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    Réveillez-vous ! 1990 | 8 janvier
    • La revue Time a écrit d’eux: “Ils rôdent en bandes et dorment à l’intérieur de gros tuyaux, dans des caves d’immeubles abandonnés infestées de rats ou blottis pitoyablement les uns contre les autres aux coins des rues. Ils n’ont en guise de matelas que de vieux journaux et pour vêtements que des haillons. Pendant la journée, ils rackettent, se prostituent et commettent de petits délits. Ils s’attaquent entre eux ou s’en prennent aux passants.” Qui sont-​ils? Les enfants des rues d’une capitale d’Amérique latine. Toutefois, il pourrait tout aussi bien s’agir de jeunes sans-abri de presque n’importe quelle grande métropole du monde. Ils sont des millions, et leur nombre croît à une vitesse affolante.

  • Les enfants des rues: À qui la faute?
    Réveillez-vous ! 1990 | 8 janvier
    • Les enfants des rues: À qui la faute?

      De notre correspondant au Brésil

      CE SOIR-​LÀ, Francisco avait décidé d’emmener sa femme et ses enfants à la pizzeria du quartier. Sur le parking, un garçon pauvrement vêtu lui a proposé de garder sa voiture. Lorsque Francisco et sa famille sont sortis de la pizzeria, l’enfant a tendu avidement la main pour recevoir quelques pièces en échange de ses services. Comme lui, d’autres enfants passent des nuits entières dans les rues de la ville à se démener pour gagner de quoi vivre. Sont-​ils pressés de rentrer chez eux? Pourquoi le seraient-​ils? La rue n’est-​elle pas leur foyer?

      “ENFANTS de personne”, “gamins à jeter”; les enfants des rues sont les proscrits de la société. Leur nombre effroyablement élevé — peut-être 40 millions — donne le vertige; encore qu’il soit difficile de connaître le chiffre exact. Quoi qu’il en soit, les experts s’accordent à dire que le phénomène s’aggrave partout dans le monde, notamment en Amérique latine. Devant le spectacle pitoyable de ces enfants blottis dans l’embrasure des portes ou mendiant quelques pièces de monnaie, on se contente de les recenser froidement sur des listes, puis on s’en désintéresse. Toutefois, la société ne peut se permettre d’agir plus longtemps ainsi. En effet, selon l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance), 60 % des sans-abri de 8 à 17 ans prennent des hallucinogènes, 40 % boivent de l’alcool, 16 % sont toxicomanes et 92 % fument. Par ailleurs, comme ils n’ont pas de compétence professionnelle, la mendicité, le vol ou la prostitution sont généralement leurs seuls moyens de survie. “Enfants de personne”, tout les condamne à devenir des adultes hors-la-loi, autrement dit une menace pour la sécurité de la communauté.

      Voici ce qu’a écrit un quotidien brésilien (O Estado de São Paulo) à propos d’une bande d’enfants des rues: “Sans père, sans mère, sans famille, ils n’ont aucun espoir d’avenir. Ils vivent chaque jour comme si c’était le dernier. (...) Les enfants (...) ne perdent pas de temps: quelques secondes leur suffisent pour dérober sa montre à un adolescent, arracher sa chaînette à une femme ou faire les poches à un vieillard. Ils disparaissent tout aussi vite en se fondant dans la foule. (...) Ils commencent très tôt à avoir des rapports sexuels (...). Des filles de 11 ans et des garçons de 12 ans se mettent ensemble, puis se séparent sans autre cérémonie au bout d’un ou deux mois.”

      Pourquoi vivent-​ils dans les rues?

      Il n’est guère facile d’aider les enfants des rues. Un article de presse montrait qu’en un certain endroit 30 % d’entre eux vivaient dans une telle crainte qu’ils refusaient de fournir aux autorités tout renseignement sur leurs antécédents, et même leur nom. Mais pourquoi vivent-​ils dans les rues? Par esprit d’indépendance? Tel était effectivement le cas d’un jeune Brésilien qui disait ne pas vouloir rentrer chez lui parce que son père ne le laissait pas faire ce qu’il voulait. Toutefois, selon le journal mexicain El Universal, c’est la plupart du temps parce qu’ils ont été abandonnés par leur père que tant d’enfants se retrouvent à la rue. Ainsi, c’est dans l’échec conjugal qu’il faut chercher la principale cause de l’augmentation du nombre de ces gamins des rues.

