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L’école et le travailLes jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
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Partie 5
L’école et le travail
Que cela vous plaise ou non, il vous faudra probablement passer une douzaine d’années de votre vie à l’école. Ce seront des années fastidieuses ou fascinantes, selon ce à quoi vous les emploierez. La partie suivante traitera en profondeur de l’école, des devoirs scolaires, des notes et des enseignants. Et pour ceux d’entre vous qui ont déjà quitté l’école, nous leur réservons quelques bons conseils de survie dans le monde du travail.
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Dois-je quitter l’école?Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
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Chapitre 17
Dois-je quitter l’école?
JACQUES est surveillant général depuis plus de 25 ans. Aussi, l’élève qui sèche un cours aura bien du mal à présenter une excuse que Jacques n’ait pas déjà entendue. “On m’en a dit de toutes sortes, raconte-t-il. Par exemple: ‘J’ai cru que j’allais être malade aujourd’hui’, ‘Mon grand-père qui vit en Alaska est mort.’” Mais quelle est l’excuse qu’il “préfère”? C’est celle de trois garçons qui ont prétendu “n’avoir pas pu trouver l’école à cause de l’épais brouillard”.
Ces piètres excuses illustrent la répugnance de nombreux jeunes pour l’école, leur attitude allant de l’indifférence (“Je suppose que c’est utile”) à l’hostilité marquée (“Je déteste l’école”). Parlons de Gabriel, par exemple. À peine levé pour aller à l’école, il avait la nausée. Il dit: “À l’approche de l’école, j’étais trempé de sueur et terriblement nerveux. (...) Il me fallait absolument rentrer à la maison.” Beaucoup de jeunes éprouvent ainsi une crainte obsessionnelle de l’école, ce que les médecins appellent phobie de l’école. Elle est souvent provoquée par la violence et la cruauté des élèves, et aussi par les pressions subies pour obtenir de bonnes notes. Certes, ces enfants-là vont à l’école (pour peu que leurs parents se montrent persuasifs), mais ils sont constamment troublés et en souffrent même sur le plan physique.
Rien d’étonnant qu’un nombre inquiétant de jeunes décident de ne pas aller du tout à l’école! Aux États-Unis seulement, chaque jour quelque deux millions et demi d’élèves des écoles primaires et secondaires sèchent les cours. Un article du New York Times révèle que le nombre des élèves “chroniquement absents” est si élevé (environ un tiers) dans les établissements d’enseignement secondaire de New York, “qu’il est presque impossible de leur donner une instruction”.
D’autres jeunes adoptent une attitude encore plus radicale. “L’école m’ennuyait, c’était trop sévère”, dit le jeune Walter. Il décida donc de quitter le collège. La jeune Antoinette eut la même réaction. Elle avait du mal à faire ses devoirs. “Comment travailler quand on ne comprend pas ce qu’on lit, dit-elle. J’étais assise, là, et je me sentais devenir de plus en plus bête; alors j’ai tout abandonné.”
Il faut reconnaître que le système scolaire est en difficulté dans le monde entier. Mais est-ce une raison pour se désintéresser complètement de l’école et abandonner ses études? Quelles conséquences un tel abandon peut-il avoir sur votre avenir? Y a-t-il de bonnes raisons de fréquenter l’école jusqu’à ce que vous obteniez un diplôme?
La valeur de l’instruction
Michel est retourné à l’école pour obtenir le baccalauréat. Quand on lui en a demandé la raison, il a répondu: “Je me suis rendu compte que l’instruction m’était nécessaire.” Mais au juste, qu’est-ce que “l’instruction”? Est-ce la faculté d’énoncer une liste impressionnante de données? À votre avis, suffit-il d’une pile de briques pour faire une maison? Eh bien, cette accumulation de données ne vous donnera pas davantage une instruction.
L’instruction doit vous préparer à réussir votre vie d’adulte. Allen Austill, directeur d’école secondaire depuis 18 ans, parle de “l’instruction qui vous apprend à réfléchir, à résoudre des problèmes, à discerner le rationnel de l’irrationnel, à acquérir la faculté fondamentale de penser clairement, à déterminer la valeur d’une information et les rapports entre les parties et le tout, qui vous apprend à apprendre”.
Quel est alors le rôle de l’école? Il y a des siècles de cela, le roi Salomon écrivit des proverbes “pour donner aux inexpérimentés de la sagacité, au jeune homme de la connaissance et la capacité de réflexion”. (Proverbes 1:1-4.) Oui, l’inexpérience est propre à la jeunesse. Mais l’école peut vous aider à cultiver la capacité de réflexion. Cette capacité ne consiste pas seulement à énoncer des faits, mais également à les analyser de sorte qu’ils suscitent en vous des pensées productives. Même si beaucoup ont critiqué les méthodes d’enseignement, il n’en demeure pas moins vrai que l’école vous oblige à la réflexion. Certes, résoudre des problèmes de géométrie ou apprendre par cœur une liste de dates historiques vous semblera peut-être sans rapport avec votre vie actuelle; toutefois, comme l’a écrit Barbara Mayer dans son livre Guide de survie au lycée (angl.): “Tout le monde ne se rappellera pas tous les faits et connaissances sur lesquels les professeurs aiment à interroger leurs élèves, mais les techniques comme celles consistant à apprendre comment étudier et comment s’organiser ne s’oublieront jamais.”
Trois professeurs d’université qui ont étudié les effets à long terme de l’instruction, ont abouti à la conclusion que non seulement “les gens qui possèdent une bonne instruction ont une connaissance livresque plus vaste et plus profonde, mais qu’ils connaissent tout aussi bien le monde contemporain; il est également plus que probable qu’ils chercheront à se cultiver et à s’informer. (...) Il s’avère que ces différences résistent à l’épreuve de l’âge et du temps écoulé depuis la scolarité”. — The Enduring Effects of Education.
Ce qui a le plus d’importance, c’est que l’instruction peut vous qualifier en vue d’assumer vos responsabilités chrétiennes. Si vous avez pris de bonnes habitudes d’étude et que vous maîtrisiez l’art de la lecture, il vous sera plus facile d’étudier la Parole de Dieu (Psaume 1:2). Ayant appris à l’école à vous exprimer, vous aurez plus de facilité pour enseigner la vérité de la Bible à autrui. Des connaissances en histoire, en science, en géographie et en mathématiques sont également utiles; elles vous aideront à communiquer avec des gens d’intérêts, de croyances et d’origines divers.
L’école et l’emploi
L’école influera grandement aussi sur votre futur emploi. Comment cela?
