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  • Au foyer: Les rapports familiaux
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Partie 1

      Au foyer: Les rapports familiaux

      “Qu’il fait bon vivre chez soi!” Volontiers formulé jadis, ce cri du cœur semble, hélas! dépassé aujourd’hui. Combien de foyers, en effet, sont transformés en véritables champs de bataille par d’incessants conflits familiaux! Et souvent sans nul espoir de trêve, tant la communication fait défaut.

      Voulez-​vous que votre foyer soit un havre de paix au lieu d’un champ de bataille? Certes, les autres doivent faire leur part. Mais il existe des principes bibliques qui, si vous en saisissez bien le sens, vous donneront de favoriser la paix sous votre toit.

  • Pourquoi dois-je ‘honorer mon père et ma mère’?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 1

      Pourquoi dois-​je ‘honorer mon père et ma mère’?

      “HONORE ton père et ta mère.” Voilà une phrase qui, de l’avis de nombreux jeunes gens, devait avoir cours à l’âge des ténèbres.

      Véronique a affiché sa rébellion contre son père en sortant avec un garçon qui se droguait et buvait. Par bravade, elle allait danser avec lui jusqu’au petit matin. Elle explique maintenant: “Je pensais que mon père était trop strict. J’avais 18 ans et je croyais tout savoir. Pour moi, mon père était dur et ne souhaitait pas que je m’amuse. Alors je partais, et je faisais ce qui me plaisait.”

      La majorité des jeunes désapprouveraient probablement l’attitude de Véronique. Pourtant, que leurs parents leur disent de nettoyer leur chambre, de faire leurs devoirs ou d’être rentrés à telle heure, et combien seront-​ils à bouillir d’impatience ou, pire, à tenir tête? Au bout du compte, cependant, la conception qu’un adolescent a de ses parents se répercutera non seulement sur le climat familial, tendu ou paisible, mais sur toute sa vie. En effet, c’est de Dieu qu’émane l’ordre d’‘honorer ses parents’, ordre auquel il a rattaché cette promesse: “Pour que cela aille bien pour toi et que tu restes longtemps sur la terre.” (Éphésiens 6:2, 3). L’enjeu est élevé. Par conséquent, revoyons ce que signifie au juste honorer son père et sa mère.

      ‘Honorer’ son père et sa mère

      ‘Honorer’ sous-entend reconnaître une autorité dûment établie. Par exemple, les chrétiens ont le devoir d’‘honorer le roi’. (1 Pierre 2:17.) Même si vous n’êtes pas toujours d’accord avec un chef d’État, il n’en demeure pas moins que vous devez respecter sa position ou sa fonction. Pareillement, Dieu a investi les parents d’une certaine autorité au sein de la famille. En d’autres termes, vous devez reconnaître que ceux-ci ont de Dieu le droit de vous fixer des règles. Certes, il y a peut-être des parents plus indulgents que les vôtres. Mais c’est à vos parents qu’il incombe de décider de ce qui est meilleur pour vous; or, à familles différentes, critères différents parfois.

      Il arrive même aux meilleurs parents du monde d’être arbitraires, voire injustes. Cependant, en Proverbes 7:1, 2, un père sage a dit: “Mon fils [ou ma fille], (...) garde mes commandements, et continue à vivre.” De même, vos parents vous donnent des règles, ou “commandements”, pour votre bien; elles sont une expression de l’intérêt et de l’amour sincères qu’ils vous portent.

      Prenons le cas de Jean. Sa mère lui avait souvent rappelé qu’il devait toujours emprunter la passerelle qui enjambe la route à six voies proche de chez lui. Un jour, deux filles de son école l’ont défié de prendre un raccourci en traversant directement la voie rapide. Elles ont eu beau le traiter de “poule mouillée”, Jean a pris la passerelle. Il était à mi-chemin quand il a entendu un crissement de pneus qui l’a fait regarder en bas. Sous ses yeux horrifiés, les deux filles étaient heurtées par une voiture et projetées en l’air! Évidemment, l’obéissance aux parents est rarement, comme ici, une question de vie ou de mort. Néanmoins, obéir est habituellement dans votre intérêt.

      ‘Honorer ses parents’, c’est aussi accepter la correction, sans bouder ni tempêter quand on la reçoit. Seul un sot “manque de respect pour la discipline de son père”, dit Proverbes 15:5.

      Enfin, manifester de l’honneur signifie plus que respecter par devoir ou obéir à contrecœur. Le terme grec original traduit par ‘honorer’ dans la Bible signifie fondamentalement assigner une grande valeur à quelqu’un. Vos parents doivent donc être pour vous précieux, très estimés et chers à votre cœur. Autrement dit, vous devez les aimer profondément et avec reconnaissance. Pourtant, il y a des jeunes qui, vis-à-vis de leurs parents, éprouvent tout sauf une affection profonde.

      Les parents difficiles sont-​ils dignes d’honneur?

