:24, qu’est-​ce que “ la fin ”, et quels événements y sont associés ? b) Que doit-​il se passer pour que la mort soit réduite à rien ?

⁹ Y aura-​t-​il cependant un avenir pour les millions de personnes qui n’ont pas l’espérance de la vie spirituelle immortelle au ciel ? Assurément ! Après avoir expliqué que la résurrection céleste a lieu durant la présence de Christ, Paul évoque les événements qui se dérouleront ensuite : “ Puis, la fin, quand il remettra le royaume à son Dieu et Père, quand il aura réduit à rien tout gouvernement et tout pouvoir et puissance. ” — 1 Corinthiens 15:23, 24.

¹⁰ “ La fin ” désigne la fin du Règne millénaire de Christ, quand Jésus remettra avec humilité et fidélité le Royaume à son Dieu et Père (Révélation 20:4). Le dessein de Dieu de “ réunir toutes choses de nouveau dans le Christ ” aura été accompli (Éphésiens 1:9, 10). Toutefois, auparavant, Christ aura détruit “ tout gouvernement et tout pouvoir et puissance ” qui s’oppose à la volonté souveraine de Dieu. Cela implique plus que la destruction opérée à Har-Maguédôn (Révélation 16:16 ; 19:11-21). Paul dit : “ Il faut [que Christ] règne jusqu’à ce que Dieu ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Comme dernier ennemi, la mort sera réduite à rien. ” (1 Corinthiens 15:25, 26). Toutes les traces du péché adamique ainsi que la mort auront été éliminées. Cela suppose que Dieu aura alors vidé les “ tombes de souvenir ” en ramenant les morts à la vie. — Jean 5:28.

11. a) Comment savons-​nous que Dieu peut recréer les âmes mortes ? b) Quelle sorte de corps recevront ceux qui ressusciteront sur la terre ?

¹¹ Cela signifie la recréation d’âmes humaines. Est-​ce impossible ? Non, car Psaume 104:29, 30 nous assure que Dieu en est capable : “ Si tu retires leur esprit, ils expirent, et à leur poussière ils retournent. Si tu envoies ton esprit, ils sont créés. ” Les ressuscités seront les mêmes individus qu’ils étaient avant leur mort ; pourtant il ne sera pas nécessaire qu’ils aient le même corps. Comme dans le cas de ceux qui bénéficient d’une résurrection céleste, Dieu leur donnera un corps selon son bon vouloir. Leurs nouveaux corps seront à n’en pas douter physiquement sains et raisonnablement ressemblants à leurs anciens corps, de sorte que leurs proches pourront les reconnaître.

12. Quand la résurrection terrestre a-​t-​elle lieu ?

¹² Quand la résurrection terrestre aura-​t-​elle lieu ? Marthe avait dit à propos de Lazare, son frère décédé : “ Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection au dernier jour. ” (Jean 11:24). Comment le savait-​elle ? À son époque, la résurrection était un sujet de controverse, car les Pharisiens y croyaient, mais pas les Sadducéens (Actes 23:8). Cependant, Marthe avait certainement connaissance des témoins des temps préchrétiens qui espéraient en la résurrection (Hébreux 11:35). Par ailleurs, peut-être avait-​elle compris par le passage de Daniel 12:13 que la résurrection aurait lieu au dernier jour. Il est aussi possible que ce soit Jésus lui-​même qui le lui ait enseigné (Jean 6:39). Ce “ dernier jour ” correspond au Règne millénaire de Christ (Révélation 20:6). Imaginez l’allégresse qui régnera durant ce “ jour ” lorsque commencera cet événement extraordinaire ! — Voir Luc 24:41.

Qui reviendra ?