Le sage roi Salomon a dit à propos de l’ouvrier habile: “C’est devant les rois qu’il se placera; il ne se placera pas devant des hommes médiocres.” (Proverbes 22:29). Cette parole est toujours vraie aujourd’hui. “Si vous n’avez pas les compétences nécessaires, vous serez dépassé par quantité de choses dans la vie”, déclara Ernest Green du ministère du Travail des États-Unis.
On comprend donc que les perspectives d’emploi sont minces pour ceux qui abandonnent leurs études. Walter (déjà cité) l’a appris à ses dépens. “J’ai rempli des quantités de demandes d’emploi mais sans succès, parce que je n’avais pas de diplôme.” Il ajoute: “Parfois, les gens utilisent des mots que je ne comprends pas, et je me sens stupide.”
Le taux de chômage chez les jeunes de 16 à 24 ans qui ont abandonné leurs études “est presque le double de celui de leurs camarades diplômés, et il est trois fois supérieur au taux de chômage en général”. (The New York Times.) “Ceux qui ne poursuivent pas leurs études se ferment leur avenir”, dit Philip Rice dans son livre L’adolescent (angl.). Quiconque a abandonné ses études ne maîtrise vraisemblablement pas les rudiments essentiels à l’exercice d’un métier, même le plus simple.
Paul Copperman écrit dans son livre Le canular de l’alphabétisation (angl.): “Une étude récente a révélé qu’il faut approximativement être du niveau de la 5e en lecture pour occuper un emploi de cuisinier, de la 4e pour être mécanicien, et du niveau de la 3e ou de la 2e pour être employé de bureau intérimaire.” Il poursuit en disant: “Je pense qu’il est logique d’en conclure qu’un emploi d’enseignant, d’infirmier, de comptable ou d’ingénieur exige un niveau minimum encore plus élevé pour ce qui est de la lecture.”
Il est donc évident que les élèves qui s’appliquent vraiment à acquérir les aptitudes fondamentales comme la lecture trouveront plus facilement un emploi. Mais quel autre bienfait de toute une vie l’école peut-elle vous apporter?
Quelqu’un de mieux
Ce bienfait durable, c’est la connaissance de vos points forts et de vos faiblesses. Michelle, qui vient de trouver un emploi dans l’informatique, a déclaré: “À l’école, j’ai appris à travailler sous tension, à passer un examen et à m’exprimer.”
Une autre jeune fille dit: “L’école m’a appris la façon de considérer un échec.” Elle avait tendance à rendre les autres responsables de ses propres échecs. D’autres ont tiré des bienfaits de l’emploi du temps rigoureux imposé à l’école. Beaucoup en font le reproche aux établissements scolaires sous prétexte que cela étouffe les jeunes esprits. Pourtant, Salomon encouragea les jeunes à “connaître la sagesse et la discipline”. (Proverbes 1:2.) En vérité, les écoles où la discipline est de règle ont formé des esprits rigoureux, mais créatifs.
Il est donc raisonnable de profiter pleinement de votre scolarité. De quelle manière? Eh bien, commençons par vos devoirs d’école.
Points de discussion
◻ Pourquoi tant de jeunes ont-ils un point de vue négatif sur l’école? Qu’en pensez-vous vous-même?
◻ Comment l’école aide-t-elle à développer la capacité de réflexion?
◻ En quoi le fait d’abandonner ses études peut-il être un handicap dans la recherche d’un emploi, et pourquoi?
◻ Quels autres bienfaits retirerez-vous personnellement en n’abandonnant pas l’école?
[Entrefilet, page 135]
“J’étais assise, là, et je me sentais devenir de plus en plus bête; alors j’ai tout abandonné.”
[Entrefilet, page 138]
“Une étude récente a révélé qu’il faut approximativement être du niveau de la 5e en lecture pour occuper un emploi de cuisinier, de la 4e pour être mécanicien, et du niveau de la 3e ou de la 2e pour être employé de bureau intérimaire.”
[Illustrations, page 136]
La discipline apprise à l’école vous servira votre vie durant.
[Illustration, page 137]
Les perspectives d’emploi sont minces pour ceux qui ne maîtrisent pas les rudiments enseignés à l’école.
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Comment avoir de meilleures notes?Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
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Chapitre 18
Comment avoir de meilleures notes?
QUAND on demanda à des élèves de l’école primaire: “Qu’est-ce qui vous préoccupe le plus?”, 51 % ont répondu: “Les notes.”
Il n’est guère étonnant que les notes soient la principale préoccupation des jeunes. Selon qu’elles seront bonnes ou mauvaises, l’élève sera diplômé ou recalé, il trouvera un emploi bien rémunéré ou ne percevra que le salaire minimum, il recevra les félicitations de ses parents ou encourra leur colère. Il faut admettre que les notes et les tests ont leur utilité. D’ailleurs, Jésus n’a-t-il pas souvent testé l’intelligence que ses disciples avaient de certaines questions (Luc 9:18)? Comme le souligne un ouvrage (Measurement and Evaluation in the Schools), “les résultats des tests peuvent révéler les points forts et les faiblesses de chaque élève et l’inciter à poursuivre l’étude”. Vos notes donnent également à vos parents une idée de ce que vous faites à l’école, pour le meilleur ou pour le pire.
Trouver l’équilibre
Toutefois, un trop grand souci des notes crée des tensions paralysantes et favorise l’esprit de compétition. Un manuel sur l’adolescence fait remarquer que les élèves qui se destinent aux études universitaires peuvent facilement “se laisser désorienter par l’esprit de compétition qui met l’accent sur les notes et le rang dans la classe plutôt que sur l’acquisition de connaissances”. En conséquence, dit le docteur William Glasser, les écoliers “apprennent de bonne heure à chercher ce qui fera l’objet de l’interrogation et (...) à n’étudier que ce sujet”.
Le roi Salomon fit cette mise en garde: “Et moi, j’ai vu tout le dur travail et toute l’habileté dans le travail: que c’est l’acte de rivalité de l’un contre l’autre; cela aussi est vanité et poursuite du vent.” (Ecclésiaste 4:4). La compétition acharnée, que ce soit pour l’acquisition de richesses matérielles ou de titres universitaires, est futile. Les jeunes qui craignent Dieu comprennent la nécessité de s’appliquer en classe, mais au lieu de faire des études supérieures la chose primordiale de leur vie, ils poursuivent des intérêts spirituels, confiants que Dieu pourvoira à leurs besoins matériels. — Matthieu 6:33; voir le chapitre 22 relatif au choix d’une carrière.
En outre, acquérir de l’instruction est autre chose que collectionner des bonnes notes à des interrogations. Cela signifie développer ce que Salomon a appelé la “capacité de réflexion”, la faculté de saisir d’emblée des informations et d’en tirer des conclusions raisonnables et pratiques (Proverbes 1:4). Un jeune qui s’arrange de manière à obtenir tout juste la moyenne pour être reçu, soit en se fiant à son intuition, soit en recourant au bachotage, voire à la tricherie, n’acquerra jamais la capacité de réflexion. Et de quelle utilité peut être une note élevée en mathématiques si l’on est ensuite incapable de contrôler la situation d’un compte bancaire?
