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  • Une justice indépendante des traditions orales
    La Tour de Garde 1990 | 1er octobre
    • Une justice indépendante des traditions orales

      “Si votre justice n’abonde pas plus que celle des scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas du tout dans le royaume des cieux.” — MATTHIEU 5:20.

      1, 2. Qu’a fait Jésus juste avant de prononcer le Sermon sur la montagne?

      JÉSUS avait passé la nuit sur une montagne. Les cieux étoilés scintillaient au-dessus de lui. De petits animaux nocturnes faisaient bruire les fourrés. À l’est, les eaux de la mer de Galilée déferlaient doucement sur la grève. Mais Jésus n’avait sans doute pas prêté grande attention à la paix et au charme du lieu. En effet, il avait passé la nuit à prier son Père céleste, Jéhovah. Il avait besoin de sa direction, car une journée décisive l’attendait.

      2 Peu à peu, à l’est, le ciel s’éclaircit. Les oiseaux commencèrent à voleter de-ci de-là en gazouillant, et les fleurs sauvages frémirent sous la brise. Quand les premiers rayons de soleil apparurent à l’horizon, Jésus appela auprès de lui ses disciples et en choisit 12 comme apôtres. Puis, avec eux tous, il commença à descendre la montagne. On voyait déjà les foules affluer de la Galilée, de Tyr et de Sidon, de la Judée et de Jérusalem. Elles venaient pour être guéries. Une puissance provenant de Jéhovah sortait de Jésus, car beaucoup étaient guéris en le touchant. Tous ces gens étaient aussi venus écouter ses paroles qui étaient comme un baume apaisant pour leurs âmes troublées. — Matthieu 4:25; Luc 6:12-19.

      3. Pourquoi les disciples et les gens rassemblés étaient-​ils dans l’expectative lorsque Jésus a commencé à parler?

      3 Lorsqu’ils enseignaient, de façon plus cérémonieuse, les rabbins avaient coutume de s’asseoir. Or, ce matin-​là du printemps de l’an 31, c’est ce que fit Jésus, apparemment à un endroit plat et surélevé à flanc de coteau. Quand ses disciples et les foules virent qu’il s’asseyait, ils comprirent que quelque chose d’exceptionnel se préparait, et ils se rassemblèrent autour de lui, dans l’expectative. Lorsqu’il se mit à parler, ils furent suspendus à ses lèvres; et quand il conclut son sermon quelque temps après, il les laissa ébahis de ce qu’ils avaient entendu. Voyons pourquoi. — Matthieu 7:28.

      Deux sortes de justice

      4. a) Quelles sont les deux sortes de justice que Jésus a mises en contraste? b) Dans quel but les traditions orales ont-​elles été établies, et atteignaient-​elles ce but?

      4 Dans son Sermon sur la montagne, consigné en Matthieu 5:1 à 7:29 et en Luc 6:17-49, Jésus mit en net contraste deux classes: les scribes et les Pharisiens d’une part, et le commun peuple qu’ils opprimaient d’autre part. Il parla de deux sortes de justice: la justice hypocrite des Pharisiens et la justice véritable de Dieu (Matthieu 5:6, 20). La justice pharisaïque, tout extérieure, avait pour origine les traditions orales qui avaient commencé à être établies au IIe siècle avant notre ère pour constituer “une barrière autour de la Loi”, afin de la protéger de l’invasion de l’hellénisme (la culture grecque). Ces traditions en étaient venues à être considérées comme une partie de la Loi. En fait, les scribes allaient jusqu’à placer ces traditions orales au-dessus de la Loi écrite. On lit dans la Mishna: “Les paroles des docteurs [leurs traditions orales] sont plus graves que celles de la loi écrite.” Ainsi, au lieu d’être “une barrière autour de la Loi” pour la protéger, leurs traditions l’affaiblissaient et la rendaient vide de sens, comme Jésus le déclara: “Vous annulez habilement le commandement de Dieu pour garder votre tradition.” — Marc 7:5-9; Matthieu 15:1-9.

      5. a) Quelle était la situation des gens ordinaires qui venaient entendre Jésus, et comment les scribes et les Pharisiens les considéraient-​ils? b) Pourquoi les traditions orales constituaient-​elles un si lourd fardeau sur les épaules du profane?

      5 Les gens ordinaires qui affluaient vers Jésus pour l’entendre étaient pauvres sur le plan spirituel, car ils avaient été ‘dépouillés et disséminés, comme des brebis sans berger’. (Matthieu 9:36.) Les scribes et les Pharisiens arrogants les regardaient de haut. Ils les appelaient ʽam haʼarèts (peuple du pays) et les considéraient avec mépris comme des ignorants, des pécheurs maudits qui étaient indignes de la résurrection parce qu’ils n’observaient pas les traditions orales. À l’époque de Jésus, ces traditions s’étaient tant multipliées et formaient un tel imbroglio de règles détaillées et rigides, si chargées de rites cérémoniels interminables, qu’aucun profane ne pouvait les respecter. Rien d’étonnant que Jésus ait comparé les traditions à ‘de lourdes charges sur les épaules des hommes’. — Matthieu 23:4; Jean 7:45-49.

      6. Qu’y avait-​il de stupéfiant dans les premières déclarations de Jésus, et quel changement indiquaient-​elles concernant ses disciples d’une part, et les scribes et les Pharisiens d’autre part?

      6 Ainsi, quand Jésus s’assit à flanc de coteau, ce sont ses disciples et les gens affamés sur le plan spirituel qui s’approchèrent de lui pour l’écouter. Ils furent sans doute étonnés par ses premières déclarations. ‘Heureux les pauvres, heureux ceux qui ont faim, heureux ceux qui pleurent, heureux ceux qui sont haïs.’ Mais qui peut être heureux alors qu’il est pauvre, affamé, en pleurs ou haï? Par ailleurs, Jésus appela le malheur sur ceux qui étaient riches, bien nourris, qui riaient et qui étaient admirés (Luc 6:20-26)! En quelques mots seulement, Jésus renversa toutes les idées reçues et les critères humains communément acceptés. Ce fut un retournement complet des situations, conformément à cette déclaration qu’il fit ultérieurement: “Tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé.” — Luc 18:9-14.

      7. Quel effet les premières paroles de Jésus ont-​elles dû avoir sur la foule de gens spirituellement affamés qui les ont écoutées?

      7 Contrairement aux scribes et aux Pharisiens satisfaits d’eux-​mêmes, ceux qui vinrent à Jésus ce matin-​là savaient qu’ils étaient dans une triste condition spirituelle. Ses premières paroles durent les remplir d’espoir: “Heureux ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels, puisque le royaume des cieux leur appartient.” Et quelle joie ils durent éprouver quand il ajouta: “Heureux ceux qui ont faim et soif de justice, puisqu’ils seront rassasiés”! (Matthieu 5:3, 6; Jean 6:35; Révélation 7:16, 17.) Rassasiés de justice, ils le seraient effectivement, mais pas d’une justice pharisaïque.

      Il n’est pas suffisant d’être ‘juste devant les hommes’

      8. Pourquoi certains ont-​ils dû se demander comment leur justice pouvait abonder davantage que celle des scribes et des Pharisiens, mais pourquoi devait-​il en être ainsi?