      Une adolescente nommée Ginette a écrit: “Mon père buvait beaucoup. Je ne pouvais pas dormir parce que mes parents se disputaient et criaient fort. Moi, sur mon lit, je pleurais. Je ne pouvais pas leur dire ce que je ressentais parce que je savais que ma mère m’aurait battue. La Bible dit d’‘honorer ses parents’, mais c’est trop me demander.”

      Des parents emportés, débauchés, buveurs, ou qui se querellent sans arrêt, sont-​ils vraiment dignes d’honneur? Oui. La Bible condamne celui qui tourne ses parents “en dérision”. (Proverbes 30:17.) Proverbes 23:22 rappelle que ce sont vos parents qui vous ont “engendré”. Cette seule raison est suffisante pour que vous les honoriez. Grégoire, qui était très irrespectueux à une certaine époque, dit maintenant: “Je remercie Jéhovah Dieu que [ma mère] ne se soit pas fait avorter lorsqu’elle était enceinte de moi, et qu’elle ne m’ait pas abandonné à ma naissance. Nous sommes six enfants, et elle nous élève seule. Je sais que ç’a été dur pour elle.”

      Bien qu’ils soient loin d’être parfaits, vos parents ont également fait beaucoup de sacrifices pour vous. “Un jour, dit Grégoire, il ne nous restait plus rien à manger, excepté une boîte de maïs et un peu de gruau de maïs. Ma mère nous a préparé un plat, mais elle n’a rien pris. Je suis allé me coucher le ventre plein, en me demandant pourquoi maman n’avait rien mangé. À présent que je suis moi-​même père de famille, je me rends compte qu’elle s’était sacrifiée pour nous.” (Une étude a révélé que, de la naissance à l’âge de 18 ans, un enfant coûte à ses parents l’équivalent d’au moins 365 000 francs français.)

      Songez aussi que, même si vos parents ne vous donnent pas le meilleur exemple, tout ce qu’ils disent n’est pas faux pour autant. Les chefs religieux du temps de Jésus étaient corrompus, et pourtant Jésus a dit au peuple: “Faites (...) et observez tout ce qu’ils vous disent, mais ne faites pas selon leurs actions.” (Matthieu 23:1-3, 25, 26). Ne pourrait-​on pas appliquer ce principe à certains parents?

      Comment chasser la rancune

      Et si vous estimez que votre père ou votre mère abuse gravement de son autoritéa? Dans ce cas, gardez votre calme. Vous rebeller n’arrangerait rien, pas plus que cultiver la hargne ou la rancune (Ecclésiaste 8:3, 4; voir Ecclésiaste 10:4). Une adolescente de 17 ans en voulait à ses parents qui semblaient se désintéresser d’elle, préoccupés qu’ils étaient de régler leurs différends. Elle a donc dirigé sa rancune contre les principes bibliques que ses parents s’étaient efforcés de lui inculquer. Uniquement par dépit, elle a commis la fornication et s’est droguée. “Je pensais que je leur devais bien cela”, a-​t-​elle expliqué plus tard, amèrement. Mais, en étant rancunière, elle n’a réussi qu’à se faire du tort.

      La Bible dit: “Prends garde que la fureur ne t’entraîne à [faire quelque chose] par dépit (...). Sois sur tes gardes, que tu ne te tournes pas vers ce qui est nuisible.” (Job 36:18-21). Comprenez bien que vos parents sont responsables de leur conduite devant Jéhovah et auront à répondre de toute injustice grave. — Colossiens 3:25.

      Proverbes 19:11 dit: “La perspicacité d’un homme ralentit assurément sa colère, et c’est une beauté chez lui que de passer sur la transgression.” Parfois, le mieux est d’essayer de pardonner et d’oublier les actions blessantes de votre père ou de votre mère. Au lieu de ruminer leurs fautes, attardez-​vous sur leurs qualités. Prenons l’exemple de Danièle. Sa mère était insensible et son beau-père alcoolique. Mais Danièle a analysé leurs défauts, grâce à quoi elle a pu ravaler sa rancœur. “Si ma mère ne nous a jamais aimés, dit-​elle, c’est peut-être parce qu’elle n’a jamais appris à le faire, puisqu’elle a subi des sévices durant son enfance. Mon beau-père s’intéressait à nos activités quand il était à jeun, ce qui, malheureusement, arrivait rarement. Pourtant, ma sœur et moi avions toujours un toit et, dans le réfrigérateur, de quoi manger.”

      Heureusement, les parents difficiles ou négligents sont une minorité. Vos parents sont probablement de ceux qui s’intéressent à leurs enfants et s’efforcent de leur donner le bon exemple. Et pourtant, même ainsi, il vous arrive de leur en vouloir. “Parfois, raconte Roger, quand maman et moi avions un litige et qu’elle ne se rangeait pas à mon point de vue, je m’énervais et je lui lançais une parole méchante pour lui faire mal. C’était ma façon de me venger. Mais, après coup, je me le reprochais, et je savais que maman aussi était contrariée.”