Il importe donc de considérer les notes, non comme une fin en soi, mais comme un moyen utile d’évaluer vos progrès scolaires. Mais comment obtenir des notes qui soient le reflet de vos aptitudes?
Assumez la responsabilité d’apprendre
D’après le professeur Linda Nielsen, les élèves médiocres ont tendance “à attribuer leurs mauvais résultats scolaires à des causes indépendantes de leur volonté: test désavantageux, parti pris du professeur, malchance, destin, météo”. Mais la Bible dit: “Le paresseux se montre rempli de désirs, mais son âme n’a rien.” (Proverbes 13:4). Oui, la paresse est souvent à l’origine des mauvaises notes.
En revanche, les bons élèves assument la responsabilité d’apprendre. La revue ’Teen s’est livrée à une enquête auprès d’élèves du secondaire qui obtiennent de bons résultats. Quel est leur secret? “La motivation personnelle aide à persévérer”, dit l’un d’eux. “Il faut s’astreindre à suivre un programme et organiser son temps”, dit un autre. “Il faut se fixer des objectifs”, dit un troisième. Oui, les bonnes notes dépendent, en grande partie, non de facteurs incontrôlables, mais de VOUS, de votre ardeur à étudier et à vous appliquer en classe.
‘Mais j’étudie vraiment!’
C’est ce que certains jeunes diront peut-être. Ils ont vraiment le sentiment de travailler déjà de leur mieux, sans obtenir pour autant de résultats positifs. Or, il y a quelques années, une équipe de chercheurs à l’Université Stanford, aux États-Unis, a demandé à 770 étudiants avec quelle ardeur, selon eux, ils se consacraient à leurs études. Curieusement, ceux qui avaient de mauvaises notes pensaient travailler aussi dur que les autres. Mais un examen de leurs habitudes d’étude a révélé qu’ils accordaient en fait moins de temps à leurs devoirs que leurs camarades qui réussissaient.
Quelle leçon en tirer? Vous n’étudiez peut-être pas non plus avec autant d’assiduité que vous le pensez; il conviendrait alors d’y remédier. Un article publié dans le Journal de la psychologie de l’enseignement (angl.) a démontré qu’il suffit “que les élèves consacrent davantage de temps à leurs devoirs pour que leurs notes s’améliorent”. En fait, “si l’élève qui est au-dessous de la moyenne consacre une à trois heures par semaine à ses devoirs, il obtiendra des notes comparables à celles de l’étudiant moyen qui ne fait pas ses devoirs”.
L’apôtre Paul a dû, figurément parlant, ‘bourrer son corps de coups’ pour atteindre ses objectifs (1 Corinthiens 9:27). Il se peut que vous aussi vous deviez être rigoureux avec vous-même, particulièrement si vous avez tendance à vous laisser facilement distraire par la télévision ou par autre chose. Il vous faudra peut-être même mettre un écriteau sur le téléviseur, disant: “Pas de télévision avant d’avoir fini mes devoirs!”
Le cadre dans lequel vous étudiez
La plupart d’entre nous ont besoin d’un endroit calme réservé à l’étude. S’il vous faut partager une pièce avec quelqu’un ou si la place est limitée dans votre foyer, improvisez. On pourra peut-être décider que la cuisine ou une chambre vous serve de “salle d’étude” pendant une heure ou plus chaque soir. Ou bien, en dernier ressort, essayez d’étudier à la bibliothèque municipale ou chez un ami.
Si possible, procurez-vous un bureau ou une table assez grande pour y étaler votre travail. Gardez à portée de la main vos crayons et votre papier, par exemple, afin de ne pas avoir à vous lever sans cesse. Quant à la télévision et à la radio, il faut bien le dire, elles ne favorisent pas la concentration, pas plus que les appels téléphoniques et les visites.
Assurez-vous aussi que l’éclairage est satisfaisant, qu’il ne vous éblouit pas. Un bon éclairage réduit la fatigue due à l’étude tout en protégeant la vue. Si possible, vérifiez l’aération et la température de la pièce. La fraîcheur incite davantage à l’étude que la chaleur.
Que faire lorsque vous n’avez pas le goût à l’étude? La vie nous offre rarement le luxe de satisfaire nos humeurs. Quand vous aurez un emploi, il vous faudra travailler chaque jour, que vous en ayez envie ou non. Aussi, considérez vos devoirs comme un exercice d’autodiscipline, une préparation à votre vie future de travailleur. Soyez méthodique. Un éducateur fait cette suggestion: “Si possible, étudiez chaque jour dans la même pièce et à la même heure. Ainsi, la régularité dans l’étude deviendra une habitude, et (...) votre répugnance à étudier décroîtra.”
Vos habitudes d’étude
En Philippiens 3:16, Paul encourage les chrétiens “à marcher avec discipline dans la même ligne”. Paul parlait du mode de vie chrétien. Toutefois, une ligne ou méthode de travail est également nécessaire en rapport avec vos habitudes d’étude. Essayez, par exemple, d’établir un programme d’étude. Évitez d’étudier des sujets similaires, comme deux langues étrangères, en succession. Prévoyez de brèves pauses entre les sujets, particulièrement si vous avez beaucoup de devoirs.
Si vos devoirs scolaires vous obligent à faire de nombreuses lectures, vous pourriez essayer la méthode suivante: D’abord, PASSEZ EN REVUE les matières. Parcourez les ouvrages, vous arrêtant aux sous-titres, aux tableaux, etc., afin d’acquérir une vue d’ensemble. Puis composez des QUESTIONS à partir des titres ou des phrases clés. (Votre esprit restera ainsi fixé sur ce que vous lisez.) Ensuite, LISEZ en cherchant les réponses à ces questions. À la fin de chaque paragraphe ou partie, RÉCITEZ ou répétez de mémoire, à livre fermé, ce que vous venez de lire. Votre programme de lecture terminé, RÉVISEZ en reprenant les titres et en vous efforçant de vous souvenir du contenu de chaque partie. Certains affirment que grâce à cette méthode des étudiants sont arrivés à retenir jusqu’à 80 % de ce qu’ils avaient lu.
Un éducateur dit encore: “Il est important de faire comprendre aux élèves qu’un fait ne peut exister isolé, mais qu’il est toujours relié à d’autres informations.” En conséquence, efforcez-vous de rattacher ce que vous étudiez à ce que vous savez déjà et à vos propres observations. Recherchez également la valeur pratique de ce que vous apprenez.