      8 “Si votre justice n’abonde pas plus que celle des scribes et des Pharisiens, affirma Jésus, vous n’entrerez pas du tout dans le royaume des cieux.” (Matthieu 5:17-20; voir Marc 2:23-28; 3:1-6; 7:1-13). Certains durent penser: ‘Plus justes que les Pharisiens? Ils jeûnent, ils prient, ils donnent le dixième, ils font l’aumône et ils passent leur vie à étudier la Loi. Comment notre justice pourra-​t-​elle jamais surpasser la leur?’ Pourtant, elle devait abonder davantage! Les Pharisiens étaient peut-être tenus en haute estime par les hommes, mais pas par Dieu. En une autre occasion, Jésus déclara à ces Pharisiens: “Vous êtes, vous, ceux qui se déclarent justes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs; car ce qui est haut parmi les hommes est chose immonde aux yeux de Dieu.” — Luc 16:15.

      9-11. a) Quelle était l’une des façons par lesquelles les scribes et les Pharisiens pensaient pouvoir être tenus pour justes par Dieu? b) Quelle était la deuxième façon par laquelle ils croyaient atteindre la justice? c) Quel était le troisième moyen sur lequel ils comptaient, et quelles paroles de l’apôtre Paul montrent que ce n’était pas un bon moyen?

      9 Les rabbins avaient inventé leurs propres règles pour atteindre la justice. L’une d’elles était le mérite de descendre d’Abraham: “Les disciples d’Abraham (...) jouissent du bonheur de ce monde, et ils auront également en partage la félicité de la vie future.” (Mishna). C’est peut-être cette tradition que Jean le baptiseur visait lorsqu’il lança cet avertissement aux Pharisiens qui venaient à lui: “Produisez (...) du fruit qui convienne à la repentance; et n’ayez pas la présomption de dire en vous-​mêmes: ‘Nous avons Abraham pour père [comme si cela était suffisant].’” — Matthieu 3:7-9; voir aussi Jean 8:33, 39.

      10 Une deuxième manière par laquelle ils croyaient atteindre la justice était de faire l’aumône. Deux livres apocryphes écrits par des Juifs dévots au IIe siècle avant notre ère témoignent de cette conception traditionnelle. Le livre de Tobie déclare: “L’aumône sauve de la mort et elle purifie de tout péché.” (12:9, Jérusalem). Le livre de Sirac (Ecclésiastique) exprime une pensée similaire: “L’eau éteint les flammes, l’aumône remet les péchés.” — 3:30, Jérusalem.

      11 Le troisième moyen sur lequel ils comptaient pour atteindre la justice était d’accomplir les œuvres de la Loi. D’après leurs traditions orales, si la plupart des actions d’un homme étaient bonnes, il serait sauvé. Le jugement “est selon l’excédent d’œuvres soit bonnes soit mauvaises”. (Mishna.) Pour recevoir un jugement favorable, ils s’efforçaient “d’acquérir des mérites qui l’emporteraient sur leurs péchés”. Si les œuvres bonnes d’un homme surpassaient les mauvaises, il serait sauvé — comme si Dieu jugeait en comptabilisant leurs moindres activités (Matthieu 23:23, 24)! Paul avait une juste vision des choses lorsqu’il écrivit: “Par des œuvres de loi, nulle chair ne sera déclarée juste devant [Dieu].” (Romains 3:20). À n’en pas douter, la justice chrétienne doit abonder plus que celle des scribes et des Pharisiens!

      “Vous avez entendu qu’il a été dit”

      12. a) Dans son Sermon sur la montagne, de quelle manière Jésus a-​t-​il introduit des déclarations évoquant des citations des Écritures hébraïques, et pourquoi ne l’a-​t-​il pas fait comme à son habitude? b) Que nous apprend la sixième utilisation de l’expression “Il a été dit”?

      12 Auparavant, lorsqu’il citait les Écritures hébraïques, Jésus disait: “Il est écrit.” (Matthieu 4:4, 7, 10). Mais dans le Sermon sur la montagne, il introduisit à six reprises des déclarations évoquant des citations des Écritures hébraïques par ces mots: “Il a été dit.” (Matthieu 5:21, 27, 31, 33, 38, 43). Pour quelle raison? Parce qu’il faisait allusion aux Écritures telles qu’elles étaient interprétées à la lumière de traditions pharisiennes contraires aux commandements de Dieu (Deutéronome 4:2; Matthieu 15:3). C’est ce qui ressort clairement de la sixième et dernière de ces références: “Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’” Or, aucun commandement de la Loi mosaïque ne dit de ‘haïr son ennemi’. C’étaient les scribes et les Pharisiens qui le disaient. C’était leur interprétation de la loi ordonnant d’aimer son prochain — le Juif, et personne d’autre.

      13. Comment Jésus a-​t-​il lancé une mise en garde contre les toutes premières attitudes risquant de mener au meurtre?

      13 Considérons à présent la première de ces six déclarations. La voici: “Vous avez entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens: ‘Tu ne dois pas assassiner; mais celui qui commet un meurtre en répondra au tribunal.’ Or moi je vous dis que quiconque continue d’être courroucé contre son frère en répondra au tribunal.” (Matthieu 5:21, 22). Quand la colère dévore un cœur, elle peut être à l’origine de propos injurieux, puis de jugements de condamnation, et mener finalement au meurtre lui-​même. Une colère entretenue dans le cœur peut être mortelle, car “quiconque hait son frère est un homicide”. — 1 Jean 3:15.

      14. En quels termes Jésus nous conseille-​t-​il de ne même pas nous engager sur la voie menant à l’adultère?

      14 Jésus déclara ensuite: “Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu ne commettras pas d’adultère.’ Mais moi je vous dis que quiconque continue à regarder une femme au point de la désirer, a déjà commis, dans son cœur, l’adultère avec elle.” (Matthieu 5:27, 28). Vous voulez ne pas commettre d’adultère? Alors, ne vous engagez même pas dans cette voie en entretenant des pensées lascives. Gardez votre cœur, où de tels péchés ont leur source (Proverbes 4:23; Matthieu 15:18, 19). En Jacques 1:14, 15, on trouve cet avertissement: “Chacun est éprouvé quand il se laisse entraîner et séduire par son propre désir. Puis le désir, lorsqu’il a été fécondé, enfante le péché, et le péché, lorsqu’il a été consommé, engendre la mort.” On dit parfois qu’‘il ne faut pas commencer ce qu’on ne peut pas finir’. Mais dans ce cas, il faudrait dire qu’‘il ne faut pas commencer ce qu’on ne peut pas arrêter’. Des chrétiens qui étaient restés fidèles même menacés par un peloton d’exécution sont par la suite tombés dans le piège insidieux de l’impureté sexuelle.

      15. En quoi la pensée de Jésus sur le divorce diffère-​t-​elle tout à fait de celle qui était définie dans les traditions orales des Juifs?

      15 Examinons maintenant la troisième déclaration de Jésus: “Il a été dit d’autre part: ‘Celui qui divorce avec sa femme, qu’il lui remette un acte de divorce!’ Mais moi je vous dis que quiconque divorce avec sa femme, excepté pour cause de fornication, la rend sujette à l’adultère, et celui qui se marie avec une femme divorcée [pour d’autres motifs que l’immoralité sexuelle] commet l’adultère.” (Matthieu 5:31, 32). Certains Juifs agissaient avec traîtrise envers leurs femmes et divorçaient pour les plus futiles motifs (Malachie 2:13-16; Matthieu 19:3-9). Les traditions orales autorisaient un homme à divorcer avec sa femme “même si elle a manqué une cuisson” ou “s’il trouve une autre femme plus belle”. — Mishna.

