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Les conseils édifientManuel pour l’École du ministère théocratique
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votre préparation et comment vous pourrez manifester cette qualité oratoire lors de votre exposé. Pour vous aider, les principaux aspects de chaque qualité oratoire ont été imprimés en caractères gras. Ce sont ces points importants qu’il vous faudra considérer.
18 Après avoir donné votre allocution, écoutez attentivement les conseils qui vous sont offerts. Acceptez-les avec reconnaissance, puis travaillez les points qui méritent votre attention. Si vous désirez progresser plus rapidement, n’attendez pas votre prochaine allocution pour le faire. Étudiez les parties de ce livre qui traitent les points que vous devez travailler. Efforcez-vous de mettre en pratique les suggestions données dans votre conversation de chaque jour. Lorsque vous donnerez votre prochaine allocution d’élève, vous aurez peut-être déjà maîtrisé ces points.
19 Chaque élève devrait avoir pour but de progresser à chacune des allocutions qu’il donne à l’école. Il est vrai que cela implique des efforts soutenus, mais ils lui vaudront sans aucun doute la bénédiction de Jéhovah. Pour celui qui désire bénéficier au maximum de la formation donnée à l’École du ministère théocratique, les paroles suivantes rapportées en Proverbes 19:20 revêtent une signification toute particulière: “Écoute les conseils et reçois l’instruction, afin que tu sois sage dans la suite de ta vie.”
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Idées instructives, présentées clairementManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 21
Idées instructives, présentées clairement
1-3. Pourquoi des idées précises sont-elles nécessaires pour rendre un discours instructif?
1 Pour faire un discours de valeur, il faut d’abord bien se préparer, ce qui demande du temps et des efforts. Mais quelle satisfaction! Vous augmentez votre bagage de connaissances exactes et vous avez quelque chose de vraiment utile à partager avec vos auditeurs. Plutôt que de leur transmettre des généralités, vous leur offrez des éclaircissements et vous êtes conscient que ce que vous dites est exact. Cela augmente l’intérêt de vos auditeurs pour la Parole de Dieu et honore ainsi Jéhovah. Notre examen des idées instructives concerne particulièrement ce que vous allez dire dans votre discours. Considérez brièvement les différents aspects de cette question. C’est le premier point de la fiche de Conseils oratoires.
2 Idées précises. Si un orateur s’en tient aux généralités, son discours n’inspirera pas confiance. Si les idées sont trop vagues, elles laisseront l’auditoire dans l’incertitude. Pour être retenues, les idées doivent être précises et exactes. Elles doivent montrer que l’orateur a fait des recherches et possède bien son sujet.
3 Vous pouvez acquérir cette qualité en préparant vos discours. Il vous suffit de vous demander: Pourquoi? Quand? Où? etc. En général, il ne faut pas vous contenter de dire que tel événement s’est produit. Précisez le lieu, la date et peut-être la raison. De même, il ne suffit pas de mentionner certaines vérités. Montrez pourquoi elles sont vraies et pourquoi il est utile de les connaître. Si vous donnez des instructions, expliquez comment il faut procéder. L’étendue de ces explications sera déterminée en fonction des connaissances de l’auditoire. Il faut tenir compte de celui-ci en décidant quels détails doivent figurer dans le discours.
4-6. Afin que votre discours soit instructif pour votre auditoire, quels facteurs devez-vous considérer?
4 Adaptées à l’auditoire. Un point pourrait être instructif pour un certain auditoire, mais ne rien ajouter à la connaissance d’un autre groupe d’auditeurs ou bien les dépasser complètement. Il s’ensuit que les idées doivent être adaptées à l’auditoire. Par exemple, les idées développées dans un discours sur notre œuvre changeront suivant qu’on parle à une réunion de service, à une personne qui envisage de se vouer à Jéhovah ou à un groupe de gens du monde.
5 Ces facteurs entrent également en ligne de compte quand on prépare un discours pour l’École du ministère théocratique. Les idées à présenter seront choisies en fonction de l’auditoire, du cadre et du but poursuivi. Tout dépendra aussi du genre de discours à présenter et du cadre choisi. Bien entendu, le discours d’instruction est présenté directement à la congrégation. Quant aux autres allocutions, le cadre choisi pourra varier; il déterminera le genre d’auditoire à qui vous vous adressez et le but de votre discours. Pour toutes les allocutions, l’élève et le conseiller peuvent se poser ces questions: Les idées ont-elles été adaptées à l’auditoire choisi? Lui ont-elles appris quelque chose?
6 En vous préparant, réfléchissez sur les questions suivantes: Quel est le but de mon discours? Parmi les idées que je veux présenter, combien sont déjà connues de mon interlocuteur ou de l’auditoire? Quel fondement faut-il poser pour que ces points soient plus clairs? Comment pourrais-je les présenter autrement, à un auditoire différent? Des comparaisons nous aident souvent à voir plus clair nous-mêmes. En préparant votre discours, imaginez comment vous aborderiez le sujet si vous aviez affaire à plusieurs sortes d’auditoires. Cela vous permettra de voir les différentes possibilités qui existent et de développer les idées qui seront les plus instructives pour l’auditoire auquel vous allez parler.
7, 8. Comment pouvons-nous donner à nos discours une valeur pratique?
7 Valeur pratique des idées. Nous pouvons accumuler beaucoup de connaissances, mais toutes ne sont pas pratiques. Pour nous, les idées instructives sont celles qui concernent les choses indispensables à la vie du chrétien et à notre ministère. Nous désirons savoir comment utiliser les connaissances que nous avons acquises.
8 L’élève qui se prépare et le surveillant à l’école qui donne des conseils peuvent considérer ce point en se posant ces questions: Quels principes directeurs ce discours contient-il? Les idées développées sont-elles utiles pour prendre des décisions? Peuvent-elles être utilisées dans le service du champ? Magnifient-elles la Parole et les desseins de Dieu? Peu de discours peuvent remplir toutes ces conditions, mais pour être pratiques, les idées présentées doivent pouvoir être utilisées par l’auditoire.
9-11. Pourquoi l’exactitude des déclarations est-elle si importante?
9 Exactitude des déclarations. L’organisation des témoins de Jéhovah est fondée sur la vérité. Notre désir devrait être de dire la vérité et d’être rigoureusement exacts à tout moment et dans tous les détails. Cela devrait être le cas non seulement des doctrines, mais aussi des citations, des renseignements que nous présentons sur d’autres personnes, des données scientifiques et des nouvelles d’actualité.
10 Les auditeurs pourraient répéter nos déclarations inexactes et les amplifier. Si l’orateur dit des choses inexactes, l’auditoire pourra perdre sa confiance en lui et aller jusqu’à douter de la véracité du message lui-même. Une personne bien disposée qui entend de telles déclarations erronées et qui a entendu auparavant un autre frère exprimer un avis contraire, peut arriver à la conclusion que les témoins de Jéhovah ne sont pas d’accord entre eux, et cesser de nous fréquenter sans en donner la raison.
11 Le conseiller ne critiquera pas chaque déclaration de l’élève, surtout s’il s’agit d’un nouveau qui ne comprend pas pleinement les choses profondes de la Parole de Dieu. Il s’efforcera au contraire de façonner ses pensées en lui montrant avec tact comment vérifier l’exactitude de ses idées par une bonne préparation.
12, 13. Quelle est la valeur des éclaircissements supplémentaires?
12 Éclaircissements supplémentaires. Des idées qui sont le fruit de la méditation ou de recherches peuvent rehausser la valeur d’un discours et parfois éviter la répétition peu instructive de renseignements déjà connus de l’auditoire. Elles ajoutent une note de fraîcheur, raniment l’intérêt des auditeurs, et, grâce à elles, un sujet très connu peut devenir passionnant. L’orateur lui-même a plus d’assurance. Il est enthousiaste, car il sait qu’il va présenter les choses sous un angle légèrement différent.
13 Il faut se méfier du danger des conjectures personnelles. Vous pouvez avoir confiance dans les publications de la Société. Consultez les Index de la Société ainsi que les notes marginales des Écritures. Assurez-vous que ce que vous dites est bien un éclaircissement et non une fausse interprétation.
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14-16. Que faut-il faire durant la préparation d’un discours pour pouvoir présenter les idées d’une manière simple?
14 En préparant vos idées, il est également important de veiller attentivement à la manière dont vous allez les présenter. Ce point est considéré sur la fiche de Conseils oratoires sous la rubrique “Clair, intelligible”. En ne lui accordant pas l’attention voulue, vous risqueriez de ne pas vous faire comprendre par votre auditoire ou de l’empêcher de retenir ce qu’il a entendu. Cette question présente trois aspects principaux que nous allons considérer.
15 Langage simple. Nous ne voulons pas dire par là que les phrases doivent être préparées à l’avance. Mais il faut analyser les idées à présenter et tenir compte de certains facteurs. Il en résultera un discours composé d’idées serrées, concises et faciles à comprendre. Ce qui ne se conçoit pas clairement dans l’esprit de l’orateur ne sera pas clairement compris par l’auditoire.
16 Il faut éviter de se préparer à la dernière minute. On doit réfléchir sur chaque point du discours et développer l’idée du début à la fin, jusqu’à ce qu’elle soit claire dans notre esprit. Une révision des points avant de prononcer le discours nous permettra de les avoir clairement présents à l’esprit et de les faire comprendre à l’auditoire aussi clairement que nous les comprenons.
17, 18. Pourquoi faut-il expliquer les termes peu connus?
17 Explication de termes peu connus. Notre étude des Écritures et des publications de la Société Watch Tower nous a donné un vocabulaire qu’ignorent les personnes qui ne connaissent pas notre œuvre. Si nous nous servons de ce vocabulaire pour expliquer les vérités bibliques devant certains auditoires, nous risquons d’être peu compris ou pas compris du tout.
18 Tenez compte de votre auditoire. Quel degré de compréhension a-t-il? Connaît-il notre œuvre? Est-il familiarisé avec les expressions qui nous sont propres? Des termes comme “théocratie”, “reste”, “autres brebis”, et même “Harmaguédon” ou “Royaume” peuvent signifier ou autre chose ou rien du tout dans l’esprit des auditeurs. Si ces derniers ne connaissent pas notre œuvre, il faut même leur expliquer des mots comme “âme”, “enfer” et “immortalité”. Bien entendu, si le discours est prononcé devant la congrégation, on n’a pas besoin d’expliquer de tels termes. Le surveillant prendra donc en considération le cadre du discours.
19, 20. Comment pouvons-nous éviter que notre discours renferme trop d’idées?
19 Pas trop d’idées. Il se peut qu’un discours contienne tellement d’idées que l’auditoire en soit complètement submergé et ne comprenne rien en fin de compte. Pour qu’un discours atteigne son but, il ne doit pas contenir plus d’idées que l’orateur n’en peut développer convenablement dans le temps imparti. De même, il ne faut pas en présenter plus que l’auditoire n’en peut absorber. En outre, les mêmes idées présentées à un étranger ou à une personne bien disposée d’une part et à une congrégation d’autre part, devront être considérablement simplifiées dans le premier cas. Là aussi, le conseiller devra tenir compte de l’auditoire que l’orateur s’est choisi.
20 Comment l’élève peut-il savoir combien d’idées il doit inclure dans un discours? Il lui sera utile de faire des comparaisons pendant sa préparation et d’analyser les idées qu’il doit présenter. Combien d’entre elles l’auditoire connaît-il déjà, en entier ou en partie? Combien seront des idées nouvelles pour lui? Plus grand sera le fondement de connaissances possédées par l’auditoire, plus grand pourra être l’édifice bâti dessus dans le temps imparti. En revanche, si l’auditoire ignore totalement le sujet, il faudra veiller au nombre d’idées à développer et songer au temps qui sera nécessaire pour les lui faire comprendre pleinement.
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Des entrées en matière efficacesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 22
Des entrées en matière efficaces
1-3. Dans l’entrée en matière d’un discours, par quels moyens pouvez-vous éveiller l’intérêt pour le sujet?
1 Éveiller l’intérêt. L’entrée en matière d’un discours doit éveiller l’intérêt pour le sujet. Elle a pour but de capter l’attention de votre auditoire et de le préparer à considérer favorablement ce qui va suivre. Pour y parvenir, il est nécessaire de montrer aux auditeurs la valeur de votre sujet.
2 L’une des meilleures méthodes pour éveiller l’intérêt consiste à montrer aux auditeurs que le sujet les concerne directement et à leur faire comprendre qu’il y va de leur vie. Il faut donc prendre comme point de départ le degré de connaissance de l’auditoire, car chaque assistant doit pouvoir comprendre votre entrée en matière. Celle-ci peut se faire au moyen d’une comparaison, d’un problème posé ou d’une série de questions. Mais il s’agira toujours de quelque chose que les auditeurs connaissent et comprennent, afin qu’ils puissent en faire une application personnelle.
3 Il arrive parfois qu’on doive se servir de l’entrée en matière pour surmonter des préjugés, surtout si le sujet est controversable. Dans de tels cas, l’exorde revêt une importance particulière, car c’est grâce à lui que vous retiendrez l’attention de l’auditoire en attendant de pouvoir le convaincre par vos arguments. Dans le ministère de maison en maison, il est souvent possible de surmonter une objection courante en la mentionnant d’abord avec tact, puis en abordant le sujet que vous souhaitez considérer.
4-6. Quels autres facteurs vous aideront à faire des entrées en matière qui éveillent l’intérêt?
4 Ce que vous dites est toujours très important, mais dans l’entrée en matière, qui doit éveiller l’intérêt, la manière de le dire prend probablement plus d’importance que dans toutes les autres parties du discours. L’exorde doit donc faire l’objet d’une préparation soigneuse, tant des idées que de la forme dans laquelle elles seront présentées.
5 En général, les phrases courtes et simples sont celles qui conviennent le mieux à l’entrée en matière. Comme celle-ci doit atteindre son but en très peu de temps, le choix des mots est de toute première importance; c’est pourquoi vous jugerez peut-être préférable de préparer soigneusement les deux ou trois premières phrases. Rédigez-les en entier au début de votre plan. Vous pourrez soit les lire soit les apprendre par cœur. Ainsi, vos premières paroles auront tout le poids qu’elles méritent. En outre, ce procédé vous donnera plus d’assurance et vous mettra à l’aise pour poursuivre le discours avec la méthode improvisée.
6 Voici encore quelques conseils supplémentaires qui, du reste, ne seront pas pris en considération par le surveillant à l’école quand il vous conseillera en rapport avec cette qualité de l’art oratoire. Si l’émotion vous gagne, ralentissez votre débit et baissez le ton de la voix. Parlez avec assurance, mais ne donnez pas l’impression d’être dogmatique, sinon vous risquez de rendre votre auditoire hostile dès le début de votre exposé.
7. Quand devriez-vous préparer votre entrée en matière?
7 Bien que l’entrée en matière soit la première partie du discours, on la prépare généralement mieux après avoir développé le corps de l’exposé. De cette façon, on sait ce qui convient le mieux pour introduire les idées préparées.
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8-10. Que pouvons-nous faire pour que nos entrées en matière conviennent au thème?
8 L’entrée en matière convient au thème. Pour introduire efficacement votre sujet, l’entrée en matière doit convenir au thème. Faites très attention de n’employer dans votre exorde que des idées qui contribuent directement au but recherché. Il va de soi également que les paroles d’ouverture doivent convenir à la dignité du message du Royaume et ne pas offenser des personnes étrangères qui pourraient se trouver parmi l’auditoire.
9 Votre exorde doit non seulement amener le sujet, mais encore préciser avec netteté quel aspect de celui-ci va être traité. Pour ce faire, il faut d’abord limiter votre sujet à un thème déterminé puis, autant que possible, trouver le moyen d’annoncer ce thème dans votre entrée en matière. Même si vous ne l’énoncez pas tel quel, vous pourriez en citer quelques mots clés dans votre exorde. De cette façon, votre auditoire ne s’attendra pas à vous entendre développer un autre aspect du sujet que le titre de votre discours pourrait suggérer.
10 Chaque discours doit former un tout et ne pas commencer d’une manière et se terminer d’une autre. En outre, s’il est vrai que l’entrée en matière doit éveiller l’intérêt pour le sujet, elle doit aussi convenir au thème, et il faut savoir concilier ces deux exigences. Autrement dit, on ne doit pas sacrifier le thème simplement parce qu’on a trouvé une bonne histoire à raconter en guise d’exorde. Le but du discours doit déterminer le choix des idées à présenter dans l’entrée en matière, et celle-ci doit convenir au corps du discours.
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11-14. Comment pouvons-nous déterminer si l’entrée en matière a une longueur convenable?
11 Longueur appropriée. Quelle doit être la longueur d’une entrée en matière? Il n’existe pas de réponse absolue à cette question. L’importance de l’exorde dépend de la durée du discours, du but recherché, de l’auditoire et de bien d’autres considérations.
12 En réalité, pour des raisons de continuité, il devrait être généralement difficile en écoutant un discours de remarquer une division claire et précise entre l’entrée en matière et le corps du discours. Ce sera là le problème du conseiller quand vous serez arrivé à ce point sur la fiche de conseils oratoires. Chaque élève fait quelques remarques d’introduction au début de son discours, mais le conseiller se posera cette question: Votre entrée en matière était-elle si décousue, si détaillée et si longue que les auditeurs se sont désintéressés de votre sujet avant même que vous ne soyez arrivé à présenter vos arguments principaux?
13 L’entrée en matière devrait consister en une suite rapide et ordonnée d’idées qui amènent le sujet tout en éveillant l’intérêt de l’auditoire. Elle doit être complète en elle-même, sans coupure. D’où la nécessité de la réflexion. Si l’exorde prévu a si peu de rapports avec le sujet qu’il exige de longues explications détaillées, mieux vaut l’abandonner et en trouver un autre.
14 S’il est difficile de déterminer la division précise entre l’introduction et le corps de votre discours, il est alors vraisemblable que votre entrée en matière a été de la longueur voulue. Vous aurez si bien amené vos auditeurs au corps du discours qu’ils écouteront vos arguments sans se rendre réellement compte qu’ils sont dans le vif du sujet. Par contre, s’ils se demandent quand vous allez en venir au fait, c’est un signe certain que votre exorde a été trop long. Cette faiblesse se rencontre fréquemment dans les présentations faites de maison en maison, car d’une porte à l’autre il est souvent nécessaire de varier la longueur des entrées en matière.
15, 16. Quelle doit être la longueur de l’entrée en matière d’un discours qui fait partie d’un symposium?
15 Si vous donnez le seul discours du programme ou une allocution d’élève, votre entrée en matière pourra être d’une longueur normale. Mais s’il s’agit d’une partie d’un symposium ou d’une réunion de service, votre exorde sera court, car votre discours fait partie d’un tout qui a déjà été introduit. On perd beaucoup de temps inutilement à faire des entrées en matière longues et compliquées. C’est le corps du discours qui transmet les idées que vous devez présenter.
16 En résumé, votre entrée en matière a uniquement pour but d’établir le contact avec l’auditoire, d’éveiller son intérêt et d’amener le sujet du discours. Atteignez ce but le plus rapidement possible, puis entrez dans le vif du sujet.
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Volume de la voix et pausesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 23
Volume de la voix et pauses
1, 2. Pourquoi devons-nous parler suffisamment fort?
1 À moins de vous faire bien entendre, ce que vous dites perdra toute sa valeur. En revanche, si vous parlez trop fort, vos auditeurs pourront être agacés et ne pas suivre les excellentes pensées que vous aurez préparées. La nécessité d’un bon volume de la voix est évidente dans de nombreuses Salles du Royaume, où il arrive souvent que les assistants assis au fond de la salle n’entendent pas les commentaires de ceux qui sont au premier rang. Parfois, l’orateur ne parle pas assez fort et par conséquent ne retient pas l’attention de l’auditoire. Dans le service du champ, nous rencontrons des personnes qui sont dures d’oreille, et il y a beaucoup de bruits venant de l’intérieur ou de l’extérieur de la maison où nous nous trouvons. Cela montre qu’il faut veiller attentivement à avoir un volume de la voix suffisant.
2 Peut être entendue sans peine. Pour savoir si l’on a employé le volume de la voix qui convenait, on peut tout d’abord se poser les questions suivantes: Ai-je employé la puissance vocale nécessaire? Autrement dit, me suis-je fait entendre par les auditeurs au fond de la salle, sans assourdir ceux qui se trouvaient au premier rang? Cette considération suffira pour le débutant, mais l’élève plus avancé devra s’efforcer de maîtriser les autres aspects de cette question qui sont examinés ci-après. Le surveillant à l’école adaptera à chaque élève ses conseils dans ce domaine.
3-10. Qu’est-ce qui nous aidera à choisir le volume de la voix qui convient?
3 Convient aux circonstances. Un orateur doit être conscient des conditions variables dans lesquelles il parle. Cela développera sa faculté de discernement, le rendra plus souple et lui permettra de retenir plus facilement l’attention de l’auditoire.
4 Les conditions varient selon la salle et l’importance de l’auditoire. Pour vous rendre maître de la situation, il vous faut contrôler le volume de votre voix. Un discours prononcé dans une Salle du Royaume exige plus de volume que lorsqu’on parle dans un salon. Pareillement, on parlera moins fort quand quelques frères seulement seront réunis près du pupitre lors d’un rendez-vous de service, que lorsque la salle est pleine, à la réunion de service par exemple.
5 Mais même ces circonstances peuvent changer. Des bruits peuvent venir subitement troubler le calme de la salle. Une voiture ou un train qui passe, un chien qui aboie, un enfant qui pleure ou l’arrivée d’un retardataire sont autant de bruits imprévus qui nécessitent un changement du volume de la voix. Si l’orateur n’en tient pas compte, des points peut-être importants peuvent ne pas être entendus par l’auditoire.
6 De nombreuses congrégations possèdent un équipement de sonorisation. Mais même dans ce cas, le surveillant pourra conseiller un élève s’il ne tient pas compte des circonstances et qu’il parle trop fort ou pas assez fort (voir l’Étude 13 sur l’emploi du microphone).
7 Il arrive parfois qu’un orateur ait du mal à parler suffisamment fort à cause de la qualité de sa voix. Si vous avez ce problème et que votre voix ne porte pas, suivez les conseils du surveillant à l’école. Il vous suggérera peut-être de faire certains exercices en vue de développer et de fortifier votre voix. Cependant, le volume et la qualité de la voix sont deux points différents qui font l’objet de conseils séparés.
