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  • Quand la vie sauvage disparaît
    Réveillez-vous ! 1997 | 8 juillet
    • Quand la vie sauvage disparaît

      DE NOTRE CORRESPONDANT EN AUSTRALIE

      NE SERIEZ-​VOUS pas tout excité de voir et d’entendre des animaux sauvages en liberté ? D’admirer un tigre, une baleine ou un gorille ? De nourrir un koala, ou de sentir la terre trembler sous le martèlement des sabots de troupeaux migrateurs s’étendant à perte de vue ? Malheureusement, rares sont ceux qui pourront vivre une telle aventure — à moins de considérer qu’un musée, un livre ou un écran d’ordinateur puissent offrir une aventure de même facture. Pourquoi en est-​il ainsi ?

      Parce que, pendant que vous lisez cet article, des milliers de plantes et d’animaux prennent inexorablement le chemin de l’extinction. Le biologiste Edward Wilson, de l’Université Harvard, estime que les espèces s’éteignent au rythme de 27 000 par an, soit trois toutes les heures. À cette cadence, 20 % des espèces terrestres auront disparu dans 30 ans. Mais le rythme des extinctions n’est pas constant ; il va croissant. On s’attend à ce qu’au début du siècle prochain des centaines d’espèces disparaissent chaque jour !

      En Afrique, le rhinocéros noir est au bord de l’extinction. En moins de 20 ans, le braconnage a fait passer ses effectifs de 65 000 à 2 500. Il reste moins de 5 000 orangs-outans dans les jungles de Bornéo et de Sumatra, qui se réduisent comme peau de chagrin. Le fléau frappe également les espèces aquatiques. On compte parmi les victimes le gracieux dauphin d’eau douce de Chine, hôte du Yangzi Jiang. La pollution et une pêche aveugle n’ont laissé qu’une petite centaine d’individus, et ils auront peut-être tous disparu dans dix ans.

      “ Des scientifiques de différentes disciplines sont en désaccord sur quantité de sujets ”, dit Linda Koebner dans Le grand livre des zoos (angl.), “ mais pour ce qui est de l’urgence que revêt le sauvetage des espèces et de la santé biologique de la planète, ils sont unanimes : les 50 prochaines années seront décisives ”.

      À qui la faute ?

      La pression démographique a accéléré le processus d’extinction, mais elle ne suffit pas, à elle seule, à expliquer la situation. Beaucoup d’animaux, dont le pigeon migrateur d’Amérique, le dinornis, le grand pingouin et le loup marsupial, pour ne nommer que ceux-là, ont été exterminés bien avant que l’importance de la population humaine ne représente une menace. J. Kelly, directeur du Conseil des parcs zoologiques de Nouvelle-Galles du Sud, dit de l’Australie : “ Le recul de la biodiversité depuis le début de la colonisation en 1788 constitue une honte nationale. ” Cette remarque pourrait s’appliquer à beaucoup d’autres pays. Elle sous-entend également que l’extinction a des causes encore plus sinistres : l’ignorance et l’avidité.

      Dans cette crise biologique mondiale, les animaux en détresse reçoivent l’aide d’alliés inattendus : les zoos. Ces refuges enclavés dans les villes sont le dernier espoir d’un nombre croissant d’espèces. Mais leur superficie est limitée, et les animaux sauvages sont à la fois chers et difficiles à soigner. Par ailleurs, la captivité pose un problème éthique, même quand les bêtes sont bien traitées. Par-dessus tout, une fois dans un zoo, elles deviennent totalement dépendantes du bon vouloir de l’homme et de systèmes politiques et économiques fragiles et souvent instables. Dès lors, quelle sécurité ces refuges offrent-​ils réellement à la vie sauvage ?

      [Encadré, page 3]

      L’extinction des espèces : un phénomène naturel ?

      “ L’extinction des espèces n’est-​elle pas dans la nature des choses ? Non, du moins pas à l’échelle où elle se produit depuis peu. Au cours des 300 dernières années, les espèces se sont généralement éteintes au rythme d’environ une par an. À présent, la cadence de l’extinction des espèces provoquée par l’homme est au moins mille fois plus élevée. [...] C’est l’activité humaine qui est à l’origine de cette accélération rapide du rythme des extinctions. ” — The New York Public Library Desk Reference.