      16. Quelle pratique juive ôtait toute signification aux serments, et qu’a dit Jésus à ce sujet?

      16 Dans la même veine, Jésus poursuivit: “Vous avez encore entendu qu’il a été dit à ceux des temps anciens: ‘Tu ne dois pas faire un serment pour ne point le tenir (...).’ Or moi je vous dis: Ne jurez pas du tout.” À l’époque, les Juifs juraient à la légère et faisaient des serments au sujet de questions insignifiantes sans les tenir. Mais Jésus déclara: “Ne jurez pas du tout (...). Que votre mot Oui signifie bien Oui, votre Non, Non.” Sa règle était simple: Dites toujours la vérité, sans avoir à garantir votre parole par un serment. Réservez les serments pour les questions très importantes. — Matthieu 5:33-37; voir 23:16-22.

      17. Quelle façon d’agir meilleure que celle qui consiste à réclamer “œil pour œil et dent pour dent” Jésus a-​t-​il enseignée?

      17 Jésus déclara ensuite: “Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Œil pour œil et dent pour dent.’ Or moi je vous dis: Ne vous opposez pas à celui qui est méchant; mais à celui qui te gifle sur la joue droite, présente-​lui aussi l’autre.” (Matthieu 5:38-42). Jésus ne parle pas ici d’un coup destiné à blesser, mais d’une gifle insultante donnée du dos de la main. Ne vous abaissez pas à échanger des insultes. Refusez de rendre le mal pour le mal. Rendez plutôt le bien et, ainsi, ‘continuez à vaincre le mal par le bien’. — Romains 12:17-21.

      18. a) Comment les Juifs tournaient-​ils la loi ordonnant d’aimer son prochain, mais comment Jésus a-​t-​il pris le contre-pied de cette attitude? b) Qu’a répondu Jésus à un certain légiste qui cherchait à limiter la signification du mot “prochain”?

      18 Dans le sixième et dernier exemple qu’il prit, Jésus montra clairement que la Loi mosaïque était affaiblie par la tradition rabbinique. Il dit: “Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’ Or moi je vous dis: Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent.” (Matthieu 5:43, 44). La Loi mosaïque, qui était un code écrit, ne fixait aucune limite à l’amour: “Tu devras aimer ton prochain comme toi-​même.” (Lévitique 19:18). Ce sont les Pharisiens qui refusaient ce commandement, et, pour s’y soustraire, ils limitaient le terme “prochain” à celui qui observait les traditions. C’est pour cette raison que, plus tard, lorsque Jésus rappela à un certain légiste le commandement ordonnant d’‘aimer son prochain comme soi-​même’, cet homme joua sur les mots en demandant: “Et qui est mon prochain?” Jésus lui répondit en donnant l’illustration du bon Samaritain dont voici la leçon: Faites-​vous le prochain de celui qui a besoin de vous. — Luc 10:25-37.

      19. Quelle manière d’agir de Jéhovah envers les méchants Jésus nous a-​t-​il recommandé d’imiter?

      19 Dans la suite de son sermon, Jésus déclara: ‘Dieu manifeste de l’amour aux méchants. Sur eux, il fait lever son soleil et tomber la pluie. Il n’y a rien d’extraordinaire à ce que vous aimiez ceux qui vous aiment. Les méchants agissent ainsi. Il n’y a pas lieu d’être récompensé pour cela. Montrez-​vous fils de Dieu. Imitez-​le. Faites-​vous le prochain de tous et aimez votre prochain. De cette manière, soyez parfaits, “comme votre Père céleste est parfait”.’ (Matthieu 5:45-48). Quels principes élevés! La justice des scribes et des Pharisiens était bien loin d’y satisfaire!

      20. Au lieu de mettre de côté la Loi mosaïque, comment Jésus en a-​t-​il élargi et approfondi la portée, et comment l’a-​t-​il placée à un niveau encore plus élevé?

      20 Quand donc Jésus se référa à des parties de la Loi et ajouta “Or moi je vous dis”, il ne mettait pas de côté la Loi mosaïque pour y substituer d’autres commandements. Non, mais il en approfondissait et en élargissait la portée en en montrant l’esprit. Une loi supérieure relative à la fraternité juge comme un meurtre une rancune persistante. Une loi supérieure relative à la pureté condamne comme un adultère des pensées lascives entretenues. Une loi supérieure relative au mariage rejette comme une voie ouverte au remariage adultère le divorce obtenu sur des motifs futiles. Une loi supérieure relative à la vérité montre que des serments répétitifs sont inutiles. Une loi supérieure relative à la douceur écarte le désir de vengeance. Une loi supérieure relative à l’amour encourage un amour sans bornes, comme celui de Dieu.

      21. Qu’ont révélé les mises en garde de Jésus à propos de la justice rabbinique tout extérieure, et qu’allaient encore apprendre les foules?

      21 Ces mises en garde sans précédent ont dû profondément toucher ceux qui les entendirent pour la première fois. Elles rendaient totalement vaine la justice hypocrite, tout extérieure, que s’attribuaient ceux qui s’escrimaient à suivre les traditions rabbiniques. Mais en écoutant Jésus poursuivre son Sermon sur la montagne, les foules qui avaient faim et soif de la justice de Dieu allaient apprendre précisément de quelle façon l’atteindre. C’est ce que montre l’article suivant.

  • Continuons à chercher le Royaume et la justice de Dieu
    La Tour de Garde 1990 | 1er octobre
    • Continuons à chercher le Royaume et la justice de Dieu

      “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.” — MATTHIEU 6:33.

      1, 2. En quoi les scribes et les Pharisiens transformaient-​ils leurs actions qui étaient bonnes en soi, et quelle mise en garde Jésus a-​t-​il faite à ses disciples?

      LES scribes et les Pharisiens cherchaient la justice à leur manière, qui n’était pas celle de Dieu. Non contents de cela, quand ils accomplissaient des actions bonnes en soi, ils les transformaient en exhibitions hypocrites pour être vus des hommes. Ce n’était pas Dieu qu’ils servaient, mais leur propre vanité. Jésus exhorta ses disciples à ne pas jouer la comédie ainsi, en leur disant: “Prenez bien garde à ne pas pratiquer votre justice devant les hommes, pour vous faire remarquer par eux; autrement vous n’aurez pas de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux.” — Matthieu 6:1.

      2 Jéhovah apprécie ceux qui donnent aux pauvres, mais pas ceux qui donnent comme le faisaient les Pharisiens. Jésus exhorta ses disciples à ne pas les imiter: “Quand donc tu fais des dons de miséricorde, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues, afin d’être glorifiés par les hommes. En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense.” — Matthieu 6:2.

      3. a) De quelle manière les scribes et les Pharisiens étaient-​ils pleinement payés pour leurs dons? b) Quelle attitude totalement différente sur la façon de donner Jésus prônait-​il?

