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  • L’annonce du retour du Seigneur (1870-1914)
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • Les prophéties chronologiques et la présence du Seigneur

      Un matin de janvier 1876, Charles Russell, âgé de 23 ans, a reçu un exemplaire d’un périodique religieux intitulé Herald of the Morning (Messager du matin). C’était un écrit adventiste: il l’avait reconnu à l’illustration de la couverture. Le rédacteur en chef, Nelson Barbour, de Rochester (État de New York), croyait que le but du retour du Christ n’était pas de détruire les familles de la terre, mais de les bénir, et que sa venue ne serait pas dans la chair, mais en tant qu’esprit. Or c’était tout à fait ce que croyaient depuis quelque temps Charles Russell et ses compagnons d’Alleghenyb! Par contre, curieusement, Nelson Barbour croyait, en se fondant sur des prophéties chronologiques de la Bible, que le Christ était déjà présent (invisiblement) et qu’on était déjà au moment de la moisson, du rassemblement du “blé” (c’est-à-dire des vrais chrétiens composant la classe du Royaume). — Mat. chap. 13.

      Jusque-​là, Charles Russell ne s’était pas arrêté sur les prophéties chronologiques de la Bible. Mais, à présent, il se posait des questions. Voici son témoignage: “Se pouvait-​il que les prophéties chronologiques, que j’avais négligées si longtemps parce que les adventistes s’en servaient à mauvais escient, aient été données pour indiquer quand le Seigneur serait invisiblement présent afin d’établir son Royaume?” Charles Russell avait une soif si insatiable de vérité biblique qu’il lui fallait en savoir plus. Il a donc obtenu un rendez-vous avec Nelson Barbour à Philadelphie. Cette rencontre a confirmé qu’ils s’accordaient sur de nombreux enseignements bibliques et leur a donné l’occasion d’échanger leurs points de vue. “À notre première rencontre, a écrit plus tard Charles Russell, je lui ai beaucoup appris sur la plénitude du rétablissement fondé sur la valeur de la rançon donnée pour tous, de même qu’il m’a beaucoup appris au sujet de la chronologie.” Nelson Barbour a réussi à convaincre Charles Russell que la présence invisible du Christ avait commencé en 1874c.

      ‘Décidé à lancer une campagne énergique en faveur de la Vérité’

      Charles Russell était un homme que ses convictions poussaient à l’action. Convaincu que la présence invisible du Christ avait commencé, il était déterminé à l’annoncer autour de lui. Il a dit par la suite: “Savoir que nous étions déjà dans la période de la moisson m’a donné pour répandre la Vérité un élan comme jamais je n’en avais eu. J’ai donc aussitôt décidé de lancer une campagne énergique en faveur de la Vérité.” En effet, il a décidé à ce moment-​là de réduire ses activités commerciales afin de se consacrer à la prédication.

      Pour dissiper les idées fausses au sujet du retour du Seigneur, Charles Russell a écrit la brochure The Object and Manner of Our Lord’s Return (Le but et la manière du retour de notre Seigneur) qu’il a fait paraître en 1877. La même année, Nelson Barbour et Charles Russell faisaient paraître conjointement Three Worlds, and the Harvest of This World (Les trois mondes, et la moisson du monde d’à présent). Ce livre de 196 pages traitait du rétablissement et des prophéties chronologiques de la Bible. Bien que d’autres avant lui aient déjà traité de chacun de ces sujets, aux yeux de Charles Russell ce livre était “le premier à associer l’idée de rétablissement à celle de prophétie chronologique”. Il avançait l’hypothèse selon laquelle la présence invisible de Jésus Christ remontait à l’automne 1874.

      Tout en voyageant et en prêchant, Charles Russell a acquis la conviction qu’il fallait quelque chose de plus pour garder en vie et arroser les graines de vérité qu’il semait. La solution? “Un journal mensuel”, a-​t-​il dit. Aussi a-​t-​il décidé avec Nelson Barbour de relancer la publication du Herald, qui avait été suspendue à cause de résiliations d’abonnements et faute d’argent. Charles Russell a puisé dans ses ressources personnelles pour redonner vie au journal; il en est devenu un des coéditeurs.

      Tout alla bien pendant un temps, c’est-à-dire jusqu’en 1878.

      Rupture entre Charles Russell et Nelson Barbour

      Dans le numéro d’août 1878 du Herald of the Morning, Nelson Barbour avait écrit un article niant que la mort du Christ ait une quelconque valeur substitutive. Charles Russell, qui avait presque 30 ans de moins que Nelson Barbour, a compris que cela revenait en fait à renier la partie essentielle de la doctrine de la rançon. Aussitôt, dans le numéro suivant (septembre 1878), il a écrit un article intitulé “La Rédemption”, dans lequel il défendait la rançon et réfutait les affirmations de Nelson Barbour. La polémique a continué dans les pages du journal pendant les quelques mois qui ont suivi. Finalement, Charles Russell a décidé de rompre ses relations avec M. Barbour et de ne plus soutenir financièrement le Herald.

      Mais il avait le sentiment qu’il n’était pas suffisant de se retirer du Herald; la doctrine de la rançon devait être défendue, et la présence du Christ proclamée. C’est pourquoi, en juillet 1879, il a lancé la publication de Zion’s Watch Tower and Herald of Christ’s Presence (Le Phare de la Tour de Sion et Messager de la Présence de Christd), aujourd’hui La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah. Charles Russell en était le rédacteur en chef et l’éditeur, aidé au début de cinq personnes dont les noms figuraient dans la liste des rédacteurs. Le premier numéro a été tiré à 6 000 exemplaires. En 1914, le tirage atteignait presque 50 000 exemplaires par numéro.

  • L’annonce du retour du Seigneur (1870-1914)
    Les Témoins de Jéhovah, prédicateurs du Royaume de Dieu
    • [Encadré/Illustration, page 48]

      “Je vous laisse le ‘Herald’”

      Au printemps de 1879, Charles Russell a retiré tout soutien à la revue “Herald of the Morning” (Messager du matin), de laquelle il était coéditeur avec Nelson Barbour. Dans une lettre à Nelson Barbour datée du 3 mai 1879, Charles Russell donnait ses raisons: “Il a surgi entre nous une divergence d’idées concernant l’enseignement de la parole de notre Père [au sujet de la valeur substitutive de la rançon]. Certes, je vous reconnais le mérite d’être tout à fait sincère et honnête dans votre point de vue, ce que je revendique pour moi dans mon point de vue contraire, mais je dois me laisser guider par la compréhension que j’ai de la parole de notre Père, et par conséquent penser que vous êtes dans l’erreur. (...) Les points de divergence me semblent si fondamentaux et importants que l’amitié et la sympathie entières qui devraient lier les rédacteurs et éditeurs d’un journal ou d’une revue ne peuvent plus exister entre vous et moi, et, dans ces conditions, je suis d’avis que nous devons mettre un terme à nos relations.”

      Dans une lettre suivante, datée du 22 mai 1879, il écrivait: “Dorénavant je vous laisse le ‘Herald’. Je m’en retire entièrement, ne demandant rien de vous (...). Veuillez annoncer dans le prochain numéro du ‘Herald’ notre rupture et retirer mon nom.” À partir du numéro de juin 1879, le nom de Charles Russell comme rédacteur adjoint n’a plus figuré dans le “Herald”.

      Nelson Barbour a continué de publier le “Herald” jusqu’en 1903, date à laquelle, selon les registres de bibliothèque dont on dispose, la parution a cessé. Nelson Barbour est mort quelques années après, en 1906.

      [Illustration]

      Nelson Barbour

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