Comme on l’a vu dans le cas de l’éruption du mont Fugen, il faut agir. Rappelons-​nous qu’au moins 15 journalistes et caméramans, tous à leur reportage sensationnel, ont perdu la vie. Un photographe a même été fauché le doigt sur le déclic d’obturateur de son appareil. Un volcanologue a eu la fin qu’il avait souhaitée, lui qui avait dit : “ Si un jour je dois mourir, je veux que ce soit sur la bouche d’un volcan. ” Tous ces gens se consacraient entièrement à leur travail et à leurs objectifs. Ils y ont pourtant laissé la vie : c’est bien cher payé pour avoir dédaigné un avertissement.

Au mont Fugen, plus d’une douzaine de policiers et de pompiers volontaires étaient de service quand la coulée meurtrière les a atteints. Ils essayaient d’aider et de protéger des personnes en péril. Ils étaient comme ces hommes et ces femmes bien intentionnés qui se démènent pour améliorer le monde. Aussi nobles que soient leurs motivations, “ ce qui devient tortueux ne peut se redresser ”. (Ecclésiaste 1:15.) Le système de choses actuel, tortueux, est impossible à redresser. Est-​il alors raisonnable de se faire “ ami du monde ” en essayant de sauver un système mondial que Dieu a décidé d’éliminer ?

N’oublions pas ces agriculteurs qui, après avoir été évacués, sont revenus à proximité du mont Fugen pour jeter un coup d’œil à leurs champs. Ils avaient probablement hâte de retrouver la vie “ normale ” qui leur était familière. Mais à l’évidence leur choix de revenir n’était pas sage. Peut-être n’était-​ce pas la première fois qu’ils franchissaient la limite de sécurité. Ils s’étaient sans doute hasardés brièvement dans le secteur dangereux sans que rien ne se produise. La fois suivante, ils y étaient restés un peu plus longtemps, sans conséquence non plus. On peut supposer qu’ils se sont vite habitués à franchir la limite protectrice et n’ont plus eu peur de s’attarder sur le terrain menacé.

Réfléchissons aussi au sort des trois chauffeurs de taxi qui ont péri dans la coulée volcanique alors qu’ils attendaient les journalistes et les caméramans. De façon comparable, des chrétiens emboîtent le pas à certains de leurs compagnons qui ont osé retourner dans le monde. Quelle que soit leur raison, il est clair qu’il ne vaut pas la peine de revenir dans la zone dangereuse pour faire plaisir à quelqu’un.

Toutes les victimes de l’éruption du mont Fugen avaient franchi la limite de sécurité et se trouvaient dans la zone dangereuse. Elles s’attendaient bien à ce que la montagne se fâche un jour, mais pas une ne songeait que ce serait ce jour-​là. En observant le signe de l’achèvement du système de choses, beaucoup s’attendent à ce que le jour de Jéhovah arrive à un moment ou à un autre, mais probablement pas tout de suite. Certains pensent même que ce jour n’est pas près d’arriver. Il y a de quoi craindre pour eux.