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Le rôle de la femme dans les ÉcrituresLa Tour de Garde 1991 | 1er juillet
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Le rôle de la femme dans les Écritures
“Celle-ci sera appelée Femme, parce que de l’homme celle-ci a été prise.” — GENÈSE 2:23.
1, 2. a) Comment, selon certaines personnes, les femmes sont-elles considérées dans la Bible? b) Quelle comparaison convient-il de faire, et que lit-on dans un ouvrage spécialisé?
COMMENT les femmes sont-elles considérées dans les Saintes Écritures? Sur cette question, les opinions varient. Dans un ouvrage récent consacré à ce sujet, on peut lire: “Un préjugé courant veut que la Bible ait dévalorisé la femme.” Selon certaines personnes, tant dans sa partie hébraïque que dans sa partie grecque, la Bible ne ménage pas les femmes. Est-ce vrai?
2 Avant de se prononcer, il convient d’examiner comment, dans les temps bibliques, les peuples qui n’adoraient pas Jéhovah traitaient les femmes. Certaines civilisations antiques qui pratiquaient le culte de la déesse-mère honoraient les femmes comme symboles de fécondité. La femme semble avoir été tenue en haute estime en Babylonie et en Égypte. Ailleurs, cependant, son sort était moins enviable. Dans l’Assyrie antique, un homme pouvait répudier sa femme comme il le désirait, et même la tuer si elle était infidèle. Lorsqu’elle n’était pas chez elle, elle devait porter un voile. En Grèce et à Rome, seules les femmes riches, nombre d’entre elles étant des courtisanes, c’est-à-dire des prostituées de haut rang, avaient accès à l’instruction et jouissaient d’une certaine liberté. Il est donc réconfortant de lire dans un ouvrage spécialiséa: “Contrairement à ce qui se passe dans le reste du monde (religieux) oriental, elle [la femme dans les Écritures hébraïques] est reconnue comme une personne et comme la compagne de l’homme.” C’est ce que confirme le dernier livre des Écritures hébraïques, dans lequel l’épouse de l’homme est appelée sa “compagne”; le prophète de Jéhovah dit ensuite: “Que nul n’agisse avec traîtrise envers l’épouse de sa jeunesse!” — Malachie 2:14, 15.
Créée pour correspondre à l’homme
3, et note. a) Quelles tâches Jéhovah a-t-il confiées à Adam après l’avoir créé? b) Que peut-on dire d’Adam avant la création d’Ève, alors qu’il n’avait pas encore de femme, et que peut-on dire également du “dernier Adam”, Jésus?
3 La Bible nous apprend que Jéhovah a créé Adam “de la poussière du sol” et qu’il l’a installé dans le jardin d’Éden pour qu’il le cultive. Il lui a amené les bêtes sauvages des champs et les créatures volantes pour qu’il les étudie et leur donne un nom. Quel que soit le temps que cela lui ait pris, Adam était seul. Pour les tâches que Jéhovah lui avait confiées jusque-là, il était parfait, complet, ne manquant de rienb. Il n’avait “pas d’aide qui lui corresponde”. — Genèse 2:7, 15, 19, 20.
4, 5. a) Qu’a fait Jéhovah quand il n’a plus été bon qu’Adam reste seul? b) Quelle tâche de longue haleine Jéhovah a-t-il confiée à Adam et Ève, et qu’est-ce que cela nécessiterait de la part de chacun d’eux?
4 Cependant, quelque temps après, Jéhovah a déclaré qu’il n’était “pas bon que l’homme reste seul”; aussi a-t-il donné à Adam une compagne pour l’aider dans les tâches qui l’attendaient. Après avoir anesthésié Adam, il lui a extrait une côte dont il a fait une femme, ‘os des os d’Adam et chair de sa chair’. Adam allait désormais avoir “une aide” qui lui corresponde, son “pendant”. “En outre, Dieu les bénit et Dieu leur dit: ‘Soyez féconds, et devenez nombreux, et remplissez la terre, et soumettez-la, et tenez dans la soumission les poissons de la mer, et les créatures volantes des cieux, et toute créature vivante qui se meut sur la terre.’” — Genèse 1:25, 28; 2:18, 21-23.
5 L’expression “Dieu leur dit” montre que cette tâche a été confiée à l’homme ainsi qu’à la femme. Ils devaient, certes, remplir la terre, mais leur collaboration ne s’arrêterait pas là. Il leur faudrait aussi la soumettre, et exercer une juste autorité sur toutes les créatures inférieures. Ces activités nécessiteraient des qualités intellectuelles et spirituelles que tous deux avaient la capacité de cultiver en harmonie avec la volonté de Dieu.
Le rôle logique de la femme
6. a) Quelles indications la Bible donne-t-elle concernant la force de l’homme par rapport à celle de la femme? b) À quoi les femmes devraient-elles réfléchir pour pouvoir accepter la manière dont Jéhovah a conçu les choses?
