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Utilisation de la Bible pour répondreTirez profit de l’École du ministère théocratique
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LEÇON 18
Utilisation de la Bible pour répondre
QUAND on nous interroge sur nos croyances, sur notre vie, sur notre opinion à propos de l’actualité ou sur notre espérance, nous nous efforçons de répondre en nous servant de la Bible. Pourquoi ? Parce que c’est la Parole de Dieu. Nous tirons nos croyances de la Bible. Nous conformons notre vie à la Bible. Elle forge notre opinion sur les événements mondiaux, et notre espérance est fermement enracinée dans ses promesses inspirées. — 2 Tim. 3:16, 17.
Nous sommes tout à fait conscients de la responsabilité que nous impose le nom que nous portons. Nous sommes Témoins de Jéhovah (Is. 43:12). Donc, nous répondons aux questions en nous fondant non pas sur des philosophies humaines, mais sur ce que Jéhovah déclare dans sa Parole inspirée. Certes, nous avons chacun diverses opinions sur toutes sortes de questions, mais nous laissons la Parole de Dieu les modeler parce que nous sommes fermement convaincus qu’elle est la vérité. Bien sûr, la Bible nous laisse une grande latitude dans quantité de domaines. Aussi, plutôt que d’imposer nos préférences aux autres, nous désirons leur apprendre les principes consignés dans les Écritures et les laisser exercer la même liberté de choix que nous. Comme l’apôtre Paul, nous cherchons à “ favoriser l’obéissance de la foi ”. — Rom. 16:26.
En Révélation 3:14, Jésus Christ est appelé “ le témoin fidèle et véridique ”. Comment répondait-il aux questions et comment agissait-il dans certaines situations ? Parfois, en utilisant des exemples suscitant la réflexion. À d’autres moments, en demandant à celui qui le questionnait comment lui-même comprenait un passage des Écritures. Souvent, en citant des textes des Écritures, en les paraphrasant ou en y faisant référence (Mat. 4:3-10 ; 12:1-8 ; Luc 10:25-28 ; 17:32). Au Ier siècle, les rouleaux des Écritures étaient généralement conservés dans les synagogues. Rien ne permet d’affirmer que Jésus disposait personnellement d’une collection de ces rouleaux, mais il connaissait très bien les Écritures et il s’y référait beaucoup quand il enseignait (Luc 24:27, 44-47). Il pouvait donc dire en toute vérité que ce qu’il enseignait ne venait pas de son propre fonds ; il disait ce qu’il avait entendu de son Père. — Jean 8:26.
Nous désirons imiter Jésus. Contrairement à lui, nous n’avons pas entendu personnellement Dieu parler. Mais la Bible est la Parole de Dieu. En l’utilisant pour étayer nos réponses, nous évitons d’attirer l’attention sur nous-mêmes. Nous montrons que, loin d’exprimer l’opinion d’un humain imparfait, nous sommes fermement déterminés à laisser à Dieu le soin de dire ce qu’est la vérité. — Jean 7:18 ; Rom. 3:4.
Bien sûr, nous ne désirons pas simplement utiliser la Bible, mais le faire d’une façon qui soit très profitable à notre interlocuteur. Nous voulons qu’il écoute avec un esprit réceptif. Selon l’état d’esprit de la personne, on peut introduire des pensées bibliques en disant : “ N’êtes-vous pas d’avis que ce qui compte, c’est ce que Dieu dit ? ” Ou bien : “ Savez-vous que la Bible traite justement de cette question ? ” Si vous vous adressez à quelqu’un qui n’accorde pas une grande valeur à la Bible, peut-être devrez-vous utiliser une introduction un peu différente. Par exemple : “ Permettez-moi de vous montrer ce que dit cette prophétie ancienne ” ou : “ Le livre le plus largement diffusé de toute l’histoire humaine dit ceci... ”
Dans certains cas, vous vous contenterez de paraphraser un verset. Toutefois, quand cela est possible, il est préférable d’ouvrir la Bible et de lire ce qu’elle dit. Chaque fois que vous le pouvez, montrez à la personne le verset dans sa bible. Cette façon directe d’utiliser la Bible a souvent un effet puissant sur les gens. — Héb. 4:12.