Notons avec intérêt que les jeunes qui craignent Dieu sont réellement avantagés dans ce domaine, car la Bible dit: “La crainte de Jéhovah est le commencement de la connaissance.” (Proverbes 1:7). Apprendre les lois de la physique, par exemple, peut paraître fastidieux. Toutefois, le fait de savoir que grâce à la création ‘les qualités invisibles de Dieu se voient distinctement’ donne plus d’intérêt à ce que vous apprenez (Romains 1:20). Pareillement, l’Histoire se rapporte souvent à la réalisation des desseins de Jéhovah. Les sept puissances mondiales (y compris l’actuelle alliance anglo-américaine) sont examinées dans la Bible même. — Révélation 17:10; Daniel, chapitre 7.
Lorsque vous reliez ce que vous apprenez à ce que vous savez déjà ou à votre foi chrétienne, les faits commencent à avoir un sens pour vous, la connaissance devient intelligence. Et comme l’a observé Salomon: “Pour l’intelligent la connaissance est chose aisée.” — Proverbes 14:6.
‘Il va y avoir une interrogation la semaine prochaine’
Ces paroles ne devraient pas vous affoler. Tout d’abord, efforcez-vous de discerner dans les commentaires de votre professeur de quel genre d’interrogation il s’agira: une dissertation ou un questionnaire à choix multiples. Également, dans les jours qui précèdent l’interrogation, écoutez pour relever les indices permettant de savoir sur quel sujet elle portera. (“Le point suivant est très important.” “Surtout, rappelez-vous ceci.” Voilà des allusions types, selon la revue Senior Scholastic.) Puis révisez vos notes, manuels et devoirs.
“Le fer s’aiguise par le fer. Ainsi un homme aiguise le visage d’un autre”, nous rappelle Salomon (Proverbes 27:17). Votre père, votre mère ou un ami sera peut-être heureux de vous aider en vous posant des questions ou en vous écoutant réciter vos leçons. Puis, la veille de votre examen, détendez-vous et tâchez de bien dormir. “Qui d’entre vous, en s’inquiétant, peut ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie?”, demanda Jésus. — Matthieu 6:27.
L’échec
Rater une interrogation, surtout quand on a beaucoup travaillé pour la réussir, peut ruiner le respect de soi-même. Mais l’éducateur Max Rafferty rappelle: “Tout au long de notre vie, nous sommes notés sur nos connaissances, sur les résultats que nous obtenons. (...) Une école où l’on fait croire aux enfants que la vie sera un feu d’artifice, n’est pas une école digne de ce nom. C’est une usine à chimères.” L’humiliation d’avoir échoué à un examen peut vous être salutaire, si elle vous incite à tirer leçon de vos erreurs et à progresser.
Mais comment affronter vos parents avec un mauvais carnet de notes qui va les décevoir? La crainte que les jeunes éprouvent alors les a parfois amenés à chercher des faux-fuyants. “J’avais l’habitude de déposer mon carnet sur la table de la cuisine, puis je montais me coucher et je m’efforçais de dormir jusqu’au lendemain”, dit un jeune. Un autre déclare: “Ce que je faisais, c’était d’attendre la dernière seconde pour le montrer à ma mère. Je le lui présentais le matin, juste quand elle partait au travail, en lui disant: ‘Il faut que tu signes ça.’ Elle n’avait pas le temps de me disputer”... à ce moment-là du moins. Certains adolescents ont même falsifié leur carnet de notes.
Vos parents ont néanmoins le droit de savoir ce que vous faites en classe. Il va de soi qu’ils s’attendent à ce que vos notes reflètent votre niveau; si elles sont au-dessous de la moyenne, ne vous étonnez pas d’être discipliné comme vous le méritez. Soyez donc honnête avec vos parents. ‘Écoutez (...) la discipline de votre père, et n’abandonnez pas la loi de votre mère.’ (Proverbes 1:8). Si vous pensez qu’ils exigent trop de vous, discutez-en avec eux. — Voir l’encadré intitulé “Comment en parler à mes parents?”, chapitre 2.
Aussi importantes que soient les notes, elles ne constituent pas le critère absolu permettant d’apprécier votre valeur. Quoi qu’il en soit, profitez de votre scolarité pour vous instruire le plus possible. Normalement, votre ardeur au travail se reflétera dans vos notes, ce qui vous rendra heureux et satisfaits, vous et vos parents.
Points de discussion
◻ À quoi servent les notes, et pourquoi faut-il avoir un point de vue équilibré à leur sujet?
◻ Pourquoi importe-t-il que vous assumiez la responsabilité d’apprendre?
◻ Quelles sont quelques-unes des choses à considérer avant de se livrer à des activités extrascolaires?
◻ Quels sont quelques moyens d’améliorer vos notes?
◻ Comment vous préparer en vue des interrogations?
◻ Comment considérer un échec, et faut-il le cacher à vos parents?
[Entrefilet, page 141]
Un jeune qui s’arrange de manière à obtenir tout juste la moyenne pour être reçu, soit en se fiant à son intuition, soit en recourant au bachotage, voire à la tricherie, n’acquerra jamais la capacité de réflexion.
[Encadré/Illustration, pages 144, 145]
Qu’en est-il des activités extrascolaires?
Beaucoup de jeunes sont d’avis que les activités extrascolaires leur donnent le sentiment de réaliser quelque chose. “J’étais inscrit à presque tous les clubs de la ville, dit un garçon de Baltimore, aux États-Unis. J’avais plaisir à faire les choses que j’aime. J’appartenais à un club d’automobilistes, parce que j’aime la mécanique. Je m’intéresse aussi aux ordinateurs, je m’étais donc inscrit à un club d’informatique. La technique du son me plaît aussi; je m’étais donc affilié au club concerné.” Les étudiants sont particulièrement sollicités pour des activités extra-universitaires.
Pourtant, un fonctionnaire du gouvernement des États-Unis, lui-même ancien enseignant, a déclaré pour Réveillez-vous!: “Les élèves consacrent probablement plus de temps aux activités extrascolaires qu’à leurs études, et il leur devient difficile de garder un bon niveau.” En effet, il n’est pas facile de maintenir l’équilibre dans le domaine des activités extrascolaires. Une jeune fille nommée Cathy, qui avait l’habitude de jouer dans l’équipe de softball de l’école, déclara: “Après l’entraînement, j’étais trop fatiguée pour faire quoi que ce soit d’autre. Mes études en ont pâti. En conséquence, je n’ai pas renouvelé mon inscription cette année.”
Il y a aussi des dangers d’ordre spirituel. Voici ce que déclara un chrétien en se souvenant de son adolescence: “Je pensais pouvoir mener de front trois activités: l’école, l’entraînement avec l’équipe sportive et les activités spirituelles. Seulement voilà, ce sont les activités spirituelles que je sacrifiais chaque fois qu’il y avait conflit entre les trois.”