6 Bien sûr, il faudrait aussi de la force physique pour soumettre la terre. Dans sa sagesse infinie, Jéhovah a créé Adam le premier, Ève ensuite. Celle-ci a été créée “de l’homme”, “pour l’homme” et dotée, apparemment, de moins de force physique que l’homme (1 Timothée 2:13; 1 Corinthiens 11:8, 9; voir 1 Pierre 3:7). C’est une réalité que quantité de féministes, et d’autres femmes également, semblent avoir du mal à accepter. Elles s’en trouveraient certainement mieux si elles essayaient de comprendre pourquoi Jéhovah a conçu les choses de cette manière et si elles acceptaient le rôle qu’il leur a donné. Les personnes qui se plaignent de ces dispositions divines ressemblent à un rossignol qui, dans son nid, bouderait parce qu’il n’est pas aussi fort qu’un goéland, au lieu d’aller se percher sur une haute branche et d’exprimer par des chants sa gratitude à Dieu pour les dons incomparables qu’il lui a faits.
7. Pourquoi Adam était-il bien placé pour exercer l’autorité sur Ève et sur les enfants qui leur naîtraient, mais Ève en était-elle lésée?
7 Avant qu’Ève ne soit créée, Adam avait sans doute acquis une grande expérience de la vie. Au cours de cette période, Jéhovah lui avait donné certaines instructions. Adam devait transmettre ces instructions à sa femme, agissant ainsi en porte-parole de Dieu. Logiquement, il aurait dû prendre la direction de tout ce qui regardait le culte et les activités divines nécessaires à l’accomplissement de leur tâche. Lorsque naîtraient des enfants, il serait le chef de la famille; mais ce ne serait pas au détriment de sa femme. Au contraire, ce serait à son avantage, car elle aurait quelqu’un pour la soutenir lorsqu’elle exercerait l’autorité que Dieu lui donnait sur ses enfants.
8. Quel ordre divinement établi trouve-t-on dans la Bible?
8 Conformément à l’ordre divinement établi, Adam avait des comptes à rendre à Jéhovah, Ève se trouvait sous l’autorité de son mari, les enfants seraient dirigés par leurs parents, et les animaux seraient soumis aux humains. L’homme et la femme avaient leur rôle respectif, et chacun pouvait mener une vie heureuse et productive. Ainsi, ‘tout pouvait se faire décemment et avec ordre’. — 1 Corinthiens 11:3; 14:33, 40.
Le péché a détourné la femme de son rôle
9, 10. Quelles ont été, pour l’homme et pour la femme, les conséquences du péché, et qu’est-ce que cette situation a entraîné pour beaucoup de femmes?
9 Naturellement, l’apparition du péché et de l’imperfection dans le Paradis originel a gâché ce bel ordre (Romains 7:14-20). Pour l’homme rebelle et sa femme désobéissante, une vie d’épreuves a commencé (Genèse 3:16-19). Depuis lors, beaucoup d’hommes égoïstes ont abusé de leur légitime autorité, ce qui, au cours des siècles, a valu aux femmes de grandes souffrances.
10 Prévoyant cette conséquence particulière du péché, Jéhovah a dit à Ève: “Ton désir sera vers ton mari, et lui, il te dominera.” (Genèse 3:16). Cette domination abusive n’a pas été la bonne façon d’exercer l’autorité. Elle reflète la condition pécheresse de l’homme, ainsi que l’imperfection de la femme; en effet, les femmes souffrent parfois parce qu’elles essaient d’usurper l’autorité de leur mari.
11. Que peut-on dire de nombreuses femmes, et qu’a-t-on écrit sur les femmes à l’époque patriarcale?
11 Toutefois, dans la mesure où les principes bibliques sont respectés, de nombreuses femmes mènent une vie heureuse et enrichissante. Cela était vrai même à l’époque patriarcale. Parlant de cette période, Laure Aynard écrit dans La Bible au féminin: “Ce qui ressort avant tout de l’ensemble de ces récits c’est l’importance de la femme, son prestige auprès du patriarche, la hardiesse de ses initiatives, le climat de liberté dans lequel elle se meut.”
Les femmes sous la Loi de Moïse
12, 13. a) Quel était le statut de la femme sous la Loi de Moïse? b) Quelle était la condition spirituelle des femmes sous la Loi?
12 Selon les lois de Jéhovah données par l’intermédiaire de Moïse, la femme devait être “chère” à son mari (Deutéronome 13:6). Dans le domaine sexuel, la dignité de l’épouse devait être respectée, et on ne devait faire subir de sévices sexuels à aucune femme (Lévitique 18:8-19). Convaincus d’adultère, d’inceste ou de bestialité, l’homme et la femme étaient égaux devant la Loi (Lévitique 18:6, 23; 20:10-12). Le cinquième commandement exigeait qu’un honneur égal soit accordé au père et à la mère. — Exode 20:12.
13 Par-dessus tout, la Loi donnait pleinement aux femmes la possibilité d’édifier leur spiritualité. Elles bénéficiaient de la lecture de la Loi (Josué 8:35; Néhémie 8:2, 3). Elles avaient l’obligation d’observer les fêtes religieuses (Deutéronome 12:12, 18; 16:11, 14). Elles prenaient part au sabbat hebdomadaire et pouvaient faire le vœu de naziréat (Exode 20:8; Nombres 6:2). Elles avaient des relations personnelles avec Jéhovah et le priaient individuellement. — 1 Samuel 1:10.
