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  • Que gagne-t-on à travailler dur?
    Réveillez-vous ! 1993 | 22 juin
    • Que gagne-​t-​on à travailler dur?

      De notre correspondant au Japon

      “LES cocktails énergétiques sont très prisés: plus de 200 marques sur le marché, et des ventes culminant à 900 millions de yens par an”, signale le grand quotidien japonais Mainichi Daily News. Le succès de ces produits, conçus pour donner un coup de fouet aux travailleurs fatigués, “atteste la détermination des Japonais à être performants au travail en dépit des tensions, du manque de sommeil et de l’étouffante chaleur estivale”, ajoute l’article.

      De l’autre côté du Pacifique, selon le Bureau américain des statistiques du travail, “près d’un Américain sur huit travaillerait 60 heures ou plus par semaine”. Les cadres moyens estiment nécessaire de consacrer tellement de temps et d’énergie à leur travail que celui-ci domine parfois toute leur vie.

      Dans presque toutes les cultures, les gens actifs, consciencieux et travailleurs sont montrés en exemple. Un proverbe ancien de la Bible dit d’ailleurs: “Pour l’homme il n’y a rien de meilleur que de manger et de boire et de faire que son âme voie le bien à cause de son dur travail. Cela aussi, moi, je l’ai vu, que cela vient de la main du vrai Dieu.” (Ecclésiaste 2:24). L’ardeur au travail reste presque universellement saluée comme une vertu. Et qu’ils soient ou non de cet avis, la plupart des gens travaillent du matin au soir cinq, six ou même sept jours par semaine.

      Qu’a produit tout ce dur travail? Les “miracles” économiques qu’ont réalisés l’Allemagne et le Japon depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale font rêver les pays en développement. Ces deux nations se sont relevées de leur défaite militaire pour devenir des puissances économiques avec lesquelles le reste du monde doit compter. Mais quel effet cette assiduité au travail a-​t-​elle eu sur nombre de leurs citoyens?

      Bien que le niveau de vie au Japon se soit considérablement amélioré, Mainichi Daily News fait observer que la majorité des Japonais “ont encore du mal à se sentir riches dans leur vie de tous les jours”. Plus grave encore, dans leur recherche de ce qu’ils conçoivent comme la belle vie, beaucoup tombent malades ou même meurent à cause d’un excès de travail ou de stress. Pareillement, aux États-Unis, un tiers des 3 000 directeurs interrogés pour les besoins d’une étude ont dit trop travailler, se sentir usés et ne rien trouver de passionnant dans leur travail.

      Les femmes qui travaillent montrent aussi des signes de détresse. En Italie, une enquête a révélé qu’elles travaillent en moyenne 30 heures de plus par semaine que leurs conjoints. Outre les longues heures passées au bureau ou à l’usine, elles doivent encore effectuer les tâches domestiques lorsqu’elles rentrent à la maison. Confidence de l’une d’elles à la revue Europeo: “Je n’ai pour ainsi dire pas de vie sociale. Je n’ai pas une minute à moi. Cela ne peut plus durer.”

      Qu’en est-​il de la vie de famille? “En poursuivant le rêve américain, nous nous sacrifions, nous et nos familles, pour l’argent et le pouvoir”, a dit Herbert Freudenberger, spécialiste new-yorkais de l’usure causée par le travail. En Grande-Bretagne, les femmes de certains hommes d’affaires absorbés par leur emploi et travaillant à l’étranger seraient malheureuses et souffriraient de solitude. Mais elles ne sont pas les seules dans ce cas.

      Voyez ce qui se passe au Japon, où moins de la moitié des employés de bureau de 40 à 60 ans rentrent chez eux avant 20 heures. Certaines femmes ont d’ores et déjà cessé de considérer leurs maris comme des conjoints dignes de ce nom; elles ne souhaitent pas les voir davantage à la maison. Une publicité télévisée résume ainsi la déception de ces femmes: “Un bon mari est un mari en bonne santé, absent de la maison.”

      De ce qui précède, il ressort clairement que travailler dur peut être bon ou mauvais. L’excès peut devenir un vrai boulet. Dès lors, comment faire du travail, non un fardeau, mais une vertu qui soit source de bonheur?

      Par ailleurs, est-​il raisonnable de donner la priorité à son emploi ou de s’acharner à travailler comme un forcené? Examinons ces questions.