Le jeune Thierry, qui pratiquait deux sports d’équipe à l’école, reconnaît: “Je ne pouvais pas assister aux réunions à la Salle [du Royaume pour y recevoir l’instruction spirituelle], car le mardi nous devions jouer à l’extérieur, ainsi que le jeudi et le samedi où nous ne rentrions pas avant deux heures du matin.” Si ‘l’exercice corporel est utile à peu de chose’, il est vital de se souvenir que “la piété est utile à tout”. — 1 Timothée 4:8.
Songez aussi aux dangers d’ordre moral. Fréquenteriez-vous des amis moralement sains dont l’influence vous serait salutaire? Quels seraient leurs sujets de conversation? L’influence de vos coéquipiers ou des membres d’un club risque-t-elle de vous être nuisible? “Les mauvaises compagnies gâtent les saines habitudes.” — 1 Corinthiens 15:33.
Il est intéressant de savoir que de nombreux jeunes Témoins de Jéhovah ont décidé d’utiliser leur temps libre après l’école pour se consacrer à une activité bien plus utile que le sport: ils aident leurs semblables à connaître le Créateur. Notez ce que dit Colossiens 4:5: “À l’égard de ceux du dehors, continuez à marcher avec sagesse, en rachetant pour vous le temps favorable.”
[Illustrations, page 143]
Les mauvaises notes sont souvent dues (...) à la négligence dans l’étude.
[Illustrations, page 146]
Il n’est pas facile d’équilibrer les activités extrascolaires avec les devoirs.
[Illustration, page 148]
Il est certain qu’un mauvais carnet de notes contrarie vos parents; mais si vous pensez que ces derniers attendent trop de vous, parlez-en avec eux.
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Pourquoi mes camarades ne me laissent-ils pas tranquille?Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
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Chapitre 19
Pourquoi mes camarades ne me laissent-ils pas tranquille?
La démarche du garçon le trahit. Tendu, manquant d’assurance, il est manifestement dérouté par son nouvel environnement. Immédiatement, les élèves plus âgés le repèrent: c’est un nouveau. On l’encercle alors, et des jeunes se mettent à l’accabler d’obscénités. Cramoisi, il fuit vers le refuge le plus proche: les toilettes. Les rires résonnent à travers les murs.
TOURMENTER, taquiner et injurier, tels sont les passe-temps cruels de beaucoup de jeunes. Même aux temps bibliques, certains jeunes avaient tendance à être méchants. Par exemple, un groupe de jeunes garçons harcelèrent le prophète Élisée. Montrant du mépris pour sa fonction, ils lui crièrent irrespectueusement: “Monte, chauve! Monte, chauve!” (2 Rois 2:23-25). Aujourd’hui, beaucoup de jeunes sont enclins à faire des remarques injurieuses et blessantes à l’égard d’autrui.
“J’étais l’avorton de ma classe de 4e”, dit l’un des auteurs du livre Difficultés de croissance à l’école (angl.). “Être à la fois le plus brillant et le plus petit de la classe est catastrophique au collège: Ceux qui ne voulaient pas me battre, parce que j’étais un avorton, me frappaient parce que j’étais un brillant élève. Outre ‘binoclard’, on m’appelait le ‘dictionnaire ambulant’ et l’on m’appliquait 800 autres épithètes [injurieuses].” L’auteur de l’ouvrage La solitude des enfants (angl.) ajoute: “Les enfants qui sont affligés d’infirmités, de défauts de prononciation ou qui ont une particularité d’ordre physique ou dans le comportement sont des cibles tout indiquées pour les autres enfants.”
Il arrive que des jeunes se défendent en se livrant à des joutes cruelles: ils se lancent des insultes de plus en plus blessantes, souvent à l’égard de leurs parents respectifs. Mais beaucoup de jeunes sont désarmés devant les tracasseries de leurs camarades. Un jeune se rappelle que certains jours les moqueries et les sarcasmes de ses camarades l’effrayaient tellement et le rendaient si malheureux qu’il ‘en avait la nausée’. Il ne parvenait pas à se concentrer sur ses études tant il s’inquiétait de ce que les autres élèves allaient lui faire.
Il n’y a pas de quoi rire
Avez-vous été en butte aux cruautés de vos camarades? Alors vous serez réconforté de savoir que Dieu prend la chose au sérieux. Voyez le récit biblique relatif à une fête donnée en l’honneur du sevrage d’Isaac, le fils d’Abraham. Vraisemblablement jaloux de l’héritage destiné à Isaac, Ismaël, le fils aîné d’Abraham, se livra “à des railleries” au sujet d’Isaac. Toutefois, loin d’être des plaisanteries anodines, ces taquineries équivalaient à des ‘persécutions’. (Galates 4:29.) Sara, la mère d’Isaac, discerna donc de l’hostilité dans ces railleries. Elle les considéra comme offensantes pour le dessein de Jéhovah relatif à une “postérité”, ou Messie, devant être suscitée par l’entremise de son fils Isaac. À la requête de Sara, Ismaël et sa mère furent donc renvoyés de la maisonnée d’Abraham. — Genèse 21:8-14.
De même, il n’y a pas de quoi rire quand des jeunes vous harcèlent, particulièrement parce que vous vous efforcez de vivre selon les normes bibliques. Les jeunes chrétiens, par exemple, ont la réputation de faire connaître leur foi à autrui. Mais comme l’a déclaré un groupe de jeunes Témoins de Jéhovah, “les élèves de l’école se moquent de nous parce que nous prêchons de porte en porte, et ils nous humilient à cause de cela”. En effet, à l’exemple des fidèles serviteurs de Dieu du passé, beaucoup de jeunes chrétiens ‘subissent l’épreuve des moqueries’. (Hébreux 11:36.) Ils méritent d’être félicités pour leur courage à endurer un tel opprobre.
Comment expliquer leur comportement
Vous vous demandez certainement comment faire pour que ceux qui vous tourmentent vous laissent en paix. D’abord, il vous faut déterminer la raison de leurs railleries. En Proverbes 14:13, la Bible déclare: “Même dans le rire le cœur peut être dans la douleur.” Les rires fusent lorsqu’un groupe de jeunes tourmente quelqu’un. Mais ces moqueurs ‘ne poussent pas des cris joyeux, à cause du bon état du cœur’. (Ésaïe 65:14.) Le rire dissimule souvent un tourment intérieur. À part les bravades, les persécuteurs se disent peut-être: “Nous ne nous aimons pas, mais à humilier les autres, nous nous sentons mieux.”
