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Une lourde menaceRéveillez-vous ! 1989 | 22 octobre
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Une lourde menace
Le satanisme, ou culte du Diable, est en plein essor. Ses caractéristiques: sacrifices d’animaux et d’humains, violences sexuelles et actes criminels de toutes sortes. Quelles sont les croyances liées au satanisme? Pourquoi suscite-t-il autant d’intérêt? “Réveillez-vous!” répond à ces questions et démasque celui qui est derrière cette religion terrifiante.
ÊTES-VOUS pétrifié d’horreur à la pensée que, sous le couvert de la religion, des êtres humains traquent leurs semblables, puis, tels des bêtes sauvages affamées, les tuent pour boire leur sang et leur dévorer le cœur et d’autres organes?
Avez-vous le frisson à l’idée que des pères et des mères puissent livrer leurs enfants pour qu’ils subissent des violences sexuelles avant d’être immolés en public sur un autel?
Êtes-vous outré à l’idée que des hommes aient des relations sexuelles avec des cadavres dans des morgues pour plaire à une créature spirituelle qu’ils tiennent pour divine?
Vous vient-il des sueurs froides lorsque vous lisez que des jeunes enfants ont tué leurs parents sans le moindre scrupule avant de les mutiler, à seule fin de satisfaire le Diable?
Refusez-vous de croire qu’on puisse profaner des tombes pour y voler des crânes et des phalanges, qui seront ensuite arborés lors de cérémonies religieuses?
Que pensez-vous d’une religion qui veut que ses membres féminins de 13 à 25 ans donnent le jour à des enfants destinés à être immolés lors de sacrifices sanglants?
‘Qu’est-ce que les cinéastes ne vont pas encore inventer?’ direz-vous peut-être à la lecture de ce qui précède. ‘De toute façon, ce n’est jamais que de la fiction.’ Mais en êtes-vous bien certain?
Sachez que tout ce que vous venez de lire s’est réellement passé. Ces faits ne sont nullement le fruit de l’imagination débordante d’un scénariste. Peut-être certains de ces événements se sont-ils d’ailleurs déroulés près de chez vous. Et même si ce n’est pas le cas, il est de plus en plus à craindre que cela ne se produise dans l’avenir.
La religion dont les cérémonies s’accompagnent de sacrifices d’animaux et d’humains, de violences sexuelles sur des enfants, de viols d’adolescentes, d’orgies sexuelles et d’autres pratiques de ce genre porte le nom de satanisme ou culte du Diable. De tels agissements sont si inconcevables, si contraires à toute norme, que, tant dans les sphères dirigeantes qu’au niveau de l’homme de la rue, beaucoup se refusent à croire que la ferveur religieuse puisse donner lieu à de tels excès.
Il y a quelques années encore, le satanisme comptait relativement peu d’adeptes; aujourd’hui, il représente un danger mortel qui ne cesse de grandir. Selon un policier de San Francisco, “le satanisme est la religion des années 80”. Un grand criminologue australien a déclaré quant à lui: “En Australie, le satanisme est une composante du crime organisé. D’après moi, le noyau dur compterait 20 000 adeptes qui pratiqueraient directement le culte de Satan et se livreraient à des orgies ainsi qu’à des sacrifices d’animaux, et peut-être même d’humains. Je suis persuadé également que ce mouvement est impliqué dans de nombreux cas de disparitions d’enfants et qu’il est étroitement mêlé au monde de la drogue et à la profanation de cimetières.”
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Une croisade de violence — Pourquoi?Réveillez-vous ! 1989 | 22 octobre
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Au cours des millénaires, le satanisme prit différents visages plus ignobles les uns que les autres: sorcellerie, magie noire, envoûtement, etc. Par tromperie, cependant, ses adeptes tinrent généralement cachés le nom de Satan et l’existence de son culte.
Depuis le début du XXe siècle, l’adoration de Satan connaît un incontestable renouveau, à tel point qu’elle est aujourd’hui présente partout dans le monde. Le satanisme est apparu sur la scène religieuse animé d’une audace qu’on ne lui connaissait pas. Sortant de l’anonymat et abandonnant le masque de respectabilité derrière lequel il se dissimulait, Satan se fait désormais adorer de la façon la plus violente qui soit.
L’un des pères du satanisme moderne est un Anglais nommé Aleister Crowley. En 1905, à Los Angeles, il organise un groupe satanique du nom d’“Ordo Templi Orientis” et il ne tarde pas à être reconnu comme le guide d’un culte en pleine expansion. Dans son Livre de la loi (angl.), Crowley lance un nouveau slogan religieux: “Faites ce que vous voulez: c’est là toute la loi.” Fort de cette philosophie, il prône la violation de tout code moral et de tout principe biblique connus, érigeant en rites le meurtre, la violence, le viol et les sacrifices humains.
