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  • Avons-nous perdu le sens du péché ?
    La Tour de Garde 2010 | 1er juin
    • Avons-​nous perdu le sens du péché ?

      IL N’Y A PAS si longtemps, les personnes qui allaient à l’église entendaient régulièrement leur prêtre tonner en chaire contre les “ sept péchés capitaux ” : la luxure, la gourmandise, l’avarice, la paresse, la colère, l’envie et l’orgueil. Le plus souvent, le prêtre décrivait les conséquences désastreuses du péché et exhortait ses auditeurs à se repentir. “ Maintenant, dit un auteur, la majorité des messages religieux passent sous silence la réalité gênante du péché et se concentrent sur des thèmes déculpabilisants. ”

      Des chroniqueurs ont observé la même tendance. Voici quelques commentaires parus dans la presse :

      ▪ “ Les vieux concepts de péché, de repentance et de rédemption sont démodés, tandis que les discours thérapeutiques axés sur l’estime de soi et l’amour-propre sont en vogue. ” — Star Beacon.

      ▪ “ La notion de péché individuel a presque disparu. ” — Newsweek.

      ▪ “ La question n’est plus : ‘ Qu’est-​ce que Dieu attend de moi ? ’ mais plutôt : ‘ Qu’est-​ce que Dieu peut faire pour moi ? ’ ” — Chicago Sun-Times.

      Dans notre société pluraliste et tolérante, les gens hésitent à émettre des jugements moraux. Ce n’est pas politiquement correct, dit-​on. Le plus grand péché semble être de juger les actions d’autrui. Ainsi, ce raisonnement a cours : ‘ Ce que vous croyez peut vous convenir, mais vous ne devriez pas chercher à l’imposer à quelqu’un d’autre. De nos jours, les gens organisent leur vie selon des échelles de valeurs différentes. Personne n’a le monopole de la vérité morale. Les valeurs des autres sont aussi acceptables que les vôtres. ’

      Cette façon de penser est à l’origine d’un changement dans le vocabulaire courant. Le mot “ péché ” est rarement utilisé dans un contexte sérieux. Pour beaucoup, il est devenu un sujet de plaisanterie. On ne dit plus “ vivre dans le péché ”, mais “ vivre ensemble ” ; on n’est plus “ adultère ”, mais on “ a une liaison ” ; on ne parle plus d’“ homosexualité ”, mais d’“ un autre choix de vie ”.

      Manifestement, ce que les gens sont prêts à accepter comme “ normal ” ou à condamner comme étant un “ péché ” a changé. Pourquoi ce changement dans les mentalités ? Qu’est devenu le péché ? Votre opinion a-​t-​elle vraiment de l’importance ?

  • Le péché : ce qui a changé
    La Tour de Garde 2010 | 1er juin
    • Le péché : ce qui a changé

      “ L’IDÉE de péché originel — le fait que nous soyons tous impliqués dans un terrible malheur survenu au début de l’Histoire — ne plaît pas à l’esprit moderne. Mais en réalité, la notion elle-​même de péché non plus. [...] Des personnages comme Adolf Hitler et Joseph Staline ont peut-être péché, mais nous, nous sommes victimes des circonstances et inadaptés. ” — The Wall Street Journal.

      Comme l’indique cette citation, le concept de péché semble connaître à l’heure actuelle une crise profonde. Mais pourquoi ? Qu’est-​ce qui a changé ? Quelle est au juste cette idée de péché si inacceptable pour beaucoup ?

      Le concept revêt deux aspects : le péché héréditaire et le comportement pécheur de l’individu. Le premier, nous l’avons en nous, que nous le voulions ou non. Le deuxième, c’est quelque chose que nous pratiquons. Examinons chacun de ces aspects.

      Entachés par le péché originel ?

      La Bible déclare qu’un défaut moral, le péché originel, a été transmis par nos premiers parents à toute l’humanité. En conséquence, nous naissons tous entachés par l’imperfection. “ Toute injustice est péché ”, affirme la Bible. — 1 Jean 5:17.

      Pour nombre de pratiquants, toutefois, l’idée que tous les humains possèdent un défaut inné à cause d’une transgression commise jadis, à laquelle ils n’ont pas participé et dans laquelle ils n’ont aucune responsabilité, n’est ni compréhensible ni acceptable. Les réactions face à ce dogme sont, explique Edward Oakes, professeur de théologie, “ soit un silence embarrassé, soit un rejet catégorique, soit, au minimum, une adhésion de pure forme qui ne nie pas tout à fait le dogme, mais qui ne sait où le situer dans la vie du fidèle ”.

