Pourquoi toujours dire la vérité ?

À 18 ans, Manfred était stagiaire dans un bureaua. L’entreprise où il travaillait s’était arrangée pour que lui et plusieurs autres suivent des cours dans une école professionnelle, deux fois par semaine. Un jour, les cours ont fini plus tôt que prévu. Selon le règlement de l’entreprise, les stagiaires devaient retourner travailler le restant de la journée. Au lieu de cela, ils sont partis s’amuser, tous, excepté Manfred qui a regagné l’entreprise. Pure coïncidence, le directeur responsable des stagiaires passait par là. Quand il a vu Manfred, il lui a demandé : “ Pourquoi n’êtes-​vous pas en classe aujourd’hui ? Où sont les autres ? ” Comment ce jeune devait-​il répondre ?

Le dilemme de Manfred est courant : dire la vérité ou couvrir ses camarades. La première option serait synonyme d’ennuis pour les autres et d’impopularité pour lui. Dans ces circonstances, peut-​on se permettre de mentir ? Qu’auriez-​vous fait ?

La fidélité au Dieu de vérité

Qu’a répondu Manfred au directeur qui lui réclamait des explications ? Il a dit la vérité. “ Le professeur nous a libérés de bonne heure, a-​t-​il déclaré. Je suis donc venu travailler. Quant aux autres, je ne peux pas parler pour eux. Peut-être que vous pourriez leur poser la question personnellement. ”

Manfred aurait pu tourner adroitement sa réponse de façon à induire son responsable en erreur. Il aurait ainsi joui d’une certaine popularité auprès des autres stagiaires. Toutefois, il avait de bonnes raisons de s’attacher fidèlement à la vérité : Manfred est Témoin de Jéhovah. Son honnêteté lui a permis de garder une conscience pure, et lui a valu la confiance de son employeur. Durant sa formation, Manfred a été affecté au rayon bijouterie, domaine dans lequel les stagiaires ne sont généralement pas admis. Une quinzaine d’années plus tard, quand il a été promu à un poste de responsabilité dans l’entreprise, ce même directeur lui a téléphoné pour le féliciter et lui rappeler cet épisode où il s’était montré fidèle à la vérité.

En outre, nous devons déterminer si la personne qui sollicite l’information est autorisée à recevoir une réponse complète. Par exemple, supposons que la même question ait été posée à Manfred par un cadre d’une autre entreprise. Le stagiaire aurait-​il été tenu de tout lui dire ? Pas vraiment. Cet homme n’ayant pas le droit d’obtenir de tels renseignements, Manfred n’aurait pas été obligé de les lui fournir. Bien entendu, même dans ce cas, il aurait été mal de mentir.