Les anciens sont particulièrement tenus d’utiliser la Bible quand ils répondent à des questions. Une des conditions requises d’un frère pour servir en qualité d’ancien est qu’il soit “ fermement attaché à la parole fidèle pour ce qui est de son art d’enseigner ”. (Tite 1:9.) Un membre de la congrégation prendra peut-être une grave décision après avoir reçu un conseil d’un ancien. Il est donc important que ce conseil soit solidement fondé sur les Écritures. Par son exemple dans ce domaine, un ancien peut influencer beaucoup d’autres chrétiens pour ce qui est de leur manière d’enseigner.
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Encouragement à consulter la BibleTirez profit de l’École du ministère théocratique
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LEÇON 19
Encouragement à consulter la Bible
NOTRE désir est de diriger l’attention de chacun vers la Parole de Dieu, la Bible. Ce livre sacré est le fondement du message que nous prêchons, et nous voulons que les gens comprennent que ce que nous disons ne vient pas de notre propre fonds, mais de Dieu. Ils ont besoin d’acquérir la confiance dans la Bible.
Dans le ministère. Quand vous vous préparez en vue du ministère, choisissez toujours un ou plusieurs versets que vous ferez voir aux gens disposés à écouter. Même si vous envisagez de ne présenter que brièvement une publication biblique, il est souvent très utile de lire un texte biblique approprié. Lorsqu’il s’agit de diriger une “ brebis ”, la Bible a beaucoup plus de force que tout ce que nous pourrions dire nous-mêmes. S’il n’est pas possible de lire un verset dans la Bible, vous déciderez peut-être de le citer de mémoire. Au Ier siècle, il n’y avait pas beaucoup de copies des rouleaux des Écritures, mais Jésus et ses apôtres les citaient abondamment. Nous devrions nous aussi faire l’effort de mémoriser des versets bibliques et les utiliser judicieusement dans notre ministère, nous contentant parfois de les citer.
Lorsqu’il vous est possible de lire un verset dans la Bible, tenez-la de manière à ce que la personne puisse suivre la lecture. Si elle lit dans sa propre bible, elle réagira peut-être encore mieux.
Il vous faut toutefois être conscient que certains traducteurs de la Bible ont pris des libertés avec la Parole de Dieu. Leur traduction ne correspond pas toujours au texte dans les langues originales. Dans des versions récentes, les traducteurs ont fait disparaître le nom personnel de Dieu, obscurci ce que dit le texte original sur la condition des morts et dissimulé la pensée biblique sur le dessein de Dieu concernant la terre. Pour expliquer à une personne ce qui a été fait, peut-être devrez-vous montrer comment différentes bibles ou des traductions plus anciennes, dans sa langue, ont rendu certains textes clés. Pour bon nombre de sujets, Comment raisonner à partir des Écritures compare plusieurs traductions d’expressions importantes dans des versets souvent utilisés. Quiconque aime la vérité sera heureux de connaître ces faits.
Lors des réunions de la congrégation. Tous les assistants doivent être encouragés à consulter leur bible lors des réunions de la congrégation. Cette habitude est bénéfique sous plusieurs rapports. Elle aide l’auditoire à rester attentif à ce qui est dit. Elle ajoute une impression visuelle à l’enseignement oral et elle imprime dans l’esprit de ceux qui s’intéressent depuis peu à la Bible l’idée que celle-ci est bel et bien le fondement de nos croyances.
Quant à savoir si vos auditeurs suivront effectivement votre lecture de passages des Écritures dans leur bible, cela dépendra dans une large mesure de vos encouragements à le faire. Une des meilleures méthodes consiste à les y inviter directement.
C’est à vous, l’orateur, de décider quels passages bibliques vous souhaitez mettre en évidence en demandant aux assistants de les consulter. Il est préférable de lire les versets qui vous aideront à développer les idées principales du sujet. Si le temps vous le permet, ajoutez-en quelques-uns qui étayent votre argumentation.