      3 Le mot grec pour ‘ils ont pleinement’ (apékhô) figurait souvent sur des reçus utilisés dans les affaires. Son utilisation dans le Sermon sur la montagne montre qu’“ils ont reçu leur récompense”, c’est-à-dire qu’“ils ont signé le reçu de leur récompense: leur droit de recevoir leur récompense a rempli son rôle, exactement comme s’ils avaient déjà remis un reçu pour elle”. (Dictionnaire interprétatif des mots du Nouveau Testament [angl.], de W. Vine.) On promettait publiquement, dans la rue, de faire des dons aux pauvres. Les noms des donateurs étaient cités dans les synagogues. Les auteurs des dons les plus considérables recevaient l’honneur exceptionnel de s’asseoir près des rabbins pendant le culte. Ils donnaient pour être vus par les hommes; ils étaient vus et glorifiés par les hommes; de ce fait, ils pouvaient apposer la mention ‘Pleinement payé’ sur le reçu pour la récompense qu’ils obtenaient en raison de leur don. Jésus, lui, prônait une attitude totalement différente: Donne “en secret; alors ton Père, qui regarde dans le secret, te le rendra”. — Matthieu 6:3, 4; Proverbes 19:17.

      Des prières agréables à Dieu

      4. Pourquoi la manière de prier des Pharisiens a-​t-​elle amené Jésus à les qualifier d’hypocrites?

      4 Jéhovah apprécie les prières qui lui sont adressées, mais pas si elles le sont à la manière des Pharisiens. Jésus dit à ses disciples: “Quand vous priez, vous ne devez pas être comme les hypocrites; car ils aiment prier en se tenant debout dans les synagogues et aux coins des grandes artères, pour être vus des hommes. En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense.” (Matthieu 6:5). Les Pharisiens avaient de nombreuses prières à réciter chaque jour, à des moments précis, quel que fût l’endroit où ils se trouvaient. Théoriquement, ils devaient les prononcer en privé. Mais ils s’arrangeaient pour être “aux coins des grandes artères”, à la vue des passants, qui allaient dans quatre directions, quand l’heure de la prière arrivait.

      5. a) Quelles autres pratiques des Pharisiens faisaient que Dieu n’écoutait pas leurs prières? b) À quoi Jésus a-​t-​il accordé la priorité dans la prière qu’il a donnée en modèle, et les gens font-​ils comme lui de nos jours?

      5 Dans un étalage de sainteté feinte, ‘comme prétexte ils faisaient de longues prières’. (Luc 20:47.) Une tradition orale déclarait que “les gens pieux d’autrefois attendaient une heure” avant de prier (Mishna). Ainsi, à coup sûr, tout le monde verrait leur piété et s’en émerveillerait. Ces prières ne montaient pas plus haut que leur tête. Jésus dit de prier en privé, sans vaines répétitions, et il donna un modèle simple de prière (Matthieu 6:6-8; Jean 14:6, 14; 1 Pierre 3:12). La prière modèle de Jésus accorde la priorité aux choses importantes: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié! Que ton royaume vienne! Que ta volonté se fasse!” (Matthieu 6:9-13). De nos jours, peu de gens connaissent le nom de Dieu, et beaucoup moins encore désirent qu’il soit sanctifié; ils font donc de Dieu un dieu sans nom. Que le Royaume de Dieu vienne? Beaucoup pensent qu’il est déjà là, en eux. Peut-être prient-​ils pour que Sa volonté se fasse, mais la plupart font leur volonté à eux. — Proverbes 14:12.

      6. Pourquoi Jésus a-​t-​il déclaré les jeûnes des Juifs vides de sens?

      6 Le jeûne est acceptable aux yeux de Jéhovah, mais pas tel qu’il était pratiqué par les Pharisiens. De même que Jésus condamna la façon dont les scribes et les Pharisiens faisaient l’aumône et priaient, de même il déclara leurs jeûnes vides de sens en ces termes: “Quand vous jeûnez, cessez de vous donner un air sombre comme les hypocrites, car ils montrent des visages défaits, pour qu’il apparaisse aux hommes qu’ils jeûnent. En vérité je vous le dis, ils ont déjà leur pleine récompense.” (Matthieu 6:16). Les traditions orales des Pharisiens stipulaient que durant leurs jeûnes ils ne devaient ni se laver ni s’oindre, mais se mettre des cendres sur la tête. Quand ils ne jeûnaient pas, les Juifs se lavaient et se frictionnaient régulièrement le corps avec de l’huile.

      7. a) Que devaient faire les disciples de Jésus quand ils jeûnaient? b) À propos du jeûne, que désirait Jéhovah aux jours d’Ésaïe?

      7 Concernant le jeûne, Jésus donna ce conseil à ses disciples: “Enduis-​toi la tête d’huile et lave ton visage, afin qu’il apparaisse que tu jeûnes, non pas aux hommes, mais à ton Père.” (Matthieu 6:17, 18). Aux jours d’Ésaïe, les Juifs qui retombaient dans le péché prenaient plaisir à jeûner, à affliger leur âme, à courber la tête et à s’asseoir dans le sac et la cendre. Mais Jéhovah voulait plutôt les voir libérer les opprimés, donner à manger aux affamés, accueillir les sans-logis et habiller ceux qui étaient nus. — Ésaïe 58:3-7.

      Amassons-​nous des trésors dans le ciel

      8. Qu’est-​ce qui amenait les scribes et les Pharisiens à perdre de vue la façon d’obtenir l’approbation de Dieu, et de quel principe, exprimé ultérieurement par Paul, faisaient-​ils fi?

      8 Dans leur recherche de la justice, les scribes et les Pharisiens perdaient de vue la façon d’obtenir l’approbation de Dieu et se souciaient avant tout d’être admirés par les hommes. Ils étaient à ce point absorbés par les traditions humaines qu’ils mettaient de côté la Parole écrite de Dieu. Ils avaient à cœur leur position terrestre plutôt que les trésors célestes. Ils faisaient fi d’une vérité simple qu’un Pharisien devenu chrétien coucha par écrit des années plus tard: “Quoi que vous fassiez, travaillez-​y de toute votre âme, comme pour Jéhovah et non pour les hommes, sachant que c’est de Jéhovah que vous recevrez la récompense de l’héritage, celle qui vous est due.” — Colossiens 3:23, 24.

      9. Quels dangers peuvent menacer des trésors terrestres, mais à quelle condition un véritable trésor est-​il en sûreté?

      9 Jéhovah s’intéresse à votre attachement pour lui, et non à votre compte en banque. Il sait que votre cœur est là où est votre trésor. La rouille et la mite peuvent-​elles ronger votre trésor? Les voleurs peuvent-​ils percer des murs de torchis et le voler? Ou bien, à notre époque d’instabilité économique, l’inflation risque-​t-​elle d’en diminuer le pouvoir d’achat ou un effondrement des cours le réduire à rien? Vous le ferez-​vous voler à cause de l’augmentation de la criminalité? Pas si vous vous l’êtes amassé au ciel, si votre œil — lampe qui éclaire tout votre corps — est simple, fixé sur le Royaume de Dieu et Sa justice. Les richesses ont une certaine propension à disparaître. “Ne peine pas pour acquérir la richesse. Renonce à ta propre intelligence. As-​tu fait que tes yeux jettent un regard sur elle, alors qu’elle n’est rien? Car elle se fait vraiment des ailes comme celles de l’aigle et s’envole vers les cieux.” (Proverbes 23:4, 5). Pourquoi donc perdre le sommeil pour des questions d’argent? “L’abondance du riche ne le laisse pas dormir.” (Ecclésiaste 5:12). N’oubliez pas cette mise en garde de Jésus: “Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse comme des esclaves.” — Matthieu 6:19-24.