  • Travailler dur: est-ce dangereux pour la santé?
    Réveillez-vous ! 1993 | 22 juin
    • Travailler dur: est-​ce dangereux pour la santé?

      S’APPUYANT contre sa voiture, un agent d’assurances d’âge moyen vomit avant de s’effondrer. Il n’a pas lâché sa mallette, symbole de son travail. Fidèle au slogan de sa société, “C’est le moment ou jamais. Donnez-​vous à 150 % de vos capacités”, il a parcouru quelque 3 000 kilomètres en voiture dans le mois. Il meurt quatre jours plus tard.

      Ce n’est pas un cas isolé. Les “soldats d’entreprise”, comme on les appelle au Japon, ont la hantise du karoshi, ou mort par excès de travail. Un juriste spécialisé dans ce genre d’affaires estime que “le karoshi fait au moins 30 000 victimes par an au Japon”. Il n’est donc pas étonnant que plus de 40 % des employés de bureau interrogés récemment dans le cadre d’une enquête aient avoué leur crainte de mourir de surmenage.

      Bien que le lien entre surmenage et ennuis de santé puisse être difficile à prouver, les familles des victimes n’ont, elles, aucun doute à ce sujet. En fait, l’expression “mort par excès de travail” a été forgée lors de procès engagés par ces familles endeuillées. “Du point de vue médical”, dit Tetsunojo Uehata, de l’Institut japonais de la santé publique, “elle désigne un décès ou une infirmité provoqué par une hémorragie cérébrale, un infarctus du myocarde ou une défaillance cardiaque aiguë consécutive à un travail épuisant ayant aggravé une hypertension ou une artériosclérose”. Un rapport publié récemment par le ministère japonais de la Santé rappelait que faire constamment des heures supplémentaires réduit le temps de sommeil et finit par nuire à la santé.

      Pourtant, tout comme les fumeurs répugnent à reconnaître les dangers du tabac et les alcooliques ceux de l’abus d’alcool, les obsédés du travail se font tirer l’oreille pour admettre qu’un surplus déraisonnable d’activité est dangereux. Or la mort n’est pas le seul des risques encourus.

      Usure et dépression

      Si certains forcenés du travail décèdent ou deviennent infirmes, d’autres sont victimes de l’“usure”. “L’usure ne relève d’aucune définition médicale précise, explique la revue Fortune, mais au nombre des symptômes généralement observés figurent la fatigue, le découragement, l’absentéisme, la multiplication des ennuis de santé ainsi que l’abus d’alcool ou la consommation de drogue.” Certains de ceux qu’elle touche deviennent agressifs, tandis que d’autres commencent à commettre des erreurs d’inattention. Comment succombe-​t-​on à cette usure par le travail?

      En général, elle ne frappe pas des individus inadaptés ou mentalement perturbés, mais plutôt ceux qui s’impliquent intensément dans leur travail, que ce soit pour faire face à une concurrence féroce ou pour gravir les échelons de l’entreprise. Ces bourreaux de travail n’arrêtent jamais, s’efforçant d’être présents sur tous les fronts. Mais que cet ardent dévouement et cette activité incessante ne produisent pas les résultats ou la récompense escomptés, et ils tombent de haut, se sentent vidés, usés.

      Avec quelles conséquences? À Tokyo, un service téléphonique (Ligne de vie) destiné à aider les suicidaires reçoit de plus en plus d’appels désespérés provenant d’employés de bureau qui ont passé le cap des 40 ans. Sur les plus de 25 000 Japonais qui se sont suicidés en 1986, 40 % étaient des quadragénaires ou des quinquagénaires et 70 % des hommes. “C’est le résultat d’une augmentation du nombre des dépressions parmi les salariés d’âge moyen”, a expliqué Hiroshi Inamura, professeur de psychiatrie.

      Il y a aussi ce que l’on appelle la névrose des congés. Elle se caractérise par une irritation contre les congés du fait de l’inactivité. L’employé obsédé par son travail a la conscience qui le tourmente les jours de repos. Incapable de trouver la paix de l’esprit, il tourne en rond chez lui comme un lion en cage. Quand arrive enfin le lundi, il se précipite au bureau, soulagé.