Bien sûr, il n’est généralement pas suffisant de donner les références d’un verset ou d’inviter les assistants à le rechercher dans leur bible. Si vous lisez un verset et si vous passez ensuite à un autre avant même que vos auditeurs aient eu le temps de trouver le premier, ils se décourageront rapidement et cesseront de suivre dans leur bible. Soyez observateur. Lisez le verset après que la majorité des assistants l’ont trouvé dans leur bible.
Soyez prévoyant. Donnez les références du verset assez longtemps avant de le lire. Cela limitera le temps perdu à attendre que les assistants l’aient trouvé. Si vous leur laissez le temps de chercher les versets dans leur bible, vous développerez moins d’idées, mais les bienfaits que cela leur procurera en valent la peine.
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Versets bien introduitsTirez profit de l’École du ministère théocratique
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LEÇON 20
Versets bien introduits
LES Écritures sont la base de l’enseignement donné lors des réunions de la congrégation. Les citations bibliques constituent aussi des points essentiels de notre argumentation dans le ministère. Leur apport dans nos discussions est toutefois fonction de la façon dont nous les introduisons.
Il ne suffit pas de donner à quelqu’un la référence d’un passage de la Bible et de l’inviter à le lire avec vous. Quand vous introduisez un verset, efforcez-vous d’atteindre deux objectifs : 1) susciter l’intérêt et 2) faire ressortir la raison pour laquelle vous citez ce verset. On peut atteindre ces objectifs de diverses manières.
En soulevant une question. Cette méthode est surtout efficace si la réponse n’est pas forcément connue de vos auditeurs. Efforcez-vous de formuler la question de manière à les faire réfléchir. C’est ce que faisait Jésus. Quand les Pharisiens l’ont abordé dans le temple et ont mis publiquement à l’épreuve son intelligence des Écritures, Jésus leur a demandé : “ Que pensez-vous du Christ ? De qui est-il le fils ? ” Ils lui ont répondu : “ De David. ” Jésus leur a alors posé cette autre question : “ Comment donc se fait-il que David par inspiration l’appelle ‘ Seigneur ’ ? ” Et il a cité ensuite Psaume 110:1. Les Pharisiens ont été réduits au silence, mais la foule, elle, écoutait Jésus avec plaisir. — Mat. 22:41-46.
Lorsque vous prêchez, vous pouvez utiliser des questions d’introduction comme celles-ci : “ Vous et moi avons un nom personnel. Dieu a-t-il un nom personnel ? Nous avons la réponse en Psaume 83:18. ” “ Y aura-t-il un jour un gouvernement unique pour toute l’humanité ? Voyez la réponse que donne Daniel 2:44. ” “ La Bible parle-t-elle vraiment des conditions qui règnent aujourd’hui ? Comparez ce qui est écrit en 2 Timothée 3:1-5 avec ce que vous constatez autour de vous. ” “ Les souffrances et la mort disparaîtront-elles un jour ? La Bible nous fournit la réponse en Révélation 21:4, 5. ”
Dans un discours, l’utilisation judicieuse de questions pour introduire des versets bibliques peut inciter vos auditeurs à jeter un regard neuf sur des textes qui leur sont pourtant familiers. Mais le feront-ils ? Cela dépendra peut-être de l’intérêt que vos questions auront à leurs yeux. Et même si le sujet intéresse vos auditeurs, ils peuvent laisser vagabonder leur esprit quand vous lisez des versets qu’ils ont entendus de nombreuses fois. Pour qu’il n’en soit pas ainsi, il vous faut accorder suffisamment de réflexion à la question que vous poserez pour que votre présentation soit attrayante.
En proposant un problème. Vous pouvez proposer un problème et diriger ensuite l’attention sur un verset biblique qui permet de trouver la solution. Mais ne faites pas espérer à vos auditeurs plus qu’ils n’obtiendront. Un verset n’apporte bien souvent qu’une partie de la solution. Toutefois, vous pouvez demander aux assistants de réfléchir, pendant que vous lisez le verset, au conseil qu’il donne pour faire face à la situation.