      Des propos inconsidérés peuvent être des “coups d’épée” et ‘causer la douleur’, mais ils ne résolvent rien. “La langue des sages est guérison.” (Proverbes 12:18; 15:1). Roger poursuit: “Il m’en coûtait, mais j’allais voir maman et je m’excusais. Je pouvais ensuite discuter de la question plus calmement, et nous trouvions une solution.”

      ‘Mon père avait raison’

      Certains jeunes épuisent leurs parents et s’épuisent eux-​mêmes à rejeter leurs instructions, pour s’apercevoir par la suite que leurs parents avaient raison sur toute la ligne. Témoin Véronique, dont nous avons fait connaissance au début du chapitre. Un jour, elle est partie en voiture avec son ami. Or, comme celui-ci était sous l’empire de la marijuana et de la bière, il a perdu le contrôle de son véhicule qui s’est jeté contre un lampadaire à 100 kilomètres à l’heure. Véronique s’en est sortie avec une profonde entaille au front. Son ami s’est enfui, et il n’est jamais venu la voir à l’hôpital.

      Véronique raconte: “Quand mes parents sont arrivés à l’hôpital, je leur ai dit que papa avait toujours eu entièrement raison et que j’aurais dû l’écouter depuis longtemps. (...) J’avais commis une grave erreur, qui avait failli me coûter la vie.” Depuis ce jour, Véronique a considérablement changé d’attitude envers ses parents.

      Et vous? Qui sait si vous ne gagneriez pas à changer, vous aussi? Il peut certes paraître vieux jeu d’‘honorer ses parents’. Malgré tout, c’est non seulement agir avec intelligence, mais encore faire ce qui est juste aux yeux de Dieu. Supposons maintenant que vous vouliez montrer du respect à vos parents, mais que vous vous sentiez incompris, voire enfermé dans des restrictions. Voyons comment vous pouvez améliorer votre sort dans ce genre de situation.

      [Note]

      a Il ne s’agit pas ici de cas de violences corporelles ou sexuelles, cas dans lesquels l’enfant aura peut-être besoin de demander une aide spécialisée hors de chez lui.

      Points de discussion

      ◻ Que signifie honorer ses parents?

      ◻ Pourquoi vos parents vous imposent-​ils tant de règles? Ces règles sont-​elles pour votre bien?

      ◻ Faut-​il que vous honoriez vos parents s’ils ont une conduite critiquable? Pourquoi?

      ◻ S’il vous arrive d’éprouver de la rancune contre vos parents, quelles sont les réactions positives à avoir? Et quelles sont les réactions désastreuses à éviter?

      [Entrefilet, page 16]

      “Pour moi, mon père était dur et ne souhaitait pas que je m’amuse. Alors je partais, et je faisais ce qui me plaisait.”

      [Illustration, page 12]

      Comment devriez-​vous considérer les règles que vous fixent vos parents?

      [Illustration, page 14]

      Doit-​on honorer des parents dont la conduite est critiquable?

  • Pourquoi mes parents ne me comprennent-ils pas?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 2

      Pourquoi mes parents ne me comprennent-​ils pas?

      QUOI de plus humain que de vouloir être compris? Or, si vos parents trouvent à redire ou sont indifférents à des choses que vous aimez beaucoup ou qui comptent pour vous, il se peut que vous en soyez très affecté.

      Robert, 16 ans, a le sentiment que son père ne comprend pas ses goûts en matière de musique. “Tout ce qu’il trouve à faire, c’est crier: ‘Arrête-​moi ça!’ Alors j’arrête la musique, mais à lui, je ne lui parle plus.” Comme Robert, bien des jeunes se renferment dans leur coquille quand il leur semble que leurs parents ne les comprennent pas. Lors d’une vaste enquête sur la jeunesse, 26 % des adolescents interrogés ont fait cet aveu: “J’essaie de passer le maximum de temps hors de chez moi.”

      Et voilà comment, dans de nombreux foyers, se creuse un fossé, une énorme faille, entre parents et enfants. Quelle est la cause de ce phénomène?

      La “vigueur” contre les “cheveux gris”

      Proverbes 20:29 dit: “La beauté des jeunes hommes [ou des jeunes filles], c’est leur vigueur.” Cette “vigueur”, ou force, peut néanmoins être le catalyseur de toutes sortes de conflits entre vos parents et vous. La suite du proverbe est celle-ci: “Et la splendeur des vieillards, ce sont leurs cheveux gris.” Vos parents n’ont pas forcément déjà les “cheveux gris”, mais, plus âgés que vous, ils voient la vie sous un autre angle. Ils savent que tout ne finit pas toujours bien dans la vie. Peut-être ont-​ils personnellement eu des expériences amères qui ont tempéré l’idéalisme de leur jeunesse. Du fait de cette sagesse née de l’expérience — en quelque sorte, leurs “cheveux gris” — ils ne partagent pas votre enthousiasme pour certaines choses.