      Parfois également, des parents ont un comportement irresponsable vis-à-vis de leurs enfants: ils les battent, se livrent sur eux à des agressions sexuelles, les mettent à la porte ou s’en désintéressent tout simplement. L’enfant victime de tels traitements finit souvent par se dire qu’il serait mieux tout seul, fût-​ce pour vivre dans la rue.

      Pourtant, les enfants ont besoin qu’on leur accorde une direction et des soins pleins d’amour. C’est ce qu’a souligné James Grant, directeur de l’UNICEF, dont les propos ont été reproduits dans un éditorial du Latin America Daily Post intitulé “Les enfants et l’avenir”. Il a déclaré: “À l’âge de trois ou quatre ans, 90 % des cellules du cerveau sont déjà connectées et le développement physique est suffisamment avancé pour que l’individu en soit définitivement affecté sa vie durant. Voilà pourquoi ces premières années doivent impérieusement être protégées, tant pour défendre le droit de l’enfant à atteindre son plein épanouissement que pour investir dans le développement des individus, afin que ceux-ci contribuent plus pleinement au bien-être de leurs familles et de leurs nations.”

      Ceux qui constatent la situation sont inquiets, imputant la responsabilité du phénomène à l’économie, aux gouvernements ou à la population tout entière. L’éditorial précité poursuivait en ces termes: “Ni les actions humanitaires ni l’argument économique prônant l’idée ‘d’investir dans la jeunesse’ n’ont fait beaucoup de progrès. (...) En fait d’‘ajustements économiques’ on assiste souvent à une réduction des allocations destinées à l’achat de nourriture ou de produits de première nécessité. (...) Venant s’ajouter à la hausse du chômage et à la baisse des revenus, ces coupes font supporter le plus dur de la récession à ceux qui en sont le moins capables: les familles les plus démunies et leurs enfants.”

      Incontestablement, la piètre situation économique de nombreux pays explique elle aussi le nombre croissant d’enfants des rues. Les parents envoient leurs enfants traîner les rues pour gagner ce qu’ils pourront, comme ils le pourront. Mais pourquoi le phénomène est-​il si difficile à enrayer?

  • Les enfants des rues: Difficiles à aider — Pourquoi?
    Réveillez-vous ! 1990 | 8 janvier
    • Les enfants des rues: Difficiles à aider — Pourquoi?

      LE 14 OCTOBRE 1987, une petite Américaine de 18 mois, Jessica McClure, est tombée dans un puits abandonné profond de plus de 6 mètres. Pendant 58 heures angoissantes, les sauveteurs ont creusé la roche pour essayer d’atteindre l’enfant. L’événement a fait les titres de la presse et mis tout le pays en émoi; la télévision a tenu les spectateurs en haleine jusqu’à ce que Jessica ait été libérée.

      Jessica, elle, avait un foyer. Paradoxalement, le drame des enfants sans logis est loin de susciter le même intérêt. Serait-​ce parce qu’il en émane un relent de pauvreté? Analysant la situation des nécessiteux, un rédacteur de Santé du monde, la revue de l’Organisation mondiale de la santé, a écrit: “Les pauvres des villes ne sont pas de vrais citoyens de leurs propres pays, car ils ne jouissent pas de leurs droits politiques, sociaux et économiques. Ils vieillissent vite et meurent jeunes.” Ainsi, pour que les besoins des pauvres en matière de nourriture, de vêtement et de logement soient comblés, il faudrait au préalable que les gouvernements et les gens en général révisent sérieusement leur façon de considérer ces déshérités.

      Comment soulager quelques démunis

      Les idéaux exprimés dans la Déclaration des droits de l’enfant, rédigée par les Nations unies, sont en tout point admirables, mais d’où vient qu’ils semblent si difficiles à réaliser? (Voir l’encadré.) En général, les gens aiment les enfants et veulent pour eux ce qu’il y a de meilleur. Qui plus est, l’avenir d’une nation dépend de ses enfants; ce que James Grant, directeur de l’UNICEF, a souligné dans le Latin America Daily Post en disant qu’“après tout ce sont les enfants qui sont appelés à sortir leur pays du marasme économique”. Et d’ajouter que, selon un rapport, “investir dans les programmes de santé et dans l’enseignement primaire peut se traduire par un renforcement significatif de la productivité et de la croissance économique”. Certains pays sont profondément conscients de la mauvaise image que véhiculent le phénomène des enfants des rues et son corollaire, la violence. C’est le cas du Brésil, où l’on s’efforce actuellement de résoudre le problème par la charité, les foyers d’adoption, les orphelinats et les centres d’éducation surveillée.

