Les événements survenus en Éden peuvent faire penser à une simple leçon d’obéissance; pourtant, Satan a soulevé deux importantes questions d’ordre moral. Il a tout d’abord contesté la souveraineté de Jéhovah, prétendant que Dieu ne l’exerçait pas avec justice et qu’elle ne contribuait pas au bonheur des humains. Ceux-ci seraient plus heureux s’ils se gouvernaient eux-​mêmes. Ensuite, Satan a prétendu que pas une créature intelligente ne resterait fidèle à Dieu si l’obéissance semblait ne lui procurer aucun bienfait matériela.

Une claire compréhension des questions soulevées en Éden, associée à la connaissance des qualités de Jéhovah, nous permettra de trouver la solution au “dilemme de théologien”, c’est-à-dire de concilier l’existence du mal avec la puissance et l’amour de Dieu. Certes, Jéhovah est doté d’une puissance illimitée, et il est la personnification de l’amour; toutefois, il est aussi sage et juste. Il exerce ces attributs d’une façon parfaitement équilibrée. Ainsi, il n’a pas utilisé sa puissance prodigieuse pour anéantir sur-le-champ les trois rebelles. Une telle action aurait été légitime, mais pas nécessairement sage ou pleine d’amour. D’autre part, il ne s’est pas contenté de pardonner et d’oublier, attitude qui, selon certains, aurait reflété son amour. En agissant ainsi, il n’aurait manifesté ni sagesse ni justice.

Il fallait du temps pour trancher les questions que Satan avait soulevées et pour constater si les humains sont capables de se gouverner indépendamment de Dieu. En laissant vivre les trois rebelles, Jéhovah a aussi permis aux humains de prouver que Satan est menteur en se montrant fidèles, même dans des conditions adversesb.