      Si la notion de péché originel est difficile à accepter, c’est notamment en raison de ce que les Églises ont enseigné à son sujet. Par exemple, au concile de Trente (1545-​1563), l’Église a condamné quiconque niait que les nouveau-nés devaient être baptisés pour la rémission de leurs péchés. Selon les théologiens, si un bébé mourait sans être baptisé, les péchés dont il n’avait pas été purifié le priveraient à jamais de la présence de Dieu dans les cieux. Jean Calvin est allé jusqu’à enseigner que les nourrissons sont condamnés dès le ventre de leur mère. Leur nature, a-​t-​il soutenu, est “ inacceptable et non conforme à la sainteté de Dieua ”.

      Dans l’opinion commune, les nouveau-nés sont si innocents qu’il serait inhumain de penser qu’ils doivent souffrir à cause du péché héréditaire. On comprend aisément pourquoi ce genre d’enseignement a éloigné les croyants du dogme du péché originel. Certains dignitaires de l’Église eux-​mêmes ne pouvaient se résoudre à condamner un bébé non baptisé aux flammes de l’enfer. Pour eux, son sort final restait de l’ordre du dilemme théologique. Bien que l’Église catholique ne l’ait jamais admis comme dogme, elle a enseigné pendant des siècles que les âmes des enfants non baptisés résidaient dans un entre-deux appelé limbesb.

      Un autre facteur a contribué à ébranler la croyance au péché originel : des philosophes, des scientifiques et des théologiens du XIXe siècle ont mis en doute l’historicité des récits bibliques. La théorie darwinienne de l’évolution a relégué dans les esprits l’histoire d’Adam et Ève au rang de mythe. C’est pourquoi aujourd’hui la Bible est considérée plutôt comme le reflet des mentalités et des traditions de ses écrivains que comme une révélation divine.

      Quelles ont été les répercussions sur le dogme du péché originel ? À l’évidence, si les fidèles sont persuadés qu’Adam et Ève n’ont jamais existé, en toute logique, aucun péché originel n’a pu être commis. Même pour les personnes prêtes à admettre que les humains sont imparfaits à la base, le concept de péché originel n’est guère plus qu’une explication de cette imperfection.

      Voilà pour le péché originel. Qu’en est-​il à présent des péchés personnels ?

      Est-​ce vraiment un péché ?

      Quand on leur demande ce que sont les péchés personnels, beaucoup pensent aux Dix Commandements — des interdictions portant sur le meurtre, l’infidélité, la convoitise, les relations sexuelles hors mariage, le vol, etc. D’après l’enseignement traditionnel des Églises, celui qui mourait sans s’être repenti de tels péchés subissait les tourments éternels de l’enferc.

      Une personne peut échapper à un tel sort si, comme le prescrit encore l’Église catholique, elle confesse ses péchés à un prêtre, à qui est attribué le pouvoir de les absoudre. Cependant, pour la plupart des catholiques, le rite de la confession, de l’absolution et de la pénitence est dépassé. Un sondage récent révèle que plus de 60 % des catholiques italiens ne vont plus se confesser.

      Il est clair que la notion traditionnelle de péché personnel avec ses conséquences — telle que les Églises l’énoncent — n’a pas aidé les croyants à se défaire de la pratique du péché. Rares sont ceux qui croient encore que toutes les actions tenues pour des péchés sont condamnables. Certains se disent : ‘ Si deux adultes sont d’accord pour avoir des relations sexuelles et que cela ne porte pas atteinte à une tierce personne, où est le mal ? ’

      Pourquoi un tel raisonnement ? Peut-être parce que les personnes concernées ne sont pas foncièrement convaincues de ce qu’on leur a enseigné sur le péché. Elles ont du mal à croire qu’un Dieu d’amour puisse tourmenter éternellement les pécheurs en enfer. Un tel scepticisme explique, au moins en partie, pourquoi le terme “ péché ” a perdu de son sérieux. Mais d’autres facteurs ont contribué à la perte du sens du péché.