      La foi qui dissipe l’inquiétude

      10. Pourquoi est-​il très important que nous ayons foi en Dieu au lieu de placer notre confiance dans les biens matériels, et quel conseil Jésus a-​t-​il donné à ce propos?

      10 Jéhovah désire que nous ayons foi en lui, et non que nous mettions notre confiance dans les biens matériels. “Sans la foi il est impossible de lui plaire, car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il est et qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement.” (Hébreux 11:6). Jésus déclara: “Même si quelqu’un est dans l’abondance, sa vie ne procède pas des choses qu’il possède.” (Luc 12:15). Des millions en banque ne peuvent faire durer des poumons malades ou un cœur fatigué. “Voilà pourquoi je vous dis, poursuivit Jésus dans son Sermon sur la montagne: Cessez de vous inquiéter pour votre âme, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ou, pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. L’âme n’est-​elle pas plus que la nourriture, et le corps, plus que le vêtement?” — Matthieu 6:25.

      11. Comment Jésus trouvait-​il nombre de ses illustrations, et quel exemple en avons-​nous dans le Sermon sur la montagne?

      11 Jésus était maître dans l’art d’utiliser des illustrations verbales. Il en trouvait en observant autour de lui: une femme qui mettait une lampe allumée sur un porte-lampe, un berger qui séparait des brebis et des chèvres, des enfants qui jouaient sur une place de marché. Ce fut également le cas lorsqu’il donna le Sermon sur la montagne. Alors qu’il parlait de l’inquiétude à propos des besoins physiques, il trouva des illustrations en voyant les oiseaux qui voletaient de-ci de-là et les lis qui couvraient les collines. Est-​ce que les oiseaux sèment et moissonnent? Non. Est-​ce que les lis peinent et filent? Non plus. Dieu les a créés, et il prend soin d’eux. Or, vous valez plus que les oiseaux et les lis (Matthieu 6:26, 28-30). Il a donné son Fils pour vous, pas pour eux. — Jean 3:16.

      12. a) Les illustrations relatives aux oiseaux et aux fleurs signifiaient-​elles que les disciples de Jésus n’auraient pas besoin de travailler? b) Quelle pensée Jésus exprimait-​il concernant le travail et la foi?

      12 Jésus ne voulait pas dire que ses disciples n’avaient pas à travailler pour se nourrir et se vêtir (voir Ecclésiaste 2:24; Éphésiens 4:28; 2 Thessaloniciens 3:10-12). En ce matin de printemps, les oiseaux étaient affairés: ils grattaient le sol pour trouver de la nourriture, s’appariaient, confectionnaient des nids, couvaient et nourrissaient leurs petits. Ils travaillaient, mais sans s’inquiéter. Les fleurs aussi plongeaient leurs racines dans le sol à la recherche d’eau et de minéraux, et elles poussaient des feuilles vers la lumière du soleil. Elles devaient s’épanouir et libérer leurs graines avant de mourir. Elles travaillaient, mais sans s’inquiéter. Puisque Dieu comble les besoins des oiseaux et des lis, ‘ne comblera-​t-​il pas à plus forte raison vos besoins, gens de peu de foi’? — Matthieu 6:30.

      13. a) Pourquoi était-​il approprié pour Jésus de se servir d’une mesure linéaire, une coudée, pour parler de la façon de prolonger une vie? b) Comment pouvez-​vous prolonger votre vie de millions et de millions de kilomètres, en quelque sorte?

      13 Ayez donc foi. Ne vous inquiétez pas. L’inquiétude ne change rien. “Qui d’entre vous, en s’inquiétant, demanda Jésus, peut ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie?” (Matthieu 6:27). Mais pourquoi Jésus associe-​t-​il une mesure linéaire, une coudée, à une mesure de temps dans la durée d’une vie? Peut-être parce que la Bible compare souvent la vie des humains à un voyage en utilisant des expressions comme “la voie des pécheurs”, “le sentier des justes”, ‘la route large et spacieuse qui mène à la destruction’ et ‘la route resserrée qui mène à la vie’. (Psaume 1:1; Proverbes 4:18; Matthieu 7:13, 14.) L’inquiétude au sujet des besoins quotidiens ne peut prolonger la vie de quelqu’un, même dans une petite mesure, d’“une coudée” pour ainsi dire. Par contre, nous pouvons prolonger notre vie de millions et de millions de kilomètres, en quelque sorte, non pas en demandant avec inquiétude: “Qu’allons-​nous manger?” ou: “Qu’allons-​nous boire?” ou: “De quoi allons-​nous nous vêtir?”, mais en ayant foi et en faisant ce que Jésus nous dit de faire: “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.” — Matthieu 6:31-33.

      Comment atteindre le Royaume de Dieu et Sa justice

      14. a) Quel est le thème du Sermon sur la montagne? b) Par quel moyen, mauvais au demeurant, les scribes et les Pharisiens cherchaient-​ils le Royaume et la justice?

      14 Dans la première phrase de son Sermon sur la montagne, Jésus déclara que le Royaume des cieux appartient à ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels. Dans la quatrième, il affirma que ceux qui ont faim et soif de justice seraient rassasiés. Ici, Jésus met le Royaume et la justice de Jéhovah à la première place. Ces choses sont le thème du Sermon sur la montagne. Elles constituent la réponse aux besoins de tous les humains. Mais par quel moyen peut-​on atteindre le Royaume et la justice de Dieu? Comment devons-​nous continuer à les chercher? Pas comme le faisaient les scribes et les Pharisiens. Ils cherchaient le Royaume et la justice au moyen de la Loi mosaïque, qui, selon eux, incluait les traditions orales, puisqu’ils croyaient que les traditions orales au même titre que la Loi écrite avaient été données par Dieu à Moïse au mont Sinaï.

      15. a) Selon les Juifs, quand leurs traditions orales avaient-​elles été données, et comment les ont-​ils élevées au-dessus de la Loi mosaïque écrite? b) En fait, quand ces traditions étaient-​elles apparues, et quel effet avaient-​elles sur la Loi mosaïque?

      15 À ce propos, leur tradition disait: “Moïse a reçu la Loi [“la ‘loi orale’”, note en bas de page] sur le Sinaï et il l’a transmise à Josué. Josué l’a transmise aux anciens, et les anciens aux prophètes; ceux-ci à leur tour l’ont transmise aux membres de la synagogue.” Avec le temps, leur loi orale fut élevée au-dessus même de la Loi écrite: “[S’il] enseigne ce qui est contraire à la parole du Pentateuque [la Loi écrite], (...) il n’est pas condamné à mort”, mais s’“il enseigne ce qui est contraire seulement à la tradition fixée par les docteurs [les traditions orales], (...) il est condamné”. (Mishna.) Leurs traditions orales n’avaient pas été données au Sinaï. En fait, elles apparurent et se multiplièrent rapidement environ deux siècles avant le Christ. Elles ajoutaient des règles à la Loi mosaïque écrite, lui en ôtaient d’autres et la rendaient vide de sens. — Voir Deutéronome 4:2; 12:32.