8 Toutes les circonstances possibles ne peuvent pas être considérées lors d’un seul discours. Le surveillant doit donner des conseils à propos de l’allocution présentée et non pas en fonction de toutes les possibilités éventuelles. Toutefois si cela semble nécessaire, il pourra prévenir un élève des problèmes qu’il pourrait rencontrer dans des circonstances différentes, même s’il le félicite pour le discours qu’il vient de donner et qu’il mette un “B” sur sa fiche.
9 Comment un élève peut-il savoir si le volume de sa voix est suffisant? Les réactions de l’auditoire fournissent une bonne indication. L’orateur expérimenté observera attentivement les auditeurs au fond de la salle lors de son entrée en matière. Il pourra ainsi se rendre compte d’après leur réaction et leur attitude s’ils entendent sans peine et il changera le volume de sa voix si cela est nécessaire. Une fois qu’il se sera “adapté” à la salle, il n’aura plus de difficultés.
10 Une autre méthode consiste à observer les orateurs qui vous précèdent au pupitre. Se font-ils bien entendre et quel volume emploient-ils? Ajustez votre voix en conséquence.
11, 12. Pourquoi est-il important de choisir un volume de la voix qui convienne aux idées présentées?
11 Convient aux idées présentées. Il ne faut pas confondre cet aspect de notre discussion sur le volume de la voix avec la modulation. Il s’agit simplement de modifier le volume de la voix suivant les idées présentées. Par exemple, il est évident qu’en lisant un passage de l’Écriture, on n’emploiera pas le même volume pour un message de jugement que pour une exhortation à l’amour fraternel. Regardez Ésaïe 36:11, puis les És 36 versets 12 et 13. On comprend aisément que ces deux déclarations n’ont pas été faites avec le même volume de la voix. Il faut donc modifier le volume suivant les idées développées, sans toutefois tomber dans l’extrême.
12 Pour choisir le volume de la voix approprié, analysez attentivement vos idées et votre but. Si vous désirez influencer les pensées de vos auditeurs, ne les agacez pas en parlant trop fort. En revanche, si vous voulez les inciter à participer à une activité enthousiaste, il vous faudra probablement augmenter le volume de votre voix. Si les idées présentées reflètent la force, ne parlez pas trop faiblement.
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13-16. Montrez la valeur des pauses.
13 Lors de la présentation de votre discours, des pauses appropriées sont presque aussi importantes qu’un volume de la voix adéquat. Sans elles, le sens de vos déclarations deviendra facilement obscur et les pensées principales que vos auditeurs devraient garder présentes à l’esprit ne feront pas sur eux une impression durable. Les pauses vous permettent de conserver votre assurance, de mieux contrôler votre souffle et de retrouver votre sang-froid à des moments difficiles du discours. Les assistants voient que vous êtes maître de la situation, que vous n’êtes pas impressionné outre mesure, que vous tenez compte de leur présence, que vous avez quelque chose à leur dire et que vous voudriez qu’ils s’en souviennent.
14 Un orateur débutant devrait se hâter d’acquérir l’habitude de faire des pauses utiles. Il faut d’abord vous convaincre de l’importance de ce que vous allez dire et désirer le graver dans la mémoire de votre auditoire. Quand une mère de famille corrige son enfant, elle commence souvent par lui dire quelque chose qui retiendra son attention. Elle ne prononce plus un mot jusqu’à ce que l’enfant l’écoute attentivement. Puis elle dit ce qu’elle a sur le cœur. Elle veut s’assurer que l’enfant fait attention à ses paroles et qu’il s’en souviendra.
15 Il est des gens qui ne marquent jamais un temps d’arrêt, même dans leur conversation de tous les jours. Si c’est votre cas, vous ferez bien de vous habituer à faire des pauses; l’efficacité de votre ministère s’en trouvera améliorée. Dans le champ, nous parlons sur le ton de la conversation. Nous devons savoir faire des pauses de telle manière que notre interlocuteur ne nous interrompe pas mais attende pour écouter la suite. Il faut autant d’habileté pour savoir marquer des arrêts dans la conversation que sur l’estrade. Dans les deux cas, les pauses sont une qualité essentielle qui récompense celui qui l’exerce.
16 Le fait d’avoir trop de choses à dire est un autre problème sérieux qu’il faut surmonter pour faire des pauses appropriées. Ne surchargez donc pas vos discours. Donnez-vous le temps de faire des pauses; elles sont indispensables.
17-21. Expliquez l’importance des pauses faites pour ponctuer.
17 Pauses pour ponctuer. Les pauses faites pour ponctuer ont simplement pour but de rendre la pensée plus claire. Elles détachent les idées les unes des autres, séparent les phrases et les propositions et signalent la fin des paragraphes. Souvent, l’inflexion de la voix suffit, mais en général ce sont les pauses qui constituent la ponctuation verbale du discours. De même que la virgule et le point-virgule sont des signes de ponctuation différents, de même les pauses marquées par ces signes ne sont pas toutes pareilles.
18 Une pause mal placée peut changer entièrement le sens d’une phrase. Les paroles suivantes de Jésus, rapportées dans Luc 23:43, en fournissent un bon exemple: “En vérité je te le dis aujourd’hui: Tu seras avec moi au Paradis.” Si on déplaçait les deux-points ou pause pour les mettre avant “aujourd’hui” au lieu de les mettre après, on changerait complètement la pensée; la plupart des traductions ont commis cette erreur. On voit donc que les pauses sont importantes pour bien se faire comprendre.
19 Si vous respectez la ponctuation écrite quand vous lisez, vous apprendrez comment ponctuer verbalement vos discours improvisés. La virgule est le seul signe de ponctuation que l’on peut parfois ignorer au cours d’une lecture. Dans ce cas-là, la pause est laissée au choix du lecteur. En revanche, les points-virgules, les points, les guillemets et les alinéas doivent être respectés.
20 Quand vous devrez lire un manuscrit ou un passage de la Bible, vous jugerez peut-être utile de marquer le texte imprimé. Mettez une petite ligne verticale entre les phrases qui doivent être séparées par un léger temps d’arrêt (même très bref) et deux lignes ou un “X” là où il faut une pause plus longue.
21 En revanche, si en vous exerçant à lire vous trouvez certaines phrases difficiles et que vous fassiez vos pauses toujours au mauvais endroit, reliez par une marque au crayon tous les mots qui constituent un membre de phrase. Quand vous lirez, vous ne marquerez aucune pause ou hésitation avant d’atteindre le dernier des mots liés ensemble. Plus d’un orateur expérimenté utilise cette méthode.
22-24. Pourquoi est-il nécessaire de faire des pauses pour marquer une transition?
22 Pauses pour marquer une transition. Lors de la transition d’un point principal à un autre, une pause permet à l’auditoire de réfléchir. Elle évite toute équivoque. Elle donne aux assistants le temps d’ajuster leurs pensées, de se rendre compte qu’un changement de direction se produit et qu’une nouvelle idée va être développée. De même qu’un conducteur d’automobile doit ralentir pour prendre un virage, de même l’orateur doit faire une pause avant d’aborder un point différent.
23 Dans un discours improvisé, il faut organiser le plan de manière à pouvoir faire des pauses entre les points principaux. Tout en conservant la continuité ou la cohérence du discours, vous devriez pouvoir développer une idée, l’amener à son point culminant, et marquer une pause avant de passer à l’idée suivante. Au besoin, vous pouvez marquer de telles transitions sur votre plan pour vous rappeler où il faut faire des pauses.
24 En général, une pause marquant une transition est plus longue qu’une pause faite pour ponctuer. Cependant, n’abusez pas des pauses trop longues, sans quoi votre présentation traînera en longueur et vous donnerez l’impression de vouloir faire de l’effet.
25-28. Montrez comment les pauses nous aident à accentuer un point et à faire face à des circonstances adverses.
25 Pauses pour accentuer. Une pause destinée à accentuer un point est en principe une pause dramatique. Elle tient l’auditoire en suspens et lui donne l’occasion de réfléchir.
26 Une pause précédant une déclaration importante tient l’auditoire en haleine. Un temps d’arrêt après une telle idée donne aux assistants le temps de l’assimiler. Ce sont là deux emplois de la pause oratoire, et dans chaque cas il vous faut décider lequel vous allez choisir ou s’il faut utiliser les deux.
27 Les pauses pour accentuer doivent être limitées à des idées vraiment importantes, sinon elles perdent toute leur valeur.
28 Pauses exigées par les circonstances. Parfois, un orateur doit s’arrêter momentanément de parler à cause d’une perturbation quelconque. Si celle-ci n’est pas trop grande, il vaut mieux augmenter le volume de la voix et continuer de parler. Mais si le dérangement est tel que l’auditoire ne vous entend plus, il est préférable de faire une pause. Les assistants vous en sauront gré. De toute façon, ils ne vous écouteraient plus parce qu’ils seraient dérangés par le bruit. Utilisez donc les pauses de manière efficace, pour vous assurer que votre auditoire profite pleinement des bonnes choses que vous désirez lui transmettre.
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Comment diriger l’attention sur la BibleManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 24
Comment diriger l’attention sur la Bible
1, 2. Pourquoi devons-nous diriger l’attention de nos auditeurs sur la Bible?
1 Dans l’exercice de notre ministère, nous désirons diriger l’attention de nos auditeurs sur la Bible, la Parole de Dieu. Elle renferme le message que nous prêchons et nous voulons que les gens comprennent que ce que nous leur disons ne vient pas de nous-mêmes, mais de Dieu. Les personnes qui aiment Dieu font confiance à la Bible. Quand on leur en lit des passages, elles écoutent et prennent à cœur ses conseils. Mais elles sont autrement plus impressionnées quand elles peuvent suivre la lecture dans leur propre Bible. C’est pourquoi, lorsque les circonstances le permettent dans le ministère du champ, il est sage d’encourager la personne à suivre dans sa Bible votre lecture des textes bibliques. De même, si lors des réunions de la congrégation tous sont invités à utiliser leur Bible, les nouveaux se rendront plus facilement compte qu’elle est la source de nos croyances, et tous les assistants profiteront de l’accentuation supplémentaire produite par l’impression visuelle.
2 Vous atteindrez plus facilement le but de votre discours si, partout ou cela est possible, vous encouragez les auditeurs à suivre votre lecture des textes bibliques dans leur Bible. Votre succès dans ce domaine dépendra dans une large mesure de la manière dont vous les inviterez à le faire. C’est à cela que se rapporte le point “Auditoire invité à prendre la Bible” sur votre fiche de Conseils oratoires.
3, 4. Comment pouvons-nous le faire efficacement?
3 Par une invitation directe. Un des meilleurs moyens consiste à inviter directement les assistants à prendre leur Bible; cette méthode est fréquemment employée. On peut parfois obtenir les mêmes résultats en situant simplement le texte biblique avant de le lire; par exemple, on peut dire: “Pendant que nous lisons II Timothée 3:1-5, songeons aux conditions qui existent autour de nous.” Puis, tout en cherchant le passage, vous pouvez regarder l’auditoire pour voir s’il a compris ce que vous voulez. En général, les assistants se mettront à leur tour à chercher le texte.
4 C’est à l’orateur de décider s’il veut accentuer certains passages en invitant l’auditoire à les chercher. Regardez votre auditoire pour voir s’il vous suit. Même si, pour une raison quelconque, votre discours consiste à lire un manuscrit, vous pouvez souvent présenter les textes importants de manière que l’auditoire puisse vous suivre dans la Bible.
5, 6. Expliquez pourquoi il est utile de laisser à l’auditoire le temps de trouver les versets que nous voulons lire.
5 En lui laissant le temps de trouver le passage. Il ne suffit pas de citer un texte. Si vous lisez un passage et que vous passiez au texte suivant sans donner aux assistants le temps de le trouver, ceux-ci se lasseront et ne chercheront plus dans la Bible. Observez vos auditeurs et ne lisez la citation que lorsque la plupart d’entre eux l’ont trouvée.
6 En général, il vaut mieux donner la référence assez tôt pour que les assistants aient le temps de trouver le passage pendant que vous continuez à parler. Ainsi, vous ne perdrez pas un temps précieux et vous n’aurez pas besoin de rompre le silence par des paroles inutiles en attendant que l’auditoire ait mis le doigt sur le passage. Cependant, une pause avant une citation est tout à fait appropriée. N’oubliez pas, d’autre part, que les phrases que vous prononcerez après avoir mentionné la référence et avant de lire la citation ne seront pas très bien écoutées. Il s’ensuit que les pensées que vous estimez indispensables pour amener l’argument doivent être exprimées avant de donner la référence.
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7-18. Quelles méthodes pouvons-nous utiliser pour bien amener les versets bibliques?
7 En général, les passages bibliques cités dans un discours en constituent les points principaux. Les grands arguments sont axés sur ces textes. La contribution qu’ils apportent au discours dépend donc de l’efficacité de leur emploi. La rubrique “Versets bien amenés”, indiquée sur votre fiche de Conseils oratoires, mérite donc toute votre considération.
8 Il existe quantité de façons d’amener un verset biblique, de le lire et de l’appliquer. Il arrive, par exemple, qu’un verset soit amené et appliqué en même temps et que la lecture du passage suffise pour accentuer le point. En revanche, on utilise parfois avec efficacité certains textes en les lisant sans aucune entrée en matière, en guise d’introduction d’un discours par exemple.
9 Pour apprendre à bien amener les versets, considérez ce que font les orateurs expérimentés. Efforcez-vous de déterminer les divers moyens qu’ils utilisent pour introduire les textes bibliques. Considérez leur efficacité. Lorsque vous préparez vos discours, examinez à l’avance quel sera le rôle d’un texte, particulièrement s’il s’agit d’un verset clé associé à un point important. Préparez avec soin son introduction, afin qu’il produise le plus d’effet possible. Voici quelques suggestions:
10 Une question. Toute question exige une réponse. Elle éveille l’intérêt. Le texte ou son application doit en fournir la réponse. Si, par exemple, vous parlez des transfusions sanguines et que vous ayez déjà mentionné l’interdiction rapportée dans les Écritures hébraïques, vous pourriez amener Actes 15:28, 29, en posant la question suivante: “Mais les chrétiens se trouvent-ils sous le coup de cette interdiction? Notez cette déclaration officielle du collège central de la congrégation primitive donnée sous l’inspiration de l’esprit saint...”
11 Un fait ou un principe étayé sur le verset à introduire. Si votre sujet est la délinquance, vous pourriez dire: “Nos fréquentations jouent un rôle important dans notre attitude envers le bien et le mal.” Puis vous pourriez étayer cette déclaration par les paroles de Paul rapportées dans I Corinthiens 15:33.
12 La Bible citée comme autorité. Pour les textes moins importants, vous pouvez simplement dire: “Remarquez ce que la Parole de Dieu déclare à ce sujet.” C’est une raison suffisante pour lire le texte avec intérêt et pour justifier son emploi.
13 Un problème. En parlant de l’“enfer”, on pourrait dire: “Pour qu’un homme souffre dans un feu éternel, il faut qu’il soit conscient après la mort. Or, Ecclésiaste 9:5, 10 déclare...”
14 Un choix. Si une question posée directement ou la présentation d’un problème sont des méthodes trop difficiles pour votre auditoire, vous pouvez lui donner le choix entre plusieurs possibilités et laisser au verset et à son application le soin de montrer laquelle est la bonne. Si, par exemple, vous désirez citer Matthieu 6:9 pour montrer à un catholique à qui il faut adresser nos prières, une question directe posant un problème risquerait de diriger son attention dans un mauvais sens. Vous pouvez donc dire: “Il y a de nombreuses opinions quant à savoir qui il faut prier. Certains disent qu’on doit prier Marie, d’autres qu’il faut s’adresser aux ‘saints’, d’autres encore qu’on ne doit présenter nos requêtes qu’à Dieu seul. Voici ce qu’affirma Jésus...”
15 Le fond historique. Si vous vouliez citer Hébreux 9:12 dans un discours sur la rédemption pour montrer qu’en offrant son sang Jésus a obtenu pour nous “une délivrance éternelle”, il serait peut-être bien auparavant d’expliquer brièvement ce qu’était “le lieu saint” du tabernacle qui selon Paul, représente le lieu où Jésus est entré.
16 Le contexte. Parfois, les versets qui précèdent ou suivent immédiatement le texte qu’on veut citer sont utiles pour introduire ce dernier. Par exemple, avant de lire Luc 20:25 pour montrer ce que signifie rendre “les choses de César à César”, vous jugerez peut-être utile d’expliquer comment Jésus s’est servi d’une pièce de monnaie portant l’inscription de César, comme cela est rapporté dans le contexte.
17 La méthode mixte. Bien entendu, on peut combiner ces méthodes, ce qui est souvent très utile.
18 L’introduction d’un verset devrait éveiller suffisamment d’intérêt pour retenir l’attention de l’auditoire durant la lecture du texte, et elle devrait mettre en évidence la raison de la citation du passage en question
19, 20. Comment pouvons-nous savoir si nous avons éveillé l’intérêt pour le texte que nous voulons citer?
19 Éveiller l’intérêt pour les versets. Comment pouvez-vous savoir si vous avez éveillé l’intérêt de l’auditoire pour un verset? Premièrement, par la réaction des assistants, mais aussi en examinant votre façon d’amener le texte. Si vous ne lisiez pas le verset annoncé, votre auditoire serait-il laissé en suspens, attendant la réponse à une question soulevée dans votre introduction? Alors, c’est que vous avez bien éveillé l’intérêt pour ce verset. Bien entendu, votre introduction doit être en accord avec le sujet et avec le texte que vous allez lire. Le verset lui-même ou l’application que vous en faites, doit répondre à toute question soulevée dans votre introduction.
20 On peut comparer l’action d’amener un texte au roulement de tambour qui précède une proclamation publique. Le garde-champêtre ne donne pas tout un récital. Il se sert de son tambour uniquement pour attirer l’attention du public en vue de la proclamation qu’il doit faire. De même nous amenons nos versets de manière qu’on les écoute avec plaisir et qu’on en retire un bienfait.
21. Pourquoi devons-nous attirer l’attention sur la raison de la citation?
21 Attirer l’attention sur la raison de la citation. Bien qu’en amenant un verset on puisse soulever une question sans y répondre, il faut néanmoins que la question montre pourquoi le verset est approprié et digne d’intérêt. Si, par exemple, vous parlez de la terre comme étant la demeure permanente de l’homme, vous pourriez amener Révélation 21:3,4 par les paroles suivantes: “Pendant la lecture de Révélation 21:3, 4, remarquez où se trouve la tente de Dieu après la disparition de la douleur et de la mort.” Non seulement vous aurez éveillé l’intérêt des auditeurs en laissant en suspens un point qui sera révélé par la lecture du texte, mais vous aurez également attiré leur attention sur la partie importante du verset, dont vous ferez facilement l’application après sa lecture. En dirigeant ainsi l’attention sur le contenu réel du texte, vous mettez en évidence l’importance de la Parole de Dieu.
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Lecture et applicationManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 25
Lecture et application
1-3. Lorsque nous donnons des discours, comment devons-nous lire les versets bibliques?
1 Lorsque vous parlez à d’autres personnes des desseins de Dieu, que ce soit en privé ou du pupitre, votre discussion tourne autour de versets que vous lisez dans la Bible. Vous devez donc en faire une bonne lecture. Évitez de les lire avec indifférence. Au contraire, pour que cette lecture atteigne son but, elle doit apporter un intérêt supplémentaire à votre présentation. C’est pourquoi la fiche de Conseils oratoires comporte la rubrique “Versets lus avec intonation”, qui doit particulièrement retenir l’attention de quiconque veut devenir un ministre capable.
2 Les versets doivent être lus avec sentiment, mais sans excès. L’intensité des sentiments exprimés dépendra du texte lui-même et de sa place dans le discours. La lecture des versets doit couronner nos arguments mais non attirer l’attention sur le lecteur.
3 En outre, elle doit mettre en évidence la partie du texte qui étaye l’argument. Elle doit faire comprendre la pensée discutée pour convaincre l’auditoire. Un verset lu avec intonation inspire confiance. Une bonne lecture ajoute du poids à la citation.
4, 5. Que faut-il entendre par “Accentuation des mots importants”? Donnez un exemple.
4 Accentuation des mots importants. La raison pour laquelle un texte est cité déterminera quels mots doivent être accentués. Si tous les mots reçoivent la même accentuation, aucun d’eux ne ressortira et votre argument sera perdu. Assurez-vous donc que les termes accentués sont ceux qui expriment l’idée que vous voulez faire ressortir.
5 Par exemple, si vous citez Ézéchiel 18:4 pour démontrer que le péché conduit non pas aux tourments éternels, mais à la mort, vous le lirez de cette façon: “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra”, en accentuant particulièrement le mot en italique. En revanche, si vous voulez démontrer que ce n’est pas simplement le corps mais l’âme qui meurt, vous accentuerez d’autres mots, lisant ainsi le texte: “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.” Les mots à accentuer doivent être choisis en fonction de la raison de la citation.
6-12. De quelles façons pouvons-nous mettre l’accent sur les mots du texte soulignant l’idée principale?
6 Bonne méthode utilisée. Il existe de nombreuses méthodes pour accentuer les mots qui expriment l’idée principale. Il faut choisir la méthode en fonction du passage cité et du cadre dans lequel le discours est prononcé.
7 Toutes les ressources de l’accentuation dans l’art oratoire ne seront pas considérées en rapport avec le point “Versets lus avec intonation”. Vous examinerez cette qualité plus en détail en étudiant l’accent oratoire. Nous vous suggérons ici quelques méthodes pour vous aider à lire avec efficacité les textes bibliques que vous citez.
8 Accent vocal. Il s’agit de tout changement du ton, du débit ou du volume de la voix pour faire ressortir du reste de la phrase les mots exprimant l’idée.
9 Pauses. On peut faire une pause, soit avant soit après la partie principale du verset, et même dans les deux cas. En marquant une pause immédiatement avant de lire la pensée principale, on suscite l’intérêt; en faisant une pause après cette lecture, on augmente l’impression faite par celle-ci.
