-
PéchéÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
-
-
Fautes et transgressions. Les Écritures établissent souvent un lien entre la “ faute ” (héb. : ʽawon ; gr. : paraptôma), la “ transgression ” (héb. : pèshaʽ ; gr. : parabasis) ou d’autres termes semblables, et le “ péché ”. (Héb. : ḥattaʼth ; gr. : hamartia.) Tous ces termes apparentés présentent des aspects spécifiques du péché, des formes particulières qu’il prend.
Fautes, erreurs et sottise. Ainsi, le terme ʽawon a fondamentalement trait au fait de commettre une faute, d’agir mal ou de manière tortueuse. Ce terme hébreu désigne une faute ou un méfait au plan moral, une déformation de ce qui est droit (Jb 10:6, 14, 15). Ceux qui ne se soumettent pas à la volonté de Dieu ne sont manifestement pas guidés par sa sagesse et sa justice parfaites, et ils sont donc sujets à des fautes (voir Is 59:1-3 ; Jr 14:10 ; Php 2:15). C’est sans aucun doute parce qu’en raison du péché l’homme manque d’équilibre et fait dévier ce qui est droit (Jb 33:27 ; Hab 1:4) que ʽawon est le terme hébreu le plus souvent associé ou mis en parallèle avec ḥattaʼth (“ péché ”, “ action de manquer le but [la cible] ”) (Ex 34:9 ; Dt 19:15 ; Né 4:5 ; Ps 32:5 ; 85:2 ; Is 27:9). Ce déséquilibre engendre la confusion et le trouble chez l’homme et des difficultés dans ses relations avec Dieu et le reste de la création divine.
La “ faute ” (ʽawon) peut être intentionnelle ou involontaire ; elle peut être une déviation consciente de ce qui est droit ou un acte inconscient, une “ erreur ” (sheghaghah) qui rend néanmoins la personne responsable d’une faute et donc coupable devant Dieu (Lv 4:13-35 ; 5:1-6, 14-19 ; Nb 15:22-29 ; Ps 19:12, 13). Si donc la faute est volontaire, elle a bien sûr des conséquences beaucoup plus graves que si elle est faite par erreur (Nb 15:30, 31 ; voir aussi Lm 4:6, 13, 22). La faute s’oppose à la vérité, et ceux qui pèchent de plein gré dénaturent la vérité, façon d’agir qui ne fait qu’engendrer des péchés plus graves (voir Is 5:18-23). L’apôtre Paul parle du “ pouvoir trompeur du péché ” qui endurcit le cœur des humains (Hé 3:13-15 ; voir aussi Ex 9:27, 34, 35). Citant Jérémie 31:34, où l’original hébreu parlait de la “ faute ” et du “ péché ” d’Israël, il employa hamartia (péché) et adikia (action injuste) en Hébreux 8:12, et hamartia et anomia (illégalité) en Hébreux 10:17.
Proverbes 24:9 déclare que “ la conduite déréglée de la sottise est péché ”, et les termes hébreux qui expriment l’idée de sottise sont souvent utilisés en rapport avec l’action de pécher, le pécheur repentant reconnaissant parfois : “ J’ai agi sottement. ” (1S 26:21 ; 2S 24:10, 17). Si Dieu ne le discipline pas, le pécheur s’empêtre dans ses fautes et s’égare sottement. — Pr 5:22, 23 ; voir aussi Pr 19:3.
-
-
PéchéÉtude perspicace des Écritures (volume 2)
-
-
Le grec paraptôma signifie littéralement “ chute à côté ”, c’est-à-dire un faux pas (Rm 11:11, 12) ou une bévue, une ‘ faute ’. (Éph 1:7 ; Col 2:13.) Le péché que commit Adam en mangeant du fruit défendu fut une “ transgression ”, puisqu’Adam viola la loi de Dieu ; ce fut une “ faute ” en ce sens qu’il tomba ou fit un faux pas au lieu de se tenir debout et de marcher droit en harmonie avec les exigences justes de Dieu et de soutenir Son autorité. Les nombreuses ordonnances et exigences de l’alliance de la Loi ouvrirent en quelque sorte la voie à de nombreuses fautes de ce genre en raison de l’imperfection de ceux qui y étaient soumis (Rm 5:20) ; collectivement, la nation d’Israël tomba pour ce qui est de garder cette alliance (Rm 11:11, 12). Puisque toutes les ordonnances diverses de la Loi faisaient partie d’une seule et même alliance, celui qui faisait “ un faux pas ” sur un seul point devenait par conséquent coupable ou devenait un “ transgresseur ” de l’alliance dans son ensemble et, partant, de toutes ses ordonnances. — Jc 2:10, 11.
-