      Le rejet des valeurs traditionnelles

      Les événements de ces derniers siècles ont complètement modifié la société et les mentalités. Les deux guerres mondiales, d’innombrables autres conflits et plusieurs génocides en ont fait s’interroger plus d’un sur l’utilité des valeurs traditionnelles : ‘ À l’ère de la technologie, est-​il raisonnable de vivre selon des normes établies il y a des siècles et en total décalage avec les réalités modernes ? ’ Non, concluent bien des rationalistes et des moralistes. Ceux-ci pensent que la société doit se libérer de certaines entraves morales et superstitions, et chercher à développer l’immense potentiel humain grâce à l’instruction.

      Il en est résulté une culture éminemment laïque. Dans de nombreux pays européens, les églises se vident. De plus en plus de personnes ne croient en rien de particulier, et bien d’autres affichent leur hostilité aux credos des Églises, absurdes à leurs yeux. Si les humains ne sont que le produit de leur environnement et de la sélection naturelle, argumentent-​elles, pourquoi parler de culpabilité pour des transgressions morales ?

      Le relâchement des mœurs dans le monde occidental au XXe siècle a conduit, entre autres, à ce qu’on a appelé la révolution sexuelle. Les manifestations d’étudiants, les mouvements contre-culturels et la démocratisation de la contraception ont contribué au rejet de la notion traditionnelle de ce qui est convenable ou non. Les valeurs bibliques ont bientôt été renversées. Une nouvelle génération a adopté une nouvelle moralité et une nouvelle conception du péché. “ Désormais, écrit un auteur, la seule loi était la loi de l’amour ” — qui s’est manifestée essentiellement par l’acceptation générale des relations sexuelles illicites.

      Une culture religieuse déculpabilisante

      Commentant la situation aux États-Unis, la revue Newsweek a déclaré avec franchise : “ De nombreux ecclésiastiques, qui se font concurrence sur un marché acheteur, estiment qu’ils ne peuvent se permettre d’éloigner d’eux les fidèles. ” Ils craignent de perdre des paroissiens en ayant de grandes exigences morales. Les gens n’ont pas envie d’entendre qu’ils doivent cultiver l’humilité, l’autodiscipline et la vertu, ou encore écouter leur conscience qui les travaille et se repentir de leurs péchés. Dès lors, bien des Églises adoptent ce que le Chicago Sun-Times qualifie de “ message chrétien thérapeutique, utilitaire et même narcissique centré sur le moi, et laissent l’Évangile de côté ”.

      Les fruits de cette façon de penser ? Une culture religieuse qui définit Dieu à sa manière, des Églises qui ne mettent pas l’accent sur Dieu et ce qu’il attend de nous, mais sur l’homme et ce qui peut améliorer son estime de soi. L’unique but est de satisfaire les besoins de la congrégation. Il en résulte une religion dépourvue de doctrine. “ Qu’est-​ce qui vient combler le vide laissé par le code moral chrétien ? demande le Wall Street Journal. Une éthique de la compassion ostensible, où la gentillesse excuse tout. ”

      Cela engendre logiquement l’opinion selon laquelle toute religion qui donne bonne conscience fait l’affaire. Celui qui y adhère “ peut embrasser n’importe quelle religion, observe le même journal, du moment qu’elle ne fixe aucune véritable exigence morale — qu’elle console mais ne juge pas ”. Les Églises, quant à elles, sont disposées à accueillir les gens “ tels qu’ils sont ”, sans leur imposer de contrainte morale.

      Ce qui précède rappelle sans doute aux lecteurs de la Bible cette prophétie rédigée au Ier siècle de notre ère par l’apôtre Paul : “ Il y aura une période où ils ne supporteront pas l’enseignement salutaire, mais, selon leurs propres désirs, ils accumuleront des enseignants pour eux-​mêmes, afin de se faire agréablement caresser les oreilles ; et ils détourneront leurs oreilles de la vérité. ” — 2 Timothée 4:3, 4.

      Quand des responsables religieux excusent le péché, nient son existence et ‘ caressent agréablement ’ les oreilles des fidèles en leur disant ce qu’ils ont envie d’entendre plutôt que ce que dit la Bible, ils leur font beaucoup de tort. Un tel message est faux et dangereux. C’est une déformation de l’un des enseignements fondamentaux du christianisme. Le péché et le pardon sont au cœur de la bonne nouvelle annoncée par Jésus et ses apôtres. En quel sens ? Voyez l’article suivant.