      “ Je me suis émerveillé devant un grand nombre d’animaux extraordinaires aujourd’hui disparus ; leur extinction m’attriste et me met souvent en colère. Car dans presque tous les cas c’est l’homme qui, par avidité, par négligence ou par indifférence, est directement ou indirectement responsable de ces extinctions. ” — David Day, L’Apocalypse des animaux (angl.).

      “ L’activité humaine provoque l’extinction d’espèces avant même qu’elles ne soient répertoriées. ” — La conservation biologique (angl.).

  • Le zoo : ultime refuge de la vie sauvage ?
    Réveillez-vous ! 1997 | 8 juillet
    • Le zoo : ultime refuge de la vie sauvage ?

      DEPUIS quelque temps, les zoos les plus ouverts au changement connaissent une révolution tranquille. Pour preuve, ils ont réorganisé leurs exhibitions autour d’un concept plus humain : l’immersion dans le paysage. Il s’agit de reproduire le milieu naturel des animaux, en associant les végétaux, les ouvrages maçonnés, les plantes grimpantes, les nuages de brume, les sons et même différents animaux et oiseaux capables de cohabiter. Bien que ces changements coûtent cher — environ 1,2 milliard de dollars sont dépensés chaque année aux États-Unis pour améliorer les zoos et les aquariums —, on estime qu’ils sont nécessaires compte tenu du rôle ambitieux des zoos d’aujourd’hui.

      Une mission pour le siècle prochain

      L’appauvrissement biologique menaçant la terre, les principaux zoos du monde ont défini leur mission pour le XXIe siècle : conservation, éducation et recherche scientifique. Bien décidés à relever ce défi et pressés par l’urgence de la situation, certains zoos ont préféré changer d’appellation pour devenir des “ refuges de la vie sauvage ” ou des “ parcs de protection de la nature ”.

      L’ouvrage The World Zoo Conservation Strategy (Les zoos dans la stratégie mondiale de conservation des espèces) montre la voie. Présenté par un auteur comme “ le document le plus important jamais produit par les zoos ”, Strategy est, en fait, une charte zoologique ; il “ précise les responsabilités et les possibilités des zoos et des aquariums du monde quant à la conservation de la richesse de la vie sauvage ”. Pour balayer les doutes que pourrait inspirer ce nouveau credo, Strategy ajoute : “ L’existence même d’un zoo ou d’un aquarium n’est en réalité légitime que dans la mesure où il contribue à la conservation des espèces. ”

      L’éducation du public et la recherche scientifique, notamment sur la reproduction en captivité, sont des facettes importantes de ce nouveau rôle. C’est de la jeunesse d’aujourd’hui que viendront les responsables des zoos de demain ; ils auront la charge de la conservation des rescapés d’une liste de plus en plus longue d’espèces éteintes à l’état sauvage. S’en acquitteront-​ils avec sagesse et passion ? L’humanité en général adoptera-​t-​elle une attitude plus éclairée envers la nature ? C’est dans ce but que Strategy encourage chaque zoo à remplir sa mission éducative, à se considérer comme un maillon d’un “ réseau permettant une prise de conscience mondiale du sort réservé aux animaux ”.

      Coopération internationale des zoos

      Compte tenu de l’énormité de la tâche, environ 1 000 zoos ont uni leurs forces au sein d’un grand réseau. Des associations internationales comme la World Zoo Organization et l’International Union for the Conservation of Nature and Natural Resources mettent les zoos en relation, coordonnent leurs efforts et leur donnent des orientations.

      Soulignant la nécessité d’une telle coopération, le livre Zoo : la nouvelle arche (angl.) dit : “ Pour écarter le risque de consanguinité, un zoo ne pouvait plus se contenter de s’occuper de ses quelques tigres sibériens. Il a plutôt fallu considérer que l’ensemble des tigres sibériens des zoos d’un continent — voire du monde — constituaient une seule population. ” Oui, il faut des centaines de spécimens de chaque espèce pour réduire ou éliminer le risque de consanguinité — facteur de stérilité et d’extinction — et cela est évidemment impossible pour un zoo seul. On lit dans Strategy : “ La mise en commun sur une grande échelle des ressources disponibles sera nécessaire pour donner à la biosphère terrestre [...] la meilleure chance de survie. Beaucoup croient que si nous ne parvenons pas à sauver les autres espèces, nous ne parviendrons pas à nous sauver nous-​mêmes. ” Bien sûr, cette sombre vision des choses ne prend pas en compte la promesse biblique d’une terre où le Paradis sera restauré. — Révélation 11:18 ; 21:1-4.