De la même manière, vous pouvez énoncer un principe régissant une conduite conforme à la volonté de Dieu, puis vous servir d’un récit de la Bible pour montrer qu’il est sage de le suivre. Lorsqu’un verset renferme deux pensées précises ou plus en rapport avec le sujet de la discussion, certains orateurs demandent aux assistants d’essayer de les repérer. Si un problème semble trop compliqué pour un certain auditoire, vous pouvez stimuler sa réflexion en proposant plusieurs solutions possibles, puis fournir la réponse en lisant le texte et en en faisant l’application.
En citant la Bible comme autorité. Si vous avez déjà éveillé l’intérêt pour le sujet que vous traitez et énoncé un ou plusieurs points de vue sur un aspect de celui-ci, vous voudrez peut-être introduire un verset en disant tout simplement : “ Notez à présent ce que la Parole de Dieu, elle, dit sur ce sujet. ” Vous indiquez ainsi pourquoi ce que vous allez lire fait autorité.
Jéhovah s’est servi d’hommes comme Jean, Luc, Paul et Pierre pour écrire des parties de la Bible, mais ils n’étaient que des rédacteurs. C’est Jéhovah qui en est l’Auteur. En particulier avec des personnes qui ne sont pas des étudiants des Saintes Écritures, une introduction d’un verset du genre “ Pierre a écrit ” ou “ Paul a dit ” n’aura peut-être pas la même force qu’une introduction présentant ce verset comme la parole de Dieu. Notez que dans certaines circonstances Jéhovah a demandé à Jérémie d’introduire ses déclarations en disant : “ Entendez la parole de Jéhovah. ” (Jér. 7:2 ; 17:20 ; 19:3 ; 22:2). Que nous introduisions les versets en utilisant ou non le nom de Jéhovah, avant la fin de la discussion nous devrions nous efforcer de faire remarquer que ce qui est dit dans la Bible est la parole de Dieu.
En tenant compte du contexte. Prenez en considération le contexte quand vous choisissez l’introduction d’un verset. Parfois, vous mentionnerez expressément le contexte, mais celui-ci peut influer autrement sur votre introduction d’un verset. Par exemple, introduiriez-vous les paroles de Job, un homme craignant Dieu, de la même manière que les propos d’un de ses pseudo-consolateurs ? Le livre des Actes a été écrit par Luc, mais celui-ci cite, entre autres intervenants, Jacques, Pierre, Paul, Philippe, Étienne et des anges, ainsi que Gamaliel et d’autres Juifs qui n’étaient pas convertis au christianisme. À qui attribuerez-vous le texte que vous citez ? Rappelez-vous, par exemple, que tous les psaumes n’ont pas été composés par David, et que Salomon n’est pas le rédacteur de tout le livre des Proverbes. Il est également utile de savoir à qui s’adressait le rédacteur du passage de la Bible et quelle idée générale il traitait.
En donnant des renseignements qui éclairent les circonstances historiques. Cela est particulièrement efficace si vous pouvez montrer que les circonstances qui existaient au moment des événements rapportés dans la Bible étaient comparables à celles dont vous parlez. Quelquefois, ces renseignements sur les circonstances historiques sont indispensables pour comprendre un verset particulier. Si, par exemple, dans un discours sur la rançon, vous devez citer Hébreux 9:12, 24, vous jugerez peut-être nécessaire, avant de le lire, de fournir une brève explication sur ce qu’était la chambre la plus retirée du tabernacle ; selon ces versets, elle représente l’endroit où Jésus est entré quand il est monté au ciel. Mais ne donnez pas trop de renseignements de ce genre au point de perdre de vue les idées essentielles des versets que vous voulez introduire.
Pour améliorer la façon dont vous introduisez les versets bibliques, analysez ce que font les orateurs expérimentés. Notez leurs différentes méthodes et appréciez-en l’efficacité. Quand vous préparez vos discours, repérez les versets clés et réfléchissez tout particulièrement à ce que chacun d’eux doit apporter. Préparez soigneusement l’introduction de ces versets pour les utiliser le plus efficacement possible. Plus tard, étendez cette façon de procéder à tous les versets que vous utilisez. En améliorant cet aspect de vos présentations, vous inciterez vos auditeurs à accorder une plus grande attention à la Parole de Dieu.