      Certains gouvernements se rendent compte qu’il est plus productif d’encourager les initiatives des familles et des communautés pauvres plutôt que la construction de logements. De cette façon, les pauvres eux-​mêmes sont à l’origine de changements.

      Ainsi, en plus de recevoir le soutien d’organismes divers, les familles pauvres devraient être disposées à faire leur part. Lorsque ses membres restent ensemble et se serrent les coudes pour résoudre les difficultés, une famille s’en sort beaucoup mieux sur le plan socioéconomique. Si besoin est, tous ceux qui sont en mesure de travailler peuvent apporter leur contribution au budget familial.

      Quelques exemples encourageants

      Il arrive que des enfants des rues parviennent à échapper à leur condition. Témoin le cas de Guillermo. Alors qu’il n’était pas encore né, la misère avait poussé sa famille à quitter leur petit village pour la capitale. Guillermo avait trois mois quand son père a été assassiné; quelques années après, sa mère est morte à son tour, et les enfants ont été confiés à leur grand-mère. C’est ainsi que Guillermo s’est retrouvé très tôt dans la rue. Chaque jour pendant cinq ans, il a hanté les restaurants et les bars, quémandant un peu d’argent et de nourriture pour sa famille, errant dans les rues jusque tard dans la nuit. Des personnes bienveillantes qui l’avaient remarqué lui ont donné des notions d’hygiène et de bonne conduite. Quelque temps plus tard, il a été ramassé dans la rue par des agents d’un organisme d’État qui l’ont placé dans un centre d’hébergement pour enfants; là, il était nourri et recevait une instruction. Des Témoins de Jéhovah se sont également souciés de ses besoins spirituels, l’aidant notamment à prendre conscience qu’il existait un Créateur aux yeux duquel il comptait. Impressionné par la sincérité et la bienveillance des Témoins, Guillermo dira plus tard: “Qui allait aider un jeune qui n’avait pour ainsi dire jamais reçu ni direction ni discipline? Avec amour, les Témoins sont les seuls à m’avoir aidé de la sorte, sans parler du soutien financier.” Guillermo s’est fait baptiser à 18 ans. Il travaille aujourd’hui dans les bâtiments de la filiale des Témoins de Jéhovah de son pays.

      João aussi s’est retrouvé à la rue, après que lui et ses frères eurent été chassés de la maison par un père alcoolique. Il a eu la chance d’être embauché par un épicier et, comme il était travailleur, sa situation s’est améliorée et il a rapidement gagné la confiance de son entourage, notamment de ses collègues. C’est aujourd’hui un père de famille heureux. Considérez aussi le cas de Roberto, 12 ans, également mis à la porte de chez lui. Successivement cireur de chaussures, puis vendeur de confiseries, il a trouvé par la suite un travail comme peintre. Leur empressement à apprendre et à travailler a permis à João et à Roberto de venir à bout de nombreux obstacles. Enfants des rues, ils ont parfois connu l’inquiétude du lendemain et la peur, mais leur étude de la Bible avec les Témoins de Jéhovah les fortifiait. Ces quelques exemples montrent que les enfants ont des aptitudes et que, moyennant une assistance appropriée, ils sont capables de se sortir de situations adverses, fût-​ce l’abandon.

      Par ailleurs, une éducation parentale basée sur la Parole de Dieu produit des familles stables et permet d’éviter des comportements abusifs, comme l’abandon ou les sévices sexuels sur enfants.

      Les efforts humains échouent — Pourquoi?