13. Quelle vision de la résurrection est consignée en Révélation 20:12-14 ?

¹³ En Révélation 20:12-14, Jean a consigné la vision qu’il a reçue de la résurrection terrestre : “ Et j’ai vu les morts, les grands et les petits, qui se tenaient debout devant le trône, et on a ouvert des rouleaux. Mais on a ouvert un autre rouleau ; c’est le rouleau de vie. Et les morts ont été jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux, selon leurs actions. Et la mer a rendu les morts qui s’y trouvaient, et la mort et l’hadès ont rendu les morts qui s’y trouvaient, et ils ont été jugés chacun individuellement selon leurs actions. Et la mort et l’hadès ont été jetés dans le lac de feu. Cela représente la deuxième mort, le lac de feu. ”

14. Qui figurera parmi ces ressuscités ?

¹⁴ La résurrection concernera “ les grands et les petits ”, autant les personnages illustres que les anonymes qui ont vécu et sont morts. Ainsi, même de petits enfants en bénéficieront (Jérémie 31:15, 16) ! En Actes 24:15 est révélé un autre détail important : “ Il va y avoir une résurrection tant des justes que des injustes. ” Les “ justes ” comprendront entre autres personnages célèbres Abel, Hénok, Noé, Abraham, Sara et Rahab (Hébreux 11:1-40). Imaginez que vous ayez l’occasion de discuter avec eux et de les entendre raconter en détail les événements bibliques qu’ils ont vécus il y a si longtemps ! Parmi les “ justes ” se trouveront également les milliers d’humains qui craignaient Dieu, qui sont morts à des époques plus rapprochées et n’avaient pas l’espérance céleste. Avez-​vous un membre de votre famille ou un ami proche qui pourraient en faire partie ? Quel réconfort de savoir que vous les reverrez ! Mais qui sont les “ injustes ” qui reviendront eux aussi ? Il s’agira des millions, peut-être des milliards, d’humains qui sont morts sans avoir eu la possibilité de connaître et de mettre en application la vérité divine.

15. Comment faut-​il comprendre que ceux qui reviendront seront “ jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux ” ?

¹⁵ Comment ceux qui reviendront seront-​ils “ jugés d’après les choses qui étaient écrites dans les rouleaux ” ? Ces rouleaux ne conservent pas le souvenir de leurs actions passées ; à leur mort, ils ont été acquittés des péchés qu’ils avaient commis durant leur vie (Romains 6:7, 23). Toutefois, les humains ressuscités seront encore sous le péché adamique. On en déduit donc que ces rouleaux contiendront les instructions divines que tous devront respecter afin de bénéficier pleinement du sacrifice de Jésus Christ. Quand toute trace du péché adamique aura été éliminée, “ la mort sera réduite à rien ” dans toute la force du terme. À la fin des mille ans, Dieu sera “ toutes choses pour tous ”. (1 Corinthiens 15:28.) L’homme n’aura ensuite plus besoin de l’intervention d’un Grand Prêtre ou d’un Racheteur. Toute l’humanité aura été ramenée à l’état de perfection dans lequel se trouvait Adam à l’origine.

L’ordre de la résurrection

16. a) Pourquoi est-​il raisonnable de croire que la résurrection aura lieu dans un certain ordre ? b) Qui fera sans doute partie des premiers à être ressuscités ?

¹⁶ Puisque la résurrection céleste se déroule selon un certain ordre, “ chacun à son propre rang ”, il est manifeste que la résurrection terrestre ne créera pas une explosion démographique chaotique (1 Corinthiens 15:23). On peut supposer qu’il faudra s’occuper des personnes venant de ressusciter (voir Luc 8:55). Elles auront besoin d’un soutien matériel et, le plus important, d’une aide spirituelle afin d’acquérir la connaissance de Jéhovah Dieu et de Jésus Christ, la connaissance qui donne la vie (Jean 17:3). Si tous ressuscitaient en même temps, il serait impossible de s’occuper d’eux correctement. On peut raisonnablement penser que la résurrection aura lieu progressivement. Les chrétiens fidèles qui sont morts peu avant la fin du système de Satan figureront sans doute parmi les premiers ressuscités. On peut aussi s’attendre à une résurrection rapide des hommes fidèles du passé qui serviront en qualité de “ princes ”. — Psaume 45:16.