La jalousie aussi rend agressif. Souvenez-vous du récit biblique relatif à Joseph, alors adolescent. Ses frères s’en prirent à lui parce qu’il était le fils préféré de leur père. Leur ardente jalousie les amena non seulement à malmener Joseph en paroles, mais aussi à envisager de le tuer (Genèse 37:4, 11, 20). De même aujourd’hui, un élève exceptionnellement brillant ou estimé de ses professeurs peut susciter la jalousie de ses camarades. Les insultes semblent avoir pour but de “lui en rabattre”.
Le manque d’assurance et d’amour-propre ainsi que la jalousie sont donc souvent à l’origine des moqueries. Pourquoi, alors, perdriez-vous le respect de vous-même parce qu’un jeune mal affermi a perdu sa propre estime?
Halte aux moqueries!
“Heureux est l’homme (...) qui ne s’est pas assis dans le siège des moqueurs”, dit le psalmiste (Psaume 1:1). En vous joignant aux railleurs pour détourner de vous l’attention, vous ne faites qu’en élargir le cercle. “Ne rendez à personne le mal pour le mal. (...) Continue à vaincre le mal par le bien”, tel est le conseil divin. — Romains 12:17-21.
En Ecclésiaste 7:9, on peut lire: “Ne te presse pas en ton esprit de t’irriter, car l’irritation, c’est ce qui repose dans le sein des stupides.” En effet, pourquoi prendre les moqueries tellement au sérieux? Certes, cela vous fait mal quand on se moque de votre physique ou d’une imperfection de votre visage. Néanmoins, les remarques, même de très mauvais goût, ne sont pas nécessairement méchantes. Alors, quand innocemment, ou peut-être même pas si innocemment que cela, quelqu’un touche un point sensible de votre personnalité, pourquoi vous sentir accablé? Si les paroles ne sont ni obscènes ni insolentes, essayez d’en voir le côté humoristique. Il y a “un temps pour rire”, et s’offenser d’une taquinerie peut être excessif. — Ecclésiaste 3:4.
Mais que faire lorsque les taquineries sont cruelles, voire malveillantes? Rappelez-vous que le railleur se réjouit de votre réaction; il s’amuse de votre détresse. Rendre la pareille, se tenir sur la défensive ou fondre en larmes, voilà qui l’encouragera à continuer de vous harceler. Pourquoi donner au moqueur la satisfaction de voir votre trouble? Le meilleur moyen d’écarter les injures consiste bien souvent à les ignorer.
Le roi Salomon dit encore: “De plus, à toutes les paroles que l’on vient à prononcer, ne prête pas ton cœur [“il ne faut pas non plus prêter attention à tout ce que les gens racontent”, Français courant], afin que tu n’entendes pas ton serviteur appeler le mal sur toi. Car ton cœur sait parfaitement que bien des fois aussi tu as toi-même appelé le mal sur les autres.” (Ecclésiaste 7:21, 22). ‘Prêter son cœur’ aux remarques caustiques des moqueurs revient à se soucier outre mesure de ce qu’ils pensent de vous. Leur opinion est-elle fondée? Quand l’apôtre Paul fut injustement attaqué par des hommes jaloux, il répondit: “Or pour moi c’est chose absolument sans importance que je sois scruté par vous ou par un tribunal humain. (...) celui qui me scrute, c’est Jéhovah.” (1 Corinthiens 4:3, 4). Les relations de Paul avec Dieu étaient si étroites qu’il avait la confiance et la force intérieure nécessaires pour résister aux attaques méchantes.
Que votre lumière brille!
Parfois, on vous raille à cause de votre mode de vie chrétien. Jésus Christ lui-même a dû supporter de tels “propos hostiles”. (Hébreux 12:3.) Jérémie aussi est “devenu un objet de rire tout au long du jour”, parce qu’il annonçait avec hardiesse le message de Jéhovah. Le harcèlement fut tel que Jérémie perdit temporairement son enthousiasme. “Je ne vais pas faire mention de lui [Jéhovah], et je ne parlerai plus en son nom”, décida-t-il. Mais son amour pour Dieu et pour la vérité eut finalement raison de sa peur. — Jérémie 20:7-9.
De jeunes chrétiens aujourd’hui ont, eux aussi, éprouvé du découragement. Soucieux de mettre un terme aux taquineries, certains tentent de cacher qu’ils sont chrétiens. Mais l’amour pour Dieu les aide souvent à venir à bout de leur crainte et à ‘faire briller leur lumière’. (Matthieu 5:16.) Par exemple, un adolescent a déclaré: “Mon attitude a changé. Je ne considère plus le fait d’être chrétien comme un fardeau à porter, mais je commence plutôt à en être fier.” Vous aussi, vous pouvez vous ‘glorifier’ du privilège de connaître Dieu et d’être utilisé par lui pour aider autrui. — 1 Corinthiens 1:31.
Seulement, ne vous attirez pas l’hostilité des autres en les critiquant sans cesse ou en leur donnant l’impression que vous vous croyez supérieur à eux. Lorsque vous en avez l’occasion, partagez votre foi, mais “avec douceur et un profond respect”. (1 Pierre 3:15.) Votre réputation de bonne conduite peut s’avérer votre meilleure protection à l’école. Bien que votre attitude courageuse puisse déplaire aux autres élèves, elle leur imposera souvent le respect.
Vanessa, une jeune chrétienne, était tourmentée par un groupe de filles qui la frappaient, la bousculaient, faisaient tomber ses livres, uniquement dans le but de déclencher une bagarre. Elles sont même allées jusqu’à renverser une boisson au chocolat sur sa tête et sur sa robe blanche. Pourtant elle ne céda jamais à la provocation. Quelque temps plus tard, Vanessa rencontra la meneuse du groupe dans une assemblée de Témoins de Jéhovah. “Je te haïssais, lui dit l’ancienne petite brute. Je voulais te voir perdre ton sang-froid ne serait-ce qu’une fois.” Cependant, curieuse de savoir comment Vanessa pouvait garder son calme, elle accepta une étude de la Bible avec les Témoins de Jéhovah. “Je me suis enthousiasmée pour ce que j’apprenais, poursuit-elle, et demain je vais me faire baptiser.”
Ainsi, ne vous laissez pas démoraliser par les “propos hostiles” de vos camarades. Quand cela convient, faites preuve d’humour. À la méchanceté, répondez par la gentillesse. Refusez de jeter de l’huile sur le feu, et avec le temps vos persécuteurs finiront peut-être par se lasser de vous tourner en ridicule, car “où il n’y a pas de bois, le feu s’éteint”. — Proverbes 26:20.
Points de discussion
◻ Comment Dieu regarde-t-il ceux qui raillent cruellement les autres?
◻ Que cachent souvent les harcèlements des jeunes?
◻ Comment pouvez-vous minimiser, voire faire cesser, les moqueries?