      Cependant, l’existence de millions d’enfants des rues atteste l’impuissance des hommes à mettre fin à cette situation dramatique. Citant les propos du directeur d’un organisme d’assistance aux enfants, la revue Time a écrit qu’“un individu présentant des désordres psychologiques et des troubles mentaux, un individu malade — une population fragile et malade — n’est pas en mesure de contribuer au développement”. Elle en tirait la conclusion qu’un certain pays d’Amérique latine allait devoir “supporter des millions d’adultes tellement sous-alimentés et manquant à ce point de qualification professionnelle et d’instruction qu’ils [seraient] fermés à tout processus de civilisation”.

      Compte tenu de ce constat, pensez-​vous qu’il soit au pouvoir des hommes de faire disparaître la malnutrition, les agressions sexuelles et la violence? Existe-​t-​il un seul programme d’origine humaine capable de rééduquer tous les enfants des rues, quand ils ont été habitués à se battre pour survivre dans un univers violent et impitoyable? Connaissez-​vous un programme qui enseignerait aux parents à assumer leurs responsabilités vis-à-vis de leurs enfants? Force est malheureusement de constater que, même avec la meilleure volonté du monde, les hommes ne sont pas en mesure de mettre un terme au drame des enfants des rues.

      Pourquoi? Quelqu’un ou quelque chose s’y oppose. Jésus a parlé de ce “quelqu’un” comme du “chef du monde”. (Jean 14:30.) Il s’agit de Satan le Diable. (Voir page 12.) C’est principalement à cause de son influence pernicieuse que l’humanité ne parvient pas à résoudre ses problèmes et à trouver le bonheur (2 Corinthiens 4:4). Pour que les enfants des rues et les déshérités puissent vivre dans de bonnes conditions, il faut donc impérativement que ces créatures invisibles soient mises hors d’état de nuire. Est-​il raisonnable d’espérer en un monde débarrassé de la misère, un monde où les enfants ne seront plus à la rue? Y a-​t-​il un espoir réel pour les enfants des rues?

      [Entrefilet, page 6]

      ‘Qui allait vouloir aider un jeune qui n’avait jamais reçu ni direction ni discipline?’

      [Encadré, page 7]

      Déclaration des droits de l’enfant rédigée par les Nations unies:

      ◼ Le droit à un nom et à une nationalité.

      ◼ Le droit à l’affection, à l’amour, à la compréhension et à la sécurité matérielle.

      ◼ Le droit à une alimentation, à un logement et à des soins médicaux adéquats.

      ◼ Le droit à des soins spéciaux en cas de handicap physique, mental ou social.

      ◼ Le droit d’être parmi les premiers à recevoir protection et secours en toutes circonstances.

      ◼ Le droit à la protection contre toutes formes de négligence, de cruauté et d’exploitation.

      ◼ Le droit au plein accès au jeu, aux activités récréatives, ainsi qu’à l’éducation gratuite et obligatoire, afin de permettre à l’enfant de développer ses facultés et de devenir un membre utile de la société.

      ◼ Le droit au plein épanouissement dans des conditions de liberté et de dignité.

      ◼ Le droit d’être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle.

      ◼ Le droit de jouir de tous ces droits sans distinction de race, de couleur, de sexe, de religion, d’opinion politique ou autre, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.

      Basé sur la brochure Les enfants ont des droits, publiée par l’UNICEF.

      [Crédit photographique, page 5]

      Reuters/Bettmann Newsphotos

  • Les enfants des rues: Y a-t-il une solution?
    Réveillez-vous ! 1990 | 8 janvier
    • Les enfants des rues: Y a-​t-​il une solution?

      CEUX qui se soucient réellement de leur prochain ne veulent pas baisser les bras, comme si l’on ne pouvait rien faire de plus. Ils sont conscients que les enfants des rues ont besoin d’autres choses qu’un simple toit. Les enfants s’épanouissent quand ils ont l’esprit en paix et confiance en eux, qu’ils accomplissent une tâche agréable et jouissent d’une bonne santé. Bien que des hommes et des femmes animés d’un altruisme et d’une bonne volonté louables travaillent aux intérêts des sans-abri, des enfants continuent à vivre dans la rue.

      Pourquoi? Parce que l’actuel système, qui suscite les conditions responsables de cette situation, est irréformable. Il ressemble à une voiture accidentée irréparable. Ne devrions-​nous pas être réalistes et reconnaître qu’on ne fonde pas une société juste uniquement à coup de bonnes idées?