17. Quelles sont quelques-unes des questions concernant la résurrection dont la Bible ne parle pas, et pourquoi les chrétiens ne devraient-​ils pas s’inquiéter outre mesure de ces sujets ?

¹⁷ Toutefois, il ne s’agit pas d’être dogmatique dans ce domaine. La Bible reste muette sur bien des questions. Elle n’explique pas en détail comment, quand, ni en quels lieux se produira la résurrection de tel ou tel individu. Elle ne nous dit pas comment seront logés, nourris et habillés ceux qui reviendront. On ne saurait pas plus dire avec certitude quelles dispositions Jéhovah prévoit dans des domaines comme l’éducation et l’entretien des enfants ressuscités, ou comment il agira dans telle ou telle situation qui pourrait concerner certains de nos proches ou des personnes que nous aimons. Bien sûr, il est naturel de s’interroger sur de tels sujets ; mais il ne serait pas sage de passer du temps à chercher la réponse à des questions auxquelles il n’est pour l’instant pas possible de répondre. Il nous faut nous attacher avant tout à servir Jéhovah fidèlement et à obtenir la vie éternelle. Les chrétiens oints mettent leur espérance dans la glorieuse résurrection céleste (2 Pierre 1:10, 11). Les “ autres brebis ” espèrent en un héritage éternel dans le domaine terrestre du Royaume de Dieu (Jean 10:16 ; Matthieu 25:33, 34). Quant aux nombreux détails qui nous échappent encore à propos de la résurrection, nous plaçons résolument notre confiance en Jéhovah. Notre bonheur éternel est entre de bonnes mains ; il dépend de Celui qui ‘ rassasie le désir de toute créature vivante ’. — Psaume 145:16 ; Jérémie 17:7.

18. a) De quelle victoire Paul parle-​t-​il ? b) Pourquoi plaçons-​nous toute notre confiance en l’espérance de la résurrection ?

¹⁸ Paul conclut son argumentation en s’exclamant : “ Grâces soient rendues à Dieu, car il nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ ! ” (1 Corinthiens 15:57). Oui, la victoire est remportée sur la mort adamique grâce au sacrifice rédempteur de Jésus Christ, et autant les oints que les “ autres brebis ” ont part à cette victoire. Bien sûr, les “ autres brebis ” en vie actuellement ont une espérance qui ne s’est présentée qu’en notre génération. Faisant partie de la “ grande foule ” toujours plus nombreuse, elles ont la possibilité de survivre à la “ grande tribulation ” qui approche et de ne jamais connaître la mort physique (Révélation 7:9, 14) ! Toutefois, même ceux qui meurent à cause de ‘ temps et événements imprévus ’ ou qui sont mis à mort par des suppôts de Satan peuvent placer leur confiance dans l’espérance de la résurrection. — Ecclésiaste 9:11.

19. De quelle exhortation tous les chrétiens doivent-​ils aujourd’hui tenir compte ?

¹⁹ Pour toutes ces raisons, nous attendons avec impatience le jour glorieux où la mort sera réduite à rien. Notre confiance inébranlable en la résurrection promise par Jéhovah nous permet de poser un regard réaliste sur les choses. Quoi qu’il puisse nous arriver dans l’existence, même si nous devions mourir, rien ne peut nous priver de la récompense promise par Jéhovah. C’est pourquoi l’exhortation finale que Paul adressa aux Corinthiens a pour nous aujourd’hui autant de valeur qu’il y a deux mille ans : “ Par conséquent, mes frères bien-aimés, devenez fermes, inébranlables, ayant toujours beaucoup à faire dans l’œuvre du Seigneur, sachant que votre labeur n’est pas vain pour ce qui est du Seigneur. ” — 1 Corinthiens 15:58.