14. Que dit un bibliste catholique de la femme chez les Hébreux, et que peut-on dire du rôle de la femme sous la Loi?
14 Parlant de la femme chez les Hébreux, le bibliste catholique Roland de Vaux écrit: “Sans doute, elle avait pour part les durs travaux de la maison, elle gardait les troupeaux et travaillait aux champs, cuisait le pain, filait, etc. Mais cette activité extérieure n’était pas humiliante, elle lui attirait la considération. (...) Les rares récits qui nous font pénétrer dans l’intimité d’une famille israélite montrent la femme aimée et écoutée par son mari et traitée par lui comme une égale. (...) Et il n’est pas douteux que ce fût la condition ordinaire. C’était conforme à l’enseignement de la Genèse: Dieu avait créé la femme, comme une aide assortie à l’homme et à laquelle celui-ci s’attacherait, Gn 2:18, 24. Le dernier chapitre des Proverbes célèbre la bonne maîtresse de maison, que ses fils proclament heureuse et dont son mari fait l’éloge, Pr 31:10-31.” (Les Institutions de l’Ancien Testament). Incontestablement, en Israël, quand la Loi était respectée, les femmes n’étaient pas maltraitées.
Des femmes remarquables
15. a) En quoi la conduite de Sara constitue-t-elle un exemple dans les relations entre mari et femme? b) Pourquoi le cas de Rahab est-il digne d’intérêt?
15 Dans les Écritures hébraïques, on trouve quantité de femmes qui ont été de remarquables servantes de Jéhovah Dieu. Sara offre le bel exemple d’une femme pieuse qui a su être soumise à son mari tout en l’aidant à prendre des décisions (Genèse 21:9-13; 1 Pierre 3:5, 6). Le cas de Rahab est lui aussi digne d’intérêt. Il dément l’accusation selon laquelle Jéhovah aurait des préjugés raciaux et manquerait de bienveillance envers les femmes. Rahab était une prostituée, et elle n’était pas Israélite. Non seulement Jéhovah a accepté qu’elle devienne son adoratrice, mais, en raison de sa grande foi, appuyée par des œuvres (elle a, entre autres, changé de vie), il l’a déclarée juste. En outre, il l’a récompensée par le privilège insigne de devenir ancêtre du Messie. — Matthieu 1:1, 5; Hébreux 11:31; Jacques 2:25.
16. Qu’illustre l’exemple d’Abigaïl, et pourquoi sa conduite était-elle justifiée?
16 Jéhovah n’exige pas de la femme une soumission aveugle à son mari; c’est ce qu’illustre le cas d’Abigaïl. Son riche mari possédait de nombreux troupeaux de brebis et de chèvres. Mais il était “dur et mauvais quant à ses façons d’agir”. Abigaïl refusait de suivre son mari dans sa mauvaise conduite. Faisant preuve de discrétion, de bon sens, d’humilité et de vivacité d’esprit, elle a permis d’éviter qu’un désastre ne s’abatte sur sa maisonnée, ce qui lui a valu d’être abondamment bénie par Jéhovah. — 1 Samuel 25:2-42.
17. a) Quel privilège remarquable certaines femmes ont-elles eu en Israël? b) Quelle leçon le cas de Miriam fournit-il aux chrétiennes qui se voient confier certains privilèges de service?
17 Il y a même, dans les Écritures, quelques prophétesses; ainsi, Déborah, à l’époque des Juges (Juges, chapitres 4 et 5). Peu avant la destruction de Jérusalem, Huldah a été prophétesse en Juda (2 Rois 22:14-20). Le cas de Miriam est intéressant. Bien qu’on parle d’elle comme d’une prophétesse envoyée par Jéhovah, il semble que ce privilège lui soit, à un moment, monté à la tête. Elle n’a pas voulu reconnaître l’autorité que Jéhovah avait donnée à son frère cadet Moïse pour guider Israël, aussi a-t-elle été punie; cependant, il semble qu’elle se soit repentie et qu’elle ait retrouvé ses fonctions. — Exode 15:20, 21; Nombres 12:1-15; Michée 6:4.
Les femmes dans le judaïsme
18, 19. Quel était le statut de la femme dans le judaïsme, et qu’est-ce qui y a contribué?
18 Comme nous l’avons vu, la Loi de Moïse protégeait les droits des femmes et, lorsqu’elle était observée, elle permettait aux femmes d’avoir une vie enrichissante. Mais, par la suite, et surtout après la destruction de Jérusalem en 607 avant notre ère, s’est développée la religion du judaïsme, qui s’appuyait davantage sur des traditions orales que sur la Loi écrite de Jéhovah. À partir du IVe siècle avant notre ère, le judaïsme s’est imprégné de philosophie grecque. Les philosophes grecs ne semblaient pas accorder une grande importance aux droits de la femme, et cela s’est caractérisé, au sein du judaïsme, par un déclin du statut de la femme. À partir du IIIe siècle avant notre ère, on a commencé à séparer les femmes des hommes dans les synagogues et à dissuader les femmes de lire la Torah (Loi de Moïse). L’Encyclopaedia Judaica reconnaît à ce propos: “En conséquence, peu de femmes étaient instruites.” L’instruction était réservée principalement aux garçons.