      Jacques explique: “Mes parents (qui ont connu la grande crise économique dans leur enfance) disent qu’on doit économiser son argent pour acheter des choses importantes. Mais moi je vis au présent. (...) Je veux voyager beaucoup.” Effectivement, un abîme peut séparer la “vigueur” d’un adolescent et les “cheveux gris” de ses parents. C’est ainsi que de nombreuses familles sont farouchement divisées sur des questions comme l’habillement, la coiffure, l’attitude vis-à-vis de l’autre sexe, l’usage de drogue et d’alcool, l’heure à laquelle il faut être rentré, le choix des amis, les tâches domestiques. Il est tout de même possible de combler le fossé des générations. Cependant, avant d’espérer vous faire comprendre de vos parents, essayez donc de les comprendre, eux.

      Ils sont humains aussi

      “Quand j’étais petit, raconte Jean, je pensais naturellement que maman était ‘parfaite’ et n’avait aucune de mes faiblesses ni aucun de mes sentiments.” Puis ses parents ont divorcé, et sa mère s’est retrouvée seule à élever sept enfants. Alice, la sœur de Jean, raconte: “Je me souviens d’une fois où elle a pleuré parce qu’elle n’arrivait pas à faire face à tout. Ce jour-​là, j’ai compris que nous, les enfants, n’avions pas un bon point de vue. Maman ne pouvait pas toujours tout réussir au bon moment. Nous avons vu qu’elle avait elle aussi des sentiments et qu’elle n’était qu’un être humain.”

      Si vous reconnaissez que vos parents ne sont pas parfaits et ressentent les mêmes choses que vous, vous aurez fait un grand pas pour les comprendre. Par exemple, ils doutent peut-être d’être capables de vous élever convenablement. Ou encore, affolés par tous les dangers et tentations d’ordre moral qui vous guettent, ils réagissent de façon parfois démesurée. Ou bien ont-​ils des ennuis physiques, financiers ou affectifs. Tel père, sans jamais s’en plaindre, fait peut-être un travail qu’il déteste. Que son enfant vienne lui dire qu’il ne supporte pas l’école, et on comprend qu’il s’entende rétorquer sans aménité: “Et alors? Vous les gosses, vous avez la vie facile!”

      Un “intérêt personnel”

      Mais comment saurez-​vous ce que vos parents ressentent? ‘Veillez non seulement par intérêt personnel à vos affaires à vous, mais encore, par intérêt personnel, à celles des autres.’ (Philippiens 2:4). Demandez donc à votre mère quelle adolescente elle était. Quels étaient ses sentiments, ses objectifs? La revue ’Teen dit: “Si elle sent que vous vous intéressez à elle et que vous vous souciez des raisons qui motivent certains de ses sentiments, il y a des chances qu’elle s’efforce d’être plus attentive aux vôtres.” Bien sûr, il en irait de même pour votre père.

      Quand un conflit s’élève, ne soyez pas prompt à taxer vos parents d’insensibilité. Demandez-​vous: ‘Peut-être qu’il n’allait pas bien, ou était soucieux? Ai-​je eu sans réfléchir un geste ou une parole qui l’a blessé? Est-​ce tout simplement un malentendu entre nous?’ (Proverbes 12:18). Se mettre ainsi à la place de ses parents est un bon début pour combler le fossé des générations. Vous pouvez alors passer à l’étape suivante: amener vos parents à vous comprendre, vous! Dans ce domaine, beaucoup de jeunes se rendent la tâche extrêmement ardue. Comment cela?

      Ils mènent une double vie

      Comme Victoria, par exemple. À 17 ans, elle sortait en secret avec un garçon, contre la volonté de ses parents. Elle était persuadée qu’ils ne comprendraient jamais ses sentiments pour le jeune homme. Évidemment, le fossé qui la séparait de ses parents n’a fait que s’élargir. “Nous nous rendions mutuellement malheureux, dit-​elle. Je détestais rentrer à la maison.” Elle a donc décidé de se marier, de faire n’importe quoi pour quitter le domicile familial.

      Beaucoup d’autres jeunes mènent une double vie en faisant, à l’insu de leurs parents, des choses qu’ils leur interdisent; et ensuite ils se plaignent que leurs parents ‘ne les comprennent pas’. Pour ce qui est de Victoria, elle a eu le bonheur de recevoir l’aide d’une chrétienne plus âgée qui l’a fait raisonner ainsi: “Victoria, pense un peu à tes parents (...). Ils t’ont élevée. Si tu n’es pas capable de t’entendre avec eux, comment veux-​tu t’entendre avec quelqu’un de ton âge, quelqu’un qui n’a pas investi en toi 17 années d’amour?”

      Victoria s’est analysée honnêtement. Elle n’a pas tardé à comprendre que ses parents avaient raison et que son cœur la trompait. Elle a rompu avec son ami et commencé à combler le vide qui l’éloignait de ses parents. Si, comme Victoria, vous avez caché à vos parents une partie importante de votre vie, le moment n’est-​il pas venu d’être honnête avec eux? — Voir l’encadré “Comment en parler à mes parents?”.