      [Notes]

      a Institution de la religion chrétienne, Livre second, Marie de Védrines et Paul Wells, Éditions Kerygma et Excelsis, 2009, p. 198.

      b L’enseignement non biblique des limbes a été éliminé des catéchismes catholiques les plus récents, sans doute pour la perplexité qu’il a provoquée. Voir l’encadré “ Les limbes : volte-face théologique ”, page 10.

      c La croyance aux tourments éternels dans les flammes de l’enfer n’a pas de fondement biblique. Pour plus de détails, voir le chapitre 6 intitulé “ Où sont les morts ? ” du livre Qu’enseigne réellement la Bible ? publié par les Témoins de Jéhovah.

      [Entrefilet, page 7]

      Une culture religieuse déculpabilisante produit de mauvais fruits.

      [Encadré, page 6]

      “ Nous n’en sommes plus là ”

      ▪ “ Un des plus grands obstacles auxquels se heurte l’Église à l’heure actuelle est celui-ci : Nous ne nous voyons plus comme des ‘ pécheurs ’ ayant besoin de repentance. Le péché a peut-être été un problème, mais maintenant nous n’en sommes plus là. Même si l’Église a une solution au péché, le péché n’est pas un problème aux yeux de la majorité des Américains, du moins pas un problème majeur. ” — John Studebaker, spécialiste des questions religieuses.

      ▪ “ Certains disent : ‘ J’ai de grandes exigences morales pour moi et pour les autres. Mais je sais que nous sommes tous humains ; donc je fais ce que je peux. ’ En matière de moralité, on se trouve une zone de confort, une sorte de niveau intermédiaire du citoyen moyen, où l’on estime qu’on fait bien. On tond sa pelouse, on ne se gare pas en double file. Mais on laisse de côté les implications les plus importantes du péché. ” — Albert Mohler, président du Séminaire théologique baptiste du Sud.

      ▪ “ La culture exalte ce qu’autrefois elle sanctionnait [par exemple, les ‘ sept péchés capitaux ’] : un groupe de grands chefs français a demandé au Vatican que la gourmandise ne soit plus un péché ; la convoitise est ce qui fait vendre la presse à scandale ; le désir est un outil publicitaire ; la colère, le sentiment légitime des offensés ; chaque jour ou presque, je donnerais n’importe quoi pour un peu de paresse. ” — Nancy Gibbs, dans la revue Time.

      [Illustration, page 5]

      Beaucoup aujourd’hui considèrent l’histoire d’Adam et Ève comme un mythe.

  • La vérité sur le péché
    La Tour de Garde 2010 | 1er juin
    • La vérité sur le péché

      UN MALADE peut-​il faire croire qu’il n’a pas de fièvre en cassant le thermomètre ? Bien sûr que non ! De même, ce n’est pas parce que l’opinion de Dieu sur le péché est couramment rejetée que le péché n’existe pas. Sa Parole, la Bible, nous en apprend beaucoup sur le sujet. Qu’enseigne-​t-​elle exactement à propos du péché ?

      Nous péchons tous

      Il y a près de 2 000 ans, l’apôtre Paul a exprimé sa déception à propos du fait que ‘ le bien qu’il voulait, il ne le faisait pas, mais le mal qu’il ne voulait pas, c’est ce qu’il pratiquait ’. (Romains 7:19.) Si nous sommes honnêtes, nous devons admettre que chacun de nous est dans la même situation. Nous souhaitons peut-être vivre en accord avec les Dix Commandements ou une autre règle de conduite, mais, que nous le voulions ou non, nous n’y parvenons pas. Non que nous choisissions de transgresser délibérément une norme, mais nous sommes tout bonnement faibles. Comment l’expliquer ? Paul lui-​même donne la réponse : “ Si donc ce que je ne veux pas, c’est ce que je fais, ce n’est plus moi qui l’accomplis, mais le péché qui réside en moi. ” — Romains 7:20.

      Comme Paul, l’humanité tout entière souffre de faiblesses innées — preuves du péché et de l’imperfection qui lui sont inhérents. “ Tous, en effet, ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ”, a dit l’apôtre. Quelle est la cause de cet état ? Paul poursuit : “ Par un seul homme [Adam] le péché est entré dans le monde et par le péché la mort, et [...] ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes parce que tous avaient péché. ” — Romains 3:23 ; 5:12.