      16. Comment les humains accèdent-​ils au Royaume et à la justice de Dieu?

      16 Le Royaume et la justice de Dieu ne viennent pas par la Loi, mais en dehors d’elle: “Par des œuvres de loi, nulle chair ne sera déclarée juste devant lui, car par la loi vient la connaissance exacte du péché. Mais maintenant, en dehors de la loi, la justice de Dieu s’est manifestée, — la Loi et les Prophètes lui rendant témoignage; oui, la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ.” (Romains 3:20-22). Ainsi, on accède au Royaume et à la justice de Dieu par la foi en Jésus Christ, ce dont ‘la Loi et les Prophètes ont rendu témoignage’ amplement. Les prophéties messianiques se sont accomplies en Jésus. Il a également accompli la Loi; celle-ci fut ôtée du chemin en étant clouée à son poteau de supplice. — Luc 24:25-27, 44-46; Colossiens 2:13, 14; Hébreux 10:1.

      17. D’après l’apôtre Paul, pourquoi les Juifs ne parvenaient-​ils pas à connaître la justice de Dieu?

      17 C’est pourquoi l’apôtre Paul montra que les Juifs n’avaient pas cherché la justice comme il fallait: “Car je leur rends témoignage qu’ils ont du zèle pour Dieu, mais non selon la connaissance exacte; ne connaissant pas, en effet, la justice de Dieu, mais cherchant à établir la leur propre, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car le Christ est la fin de la Loi, pour que quiconque exerce la foi ait la justice.” (Romains 10:2-4). Paul écrivit aussi à propos de Jésus Christ: “Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que par son moyen nous devenions justice de Dieu.” — 2 Corinthiens 5:21.

      18. Comment “Christ attaché sur un poteau” était-​il considéré par les Juifs traditionalistes, par les philosophes grecs, et par “ceux qui sont appelés”?

      18 Les Juifs tinrent pour rien un Messie voué à la mort. Quant aux philosophes grecs, ils se moquaient d’un tel Messie, qui était sottise à leurs yeux. Quoi qu’il en soit, comme Paul le déclare, “les Juifs demandent des signes et les Grecs cherchent la sagesse; or nous, nous prêchons Christ attaché sur un poteau, sujet d’achoppement pour les Juifs et sottise pour les nations; mais pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu. Parce qu’une chose sotte de Dieu est plus sage que les hommes et qu’une chose faible de Dieu est plus forte que les hommes”. (1 Corinthiens 1:22-25.) La puissance et la sagesse de Dieu ont été manifestées en Christ Jésus. Il est, de la part de Dieu, la voie de la justice et de la vie éternelle pour les humains obéissants. “Il n’y a de salut en personne d’autre, car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devons être sauvés.” — Actes 4:12.

      19. Que montrera l’article suivant?

      19 L’article suivant montrera que, si nous voulons échapper à la destruction et obtenir la vie éternelle, nous devons continuer de chercher le Royaume de Dieu et Sa justice. Pour ce faire, il nous faut non seulement écouter les paroles de Jésus, mais aussi les mettre en application.

  • Soyons des pratiquants de la Parole, pas seulement des auditeurs
    La Tour de Garde 1990 | 1er octobre
    • Soyons des pratiquants de la Parole, pas seulement des auditeurs

      “Ce ne sont pas tous ceux qui me disent: ‘Seigneur, Seigneur’, qui entreront dans le royaume des cieux, mais celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.” — MATTHIEU 7:21.

      1. Que doivent continuer à faire les disciples de Jésus?

      CONTINUEZ à demander. Continuez à chercher. Continuez à frapper. Persévérez dans la prière, dans l’étude et dans la mise en pratique des paroles que Jésus prononça dans le Sermon sur la montagne. Il déclare à ses disciples qu’ils sont le sel de la terre; ils possèdent un message qui conserve en vie, car il est assaisonné de sel; ce message, ils doivent veiller à ce qu’il ne perde ni son goût ni son pouvoir préservateur. Ils sont la lumière du monde, car ils reflètent la lumière émanant de Jésus Christ et de Jéhovah Dieu, non seulement par ce qu’ils disent, mais aussi par ce qu’ils font. Leurs belles œuvres brillent autant que leurs paroles — et elles ont peut-être plus de force dans un monde habitué à l’hypocrisie pharisaïque des chefs religieux et des dirigeants politiques, qui parlent beaucoup, mais agissent peu. — Matthieu 5:13-16.

      2. Quelle exhortation Jacques nous adresse-​t-​il, mais quelle position confortable certains font-​ils l’erreur d’adopter?

      2 Jacques nous adresse cette exhortation: “Devenez des personnes qui pratiquent la parole, et pas seulement des auditeurs, vous trompant vous-​mêmes par de faux raisonnements.” (Jacques 1:22). Beaucoup se trompent eux-​mêmes en souscrivant à la doctrine résumée par la formule: ‘Une fois sauvé, sauvé pour toujours’, comme s’ils pouvaient désormais cesser toute activité et attendre une prétendue récompense céleste. Il s’agit d’une fausse doctrine et d’une vaine espérance, car Jésus déclara: “Celui qui aura enduré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé.” (Matthieu 24:13). Pour obtenir la vie éternelle, il faut ‘se montrer fidèle, même jusqu’à la mort’. — Révélation 2:10; Hébreux 6:4-6; 10:26, 27.

      3. À propos de jugement, quelle instruction Jésus donne-​t-​il ensuite dans le Sermon sur la montagne?

      3 Dans la suite de son Sermon sur la montagne, Jésus donne d’autres conseils que les chrétiens doivent s’efforcer de suivre. En voici un, qui, bien que simple en apparence, condamne l’une des tendances les plus difficiles à vaincre: “Cessez de juger, afin que vous ne soyez pas jugés; car on vous jugera avec le jugement dont vous jugez; et on mesurera pour vous avec la mesure dont vous mesurez. Pourquoi donc regardes-​tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, alors que tu ne considères pas la poutre qui est dans ton œil à toi? Ou bien comment peux-​tu dire à ton frère: ‘Laisse-​moi retirer la paille de ton œil’, quand, voici, il y a une poutre dans ton œil à toi? Hypocrite! retire d’abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l’œil de ton frère.” — Matthieu 7:1-5.

      4. Quelle instruction supplémentaire Luc rapporte-​t-​il, et qu’obtient-​on à l’appliquer?

      4 Selon la relation que Luc a faite du Sermon sur la montagne, Jésus dit à ses auditeurs de ne pas critiquer leur prochain, mais plutôt de continuer à lui “faire remise”, c’est-à-dire à lui pardonner ses manquements. Cette attitude allait inciter les autres à répondre par la bienveillance, comme Jésus l’indiqua en ces termes: “Appliquez-​vous à donner, et l’on vous donnera. On versera dans votre giron une belle mesure, pressée, secouée et débordante. Car de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous en retour.” — Luc 6:37, 38.

      5. Pourquoi est-​il tellement plus facile de voir les défauts des autres que les siens?

      5 Au Ier siècle, à cause des traditions orales, les Pharisiens dans leur ensemble avaient tendance à juger durement autrui. Tout auditeur de Jésus qui avait cette habitude devait s’en défaire. Il est beaucoup plus facile de voir les pailles dans les yeux des autres que les poutres dans ses yeux à soi — et on rassure bien plus son amour-propre en agissant ainsi! Quelqu’un a dit: “J’aime critiquer les autres parce qu’ainsi je me sens mieux dans ma peau!” L’habitude de critiquer autrui peut donner le sentiment d’avoir des mérites qui semblent compenser des fautes qu’on désire cacher. Mais si la discipline s’avère nécessaire, elle doit être administrée avec douceur. Celui qui redresse autrui doit toujours être conscient de ses propres manquements. — Galates 6:1.