19 Joachim Jeremias a écrit (dans Jerusalem in the Time of Jesus): “En somme, le statut de la femme dans la législation religieuse s’exprime au mieux par cette formule constamment répétée: ‘Les femmes, les esclaves (gentils) et les enfants.’ (...) Ajoutons à tout cela que beaucoup d’opinions dédaigneuses étaient émises à l’encontre des femmes. (...) Nous avons donc l’impression qu’à l’époque de Jésus également le judaïsme avait une piètre opinion des femmes.”
Des femmes fidèles qui attendaient le Messie
20, 21. a) Malgré l’attitude méprisante des chefs religieux juifs à l’égard des femmes, qui fut trouvé dans l’attente alors qu’approchait la venue du Messie? b) Qu’est-ce qui montre qu’Élisabeth et Marie avaient une grande piété?
20 Les rabbins ‘rendaient inopérante la parole de Dieu par leur tradition’, et ce notamment en étant méprisants à l’égard des femmes (Marc 7:13). Toutefois, malgré cette attitude et alors qu’approchait la venue du Messie, quelques femmes pieuses veillaient, dans l’attente. L’une d’entre elles était Élisabeth, femme du prêtre Zacharie. Elle et son mari étaient “justes devant Dieu, car ils marchaient d’une manière irréprochable selon tous les commandements et toutes les exigences légales de Jéhovah”. (Luc 1:5, 6.) Élisabeth a reçu la faveur de Jéhovah: bien qu’âgée et stérile, elle a mis au monde Jean le baptiseur. — Luc 1:7, 13.
21 Poussée par l’esprit saint, Élisabeth a exprimé le profond amour qu’elle éprouvait pour une autre femme pieuse de son époque, une parente nommée Marie. Quand, vers la fin de l’an 3 avant notre ère, l’ange Gabriel a fait savoir à Marie qu’elle allait concevoir miraculeusement un enfant (Jésus), il a employé à son adresse l’expression “hautement favorisée”, ajoutant: “Jéhovah est avec toi.” Peu de temps après, Marie a rendu visite à Élisabeth, qui l’a bénie ainsi que l’enfant qu’elle portait, appelant Jésus son “Seigneur” avant même qu’il soit né. Marie s’est alors mise à louer Jéhovah, ce qui témoigne éloquemment de sa grande piété. — Luc 1:28, 31, 36-55.
22. Après la naissance de Jésus, quelle femme pieuse a montré qu’elle figurait parmi ceux qui attendaient le Messie?
22 Lorsque Jésus est né et que Marie l’a amené au temple de Jérusalem pour le présenter à Jéhovah, une autre femme pieuse, la prophétesse Anne, a exprimé sa joie. Cette femme d’un grand âge a rendu grâce à Jéhovah et a parlé de Jésus à tous ceux qui attendaient ardemment le Messie promis. — Luc 2:36-38.
23. Comment l’apôtre Pierre parle-t-il des femmes fidèles des temps préchrétiens, et quelles questions font l’objet de l’article suivant?
23 Ainsi, au moment où Jésus allait entreprendre son ministère terrestre, il existait toujours des “saintes femmes qui espéraient en Dieu”. (1 Pierre 3:5.) Certaines d’entre elles sont devenues disciples du Christ. Comment Jésus les a-t-il traitées? Y a-t-il aujourd’hui des femmes qui acceptent joyeusement le rôle que leur assigne la Bible? Ces questions font l’objet de l’article suivant.
[Notes]
a The New International Dictionary of New Testament Theology, volume 3, page 1055.
b Bien qu’il n’eût pas d’épouse humaine, “le dernier Adam”, Jésus Christ, était de même un homme parfait, complet. — 1 Corinthiens 15:45.
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Le rôle de la femme dans les ÉcrituresLa Tour de Garde 1991 | 1er juillet
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[Encadré, page 10]
“LA FEMME QUI CRAINT JÉHOVAH”
“10 Une épouse capable, qui peut la trouver? Sa valeur est bien plus grande que celle des coraux. 11 Le cœur de son propriétaire a confiance en elle, et le gain ne manque pas. 12 Elle l’a récompensé en lui faisant du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. 13 Elle a cherché de la laine et du lin, et elle travaille à tout ce qui fait les délices de ses mains. 14 Vraiment, elle est pareille aux navires d’un marchand. Elle fait venir de loin sa nourriture. 15 Elle se lève quand il fait encore nuit, et elle donne la nourriture à sa maisonnée et la portion prescrite à ses jeunes personnes. 16 Elle a songé à un champ et s’est mise en devoir de l’acquérir; du fruit de ses mains elle a planté une vigne. 17 Elle a ceint ses hanches de force, et elle donne de la vigueur à ses bras. 18 Elle a senti que son commerce est bon; sa lampe ne s’éteint pas la nuit. 19 Elle a avancé les mains vers la quenouille, et ses mains saisissent le fuseau. 20 Elle a tendu la paume à l’affligé, et elle a avancé les mains vers le pauvre. 21 Elle ne craint pas pour sa maisonnée à cause de la neige, car toute sa maisonnée est vêtue du double vêtement. 22 Elle s’est fait des couvertures. Ses vêtements sont de lin et de laine teinte en pourpre rougeâtre. 23 Son propriétaire est quelqu’un de connu aux portes, quand il s’assied avec les anciens du pays. 24 Elle a fait des sous-vêtements et s’est mise à les vendre, et elle a donné des ceintures aux marchands. 25 La force et la splendeur sont ses vêtements, et elle rit du jour à venir. 26 Elle a ouvert la bouche avec sagesse, et la loi de la bonté de cœur est sur sa langue. 27 Elle surveille les faits et gestes de sa maisonnée, et elle ne mange pas le pain de la paresse. 28 Ses fils se sont levés et se sont mis à la proclamer heureuse; son propriétaire se lève, et il la loue. 29 Il y a beaucoup de filles qui se sont montrées capables, mais toi tu es montée au-dessus d’elles toutes. 30 Le charme peut être mensonger, et la beauté peut être vaine; mais la femme qui craint Jéhovah, voilà celle qui se procure des louanges. 31 Donnez-lui du fruit de ses mains, et que ses œuvres la louent aux portes!” — Proverbes 31:10-31.