      Les instruments du succès

      La crise biologique actuelle a inspiré la création d’outils très élaborés, accessibles à l’échelle internationale, pour faciliter la reproduction en captivité : des registres, l’Annuaire international du zoo (IZY pour International Zoo Yearbook) et la banque de données informatisée ISIS (pour International Species Information System).

      Le registre zoologique de chaque espèce contient des informations détaillées sur tous les spécimens qui vivent dans un zoo, quel que soit l’endroit du monde où ils se trouvent. Cet inventaire international assure une bonne diversité génétique et permet d’écarter les risques de consanguinité. Le zoo de Berlin a établi le premier registre en 1923, lorsqu’il s’est engagé dans la reproduction du bison d’Europe, mené au bord de l’extinction par la Première Guerre mondiale.

      Pour permettre une large diffusion des données scientifiques contenues dans les registres et dans l’IZY ainsi que des données démographiques, le réseau informatique ISIS a été créé en 1974 aux États-Unis. Ce réseau en pleine expansion alimenté de données toujours plus nombreuses aide les zoos à faire de l’idée du mégazoo une réalité.

      Les techniques biologiques employées par les zoos incluent les empreintes génétiques, la transplantation d’embryons, la fécondation in vitro et la cryogénie (conservation de sperme et d’embryons à très basse température). Les empreintes génétiques permettent aux zoos d’identifier la lignée avec certitude, ce qui est indispensable pour lutter contre la consanguinité d’espèces vivant en troupeau et pour lesquelles la lignée est difficile à établir. La transplantation d’embryons et la fécondation in vitro accélèrent le processus de reproduction. En effet, ces techniques permettent d’augmenter le nombre de “ parents ” au sein d’espèces menacées. Leurs embryons peuvent être portés par des femelles d’espèces voisines — y compris d’animaux domestiques — qui servent alors de mères porteuses. Cette technique a permis à une vache laitière de donner le jour à un gaur (bœuf sauvage), et à une chatte domestique de mettre bas un félidé menacé. Cela réduit également le coût, les dangers et le traumatisme suscités par le transport de reproducteurs d’espèces menacées. Il suffit de transporter un lot d’embryons ou de sperme congelé.

      Certaines espèces risquant de disparaître complètement, des zoos se sont lancés dans la cryogénie — la conservation sur le long terme de sperme et d’embryons à très basse température. Ce zoo gelé donne la possibilité de naissances plusieurs décennies, voire plusieurs siècles, après l’extinction d’une espèce ! Bien que pleine d’incertitudes, cette technique a été qualifiée d’“ assurance de la dernière chance ”.

      Étudier la vie sauvage pour favoriser la reproduction

      L’étude scientifique des animaux, notamment de leur comportement dans leur habitat naturel, est essentielle pour que la reproduction en captivité puisse avoir lieu ; elle constitue le fondement du concept d’“ immersion ”. Pour que les animaux demeurent en bonne santé et se reproduisent, les zoos doivent jouer sur leurs instincts et veiller à ce qu’ils soient “ heureux ”.

      Dans la nature, par exemple, les guépards mâles restent hors de vue des femelles et ne communiquent que par l’odeur de leur urine et de leurs matières fécales. C’est l’odorat qui informe le mâle du moment où la femelle est prête pour l’accouplement, et il ne reste alors avec elle qu’un jour ou deux. En apprenant que les guépards se comportaient ainsi, des zoos ont modifié leurs enclos afin que les mâles et les femelles ne se voient pas, sauf durant la courte période d’accouplement ; cette disposition a permis des naissances.

      Alors que l’éloignement fait fondre le cœur du guépard, il n’en est pas ainsi du flamant rose. Il ne s’accouple qu’au sein de groupes trop importants pour la plupart des zoos. D’où l’expérience d’un zoo anglais qui a “ doublé ” le nombre de ses flamants grâce à un grand miroir. Pour la première fois, les oiseaux ont entamé leur spectaculaire rituel de séduction ! Ces exemples vous donnent-​ils une idée de la complexité de la vie sauvage ? Les zoos se trouvent face à un extraordinaire défi.