10 Répétition. On peut accentuer un certain point en interrompant sa lecture et en relisant un mot ou une phrase. Toutefois, on n’abusera pas de cette méthode.
11 Gestes. Les mouvements du corps et l’expression du visage peuvent souvent aider à mettre l’accent sur un mot ou sur une phrase.
12 Intonation de la voix. De temps à autre, on peut se servir de ce moyen pour faire ressortir le sens d’un mot, mais là encore il faut en user avec discrétion, surtout s’il s’agit de lire avec sarcasme.
13, 14. Lorsqu’une personne lit un texte, comment pouvons-nous mettre l’accent sur les mots importants?
13 Textes lus par la personne. Quand on fait lire un passage à quelqu’un, il peut lire sans accentuer ou en mettant l’accent là où il ne faut pas. Que peut-on faire dans un tel cas? En général, il vaut mieux faire ressortir les points lors de l’application du texte. Une fois que la personne a achevé sa lecture, vous pouvez attirer son attention sur les mots importants soit en les répétant, soit en posant des questions à leur sujet.
14 Il existe encore une autre méthode, mais il faut en user avec précaution et tact. Elle consiste à interrompre la personne à l’endroit approprié, tout en vous excusant, et à attirer son attention sur le mot ou la phrase que vous désirez accentuer. Cette méthode est efficace à condition de ne pas troubler ni d’agacer la personne. Il ne faut pas l’employer fréquemment.
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15-17. Pourquoi est-il important de bien expliquer l’application des versets?
15 La lecture d’un verset, même avec accentuation, est souvent insuffisante pour atteindre le but visé. Certes, le texte lui-même sert parfois à appliquer l’idée de votre argument. Mais d’ordinaire, il faut de nouveau attirer l’attention de la personne sur les mots qui expriment l’idée principale et en faire l’application au sujet discuté. C’est à cela que fait allusion la rubrique “Application des versets bien expliquée” sur la fiche de Conseils oratoires. N’oubliez pas que la plupart des gens ne connaissent pas la Bible et ne peuvent saisir votre pensée par une simple lecture. La mise en relief des mots clés et leur application permettent à vos auditeurs d’assimiler la pensée.
16 Pour qu’un texte soit appliqué convenablement, il doit être en rapport avec le sujet et, en général, il faut l’avoir bien amené. En tenant compte de l’art d’enseigner, vous voudrez en faire ensuite une application aussi simple que possible.
17 En outre, il vous faut bien comprendre le verset vous-même pour pouvoir en faire l’application juste. Tenez compte du contexte, des principes en jeu et, au besoin, des personnages impliqués. Ne faites jamais dire à un texte autre chose que ce que le rédacteur voulait dire. Dans l’application des versets, suivez de près les publications de la Société.
18. Comment pouvons-nous mettre en relief les mots importants à appliquer?
18 Mise en relief des mots clés. Avant ou pendant l’application d’un verset, il faut généralement mettre de nouveau en relief les mots clés. Cela aura pour effet de reléguer au second plan tout ce qui n’est pas en rapport direct avec le point que vous voulez accentuer. Normalement, on le fait en répétant les mots qui se trouvent dans le verset, mais on peut y arriver aussi par d’autres moyens. Dans certains cas, vous pouvez mettre en relief l’idée principale sans répéter les propres termes du verset. Une méthode consiste à employer des synonymes, une autre à poser une question. Si vous vous adressez à une seule personne, vos questions peuvent lui faire exprimer les idées principales.
19-22. Que faut-il entendre par “Souligner de nouveau la raison de la citation”?
19 Souligner de nouveau la raison de la citation. Il s’agit tout simplement de vous assurer que la raison pour laquelle vous avez cité le verset en question a été bien comprise. Il se peut, pour une raison ou pour une autre, que vous n’ayez pas jugé utile d’amener le verset par une introduction. Mais cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire comprendre la raison de la citation. En règle générale, vous aurez amené le verset par une introduction et, après la lecture du texte, il faudra souligner de nouveau la raison de cette citation.
20 L’étendue de l’application dépendra de l’auditoire et de l’importance de l’idée par rapport au reste du discours. En général, il ne suffit pas de commenter le verset. Il faut montrer le rapport entre les idées exprimées dans le texte cité et l’argument développé dans son introduction. Il faut bien préciser ce rapport.
21 Vous atteindrez ce but plus facilement si votre application du verset est simple. Ne la surchargez pas de détails hors de propos. Réduisez donc votre raisonnement aux faits qui sont strictement essentiels et n’ajoutez que ce qui est nécessaire pour les faire comprendre. Si vous laissez une question en suspens dans votre introduction du verset, vous devez y répondre lors de son application.
22 Arrivé à ce stade du programme de Formation progressive dans l’art oratoire, il vous faut viser surtout à être simple et direct dans vos discours. Si vous y parvenez, votre lecture et votre application des versets bibliques montreront que vous êtes un enseignant capable et habile.
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Répétition et gestesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 26
Répétition et gestes
1-3. Pourquoi la répétition est-elle un élément indispensable de l’art d’enseigner?
1 Lorsque vous donnez un discours, votre but doit être de transmettre des renseignements dont votre auditoire se souviendra et qu’il pourra utiliser. S’il les oublie, tout le bénéfice en est perdu. Une des méthodes principales vous permettant d’aider l’auditoire à fixer vos déclarations dans son esprit consiste à répéter les points les plus importants. On dit fort justement que la répétition est l’amie de la mémoire. C’est un élément indispensable de l’art d’enseigner. Vous avez considéré sa valeur en rapport avec l’emploi des versets bibliques. Cependant, le point “Répétition pour mieux accentuer” figure séparément sur votre fiche de Conseils oratoires, parce qu’il concerne également d’autres parties de votre discours.
2 Pour vous aider à devenir efficace dans l’usage de la répétition pour mieux accentuer, nous allons considérer cette question sous deux aspects. Chacun d’eux concerne une méthode de répétition différente et a un but particulier. La répétition des points principaux facilite la mémoire. Celle des points non compris aide l’auditoire à en saisir le sens.
3 Cette qualité dépend beaucoup non seulement de l’action oratoire, mais aussi de la préparation. Il est nécessaire de déterminer à l’avance les idées qui devront être répétées et le moment approprié pour le faire.
4-6. Montrez comment on peut se servir d’un résumé “progressif” ou “final” pour répéter les points principaux.
4 Répétition des points principaux. La répétition des points essentiels se fait souvent par un résumé. Nous en considérerons ici deux sortes: le résumé “progressif” et le résumé “final”.
5 Le résumé progressif consiste en une récapitulation des idées clés des points principaux au fur et à mesure que ceux-ci sont considérés. Chaque récapitulation successive rappelle l’essentiel des points précédents. Ainsi, la trame du discours devient de plus en plus serrée.
6 À la fin du discours, que celui-ci ait comporté un résumé progressif ou non, un résumé final permettra de récapituler toutes les pensées principales, et le discours sera révisé en quelques phrases courtes. De temps à autre, on peut même mentionner le nombre des points qu’on va récapituler. C’est encore un moyen d’aider l’auditoire à les retenir.
7-10. Comment pouvons-nous répéter les points principaux de façon intéressante en faisant un résumé?
7 Un résumé n’est pas nécessairement une répétition ennuyeuse ni une simple récapitulation des points ou des idées. Il existe quantité de façons de le faire: par une image, par un passage biblique, en présentant le même point sous un angle différent, par une comparaison, par un contraste, par des idées parallèles, par l’emploi de synonymes ou de questions. Pour un discours public, par exemple, un résumé pratique pourrait se faire en consacrant cinq minutes à récapituler les textes et les arguments principaux. Le discours entier est condensé en quelques idées que tout le monde peut facilement retenir et employer par la suite.
8 Une répétition sous la forme d’un résumé est particulièrement utile quand le sujet fait appel au raisonnement et à la logique. Le temps qui sépare l’explication des points d’avec la courte récapitulation permet à l’auditoire de laisser pénétrer les idées dans son esprit. Cependant, il n’est pas toujours nécessaire de faire un résumé de chaque point. Parfois, il suffit d’y faire allusion en amenant le point suivant.
9 Une autre manière de répéter les points principaux consiste à les mentionner d’abord dans l’entrée en matière puis à les développer dans le corps du discours. Une telle répétition sert à graver les idées essentielles dans l’esprit de l’auditoire.
10 En vous familiarisant avec ces diverses méthodes pour répéter les points principaux, vous pourrez rendre vos discours plus intéressants, plus agréables et plus faciles à retenir.
11-14. Quels facteurs importants faut-il considérer lorsqu’on répète des points non compris?
11 Répétition des points non compris. L’orateur devra décider en fonction de son auditoire s’il convient de répéter un point pour mieux le faire comprendre. Quand il s’agit d’un point essentiel qui risque de ne pas être compris s’il n’est pas répété, vous devez trouver le moyen de le rappeler, sinon votre auditoire ne vous suivra pas jusqu’à votre conclusion. En revanche, les répétitions inutiles, qui ne sont pas nécessaires pour accentuer les pensées, rendent un discours verbeux et ennuyeux.
12 Pensez à votre auditoire pendant que vous préparez le discours. Cela vous permettra de prévoir, dans une certaine mesure, quels points pourraient lui présenter des difficultés. Dans votre préparation, prévoyez la répétition de ces points pour que l’auditoire puisse les considérer sous plusieurs angles différents.
13 Comment pouvez-vous savoir si certains points n’ont pas été compris? Regardez l’auditoire. Observez l’expression des visages. Si vous ne parlez qu’à une ou deux personnes, posez leur des questions.
14 Mais notez bien ceci: Vous n’atteindrez pas toujours votre but en répétant simplement les mêmes mots. L’art d’enseigner n’est pas aussi simple que cela. Si votre auditoire ne vous a pas compris la première fois que vous avez exprimé une pensée, il ne vous suffira pas de répéter les mêmes mots pour qu’elle soit assimilée. Que convient-il de faire alors? Montrez-vous souple. Vous aurez peut-être besoin d’ajouter à l’impromptu quelques détails à votre discours. L’efficacité de votre enseignement dépendra dans une large mesure de votre faculté à vous adapter aux besoins de l’auditoire.
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15-18. Comment pouvons-nous apprendre à faire des gestes descriptifs?
15 Les gestes accentuent et éclaircissent vos paroles. Ils donnent de la vie à vos idées et y ajoutent quelque chose. Presque tout le monde fait des gestes en parlant. Si vous n’en faites pas au pupitre, l’auditoire saura que vous ne vous sentez pas à l’aise. Par contre, si vous faites des gestes naturels, il ne pensera pas à vous mais à ce que vous êtes en train de dire. Les gestes vous aident à être vivant, à exprimer vos sentiments et à animer votre présentation. Ils ne doivent pas être appris dans un livre. Vous n’avez jamais appris à sourire, à rire ni à exprimer votre indignation; il n’est donc pas nécessaire de copier les gestes de quelqu’un d’autre. Plus ils seront naturels et spontanés, mieux ce sera. Les expressions du visage vont de pair avec les gestes pour rendre les paroles vivantes.
16 Il existe deux grandes catégories de gestes: les gestes descriptifs et les gestes d’accentuation.
17 Gestes descriptifs. Ils expriment l’action, les dimensions ou l’emplacement de ce dont on parle. Ils sont les plus faciles à faire. Par conséquent, si vous avez des difficultés à faire des gestes au pupitre, commencez par en faire de très simples.
18 Quand vous aurez à considérer cette qualité à l’École du ministère, ne vous contentez pas de faire un ou deux gestes pendant votre allocution. Efforcez-vous d’en faire tout au long du discours. Pour vous y aider, cherchez les mots qui indiquent la direction, la distance, la grandeur, la superficie, la vitesse, l’emplacement, des contrastes, des comparaisons et des positions relatives. Au besoin, marquez ces mots dans vos notes pour vous rappeler où il faut faire un geste. Même si vous recevez un “B” la première fois, continuez ainsi. Au bout de quelques discours, vous n’aurez plus besoin de ces marques pour vous rappeler que vous devez faire des gestes. Vous en ferez naturellement, sans y penser.
19, 20. Quel est le but des gestes d’accentuation?
19 Gestes d’accentuation. Ils expriment les sentiments et la conviction. Ils ponctuent, animent et renforcent les idées exprimées. Ils sont donc indispensables. Mais attention! Les gestes d’accentuation deviennent facilement des tics. Évitez donc de répéter toujours le même geste.
20 Si vous avez des tics dans vos gestes, bornez-vous pendant quelque temps à faire des gestes descriptifs. Une fois que vous saurez faire ces gestes convenablement, les gestes d’accentuation vous viendront tout seuls. Au fur et à mesure que vous acquerrez de l’expérience et que vous serez plus à l’aise au pupitre, vos gestes d’accentuation exprimeront de mieux en mieux vos sentiments intérieurs, votre conviction et votre sincérité. Ils donneront une plus grande signification à vos discours.
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Accentuation du thème et des points principauxManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 27
Accentuation du thème et des points principaux
1-4. Expliquez ce qu’on entend par le thème d’un discours.
1 Chaque discours doit avoir un thème qui lui donne une direction et qui lie de façon agréable ses différentes parties. Quel que soit votre thème, on doit pouvoir le discerner dans tout le discours. Il en est l’essence. Il peut être exprimé en une seule phrase, mais il doit néanmoins inclure chaque aspect des idées présentées. Le thème doit être évident pour tous les assistants, ce qui sera le cas s’il est convenablement accentué.
2 Le thème d’un discours n’annonce pas simplement un sujet général, tel que la “foi”. Il indique l’aspect particulier sous lequel ce sujet va être examiné. Par exemple, le thème peut être “L’étendue de votre foi”, “La foi est indispensable pour plaire à Dieu”, “Le fondement de votre foi”, ou “Ne cessez de grandir dans la foi”. Bien que ces différents thèmes concernent tous la foi, chacun d’eux traite le sujet sous un angle particulier et exige un développement complètement différent.
3 Parfois, on est obligé de rassembler les matériaux d’un discours avant d’en avoir choisi le thème. Mais il faut le connaître avant de sélectionner les points principaux et de préparer le plan du discours. Par exemple, après chaque étude biblique à domicile, vous voudrez peut-être parler de l’organisation des témoins de Jéhovah. Ce sujet est très vaste. Pour déterminer ce que vous allez dire, songez à vos auditeurs et au but de votre allocution, puis choisissez un thème. S’il s’agit d’inviter quelqu’un à participer au service du champ, vous pourriez lui montrer que les témoins de Jéhovah imitent Jésus Christ en prêchant de maison en maison. Ce serait votre thème. Tout ce que vous diriez aurait pour but de développer cet aspect du sujet plus vaste: les témoins de Jéhovah.
4 Comment pouvez-vous accentuer le thème de votre discours? Il faut d’abord qu’il soit approprié et qu’il convienne au but recherché. À cet effet, vous devez vous préparer à l’avance. Si vous axez votre discours sur ce thème vous serez pratiquement obligé de l’accentuer, pour peu que vous suiviez le plan que vous avez préparé. Toutefois, au cours de l’exposé, il sera bien de répéter de temps en temps les mots clés ou l’idée centrale du thème pour que celui-ci ressorte clairement.
5, 6. Comment pouvez-vous déterminer si un thème est approprié?
5 Thème approprié. À l’École du ministère théocratique, il n’y a généralement aucun problème pour avoir un thème approprié, puisque la plupart du temps il vous est fourni. Mais ce ne sera pas le cas de tous les discours que vous serez invité à donner. Il est donc sage de considérer avec soin le thème.
6 Qu’est-ce qui indique si un thème est approprié ou non? Plusieurs choses. Vous devez tenir compte de votre auditoire, de votre but et, éventuellement, de la matière qui vous a été attribuée. Si vous vous rendez compte que vous n’accentuez aucun thème dans vos discours, c’est peut-être parce que vous ne les développez pas vraiment autour d’une idée centrale. Il se peut que vous mettiez dans vos discours trop de points qui ne soulignent pas vraiment le thème.
7, 8. Expliquez comment on peut accentuer un thème.
7 Répétition des mots clés ou de l’idée clé. Une bonne méthode pour accentuer le thème tout au long du discours consiste à répéter les mots clés ou l’idée centrale du thème. En musique, le thème est une mélodie qui revient assez souvent pour caractériser tout le morceau. Le plus souvent, quelques notes suffisent pour identifier une œuvre. La mélodie ne revient pas toujours sous la même forme. Parfois, une seule phrase ou une variation du thème est répétée, mais d’une manière ou d’une autre le compositeur s’efforce de broder autour du thème qui caractérise son œuvre.
8 Il devrait en être ainsi du thème d’un discours. Les mots clés ou l’idée centrale sont comme une mélodie qui revient souvent. Les synonymes de ces mots ou l’idée centrale présentée autrement sont autant de variations du thème. Il ne faut pas qu’une telle répétition devienne monotone, mais si elle se fait discrètement, tout le discours sera caractérisé par le thème, et l’auditoire retiendra cette idée principale.
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9-13. Montrez ce que sont les points principaux d’un discours. Donnez un exemple.
9 Après avoir déterminé le thème de votre discours, la partie suivante de votre préparation consiste à choisir les points principaux que vous projetez d’utiliser pour le développer. Cette qualité se trouve sur votre fiche de Conseils oratoires sous la rubrique “Points principaux mis en évidence”.
10 Que sont les points principaux dans un discours? Ce ne sont pas simplement des idées intéressantes ni des pensées effleurées au passage. Ce sont les parties importantes du discours, les idées dont le développement prend une certaine ampleur. Ils sont comme les étiquettes ou les pancartes que l’on voit dans un supermarché et qui aident le client à identifier les denrées étalées sur les rayons. Ils indiquent ce qu’on pourra ranger sur ces rayons et ce qui devra être mis ailleurs. Sous une pancarte marquée PÂTES, des pots de confiture ne seraient pas à leur place, et le client serait surpris de les trouver là. On ne s’attendrait pas non plus à trouver du riz sur le rayon marqué CAFÉ ET THÉ. Si les pancartes sont cachées parce qu’il y a trop de marchandises sur le rayon, le client a du mal à trouver ce qu’il cherche. Mais si les pancartes sont claires et visibles, il identifie rapidement les marchandises. Il en est de même des points principaux d’un discours. Si votre auditoire peut les discerner et les garder présents à l’esprit, quelques notes lui suffiront pour vous suivre jusqu’à votre conclusion.
11 Autre chose. Le choix et l’emploi des points principaux changent suivant l’auditoire et le but du discours. C’est pourquoi le surveillant à l’école jugera de la valeur des points principaux choisis par l’élève d’après l’usage que celui-ci en fait et non d’après son propre choix arbitraire.
12 En sélectionnant les points à faire ressortir, ne retenez que ceux qui sont essentiels. Mais qu’est-ce qui permet de savoir si un point est indispensable? Si vous ne pouvez atteindre le but de votre discours sans traiter un certain point, c’est que celui-ci est essentiel. Par exemple, si vous discutez de la rédemption avec quelqu’un qui ne connaît pas cette doctrine, il est indispensable de prouver que Jésus était un simple homme sur la terre, sinon vous ne pouvez montrer la valeur correspondante de son sacrifice. Ce serait donc l’un des points principaux de la discussion. Mais si, auparavant, vous aviez prouvé à la personne que la trinité est une doctrine erronée, le point que nous venons de mentionner pourrait être considéré comme secondaire puisqu’il a déjà été accepté. Dans ce cas, il serait relativement simple de démontrer la valeur correspondante du sacrifice rédempteur de Jésus, et l’examen de sa position d’homme ne serait pas un point principal.
13 Posez-vous les questions suivantes: Quelle connaissance mon auditoire possède-t-il déjà? Pour atteindre mon but, que dois-je prouver? Si vous connaissez la réponse à la première question, pour répondre à la seconde il vous suffira de réunir les matériaux de votre discours, de mettre de côté les points connus de l’auditoire et de grouper les autres sous le moins de rubriques possible. Celles-ci constituent la liste des mets spirituels que vous comptez servir à l’auditoire. Les étiquettes ou points principaux ne doivent jamais être cachés. Il faut les mettre en évidence.
14-17. Pour quelles raisons ne devrions-nous pas présenter trop de points principaux?
14 Pas trop nombreux. La plupart des sujets ne comportent que quelques points essentiels. En général, on peut les compter sur les doigts d’une main. Cela est vrai quel que soit le temps dont vous disposez pour les présenter. Ne commettez pas l’erreur courante qui consiste à vouloir faire ressortir trop de points. Quand un supermarché devient trop grand et offre une trop grande variété de marchandises, le client a tendance à se perdre. On ne peut demander raisonnablement à un auditoire de retenir trop d’idées en une seule fois. Plus votre discours est long, plus il doit être simple et plus les points principaux doivent ressortir nettement. N’obligez donc pas votre auditoire à se rappeler trop de points. Choisissez ceux qui, selon vous, doivent absolument être retenus et employez tout le temps imparti à en parler.
15 Comment peut-on savoir si un discours comporte trop de points? En bref, si on peut laisser de côté une idée et atteindre quand même le but du discours, c’est que cette idée n’est pas un point principal. Pour compléter l’exposé ou faire une transition, vous pouvez mentionner ce point, mais sans le mettre autant en évidence que ceux qui sont absolument indispensables.
16 Il vous faut aussi suffisamment de temps pour bien développer chaque point et le mener à sa conclusion. Si vous devez dire beaucoup de choses en peu de temps, ne parlez que très brièvement des points que vos auditeurs connaissent déjà. Ne gardez que ceux qui ne leur sont pas familiers et expliquez-les clairement pour qu’ils ne les oublient pas.
17 Enfin, votre discours doit donner l’impression d’être simple. Cela ne dépend pas toujours du nombre d’idées présentées. Souvent, la simplicité dépend de votre manière de disposer les points. Par exemple, si toutes les denrées d’un supermarché se trouvaient mélangées et entassées au milieu du magasin, cela donnerait une impression de confusion, et le client aurait du mal à trouver ce qu’il cherche. Mais lorsque toutes les marchandises sont rangées par catégorie et étiquetées, l’impression visuelle est agréable, et le client n’a aucune difficulté à les trouver. Simplifiez vos discours en groupant vos pensées sous un petit nombre d’idées principales.