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Des “femmes qui travaillent dur dans le Seigneur”La Tour de Garde 1991 | 1er juillet
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Des “femmes qui travaillent dur dans le Seigneur”
“Saluez Tryphène et Tryphose, femmes qui travaillent dur dans le Seigneur.” — ROMAINS 16:12.
1. En quoi le ministère terrestre de Jésus s’est-il révélé une bénédiction pour les femmes?
LE MINISTÈRE terrestre de Jésus a vraiment été une bénédiction pour les Juives. L’œuvre qu’il a commencée allait apporter un réconfort, un espoir et une dignité nouvelle aux femmes de toutes races. Jésus n’a fait aucun cas des traditions du judaïsme qui rendaient “inopérante la parole de Dieu”. (Matthieu 15:6.) Nombre de ces traditions bafouaient les droits élémentaires que Dieu a accordés aux femmes.
L’attitude de Jésus à l’égard des femmes
2. Pourquoi peut-on dire que la façon dont Jésus se comportait avec les femmes était révolutionnaire pour l’époque?
2 Quel contraste saisissant entre l’attitude de Jésus et celle des chefs religieux juifs vis-à-vis des femmes! On lit dans l’Encyclopaedia Judaica que ces derniers tenaient les femmes pour “avides, curieuses et indiscrètes, paresseuses et jalouses”. On regardait de travers l’homme qui conversait avec une femme, et “il était honteux pour un homme instruit de s’adresser à une femme dans la rue”. (Jerusalem in the Time of Jesus, de Joachim Jeremias; voir Jean 4:27.) On pourrait dire beaucoup de choses encore sur le mépris que les chefs du judaïsme affectaient à l’encontre des femmes. Mais les indications que nous venons de donner suffisent à montrer en quoi la façon dont Jésus se comportait avec les femmes était véritablement révolutionnaire pour l’époque.
3. Quels épisodes du ministère de Jésus montrent qu’il était disposé à enseigner à des femmes des vérités spirituelles profondes?
3 Jésus nous offre le parfait exemple d’un homme ayant des relations chaleureuses avec les femmes, et cela en toute chasteté. Il ne se contentait pas de leur parler; il leur enseignait également des vérités spirituelles profondes. À vrai dire, la toute première personne à qui il a révélé ouvertement qu’il était le Messie était une femme, une Samaritaine de surcroît (Jean 4:7, 25, 26). En outre, ce qui s’est passé avec Marthe et Marie montre à l’évidence que, contrairement aux chefs religieux juifs, Jésus ne jugeait pas que la femme n’avait pas le droit de délaisser momentanément ses casseroles pour s’enrichir spirituellement. Ce jour-là, Marie “a choisi la bonne part”: elle a accordé la priorité aux choses spirituelles (Luc 10:38-42). Cependant, quelques mois plus tard, c’est Marthe, et non Marie, qui, après la mort de leur frère, a montré davantage d’empressement à aller à la rencontre du Maître. Aujourd’hui encore, nous sommes émus en lisant la conversation profondément spirituelle qu’ont eue Jésus et Marthe sur l’espérance de la résurrection (Jean 11:20-27). Quel privilège cela a été pour Marthe!
Des femmes qui servaient Jésus
4, 5. Outre les apôtres, qui a suivi Jésus au cours de son ministère en Galilée, et de quelle manière ces personnes l’ont-elles servi?
4 Lorsqu’il parcourait le pays, Jésus acceptait également d’être servi par des femmes. Dans l’Évangile selon Marc, on lit que “des femmes (...) accompagnaient [Jésus] et le servaient lorsqu’il était en Galilée”. (Marc 15:40, 41.) Qui étaient ces femmes, et de quelle manière servaient-elles Jésus? Nous ne connaissons pas le nom de toutes, mais Luc en cite quelques-unes et explique comment elles ont servi Jésus.