      Prenez le temps de parler

      ‘C’est le meilleur moment que j’aie jamais passé avec papa!’ Jean venait de faire un voyage avec son père. “C’était la première fois de ma vie que je passais six heures seul avec lui. Six heures à l’aller et six heures au retour. Pas d’autoradio. Nous avons eu une vraie conversation. C’était comme si nous nous découvrions l’un l’autre. Il gagne vraiment à être connu. Nous sommes devenus des amis.” Et vous, pourquoi ne pas essayer aussi d’avoir une bonne conversation avec votre mère ou avec votre père, et ce régulièrement?

      Vous gagnerez également à vous faire des amis parmi d’autres adultes. Victoria raconte: “Je n’avais absolument aucun contact avec les personnes plus âgées que moi. Mais je me suis forcée à rester près de mes parents quand ils parlaient avec d’autres adultes. Peu à peu, je me suis fait des amis de l’âge de mes parents, ce qui a élargi ma vision des choses. Il m’est devenu plus facile d’avoir des conversations avec mes parents. L’atmosphère du foyer s’est considérablement améliorée.”

      La fréquentation de personnes auxquelles les années ont donné de la sagesse vous évitera d’avoir une optique limitée de la vie, ce que vous risquez en côtoyant uniquement des jeunes comme vous. — Proverbes 13:20.

      Exprimez vos sentiments

      “Je tiens à te parler en toute honnêteté, et je ne te dirai que la vérité pure”, a dit Élihu (Job 33:3, Français courant). Est-​ce ainsi que vous parlez à vos parents quand vous ne tombez pas d’accord sur une tenue vestimentaire, une musique ou une heure pour rentrer?

      Grégoire trouvait que sa mère n’était absolument pas raisonnable. Pour éviter des discussions passionnées, il s’absentait de chez lui autant qu’il le pouvait. Mais, finalement, il a écouté les conseils de chrétiens mûrs. Voici comment: “Je me suis mis à dire à ma mère ce que je ressentais. Je lui disais pourquoi je voulais faire telle ou telle chose; je ne présumais pas qu’elle le savait. Je lui ai souvent ouvert mon cœur pour lui montrer que je n’essayais pas de commettre de mauvaises actions et qu’elle me faisait mal en me traitant comme un bébé. Elle a commencé à comprendre et, petit à petit, les choses se sont bien arrangées.”

      Vous aussi, vous constaterez qu’en ‘parlant en toute honnêteté’ vous pouvez dissiper plus d’un malentendu.

      En cas de désaccord

      Mais attention: vos parents ne se rangeront pas systématiquement à votre opinion. C’est alors que vous aurez à refréner vos émotions. “Tout son esprit [ses élans], voilà ce que le stupide laisse sortir, mais celui qui est sage le fait rester calme jusqu’au bout.” (Proverbes 29:11). Discutez calmement de votre idée. Ne vous écartez pas du vrai problème, en prétextant que “tous les autres le font”.

      Il arrivera que vos parents vous disent non. N’en concluez pas qu’ils ne vous comprennent pas. Ils veulent peut-être tout simplement vous protéger d’une catastrophe. Voici le témoignage d’une jeune fille de 16 ans: “Ma mère est sévère avec moi. Ça m’ennuie quand elle m’interdit de faire telle chose ou qu’elle me dit d’être rentrée à telle heure. Mais au fond d’elle-​même, elle se soucie véritablement de moi. (...) Elle s’occupe de moi.”

      Des liens de compréhension mutuelle apportent à la famille une sécurité et une chaleur qui vont au delà des mots. Ces liens font du foyer un refuge en temps de détresse. Mais chaque membre de la famille doit vraiment y mettre du sien.

      Points de discussion

      ◻ Pourquoi parents et enfants se heurtent-​ils fréquemment?

      ◻ Expliquez en quoi votre point de vue sur vos parents changera si vous cherchez à mieux les comprendre.

      ◻ Comment parviendrez-​vous à mieux comprendre vos parents?

      ◻ Pourquoi les jeunes qui mènent une double vie creusent-​ils davantage le fossé entre leurs parents et eux?

      ◻ Pourquoi vaut-​il mieux vous en ouvrir à vos parents quand vous avez des problèmes graves? Comment leur en parler?

      ◻ Comment pouvez-​vous amener vos parents à mieux vous comprendre?

      [Entrefilet, page 22]

      “Si [votre mère] sent que vous vous intéressez à elle et que vous vous souciez des raisons qui motivent certains de ses sentiments, il y a des chances qu’elle s’efforce d’être plus attentive aux vôtres.” — Revue ’Teen.

      [Encadré/Illustration, pages 20, 21]

      Comment en parler à mes parents?

