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L’annonce du retour du Seigneur (1870-1914)Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
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Ils ont compris que si Jésus est venu une première fois sur terre en tant qu’homme dans la chair, par contre, à son retour, il serait présent invisiblement en tant que personne spirituelle (Jean 14:19). Ils ont aussi appris que le but du retour de Jésus ne serait pas de détruire tout le monde, mais de bénir les familles obéissantes de la terre (Gal. 3:8). “Nous étions, a écrit Charles Russell, navrés de l’erreur des adventistes, qui attendaient le Christ dans la chair et enseignaient que le monde et ses habitants, à l’exception d’eux-mêmes, seraient consumés.”
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L’annonce du retour du Seigneur (1870-1914)Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
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Les prophéties chronologiques et la présence du Seigneur
Un matin de janvier 1876, Charles Russell, âgé de 23 ans, a reçu un exemplaire d’un périodique religieux intitulé Herald of the Morning (Messager du matin). C’était un écrit adventiste: il l’avait reconnu à l’illustration de la couverture. Le rédacteur en chef, Nelson Barbour, de Rochester (État de New York), croyait que le but du retour du Christ n’était pas de détruire les familles de la terre, mais de les bénir, et que sa venue ne serait pas dans la chair, mais en tant qu’esprit. Or c’était tout à fait ce que croyaient depuis quelque temps Charles Russell et ses compagnons d’Alleghenyb! Par contre, curieusement, Nelson Barbour croyait, en se fondant sur des prophéties chronologiques de la Bible, que le Christ était déjà présent (invisiblement) et qu’on était déjà au moment de la moisson, du rassemblement du “blé” (c’est-à-dire des vrais chrétiens composant la classe du Royaume). — Mat. chap. 13.
Jusque-là, Charles Russell ne s’était pas arrêté sur les prophéties chronologiques de la Bible. Mais, à présent, il se posait des questions. Voici son témoignage: “Se pouvait-il que les prophéties chronologiques, que j’avais négligées si longtemps parce que les adventistes s’en servaient à mauvais escient, aient été données pour indiquer quand le Seigneur serait invisiblement présent afin d’établir son Royaume?” Charles Russell avait une soif si insatiable de vérité biblique qu’il lui fallait en savoir plus. Il a donc obtenu un rendez-vous avec Nelson Barbour à Philadelphie. Cette rencontre a confirmé qu’ils s’accordaient sur de nombreux enseignements bibliques et leur a donné l’occasion d’échanger leurs points de vue. “À notre première rencontre, a écrit plus tard Charles Russell, je lui ai beaucoup appris sur la plénitude du rétablissement fondé sur la valeur de la rançon donnée pour tous, de même qu’il m’a beaucoup appris au sujet de la chronologie.” Nelson Barbour a réussi à convaincre Charles Russell que la présence invisible du Christ avait commencé en 1874c.
‘Décidé à lancer une campagne énergique en faveur de la Vérité’
Charles Russell était un homme que ses convictions poussaient à l’action. Convaincu que la présence invisible du Christ avait commencé, il était déterminé à l’annoncer autour de lui. Il a dit par la suite: “Savoir que nous étions déjà dans la période de la moisson m’a donné pour répandre la Vérité un élan comme jamais je n’en avais eu. J’ai donc aussitôt décidé de lancer une campagne énergique en faveur de la Vérité.” En effet, il a décidé à ce moment-là de réduire ses activités commerciales afin de se consacrer à la prédication.
Pour dissiper les idées fausses au sujet du retour du Seigneur, Charles Russell a écrit la brochure The Object and Manner of Our Lord’s Return (Le but et la manière du retour de notre Seigneur) qu’il a fait paraître en 1877. La même année, Nelson Barbour et Charles Russell faisaient paraître conjointement Three Worlds, and the Harvest of This World (Les trois mondes, et la moisson du monde d’à présent). Ce livre de 196 pages traitait du rétablissement et des prophéties chronologiques de la Bible. Bien que d’autres avant lui aient déjà traité de chacun de ces sujets, aux yeux de Charles Russell ce livre était “le premier à associer l’idée de rétablissement à celle de prophétie chronologique”. Il avançait l’hypothèse selon laquelle la présence invisible de Jésus Christ remontait à l’automne 1874.
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