5 Luc écrit: “Peu après, il se mit à cheminer de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Et les douze étaient avec lui, et aussi quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits méchants et de maladies: Marie qu’on appelait Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons, et Jeanne, femme de Chuza, régisseur d’Hérode, et Suzanne et beaucoup d’autres femmes, qui les servaient de leur avoir.” (Luc 8:1-3). Jésus ne voyait pas d’inconvénient à ce que ces femmes le suivent et mettent leurs biens au service de ses besoins matériels et de ceux de ses apôtres.
6. a) Qui a accompagné Jésus au cours de son dernier voyage à Jérusalem? b) Qui s’est tenu auprès de Jésus jusqu’à sa mort, et quelle récompense certaines de ces personnes ont-elles reçue? c) Lorsque l’on considère les traditions du judaïsme, qu’est-ce qui est remarquable dans le récit de Jean 20:11-18?
6 Au moment de l’exécution de Jésus, “il y avait (...) beaucoup de femmes qui regardaient à distance, celles-là mêmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir; parmi elles étaient Marie Madeleine, et aussi Marie, mère de Jacques et de Joses”. (Matthieu 27:55, 56.) Ainsi, de nombreuses femmes fidèles se tenaient auprès de Jésus au moment de sa mort. On peut également remarquer que les premiers témoins de la résurrection de Jésus ont été des femmes (Matthieu 28:1-10). C’était, en soi, un coup porté à la tradition juive, car, pour le judaïsme, les femmes n’étaient pas dignes d’être témoins en justice. Gardant ce fait à l’esprit, lisons Jean 20:11-18, et essayons d’imaginer l’intense émotion que Marie Madeleine a dû ressentir lorsque son Maître lui est apparu, l’a appelée par son nom, et lui a demandé de témoigner de sa résurrection devant ses disciples!
Les chrétiennes fidèles après la Pentecôte
7, 8. a) Comment savons-nous que des femmes étaient présentes lorsque l’esprit saint a été répandu à la Pentecôte? b) Quelle part les chrétiennes ont-elles eue dans la propagation du christianisme primitif?
7 Après l’ascension de Jésus, des femmes pieuses se trouvaient avec les apôtres fidèles dans la chambre haute à Jérusalem (Actes 1:12-14). Il est évident que des femmes figuraient parmi les personnes sur qui l’esprit saint a été répandu, le jour de la Pentecôte. Pourquoi donc? Parce que lorsque Pierre a expliqué ce qui s’était passé, il a cité Joël 2:28-30, qui fait mention de “filles” et de “servantes”, ou “esclaves femelles”. (Actes 2:1, 4, 14-18.) Ainsi, il y avait des femmes engendrées de l’esprit, des chrétiennes ointes, dans la congrégation chrétienne dès sa fondation.
8 Les femmes ont joué un rôle important, quoique non dominant, dans la propagation du christianisme. Marie, mère de Marc et tante de Barnabas, a mis sa maison, qui devait être grande, à la disposition de la congrégation de Jérusalem (Actes 12:12). Qui plus est, elle était disposée à le faire au moment où une nouvelle vague de persécution déferlait sur les chrétiens (Actes 12:1-5). Les quatre filles de l’évangélisateur Philippe ont eu le privilège d’être des prophétesses chrétiennes. — Actes 21:9; 1 Corinthiens 12:4, 10.
L’attitude de Paul à l’égard des femmes
9. Dans sa première lettre aux Corinthiens, quel conseil Paul a-t-il donné relativement aux femmes, et quel principe divin les a-t-il encouragées à respecter?
9 On accuse parfois l’apôtre Paul de misogynie, sentiment de haine et de méfiance à l’égard des femmes. C’est Paul, il est vrai, qui a exigé que les femmes restent à leur place dans la congrégation chrétienne. Dans le cours normal des choses, elles ne devaient pas enseigner lors des réunions (1 Corinthiens 14:33-35). S’il arrivait qu’une chrétienne prenne la parole devant la congrégation, c’était parce qu’il n’y avait pas de frère présent ou parce qu’elle prophétisait sous l’impulsion de l’esprit saint. Il lui fallait alors se couvrir la tête. La coiffure qu’elle portait était un “signe d’autorisation”, preuve visible que cette femme reconnaissait la disposition de Dieu relative à l’autorité. — 1 Corinthiens 11:3-6, 10.
10. De quoi certains accusent-ils l’apôtre Paul, mais qu’est-ce qui prouve que cette accusation n’est pas fondée?
10 Apparemment, Paul estimait qu’il était nécessaire de rappeler ces principes théocratiques aux premiers chrétiens, afin “que tout se fasse décemment et avec ordre” lors des réunions de la congrégation (1 Corinthiens 14:40). Mais doit-on, comme certains, en conclure que Paul haïssait les femmes? Non. Dans le dernier chapitre de sa lettre aux Romains, Paul n’envoie-t-il pas ses salutations chaleureuses à neuf chrétiennes? N’est-il pas plein d’égards pour Phœbé, Prisca (Priscille), Tryphène et Tryphose, disant de ces deux dernières qu’elles “travaillent dur dans le Seigneur”? (Romains 16:1-4, 6, 12, 13, 15.) N’est-ce pas Paul qui, sous l’inspiration divine, a écrit: “Vous tous qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a ni Juif ni Grec, il n’y a ni esclave ni homme libre, il n’y a ni mâle ni femelle; car tous, vous n’êtes qu’un en union avec Christ Jésus.” (Galates 3:27, 28). Il est donc clair que Paul aimait et appréciait ses sœurs chrétiennes, au nombre desquelles se trouvait Lydie, qui a fait preuve d’une hospitalité exemplaire dans une époque difficile. — Actes 16:12-15, 40; Philippiens 4:2, 3.
