Par contre, dans le tiers monde l’usage du tabac se répand comme une traînée de poudre.

Des messages publicitaires vantent telle cigarette “pour être bien dans sa peau”, ou présentent telle autre comme étant “une cigarette de marque pour des personnages de marque”. Ils ont ainsi convaincu la population des pays en développement que l’usage du tabac est synonyme de progrès, d’émancipation, d’esprit sportif, et qu’il “symbolise la prospérité”.

De plus, d’après le livre Roken welbeschouwd (Le tabac — Tout bien considéré), les cigarettes commercialisées dans le tiers monde ont à dessein une plus forte teneur en goudron et en nicotine que celles d’Occident. Pourquoi? Parce que de cette manière les gens deviennent plus vite dépendants du tabac. Et quand les producteurs de tabac diminuent progressivement la teneur en goudron et en nicotine, les fumeurs sont obligés d’acheter davantage de cigarettes pour satisfaire leur besoin de nicotine. Le résultat? Une augmentation des ventes de cigarettes. Chaque année, la consommation de tabac dans le tiers monde s’accroît de 2,1 %. Les gouvernements des pays concernés réagissent timidement, parce que la production de tabac est pour beaucoup d’entre eux une source de revenus.