18. Comment les points principaux doivent-ils être développés?
18 Idées principales développées séparément. Chaque idée principale doit ressortir et être développée séparément. Cela ne vous empêche pas de faire un bref résumé des points principaux dans votre entrée en matière ou dans votre conclusion. Mais dans le corps du discours, on ne doit parler que d’une idée à la fois, à l’exception de quelques rappels pour mieux accentuer un certain point ou pour faire une transition. En apprenant à faire un plan à mots clés, il vous sera plus facile de développer séparément les points principaux.
19-21. De quelle façon doit-on utiliser les points secondaires?
19 Points secondaires étayent les idées principales. Les preuves, les textes et les autres idées doivent mettre en évidence l’idée principale et l’amplifier.
20 En vous préparant, triez tous les points secondaires et ne gardez que ceux qui étayent les idées principales, qui les rendent plus claires ou les amplifient. Éliminez tout ce qui est hors de propos et qui ne ferait qu’embrouiller le sujet.
21 Tout point secondaire en rapport avec une idée principale doit être directement relié à celle-ci. Expliquez le rapport; n’en laissez pas l’interprétation à l’auditoire. Ce qui n’est pas explicitement précisé n’est souvent pas compris. Vous pouvez établir ce rapport en répétant de temps à autre l’idée principale ou les mots clés de celle-ci. Quand vous maîtriserez l’art de relier d’abord tous les points secondaires aux idées principales du discours, puis ces dernières au thème, vos allocutions seront d’une merveilleuse simplicité. Il sera alors facile de les présenter et difficile de les oublier.
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Communication avec l’auditoire et usage de notesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 28
Communication avec l’auditoire et usage de notes
1. Expliquez l’importance de la communication avec l’auditoire et le rôle que joue l’usage de notes dans ce domaine.
1 Une bonne communication avec votre auditoire facilite votre enseignement. Vous gagnez son respect et vous êtes en mesure de l’instruire plus efficacement. Votre communication avec les assistants doit vous mettre en contact étroit avec eux et vous permettre de remarquer immédiatement chacune de leurs réactions. L’usage que vous faites de vos notes peut déterminer à quel point vous êtes en communication avec vos auditeurs. Des notes trop détaillées peuvent constituer une barrière, mais leur utilisation habile n’est pas gênante, même si les circonstances exigent qu’elles soient plus longues que d’habitude. Cela est possible parce qu’un bon orateur ne consulte pas ses notes trop souvent ni à des moments inopportuns. Ce point est examiné sur votre fiche de Conseils oratoires sous la rubrique “Communication avec l’auditoire, usage de notes”.
2-5. Qu’est-ce qui permet une bonne communication visuelle avec l’auditoire?
2 Communication visuelle avec l’auditoire. Cela signifie que vous voyez votre auditoire. Vous ne vous bornez pas à regarder dans sa direction, mais vous regardez les assistants individuellement. Vous observez l’expression des visages et vous agissez en conséquence.
3 Il ne suffit pas de faire un mouvement rythmique de la tête en regardant d’abord un côté de la salle, puis l’autre. Arrêtez le regard sur une personne et adressez-lui quelques phrases, puis regardez-en une autre et parlez-lui un instant. Il ne s’agit pas de dévisager quelqu’un au point de le gêner. Ne choisissez pas toujours les mêmes auditeurs. Parcourez tout l’auditoire de cette manière, mais portez votre attention sur une personne assez longtemps pour vraiment lui parler et pouvoir observer sa réaction. Puis passez à quelqu’un d’autre. Vos notes seront posées sur le pupitre, dans votre Bible, ou tenues à la main de manière que vous puissiez les consulter rapidement d’un léger mouvement des yeux. Si vous devez baisser la tête pour regarder votre plan, vous serez mal à l’aise et la communication avec l’auditoire sera rompue.
4 Le frère qui vous conseille observera non seulement combien de fois vous consultez vos notes, mais aussi quel moment vous choisissez pour les regarder. Si vos yeux sont fixés sur votre plan pendant que vous expliquez un point important, vous ne verrez pas la réaction de l’auditoire. De même, si vous consultez vos notes trop souvent, vous perdrez le contact avec les auditeurs. Cette faiblesse provient soit d’un tic nerveux, soit d’un manque de préparation.
5 Des orateurs expérimentés sont parfois invités à donner un discours entièrement écrit. Évidemment, cela limite leur communication visuelle avec l’auditoire. Mais si, grâce à une bonne préparation, ils sont bien familiarisés avec les idées, ils pourront regarder l’auditoire de temps à autre sans perdre le fil du sujet. Cela rendra leur lecture plus expressive.
6-9. Quel autre moyen permet de communiquer avec l’auditoire et de quels dangers faut-il se garder?
6 Communication par le discours direct. Cela est aussi important que la communication visuelle. Elle concerne les mots que vous employez pour vous adresser à l’auditoire.
7 Lorsque vous vous adressez à une personne en particulier, vous dites “vous” et “votre” ou bien “nous” et “notre”. Quand cela est approprié, vous pouvez faire de même en vous adressant à un auditoire. Faites comme si votre discours était une suite de conversations avec une ou deux personnes à la fois. Observez attentivement vos auditeurs pour pouvoir leur répondre comme s’ils vous avaient réellement parlé. Ainsi, votre présentation sera plus personnelle.
8 Il faut cependant être prudent. Ne soyez pas trop familier avec vos auditeurs et pas plus intime avec eux que lorsque vous vous entretenez correctement avec une ou deux personnes à une porte durant votre activité ministérielle. Cependant, vous pouvez et devez être aussi direct.
9 Un autre écueil à éviter est l’emploi peu judicieux de pronoms personnels qui présenteraient votre auditoire sous un faux jour. Par exemple, si vous parlez de la délinquance, vous n’emploierez pas des pronoms qui laissent entendre que vous rangez vos auditeurs parmi les délinquants. De même, si, lors d’une réunion de service, vous devez parler de la faiblesse des heures, il sera préférable d’employer le pronom “nous” plutôt que “vous”. Vous éviterez des maladresses si vous faites preuve de prévenance et de considération envers vos auditeurs.
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10, 11. Qu’est-ce qui devrait nous encourager à apprendre à nous servir d’un plan?
10 Utilisation du plan. Peu d’orateurs novices arrivent à parler à l’aide d’un plan. En général, ils rédigent entièrement leur allocution et la lisent ou la récitent de mémoire. Au début, le conseiller ne vous dira rien à ce sujet, mais lorsque vous arriverez au point “Utilisation du plan” de la fiche de Conseils oratoires, il vous encouragera à vous exprimer à l’aide de notes. Quand vous y parviendrez, vous vous rendrez compte que vous aurez fait un grand pas en avant pour devenir un orateur public.
11 Il y a des enfants et des adultes qui ne savent pas lire, mais qui font des discours en se servant de comparaisons qui leur suggèrent des idées. Vous pouvez préparer votre allocution en faisant un plan simple, comme ceux des présentations bibliques que vous trouvez dans Notre ministère du Royaume. Dans le service du champ, vous parlez régulièrement sans manuscrit. Vous pouvez en faire autant à l’école si vous prenez cette décision.
12, 13. Donnez des suggestions sur la manière de préparer un plan.
12 Puisqu’il s’agit ici de vous libérer des manuscrits dans la préparation et la présentation de vos discours, n’apprenez pas votre allocution par cœur. Vous iriez à l’encontre du but de cette Étude.
13 Si vous citez des passages bibliques, vous pouvez vous poser ces questions: Comment? Qui? Quand? Où? etc., et les inclure dans vos notes si le sujet s’y prête. Quand vous prononcerez votre allocution, vous n’aurez qu’à lire le texte biblique, à poser les questions, mentalement ou à votre interlocuteur, et à y répondre. Ce n’est pas plus compliqué que cela.
14, 15. Qu’est-ce qui ne doit pas nous décourager?
14 L’orateur débutant a souvent peur d’oublier quelque chose, mais si vous développez votre discours avec logique, personne ne remarquera que vous avez oublié de mentionner un point prévu dans vos notes. De toute manière, pour le moment, le point principal que vous avez à surveiller n’est pas le développement du sujet mais votre aptitude à parler à l’aide d’un plan.
15 Il se peut que vous ayez le sentiment qu’en parlant à l’aide de quelques notes vous perdez certaines qualités que vous aviez déjà acquises. Ne vous en inquiétez pas. Ces qualités reviendront, et vous les exercerez mieux que jamais une fois que vous saurez parler sans manuscrit.
16, 17. Que devons-nous nous rappeler en préparant nos notes?
16 Quelques mots à propos des notes utilisées pour les allocutions données à l’École du ministère. Elles doivent évoquer des idées, mais non les énoncer entièrement. Utilisez un plan abrégé. Elles seront également propres, ordonnées et lisibles. Si vous choisissez pour cadre une nouvelle visite, vos notes seront réduites de façon à pouvoir être placées discrètement dans votre Bible. Quand vous parlerez du pupitre, vos notes ne présenteront aucun problème. Si vous ne savez pas dans quelles conditions vous allez parler, prenez vos précautions.
17 Il est également très utile d’écrire le thème du discours en tête de vos notes. Les points principaux devraient ressortir clairement sur votre plan. Écrivez-les en majuscules ou soulignez-les.
18, 19. Comment pouvons-nous nous exercer à utiliser un plan?
18 Ce n’est pas parce que vous prononcez votre discours à l’aide de quelques notes seulement, que vous pouvez abréger votre préparation. Préparez d’abord votre discours en détail, puis faites un plan aussi complet que vous le désirez. Ensuite, faites un deuxième plan beaucoup plus abrégé. C’est celui-ci que vous utiliserez pour prononcer votre discours.
19 Pour vous exercer, mettez les deux plans devant vous. Regardez le plan abrégé et dites ce que vous pouvez sur le premier point principal. Consultez ensuite le plan détaillé pour voir si vous avez oublié quelque chose. Puis, passez au deuxième point de votre plan abrégé et procédez de la même façon. Grâce à cette méthode, vous connaîtrez si bien votre sujet qu’il vous suffira de consulter votre plan abrégé pour vous rappeler tous les points du plan détaillé. La pratique et l’expérience vous permettront d’apprécier les avantages de l’improvisation, et bientôt vous ne voudrez lire un manuscrit qu’en cas de nécessité absolue. Vous vous sentirez plus détendu lorsque vous donnerez vos allocutions, et votre auditoire vous écoutera avec un plus grand respect.
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Facilité de parole, ton de la conversation et prononciationManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 29
Facilité de parole, ton de la conversation et prononciation
1-4. Quels sont les causes et les symptômes d’un manque de facilité de parole chez un orateur?
1 Lorsque vous vous présentez devant un auditoire pour faire un discours, vous surprenez-vous souvent à chercher vos mots? Ou bien, lorsque vous lisez à haute voix, trébuchez-vous sur certaines expressions? Si oui, c’est que la facilité de parole est un problème pour vous. Avoir la parole facile ne signifie pas être un “beau parleur”, quelqu’un qui parle avec faconde et sans sincérité. C’est l’art de s’exprimer avec aisance et élégance. Cette qualité est inscrite sur la fiche de Conseils oratoires pour être l’objet d’une attention particulière.
2 L’absence de cette facilité chez l’orateur a souvent pour cause un manque de préparation et de clarté dans les idées. Évidemment, elle peut aussi provenir de l’insuffisance de son vocabulaire. Chez le lecteur, une faiblesse de ce genre s’explique généralement par un manque de pratique de la lecture à haute voix, quoique ici encore un manque de vocabulaire puisse provoquer des hésitations. Pour celui qui participe au service du champ, un manque de facilité de parole peut s’expliquer par tous ces facteurs réunis, auxquels vient souvent s’ajouter la timidité. Ici, le problème est plus grave, car votre auditoire peut littéralement vous abandonner. Dans une Salle du Royaume, vos auditeurs ne vous abandonneront pas physiquement, mais ils peuvent le faire mentalement en laissant leur esprit vagabonder au lieu de vous écouter. On voit donc que la facilité de parole est une qualité importante qu’il faut acquérir.
3 Beaucoup d’orateurs ont la désagréable manie de parsemer leurs discours de “heu! heu!” et d’autres interjections inutiles. Il se peut que vous ne vous rendiez pas compte du nombre de fois que vous employez vous-même de telles interjections. Dans ce cas, à l’occasion d’une séance d’exercice, demandez à quelqu’un de vous écouter et de vous interrompre chaque fois que vous en dites. Cela pourrait bien vous surprendre.
4 Il y a aussi des orateurs qui se reprennent constamment avant d’avoir achevé leurs phrases. Si vous avez cette mauvaise habitude, efforcez-vous de la perdre en vous exerçant dans votre conversation de tous les jours. Faites un effort conscient pour penser d’abord et concevoir clairement l’idée dans votre esprit. Puis exprimez-la complètement, d’un bout à l’autre, sans intercaler d’autres pensées “à mi-chemin”.
5-10. Quelles suggestions sont données aux orateurs pour qu’ils développent la facilité de parole?
5 N’oubliez pas que les mots sont des outils que nous avons l’habitude d’employer pour nous exprimer. Si donc nous savons exactement ce que nous voulons dire, les mots devraient nous venir automatiquement à l’esprit. Nous ne devrions pas avoir besoin d’y penser. Pour nous exercer, il importe surtout que les idées soient claires dans notre tête; alors les termes s’enchaîneront naturellement. Concentrez-vous sur les idées plutôt que sur les mots. Ces derniers viendront tout seuls et ainsi vos pensées seront exprimées comme vous les ressentez. Si, au contraire, vous pensez aux mots et non aux idées, votre discours sera hésitant.
6 Si votre vocabulaire est trop restreint, il convient de veiller régulièrement à l’enrichir. En lisant La Tour de Garde et d’autres publications de la Société, prenez note des mots que vous ne connaissiez pas et tâchez de vous en servir dans vos conversations courantes.
7 Si vous avez du mal à lire convenablement à haute voix, il serait bien de vous y exercer systématiquement, car cette faiblesse provient souvent de l’inexpérience des mots.
8 Un exercice consiste à choisir un paragraphe ou deux et à lire silencieusement ce texte jusqu’à ce que vous vous soyez familiarisé avec toutes les idées exprimées. Isolez les pensées et marquez-les au besoin. Puis exercez-vous à lire ce texte à haute voix. Recommencez jusqu’à ce que vous puissiez lire chaque groupe de mots exprimant une idée sans hésitation et sans vous arrêter au mauvais endroit.
9 Répétez à plusieurs reprises les mots difficiles et ceux que vous ne connaissez pas jusqu’à ce que vous les prononciez sans difficulté. Puis lisez toute la phrase où ils se trouvent jusqu’à ce que vous puissiez la lire en entier sans accroc.
10 Exercez-vous régulièrement à lire à haute voix un texte que vous ne connaissez pas. Par exemple, lisez tout haut le texte du jour et le commentaire sans les avoir lus auparavant. Si vous faites cela chaque jour, vous prendrez l’habitude de lire des groupes de mots, des idées, au lieu de termes isolés. En persévérant, vous acquerrez cette qualité si importante pour faire un discours ou une lecture efficace.
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11-15. En quel sens le ton de la conversation dépend-il des termes employés?
11 Le “Ton de la conversation” est une autre qualité oratoire désirable inscrite sur la fiche de conseils. Vous l’utilisez dans la conversation de tous les jours, mais le faites-vous lorsque vous donnez un discours? Certains, qui conversent facilement même avec un groupe important, deviennent souvent très solennels et plutôt “prêcheurs” lorsqu’on les invite à donner un discours. Cependant, la façon la plus efficace de s’exprimer en public consiste à parler sur le ton de la conversation.
12 Termes employés. L’efficacité des discours prononcés sur le ton de la conversation dépend dans une large mesure des termes employés. En général, quand on prépare un discours improvisé, il vaut mieux éviter de répéter exactement les mots qu’on a trouvés imprimés. Le style écrit diffère de celui du langage parlé. Exprimez vos idées dans vos propres termes. Évitez les phrases compliquées.
13 Votre langage sur l’estrade devrait refléter votre conversation de tous les jours. Vous ne devriez pas essayer de “faire du genre”. Bien entendu, le langage de votre discours sera forcément plus soigné que d’ordinaire, car vous aurez préparé vos idées à l’avance, ce qui vous permettra de les exprimer par des phrases bien construites.
14 D’où la nécessité de veiller chaque jour à vos paroles. Soyez naturel. Rejetez l’argot. Évitez de répéter les mêmes mots et les mêmes phrases pour exprimer vos nombreuses pensées. Apprenez à parler toujours à bon escient. Châtiez votre langage courant. Alors, quand vous serez sur l’estrade, vous trouverez vos mots plus facilement, et votre discours, prononcé sur le ton de la conversation, sera coloré, facile à comprendre et acceptable pour n’importe quel auditoire.
15 Cela est particulièrement vrai pour le ministère du champ. Si vous présentez votre allocution d’élève à une autre personne, parlez comme si vous étiez dans le service du champ et employez les termes que vous utilisez normalement. Ainsi, vos allocutions seront naturelles et, ce qui est plus important encore, elles vous aideront à vous exprimer plus efficacement dans le service du champ.
16-19. Montrez comment le style peut affecter le ton de la conversation.
16 Style. Le ton de la conversation ne dépend pas seulement des termes employés. Le style entre également en ligne de compte. Cela inclut le ton et l’inflexion de la voix ainsi que le naturel. Le style doit être spontané, comme dans le langage courant, mais amplifié pour convenir à des auditoires plus grands.
17 Le style de la conversation est exactement le contraire de la grandiloquence. Il n’a rien à voir avec l’“éloquence de la chaire”. Il est sans affectation.
18 Les orateurs débutants perdent souvent le ton de la conversation parce qu’ils s’attachent trop à préparer les termes de leurs discours. Lorsque vous préparez une allocution, ne l’apprenez pas mot à mot. C’est inutile. Le discours improvisé exige surtout une bonne préparation des idées. Tournez-les dans votre esprit jusqu’à ce qu’elles se suivent logiquement. Ainsi, lors de l’action oratoire, vous n’aurez pas de mal à vous en souvenir et à les exprimer sur le ton de la conversation, car vous serez animé du désir de les communiquer à l’auditoire.
19 Une bonne méthode consiste à vous adresser à différents membres de l’auditoire. Parlez-leur individuellement. Supposez qu’un des auditeurs vous a posé une question, puis donnez-lui la réponse. Vous développerez cette pensée dans une sorte de conversation privée avec cette personne. Ensuite, passez à un autre membre de l’auditoire et ainsi de suite.
20-23. Comment peut-on apprendre à lire sur le ton de la conversation?
20 Savoir lire sur le ton de la conversation est l’une des qualités de l’art oratoire les plus difficiles à acquérir; pourtant, elle est aussi l’une des plus importantes. Nos lectures en public se limitent généralement à des textes bibliques en rapport avec un discours improvisé. Nous devrions lire la Bible avec sentiment, en étant pleinement conscients de la signification de ce que nous lisons. La lecture en sera vivante. Par contre, les vrais ministres de Dieu n’adopteront jamais le ton faussement dévot du clergé. Ils liront la Parole de Jéhovah avec l’accentuation et le naturel qui conviennent au langage vivant de ce Livre.
21 Il en sera à peu près de même pour la lecture des paragraphes à l’étude de La Tour de Garde et à l’étude de livre. Là aussi, les mots et les phrases sont du style écrit et ne peuvent pas toujours être lus sur le ton de la conversation. Mais si vous saisissez le sens du texte et que vous le lisiez avec expression et naturel, votre lecture pourra donner l’impression d’être un discours improvisé, sauf que le style sera un peu plus conventionnel. Autant que possible, prenez l’habitude de vous préparer à l’avance et d’annoter votre texte par des signes qui vous aideront à le lire dans un style animé et naturel.
22 Les clés du succès pour lire ou parler sur le ton de la conversation sont la sincérité et le naturel. Laissez votre cœur déborder et parlez à vos auditeurs de façon attrayante.
23 Pas plus que les bonnes manières, le langage soigné ne peut se revêtir comme un manteau. De même que le savoir-vivre pratiqué à la maison se manifeste aussi en public, de même si vous surveillez votre conversation tous les jours, cela se reflétera dans vos discours.
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24, 25. Pourquoi faut-il éviter la mauvaise prononciation?
24 Prononciation. Une bonne prononciation est également très importante. Cette qualité figure séparément sur la fiche de Conseils oratoires. Tout comme Pierre et Jean, dont on a dit qu’ils étaient des hommes illettrés et ordinaires, tous les chrétiens n’ont pas reçu une instruction poussée dans ce monde. Il n’empêche qu’une prononciation défectueuse peut diminuer la portée de notre message. Cependant, c’est une faiblesse à laquelle on peut facilement remédier, à condition de s’en occuper.
25 Si quelqu’un a une mauvaise prononciation, il risque de se faire mal comprendre par l’auditoire, ce qui est à éviter. Un mot mal prononcé a le même effet sur l’auditoire qu’un feu rouge. Certains auditeurs s’y arrêteront au lieu de suivre l’orateur dans son argumentation. Leur attention se portera davantage sur sa mauvaise prononciation que sur les idées qu’il exprime.
26, 27. Quels sont les différents problèmes de prononciation?
26 On peut classer les problèmes de prononciation en trois catégories générales. La première est la mauvaise prononciation tout court. L’accent est déplacé et les lettres sont mal prononcées. Contrairement à l’anglais, la plupart des langues modernes suivent des règles de prononciation bien établies. La seconde catégorie concerne une prononciation qui est correcte mais exagérée ou trop précise. Cela fait affecté et précieux. Elle est à éviter. La troisième catégorie a trait au langage négligé caractérisé par des fautes de liaison et des syllabes escamotées. Cela aussi doit être évité.
27 Dans notre conversation de tous les jours, nous employons des mots que nous connaissons bien; leur prononciation ne présente donc aucun problème. Mais il n’en va pas de même quand nous devons lire un texte. Or, les témoins de Jéhovah sont souvent obligés de lire en public et en privé. Nous lisons la Bible aux gens de porte en porte. Certains frères sont invités à lire les paragraphes à l’étude de La Tour de Garde, à l’étude de livre ou à une étude biblique. Il est important de lire correctement et de bien prononcer les mots. Sinon, on donne l’impression qu’on ne sait pas de quoi on parle. Cela détourne l’attention du message.