      “La phobie du foyer” est un autre type particulier de dépression qui amène actuellement beaucoup de travailleurs d’âge moyen dans les cabinets médicaux. Au début, les employés épuisés traînent dans les cafés et les bars après le travail, puis ils finissent par ne plus rentrer chez eux du tout. Pourquoi ont-​ils peur de retrouver leur foyer? Peut-être quelques-uns ont-​ils un conjoint acariâtre, mais “beaucoup, pour avoir trop travaillé, ont perdu la faculté de s’adapter au monde extérieur, y compris bien souvent à leur famille”, explique le docteur Toru Sekiya, dont la clinique accueille ce genre de patients pour la nuit.

      La vie de famille contrariée

      L’obsédé du travail n’est pas toujours celui qui souffre le plus. Comme le fait remarquer la revue Entrepreneur (angl.), son attitude “cause souvent davantage de soucis aux personnes qui partagent son existence”. La vie de son conjoint peut tourner au cauchemar. Lui “a déjà trouvé l’amour de sa vie”, dit le Bulletin de Sydney (Australie), “et il n’est pas toujours facile d’accepter d’être relégué au second plan”. Que se passe-​t-​il chez ces couples?

      Prenez le cas de Larry, un Américain employé dans une entreprise japonaise aux États-Unis. Ayant fait quantité d’heures supplémentaires non payées, il avait accru la productivité de l’usine de 234 %. Avec la réussite et le bonheur à la clé? “Un cinglé!” a jugé sa femme devant le tribunal quand elle a demandé le divorce.

      Plus dramatique encore est l’histoire de ce cadre japonais qui partait travailler à 5 heures tous les jours et ne rentrait jamais avant 21 heures. Sa femme s’est mise à boire. Un jour, alors qu’il lui faisait une scène à propos de ses habitudes de boisson, il l’a étranglée. Le juge l’a déclaré coupable d’homicide, ajoutant: “Ne vivant que pour votre travail, vous ne vous êtes pas rendu compte de la solitude de votre femme et vous n’avez pas fait assez d’efforts pour lui donner des raisons d’être heureuse.”

      Le meurtre de son conjoint est bien sûr un cas extrême, mais l’excès de travail peut nuire à la vie de famille d’autres manières encore. Même s’ils passent le dimanche à la maison, certains maris s’installeront devant le poste de télévision et somnoleront ainsi tout l’après-midi devant leur émission sportive favorite. Ces hommes ne se rendent pas compte qu’ils ont perdu le contact avec les autres aspects de la vie. Tout à leur travail, ils négligent l’une des composantes essentielles de l’existence: la famille. Ne voyant pas la nécessité de communiquer au foyer, ils se préparent à finir leurs jours dans la solitude.

      Âgés mais insatisfaits

      Dans son introduction, le livre Au travail (angl.) fait l’observation suivante: “Dans notre société, (...) le travail, l’estime de soi et la position sociale sont si étroitement liés qu’au moment de la retraite certains éprouvent d’énormes difficultés à s’habituer à une existence dans laquelle leur ancien emploi n’a plus sa place.” Ceux qui axent leur vie sur le travail feraient donc bien de se poser cette question: ‘Que me restera-​t-​il une fois privé de mon travail?’ Souvenez-​vous qu’un retraité peut se dépenser pour sa famille et les gens de son entourage.

      Ceux qui ont négligé de communiquer avec les membres de leur famille et leurs voisins ne savent plus trop quoi leur dire une fois à la retraite. “Ne paient-​ils pas la facture pour avoir refusé de s’intéresser à autre chose qu’à leur travail? fait remarquer une conseillère japonaise des couples d’âge moyen. L’aspect humain était absent de leur vie, et ils s’imaginaient qu’il suffisait de ramener un salaire pour que tout aille bien. À la retraite, ce n’est plus la même chanson.”

      Ces 30 ou 40 années de travail acharné, prétendument pour le bien de la famille, sont parfois très mal payées de retour. Quelle tristesse pour des hommes qui ont travaillé dur pendant des années de se voir traités de “déchets industriels” et de nureochiba (feuilles mortes mouillées) par leurs familles! Cette dernière expression désigne, au Japon, les retraités qui n’ont rien d’autre à faire que de traîner derrière leur femme à longueur de journée. Ils ressemblent aux feuilles mortes mouillées qui se collent aux poils des balais et dont on n’arrive pas à se débarrasser. Des parasites.