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Mise en valeur des mots clés des versetsTirez profit de l’École du ministère théocratique
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LEÇON 21
Mise en valeur des mots clés des versets
QUAND vous parlez des desseins de Dieu, que ce soit dans une conversation ou depuis l’estrade, vos explications doivent être centrées sur ce que dit la Parole de Dieu. Cela sous-entend généralement la lecture de versets de la Bible, lecture qui doit être de qualité.
La mise en valeur des mots clés suppose des sentiments. Les versets doivent être lus avec sentiment. Considérez quelques exemples. Si vous lisez Psaume 37:11 à voix haute, votre voix devrait exprimer une attente joyeuse de la paix qui y est promise. Quand vous lisez Révélation 21:4, qui parle de la disparition des souffrances et de la mort, votre voix devrait refléter une profonde gratitude pour le merveilleux soulagement annoncé. Révélation 18:2, 4, 5, qui invite les humains à sortir de “ Babylone la Grande ”, chargée de péchés, doit être lu sur un ton pressant. Il va sans dire que de tels sentiments seront exprimés avec sincérité, et sans excès. Le degré d’émotion sera fonction du texte lui-même et de l’utilisation que vous en ferez.
Mettez en valeur les mots qui doivent l’être. Si vous voulez commenter seulement une partie d’un verset, c’est cette partie-là que vous devez mettre en valeur au cours de votre lecture. Par exemple, si vous lisez Matthieu 6:33 avec l’intention d’analyser ce qu’on entend par “ chercher d’abord le royaume ”, vous n’allez pas accentuer spécialement les expressions “ sa justice ” ou “ toutes ces autres choses ”.
Peut-être envisagez-vous de lire Matthieu 28:19 au cours d’un discours à la réunion de service. Quels mots allez-vous mettre en valeur ? Si vous désirez encourager vos auditeurs à commencer des études bibliques, insistez sur les mots “ faites des disciples ”. Par contre, si vous avez l’intention de parler de la responsabilité des chrétiens de communiquer la vérité biblique à la population immigrée ou d’encourager des proclamateurs à aller servir où il y a grand besoin de prédicateurs, vous pourriez faire ressortir “ gens d’entre toutes les nations ”.
Bien souvent, on lit un verset pour répondre à une question ou pour appuyer un argument que d’autres personnes contestent. Si vous lisez avec la même force chaque pensée du verset, vos auditeurs ne verront peut-être pas le rapport avec la question ou l’argument. Le rapport est peut-être évident pour vous, mais pas pour eux.
Supposons, par exemple, que vous lisiez à une personne Psaume 83:18 dans une bible qui contient le nom divin. Si vous mettez en valeur la tournure “ le Très-Haut ”, cette personne risque de ne pas saisir le fait apparemment évident que Dieu a un nom personnel. Vous devez donc mettre en évidence le nom “ Jéhovah ”. Par contre, si vous utilisez ce même verset dans une discussion sur la souveraineté de Jéhovah, il vous faut faire ressortir l’expression “ le Très-Haut ”. Pareillement, si on cite Jacques 2:24 pour montrer l’importance d’associer les œuvres à la foi, mais qu’on mette en valeur l’expression “ déclaré juste ” plutôt que le mot “ œuvres ”, certains auditeurs ne saisiront peut-être pas l’idée.
On a un autre exemple approprié en Romains 15:7-13. C’est un extrait d’une lettre que l’apôtre Paul a écrite à une congrégation composée de chrétiens d’origines gentile et juive. Il explique dans cette lettre que le ministère de Christ apporte des bienfaits non seulement aux Juifs circoncis, mais aussi aux gens des nations, afin que “ les nations glorifient Dieu pour sa miséricorde ”. Paul cite ensuite quatre passages des Écritures qui attirent l’attention sur cette possibilité offerte aux nations. Comment faut-il lire ces citations pour appuyer l’idée que Paul avait présente à l’esprit ? Si vous souhaitez repérer les expressions à mettre en valeur, vous pouvez souligner “ les nations ” au verset 9, “ nations ” au verset 10, “ vous toutes, nations ” et “ tous les peuples ” au verset 11, et “ les nations ” au verset 12. Essayez de lire Romains 15:7-13 en faisant ressortir ces termes. Si vous lisez ainsi ce texte, toute l’argumentation de Paul devient claire et facile à comprendre.