      Devoir avouer une faute à vos parents ne vous enchante guère. Vincent témoigne: “J’ai toujours eu le sentiment que mes parents me faisaient énormément confiance et, de ce fait, j’avais beaucoup de mal à leur parler parce que je ne voulais pas leur faire de peine.”

      Les jeunes qui recourent à la dissimulation éprouvent souvent les remords d’une conscience tourmentée (Romains 2:15). Leurs fautes peuvent devenir “une lourde charge”, trop pesante à porter (Psaume 38:4). Presque inévitablement, ces jeunes tombent d’une faute dans une autre en mentant à leurs parents. Et leurs relations avec Dieu en pâtissent.

      La Bible dit: “Celui qui couvre ses transgressions ne réussira pas, mais à celui qui les confesse et les quitte il sera fait miséricorde.” (Proverbes 28:13). Ou, selon les termes de Betty (19 ans): “De toute façon, rien n’échappe à Jéhovah.”

      S’il s’agit d’une faute grave, invoquez le pardon de Jéhovah en la lui confessant dans la prière (Psaume 62:8). Ensuite, parlez-​en à vos parents (Proverbes 23:26). Ils ont l’expérience de la vie et peuvent souvent vous aider à laisser vos fautes derrière vous et à ne plus recommencer. Christian (18 ans) reconnaît: “Le fait d’en parler peut être réellement efficace. En fin de compte, c’est un soulagement de libérer son esprit.” Mais voilà toute la difficulté: comment en parler à vos parents?

      La Bible souligne la valeur d’“une parole dite en son temps”. (Proverbes 25:11; voir Ecclésiaste 3:1, 7.) Comment choisir le moment propice? Peut-être comme Christian: “J’attends jusqu’au dîner pour dire à mon père que j’ai besoin de lui parler.” Ou encore comme ce garçon qui a été élevé par sa mère: “En général, je parlais à ma mère juste avant le moment d’aller au lit. Elle était plus détendue, alors qu’en rentrant du travail elle était sur les nerfs.”

      Vous pourriez vous lancer ainsi: “Papa, maman, quelque chose me tracasse.” Mais que faire si vos parents semblent trop occupés pour vous prêter attention? Pourquoi ne pas dire: “Je sais que vous êtes occupés, mais il y a vraiment quelque chose qui me tracasse. Pouvons-​nous en parler?” Puis enchaînez: “Vous est-​il déjà arrivé de faire quelque chose que vous aviez honte d’avouer?”

      Et voici venu l’instant le plus critique: vous allez révéler votre faute à vos parents. Soyez humble et “parlez avec vérité”, sans édulcorer la gravité de votre faute ni omettre certains des détails les plus gênants (Éphésiens 4:25; voir Luc 15:21). Employez un vocabulaire que vos parents puissent comprendre, et non un jargon en usage chez les jeunes.

      Dans un premier temps, vos parents seront peut-être peinés et déçus, et ce sera compréhensible. Ne soyez donc pas surpris ni indigné si vous êtes accueilli par un déluge de paroles vibrantes d’émotion. Si vous aviez tenu compte de leurs avertissements, vous ne seriez probablement pas dans cette situation-​là. C’est pourquoi gardez votre calme (Proverbes 17:27). Écoutez vos parents et répondez à leurs questions, quel que soit le ton sur lequel ils les posent.

      À n’en pas douter, votre volonté de remettre les choses en ordre les touchera profondément (voir 2 Corinthiens 7:11). Malgré tout, préparez-​vous à accepter une discipline méritée. “Sur le moment, il est vrai, toute discipline ne semble pas être un sujet de joie, mais de tristesse; plus tard cependant elle rapporte à ceux qu’elle a formés un fruit paisible, savoir la justice.” (Hébreux 12:11). Sachez aussi que ce ne sera pas la dernière fois que vous aurez besoin de l’aide et des conseils pondérés de vos parents. Prenez l’habitude de leur confier vos petits soucis de sorte que, si de plus importants surgissent, vous ne craindrez pas d’aller vers eux ni de leur exposer vos préoccupations.

      [Illustration]

      Choisissez un moment où vos parents sont d’humeur à vous écouter.

  • Comment puis-je obtenir de mes parents davantage de liberté?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 3

      Comment puis-​je obtenir de mes parents davantage de liberté?

      VOUS estimez être assez grand pour rentrer tard les soirs de week-end, mais eux exigent que vous soyez là de bonne heure. Vous voulez voir ce nouveau film dont tout le monde parle, mais eux vous l’interdisent. Vous vous êtes fait des amis sympathiques avec lesquels vous aimeriez sortir, mais eux disent qu’ils veulent d’abord les connaître.

      Quand on est adolescent, on a parfois l’impression d’étouffer sous la coupe de ses parents. On dirait que chaque désir exprimé doit se heurter à l’inévitable non. On dirait qu’aucun de nos faits et gestes n’échappe à l’œil inquisiteur de nos parents. Déborah, 15 ans, vit la chose ainsi: “Mon père veut toujours savoir où je suis, à quelle heure je vais rentrer. Et c’est pareil pour la plupart des parents. Faut-​il donc qu’ils soient au courant de tout? Ils devraient me laisser plus de liberté.”