      Compte tenu de tous les risques qu’il fait courir, il est légitime de se demander comment le dur labeur peut être une vertu. Existe-​t-​il un travail qui procure une véritable satisfaction? L’article suivant répondra à ces questions.

      [Encadré, page 6]

      Des avertissements opportuns

      “Si votre mari perd l’appétit, dort mal, refuse de parler, c’est le signal d’alarme. Essayez de lui faire trouver du plaisir ailleurs que dans son travail et de lui faire rencontrer d’autres personnes que ses camarades de bureau.” — Docteur Toru Sekiya, clinique neurologique Sekiya, Tokyo, Japon.

      “J’aime passer de longues heures au travail, mais si cela doit vous faire perdre votre mari ou votre famille, vous faites fausse route. Ce n’est pas drôle d’être seule pour compter son argent.” — Mary Kay Ash, présidente de Mary Kay Cosmetics.

      [Illustration, page 5]

      L’usure par le travail a parfois de graves conséquences.

      [Illustrations, page 7]

      Il est fréquent que les chefs de famille obsédés par le travail gâchent la vie de ceux dont ils devraient être le plus proches.

  • Quand travailler dur est une vertu
    Réveillez-vous ! 1993 | 22 juin
    • Quand travailler dur est une vertu

      DANS toute l’Asie du Sud-Est, beaucoup de jeunes employées de maison interrompent leur travail pour s’installer fiévreusement devant le petit écran à l’heure de la série japonaise Oshin. L’histoire est celle d’une femme qui, partie de rien, fera fortune après avoir travaillé dur pendant des années et surmonté bien des obstacles. Les yeux brillants, les jeunes filles s’identifient à l’héroïne. Chaque épisode semble être exactement ce dont elles ont besoin pour affronter une nouvelle et dure journée de travail.

      Les gens qui s’éreintent à longueur de journée au point de mettre leur santé et leur vie en danger doivent avoir de bonnes raisons pour cela. Lesquelles? Vouloir, à l’instar des jeunes employées de maison asiatiques, améliorer son niveau de vie est une motivation à la fois courante et puissante. Toutefois, l’attrait matériel n’explique pas tout.

      “Bien que recherché, le gain financier est une motivation presque secondaire”, a écrit Stephen Cohen à propos de la conception japonaise du travail. Qu’est-​ce qui pousse alors les Japonais à travailler avec tant d’ardeur? “Réaliser un chiffre des ventes supérieur à celui des entreprises concurrentes procure une fierté et un sentiment d’autosatisfaction sans pareils. Le dur travail qui contribue à ce résultat est une récompense en lui-​même”, explique M. Cohen. La fidélité à l’entreprise est un stimulant, le travail devenant pour les employés l’unique moyen d’exprimer leur valeur. Il ne faut pas non plus oublier l’ambition de gravir les échelons au sein de l’entreprise. La volonté de parvenir un jour au sommet demeure une importante motivation au travail.

      Des raisons suffisantes pour mettre sa santé en danger?

      Ces raisons justifient-​elles que l’on mette sa santé et sa vie en jeu? De celui qui travaille dur à acquérir des richesses matérielles, la Bible dit que “ses yeux ne se rassasient pas de richesse”. Une telle personne peut en arriver à se demander: “Pour qui est-​ce que je travaille dur et que je laisse mon âme manquer de bonnes choses?” (Ecclésiaste 4:8). Ceux qui travaillent dur pour s’enrichir semblent ne pas savoir où et quand s’arrêter. Ils s’enferment dans un cercle vicieux qui se résume par la formule: du travail, encore du travail, toujours du travail. Or la Bible donne cet avertissement: “Ne peine pas pour acquérir la richesse.” — Proverbes 23:4.

      Que dire de la fidélité à l’entreprise? Bien qu’elle soit parfois louable, il faut aussi penser aux conséquences possibles d’un excès de travail. “Quand un gars est usé par le travail, a dit un cadre supérieur d’une société américaine, je n’en veux plus dans mon équipe.” La femme d’un “soldat d’entreprise” mort de surmenage avant 40 ans a écrit à un journal: “Quelle consolation sommes-​nous censés trouver quand on vient nous dire: ‘Nous sommes désolés d’avoir perdu une personne de cette valeur.’ Ces martyrs d’entreprise, une fois morts, sont traités comme de vulgaires ‘biens de consommation’.”