Les différentes méthodes. Il y a plusieurs méthodes pour mettre en valeur les mots clés d’un verset. Vous choisirez d’utiliser telle ou telle méthode en fonction du verset lui-même et des circonstances de votre intervention. Voici quelques suggestions :
Accentuation vocale. On entend par là toute modification de la voix qui permet de faire ressortir les mots clés par rapport au reste de la phrase. On peut le faire en modifiant le volume de sa voix : plus fort ou plus faible. Dans de nombreuses langues, un changement du ton de la voix permet de mettre en valeur des mots, mais dans quelques-unes cela risquerait de changer complètement le sens de la phrase. Une lecture plus lente des mots importants leur donne également plus de poids. Dans une langue qui ne permet pas d’utiliser l’accentuation vocale pour mettre en évidence certains mots, on devra choisir une autre méthode propre à cette langue pour obtenir le résultat souhaité.
Les pauses. On peut marquer une pause avant ou après la partie importante du verset, parfois même avant et après. En faisant une pause immédiatement avant une pensée essentielle, on suscite une attente ; si on la fait après, on renforce l’impression laissée par cette pensée. Mais s’il y a trop de pauses, plus aucune idée ne ressort.
La répétition. Vous pouvez aussi mettre en valeur une pensée précise en interrompant votre lecture pour relire un mot ou une expression. Il est souvent préférable de lire d’abord tout le verset et ensuite de répéter l’expression clé.
Les gestes. Des gestes ou des expressions du visage ajoutent souvent du sentiment à la lecture d’un mot ou d’un groupe de mots.
La tonalité. Dans certaines langues, la tonalité avec laquelle les mots sont lus leur donne parfois un sens particulier et les met en valeur. Là encore, la prudence s’impose, notamment quand on adopte un ton ironique.
Quand une autre personne lit les versets. Si notre interlocuteur lit lui-même un verset, il peut à tort faire ressortir certains mots, ou n’en accentuer aucun. Que faire dans ce cas ? En général, il est bien d’expliquer clairement le sens du verset en en faisant l’application. Après cela, on peut, de façon directe, diriger tout particulièrement l’attention de la personne sur les mots qui expriment la pensée principale du passage.
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Application exacte des versetsTirez profit de l’École du ministère théocratique
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LEÇON 22
Application exacte des versets
QUAND on enseigne quelqu’un, on ne peut se contenter de lui lire des passages de la Bible. L’apôtre Paul a écrit à son compagnon Timothée : “ Fais tout ton possible pour te présenter à Dieu comme un homme approuvé, un ouvrier qui n’a à rougir de rien, qui expose correctement la parole de la vérité. ” — 2 Tim. 2:15.
Pour cela, notre explication des versets bibliques doit être conforme à ce qu’enseigne la Bible. Il ne faut donc pas nous contenter de choisir des expressions isolées qui nous plaisent et d’y associer nos idées personnelles, mais tenir compte du contexte. Par le prophète Jérémie, Jéhovah a mis en garde les Israélites contre des prophètes qui prétendaient communiquer ce qui venait de la bouche de Jéhovah, alors qu’en réalité ils transmettaient “ la vision de leur propre cœur ”. (Jér. 23:16.) Mettant en garde les chrétiens contre toute contamination de la Parole de Dieu par des philosophies humaines, l’apôtre Paul a écrit : “ Nous avons répudié les choses cachées dont on a honte, ne marchant pas avec ruse, ne falsifiant pas non plus la parole de Dieu. ” À cette époque-là, des marchands de vin malhonnêtes additionnaient leur vin d’eau pour en augmenter le volume et gagner davantage d’argent. Nous veillons à ne pas ‘ falsifier ’, ou dénaturer, la Parole de Dieu en nous gardant d’y mêler des philosophies humaines. “ Nous ne sommes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme le sont beaucoup d’hommes, a écrit Paul ; mais c’est avec sincérité, oui comme envoyés de Dieu, sous le regard de Dieu, en compagnie de Christ, que nous parlons. ” — 2 Cor. 2:17 ; 4:2.