28-34. Qu’est-ce qui peut aider quelqu’un à améliorer sa prononciation?
28 Il ne faudra pas exagérer en donnant des conseils sur la prononciation. Si un ou deux mots seulement sont mal prononcés, le surveillant à l’école peut parler à l’élève en particulier. Il veillera à le faire surtout si les mots en question reviennent souvent dans notre ministère ou dans la conversation courante. Ainsi, l’élève apprendra à les prononcer correctement.
29 D’autre part, si un élève lit un passage dans la Bible et prononce mal un ou deux noms hébreux, cela ne sera pas considéré comme une faiblesse. Par contre, s’il prononce mal de nombreux noms, c’est qu’il ne s’est pas bien préparé, et dans ce cas il faudra le conseiller. Les élèves doivent être aidés à vérifier la prononciation des mots et à s’exercer à les lire correctement.
30 Quant à ceux qui ont une prononciation exagérée, il faudra les conseiller si cette faiblesse devient gênante pendant un discours. La plupart d’entre nous trébuchons sur certains mots lorsque nous parlons rapidement. Il est inutile de donner des conseils à ce sujet, à moins que cela ne devienne une pratique, à tel point qu’il soit difficile de suivre l’élève et que cela diminue l’effet du message. Il faudra alors le conseiller sur la façon d’articuler.
31 Il va de soi que votre conseiller tiendra compte des différents accents régionaux qui sont acceptables. Certains dictionnaires signalent ces différences. Aussi, le surveillant sera plutôt réservé dans ses conseils sur la prononciation. Il n’imposera pas ses idées personnelles à ce sujet.
32 Si la prononciation constitue un problème pour vous, appliquez-vous à le résoudre et vous y arriverez sans trop de difficultés. Même les orateurs expérimentés vérifient la prononciation de certains noms ou mots qu’ils ne connaissent pas bien avant de donner leur discours. Ils ne se fient pas à leur intuition. Faites donc usage des dictionnaires.
33 Une autre bonne méthode consiste à lire à haute voix devant quelqu’un qui sait comment prononcer convenablement. Demandez-lui de vous arrêter chaque fois que vous faites une faute de prononciation.
34 Une troisième méthode consiste à écouter attentivement les bons orateurs. Pendant que vous écoutez, réfléchissez et prenez note des mots qu’ils prononcent autrement que vous. Puis vérifiez-les dans le dictionnaire et exercez-vous à les prononcer correctement. En peu de temps, vous aurez corrigé votre prononciation défectueuse. La facilité de parole, le ton de la conversation et une bonne prononciation rehausseront la valeur de vos discours.
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Développement cohérent d’un discoursManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 30
Développement cohérent d’un discours
1-3. Quel rôle la cohérence joue-t-elle dans un discours, et comment peut-on acquérir cette qualité?
1 Un discours est cohérent lorsque l’auditoire peut le suivre facilement. En revanche, si cette qualité fait défaut, il ne retiendra pas longtemps l’attention des assistants. C’est donc une question qui mérite toute votre attention lorsque vous préparez une allocution; c’est pourquoi la “Cohérence grâce aux termes de liaison” est inscrite séparément sur la fiche de Conseils oratoires.
2 La cohérence, c’est la liaison ou l’union solide entre les parties d’un tout logique. Parfois, un discours arrive à être cohérent uniquement grâce à l’ordre logique de ses différentes parties. Cependant, l’agencement des idées ne suffit généralement pas pour qu’un discours soit cohérent. Il faut des ponts reliant une partie du discours à celle qui suit. Des mots ou des phrases sont nécessaires pour montrer le rapport entre une nouvelle idée et la précédente ou pour marquer un changement de point de vue ou de temps. La cohérence s’obtient grâce aux termes de liaison.
3 Par exemple, l’entrée en matière, le corps et la conclusion sont des parties bien distinctes de votre discours. Néanmoins il faut les unir par des transitions. De même, les points principaux des discours seront reliés par des transitions, surtout si le rapport existant entre eux n’est pas immédiatement évident. Parfois, même des phrases ou des paragraphes ont besoin d’être liés entre eux par des termes de liaison.
4-7. Que faut-il entendre par l’usage de termes de liaison?
4 Emploi des formules de transition. Pour relier les idées les unes aux autres, il suffit parfois d’employer une simple conjonction ou une locution conjonctive ou adverbiale, telles que aussi, en outre, de même, par conséquent, c’est pourquoi, étant donné que, ainsi, donc, cependant, par contre, lorsque, puis, alors que, après que, etc. De tels termes sont utiles pour lier deux phrases ou deux paragraphes.
5 Mais souvent la cohérence exige plus qu’un simple terme de liaison. Quand un mot ou une locution ne suffit pas, il faut aider l’auditoire à passer d’une pensée à une autre par une ou même plusieurs phrases explicatives.
6 Une méthode consiste à inclure l’application de l’idée précédente dans l’introduction de celle qui suit. Nous nous servons souvent de ce moyen dans nos présentations de maison en maison.
7 Non seulement il faut établir une liaison entre les points qui se suivent, mais parfois aussi entre deux idées séparées. Par exemple, la conclusion d’un discours doit être reliée à l’entrée en matière. Une idée ou comparaison présentée au début de l’exposé peut être appliquée dans la conclusion, de manière à inciter à l’action ou à montrer quel était le but du discours. Une répétition de cette idée ou comparaison sert de liaison et contribue à la cohérence du discours.
8. Pourquoi le choix des formules de transition dépend-il de l’auditoire?
8 Transitions qui conviennent à l’auditoire. Le choix des formules de transition dépend dans une certaine mesure de l’auditoire. Certes, aucun auditoire ne peut s’en passer complètement, mais il faut en employer davantage si les assistants ne sont pas familiarisés avec les idées présentées. Par exemple, un témoin de Jéhovah associera sans hésitation un passage qui parle de la fin du présent système inique à un autre relatif au Royaume. Mais l’auditeur qui pense que le Royaume est un état d’esprit ou une disposition de cœur, ne verra pas facilement le rapport; l’orateur devra donc inclure un terme ou une idée de liaison pour le rendre évident. Aux portes, nous sommes souvent obligés d’agir de la sorte.
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9-13. Qu’est-ce qu’un développement logique, et quelles sont les deux méthodes fondamentales pour développer un argument?
9 Le point “Développement logique, cohérent”, étroitement lié à cette qualité oratoire, est lui aussi indiqué sur la feuille de conseils. C’est une exigence fondamentale pour qu’un discours soit convaincant.
10 Qu’est-ce que la logique? Dans le cas présent, nous pouvons dire que ce terme désigne la science qui enseigne à raisonner juste. Elle facilite l’intelligence, car grâce à elle on perçoit le rapport entre les parties d’un tout. La logique explique pourquoi ces parties constituent un ensemble. Un développement est cohérent si le raisonnement est graduel, ce qui permet à toutes les parties de s’enchaîner correctement. Pour ne mentionner que quelques possibilités, les idées peuvent être développées logiquement par ordre d’importance, chronologique ou en passant d’un problème à la solution.
11 Il existe deux méthodes fondamentales pour développer un argument: 1) L’exposition directe de la vérité, preuves à l’appui; 2) La réfutation d’une erreur, rendant la vérité évidente par elle-même. Il ne reste plus à l’orateur qu’à faire l’application des vérités qui font l’objet de son discours.
12 Deux orateurs ne raisonnent pas exactement de la même façon. Un excellent exemple des différentes manières de développer un même sujet nous est fourni par les quatre Évangiles. Quatre disciples de Jésus rédigèrent séparément des récits de son ministère. Les quatre récits sont différents; mais ils présentent tous un développement logique et raisonnable. Chaque évangéliste développe le sujet pour atteindre un but déterminé, et il y parvient.
13 Votre conseiller doit savoir quel est le but de votre exposé et apprécier la valeur de votre raisonnement en conséquence. À cet effet, vous pouvez l’aider, lui et vos auditeurs, en annonçant votre but dans votre entrée en matière et en l’appliquant dans votre conclusion.
14, 15. Montrez pourquoi il est très important de présenter les idées dans un ordre logique.
14 Ordre logique des idées. En mettant vos idées en ordre ou en construisant votre plan, assurez-vous d’abord que chaque idée est préparée par celle qui la précède. Posez-vous toujours les questions suivantes: Quel est le point qui suit le plus naturellement celui que je viens de développer? À ce stade de mon développement, quelle question logique les auditeurs doivent-ils se poser? Une fois que vous vous êtes posé cette question, il ne vous reste plus qu’à y répondre. Votre auditoire devrait toujours pouvoir dire: “Étant donné tout ce que vous avez expliqué précédemment, je comprends votre dernier point.” Si, par contre, vous ne préparez pas le terrain, votre conseiller sera probablement d’avis que les points n’ont pas été présentés dans l’ordre logique et qu’il y manque quelque chose.
15 En préparant vos idées, considérez celles qui sont naturellement liées entre elles. Tâchez de trouver le rapport entre les différentes parties, puis ordonnez-les en conséquence. Cela ressemble à la construction d’une maison. Quel entrepreneur construirait les murs sans en avoir posé les fondements ou ferait installer la plomberie après que les plâtriers ont terminé leur travail? L’orateur devrait faire de même. Chaque partie de son discours devrait contribuer à la solidité de tout l’ouvrage; les idées se suivront dans l’ordre, chacune complétant la précédente et préparant le terrain pour la suivante. L’ordre dans lequel vous disposez vos idées devrait toujours être justifié.
16-20. Comment peut-on s’assurer que toutes les idées d’un discours ont un rapport avec le sujet?
16 Éviter les idées étrangères au sujet. Chaque idée utilisée doit être en rapport étroit avec le sujet, sinon certains points seront hors de propos, non pertinents et incohérents.
17 Il se peut toutefois qu’une idée semble à première vue étrangère au sujet, mais que vous ayez une bonne raison de la mentionner. Votre conseiller n’y verra pas d’inconvénient pourvu qu’elle soit en rapport avec le thème et que vous la présentiez logiquement à l’endroit approprié.
18 Comment peut-on reconnaître facilement et rapidement une idée et son rapport avec le sujet, quand on prépare un discours? C’est ici qu’on voit l’utilité d’un plan à mots clés. Un tel plan vous aide à classer vos idées. Notez-les sur des fiches que vous disposerez ensuite en ordre logique. Cela vous permettra non seulement de décider comment développer le sujet, mais aussi de reconnaître les idées étrangères au thème. Les idées qui sont apparemment inclassables seront modifiées si vous jugez qu’elles sont indispensables à votre argumentation. Dans le cas contraire, éliminez-les car elles sont sans rapport avec le sujet.
19 On voit donc que le thème de votre discours, choisi en fonction de l’auditoire et de votre but, détermine si oui ou non un point est en rapport avec le sujet. Suivant les circonstances et les connaissances de vos auditeurs, une idée peut être indispensable ou hors de propos. Tout dépend de l’auditoire et du thème.
20 Eu égard à tout ce qui précède, dans quelle mesure faut-il épuiser le sujet? Il ne convient pas de sacrifier un développement logique et cohérent des idées simplement pour parler de tous les points qui se rapportent au thème. Il est cependant préférable de choisir un cadre qui vous permettra de traiter convenablement le maximum de points, afin que les allocutions d’élèves soient une partie instructive de l’école. Les idées clés indispensables au développement du sujet ne peuvent être omises.
21. Pourquoi est-il important de n’omettre aucune idée clé?
21 N’omettre aucune idée clé. Qu’est-ce qui permet de savoir si un point est une idée clé? Si vous ne pouvez atteindre le but de votre discours sans traiter un certain point, c’est que celui-ci est essentiel. Cela concerne directement le développement logique et cohérent. Que feriez-vous, par exemple, si un entrepreneur vous construisait une maison d’un étage sans escalier? De même, un discours où il manque certains points essentiels est illogique et incohérent. Il manque quelque chose. Une partie de l’auditoire ne pourra suivre l’orateur. Cela n’arrivera pas si le discours est cohérent et développé logiquement.
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Pour convaincre votre auditoire, raisonnez avec luiManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 31
Pour convaincre votre auditoire, raisonnez avec lui
1, 2. En quoi consiste une bonne argumentation?
1 Lorsque vous vous adressez à un auditoire, c’est pour qu’il vous écoute; mais ce n’est pas tout. Vous voudriez également qu’il accepte vos arguments et agisse en conséquence. C’est ce que feront les assistants s’ils sont convaincus de la véracité de vos déclarations et si leur cœur est droit. Convaincre signifie persuader par des preuves. Mais celles-ci ne suffisent pas toujours à elles seules. En général, il faut les étayer par une bonne argumentation. Une argumentation solide comporte trois éléments de base: premièrement, les preuves elles-mêmes; deuxièmement, l’ordre dans lequel elles sont présentées; troisièmement, la manière et les méthodes utilisées pour les présenter. Dans cette Étude, qui correspond au point “Bonne argumentation” de la feuille de Conseils oratoires, nous considérerons ce qui est dit, c’est-à-dire les preuves avancées, plutôt que la manière dont elles sont présentées.
2 Une bonne argumentation exige des raisons valables et convaincantes; voilà ce que votre conseiller prendra en considération. Vos arguments doivent être persuasifs même à la lecture. Si votre argumentation dépend davantage de la manière dont vous la présentez que des faits utilisés comme preuves, il vous faudra alors développer cette qualité pour rendre votre argumentation solide et efficace.
3-6. Montrez pourquoi il faut jeter les bases d’une argumentation.
3 Jeter les bases. Avant de présenter vos preuves, il faut jeter les bases de votre argumentation. Il est d’abord nécessaire de bien définir l’objet de la discussion et de partir d’un terrain d’entente en soulignant dès le début les points sur lesquels vous êtes d’accord.
4 Parfois, il faut définir clairement le sens des mots. Tout ce qui est hors de propos est à éliminer. Prenez le temps de jeter les bases de votre argumentation. Le fondement doit en être solide, mais n’oubliez pas qu’il n’est pas l’édifice. Si vous réfutez un argument, analysez les diverses pensées qui le soutiennent, afin de trouver les points faibles et de déterminer plus facilement les arguments que vous emploierez ainsi que le fond du problème.
5 Au cours de la préparation de votre discours, essayez de prévoir quelle connaissance votre auditoire possède déjà sur le sujet que vous allez traiter. Cela vous aidera à déterminer quelles bases il faut jeter avant de présenter vos arguments.
6 Le tact et les bonnes manières chrétiennes exigent que nous soyons aimables et pleins d’égards dans notre argumentation, bien que ces points ne soient pas l’objet de cette Étude. Mettez toujours à profit votre connaissance des principes chrétiens, afin d’ouvrir l’esprit et le cœur de vos auditeurs.
7-13. Expliquez ce qu’il faut entendre par “Preuves convaincantes”.
7 Preuves convaincantes. Un point n’est pas “prouvé” simplement parce que l’orateur y croit et l’affirme. N’oubliez pas que les assistants sont parfaitement en droit de se demander: “Pourquoi cela est-il vrai? Pourquoi dit-il cela?” La responsabilité incombe à l’orateur de leur en donner les raisons.
8 Les réponses aux questions “Comment?”, “Qui?”, “Où?”, “Quand?” et “Quoi?” fournissent des faits, mais la réponse à la question “Pourquoi?” donne des raisons. Cette question est unique sous ce rapport; elle exige de votre part plus que de simples faits. Elle met à l’épreuve votre faculté de raisonner. Aussi, en préparant vos discours, posez-vous souvent la question “Pourquoi?” et soyez sûr de pouvoir fournir la réponse.
9 Vous pouvez souvent étayer vos affirmations en citant un auteur reconnu comme faisant autorité en la matière. Comme tout le monde reconnaît sa compétence, il suffit de le citer pour prouver la véracité d’un certain point. C’est une raison suffisante pour y croire. Bien entendu, Jéhovah Dieu est sous ce rapport l’Autorité suprême. Par conséquent, une citation de la Bible constitue une preuve. C’est une preuve “testimoniale”, car il s’agit du “témoignage” d’une personne considérée comme un témoin valable.
10 Il s’ensuit que pour produire des preuves testimoniales, il faut d’abord s’assurer que l’auditoire reconnaît l’autorité des personnes que vous citez. Cela est particulièrement important si vous citez des auteurs humains. Quant aux citations bibliques, la plupart des gens reconnaissent l’origine divine des Écritures, mais d’autres les regardent comme un ouvrage humain qui ne fait pas autorité. Pour ces derniers, il faudra citer d’autres preuves ou bien prouver d’abord l’authenticité de la Bible.
11 Attention! Toutes les preuves doivent être citées honnêtement. N’utilisez pas une citation hors de son contexte. Assurez-vous que vous faites dire à un auteur exactement ce qu’il voulait dire. Donnez des références et des chiffres précis. S’ils ne sont pas présentés à bon escient, ils peuvent faire plus de mal que de bien. Pensez à l’homme qui, ne sachant pas nager, s’est noyé dans une rivière dont la profondeur moyenne n’était que d’un mètre. Il avait oublié qu’au milieu il y avait un trou de trois mètres!
12 Outre les témoignages humains ou divins, il existe des preuves indirectes. Il s’agit de conclusions tirées de certains faits. Pour être convaincantes, il faut évidemment que vos déductions soient étayées par des faits et des arguments irréfutables.
13 Si la somme de vos preuves (quel que soit l’ordre dans lequel elles sont présentées) est suffisante pour convaincre votre auditoire, le frère qui vous conseille les considérera comme satisfaisantes. Il se mettra à la place des auditeurs et se posera cette question: “M’a-t-il convaincu?” S’il peut répondre par l’affirmative, il vous félicitera pour votre argumentation.
14. Qu’est-ce qu’un bon résumé?
14 Bon résumé. Un résumé d’une certaine forme est généralement nécessaire pour que l’argumentation soit probante. Il s’agit d’une dernière invitation à raisonner et à accepter les preuves avancées. Ce n’est pas une simple récapitulation des faits, bien qu’un tel résumé consiste essentiellement à dire: “Compte tenu de ceci et de cela, il s’ensuit nécessairement que...” Le résumé a donc pour but de réunir les points développés et d’en tirer les conclusions. C’est souvent grâce à un bon résumé qu’on arrive à faire accepter les arguments employés et à convaincre l’auditoire.
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15, 16. Pourquoi devons-nous amener l’auditoire à raisonner?
15 Même si les arguments que vous utilisez dans un discours sont bons, il ne suffit pas d’énumérer simplement les faits. Vous devez les présenter de telle sorte que cela aide votre auditoire à raisonner, à comprendre vos arguments et à arriver aux mêmes conclusions que vous. C’est à cela que fait allusion le point “Auditoire amené à raisonner” inscrit sur la fiche de Conseils oratoires.
16 Nous voulons développer cette qualité, parce que Dieu lui-même raisonne avec nous. Jésus aussi expliqua ses paraboles à ses disciples et rendit ces derniers capables d’enseigner à autrui les mêmes vérités. Pour amener l’auditoire à raisonner, il faut utiliser toutes les méthodes qui pourront l’aider à suivre votre argumentation, à en tirer les mêmes conclusions que vous et à s’en servir pour enseigner d’autres personnes.
17, 18. Comment peut-on rester sur un terrain d’entente?
17 Rester sur un terrain d’entente. Pour trouver un terrain d’entente dès le début du discours, il faut faire attention à ce que vous dites et à votre manière de le dire. Encore faut-il rester sur ce terrain d’entente pendant tout l’exposé, sinon vous perdrez votre auditoire en cours de route. Exprimez les points de votre discours de manière à les faire accepter par votre auditoire. Gardez présent à l’esprit son point de vue et tenez-en compte afin de l’aider à voir que vos arguments sont raisonnables.
18 Dans Actes 17:22-31, l’apôtre Paul nous fournit un excellent exemple de la manière de trouver un terrain d’entente, d’y rester pendant tout le discours et d’amener l’auditoire à raisonner. Remarquez comment, dès son entrée en matière, il chercha avec tact à établir un terrain d’entente et réussit à y rester d’un bout à l’autre de son exposé. Arrivé à la fin de son discours, il avait converti à la vérité certains de ses auditeurs, dont un juge. — Actes 17:33, 34.
19-23. Suggérez des méthodes permettant de développer suffisamment les points.
19 Développement suffisant des points. Pour amener un auditoire à raisonner sur un sujet, il faut lui présenter suffisamment de renseignements et le faire de telle manière qu’il ne risque pas de repousser vos arguments simplement parce qu’il ne les comprend pas. C’est à vous de l’aider en ce sens.
20 Pour y parvenir, veillez à ne pas traiter trop de points. Ils perdront de leur valeur s’ils sont présentés trop rapidement. Prenez le temps d’expliquer chaque point à fond, afin que non seulement l’auditoire entende mais comprenne aussi. Quand vous arrivez à un point important, prenez le temps de le développer. Répondez aux questions: Pourquoi? Qui? Comment? Quoi? Quand? et Où? Aidez votre auditoire à saisir pleinement votre pensée. Pour montrer que votre explication est raisonnable, vous pouvez éventuellement présenter les deux points de vue opposés. Après avoir énoncé un principe, il est parfois avantageux de citer un exemple pratique. Bien entendu il faut faire preuve de discernement. Le développement d’un point dépendra d’une part du temps disponible et d’autre part de son importance relativement au sujet du discours.
21 Les questions sont toujours utiles pour amener un auditoire à raisonner. Certaines, soulevées sans qu’on s’attende à ce que l’auditoire y réponde et suivies d’une pause, stimulent la pensée. Si vous vous adressez à une ou deux personnes, comme dans le ministère du champ, vous pouvez les faire parler grâce à des questions posées au cours de votre exposé et vous assurer ainsi qu’elles vous comprennent et suivent votre raisonnement.
22 Puisque vous désirez amener vos auditeurs à raisonner, vous devriez prendre comme point de départ les choses qu’ils savent déjà, soit par eux-mêmes, soit par les explications que vous leur avez données précédemment. Pour déterminer si vous avez suffisamment développé certains points, vous devez donc prendre en considération ce que votre auditoire connaît déjà sur le sujet.
23 Il importe d’observer l’auditoire pour vous assurer qu’il vous suit dans vos explications. S’il le faut, reprenez un point et expliquez-le à nouveau avant de passer au suivant. Si vous n’amenez pas l’auditoire à raisonner, il risque de ne pas suivre le fil de vos pensées.