      Même si l’on échappe à l’usure ou à la mort par surmenage, que se passe-​t-​il quand sonne l’heure de la retraite? “Bien qu’ils aient travaillé comme des forcenés pour leur entreprise, explique Motoyo Yamane, on leur fait comprendre que la compagnie n’a plus besoin d’eux et qu’ils sont devenus inutiles.” Dans le froid raisonnement de la société, les employés travailleurs ne sont rien de plus que des rouages tout juste bons à être remplacés quand ils sont usés. Il n’est pas étonnant que de nombreux Japonais perdent la foi en leur entreprise! Ils commencent à se rendre compte que leur dévouement est à sens unique.

      Qu’en est-​il de l’avancement au sein de l’entreprise? Ceux qui atteignent l’échelon de cadre moyen comprennent rapidement que tout le monde n’arrivera pas au sommet. Qu’arrive-​t-​il alors? Privés de perspectives de promotion, ils commencent à passer d’un poste à l’autre. C’est tout ce qu’ils ont gagné à servir fidèlement leur entreprise.

      Un point de vue équilibré sur le dur travail

      Bien que le dur travail apporte à la longue frustration et déception quand il est motivé par l’amour de l’argent, la fidélité à une entreprise ou l’esprit de compétition, la Bible en fait l’éloge. “Que tout homme mange, et boive, et voie le bien pour tout son dur travail. C’est le don de Dieu.” (Ecclésiaste 3:13). Elle encourage chacun à jouir du fruit de son labeur. Voilà qui nous donne une idée de ce que peut être un point de vue équilibré sur la question.

      Au Japon, le ministère de la Santé a récemment suggéré aux travailleurs d’“oublier le travail à la fin de la journée et de dîner en famille”. Certains chefs d’entreprise semblent apprécier la sagesse de ce conseil. Par exemple, le président d’une société de biotechnologie en pleine expansion a déclaré: “Je souhaite que nos employés prennent soin de leur famille avant tout le reste. Leur travail au sein de notre entreprise n’est rien de plus qu’un moyen d’y parvenir.”

      De fait, de bonnes relations familiales sont certainement un objectif pour lequel il vaut la peine de travailler dur. Si, à cause de votre travail, l’ambiance familiale se détériore ou que votre état de santé se dégrade, vous ne voyez assurément pas le bien pour tout votre dur travail.

      Toutefois, au sein de la société japonaise régie par le système d’ancienneté, certains ont adopté l’attitude “Ni absence, ni retard, ni travail”. S’ils restent tard au travail, c’est pour faire bonne impression, attendant seulement que leur supérieur rentre chez lui. Kenji, vendeur dans une entreprise de décoration d’Hiroshima, avait cette mentalité. Il était paresseux, passant son temps au café ou dans les salles de jeux.

      Ce comportement rend-​il heureux? “La main nonchalante se trouvera vouée au travail forcé”, dit un proverbe biblique. De nos jours, on n’est plus condamné au travail forcé pour cause de paresse. Mais le travail peut devenir pénible, forcé, mentalement parlant. Le même proverbe souligne en revanche les bienfaits du zèle: “C’est la main des diligents qui dominera.” (Proverbes 12:24). Même si vous n’en venez pas à dominer un pays ou une entreprise, du moins aurez-​vous le respect de votre famille et serez-​vous maître de vous-​même. De plus, vous gagnerez peut-être la confiance de votre employeur et aurez une conscience nette.

      C’est ce qu’a pu vérifier Kenji. Il s’est mis à étudier la Bible, et sa vie a changé du tout au tout. “En appliquant le principe de l’honnêteté sur mon lieu de travail, raconte-​t-​il, j’ai commencé à travailler consciencieusement, que le patron soit présent ou non. Cela m’a valu de gagner sa confiance.”

      Quand travailler dur devient une vertu

      Pour que le travail ait un sens, il doit profiter à autrui. ‘Un travail satisfaisant, a écrit un spécialiste des affaires, est un travail qui apporte du confort, du bien-être ou du plaisir dans la vie de nombreuses personnes.’ De telles activités procurent une profonde satisfaction à celui qui s’y livre. Comme Jésus Christ l’a dit: “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” — Actes 20:35.