      Il est cependant réjouissant de savoir qu’un changement est possible — mais il ne dépend pas des hommes. Seul le Dieu Tout-Puissant a le pouvoir et la sagesse nécessaires pour éliminer de la terre tout ce qui est préjudiciable. Sa Parole, la Bible, nous révèle que l’administration de la terre par son Royaume céleste comblera les aspirations de l’homme à vivre ici-bas dans des conditions justes. — Daniel 2:44.

      Dieu n’est pas indifférent

      Pensez-​vous que Dieu ait le pouvoir de supprimer le système actuel pour établir un mode de vie nouveau? Si oui, rappelez-​vous que non seulement le salut de l’homme, mais surtout le nom de Jéhovah Dieu est impliqué. Étant le Créateur, référence suprême en matière d’ordre et de précision, il nous assure qu’il interviendra au moment et de la manière qu’il a fixés, et ce au moyen de son Royaume. Ce Royaume, précisément, n’a rien d’un concept nébuleux; il s’agit d’un gouvernement céleste qui sera en mesure de diriger la terre et de donner aux hommes une instruction progressive qui comblera leurs besoins réels. — Ésaïe 48:17, 18.

      Les enfants des rues peuvent prendre à cœur ces paroles de David consignées en Psaume 27:10: “Quand mon père et ma mère me quitteraient, Jéhovah me recueillerait.” Il est réconfortant également de savoir qu’une position sociale inférieure ne prive personne du droit de connaître la volonté de Dieu. Proverbes 22:2 dit en effet: “Le riche et l’homme peu fortuné se sont rencontrés. L’Auteur d’eux tous est Jéhovah.” Les déshérités peuvent donc avoir l’assurance que, pour peu qu’ils soient sincères, Jéhovah est disposé à les aider. — Psaume 10:14, 17.

      Jéhovah se soucie de notre bonheur et il sait comment satisfaire nos désirs légitimes. S’adressant aux Israélites par la voix du prophète Ésaïe, il a déclaré jadis: “N’est-​ce pas ceci, le jeûne que je choisis: (...) N’est-​ce pas partager ton pain pour l’affamé et que tu fasses entrer dans ta maison les affligés sans foyer? et que, si tu vois quelqu’un nu, tu le couvres?” (Ésaïe 58:6, 7). Voilà l’égalité et la justice que Dieu établira par l’intermédiaire de son Royaume. Personne ne sera ignoré ni traité comme quantité négligeable. Psaume 145:19 annonce en effet: “Le désir de ceux qui le craignent, il l’exécutera, et il entendra leur appel au secours, et il les sauvera.” L’amour pour Dieu et pour autrui constituera la principale force unificatrice au sein de la famille humaine. On n’entendra donc plus parler d’enfants des rues, car plus personne ne sera abandonné.

      L’imperfection de l’homme fera-​t-​elle échouer le dessein de Dieu?

      Non, il ne sera pas permis aux inclinations mauvaises de l’homme de faire échouer le dessein de Jéhovah visant à transformer la terre en un paradis de délices. Ceux qui auront le privilège de vivre dans le monde nouveau promis par Dieu — soit qu’ils auront survécu à la bataille d’Har-Maguédon selon la description qu’en fait la Bible, soit qu’ils auront été ressuscités pour vivre de nouveau sur la terre — seront encouragés à donner le meilleur d’eux-​mêmes. — Jean 5:28, 29; Révélation 16:14, 16.

      Aucun de ceux qui manifesteront ce bel état d’esprit ne trouvera son travail inutile. Chacun sera récompensé en fonction de ses mérites. Considérez à ce propos cette promesse de Dieu: “Ils ne bâtiront pas pour que quelqu’un d’autre occupe; et ils ne planteront pas pour que quelqu’un d’autre mange. Car les jours de mon peuple seront comme les jours d’un arbre; et mes élus utiliseront jusqu’au bout l’œuvre de leurs mains. Ils ne peineront pas pour rien, et ils n’enfanteront pas pour le trouble; car ils sont la progéniture composée des bénis de Jéhovah, et leurs descendants avec eux.” (Ésaïe 65:22, 23). N’aimeriez-​vous pas, vous et votre famille, être témoins de l’accomplissement de ces paroles? Quelle joie de savoir qu’on n’entendra plus parler de famine, de pauvreté, de chômage ou d’enfants des rues!