      Sauver la faune : une chimère ?

      Révélant le potentiel du nouveau programme, des spécimens élevés en captivité ont déjà été réintroduits dans leur habitat naturel : condors californiens, bisons d’Europe, bisons d’Amérique, oryx d’Arabie, tamarins-lions dorés et chevaux de Przewalski. Toutefois, de sombres nuages menacent les perspectives à long terme des espèces en danger.

      “ La société humaine est si complexe et les problèmes du monde si nombreux, dit Strategy, qu’en dépit de la prise de conscience et de la préoccupation dont font l’objet la nature et l’environnement il n’a pas été possible d’arrêter une bonne partie du processus de destruction. ” Dès lors, ajoute-​t-​il, “ les personnes soucieuses de la conservation des espèces doivent trouver le moyen de les aider à traverser la période difficile qui nous attend ”. Cela suppose bien entendu une bonne coopération de la société à tous les niveaux. La coopération actuelle est, selon un auteur scientifique, “ complètement insuffisante ”. Si les forces qui provoquent l’extinction des espèces ne font que s’affaiblir mais ne s’inversent pas, même la meilleure volonté du monde sera réduite à rien. Il faut créer des habitats riches et complets — pas de simples poches isolées, sources de consanguinité. C’est seulement alors que les zoos pourront relâcher en toute confiance des animaux élevés en captivité. Mais un tel espoir est-​il réaliste, ou n’est-​ce qu’un vœu pieux ?

      Certains doutent qu’un mégazoo soit la solution. “ La triste réalité, dit le professeur Edward Wilson, c’est que tous les zoos du monde ne peuvent s’occuper que d’un maximum de 2 000 espèces de mammifères, d’oiseaux, de reptiles et d’amphibiens ” — la partie visible de l’iceberg. Les zoos ont donc la difficile responsabilité de choisir quelles espèces ils préserveront, tandis que les autres rejoindront la longue liste des espèces condamnées à disparaître.

      Selon des spécialistes, cela soulève une question terrible : compte tenu de l’interdépendance de tous les êtres vivants, jusqu’à quel seuil la biodiversité peut-​elle diminuer sans entraîner une cascade d’extinctions allant jusqu’à la disparition de toute vie sur terre, celle de l’homme y comprise ? Les scientifiques ne peuvent faire que des suppositions. “ La disparition d’une, de deux ou de cinquante espèces aura des effets que nous ne pouvons pas prédire ”, déclare Linda Koebner dans Le grand livre des zoos. “ L’extinction d’espèces provoque des changements avant même que nous n’en comprenions les conséquences. ” Pendant ce temps, dit le livre Zoo : la nouvelle arche, “ les zoos constituent les plus importants abris pour la vie dans cette guerre d’usure planétaire, une guerre dont on ne peut prédire l’ampleur mais dont les générations futures nous tiendront entièrement pour responsables ”.

      Y a-​t-​il des raisons d’espérer ? Ou bien les générations futures sont-​elles condamnées à vivre dans la monotonie biologique, guettées à leur tour par l’abîme de l’extinction ?

  • Une réserve étendue à la terre entière
    Réveillez-vous ! 1997 | 8 juillet
    • Une réserve étendue à la terre entière

      AIMERIEZ-​VOUS voir la plus dangereuse des créatures ? Alors regardez-​vous dans la glace ! Oui, nous, les êtres humains, sommes bien les pires prédateurs de la planète ! Nous allons même jusqu’à nous entretuer sur une grande échelle.

      Pour que les animaux sauvages puissent vivre en sécurité sur la terre, y compris dans les zoos (surtout s’ils doivent devenir l’ultime refuge), il faut éliminer ce fléau d’origine humaine qu’est la guerre. Sur 12 000 animaux du zoo de Berlin, seuls 91 ont survécu à la Deuxième Guerre mondiale. Beaucoup d’autres zoos ont connu les mêmes malheurs. Au cours de la récente guerre dans les Balkans, des soigneurs courageux ont mis nombre d’animaux à l’abri ; mais des centaines d’autres, y compris des cerfs, de grands félins, des ours et des loups, ont été tués. Selon des propos cités récemment dans le journal l’Australian, les Khmers rouges ont délibérément abattu un grand nombre d’animaux rares dans les jungles cambodgiennes. Dans quel but ? Pour troquer des peaux et d’autres produits contre des armes !