24. Pour quelle excellente raison devez-vous faire l’application des arguments à votre auditoire?
24 Application à l’auditoire. Quel que soit l’argument présenté, ne manquez jamais d’en expliquer clairement l’application à la question que vous êtes en train de discuter. N’oubliez pas non plus d’inciter vos auditeurs à l’action et à tirer les conséquences des faits que vous venez de leur présenter. S’ils ont été réellement convaincus par vos déclarations, ils seront prêts à agir.
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Accent oratoire et modulationManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 32
Accent oratoire et modulation
1, 2. Quel est le rôle de l’accent oratoire dans un discours?
1 L’accent oratoire et la modulation concourent à donner du relief et de la couleur à un discours. Sans ces qualités, les pensées seront déformées et perdront de leur intérêt. Nous considérerons d’abord l’accent oratoire, car cette qualité est généralement la plus facile à développer.
2 Gardez présent à l’esprit le but de l’accent oratoire. Il s’agit d’accentuer des mots ou des idées qui font ressortir le sens exact et les divers degrés d’importance des déclarations. L’accent oratoire peut être simplement fort ou léger, mais parfois il doit être plus nuancé.
3-7. Montrez comment on peut développer l’accent oratoire.
3 Accentuer les mots exprimant la pensée. Pour user de l’accent oratoire, il faut d’abord décider quels mots sont à accentuer. On doit pouvoir reconnaître ceux qui expriment la pensée et, grâce à l’accentuation, les faire ressortir par rapport aux autres mots qui les entourent. Si vous accentuez plutôt ces derniers, la pensée sera déformée ou obscurcie.
4 La plupart des gens se font bien comprendre dans la conversation de tous les jours. À moins que vous ayez un tic, comme l’accentuation des prépositions, vous ne devriez pas avoir de difficulté pour trouver le mot à accentuer. En général, une faiblesse dans ce domaine dénote la présence d’un tic quelconque. Si tel est votre cas, concentrez tous vos efforts à l’élimination de ce tic. D’ordinaire, un ou deux discours ne suffisent pas pour se défaire d’une mauvaise habitude. Aussi, à moins que vous ne déformiez les pensées, votre conseiller vous permettra de passer aux points suivants. Néanmoins, si vous voulez parler puissamment et habilement, persévérez jusqu’à ce que vous sachiez quels mots vous devez accentuer.
5 En général, il nous faut accorder plus d’attention à l’accent oratoire quand nous devons faire une lecture publique que lorsque nous prononçons un discours improvisé. C’est le cas pour la lecture des textes bibliques cités dans une allocution ainsi que pour la lecture des paragraphes à l’étude de La Tour de Garde. S’il faut accorder une plus grande attention à l’accent oratoire lorsqu’il s’agit de lire un texte, c’est parce que précisément les idées que nous devons lire ont été rédigées par quelqu’un d’autre. Nous devons donc étudier attentivement le sujet, analyser les pensées et répéter le texte lui-même jusqu’à ce qu’il nous soit familier.
6 Comment l’accentuation peut-elle se faire? De plusieurs manières, que l’on peut employer seules ou combinées: par une augmentation du volume de la voix; par plus d’intensité ou de sentiment; par un ton plus grave ou plus élevé; par un débit lent et mesuré ou rapide; par une pause avant ou après (parfois même avant et après) une affirmation; par des gestes et par des jeux de physionomie.
7 Efforcez-vous d’abord de porter l’accent au bon endroit et avec suffisamment de force pour faire ressortir les mots clés. Si vous devez lire votre discours, soulignez-les au cours de votre préparation. S’il s’agit d’un discours improvisé, déterminez quelles sont les idées principales, indiquez les mots clés sur votre plan et accentuez-les.
8, 9. Pourquoi est-il important d’accentuer les idées principales du discours?
8 Accentuer les idées principales du discours. C’est ici que l’accent oratoire fait le plus souvent défaut. Un discours dont les idées principales ne sont pas accentuées est plat. Rien ne ressort de l’ensemble. L’auditoire a du mal à se souvenir de quelque chose de frappant. Même si on a préparé convenablement les points principaux, leur effet sera affaibli ou même perdu complètement si l’on ne les accentue pas au moment du discours.
9 Pour résoudre ce problème, analysez d’abord les idées de votre discours. Quel en est le point principal? Quel est le second point important du sujet? S’il vous fallait résumer votre discours en une ou deux phrases, quelles seraient-elles? Voilà une bonne méthode pour trouver les points principaux. Une fois que vous les aurez déterminés, soulignez-les sur votre plan ou votre manuscrit. Cela vous permettra de les amener convenablement et d’en faire des points culminants. Ce sont les idées principales de votre exposé et, si vous les présentez bien, en les accentuant avec suffisamment de force, l’auditoire s’en souviendra. C’est là le but de votre discours.
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10-12. Expliquez en quoi consiste la modulation.
10 À lui seul, l’accent oratoire permet à l’auditoire de comprendre ce que vous dites, mais en variant votre accentuation grâce à la modulation, votre discours lui sera plus agréable à écouter. Faites-vous un bon usage de la modulation dans le ministère du champ ou dans les discours que vous avez le privilège de donner dans la congrégation?
11 La modulation consiste à varier le ton, le débit et le volume, afin de retenir l’attention de l’auditoire et de lui permettre de suivre le mouvement progressif des pensées et des sentiments de l’orateur. Pour être efficace, la modulation doit exploiter toute la gamme des possibilités offertes par le sujet. La gamme supérieure comprend dans l’ordre décroissant l’exaltation, l’enthousiasme et le vif intérêt; au milieu, se trouve l’intérêt modéré, et le registre inférieur comporte le sérieux et le solennel.
12 Il ne faut jamais être théâtral; on évitera donc l’exagération. Certes, nos discours doivent être colorés, mais il ne faut imiter ni la piété solennelle du clergé ni l’hystérie de certains évangélistes. Le respect que nous devons au message du Royaume nous empêchera de nous livrer à de telles exhibitions peu chrétiennes.
13, 14. Que faut-il entendre par variations de volume?
13 Variations de volume. La façon la plus facile d’utiliser la modulation consiste sans doute à varier le volume de la voix. On peut ainsi marquer les points culminants et accentuer d’autres idées importantes du discours. Cependant, pour faire ressortir un point, il ne faut pas toujours augmenter la puissance de la voix. Un volume accru forcera peut-être l’attention de l’auditoire, mais n’obtiendra pas nécessairement le résultat désiré, car certains points exigent de la chaleur et du sentiment plutôt que de la puissance. Dans ce cas, il convient de baisser le volume et d’augmenter l’intensité de la voix. Cela est nécessaire, si l’on veut exprimer l’inquiétude ou la crainte.
14 Si les variations de volume sont nécessaires pour moduler, il faut néanmoins veiller à ne jamais baisser celui-ci au point de ne pas vous faire entendre par certains auditeurs. En revanche, on évitera de gêner l’auditoire par un volume excessif.
15-17. Comment les variations de débit rehaussent-elles un discours?
15 Variations de débit. Peu d’orateurs débutants arrivent à varier leur débit au pupitre. Pourtant, nous le faisons constamment dans notre conversation de tous les jours, car nos paroles sortent spontanément suivant les besoins de nos pensées. Mais le débutant se prive généralement de la possibilité de parler naturellement au pupitre. Il prépare si bien ses phrases et ses mots qu’il les débite sans changer d’allure. En parlant au moyen d’un plan, il lui sera plus facile de surmonter cette faiblesse.
16 Le débit normal de votre discours sera modéré. Les points moins importants, la narration, la plupart des comparaisons, etc., peuvent se prononcer plus rapidement. Les arguments décisifs et les points culminants seront généralement prononcés plus lentement. Pour accentuer particulièrement certains points, on peut employer un débit lent et mesuré, et même faire une pause, changeant ainsi complètement le débit.
17 Mais attention! Ne forcez jamais l’allure au point de devenir incompréhensible. À cet égard, un bon exercice consiste à lire à haute voix le plus rapidement possible sans trébucher. Lisez le même paragraphe à plusieurs reprises, en accélérant le débit chaque fois et en veillant à bien articuler. Puis essayez de le lire le plus lentement possible, en t-r-a-î-n-a-n-t les voyelles. Ensuite, lisez tantôt rapidement tantôt lentement, jusqu’à ce que votre voix soit flexible et que vous puissiez l’utiliser à votre gré. Cela vous permettra de varier le débit automatiquement selon le sens de vos paroles.
18-20. Expliquez comment on peut varier le ton.
18 Variations de ton. Les variations de ton sont probablement la partie la plus difficile de la modulation, pour peu qu’elles soient importantes. En effet, nous varions tous légèrement le ton de la voix pour accentuer certains mots. Nous prononçons ces mots avec un peu plus de volume également. En quelque sorte nous les martelons.
19 Mais pour exploiter à fond les possibilités de la modulation il faut des variations de ton plus importantes. Lisez à haute voix Genèse 18:3-8 et 19:6-9. Vous remarquerez que ces versets demandent une grande variété dans le débit et le ton. La joie et l’enthousiasme s’expriment toujours sur un ton plus aigu que la tristesse et l’inquiétude. Variez donc le ton d’après les sentiments exprimés.
20 Une des raisons principales d’une faiblesse à cet égard est l’insuffisance du registre de la voix. Si vous avez cette faiblesse, travaillez pour la corriger. Faites des exercices semblables à ceux que nous avons suggérés précédemment, mais au lieu de varier le débit, changez l’intonation de votre voix, adoptant tantôt le ton aigu tantôt le ton grave.
21-24. Pourquoi la modulation doit-elle être proportionnée à l’idée ou au sentiment exprimé?
21 Convient à l’idée ou au sentiment exprimé. De tout ce qui précède, il ressort qu’on ne peut user de la modulation simplement pour obtenir de la variété. Il faut tenir compte des idées exprimées. Quand doit-on commencer à penser à la modulation? Au moment de la préparation du discours. Si celui-ci consiste uniquement en une série d’arguments ou d’exhortations, il est évident que l’action oratoire ne sera pas très variée. C’est pourquoi il convient d’analyser votre plan une fois qu’il est terminé, afin de voir si le développement du sujet est assez varié pour permettre l’emploi de la modulation dans l’action oratoire.
22 Il arrive parfois qu’au milieu d’un discours la nécessité d’un changement de débit se fasse sentir. Le discours commence à traîner. Que peut-on faire dans ce cas? C’est ici qu’on constate encore une fois les avantages du discours improvisé. Il permet à l’orateur de modifier son action oratoire. De quelle manière? Il peut décider d’insérer un passage biblique. Ou bien, il peut transformer une affirmation en une question et la faire suivre d’une pause pour accentuer la pensée. Il peut inclure une comparaison en adaptant un argument prévu dans son plan.
23 Bien entendu, pour apporter de telles modifications au cours de l’exposé, il faut être un orateur expérimenté. Mais vous pouvez tenir compte de ces suggestions en préparant le sujet qui vous a été attribué.
24 La modulation fait le charme de la parole. Si vous l’utilisez à bon escient et avec la force qui convient, elle fera ressortir l’essence de vos idées et votre auditoire vous écoutera avec plaisir.
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Montrez-vous enthousiaste et chaleureuxManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 33
Montrez-vous enthousiaste et chaleureux
1. Qu’est-ce qui stimulera votre enthousiasme?
1 L’enthousiasme donne de la vie à un discours. Si vos déclarations ne vous rendent pas enthousiaste, votre auditoire ne le sera certainement pas. Si votre sujet ne vous stimule pas, il ne stimulera pas vos auditeurs. Pour qu’un orateur exprime un enthousiasme sincère, il doit être fermement convaincu que l’auditoire a besoin d’entendre ce qu’il va dire. Cela signifie que vous tiendrez compte de l’auditoire lorsque vous préparerez votre discours, que vous choisirez des pensées qui lui seront très utiles et que vous les agencerez de telle sorte que vos auditeurs en apprécient spontanément la valeur. Si vous faites cela, vous serez incité à parler avec chaleur, et votre auditoire réagira en conséquence.
2-5. Comment une action oratoire animée manifeste-t-elle l’enthousiasme d’un orateur?
2 Enthousiasme manifesté par l’animation de l’action oratoire. Votre enthousiasme se mesure à l’animation de votre action oratoire. Vous ne pouvez vous permettre d’être indifférent ou nonchalant. Votre visage, votre voix et vos paroles doivent refléter votre enthousiasme. Il vous faut parler avec force, vigueur et conviction, sans toutefois être dogmatique. Mais ne vous laissez pas emporter par votre élan. L’orateur qui perd la maîtrise de soi perd également son auditoire.
3 L’enthousiasme est communicatif. Si vous êtes enthousiaste, vos auditeurs le seront également, et si votre communication avec eux est bonne, leur enthousiasme se reflétera sur vous et maintiendra votre élan. En revanche, si votre discours est monotone, votre auditoire sera las de vous suivre.
4 Paul dit que nous devons être enflammés de l’esprit de Dieu. Si vous l’êtes, l’esprit de Jéhovah sera communiqué à l’auditoire et le poussera à agir. Apollos était enflammé par l’esprit, et la Bible en parle comme d’un homme éloquent. — Rom. 12:11; Actes 18:25; Job 32:18-20; Jér. 20:9.
5 Si vous désirez vous enthousiasmer pour un discours, il faut d’abord vous convaincre que vous avez quelque chose d’intéressant à dire. Étudiez le sujet jusqu’à ce que vous ayez le sentiment d’avoir des idées qui vous enthousiasment vous-même. Elles n’ont pas besoin d’être nouvelles, mais vous pouvez les exprimer d’une façon originale qui vous soit propre. Si vous êtes persuadé que vous avez quelque chose à dire qui fortifiera vos auditeurs dans leur culte, dans leur ministère et dans leur vie de chrétien, alors vous avez tout lieu d’être enthousiaste, et votre discours ne manquera pas d’être animé.
6-9. Quel effet les idées d’un discours ont-elles sur l’enthousiasme de l’orateur?
6 Enthousiasme proportionné au sujet. Pour que votre discours soit varié et utile à votre auditoire, il faut éviter de maintenir votre enthousiasme à un degré trop élevé pendant tout l’exposé, sinon vous fatiguerez votre auditoire au lieu de l’inciter à l’action. Cela souligne encore une fois la nécessité de préparer des idées suffisamment variées pour permettre la diversité dans l’action oratoire. Autrement dit, certains points exigeront automatiquement plus d’enthousiasme que d’autres; il faudra donc les espacer habilement.
7 Ce sont surtout les points principaux qu’il convient de présenter avec enthousiasme. Votre discours doit comporter des idées principales qui en sont les points culminants. Ce sont généralement ces points qui stimuleront l’auditoire et l’inciteront à tirer les conclusions de votre argumentation, de votre raisonnement ou de vos conseils. Ayant convaincu vos auditeurs, vous devez maintenant les pousser à l’action en démontrant les bienfaits, les joies et les privilèges que l’on reçoit en mettant en pratique ces vérités. Il faut donc parler avec enthousiasme.
8 Cependant, évitez de présenter les autres points avec indifférence. Ne perdez jamais votre enthousiasme pour le sujet et ne laissez pas refroidir votre zèle. Représentez-vous un cerf broutant paisiblement dans une clairière, il peut avoir l’air tout à fait détendu, mais il est prêt au moindre danger à passer à l’action et à s’éloigner par des bonds prodigieux. Il est décontracté mais constamment en éveil. Vous pouvez l’imiter, même dans les parties du discours qui n’exigent pas le plus d’enthousiasme.
9 Que signifie tout ce qui précède? Qu’il ne faut jamais forcer l’animation de l’action oratoire. Elle doit être motivée par une raison valable qui se trouve dans le sujet. Votre conseiller jugera si votre enthousiasme était proportionné au sujet que vous aviez à traiter. Était-il excessif, insuffisant ou déplacé? Bien entendu, il tiendra compte de votre personnalité. Si vous êtes timide, il vous conseillera d’être plus enthousiaste, mais s’il vous trouve un peu exalté, il vous recommandera plus de modération. Proportionnez donc votre enthousiasme au sujet et variez vos idées pour que votre action oratoire soit bien équilibrée du début à la fin du discours.
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10-12. Que faut-il entendre par la chaleur et le sentiment?
10 L’enthousiasme est étroitement lié à la chaleur et au sentiment. Cependant, ces qualités sont motivées par des états d’âme différents et produisent des résultats divers parmi l’auditoire. Le sujet que traite un orateur le rend généralement enthousiaste, mais il est chaleureux lorsqu’il pense à son auditoire avec le désir de l’aider. Le point “Chaleur, sentiment”, inscrit sur la fiche de Conseils oratoires, mérite une grande attention.
11 Si vous parlez avec chaleur et sentiment, votre auditoire aura la conviction que vous êtes une personne pleine d’amour, de bienveillance et de tendre compassion. Vous l’attirerez à vous comme le ferait un feu par une nuit froide. Une présentation enthousiaste stimule, mais la chaleur et le sentiment sont également nécessaires. Il ne suffit pas toujours de convaincre l’esprit; il faut aussi toucher le cœur.
12 Par exemple, serait-il approprié de lire le texte de Galates 5:22, 23, où il est question de l’amour, de la longanimité, de la bienveillance et de la douceur, sans que vous reflétiez ces qualités d’une manière ou d’une autre? Remarquez également les tendres sentiments que Paul exprime dans I Thessaloniciens 2:7, 8. Ces déclarations font appel à la chaleur et au sentiment. Comment doit-on manifester ces qualités?
13, 14. Comment peut-on manifester de la chaleur par les jeux de physionomie?
13 Par les jeux de physionomie. Si vous éprouvez des sentiments chaleureux envers vos auditeurs, votre visage doit les refléter, sinon ils douteront de votre chaleur. Mais il faut que celle-ci soit sincère. On ne peut la porter comme un masque. Il ne s’agit pas non plus de confondre la chaleur avec le sentimentalisme ni le sentiment avec la sensiblerie. Les jeux de physionomie doivent refléter notre sincérité.
14 Le plus souvent, vous aurez affaire à des auditoires bien disposés. Il suffit donc de regarder les assistants pour éprouver des sentiments chaleureux à leur égard. Cela créera une ambiance détendue et amicale. Trouvez un auditeur au regard particulièrement amical et adressez-vous à lui pendant quelques instants, puis trouvez-en un autre, et ainsi de suite. Votre communication avec l’auditoire s’en trouvera améliorée et en même temps votre regard reflétera les sentiments chaleureux que vous ressentez envers vos auditeurs qui ne manqueront pas de se sentir à leur tour attirés par vous.
15-19. Montrez ce qui permettra à la voix de l’orateur de manifester de la chaleur et du sentiment.
15 Par le ton de la voix. On a prouvé que même les animaux peuvent, dans une certaine mesure, interpréter nos sentiments selon le ton de notre voix. Si cela est vrai des animaux, il est évident qu’un auditoire ne restera pas insensible à la chaleur et au sentiment exprimés par le ton de la voix de l’orateur.
16 Si vous vous sentez détaché de l’auditoire et que vous soyez préoccupé davantage par les mots que vous prononcez que par leur effet, vous aurez du mal à cacher cela aux auditeurs attentifs. Si au contraire, vous vous intéressez sincèrement aux assistants et que vous désiriez partager avec eux les idées de votre discours, le ton de votre voix reflétera ce désir.
17 Là encore, il faut être sincère. Il ne faut pas faire semblant d’être chaleureux, pas plus qu’il ne faut simuler l’enthousiasme. Un orateur ne doit jamais donner une impression de douceur hypocrite. La chaleur et le sentiment n’ont rien à faire avec le sentimentalisme ni avec la voix tremblante des prédicateurs qui cherchent à émouvoir la foule.
18 Si votre voix est rauque et dure, vous aurez du mal à parler avec chaleur. Efforcez-vous consciencieusement de surmonter cet obstacle. Il vous faudra du temps pour améliorer la qualité de votre voix, mais vous pourrez y arriver si vous faites l’effort nécessaire.
19 Voici une suggestion purement technique: Comme les voyelles prononcées trop brièvement rendent la voix dure, apprenez à les allonger un peu. Le ton de votre voix deviendra plus chaleureux.
20, 21. De quelle façon le sujet du discours affecte-t-il la chaleur et les sentiments exprimés par l’orateur?
20 Proportionnés au sujet. Comme pour l’enthousiasme, la chaleur et le sentiment dépendent dans une large mesure du sujet traité. Le texte de Matthieu 23 nous en fournit un bon exemple. Quand Jésus condamna les scribes et les Pharisiens, il ne parla certainement pas sans force ni vigueur. Mais au milieu de ses expressions d’indignation et de colère, nous trouvons une phrase pleine de chaleur et de tendresse. C’est assurément avec compassion qu’il déclara: “Combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes! Mais vous n’avez pas voulu.” Puis, abandonnant le ton de la tendresse, Jésus Christ ajouta: “Voici, votre maison vous est abandonnée.” Là, le ton est tranchant et réprobateur.
21 En quelles circonstances convient-il donc de parler avec chaleur et sentiment? On peut souvent exercer ces qualités dans le ministère du champ ou dans une allocution d’élève, mais on en usera particulièrement pour raisonner, encourager, exhorter, compatir aux malheurs d’autrui, etc. Tout en étant chaleureux, n’oubliez pas d’être enthousiaste quand il le faut. Soyez équilibré en toutes choses mais parlez toujours avec le maximum d’expression.
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Comparaisons appropriéesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 34
Comparaisons appropriées
1, 2. Expliquez brièvement le rôle des comparaisons dans un discours.
1 En utilisant des comparaisons, un orateur fait en réalité pénétrer dans l’esprit de ses auditeurs des images pleines de signification. Les comparaisons suscitent l’intérêt et mettent l’accent sur les idées importantes. Elles stimulent la réflexion et permettent de saisir plus facilement les nouvelles pensées. Des comparaisons bien choisies font appel aussi bien à l’intelligence qu’aux sentiments. Ainsi, le message est transmis à l’esprit avec une force qui, en général, n’est pas possible avec des faits seuls. Mais cela n’est vrai que dans la mesure où les comparaisons sont appropriées. Elles doivent convenir au sujet.