      Nul doute que ceux qui souffrent aujourd’hui de privations, comme c’est le cas des enfants des rues, se délecteront plus encore que les autres des bénédictions que sont une vie de famille heureuse et une maison confortable. Comme l’annonce Ésaïe 65:17, “on ne se remémorera pas les choses précédentes, et elles ne monteront pas au cœur”. Les hommes à qui il sera accordé de goûter cette vie constateront que les conditions adverses auront disparu pour toujours et que des personnes de toutes nations, langues et races travailleront ensemble comme une famille unie par l’amour. Les familles dont tous les membres auront survécu continueront certainement à rendre gloire à Dieu. Du Paradis terrestre Psaume 37:11 dit: “Les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix.”

      Comment préparer votre avenir?

      Dès maintenant, il est possible d’apprendre ce qu’il faut faire pour avoir la vie et de cultiver de belles qualités, telles que l’amour et la bonté. Comment? Jéhovah aime les hommes et, par l’intermédiaire de son Fils Jésus Christ, Il ‘attire les hommes vers le Christ’ grâce à Sa Parole et à Ses serviteurs (Jean 6:44). Il possède également sur la terre une organisation dont le programme d’enseignement peut vous aider à faire sa volonté et à envisager de goûter éternellement une vie heureuse et qui a un sens. C’est la raison pour laquelle la bonne nouvelle du Royaume de Dieu est prêchée aux nécessiteux (Matthieu 24:14). La Parole de Dieu déclare d’ailleurs: “Celui qui méprise son semblable pèche, mais heureux celui qui témoigne de la faveur aux affligés!” (Proverbes 14:21). Il est réconfortant de savoir que même les déshérités peuvent s’approcher de Dieu s’ils ont de bons mobiles. Le psalmiste a écrit: “Mais je suis affligé et pauvre. Ô Dieu, agis vite pour moi. Tu es mon secours et Celui qui me donne d’échapper. Ô Jéhovah, ne tarde pas trop.” — Psaume 70:5.

      La Parole de Dieu peut assurément vous apporter un réel espoir pour l’avenir. Pourtant, le mot “espoir” tel qu’il est utilisé habituellement n’implique pas toujours une certitude. Au Brésil, on emploie souvent l’expression “A esperança é a última que morre” (l’équivalent de “Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir”). C’est un encouragement à garder l’espoir, même lorsque rien ne semble plus l’autoriser. Les Écritures, quant à elles, fournissent des raisons solides de garder une foi inébranlable en Dieu et en ses promesses. On lit en Romains 10:11: “Quiconque fonde sa foi sur lui ne sera pas déçu.” L’espérance qui repose sur la Bible n’amènera aucune déception. De même que les merveilles de la création terrestre sont bien réelles, attestant la sagesse et l’amour de Jéhovah, de même l’accomplissement des prophéties de la Bible permet d’entretenir un espoir certain et d’envisager l’avenir avec optimisme. — Romains 15:13.

      Le Royaume de Dieu est la seule planche de salut qui s’offre aux enfants des rues, du moins à tous ceux qui aiment la justice. Acquérez dès maintenant la connaissance exacte de la Bible et vous pourrez être éternellement heureux dans le monde nouveau promis par Dieu. Ces promesses n’ont rien d’utopique. Proverbes 11:19 déclare: “Celui qui est ferme en faveur de la justice va à la vie.”

      [Encadré, page 11]

      Un pis-aller?

      Comment ne pas avoir le cœur serré devant le regard suppliant d’un enfant abandonné qui tend la main? Dans cette situation, on se sent gêné, ne sachant que faire. Pour soulager leur conscience, certains glissent quelques pièces dans la paume de l’enfant avant de s’éloigner rapidement. Toutefois, il ne faut pas trop compter que cet argent se transforme en nourriture ou en logement pour la nuit. Il servira plus vraisemblablement à acheter de la drogue ou de l’alcool. Sachant cela, certaines personnes à l’esprit civique préfèrent soutenir par leurs dons les programmes prévus par l’État qu’elles jugent les plus à même d’aider les enfants des rues. D’autres trouvent plus utile de diriger l’enfant vers l’organisme adéquat. Ce sont là autant de moyens par lesquels ces personnes sensibles s’efforcent de rendre la situation plus humaine.

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