      Le vandalisme écologique, tel celui qui s’est commis dans les îles isolées de Peron, au sud-ouest de Darwin, en Australie, est un autre fléau qu’il faudra vaincre si l’on veut garantir la sécurité de la faune, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des zoos. À deux reprises en trois ans, la colonie de pélicans de ces îles a été incendiée, visiblement dans le seul but de tuer, d’une manière des plus cruelles, des milliers d’oiseaux trop jeunes pour voler.

      Toutefois, au cours des dernières décennies, la disparition des espèces n’a pas eu la malveillance pour cause principale ; cette disparition n’était souvent qu’un effet secondaire de la croissance démographique d’une population humaine en quête d’espace et de terres cultivables. En raison de cette impitoyable appropriation de l’habitat des animaux et de la pollution qui l’accompagne, le livre Les zoos dans la stratégie mondiale de conservation des espèces lance cet avertissement : “ Pour l’ensemble du système naturel terrestre, le XXIe siècle s’annonce lugubre. Rien n’indique que la destruction en cours dans presque toutes les parties du monde cessera bientôt. ”

      Compte tenu des menaces grandissantes qui pèsent sur l’avenir de notre planète, peut-​on raisonnablement espérer que la terre tout entière devienne une grande réserve ? Oui, car la réalisation de cette espérance solidement fondée ne dépend pas des humains à la vue courte — qui il y a seulement 50 ans, dit un auteur scientifique, n’envisageaient pas l’actuel désastre écologique — mais de celui qui avait prévu cette situation, Jéhovah Dieu. Il y a plus de 19 siècles, il avait annoncé que les hommes de notre époque seraient surpris en train de ‘ ruiner la terre ’. (Révélation 11:18.) Prononcée à une époque où la terre abritait une population humaine peu nombreuse, cette prophétie a pu paraître fantaisiste aux hommes d’alors, mais combien elle s’est révélée exacte !

      Paradoxalement, cette ruine de la terre a lieu à une époque où la science et la technique semblent capables de petits miracles : microémetteurs et satellites surveillent les espèces menacées, la destruction des forêts tropicales humides est suivie au mètre carré près depuis l’espace et les polluants atmosphériques sont mesurés en microgrammes. Pourtant, à de rares exceptions près, l’homme semble incapable d’agir en fonction de cette masse de données. Peut-être est-​il comme le conducteur d’un train fou. Le tableau de bord est truffé d’électronique, et des écrans de contrôle le tiennent informé de tout ce qui se passe, mais il ne parvient pas à arrêter le train !

      Pourquoi les efforts échouent-​ils ?

      Imaginez que dans une usine importante un directeur arrogant et sans principes entende dire que le grand patron ne prévoit pas de lui donner de l’avancement, mais plutôt de le renvoyer dans quelques mois. Amer et dépité, il ment, corrompt et utilise toutes sortes de stratagèmes pour gagner des ouvriers à sa cause et se livrer au sabotage. Ces hommes provoquent des pannes sur les machines, ralentissent la production et abaissent la qualité des produits, en s’y prenant toutefois de telle sorte qu’on ne puisse pas les incriminer. Dans le même temps, les employés honnêtes, inconscients de ce qui se trame, s’efforcent de réparer les dégâts ; mais plus ils s’acharnent à la tâche, plus les choses empirent.

      Le “ directeur ” pervers de ce monde a élaboré une machination similaire à l’encontre de l’humanité et de la terre. Mais nous ne sommes pas obligés de rester ‘ ignorants de ses intentions ’, car la Bible fait tomber le masque derrière lequel se cache une créature spirituelle aigrie — Satan le Diable — un ange devenu mégalomane, dévoré par le désir d’être adoré (2 Corinthiens 2:11 ; 4:4). Dieu l’a chassé de Sa famille céleste et l’a condamné à la destruction. — Genèse 3:15 ; Romains 16:20.