Parfois, vous citez un verset pour mettre en évidence un principe. La Bible fourmille de principes qui fournissent une saine direction permettant de bien réagir dans une grande variété de situations (2 Tim. 3:16, 17). Vous devez toutefois veiller à faire une application exacte du verset cité, à ne pas l’utiliser de façon impropre, en lui faisant dire ce que vous, vous voulez qu’il dise (Ps. 91:11, 12 ; Mat. 4:5, 6). Cette application doit être en harmonie avec le dessein de Jéhovah et en accord avec sa Parole dans son entier.
‘ Exposer correctement la parole de la vérité ’, c’est aussi saisir le sens profond de ce que dit la Bible. Celle-ci n’est pas une “ massue ” avec laquelle on assènerait ses opinions à autrui. Les enseignants religieux qui s’opposaient à Jésus Christ citaient les Écritures, mais ils fermaient les yeux sur les points les plus importants, à savoir la justice, la miséricorde et la fidélité, ce qui est exigé par Dieu (Mat. 22:23, 24 ; 23:23, 24). Quand il enseignait la Parole de Dieu, Jésus reflétait la personnalité de son Père. À son zèle pour la vérité, il associait un profond amour pour ceux qu’il enseignait. Nous devrions nous efforcer de l’imiter. — Mat. 11:28.
Comment pouvons-nous être sûrs d’appliquer correctement un verset ? La lecture régulière de la Bible nous aidera. Il nous faut aussi tenir compte de “ l’esclave fidèle et avisé ”, l’ensemble des chrétiens oints de l’esprit, le moyen prévu par Jéhovah pour fournir la nourriture spirituelle à la maisonnée de la foi (Mat. 24:45). L’étude individuelle ainsi que l’assistance et la participation régulières aux réunions de la congrégation nous aideront à tirer profit de l’enseignement prodigué par cette classe de l’esclave fidèle et avisé.
Si le livre Comment raisonner à partir des Écritures est disponible dans votre langue, apprenez à en faire un bon usage et vous aurez sous la main le guide dont vous avez besoin pour appliquer avec exactitude les centaines de versets bibliques fréquemment utilisés dans le ministère. Si vous envisagez d’utiliser un verset peu connu, la modestie vous incitera à faire les recherches nécessaires, afin que, lorsque vous parlerez, vous exposiez correctement la parole de la vérité. — Prov. 11:2.
Faites-en une application claire. Quand vous enseignez, assurez-vous que vos auditeurs discernent clairement le rapport entre le sujet que vous traitez et les versets que vous utilisez. Si vous introduisez un verset par une question, vos auditeurs devraient pouvoir discerner en quoi il répond à la question. Si vous utilisez un verset pour appuyer une affirmation, assurez-vous que l’étudiant comprend clairement en quoi il confirme l’idée.
La seule lecture d’un verset, même en mettant l’accent sur les mots clés, n’est généralement pas suffisante. N’oubliez pas que bon nombre de vos auditeurs ne connaissent pas la Bible et ne saisiront probablement pas l’idée que vous énoncez à la suite de la seule lecture du verset. Attirez l’attention sur la partie du verset qui s’applique directement à ce dont vous parlez.
Pour cela, il est généralement nécessaire de faire ressortir les mots clés qui ont un rapport direct avec le point dont vous discutez. La méthode la plus simple consiste à reprendre ces mots qui appuient l’idée clé. Si vous vous adressez à une personne, vous pouvez lui poser des questions qui l’aideront à trouver les mots clés. Quand ils s’adressent à un auditoire, certains orateurs préfèrent atteindre leur objectif en utilisant des synonymes ou en reformulant l’idée. Toutefois, si vous optez pour cette dernière méthode, veillez à ce que vos auditeurs ne perdent pas de vue le rapport entre l’idée discutée et les termes du verset.