Les femmes qui travaillent dur aujourd’hui
11, 12. a) Comment Psaume 68:11 s’accomplit-il littéralement aujourd’hui? b) Dans quelle situation beaucoup de nos sœurs se trouvent-elles, et pourquoi ont-elles besoin de notre affection et de nos prières?
11 Aujourd’hui, dans la congrégation chrétienne, quantité de femmes “travaillent dur dans le Seigneur”. Pour tout dire, les statistiques montrent que “les femmes qui annoncent la bonne nouvelle sont une grande armée”; elles constituent la plus grande partie de l’armée de Témoins que Jéhovah utilise en ce temps de la fin (Psaume 68:11). Par leur dur travail, ces chrétiennes acquièrent une belle réputation, car elles luttent pour remplir leur rôle d’épouses, de mères et de ménagères, pour assurer la subsistance des leurs, et être des ministres chrétiens.
12 Un certain nombre de ces excellentes sœurs ont un mari non croyant. C’est une situation qu’elles ont à affronter 24 heures sur 24. Certaines d’entre elles luttent depuis des années pour être de bonnes épouses tout en accomplissant ce qu’on demande des fidèles serviteurs de Jéhovah. Ce n’est pas facile, mais elles endurent cette épreuve, espérant toujours que leur mari ‘soit gagné, sans parole’, grâce à leur belle conduite chrétienne. Et quelle joie c’est pour toute la famille lorsqu’un mari accepte la vérité (1 Pierre 3:1, 2)! En attendant, ces sœurs fidèles ont bien besoin de l’affection fraternelle et des prières des autres membres de la congrégation. De même que “l’esprit calme et doux” qu’elles s’efforcent de manifester est “d’une grande valeur aux yeux de Dieu”, de même leur ferme intégrité est précieuse à nos yeux. — 1 Pierre 3:3-6.
13. Pourquoi peut-on dire de nos pionnières que ce sont des “femmes qui travaillent dur dans le Seigneur”, et comment devrait-on les considérer dans leur congrégation?
13 Incontestablement, on peut dire des pionnières qu’elles “travaillent dur dans le Seigneur”. Nombre d’entre elles doivent, en plus de leur prédication, tenir une maison et s’occuper de leur mari et de leurs enfants. Certaines ont un emploi à temps partiel pour subvenir à leurs besoins. Tout cela requiert une bonne organisation, de la détermination, de la persévérance, et beaucoup de travail. Ces chrétiennes devraient pouvoir sentir l’amour et le soutien de leurs compagnons qui, de par leur situation, ne peuvent consacrer à la prédication autant de temps que les pionniers.
14. a) Quel bel exemple de persévérance est cité ici? b) Quelles autres chrétiennes sont dignes d’éloges, et pourquoi? Citez des exemples locaux.
14 Certaines chrétiennes manifestent dans le service de pionnier une ténacité extraordinaire. Une Canadienne du nom de Grace Lounsbury est devenue pionnière en 1914. Pour des raisons de santé, en 1918, elle a dû interrompre ce service, qu’elle a repris en 1924. Au moment où nous écrivons, elle est toujours dans les rangs des pionniers, bien qu’âgée de 104 ans! Quantité de sœurs missionnaires qui, dans les années 40, ont suivi les premières classes de Galaad, l’École biblique de la Société Watchtower, sont toujours fidèles soit dans le service missionnaire, soit au Béthel de Brooklyn ou dans l’une des filiales de la Société Watch Tower. Toutes ces chrétiennes, et assurément toutes les sœurs qui se dépensent dans le service au Béthel, font preuve d’esprit de sacrifice et sont de beaux exemples. Nous arrive-t-il de leur montrer combien nous les estimons?
Les femmes des surveillants itinérants
15, 16. Quel groupe de chrétiennes méritent que nous les félicitions chaleureusement, et pourquoi?
15 Les femmes des surveillants itinérants forment un autre groupe de chrétiennes qui méritent d’être félicitées et encouragées chaleureusement. Ces chères sœurs suivent de bon gré leur mari, qui va de congrégation en congrégation ou de circonscription en circonscription pour édifier la spiritualité de ses frères. La majorité d’entre elles ont quitté le confort d’un foyer; elles dorment toutes les semaines dans un lit différent, et pas toujours un bon lit. Cependant, elles acceptent avec joie ce que les frères peuvent leur offrir. Elles donnent ainsi un bel exemple à leurs sœurs dans la foi.