      Cependant, même si travailler pour le bien d’autrui est louable, celui qui veut trouver la satisfaction dans le travail et dans l’existence doit tenir compte d’un autre élément important. Après avoir goûté à toutes les voluptés et richesses que la vie peut offrir, le roi Salomon est arrivé à cette conclusion magistrale: “Crains le vrai Dieu et garde ses commandements. Car c’est là toute l’obligation de l’homme.” — Ecclésiaste 12:13.

      En clair, nous devons tenir compte de la volonté de Dieu dans tout ce que nous entreprenons. Travaillons-​nous en harmonie ou en opposition avec sa volonté? Nous efforçons-​nous de lui plaire ou ne cherchons-​nous à plaire qu’à nous-​mêmes? Si nous négligeons de faire la volonté divine, nous devenons matérialistes ou hédonistes, et nous finirons par souffrir de la solitude, du vide et du désespoir.

      Dès lors, rappelons-​nous que le service pour Jéhovah Dieu — faire des œuvres qui lui plaisent — ne nous laissera jamais insatisfaits. Jéhovah est lui-​même un grand travailleur, et il nous invite à nous joindre à lui pour devenir ses “collaborateurs”. (1 Corinthiens 3:9; Jean 5:17.) Mais ce dur travail procure-​t-​il vraiment le bonheur?

      Au Japon, le directeur d’une imprimerie a un jour visité l’imprimerie de la société Watch Tower pour étudier son agencement. Ce ne sont pas seulement les machines qui ont attiré son attention. Il a vu des jeunes hommes heureux de travailler; il a été surpris d’apprendre que tous étaient bénévoles et que de nombreux autres aspiraient ardemment à les rejoindre. Pourquoi a-​t-​il été surpris? “Dans notre entreprise, a-​t-​il expliqué, lorsque nous employons dix personnes, nous devons nous estimer heureux si quatre d’entre elles sont encore là au bout d’un an. Vous autres, de la Watchtower, vous possédez un trésor en la personne de ces jeunes travailleurs!”

      Qu’est-​ce qui rend ces jeunes gens si heureux et les incite à travailler si dur? Étant bénévoles, ils ne travaillent évidemment pas pour l’argent. Mais alors qu’est-​ce qui les motive? Le dévouement et la reconnaissance pour Jéhovah, le Créateur, de même que l’amour qu’ils portent à leur prochain. Ils montrent ainsi qu’ils ne travaillent pas pour “plaire aux hommes, mais en esclaves du Christ qui font la volonté de Dieu de toute leur âme”. — Éphésiens 6:6.

      Tout ceci donne seulement un aperçu de ce qui est à venir. Ceux qui se dépensent dans le service de Jéhovah attendent le moment maintenant proche où il restaurera le Paradis et où partout sur terre on accomplira des travaux qui auront un sens. À propos de cet avenir, Ésaïe, un prophète des temps anciens, a annoncé: “Et assurément ils bâtiront des maisons et les occuperont; et assurément ils planteront des vignes et en mangeront le fruit. Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. (...) Mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains.” — Ésaïe 65:21, 22.

      Quel travail béni! Dès lors, apprenez quelle est la volonté de Dieu à votre égard et travaillez en harmonie avec elle. Vous figurerez ainsi parmi ceux que Jéhovah bénira et ‘verrez éternellement le bien pour tout votre dur travail’. — Ecclésiaste 3:13.

      [Encadré, page 9]

      Un point de vue raisonnable sur le travail sauve un mariage

      Il y a encore quelques années, le travail était la seule préoccupation de Yasuo, qui habite l’île japonaise d’Hokkaidō. Cadre moyen, il n’avait qu’une obsession: augmenter son chiffre des ventes. Il travaillait tous les jours jusqu’à 23 heures et ne prenait jamais de congés. Puis, se souvient-​il, “je me suis rendu compte que je ne retirais aucune joie à travailler comme un fou”. Son état de santé a commencé à se détériorer. En discutant avec sa femme, il s’est aperçu qu’il y avait quelque chose de plus important que son travail: sa famille. Il a modifié son mode de vie et s’est joint à sa femme pour étudier la Bible. Il est maintenant le chef aimé et respecté d’une famille heureuse.

      [Illustration, page 9]

      Il ne faudrait pas que votre travail mette en danger vos relations familiales.

      [Illustration, page 10]

      Bientôt, tous travailleront joyeusement à transformer la terre en paradis.

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