En mettant en évidence les mots clés, vous avez jeté de bonnes bases. Il faut maintenant conclure l’application du verset. Avez-vous introduit le verset en indiquant clairement la raison pour laquelle vous l’utilisiez ? Dans ce cas, montrez le rapport entre les mots que vous avez mis en valeur et ce que vous vouliez faire comprendre à votre auditoire. Expliquez clairement ce rapport. Même si vous n’avez pas introduit le verset d’une manière aussi explicite, il vous faut en conclure l’application.
Les Pharisiens posèrent à Jésus une question qu’ils croyaient être difficile : “ Est-il permis à un homme de divorcer d’avec sa femme pour n’importe quel motif ? ” Jésus appuya sa réponse sur Genèse 2:24. Notez qu’il ne dirigea l’attention que sur une partie de ce passage ; après quoi il en fit l’application nécessaire. Ayant fait ressortir que l’homme et sa femme deviennent “ une seule chair ”, il conclut : “ Donc, ce que Dieu a attelé au même joug, que l’homme ne le sépare pas. ” — Mat. 19:3-6.
Devez-vous fournir beaucoup d’explications pour faire une application claire d’un verset ? Cela dépend du genre d’auditoire que vous avez devant vous et de l’importance de l’idée que vous abordez. Efforcez-vous de rester simple et de ne pas vous écarter du sujet.
Raisonnez à partir des Écritures. À propos du ministère de Paul à Thessalonique, Actes 17:2, 3 nous dit que l’apôtre ‘ raisonnait à partir des Écritures ’. Tout serviteur de Jéhovah devrait chercher à développer cette capacité. Par exemple, Paul relata des faits en rapport avec la vie et le ministère de Jésus, montra qu’ils avaient été annoncés dans les Écritures hébraïques, puis conclut avec force en disant : “ Celui-ci est le Christ, ce Jésus que je vous annonce. ”
Dans sa lettre aux Hébreux, Paul cita à plusieurs reprises les Écritures hébraïques. Pour souligner ou clarifier une idée, il isola souvent un mot ou une expression dont il montra ensuite la portée (Héb. 12:26, 27). Dans le récit consigné en Hébreux chapitre 3, Paul cita Psaume 95:7-11. Notez comment il développa trois extraits de ce passage : 1) la référence au cœur (Héb. 3:8-12) ; 2) ce qu’implique le mot “ aujourd’hui ” (Héb. 3:7, 13-15 ; 4:6-11) ; et 3) le sens de la phrase “ ils n’entreront pas dans mon repos ”. (Héb. 3:11, 18, 19 ; 4:1-11.) Efforcez-vous d’imiter cet exemple chaque fois que vous tirez une application d’un verset.
Remarquez dans le récit de Luc 10:25-37 avec quelle efficacité Jésus raisonna à partir des Écritures. Un homme versé dans la Loi lui demanda : “ Enseignant, en faisant quoi hériterai-je de la vie éternelle ? ” En réponse, Jésus invita d’abord cet homme à donner son point de vue sur la question, après quoi il souligna l’importance de faire ce que dit la Parole de Dieu. Quand il devint évident que l’homme ne saisissait pas l’idée essentielle, Jésus expliqua longuement un mot seulement du passage qui avait été cité : “ prochain. ” Au lieu de se contenter de définir ce mot, il utilisa un exemple pour aider l’homme à tirer lui-même la bonne conclusion.
Il apparaît clairement que lorsqu’il répondait à des questions Jésus ne se contentait pas de citer des passages des Écritures qui donnaient une réponse nette et directe. Il les analysait et en faisait une application appropriée à la question soulevée.
Quand les Sadducéens contestèrent l’espérance de la résurrection, Jésus dirigea leur attention sur une partie précise d’Exode 3:6. Mais il ne se contenta pas de citer l’extrait. Il raisonna à partir de celui-ci pour montrer clairement que la résurrection fait partie du dessein de Dieu. — Marc 12:24-27.
En apprenant à tenir des raisonnements exacts et efficaces s’appuyant sur les Écritures, vous acquerrez une capacité essentielle de l’enseignant habile.
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