      Ensuite, ces mêmes jeunes se plaignent de ce que leurs parents ne les respectent pas. Au lieu de leur faire confiance, quand quelque chose ne va pas leurs parents les déclarent coupables sans autre forme de procès. Au lieu de les laisser choisir, ils les enferment dans un carcan de règles.

      “Tout angoissés”

      Arrive-​t-​il que vos parents vous traitent comme un bébé? Si oui, rappelez-​vous que c’est ce que vous étiez il n’y a pas si longtemps. Vos parents ont encore en mémoire l’image du fragile nourrisson que vous avez été, souvenir qu’il ne leur est pas aussi facile d’oublier. Ils se rappellent encore vos maladresses d’enfant; c’est pourquoi ils veulent vous protéger — que vous le vouliez ou non.

      Cet instinct protecteur est puissant. Quand votre père et votre mère ne travaillent pas à vous assurer le logement, le vêtement et la nourriture, ils se démènent pour vous apporter instruction, formation et, bien sûr, protection. Ce n’est pas un intérêt superficiel qu’ils vous portent. Ils sont responsables devant Dieu de leur façon de vous élever (Éphésiens 6:4). C’est pourquoi ils s’inquiètent dès que quelque chose semble menacer votre bonheur.

      Citons l’exemple des parents de Jésus Christ. Après un séjour à Jérusalem, ils ont pris le chemin du retour sans se rendre compte que Jésus ne les suivait pas. Quand ils ont constaté son absence, ils se sont mis à le chercher avec empressement, affolement même, pendant trois jours! Lorsqu’enfin “ils le trouvèrent dans le temple”, sa mère s’exclama: “Mon enfant, pourquoi as-​tu agi ainsi avec nous? Vois! ton père et moi, nous te cherchons tout angoissés.” (Luc 2:41-48). Si Jésus, enfant parfait, causait de l’inquiétude à ses parents, imaginez quel souci vous-​même pouvez donner aux vôtres!

      Considérons l’éternelle discussion sur l’heure à laquelle vous devez rentrer. Vous ne voyez peut-être pas pourquoi vos parents vous fixent des limites dans ce domaine. Mais avez-​vous déjà tenté de voir les choses comme vos parents les voient? Des adolescents d’âge scolaire ont essayé de le faire, avec un livre intitulé Des enfants parlent de leurs parents (angl.). Ils ont dressé une liste de toutes les “extravagances qui peuvent traverser l’esprit des parents quand leurs enfants ne sont pas rentrés à l’heure dite”. Entre autres choses, ils imaginent que ‘leur enfant se drogue, qu’il a eu un accident de voiture, qu’il traîne dans les jardins publics, qu’il s’est fait arrêter, qu’il regarde un film pornographique, qu’il vend de la drogue, qu’il s’est fait violer, ou agresser, ou emprisonner, ou encore qu’il est en train de souiller le nom de sa famille’.

      Tous les parents n’échafauderont pas aussitôt des hypothèses si extraordinaires. Mais ne faut-​il pas reconnaître que ces choses arrivent bel et bien à beaucoup de jeunes? Dans ce cas, devez-​vous bondir à l’idée qu’il peut être dangereux d’associer heure tardive et mauvaise compagnie? Même les parents de Jésus voulaient savoir où il se trouvait!

      Pourquoi vous couvent-​ils?

      Êtes-​vous de ceux qui disent que l’inquiétude manifestée par leurs parents à leur sujet frise la paranoïa? N’oubliez pas que vos parents ont investi en vous beaucoup de temps et d’affection. Peut-être sont-​ils tracassés à l’idée que vous grandissez et que vous finirez par les quitter. Cette remarque est significative: “Mon fils, mon seul enfant, a 19 ans à présent. Je supporte difficilement l’idée de le voir s’en aller un jour.”

      Voilà pourquoi certains parents ont tendance à couver leurs enfants ou sont très possessifs. Pourtant, vous auriez vraiment tort de réagir avec violence. Une jeune femme raconte: “Jusqu’à l’âge de 18 ans, j’étais très proche de ma mère. (...) [Mais] à mesure que je grandissais, les choses se sont gâtées. J’ai revendiqué une certaine indépendance, ce que ma mère a ressenti comme une menace pour nos relations. En retour, elle a commencé à resserrer la bride; pour m’y soustraire, je me suis éloignée davantage.”

      Il est bon d’avoir une certaine mesure d’indépendance, mais ne ruinez pas les liens familiaux pour l’obtenir. Par conséquent, comment arriverez-​vous à établir avec vos parents des rapports d’adulte à adulte, fondés sur une compréhension mutuelle, la tolérance et le respect? Déjà, le respect appelle le respect. L’apôtre Paul l’a jadis rappelé ainsi: “Nous avons eu pour nous discipliner des pères qui étaient de notre chair, et nous les respections.” (Hébreux 12:9). Les parents de ces premiers chrétiens n’étaient pas infaillibles, comme l’a montré Paul (Hé 12 verset 10): “Nos pères (...) nous corrigeaient (...) comme ils le jugeaient bon.” — Segond.