      Même si beaucoup rejettent l’idée selon laquelle la transgression de nos premiers parents nous a éloignés de Dieu et nous a coûté la perfection originelle, c’est bien ce qu’enseigne la Bible. Jésus, en se référant aux premiers chapitres de la Genèse, a montré qu’il croyait au récit concernant Adam et Ève. — Genèse 1:27 ; 2:24 ; 5:2 ; Matthieu 19:1-5.

      L’un des aspects fondamentaux du message contenu dans la Bible est que Jésus est venu sur terre pour racheter de leur état de pécheurs ceux qui exerceraient la foi en lui (Jean 3:16). Nos perspectives d’avenir dépendent de ce que nous acceptions ou non le moyen fourni par Jéhovah pour sauver les humains reconnaissants d’une situation affligeante sur laquelle ils n’ont aucun pouvoir. Toutefois, si nous ne comprenons pas clairement ce qu’est le péché aux yeux de Dieu, nous ne pourrons apprécier à sa juste valeur le moyen qu’il a prévu pour nous en délivrer.

      Pourquoi le sacrifice de Jésus était nécessaire

      Jéhovah a offert au premier homme la perspective de vivre éternellement. C’est uniquement s’il se rebellait contre Dieu qu’Adam perdrait cette merveilleuse possibilité. Et il s’est rebellé, devenant de ce fait pécheur (Genèse 2:15-17 ; 3:6). Il a agi à l’encontre de la volonté de Dieu, n’a pas atteint à la perfection et a gâché ses relations avec Dieu. Lorsqu’il a péché en transgressant la loi divine, il a commencé à mourir. Malheureusement, tous les descendants d’Adam, nous y compris, sont nés pécheurs et sont voués à mourir en raison du péché. Pourquoi cela ?

      La raison est très simple. Des parents imparfaits ne peuvent engendrer des enfants parfaits. Tous les descendants d’Adam sont nés pécheurs et, comme le fait remarquer l’apôtre Paul, “ le salaire que paie le péché, c’est la mort ”. (Romains 6:23.) Cela dit, la deuxième partie de ce verset nous apporte un espoir : “ Mais le don que Dieu donne, c’est la vie éternelle par Christ Jésus notre Seigneur. ” En d’autres termes, grâce à la mort sacrificielle de Jésus, les humains obéissants et reconnaissants ont la possibilité d’être purifiés des effets du péché d’Adama (Matthieu 20:28 ; 1 Pierre 1:18, 19). Quels sentiments cela devrait-​il éveiller en vous ?

      L’amour de Christ “ nous oblige ”

      Sous inspiration, l’apôtre Paul a donné la réponse de Dieu à cette question. Il a écrit : “ L’amour que le Christ a nous oblige, parce que nous avons jugé ceci : qu’un seul homme est mort pour tous ; [...] et il est mort pour tous afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-​mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été relevé. ” (2 Corinthiens 5:14, 15). Celui qui comprend que le sacrifice de Jésus a le pouvoir de le libérer des effets du péché — et désire montrer sa reconnaissance pour cette disposition — devrait s’efforcer de vivre en accord avec ce que Dieu souhaite pour lui. Cela signifie acquérir la compréhension de ce que Dieu demande, éduquer sa conscience selon les principes bibliques et mener sa vie en harmonie avec eux. — Jean 17:3, 17.

      Les mauvaises actions nuisent à nos relations avec Jéhovah Dieu. Lorsque le roi David a reconnu la gravité de l’adultère qu’il a commis avec Bath-Shéba et du meurtre de son mari, il a sans aucun doute éprouvé une grande honte. Mais ce qui le préoccupait le plus, et à juste titre, c’était que ses péchés avaient offensé Dieu. Contrit, il a avoué à Jéhovah : “ Contre toi, toi seul, j’ai péché, et ce qui est mauvais à tes yeux, je l’ai fait. ” (Psaume 51:4). De même, quand Joseph a été tenté de commettre l’adultère, sa conscience l’a poussé à poser cette question : “ Comment donc pourrais-​je commettre ce grand mal et pécher vraiment contre Dieu ? ” — Genèse 39:9.

      Ainsi, le péché n’est pas une simple affaire de sentiment de culpabilité pour avoir perdu la face. Il ne s’agit pas non plus de devoir rendre des comptes à l’opinion publique ou à la société parce que nous n’aurions pas réussi à atteindre un idéal. Enfreindre les lois de Dieu sur la sexualité, l’honnêteté, le respect, le culte, etc., nuit à nos relations personnelles avec lui. Si nous pratiquons délibérément le péché, nous nous faisons les ennemis de Dieu. C’est une vérité qui mérite réflexion. — 1 Jean 3:4, 8.