2 On peut parfois surmonter ou prévenir des préjugés à l’aide d’une comparaison. Avant d’aborder une doctrine controversée, on peut souvent écarter les objections grâce à une bonne comparaison. On pourrait dire, par exemple: “Un père ne brûlerait pas les doigts de son enfant pour le punir.” Cette comparaison, citée avant la discussion de la doctrine de l’“enfer”, ferait apparaître le caractère répugnant de cette fausse conception religieuse, ce qui faciliterait sa réfutation.
3-6. D’où pouvons-nous tirer des comparaisons?
3 Les comparaisons peuvent revêtir plusieurs formes différentes: analogies, exemples, contrastes, similitudes, métaphores, faits vécus, etc. Elles se puisent à de nombreuses sources. Elles peuvent avoir trait à toutes sortes de choses animées et inanimées de la création. On peut les tirer des occupations diverses des membres de l’auditoire, des caractéristiques communes à tous les hommes, du mobilier d’une maison, des réalisations humaines telles que bâtiments, navires, etc. Mais quelle que soit la comparaison employée, l’orateur la choisira en fonction de l’occasion et du sujet, et non seulement parce qu’elle lui plaît.
4 Attention! N’assaisonnez pas vos discours de trop d’exemples. Usez-en, mais n’en abusez pas!
5 Le bon emploi des comparaisons est tout un art. Il faut de l’habileté et de l’expérience. Mais si elles sont bien employées, leur valeur est inestimable. Pour apprendre à vous en servir, exercez-vous à réfléchir au moyen d’exemples. Notez ceux que vous rencontrez dans vos lectures. En regardant différentes choses, cherchez à en tirer des comparaisons avec la vie et le ministère du chrétien. Si, par exemple, vous voyez une fleur fanée, vous pourriez penser: “L’amitié est comme une fleur; faute de soins, elle se fane.” Bon nombre de gens aujourd’hui ne voient en la lune qu’un but de voyage interplanétaire. Le chrétien, au contraire, y voit une œuvre divine, un satellite créé par Dieu, un corps céleste qui durera éternellement, qui affecte notre vie en provoquant des marées.
6 Si, au moment de préparer un discours, vous ne trouvez pas de bonnes comparaisons à citer, consultez les publications de la Société Watch Tower et cherchez-y des exemples. Pensez aussi aux mots clés du discours et aux images qu’ils évoquent dans votre esprit, puis tirez-en des comparaisons. Mais n’oubliez pas qu’une comparaison mal choisie fait plus de mal que de bien. Le point “Comparaisons qui conviennent au sujet”, inscrit sur la feuille de Conseils oratoires, offre plusieurs aspects qu’il faut garder présents à l’esprit.
7-9. Pourquoi les comparaisons faciles à comprendre sont-elles très efficaces?
7 Faciles à comprendre. On se souviendra d’une comparaison d’autant plus facilement qu’elle sera simple. Elle doit éclairer l’argument principal et non l’obscurcir en étant trop compliquée. Les comparaisons utilisées par Jésus s’exprimaient souvent en quelques mots seulement (voyez Matthieu 13:31-33; 24:32, 33). Les mots employés doivent être faciles à comprendre. Si une comparaison exige trop d’explications, elle perd de son utilité. Éliminez-la ou simplifiez-la.
8 Jésus prit des choses simples pour expliquer des choses importantes, des idées simples pour éclairer des idées compliquées. L’image dépeinte par une comparaison doit être facile à imaginer et ne pas comporter trop de détails. Il s’agira de quelque chose de clair et de concret. Alors, l’auditoire n’en fera pas une mauvaise application.
9 Une comparaison doit en tous points être parallèle au sujet qu’elle est censée éclairer. Si un aspect de la comparaison n’est pas approprié, il vaut mieux ne pas l’utiliser. Quelqu’un dans l’auditoire pourrait juger la comparaison inopportune, et celle-ci n’atteindrait pas son but.
10, 11. Montrez pourquoi il faut faire une application claire des comparaisons utilisées.
10 Application clairement expliquée. Si vous ne faites pas l’application d’une comparaison, certains membres de l’auditoire comprendront ce que vous voulez dire, mais pas tous. L’orateur lui-même doit savoir dans quel but il cite une comparaison et en faire l’application en termes clairs à l’auditoire (voir Matthieu 12:10-12).
11 Une comparaison peut être appliquée de nombreuses manières différentes. On peut s’en servir pour éclairer un principe énoncé avant ou après l’illustration. On peut en faire l’application en tirant les conclusions de la comparaison citée, en rapport avec l’argument que l’on veut étayer. Ou bien, on peut se borner à montrer la similitude entre les détails de la comparaison et ceux du sujet discuté.
12-14. Qu’est ce qui nous aidera à déterminer si une comparaison est appropriée?
12 Points importants accentués. N’utilisez pas une comparaison uniquement lorsqu’il vous arrive d’en trouver. Analysez votre sujet pour déterminer quels sont les points principaux, puis choisissez quelques comparaisons pour bien les faire comprendre. Si vous citez des exemples frappants en rapport avec des points secondaires, on se souviendra de ces derniers au lieu des points principaux (voir Matthieu 18:21-35; 7:24-27).
13 La comparaison ne doit pas éclipser l’argument principal. Ce sera probablement l’image qui reviendra en premier lieu à l’esprit des assistants, mais ensuite ils se rappelleront aussi la pensée qu’elle illustre. Sinon la comparaison aura pris la place de l’idée.
14 En préparant un discours et en choisissant des comparaisons, appréciez la valeur de chacune d’elles par rapport au point qu’elle doit accentuer. Va-t-elle le renforcer et le mettre en évidence? Le rend-elle plus clair et plus facile à retenir? Sinon, ce n’est pas une comparaison appropriée.
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15, 16. Expliquez pourquoi les comparaisons doivent convenir à l’auditoire.
15 Les comparaisons doivent non seulement être en rapport avec le sujet, mais aussi convenir à l’auditoire. Cette question est traitée séparément sur la feuille de conseils sous le point “Comparaisons qui conviennent à l’auditoire”. Quand Nathan dut reprendre David à cause de son péché avec Bath-Schéba, il choisit comme exemple un pauvre qui ne possédait qu’un seul petit agneau (II Sam. 12:1-6). Non seulement la comparaison était pleine de tact, mais elle convenait à David qui avait été berger. Il comprit immédiatement ce que Nathan voulait dire.
16 Si la plupart des assistants sont des gens âgés, il vaut mieux éviter les comparaisons qui ne seraient comprises ou appréciées que par les jeunes. Ces mêmes exemples seraient, au contraire, tout à fait appropriés si vous vous adressiez à un groupe d’étudiants. Parfois, on peut faire des comparaisons sous deux angles différents, par exemple, du point de vue des jeunes et des vieux, des hommes et des femmes, etc.
17-19. D’où tirerons-nous nos comparaisons pour qu’elles frappent l’attention de l’auditoire?
17 Tirées de situations courantes. Si vous tirez vos comparaisons de situations courantes, votre auditoire vous suivra plus facilement. C’est ce que fit Jésus. S’adressant à la Samaritaine qui venait au puits, il compara ses qualités vivifiantes à de l’eau. Il tira ses comparaisons des choses courantes de la vie et non des faits exceptionnels. Ses illustrations évoquaient immédiatement une image dans l’esprit de ses auditeurs ou leur rappelaient un événement vécu. Il utilisait des comparaisons pour enseigner.
18 Nous devrions faire de même. Il se peut que les ménagères comprennent un peu le monde des affaires, mais vous aurez plus de succès auprès d’elles si vous tirez vos exemples de choses qui concernent leur vie de tous les jours: leurs enfants, leurs occupations domestiques ainsi que les objets qu’elles utilisent dans leur maison.
19 Une comparaison avec quelque chose de purement local est souvent très efficace. On peut également citer des événements qui se sont produits dans la région et qui sont bien connus, à condition que cela ne soit pas de mauvais goût.
20-22. Citez quelques pièges qu’il faut éviter en utilisant des comparaisons.
20 De bon goût. Toute comparaison doit convenir à une discussion de la Bible. Il faut évidemment éviter toute comparaison “osée” ou “à double sens” qui risque d’être mal comprise. Une bonne règle à adopter est la suivante: Dans le doute abstiens-toi.
21 Nous ne devrions pas, par nos comparaisons, choquer inutilement nos auditeurs, particulièrement les nouveaux. C’est pourquoi on évitera de soulever des questions doctrinales controversables qui n’ont pas de rapport direct avec le sujet discuté. Ainsi, on ne prendra pas pour exemple la transfusion sanguine ni le salut au drapeau si cela n’est pas l’objet du discours. De telles comparaisons pourraient faire trébucher quelqu’un. Il n’en va pas de même quand le sujet exige que vous traitiez ces questions. Dans ce cas, vous aurez la possibilité de raisonner avec votre auditoire et de le convaincre. Mais n’allez pas à l’encontre de votre but en utilisant des comparaisons qui dresseraient vos auditeurs contre les vérités importantes que vous voulez leur présenter.
22 Faites donc preuve de discernement en choisissant vos comparaisons. Assurez-vous qu’elles sont appropriées. Elles le seront si elles conviennent à la fois au sujet et à votre auditoire.
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Idées adaptées au ministère du champManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 35
Idées adaptées au ministère du champ
1-3. Pourquoi est-il si important d’apprendre à adapter les idées au ministère du champ?
1 En tant que ministres chrétiens, notre activité consiste surtout aujourd’hui à prêcher et à enseigner la Parole de Dieu à des personnes qui connaissent très peu la Bible. Certaines n’en ont jamais possédé une; d’autres en ont un exemplaire qui ne sort jamais des rayons de leur bibliothèque. Aussi, si nous voulons que ces personnes profitent au maximum de notre enseignement, nous devons l’adapter aux circonstances. Nous ne changerons pas notre message, mais nous ferons un effort spécial pour le transmettre en un langage que les gens comprendront. En réalité, cette nécessité d’adapter les idées aux circonstances mettra à l’épreuve notre intelligence personnelle de la matière.
2 Adapter signifie opérer un changement pour se conformer à des conditions nouvelles. On adapte une chose à sa propre convenance ou à celle d’une autre personne. En l’occurrence, il s’agit d’adapter les idées aux besoins du ministère du champ, c’est-à-dire de voir l’importance de parler aux portes ou de prononcer des allocutions de telle sorte que nos auditeurs comprennent, surtout s’il s’agit de personnes rencontrées dans le champ. En travaillant ce point à l’école, considérez vos auditeurs comme des gens à qui vous rendez témoignage lorsque vous allez de porte en porte.
3 Cela ne veut pas dire que votre allocution doit obligatoirement revêtir la forme que vous lui donneriez à une porte. Ces exercices oratoires se feront toujours conformément aux dernières instructions pour l’école. Mais quel que soit le genre d’allocution présentée, vous emploierez des arguments et des termes utilisables avec les personnes que vous rencontrez dans le champ. Puisque nous prononçons la plupart de nos allocutions en effectuant notre ministère, nous devrions reconnaître la nécessité de nous exprimer simplement, de manière à nous faire comprendre par la majorité des gens que nous rencontrons aux portes. Vous avez déjà examiné dans une certaine mesure cette qualité dans l’Étude 21. À présent, elle fait l’objet d’un article à part, en raison de sa grande importance.
4, 5. Expliquez pourquoi les termes que nous utilisons doivent être rendus compréhensibles au public.
4 Termes rendus compréhensibles au public. Il suffit d’écouter les expressions utilisées par certains frères quand ils participent au service de maison en maison ou commencent de nouvelles études pour nous rendre compte de la nécessité de veiller au choix de nos termes. Notre intelligence des Écritures nous donne un vocabulaire que tout le monde ne connaît pas. Nous employons couramment des termes comme “le reste” ou “les autres brebis”. Mais ces mots risquent de ne pas être compris ou d’être mal compris par les personnes que nous rencontrons dans le service du champ. D’où la nécessité de les rendre compréhensibles par des synonymes ou des explications. Même les expressions comme “Harmaguédon” ou “l’établissement du Royaume”, ont peu de sens pour les gens et exigent un éclaircissement.
5 Sous ce rapport, votre conseiller se demandera si quelqu’un qui ne connaît pas la Bible aurait compris tel mot ou telle expression. Il ne vous dira pas forcément que vous devriez éviter d’utiliser des termes théocratiques, car ils font partie de notre vocabulaire et nous désirons voir les personnes bien disposées se familiariser avec eux. Mais si vous employez de telles expressions, il vous observera pour voir si vous les avez expliquées.
6-8. Lorsque nous préparons un discours, pourquoi devons-nous veiller à choisir des idées appropriées?
6 Choisir des idées appropriées. Tout comme les termes, les idées que vous choisissez de développer dans le ministère du champ varieront suivant les circonstances et le cadre. Il existe, en effet, des sujets que normalement nous ne discutons pas avec une personne nouvellement intéressée. Généralement, le choix des idées dépend entièrement de vous. Mais à l’école, on vous impose un sujet et vous n’êtes libre de choisir que les idées qui sont en rapport avec celui-ci. Que faire alors?
7 Puisque vous ne disposez que d’un nombre limité de points, il vous faut d’abord choisir un cadre qui vous permettra de développer le maximum d’idées appropriées. Votre conseiller s’intéressera à votre choix des idées et il verra si elles conviennent au cadre. En développant cette qualité de l’art oratoire, vous démontrez que les différentes activités du champ appellent des idées différentes. Par exemple, vous ne développez pas les mêmes idées pour inviter quelqu’un à assister à une réunion que lorsque vous faites une présentation en allant de porte en porte. Par conséquent, on devrait pouvoir identifier le genre d’auditoire auquel vous vous adressez d’après les idées que vous avez choisi de présenter, que votre exercice oratoire consiste à parler à une porte ou à présenter un discours au pupitre.
8 Pour déterminer si vos idées ont été appropriées, le conseiller prendra en considération le but de votre discours. Aux portes, notre objectif est généralement d’enseigner la personne et de l’inciter à étudier. Dans les nouvelles visites, nous essayons de développer l’intérêt et, si possible, de commencer une étude biblique. Une allocution présentée à la fin d’une étude a généralement pour but d’encourager la personne à venir aux réunions ou à participer au ministère du champ.
9, 10. Comment pouvons-nous déterminer si les points que nous avons choisis sont appropriés?
9 Bien entendu, dans chaque branche du ministère, notre choix des idées peut varier d’une personne à l’autre. Il faut donc tenir compte de cela également. Vous écarterez les idées qui ne sont pas en rapport avec le but de votre discours.
10 Pour toutes ces raisons, vous devez choisir le cadre avant de préparer votre allocution. Posez-vous les questions suivantes: Quel est mon but? Quelles idées sont nécessaires pour y parvenir, et comment dois-je les adapter aux circonstances? Une fois que vous aurez répondu à ces questions, vous choisirez sans difficulté les idées appropriées et vous saurez les adapter au ministère du champ.
11-13. Pourquoi est-il important de souligner la valeur pratique des idées que nous avons présentées?
11 Souligner la valeur pratique des idées. Pour souligner la valeur pratique des idées, il faut montrer à la personne, sans aucune équivoque possible, qu’elles la concernent et lui seront utiles. Dès le début de l’allocution, la personne doit se rendre compte que c’est un sujet qui “la regarde”, sinon vous n’éveillerez pas son intérêt. Mais pour retenir son attention, vous devrez continuer d’appliquer les idées à la personne tout au long de l’exposé.
12 Il ne suffit pas d’établir une communication avec l’interlocuteur et de l’aider à raisonner. Il faut aller plus loin et lui appliquer les idées. Dans le ministère du champ, notre objectif consiste à faire connaître la vérité de la Parole de Dieu et la voie du salut. C’est pourquoi, tout en faisant preuve de tact et de considération, nous devons montrer aux gens qu’ils retireront des bienfaits en nous écoutant et en mettant en pratique les choses apprises.
13 Si nous avons traité cet aspect de la question en dernier lieu, ce n’est pas parce qu’il est moins important. C’est un point essentiel qu’il convient de ne jamais perdre de vue. Efforcez-vous de développer cette qualité qui est très importante dans le ministère du champ. Vous pouvez rarement retenir l’attention d’une personne pendant un certain temps si elle ne comprend pas clairement que vos paroles ont une très grande valeur pour elle.
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Conclusion appropriée et durée du discoursManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 36
Conclusion appropriée et durée du discours
1-3. Comment pouvez-vous faire une conclusion reliée au thème de votre discours?
1 Vos dernières paroles sont souvent celles dont on se souvient en premier. La conclusion de votre discours mérite donc d’être préparée avec soin. Elle doit mettre en évidence les points principaux que vos auditeurs doivent retenir et accentuer le thème en lui donnant un caractère définitif. Par sa composition et par la manière dont elle sera présentée, elle poussera l’auditoire à l’action. C’est à cela que nous vous invitons à prêter attention lorsque vous arriverez au point “Conclusion logique, efficace” de la feuille de Conseils oratoires.
2 Conclusion reliée directement au thème du discours. Pour savoir comment relier la conclusion au thème du discours, nous vous suggérons de revoir l’Étude 27. Vous n’avez pas besoin de répéter le thème mot à mot, à moins que cela ne vous aide, notamment si vous êtes débutant; mais la conclusion doit rappeler le thème aux auditeurs et leur montrer ce qu’ils doivent faire.
3 Si la conclusion n’est pas reliée directement au thème du discours, elle ne mènera pas le sujet à une fin logique. Même si elle ne consiste qu’en un simple résumé ou en une récapitulation des points principaux, vous voudrez sans doute ajouter une phrase ou deux sur l’idée centrale ou le thème du discours.
4-9. Pourquoi faut-il que votre conclusion montre aux auditeurs ce qu’ils doivent faire?
4 Conclusion montre aux auditeurs ce qu’ils doivent faire. Comme d’ordinaire le but d’un discours est de déterminer l’auditoire à une action quelconque ou de le gagner à un certain point de vue, les dernières pensées émises doivent logiquement viser à ce résultat. La conclusion a donc principalement pour but de montrer aux auditeurs ce qu’ils doivent faire et de les encourager à agir en conséquence.
5 C’est pourquoi tout en faisant clairement comprendre le but du discours, la conclusion doit se prononcer avec sincérité et conviction, afin de pousser à l’action. Des phrases courtes donnent souvent de la vigueur à une péroraison. Mais quelle que soit la structure des phrases, elles doivent présenter de solides raisons d’agir et montrer les bienfaits d’une telle action.
6 La conclusion devrait être la suite logique de ce qui a été dit précédemment. Autrement dit, elle doit inciter l’auditoire à agir conformément à ce que vous avez exposé dans le corps du discours. Elle apportera aux auditeurs des éclaircissements sur ce qu’ils doivent faire, compte tenu des arguments du discours, et, présentée énergiquement, elle les poussera à l’action.
7 Les conclusions employées dans notre ministère de maison en maison sont souvent faibles. C’est le cas lorsque nous ne montrons pas clairement à la personne ce que nous attendons d’elle, par exemple qu’elle prenne une publication ou qu’elle accepte un rendez-vous pour une nouvelle visite.
8 De même à l’école, la conclusion d’une allocution sera faible si elle consiste en un simple résumé et qu’elle ne détermine pas l’auditoire à l’action. Il faut trouver le moyen d’appliquer la matière à l’auditoire et de le convaincre que les idées présentées ont une très grande valeur.
9 Certains orateurs ont trouvé qu’une bonne manière de terminer un discours biblique consiste à faire un bref résumé, en se servant du thème et des principaux textes cités au cours de l’exposé. En récapitulant brièvement votre discours à l’aide de quelques textes, comme vous le faites aux portes, non seulement vous en accentuerez l’idée principale, mais vous donnerez encore aux auditeurs quelques pensées clés qu’ils pourront rapporter à d’autres personnes. Cette méthode est logique et efficace, car c’est là le but principal d’une conclusion.
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10-14. Donnez quelques suggestions concernant la longueur de la conclusion.
10 Longueur de la conclusion. Les aiguilles d’une montre ne devraient pas déterminer la longueur d’une conclusion bien que cela soit souvent le cas. Elle a une longueur raisonnable si elle est efficace et atteint son but. Ce sont les résultats qui décideront si une conclusion a été trop longue ou trop courte. C’est ce que déterminera votre conseiller lorsque vous travaillerez le point “Longueur de la conclusion” de la fiche de Conseils oratoires.
11 À titre d’exemple montrant que la longueur de la partie finale peut varier par rapport au corps du discours, comparez la courte conclusion du livre de l’Ecclésiaste (12:13, 14 [15, 16 dans Segond]) avec celle, plus longue, qu’employa Jésus à la fin de son Sermon sur la montagne (Mat. 7:24-27). Il s’agit de conclusions de longueurs et de types différents, pourtant l’une et l’autre atteignent leur but.
12 Une conclusion ne devrait pas prendre l’auditoire à l’improviste. Les termes de la péroraison indiqueront que le discours touche à sa fin non seulement par leur sens, mais encore par le ton dont on les prononcera. Vos paroles de clôture et la manière dont vous les exprimez devraient mener la discussion à une fin logique. La conclusion ne doit pas être interminable. Si elle ne résume pas le discours et ne soutient pas l’intérêt de l’auditoire, c’est signe qu’elle est trop longue. Il faut la remanier.
13 Si vous êtes un orateur débutant, il vaut mieux vous borner à faire une conclusion courte, simple et directe. Évitez les conclusions qui n’en finissent pas.
14 Si votre discours fait partie d’un symposium ou si vous participez au programme d’une réunion de service, votre conclusion devra avoir un rapport avec l’entrée en matière du discours suivant; de ce fait elle pourra être plus courte que d’habitude. Néanmoins, chaque partie du programme devrait comporter une conclusion qui réponde au but recherché. C’est en fonction de ce résultat qu’on décidera si une conclusion a une longueur appropriée.
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15-18. Que se passera-t-il si vous ne veillez pas attentivement à la durée de votre discours?
15 Durée. La longueur de la conclusion n’est pas la seule chose importante; la durée de chaque partie du discours mérite notre attention. C’est pourquoi la fiche de Conseils oratoires comporte séparément le point “Durée”.