      À la manière du directeur malhonnête de notre exemple, ce “ père du mensonge ” use d’un arsenal de méthodes sournoises pour déverser sa colère. Il éprouve de la haine contre Jéhovah Dieu et cherche à saboter Sa création (Jean 8:44). Les leviers les plus puissants de Satan sont la propagande mensongère, l’avidité, le matérialisme et les enseignements religieux dangereux. Par ces moyens, il a ‘ égaré la terre habitée tout entière ’ et fait des humains — dont le rôle était de veiller sur la planète — les pires prédateurs qui soient, de véritables disciples du Nimrod antique, un “ puissant chasseur en opposition avec Jéhovah ”. — Révélation 12:9, 12 ; Genèse 1:28 ; 10:9.

      Le seul espoir de voir la terre devenir une grande réserve

      Toutefois, la victoire sur les forces destructrices humaines et supra-humaines n’est pas impossible. Le Créateur tout-puissant de tous les êtres vivants peut nous arracher de cette spirale infernale, et il a promis de le faire au moyen de son gouvernement céleste. Il promet de causer la ruine de ces prédateurs qui ruinent la terre. Nous prions pour cela lorsque nous disons : “ Que ton Règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” — Matthieu 6:9, 10, Jérusalem ; Révélation 11:18.

      Avez-​vous noté que le Royaume (ou Règne) qui vient est associé à l’accomplissement de la volonté de Dieu sur la terre ? C’est parce que le Royaume de Dieu est son gouvernement pour la terre. Ce Royaume a un roi, Jésus Christ, le “ Roi des rois et Seigneur des seigneurs ”. (Révélation 19:16.) Il a également des sujets. Jésus a d’ailleurs dit : “ Heureux ceux qui sont doux de caractère, puisqu’ils hériteront de la terre. ” (Matthieu 5:5). Oui, ces hommes doux sont ses sujets terrestres, et en coopération avec le Royaume de Dieu ils prendront soin avec amour de leur héritage, le transformant en un paradis florissant et débordant de vie. Vous noterez cette idée, relevée dans Strategy : “ L’avenir de l’homme et de la nature ne peut être assuré qu’à la condition que l’ensemble de l’humanité puisse vivre dans une harmonie nouvelle avec la nature. ”

      L’Histoire et la nature humaine nous disent l’impossibilité pour “ l’ensemble de l’humanité ” de vivre actuellement dans une telle “ harmonie nouvelle ” avec la nature, d’autant que les hommes ne tiennent aucun compte de Jéhovah. C’est entre autres choses pour prouver que l’autonomie des hommes ne mènerait à rien que Dieu a laissé ce monde continuer si longtemps. Mais bientôt, ceux qui languissent de voir Christ dominer se délecteront de la paix. On en trouve la confirmation en Isaïe 11:9, qui explique aussi pourquoi eux seuls pourront vivre dans une “ harmonie nouvelle ” avec la nature : “ On ne fera aucun mal et on ne causera aucun ravage dans toute ma montagne sainte, car vraiment la terre sera remplie de la connaissance de Jéhovah comme les eaux recouvrent la mer. ” Oui, la solution réside dans l’instruction divine. N’est-​ce pas logique ? Qui d’autre que le Créateur de la nature dispose de la sagesse nécessaire ?

      Qu’en est-​il de ceux qui s’entêtent à ignorer Jéhovah ? “ Quant aux méchants, ils seront retranchés de la terre ”, dit Proverbes 2:22. Oui, leur bellicisme ou leur indifférence leur coûtera bientôt la vie lors de la “ grande tribulation ” — le moyen prévu par Dieu pour sanctionner en toute justice ceux qui exploitent égoïstement et vandalisent sa création. — Révélation 7:14 ; 11:18.

      Aimeriez-​vous prendre part au programme de restauration de la terre ? Alors apprenez ce que Dieu demande de vous en étudiant la Bible. Seul ce livre peut vous aider à accorder vos pensées avec celles du Créateur (2 Timothée 3:16 ; Hébreux 4:12). En outre, en appliquant ce que vous apprendrez, non seulement vous deviendrez dès maintenant un meilleur citoyen, mais encore vous démontrerez que vous êtes vraiment le genre de personnes auxquelles Jéhovah confiera bientôt sa “ nouvelle terre ”. — 2 Pierre 3:13.

      Les éditeurs de cette revue ou les membres de la congrégation des Témoins de Jéhovah la plus proche de chez vous seront très heureux de vous proposer une étude gratuite de la Bible à votre domicile ou de vous procurer, si vous le souhaitez, d’autres publications traitant de ces sujets.

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