      Qu’est donc devenu le péché ? En fait, il n’a pas changé. Ce sont les gens qui se sont mis à lui donner d’autres noms dans l’espoir qu’il paraisse moins grave. Beaucoup ont soit émoussé, soit fait taire leur conscience. Tous ceux qui veulent avoir la faveur de Dieu doivent lutter contre cette tendance. Comme nous l’avons vu, le salaire du péché n’est pas un ego blessé ou de l’embarras, mais la mort. Le péché est une question de vie ou de mort.

      Rassurons-​nous, le pardon grâce à la valeur rédemptrice du sacrifice de Jésus est possible si nous nous repentons sincèrement de nos péchés et les quittons. “ Heureux ceux dont les actions illégales ont été pardonnées et dont les péchés ont été couverts, a écrit Paul ; heureux l’homme du péché de qui Jéhovah ne tiendra aucun compte. ” — Romains 4:7, 8.

      [Note]

      a Pour une explication détaillée de la façon dont la mort sacrificielle de Jésus peut sauver les humains obéissants, voir Qu’enseigne réellement la Bible ?, pages 47 à 54, publié par les Témoins de Jéhovah.

      [Encadré/Illustration, page 10]

      Les limbes : volte-face théologique

      De tout temps et pour la plupart des catholiques, la croyance aux limbes sera restée... dans les limbes, autrement dit à l’état de théologie fumeuse. En voie d’extinction depuis quelques décennies, elle ne figurait plus dans les récents catéchismes de l’Église. Puis 2007 aura marqué son arrêt de mort. Cette année-​là, les instances ecclésiastiques ont trouvé des “ raisons théologiques et liturgiques d’espérer que les enfants qui meurent sans baptême puissent être sauvés et conduits à la béatitude éternelle ”. — Commission théologique internationale, “ L’espérance du salut pour les enfants qui meurent sans baptême ”, in La Documentation catholique, no 2387, 7 octobre 2007, p. 852-853.

      Que cache pareil revirement ? Henri Tincq, chroniqueur religieux, y voit surtout une volonté de s’affranchir “ d’un lourd héritage défendu, du Moyen Âge jusqu’au XXe siècle, par une Église manipulatrice, trop contente de faire peser la menace des limbes pour inciter les parents à faire baptiser au plus vite leurs enfantsb ”. Mais cette volte-face théologique ne va pas sans soulever quelques interrogations.

      La tradition ou la Bible ? Historiquement, la croyance aux limbes est issue des débats théologiques relatifs au purgatoire remontant au XIIe siècle. L’Église catholique professant que l’âme survit à la mort, il s’agissait d’assigner une place à celles des enfants morts sans baptême, qui de ce fait ne pouvaient accéder au ciel, mais qui ne méritaient tout de même pas l’enfer et la damnation. Les limbes furent le lieu tout trouvé pour les accueillir.

      Or, le premier postulat, l’immortalité de l’âme, n’a pas de fondement dans la Bible. Le texte dit clairement que, loin d’être immortelles, les âmes humaines peuvent être détruites, mourir (Actes 3:23 ; Ézékiel 18:4, La Sainte Bible, par l’Abbé Crampon). L’âme étant mortelle, un lieu comme les limbes ne saurait exister. Qui plus est, la Bible dépeint la mort comme un état d’inconscience comparable au sommeil. — Ecclésiaste 9:5, 10 ; Jean 11:11-14.

      Au demeurant, la Bible montre que Dieu considère comme “ saints ” les jeunes enfants des parents chrétiens (1 Corinthiens 7:14). Une telle affirmation serait vide de sens si le baptême des nourrissons était nécessaire au salut.

      Disons-​le tout net : la théologie des limbes fait insulte au Créateur, qui se trouve présenté, non comme un Père juste et plein d’amour, mais comme un Dieu cruel punissant des innocents (Deutéronome 32:4 ; Matthieu 5:45 ; 1 Jean 4:8). Rien d’étonnant donc que cette croyance non biblique ait de tout temps heurté le bon sens des chrétiens sincères !

      [Note de l’encadré]

      b Le Monde, 24 avril 2007, p. 17.

      [Illustrations, page 9]

      Vivre en accord avec la Parole de Dieu permet d’avoir de bonnes relations avec Dieu et nos semblables.

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