16 Il ne faut pas sous-estimer l’importance du facteur temps. Si l’orateur se prépare bien, il fera attention à la durée de son discours. Dans le cas contraire, il essaiera de présenter toutes les idées qu’il a préparées et il dépassera le temps prévu. Un discours trop long n’atteint pas son but car les auditeurs s’impatientent, regardent leur montre et ne suivent pas attentivement l’orateur. La conclusion, qui devrait faire l’application des arguments et déterminer à l’action, sera escamotée. Même si l’orateur arrive à la prononcer, elle n’aura pas l’effet désiré parce que l’auditoire sera conscient que le temps a été dépassé.
17 L’orateur qui ne respecte pas l’heure gêne son auditoire et se sent lui-même mal à l’aise. Se rendant compte qu’il ne lui reste que quelques minutes, il s’efforce de tout dire; mais il risque de perdre son sang-froid, et de toute manière son discours aura moins d’effet. Inversement, l’orateur qui constate qu’il n’a pas préparé assez de points pour remplir le temps imparti sera tenté d’allonger ses phrases, et risque de tomber dans l’incohérence.
18 Certes, le surveillant à l’école prévient un élève quand il dépasse le temps, mais c’est une déception pour l’élève et pour l’auditoire quand une allocution est ainsi abrégée. L’orateur devrait s’intéresser suffisamment à son sujet pour veiller à pouvoir le présenter entièrement. L’auditoire sera laissé en suspens s’il n’entend pas la conclusion du discours. L’orateur qui a l’habitude de dépasser le temps fait preuve d’un manque de considération pour autrui, ou bien d’un manque de préparation.
19, 20. Pourquoi la durée d’un discours est-elle particulièrement importante dans une réunion de service ou lors d’une assemblée?
19 Quand plusieurs orateurs participent au même programme, la durée de chaque discours revêt une importance particulière. Par exemple, une réunion de service peut facilement comporter cinq parties différentes. Si chaque participant prend une minute de plus que le temps prévu, le programme dépassera l’heure de 5 minutes. Pourtant, chacun n’aura dépassé le temps que de très peu, mais cela suffira peut-être pour que certains frères soient obligés de quitter la réunion avant la fin, afin de ne pas manquer le dernier autobus. Il se peut aussi que des maris non croyants, venus chercher leur femme, s’irritent parce que la réunion s’est terminée en retard. Quoi qu’il en soit, les résultats ne seront pas bons.
20 Quand un orateur, qui participe à un symposium, ne remplit pas le temps qui lui a été imparti cela risque de créer des difficultés. Si, lors d’un congrès un orateur ne parle que vingt minutes alors que son discours devait durer une demi-heure, le déroulement du programme sera perturbé si l’orateur suivant n’est pas prêt à commencer immédiatement.
21-24. Énumérez brièvement quelques-uns des problèmes concernant la durée d’un discours ainsi que leurs causes.
21 Évidemment, l’orateur qui prépare trop d’idées est presque sûr de dépasser le temps. C’est l’une des causes fondamentales de cette faiblesse. Aussi convient-il d’y remédier dès la préparation du discours. Mais la durée de ce dernier ne devrait pas vous poser de problème si vous avez maîtrisé l’un après l’autre les points précédents de la feuille de Conseils oratoires. Pour peu que vous sachiez isoler les points principaux et les disposer convenablement sur un plan, vous vous apercevrez que la répartition du temps suit tout naturellement. Du reste, si ce point se trouve presque en fin de liste, c’est parce qu’il dépend dans une large mesure des qualités oratoires examinées précédemment.
22 En général, si des orateurs rencontrent ce problème, c’est parce qu’ils ont tendance à dépasser le temps plutôt que le contraire. Un orateur bien préparé possède normalement quantité d’idées instructives à développer dans son discours, mais il doit veiller à ne pas en utiliser plus qu’il ne peut en traiter dans le temps imparti.
23 Il arrive toutefois aux orateurs débutants ou inexpérimentés de ne pas parler assez longtemps. Ils devront apprendre comment profiter pleinement du temps accordé. Au début ils auront du mal à faire durer leur discours exactement le temps prévu, mais ils s’efforceront le plus possible de respecter l’heure. Cependant, à moins que l’allocution ne soit nettement trop courte, le conseiller ne considérera pas ce point comme faible si l’élève a préparé et bien développé un sujet qui donne satisfaction.
24 La meilleure manière de déterminer si la durée d’un discours est faible consiste à observer son effet sur l’auditoire. Quand le surveillant à l’école fait signe que la limite du temps est arrivée, l’élève peut achever sa phrase. S’il arrive à la tourner de façon que l’auditoire ait l’impression d’avoir entendu un discours complet, la durée ne sera pas considérée comme un point faible.
25-29. Comment un orateur peut-il régler la durée de son discours?
25 Comment peut-on régler à l’avance la durée d’un discours? Au fond, c’est la préparation qui joue le rôle fondamental dans ce domaine. Il s’agit non seulement de préparer les idées du discours, mais aussi de penser à leur présentation. Si l’action oratoire est bien préparée, le temps sera généralement respecté.
26 Lorsque vous faites votre plan, indiquez clairement les points principaux. Chacun d’eux sera probablement étayé par plusieurs points secondaires dont certains seront relativement plus importants que d’autres. Indiquez ceux qui sont indispensables et ceux qui peuvent, au besoin, être éliminés. Si, au cours de votre exposé, vous constatez que vous ne respectez pas l’horaire prévu, vous pourrez facilement laisser de côté les points secondaires et ne présenter que les arguments principaux.
27 C’est là, du reste, un procédé auquel nous sommes constamment obligés de recourir dans le ministère du champ. En effet, lorsque nous nous présentons à une porte, si la personne veut bien nous écouter, nous lui parlons pendant plusieurs minutes. Mais dans le cas contraire, nous présentons notre allocution sous une forme condensée en seulement une minute ou deux si nécessaire. Qu’est-ce qui permet cette souplesse? C’est le fait de connaître les points principaux et de savoir quels renseignements secondaires peuvent compléter la discussion ou, suivant les circonstances, être éliminés. Or, ce même procédé est valable pour les discours prononcés au pupitre.
28 Un orateur peut faciliter sa tâche sous ce rapport en indiquant dans la marge de son plan quel point représente le milieu de son discours et, s’il s’agit d’un long exposé, il pourra même le diviser en quatre parties. Quand il arrivera aux points ainsi marqués, il pourra regarder sa montre pour voir s’il progresse au rythme prévu. S’il n’a pas respecté l’horaire, ce sera le moment de commencer à éliminer les points secondaires au lieu d’attendre et d’être obligé d’escamoter la conclusion et de lui faire perdre son effet. Cependant, l’orateur évitera de regarder trop souvent sa montre ou de la consulter d’une manière trop voyante, car cela distrairait l’auditoire. Il n’annoncera pas non plus qu’il est pressé par le temps et qu’il doit aller vite pour terminer à l’heure. Il doit agir de façon naturelle sans gêner l’auditoire.
29 La durée totale du discours dépendra du temps accordé à l’entrée en matière, aux points principaux du corps du sujet et à la conclusion. Cette répartition n’est pas à faire seulement quand vous constatez que la limite du temps imparti approche. Si vous surveillez ce point dès le début, vous présenterez un discours très bien proportionné.
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Assurance, aspect de l’orateurManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 37
Assurance, aspect de l’orateur
1-9. Que faut-il entendre par assurance et sang-froid, et comment peut-on acquérir ces qualités?
1 L’orateur qui parle avec assurance est décontracté. Il est calme et rassuré, sachant qu’il est maître de la situation. Si, par contre, il perd son sang-froid, c’est que l’assurance lui fait défaut. Ces deux choses vont ensemble; c’est pourquoi elles sont réunies sous le point “Assurance et sang-froid” sur la fiche de Conseils oratoires.
2 Cependant, ne confondez pas assurance et suffisance. On peut se montrer suffisant en se pavanant sur l’estrade, en s’asseyant négligemment ou en s’appuyant avec désinvolture contre l’encadrement de la porte en prêchant de maison en maison. Si le surveillant à l’école remarque en vous quelque chose qui donne à penser que vous êtes un peu trop sûr de vous, il vous conseillera en particulier sur ce point, car son désir est de vous aider à éviter de créer une impression qui pourrait diminuer l’efficacité de votre ministère.
3 Mais si vous êtes un orateur novice, probablement vous aurez plutôt besoin de vaincre votre timidité au pupitre. La gêne éprouvée pourrait même vous faire croire que votre exposé n’aura pas de valeur. Cette timidité est surmontable. Vous pouvez acquérir de l’assurance et du sang-froid grâce à des efforts soutenus et en découvrant pourquoi ces qualités vous font défaut.
4 Pour quelle raison certains orateurs manquent-ils d’assurance? Généralement, elle est double: premièrement, c’est à cause d’un manque de préparation et d’une connaissance insuffisante du sujet, et deuxièmement parce que ces orateurs ont une attitude négative quant à leurs capacités.
5 Qu’est-ce qui vous permettra d’acquérir de l’assurance? C’est principalement la conviction de pouvoir atteindre votre but et d’avoir la situation bien en main. Certes, l’expérience du pupitre est un avantage. Mais puisque vous avez prononcé avec succès un certain nombre d’allocutions, vous êtes en droit d’espérer que celle que vous allez prononcer réussira également. Cependant, même si vous êtes relativement nouveau, vous pouvez tirer des satisfactions de vos premiers discours. Ainsi, vous devriez être rapidement en mesure de manifester cette qualité dans une mesure raisonnable.
6 Que vous soyez un orateur expérimenté ou non, une autre condition essentielle de l’assurance est de bien connaître votre sujet et d’être persuadé qu’il est instructif. Il faut non seulement bien étudier la matière, mais encore convenablement préparer l’action oratoire. Si vous désirez instruire vos frères et faire des progrès théocratiques, vous prierez Dieu de bénir vos efforts au pupitre. Vous serez tellement absorbé par le sujet que vous oublierez votre personne et votre timidité. Vous ne penserez qu’à plaire à Dieu et non aux hommes. — Gal. 1:10; Ex. 4:10-12; Jér. 1:8.
7 Vous devez donc être convaincu de la véracité de tout ce que vous allez dire. Vous veillerez à cela au cours de votre préparation. Après avoir fait tout votre possible pour préparer un discours vivant et instructif, si vous avez encore l’impression que votre exposé manque de couleur et de vie souvenez-vous qu’un auditoire attentif aide l’orateur à animer son discours. Stimulez vos auditeurs par votre action oratoire, et l’intérêt qu’ils manifesteront vous aidera à parler avec assurance.
8 Tout comme un médecin cherche les symptômes d’une maladie, votre conseiller sera attentif aux signes d’un manque de sang-froid de votre part. Et de même qu’un bon médecin s’occupe de la cause d’une maladie et non des symptômes, de même un bon conseiller vous aidera à trouver les raisons de votre manque d’assurance et de sang-froid ainsi que les remèdes. Cependant, il n’est pas inutile de connaître les symptômes de cette faiblesse car si vous arrivez à les vaincre, vous serez en bonne voie de remédier aux causes plus profondes. Quels sont ces symptômes?
9 En général, on peut classer les signes de la timidité et de l’émotion en deux catégories: les manifestations physiques et les manifestations vocales. Quand ces signes apparaissent, il y a manque d’assurance et de sang-froid.
10, 11. Quelles sont les manifestations physiques d’un manque d’assurance?
10 Manifestations physiques. Votre tenue révélera si vous avez de l’assurance. Voici quelques manifestations physiques de la timidité: l’orateur qui garde les mains derrière le dos ou les bras rigides le long du corps, qui se cramponne au pupitre, met les mains dans ses poches et les ressort continuellement, déboutonne et reboutonne inlassablement sa veste, porte la main inconsciemment à la joue ou au nez, esquisse des gestes nerveux, ou joue avec ses lunettes, sa montre, son crayon, son alliance ou ses notes. Il y a aussi l’orateur qui manifeste son manque d’assurance en déplaçant constamment ses pieds, en se balançant d’une jambe sur l’autre, en se tenant droit comme un piquet ou, au contraire, penché, en se mouillant sans cesse les lèvres, en avalant constamment sa salive ou en haletant.
11 Toutes ces manifestations de timidité peuvent être maîtrisées ou réduites au minimum grâce à des efforts conscients. Si vous faites de tels efforts, vous aurez plus d’assurance et votre tenue reflétera votre sang-froid. Respirez régulièrement et efforcez-vous de vous détendre. Faites une pause avant de commencer de parler. Votre auditoire réagira favorablement, ce qui augmentera encore votre assurance. Concentrez votre attention sur votre sujet, sans vous inquiéter de l’auditoire ou de vous-même.
12-14. Si votre voix reflète un manque d’assurance, que pouvez-vous faire pour cultiver le sang-froid?
12 Manifestations vocales. Parmi les manifestations vocales de la timidité, citons le ton de la voix anormalement aigu, la voix tremblante, le besoin de se racler continuellement la gorge et la voix qui manque de timbre parce que l’orateur est trop tendu. Là encore, on peut surmonter ces problèmes et se débarrasser de ces tics grâce à des efforts soutenus.
13 Ne vous précipitez pas pour monter sur l’estrade et disposez vos notes sur le pupitre. Soyez détendu et heureux de partager les idées que vous avez préparées. Si vous avez “le trac” lorsque vous commencez à parler, efforcez-vous de prononcer l’entrée en matière plus lentement que d’ordinaire et baissez consciemment le ton de votre voix. Cela vous permettra de maîtriser votre timidité. Vous découvrirez que les gestes et les pauses vous aideront à vous détendre.
14 Mais n’attendez pas d’être sur l’estrade pour mettre ces conseils en pratique. Dans votre conversation de tous les jours, veillez à faire preuve d’assurance et de sang-froid. Cela vous permettra d’exercer ces qualités au pupitre et aussi dans le ministère du champ où elles sont indispensables. En présentant calmement votre allocution, vous mettrez vos auditeurs à l’aise et leur permettrez de concentrer leur attention sur le sujet. Si vous faites régulièrement des commentaires lors des réunions, cela vous aidera à vous habituer à parler en public.
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15. Pourquoi l’aspect de l’orateur est-il si important?
15 Un orateur aura plus facilement de l’assurance si son aspect est convenable. Mais cela est important pour d’autres raisons. S’il n’y fait pas attention, il percevra peut-être que sa mise distrait ses auditeurs et détourne leurs pensées de ce qu’il dit. Il attire leur attention sur lui-même, ce qui n’est pas son but. Celui qui est négligé de sa personne risque de jeter le discrédit sur l’organisation qu’il représente et sur le message dont il est porteur. C’est une chose qu’il faut éviter. Cette question n’est pas de moindre importance parce qu’elle figure en dernier sur la feuille de Conseils oratoires sous le point “Aspect de l’orateur”.
16-21. Quels conseils sont donnés à un orateur pour l’aider à être soigné de sa personne?
16 Soigné de sa personne. On se gardera d’avoir des goûts extrêmes dans le domaine vestimentaire. Le ministre chrétien ne sera pas esclave de la dernière mode destinée à attirer les regards. Il évitera de s’habiller avec trop de recherche ou avec des vêtements criards qui attirent l’attention. Par contre, il n’aura pas une tenue débraillée. Pour être bien mis, un orateur n’a pas besoin de porter un complet neuf. Mais il doit être propre, son pantalon sera bien repassé et sa cravate bien ajustée. Tout le monde peut faire cela.
17 Les conseils vestimentaires donnés aux chrétiennes par Paul dans I Timothée 2:9 sont toujours valables. Ce qui est vrai pour les frères l’est également pour les sœurs. Elles éviteront de s’habiller de façon à attirer les regards et n’adopteront pas les styles extrêmes de la mode qui pèchent contre la modestie.
18 Bien entendu, on ne s’attendra pas à ce que tout le monde s’habille de la même manière. Nous n’avons pas tous les mêmes goûts et cela est tout à fait normal. Les convenances aussi changent d’une partie du monde à l’autre. Mais en règle générale, il vaut mieux éviter de s’habiller de manière à créer une impression défavorable ou à choquer ceux qui assistent à nos réunions.
19 Quelle est la tenue correcte que doit adopter celui qui participe à l’école ou à la réunion de service? En général, il convient de s’habiller comme les frères qui font un discours public. Si les orateurs publics de votre pays ont l’habitude de porter veste et cravate, vous devriez faire de même pour vos participations à l’École du ministère théocratique, car celle-ci a pour but de vous former comme orateur public.
20 L’orateur n’oubliera pas non plus d’être bien coiffé. Les cheveux en désordre peuvent donner une mauvaise impression. On prendra des précautions raisonnables à cet égard. Les frères qui prennent part au programme de la congrégation s’assureront qu’ils sont bien rasés.
21 Quant aux conseils à donner dans ce domaine, lorsqu’un frère est soigné de sa personne on peut le féliciter du pupitre. Cela encouragera les autres à suivre son exemple. Mais si la mise de l’orateur laisse à désirer, il sera sans doute préférable de lui donner des conseils aimables en particulier et non publiquement.
22-28. Montrez comment l’aspect d’un orateur peut être influencé par son maintien au pupitre.
22 Maintien convenable. L’aspect de l’orateur dépend également de son maintien. Ici encore, tout le monde ne se tient pas de la même façon et on ne devrait pas imposer aux frères des idées rigides à ce sujet. Cependant, il convient de corriger ou d’éliminer les attitudes extrêmes qui attirent l’attention sur l’orateur plutôt que sur le message.
23 Par exemple, tous les orateurs ne placent pas leurs pieds de la même manière et à vrai dire cela n’a pas une grande importance, pourvu qu’on se tienne droit. Néanmoins, si un orateur a les jambes tellement écartées qu’il fait penser à un cavalier, cela pourra distraire l’auditoire du discours.
24 De même, si l’orateur, au lieu de se tenir droit, se penche sur le pupitre, l’auditoire peut penser qu’il ne se trouve pas bien et le prendre en pitié. L’attention des assistants se portera sur lui et non sur le message.
25 Se tenir sur un pied, le deuxième étant reposé derrière, ou parler les mains dans les poches n’est pas un maintien convenable pour un orateur. Il évitera d’agir de la sorte.
26 Certes, l’orateur peut poser ses mains de temps à autre sur le pupitre, s’il y en a un, mais il s’abstiendra de s’y appuyer, tout comme le proclamateur dans le service du champ évite de s’appuyer contre l’encadrement d’une porte. Cela ne ferait pas une bonne impression.
27 Il convient toutefois de souligner de nouveau que nous n’avons pas tous les mêmes goûts et que tout le monde ne se tient pas de la même façon. Par conséquent, le surveillant à l’École du ministère théocratique ne s’occupera que des attitudes extrêmes qui détournent l’attention du message.
28 Si on a un mauvais maintien, il faut chercher à y remédier dès la préparation du discours. Pensez à la manière dont vous allez vous tenir au pupitre. Tenez-vous bien avant de prononcer vos premières paroles. Enfin, exercez-vous tous les jours à vous tenir correctement.
29-31. Pourquoi nos accessoires doivent-ils être convenables?
29 Accessoires convenables. Nos auditeurs seront distraits si, au cours d’une discussion à une porte ou pendant un discours au pupitre, nous laissons tomber des papiers dès que nous ouvrons notre Bible. L’impression créée ne sera pas favorable. Cela ne veut pas dire qu’il ne faut rien insérer dans une Bible, mais si de tels papiers commencent à vous causer des ennuis et à détourner l’attention de vos auditeurs, il est temps d’y mettre de l’ordre. Il est bien également de considérer l’état de votre Bible. Étant donné que vous l’utilisez fréquemment, elle est peut-être sale ou déchirée, et paraît peu soignée. Il serait donc bien de voir si la Bible dont vous vous servez au pupitre ou dans le ministère du champ ne choque pas ceux que vous désirez aider.
30 Il en est de même de notre serviette. Il existe de nombreuses manières d’arranger proprement les publications dans une serviette, et il ne s’agit pas d’en imposer une. Cependant, un changement serait indiqué si, pour prendre un livre, nous sommes obligés de fouiller dans notre serviette ou si, pour sortir un périodique, nous faisons tomber plusieurs autres objets de notre sac.
31 L’attention de l’auditoire risque aussi de se détourner du message si l’orateur a les poches bourrées de stylos, de crayons, et d’autres articles. Il n’y a pas de règle dans ce domaine, mais dès que ces choses commencent à distraire l’auditoire du discours, il est temps de remédier à cette faiblesse.
32-34. En quoi les expressions du visage affectent-elles l’aspect d’un orateur?
32 Expressions du visage appropriées. Quand on prépare un discours, il convient de réfléchir sur le ton à adopter, compte tenu du sujet. Par exemple, si l’on doit parler de la mort et de la destruction, on ne prononcera pas son discours avec un large sourire. Si, au contraire, il s’agit de parler des conditions de bonheur qui existeront dans le nouveau système de choses, il ne serait guère approprié d’avoir le visage renfrogné.
33 En général, les expressions du visage ne posent pas de problème. Évidemment, certaines personnes ont le regard plus sérieux que d’autres. Ce qu’il faut éviter ce sont les extrêmes qui détournent l’attention de l’auditoire. Nous éviterons, par exemple, tout regard qui pourrait soulever dans l’esprit des auditeurs des doutes quant à notre sincérité.
34 C’est pourquoi, dès la préparation d’un discours, il faut réfléchir sur le ton qu’il convient d’adopter. S’il s’agit d’un sujet sérieux, comme la destruction des méchants, l’orateur adoptera un ton sérieux. Si vous êtes absorbé par le sujet, vos expressions de visage seront naturellement appropriées. Si vous devez traiter un sujet réjouissant pour l’auditoire, parlez avec joie. Si vous vous sentez à l’aise sur l’estrade, votre visage reflétera votre joie.
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Que vos progrès soient manifestesManuel pour l’École du ministère théocratique
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Étude 38
Que vos progrès soient manifestes
1, 2. Pourquoi devons-nous tous désirer faire des progrès?
1 Maintenant que vous avez étudié attentivement et mis en pratique toutes les leçons de ce livre, vous attendez-vous à recevoir un diplôme de l’École du ministère théocratique? Non, car son programme vise à donner une formation ministérielle continue. Il n’y a pas de diplôme de fin d’études quand il s’agit d’acquérir toujours plus de connaissances divines et de mettre en pratique les choses apprises. Au contraire, en étant un élève assidu vous pouvez continuer de
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