◻ Pourquoi est-il important que vous fassiez ‘briller votre lumière’ à l’école, même face aux moqueries?
◻ Que pouvez-vous faire pour vous protéger contre la violence à l’école?
[Entrefilet, page 155]
À part les bravades, les persécuteurs se disent peut-être: “Nous ne nous aimons pas, mais à humilier les autres, nous nous sentons mieux.”
[Encadré, page 152]
Comment éviter de me faire battre?
‘Vous jouez votre vie quand vous allez à l’école.’ Ainsi s’expriment beaucoup d’élèves. Mais porter une arme est insensé, et peut être une source d’ennuis (Proverbes 11:27). Mais alors, comment se protéger?
Identifiez les endroits dangereux et évitez-les. Les couloirs, les cages d’escalier et les vestiaires sont vraiment des endroits dangereux dans certaines écoles. Quant aux toilettes, elles sont si réputées pour être des lieux où l’on se retrouve pour se battre ou se droguer, que beaucoup de jeunes préfèrent les éviter, au prix de l’incommodité.
Veillez à vos fréquentations. Il n’est pas rare qu’un jeune se retrouve au cœur d’une échauffourée, simplement parce qu’il a de mauvaises fréquentations. (Voir Proverbes 22:24, 25.) Naturellement, si vous vous montrez froid à l’égard de vos camarades, ils risquent de vous fuir ou de vous marquer de l’hostilité. En revanche, votre amabilité et votre politesse les amèneront peut-être à vous laisser tranquille.
Évitez les bagarres. ‘Ne suscitez pas de rivalités entre vous.’ (Galates 5:26). Même si vous sortiez vainqueur d’une bagarre, votre adversaire attendrait probablement l’heure de sa revanche. Commencez donc par essayer de discuter pour éviter d’en venir aux mains (Proverbes 15:1). Si vos paroles sont inefficaces, éloignez-vous, en courant s’il le faut, pour fuir l’affrontement violent. Souvenez-vous qu’“un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort”. (Ecclésiaste 9:4.) En dernier ressort, protégez-vous et défendez-vous de toutes les manières raisonnables possibles. — Romains 12:18.
Parlez-en à vos parents. Les adolescents “racontent rarement à leurs parents ce qui les terrorise à l’école, de peur que ces derniers les croient lâches ou les grondent de n’être pas capables d’affronter les brutalités”. (La solitude des enfants [angl.].) Pourtant, l’intervention des parents est souvent la seule façon de mettre fin aux difficultés.
Priez Dieu. Dieu ne garantit pas que la souffrance physique vous sera épargnée. En revanche, il peut vous donner le courage d’affronter les brutalités et la sagesse nécessaire pour calmer les esprits échauffés. — Jacques 1:5.
[Illustration, page 151]
Beaucoup de jeunes sont tourmentés par leurs camarades.
[Illustration, page 154]
Le railleur veut s’amuser de votre détresse. Rendre la pareille ou fondre en larmes peut même l’encourager à vous harceler davantage.
[Illustration, page 156]
Lorsqu’on vous taquine, essayez de le prendre avec humour.
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Comment m’accorder avec mon professeur?Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
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Chapitre 20
Comment m’accorder avec mon professeur?
“JE NE peux supporter les professeurs injustes”, dit la jeune Valérie. Vous êtes certainement de son avis. Un sondage effectué en 1981 révèle que 76 % des 160 000 jeunes Américains interrogés accusaient leurs professeurs de favoritisme.
Les jeunes n’apprécient guère d’être mal notés pour un travail qu’ils jugent de qualité. Ils s’irritent lorsque la discipline semble excessive, injustifiée ou motivée par des préjugés raciaux. Ils se fâchent quand le professeur accorde une attention particulière ou un traitement de faveur à son élève préféré.
Certes, les professeurs sont loin d’être infaillibles. Ils ont leurs manies, leurs soucis et même leurs préjugés. La Bible fait néanmoins cette mise en garde: “Ne te presse pas en ton esprit de t’irriter.” (Ecclésiaste 7:9). Même les professeurs ‘trébuchent bien des fois. Si quelqu’un ne trébuche pas en parole, celui-là est un homme parfait, capable de tenir aussi en bride son corps entier’. (Jacques 3:2.) En conséquence, pouvez-vous accorder à votre professeur le bénéfice du doute?
Le jeune Frédéric remarqua un jour que son professeur “s’en prenait à tout le monde”. Avec tact il l’aborda, et découvrit la raison de cette attitude revêche. “J’ai tout simplement eu un ennui avec ma voiture ce matin, expliqua le professeur. Le moteur s’est mis à chauffer sur le chemin de l’école, et je suis arrivé en retard.”
Les enseignants et leurs élèves préférés
Que dire des faveurs que les professeurs accordent à leurs élèves préférés? N’oubliez pas que les professeurs sont soumis à des exigences et à des pressions particulières. Le livre Adolescence (angl.) explique que les enseignants se trouvent dans une “situation extrêmement délicate”, parce qu’ils doivent retenir l’attention d’un groupe de jeunes “qui ont généralement l’esprit ailleurs (...). Ils ont devant eux un groupe d’adolescents maussades, facilement distraits, et qui n’ont pas l’habitude de se concentrer plus d’un quart d’heure sur un sujet quelconque”.
Quoi d’étonnant alors qu’un professeur s’intéresse plus spécialement à un élève qui étudie sérieusement, qui écoute ou se montre respectueux à son égard? Certes, il peut être irritant de voir un flatteur faire l’objet d’une plus grande attention, mais pourquoi se fâcher ou éprouver de la jalousie si un élève studieux a la préférence du professeur, aussi longtemps que vous n’êtes pas lésé sur le plan de l’enseignement? En outre, il ne serait pas mauvais d’être vous-même un peu plus studieux.
La guerre dans la classe
Un étudiant fit cette remarque à propos de son professeur: “Il était persuadé que nous lui avions tous déclaré la guerre et était déterminé à être le vainqueur. C’était un paranoïaque.” Cependant, beaucoup d’enseignants pensent avoir le droit d’être quelque peu paranoïaques. Comme l’a annoncé la Bible, nous vivons “des temps décisifs et durs”, et les jeunes sont souvent “sans maîtrise de soi, cruels, sans amour du bien”. (2 Timothée 3:1-3.) Voici d’ailleurs ce que dit la revue U.S.News & World Report: “Dans bon nombre d’académies urbaines, les professeurs vivent dans la terreur de la violence.”