À propos des sacrifices humains, Crowley écrit: “Le sacrifice humain répond à presque tous les besoins; un enfant mâle d’une parfaite innocence et d’une grande intelligence constitue la victime idéale.” Crowley se vante un jour d’être l’“homme le plus malfaisant du monde”. Après un séjour dans un asile d’aliénés, il serait mort en Angleterre, dans un modeste meublé, victime de l’héroïne.
Malheureusement, la philosophie de Crowley — “faire ce que l’on veut” au nom de la religion — n’est pas morte avec lui. Témoin cette remarque d’un observateur: “L’ombre d’Aleister Crowley plane encore sur la [région de Los Angeles], mais ses excès semblent bien bénins à côté de ceux que commettent aujourd’hui les adorateurs du diable.”
Allégeance au Diable
Des adorateurs de Satan sont convaincus que leur maître dirige le monde. En outre, d’après ce qu’écrit Robert Barry dans le National Sheriff, “à la fin du monde, les armées de Lucifer vaincront celles de Dieu et du Christ, et seront les maîtres des cieux. En conséquence, les satanistes font vœu d’allégeance au diable pour recevoir son soutien, non seulement dans le monde actuel, mais aussi dans celui à venir”.
D’autres adorateurs de Satan croient, dit-on, que “Christ et Satan unissent leurs forces pour provoquer la fin du monde”. Selon l’enseignement d’une autre Église satanique, Satan serait “l’homme de main” du Christ. Ainsi, comme l’écrit Maury Terry dans son livre Le mal suprême (angl.), “adorer Satan revenait à adorer Christ. Tuer au nom de Satan, c’était en fait tuer pour Christ, et donc accomplir une mission divine”.
En guise de doctrine et de pratiques religieuses, Aleister Crowley préconisait “le blasphème, le meurtre, le viol, la révolution et tout ce qui est néfaste”. Du reste, un chef sataniste a un jour lancé: “VOUS DEVEZ TUER!” Et c’est là précisément ce que les adorateurs du Diable n’ont cessé de faire.
On a donné à leur comportement violent l’explication suivante: “Le viol a pour but de déflorer une vierge, acte qui a une signification particulière pour les adorateurs de Satan. L’incendie criminel est le symbole de la grande conflagration, ou Harmaguédon. Pour ce qui est des meurtres, ils servent à semer le trouble et à accomplir la prophétie de Daniel: ‘Quant aux méchants, ils agiront méchamment.’”
Un regard plus approfondi sur les croyances des adorateurs de Satan révèle que certains pensent qu’Adolf Hitler doit être adoré. Comme l’a écrit un auteur, “ils considèrent les actes destructeurs perpétrés par Hitler comme une mise en train, et ils veulent être prêts pour le grand jour”.
Sur quel raisonnement repose cette exaltation de Hitler? Le journaliste Maury Terry explique que l’une des raisons est liée à “une table numérologique dans laquelle chaque lettre de l’alphabet est associée à un nombre. Dans ce système, le A vaut 100, et le Z 125. En additionnant les nombres correspondant aux lettres de Hitler (107, 108, 119, 111, 104, 117) on obtient 666, le nombre de la grande bête décrite dans le livre biblique de la Révélation. Le nombre du diable”.
Voilà qui explique pourquoi on retrouve ce nombre 666 un peu partout, aussi bien sur les murs des locaux où les bandes sataniques se réunissent que sur la voie publique. Les lettres HT et HH seraient mises pour Hitler, et les initiales SS en forme d’éclairs symboliseraient “la puissance, du ciel jusqu’à l’enfer”. Les satanistes utilisent également la croix gammée. Selon un initié, “ce sont là autant de marques de la bête — Satan-Hitler — dont ils sont les serviteurs”.
Des rassemblements marqués par la violence
Les bandes se réuniraient une vingtaine de fois par an à des occasions spéciales coïncidant, en de nombreux cas, à des fêtes de la chrétienté. Cela est conforme à la ligne de conduite du mouvement, qui prône la profanation de tout ce qui passe pour être bon ou sacré. Halloween (la veille de la Toussaint) est une fête satanique de première importance. Les messes noires, ou sabbats, se tiennent dans des endroits secrets, qui peuvent changer selon les circonstances. “Avant chaque messe, écrit Maury Terry, on s’assure l’approbation de Satan par le viol d’une vierge [une jeune fille], un holocauste [incendie criminel] ou le meurtre rituel d’une personne ou d’un animal.”
Les sacrifices de chiens et de chats sont particulièrement fréquents. Par exemple, dans un endroit près de New York, on a retrouvé en un an 85 cadavres écorchés de bergers allemands et de dobermans, qu’on a mis sur le compte des satanistes. Lors de ces messes noires, il est courant que soient consommées des parties du corps des victimes censées posséder des pouvoirs magiques. On fait également circuler du sang qu’on boit dans des calices d’argent volés dans les églises — tout cela à la gloire de Satan. C’est bien sûr le sacrifice humain qui constitue l’offrande suprême, celle qui a le plus de valeur aux yeux du Diable et par laquelle son soutien est souvent sollicité.
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