16 Comme les femmes pieuses qui “accompagnaient” Jésus et “le servaient”, ces chrétiennes apportent également à leur mari un soutien inestimable (Marc 15:41). Elles n’ont pas le loisir de passer beaucoup de temps seules avec leur mari, qui a “toujours beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur”. (1 Corinthiens 15:58.) Certaines de ces femmes, comme Rosa Szumiga en France, qui a débuté dans le service à plein temps en 1948, font les valises de leur mari et voyagent avec lui depuis 30 ou 40 ans. Si elles sont disposées à faire des sacrifices, c’est pour Jéhovah et pour leurs frères et sœurs. Aussi méritent-elles notre reconnaissance, notre amour et nos prières.
Les femmes d’anciens
17, 18. a) Quelles qualités sont requises des chrétiennes dont le mari occupe une fonction dans la congrégation? b) Quels sacrifices les femmes d’anciens sont-elles prêtes à faire pour Jéhovah et pour leurs frères, et comment d’autres femmes peuvent-elles aider leur mari?
17 Lorsqu’il énumère les qualités requises des frères qui peuvent être nommés anciens et serviteurs ministériels, l’apôtre Paul, parlant aussi des femmes, écrit: “Il faut pareillement que les femmes soient sérieuses, pas calomniatrices, réglées dans leurs mœurs, fidèles en toutes choses.” (1 Timothée 3:11). Ce conseil s’applique, certes, à toutes les chrétiennes; mais, étant donné le contexte, il est clair qu’il devrait être suivi de façon exemplaire par les femmes des frères qui occupent des fonctions dans la congrégation.
18 C’est, heureusement, le cas de milliers et de milliers de femmes d’anciens. Elles sont réglées dans leurs mœurs et leur tenue vestimentaire, considèrent la vie chrétienne avec sérieux, surveillent leurs propos, et elles s’efforcent sincèrement d’être fidèles en toutes choses. En outre, elles sont prêtes à faire des sacrifices, car elles acceptent que leur mari consacre aux affaires de la congrégation un temps qu’autrement il pourrait passer avec elles. Ces fidèles chrétiennes méritent que nous les aimions et les encouragions chaleureusement. Dans nos nombreuses congrégations, davantage de frères pourraient peut-être aspirer à certaines charges si leur femme consentait humblement à de tels sacrifices pour le bien de tous.
De fidèles “femmes âgées”
19. Pourquoi nombre de fidèles sœurs âgées sont-elles grandement appréciées dans leur congrégation, et quel devrait être notre sentiment à leur égard?
19 En passant en revue un certain nombre de femmes dont parle la Bible, nous avons pu voir que l’âge n’empêche pas les femmes de foi de servir Jéhovah. C’est ce qu’ont montré Sara, Élisabeth et Anne. Aujourd’hui, quantité de chrétiennes âgées donnent un bel exemple de foi et d’endurance. En outre, elles peuvent apporter un soutien discret aux anciens en aidant les sœurs plus jeunes. Fortes de leur grande expérience, elles sont en mesure, comme le leur permettent les Écritures, de donner de sages conseils aux femmes plus jeunes (Tite 2:3-5). Il peut arriver qu’une sœur âgée ait elle-même besoin d’être conseillée. Dans ce cas, l’ancien qui s’adresse à elle doit la ‘supplier comme une mère’. Les anciens sont tenus d’‘honorer les veuves’ et, si besoin est, de veiller à ce qu’elles reçoivent une aide matérielle (1 Timothée 5:1-3, 5, 9, 10). Nos chères sœurs âgées devraient sentir combien nous tenons à elles.
Elles gouvernent avec le Christ
20. Quel privilège suprême a été accordé à nombre de chrétiennes, et pourquoi les autres brebis peuvent-elles s’en réjouir?
20 Les Écritures montrent on ne peut plus clairement qu’“il n’y a pas de partialité chez Dieu” quant à la race ou au sexe (Romains 2:10, 11; Galates 3:28). Cela se vérifie également dans la façon dont Jéhovah choisit ceux qui doivent être associés à son Fils dans le Royaume ou Gouvernement (Jean 6:44). La grande foule des autres brebis peut être reconnaissante que des femmes fidèles comme Marie, la mère de Jésus, Marie Madeleine, Priscille, Tryphène, Tryphose et quantité d’autres chrétiennes du Ier siècle gouvernent maintenant dans le Royaume, l’enrichissant par leur compréhension intime de ce que peut éprouver une femme et de ce par quoi elle peut passer. Quelle disposition pleine d’amour et de sagesse de la part de Jéhovah! — Romains 11:33-36.
21. Quels sentiments éprouvons-nous à l’égard des “femmes qui travaillent dur dans le Seigneur”?
21 Nous pouvons aujourd’hui être animés de l’amour et de la reconnaissance qu’éprouvait Paul lorsqu’il a parlé de ‘ces femmes qui avaient lutté côte à côte avec lui dans la bonne nouvelle’. (Philippiens 4:3.) Tous les Témoins de Jéhovah, hommes et femmes, tiennent pour une joie et un privilège d’œuvrer côte à côte avec la ‘grande armée des femmes qui annoncent la bonne nouvelle’, oui, des “femmes qui travaillent dur dans le Seigneur”. — Psaume 68:11; Romains 16:12.
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