Roland Betts, ancien professeur, dit ce qui suit à propos des enseignants: “Les enfants considèrent qu’il est de leur devoir (...) [figurément parlant] de les pousser à bout pour tester leur aptitude à endurer (...). Quand ils sentent qu’un nouveau professeur est sur le point de craquer, ils le poussent un peu plus dans ses derniers retranchements.” Vous-même ou vos camarades, avez-vous harcelé un professeur? Dans ce cas, ne soyez pas surpris de sa réaction.
La Bible dit: “L’oppression peut faire qu’un sage se comporte en fou.” (Ecclésiaste 7:7). Vu l’atmosphère de crainte et l’irrespect qui règnent dans certaines écoles, il est compréhensible que des enseignants réagissent trop vivement et se mettent à exercer une discipline sévère. Voici ce qu’on peut lire dans Le Guide de l’adolescence à l’usage des familles (angl.): “Les élèves qui, (...) par leur conduite, semblent faire peu de cas de ce que pensent leurs professeurs sont généralement déconsidérés en retour.” Oui, ce sont généralement les élèves qui font de leurs professeurs des ennemis.
Considérez aussi les effets des farces cruelles faites en classe. La jeune Valérie n’exagère pas beaucoup quand elle parle des “tortures et des tourments” que les jeunes infligent aux enseignants suppléants. Roland Betts ajoute: “Les suppléants sont impitoyablement harcelés par leurs classes, souvent jusqu’au point de craquer.” Assurés de l’impunité, les élèves s’amusent à simuler une soudaine maladresse: ils laissent tomber à terre leurs livres ou leurs crayons à l’unisson. Ou bien ils tentent de dérouter leur professeur en faisant les idiots et en feignant de ne pas comprendre un mot de ce qu’il dit. “Nous sabotons les cours pour le plaisir”, dit le jeune Robert.
Par conséquent, si vous semez la cruauté en classe, ne soyez pas surpris de récolter la mesquinerie et l’hostilité de la part de vos professeurs. (Voir Galates 6:7.) Rappelez-vous donc la règle d’or: “Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” (Matthieu 7:12). Refusez de vous joindre aux autres élèves pour faire des farces. Soyez attentif à l’enseignement de votre professeur. Coopérez. Il se peut qu’avec le temps il s’adoucisse, au moins vis-à-vis de vous.
‘Mon professeur ne m’aime pas’
Parfois, un conflit de personnalité ou une incompréhension quelconque dresse une barrière entre votre professeur et vous; la curiosité est alors assimilée à la rébellion, et un peu de fantaisie à la sottise. Et si le professeur ne vous aime pas, il sera peut-être enclin à vous embarrasser ou à vous humilier. Une animosité réciproque risque alors de naître.
La Bible dit: “Ne rendez à personne le mal pour le mal. (...) Si possible, — pour autant que cela dépend de vous, — vivez en paix avec tous les hommes.” (Romains 12:17, 18). Efforcez-vous de ne pas contrarier votre professeur. Évitez les affrontements inutiles. Ne fournissez à votre professeur aucun sujet de plainte légitime. En fait, efforcez-vous d’être aimable. ‘Aimable, avec lui?’, direz-vous. Oui, montrez vos bonnes manières en le saluant avec respect quand vous arrivez en classe. Votre politesse persistante, accompagnée d’un sourire de temps à autre, peut l’amener à changer d’avis à votre sujet. — Voir Romains 12:20, 21.
Il va de soi que vous ne vous sortirez pas toujours d’une situation par un sourire. Mais Ecclésiaste 10:4 donne ce conseil: “Si l’esprit d’un chef [ou d’une personne qui a une certaine autorité] s’élève contre toi [en te châtiant], ne quitte pas ton lieu, car le calme apaise de grands péchés.” Souvenez-vous aussi qu’une “réponse, quand elle est douce, détourne la fureur”. — Proverbes 15:1.
‘Je méritais une meilleure note’
C’est là une plainte courante. Essayez d’en parler avec votre professeur. La Bible nous montre comment Nathan s’est acquitté de la délicate mission qui consistait à attirer l’attention du roi David sur une faute grave qu’il avait commise. Nathan n’a pas fait irruption dans le palais en lançant des accusations; non, il a plutôt abordé le roi avec tact. — 2 Samuel 12:1-7.
Pareillement, vous pouvez aborder votre professeur avec humilité et calmement. Bruce Weber, ancien professeur, nous rappelle: “La rébellion d’un élève suscite de l’obstination chez le professeur. Si vous tempêtez ou criez à l’injustice en promettant de vous venger, vous n’arriverez à rien.” Essayez de vous comporter en adulte. Vous pouvez peut-être demander à votre professeur de vous aider à comprendre son système de notation. Puis, dit Weber, “essayez de démontrer que vous avez été victime d’une erreur ou d’une omission, plutôt que d’une injustice. Utilisez le système de notation de votre professeur, montrez-lui où réside l’erreur”. Même s’il ne change pas votre note, votre maturité l’impressionnera sans doute favorablement.
Parlez-en à vos parents
Il arrive néanmoins qu’un simple entretien soit infructueux. Prenons le cas de Suzanne. Étant bonne élève, elle fut choquée quand l’un de ses professeurs se mit à lui donner de mauvaises notes. Pour quelle raison? Suzanne est Témoin de Jéhovah, et son professeur a reconnu que c’est principalement pour cela qu’elle ne l’aime pas. “Je me sentais vraiment frustrée, dit Suzanne, et je ne savais que faire.”
Suzanne se rappelle: “J’ai rassemblé mon courage, et j’ai parlé de mon professeur à ma mère [qui l’élevait seule]. Elle m’a dit: ‘Je peux tenter de parler à ton professeur.’ À l’occasion d’une journée portes ouvertes, elle est allée voir l’enseignante en question pour lui demander ce qui n’allait pas. Je craignais que ma mère ne se fâche, mais il n’en fut rien. Elle lui a parlé calmement.” L’enseignante s’est arrangée pour que Suzanne ait un autre professeur.
Il faut bien reconnaître que toutes les affaires difficiles ne connaissent pas un dénouement heureux, et que parfois il n’y a rien d’autre à faire qu’à endurer. Mais si vous parvenez à coexister dans la paix avec votre professeur durant l’année scolaire, viendra l’année suivante où vous prendrez un nouveau départ, peut-être avec d’autres camarades, voire avec un nouveau professeur avec qui il vous faudra apprendre à vivre en bonne intelligence.
Points de discussion
◻ Comment considérer un professeur qui est injuste à votre égard?
◻ Pourquoi les professeurs s’intéressent-ils souvent à certains élèves qui ont leur préférence?
◻ Comment s’instruire auprès d’un professeur qui paraît ennuyeux?
◻ Pourquoi certains professeurs semblent-ils hostiles à leurs élèves?
◻ Comment appliquer la règle d’or dans votre classe?
◻ Que pouvez-vous faire si vous pensez avoir été injustement noté ou traité?
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