      Essayer de comprendre avant de juger

      6. Quand il nous faut rendre des jugements, sur quoi doivent-​ils être fondés, et qu’est-​ce qui devrait nous aider à ne pas être trop critiques?

      6 Jésus n’est pas venu juger le monde, mais le sauver. Tout jugement qu’il rendait n’était pas sien, mais était fondé sur les paroles que Dieu lui donna à dire (Jean 12:47-50). Pareillement, tout jugement de notre part devrait être conforme à la Parole de Jéhovah. Il nous faut rejeter la tendance humaine à s’ériger en juge. Nous devons continuellement prier Jéhovah de nous y aider. “Continuez à demander, et l’on vous donnera; continuez à chercher, et vous trouverez; continuez à frapper, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira.” (Matthieu 7:7, 8). Même Jésus déclara: “Je ne peux rien faire de ma propre initiative; je juge selon ce que j’entends; et le jugement que je rends est juste, car je cherche, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m’a envoyé.” — Jean 5:30.

      7. Quelle habitude devons-​nous cultiver, habitude qui nous aidera à appliquer la Règle d’or?

      7 Cultivons l’habitude, non pas de juger les autres, mais d’essayer de les comprendre en nous mettant à leur place — ce n’est pas chose facile, mais c’est nécessaire si nous voulons respecter la Règle d’or que Jésus énonça ensuite: “Donc, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux; c’est là, en effet, ce que signifient la Loi et les Prophètes.” (Matthieu 7:12). Les disciples de Jésus doivent donc être sensibles, discerner l’état mental, affectif et spirituel d’autrui. Il leur faut percevoir et comprendre les besoins des autres et s’efforcer personnellement de les aider (Philippiens 2:2-4). Des années plus tard, Paul écrivit: “Car la Loi tout entière se trouve accomplie dans une seule parole, savoir: ‘Tu devras aimer ton prochain comme toi-​même.’” — Galates 5:14.

      8. Quelles sont les deux routes dont Jésus a parlé, et pourquoi l’une d’elles est-​elle choisie par la majorité des humains?

      8 “Entrez par la porte étroite, déclara ensuite Jésus; car large et spacieuse est la route qui mène à la destruction, et nombreux sont ceux qui entrent par elle; mais étroite est la porte et resserrée la route qui mène à la vie, et peu nombreux sont ceux qui la trouvent.” (Matthieu 7:13, 14). À l’époque de Jésus, beaucoup choisirent la route qui mène à la destruction, et c’est ce que nombre de nos contemporains font également. La voie large permet aux gens de penser, de vivre à leur guise: ils n’ont pas de règles ni d’engagements à respecter, et peuvent se contenter de mener une vie facile, sans aucune contrainte. Pas question pour eux de ‘lutter avec énergie pour entrer par la porte étroite’! — Luc 13:24.

      9. Que faut-​il pour marcher sur la route étroite, et quel avertissement Jésus lance-​t-​il à ceux qui l’empruntent?

      9 Pourtant, c’est la porte étroite qui donne sur la route menant à la vie éternelle. Ceux qui entrent par cette porte doivent faire preuve de maîtrise de soi; ils reçoivent parfois une discipline qui éprouve leurs motivations et la profondeur de leur attachement à Dieu. Quand des persécutions surviennent, la route devient pénible et requiert de l’endurance. À ceux qui marchent sur cette route, Jésus lance l’avertissement suivant: “Soyez sur vos gardes avec les faux prophètes qui viennent à vous en vêtements de brebis, mais qui au-dedans sont des loups rapaces.” (Matthieu 7:15). Cette description correspondait parfaitement aux Pharisiens (Matthieu 23:27, 28). Ils ‘s’asseyaient sur le siège de Moïse’ en prétendant parler au nom de Dieu tout en suivant des traditions humaines. — Matthieu 23:2.

      Comment les Pharisiens ‘fermaient le royaume’

      10. De quelle manière précise les scribes et les Pharisiens s’efforçaient-​ils de ‘fermer le royaume devant les hommes’?

      10 De plus, les chefs religieux juifs s’efforçaient de faire obstacle à ceux qui cherchaient à entrer par la porte étroite. “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes; car vous n’y entrez pas vous-​mêmes, et ceux qui sont en train d’entrer, vous ne leur permettez pas d’entrer.” (Matthieu 23:13). Les Pharisiens agissaient exactement comme Jésus le disait. Ils ‘rejetaient le nom de ses disciples comme méchant, à cause du Fils de l’homme’. (Luc 6:22.) Parce que l’aveugle-né que le Christ guérit croyait que Jésus était le Messie, ils l’expulsèrent de la synagogue. Ses parents ne voulurent répondre à aucune question parce qu’ils craignaient de subir le même sort. Pour une raison identique, d’autres personnes qui croyaient que Jésus était le Messie hésitaient à reconnaître ce fait publiquement. — Jean 9:22, 34; 12:42; 16:2.

      11. Par quels fruits peut-​on identifier le clergé de la chrétienté?

      11 “À leurs fruits vous les reconnaîtrez”, déclara Jésus. “Tout bon arbre produit de beaux fruits, mais tout arbre pourri produit des fruits sans valeur.” (Matthieu 7:16-20). La même règle s’applique aujourd’hui. Beaucoup de membres du clergé de la chrétienté disent une chose, mais en font une autre. Bien qu’ils affirment enseigner la Bible, ils souscrivent à des blasphèmes comme la Trinité et l’enfer de feu. D’autres nient la rançon, enseignent l’évolution plutôt que la création et prêchent un message populaire pour chatouiller les oreilles. Comme les Pharisiens, beaucoup d’ecclésiastiques aiment l’argent; ils soutirent des millions à leurs ouailles (Luc 16:14). Tous, ils crient à Jésus: “Seigneur, Seigneur”, mais voici sa réponse: “Je ne vous ai jamais connus! Éloignez-​vous de moi, vous qui agissez en hommes qui méprisent la loi.” — Matthieu 7:21-23.

      12. Pourquoi certains de ceux qui marchaient autrefois sur la route étroite ont-​ils cessé de le faire, et qu’en est-​il résulté?

      12 À notre époque, certains de ceux qui marchaient autrefois sur la route étroite ont cessé de le faire. Ils disent aimer Jéhovah, mais ils n’obéissent pas à l’ordre qu’il a donné de prêcher. Ils disent aimer Jésus, mais ils ne font pas paître ses brebis (Matthieu 24:14; 28:19, 20; Jean 21:15-17; 1 Jean 5:3). Ils ne désirent pas se trouver sous un même joug avec ceux qui marchent sur les pas de Jésus. La route resserrée, ils la trouvent trop resserrée. Ils se sont lassés de bien agir, c’est pourquoi ils “sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car, s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous”. (1 Jean 2:19.) Ils sont retournés dans les ténèbres, et “combien sont grandes ces ténèbres”! (Matthieu 6:23.) Ils ont fait fi de cette exhortation de Jean: “Petits enfants, n’aimons ni en parole ni avec la langue, mais en acte et en vérité.” — 1 Jean 3:18.

      13, 14. Quelle illustration Jésus a-​t-​il donnée pour montrer l’importance d’appliquer ses paroles, et pourquoi était-​elle très évocatrice pour ses auditeurs en Palestine?

      13 Jésus conclut son Sermon sur la montagne par une illustration marquante: “Quiconque donc entend mes paroles et les met en pratique sera comparé à un homme avisé qui a bâti sa maison sur la masse rocheuse. Et la pluie est tombée à torrents, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et se sont déchaînés contre cette maison, mais elle ne s’est pas effondrée, car elle avait été fondée sur la masse rocheuse.” — Matthieu 7:24, 25.

      14 En Palestine, lors des fortes pluies, il arrivait que les eaux dévalent soudain dans le lit asséché des torrents en un flot destructeur. Pour tenir debout, les maisons devaient avoir des fondations sur le roc. La relation de Luc précise que l’homme mis en scène par Jésus “a creusé, est allé profond et a posé un fondement sur la masse rocheuse”. (Luc 6:48.) C’était une tâche difficile, mais elle fut récompensée quand la tempête vint. Celui qui bâtit en lui des qualités chrétiennes sur les paroles de Jésus sera récompensé quand le flot de l’adversité frappera.

      15. Qu’arrivera-​t-​il à ceux qui suivent les traditions humaines au lieu d’obéir aux paroles de Jésus?

      15 L’autre maison était bâtie sur le sable: “Quiconque entend mes paroles et ne les met pas en pratique sera comparé à un homme stupide qui a bâti sa maison sur le sable. Et la pluie est tombée à torrents, et les inondations sont venues, et les vents ont soufflé et ont heurté contre cette maison, et elle s’est effondrée; et grand a été son écroulement!” Ainsi en sera-​t-​il de ceux qui disent: “Seigneur, Seigneur”, mais qui ne mettent pas en pratique les paroles de Jésus. — Matthieu 7:26, 27.

      “Pas comme leurs scribes”

      16. Quel effet le Sermon sur la montagne a-​t-​il produit sur ceux qui l’ont écouté?

      16 Quel effet le Sermon sur la montagne produisit-​il? “Or, quand Jésus eut achevé ces discours, les foules restèrent ébahies de sa manière d’enseigner; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.” (Matthieu 7:28, 29). Les paroles de Jésus eurent sur elles un profond effet, car il parlait avec une autorité jusque-​là inégalée.

      17. Que devaient faire les scribes pour donner du crédit à leur enseignement, et que disaient-​ils au sujet des sages décédés qu’ils citaient?

      17 Jamais un scribe ne parlait de sa propre autorité, comme l’indique le témoignage historique suivant: “Les scribes fondaient leur doctrine sur les traditions, et sur ceux qui les avaient établies: nul sermon d’un scribe, quel qu’il soit, n’avait d’autorité ou de valeur, à moins [qu’il ne dise] (...) Les rabbins ont pour tradition, ou (...) Les sages disent; ou un quelconque autre oracle traditionnel de ce genre. Hillel le Grand enseignait le vrai et conformément à la tradition concernant une certaine chose; ‘mais, bien qu’il eût traité cette question toute la journée (...) ils n’acceptèrent pas sa doctrine jusqu’à ce qu’il dise enfin: Voilà ce que j’ai entendu de Shemaia et d’Abtalion [des autorités antérieures à Hillel].’” (Commentaire du Nouveau Testament à partir du Talmud et des Écritures hébraïques [angl.], de John Lightfoot). Les Pharisiens affirmaient même à propos des sages décédés de longue date: “Les lèvres des justes, lorsque quelqu’un cite un enseignement de la loi en leur nom — elles murmurent avec eux dans la tombe.” — La Torah: Du rouleau au symbole dans le judaïsme formateur (angl.).

      18. a) Quelle différence y avait-​il entre l’enseignement des scribes et celui de Jésus? b) À quels égards l’enseignement de Jésus était-​il si remarquable?

      18 Les scribes citaient des hommes décédés pour faire autorité; Jésus parlait par l’autorité du Dieu vivant (Jean 12:49, 50; 14:10). Les rabbins tiraient de l’eau croupie de citernes fermées; Jésus faisait jaillir des sources d’eau fraîche qui étanchaient une soif intérieure. Il priait et méditait durant toute la nuit, et quand il parlait, il faisait vibrer chez ses auditeurs des sentiments profonds qu’ils n’avaient jamais éprouvés auparavant. Il parlait avec une force qu’ils pouvaient ressentir, avec une autorité que même les scribes, les Pharisiens et les Sadducéens n’osèrent finalement plus défier (Matthieu 22:46; Marc 12:34; Luc 20:40). Jamais un autre homme n’avait parlé ainsi! À la fin du sermon, les foules étaient ébahies.

      19. Quelle similitude y a-​t-​il entre les méthodes d’enseignement des Témoins de Jéhovah et celles dont Jésus s’est servi dans le Sermon sur la montagne?

      19 Qu’en est-​il de nos jours? Les Témoins de Jéhovah, qui prêchent de maison en maison, emploient des méthodes semblables. Si quelqu’un vous dit: “Mon Église affirme que la terre va être détruite par le feu”, vous pouvez lui répondre: “Dans votre Bible, la Bible de Jérusalem, on lit en Ecclésiaste 1:4: ‘La terre tient toujours.’” Surprise, la personne répondra peut-être: “Eh bien, je ne savais pas que c’était dans ma Bible!” Si quelqu’un d’autre vous déclare: “J’ai toujours entendu dire que les pécheurs seront brûlés dans le feu de l’enfer.” “Pourtant, votre Bible affirme en Romains 6:23: ‘Le salaire du péché, c’est la mort.’” Ou, à propos de la Trinité: “On m’a enseigné que Jésus et son Père sont égaux.” “Pourtant, en Jean 14:28, votre Bible rapporte ces paroles de Jésus: ‘Le Père est plus grand que moi.’” Enfin, si une autre personne vous dit: “On m’a appris que le Royaume de Dieu est en nous”, vous pouvez lui répondre: “En Daniel 2:44, votre Bible dit: ‘Au temps de ces rois, le Dieu du Ciel dressera un royaume qui jamais ne sera détruit. (...) Il écrasera et anéantira tous ces royaumes, et lui-​même subsistera à jamais.’ Comment donc pourrait-​il être en chacun de nous?”

      20. a) Quel contraste y a-​t-​il entre la manière d’enseigner des Témoins et celle du clergé de la chrétienté? b) De quoi est-​ce maintenant le moment?

      20 Jésus parlait avec l’autorité provenant de Dieu. Les Témoins de Jéhovah parlent avec l’autorité de la Parole de Dieu. Le clergé de la chrétienté énonce des traditions religieuses contaminées par des doctrines qui viennent de Babylone et d’Égypte. Quand des gens sincères constatent que la Bible réfute leurs croyances, ils sont stupéfaits et s’exclament: ‘Je ne savais pas que ma Bible disait cela!’ Or, il en est bien ainsi. C’est maintenant le moment pour tous ceux qui sont conscients de leurs besoins spirituels de se conformer aux paroles que Jésus a prononcées dans le Sermon sur la montagne, bâtissant ainsi sur le fondement d’un roc inébranlable.

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