      Parfois, ces hommes jugeaient mal. Et, malgré tout, ils méritaient le respect de leurs enfants. Vos parents aussi. Ce n’est pas parce qu’ils sont du genre à vous couver que vous devez vous rebeller. Respectez-​les autant que vous voulez qu’on vous respecte.

      Les malentendus

      Vous est-​il déjà arrivé de rentrer tard parce que vous n’aviez vraiment pas pu faire autrement? Vos parents ont-​ils dramatisé l’incident? De tels malentendus sont encore pour vous l’occasion de gagner leur respect. Souvenez-​vous de la réaction de Jésus quand ses parents bouleversés l’ont enfin trouvé dans le temple, tranquillement occupé à parler de la Parole de Dieu avec des enseignants. À ce moment-​là, Jésus s’est-​il répandu en paroles passionnées ou en pleurs, outré que ses parents suspectent sa bonne foi? Voici la réponse calme qu’il a faite: “Pourquoi aviez-​vous à me chercher? Ne saviez-​vous pas que je dois être dans la maison de mon Père?” (Luc 2:49). La maturité dont il a fait preuve en la circonstance a certainement impressionné ses parents. “Une réponse, quand elle est douce”, ne fait pas que ‘détourner la fureur’; elle peut aussi vous aider à gagner le respect de vos parents. — Proverbes 15:1.

      Les règles

      Votre façon de réagir aux exigences de vos parents jouera beaucoup sur la façon dont ces derniers vous traiteront. Certains jeunes boudent, mentent ou désobéissent ouvertement. Essayez donc de vous comporter davantage en adulte. Ce n’est pas en faisant l’enfant capricieux ou en pleurnichant: “Tous les autres le font” que vous obtiendrez la permission de rentrer tard. L’auteur Andrea Eagan donne ce conseil: “[Dites-​leur] le maximum sur ce que vous voulez faire, pour qu’ils comprennent vraiment la situation. (...) Si vous leur expliquez exactement où vous serez, avec qui et pourquoi vous tenez tant à rentrer tard (...), il y a une petite chance qu’ils acceptent.”

      D’autre part, si vos parents veulent faire le tri dans vos amitiés (ce qu’ils devraient d’ailleurs faire), ne larmoyez pas comme un enfant. On trouve cette suggestion dans la revue Seventeen: “Amenez vos amis chez vous de temps à autre. Ainsi, le jour où vous direz que vous partez au cinéma avec Gilles, votre père n’aura aucune raison de s’écrier depuis la pièce à côté: ‘Gilles? Qui est-​ce encore?’”

      “On lui donnera encore”

      Avec un sourire, Jacques nous parle de son frère cadet, René. “J’ai seulement 11 mois de plus que lui, mais nos parents ont agi très différemment envers nous. Ils me laissaient une grande liberté. Je pouvais utiliser leur voiture. Une année, ils m’ont même permis d’emmener en voyage un de mes frères plus jeune.

      “Avec René, c’était tout autre chose. Mes parents ne lui ont pas accordé beaucoup de liberté. Papa n’a même pas pris la peine de lui apprendre à conduire quand il en a eu l’âge. Et quand René s’est senti assez mûr pour commencer à fréquenter, mes parents ne le lui ont pas permis.”

      Peut-​on parler de favoritisme? Non. Jacques explique: “René n’avait pas tellement le sens des responsabilités. Il manquait d’initiative. Il négligeait souvent de faire ce qu’on lui confiait. Alors que je n’ai jamais répondu à mes parents, lui ne se privait pas d’exprimer son désaccord. À tous les coups, ça lui retombait sur le dos.” Jésus a dit, en Matthieu 25:29: “Car à tout homme qui a, l’on donnera encore et il sera dans l’abondance; mais quant à celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a.”

      Désirez-​vous avoir plus de liberté et de responsabilités? Alors soyez digne de confiance. Prenez à cœur les tâches que vos parents vous confient, quelle que soit leur importance. Ne ressemblez pas au jeune homme de la parabole de Jésus, qui, lorsque son père lui donna cet ordre: “Mon enfant, va-​t’en aujourd’hui travailler à la vigne”, répondit: “J’y vais, seigneur”, mais “ne sortit pas”. (Matthieu 21:28, 29.) Prouvez à vos parents que, s’ils vous confient une tâche, quelle qu’elle soit, avec vous ce sera chose faite.

      Jacques poursuit: “J’ai montré à mes parents que je pouvais assumer des responsabilités. Ils m’envoyaient à la banque, faire les courses et payer les factures courantes. Quand maman a dû travailler, je préparais les repas pour la famille.”

      Prenez des initiatives

      Que faire maintenant si vos parents ne vous confient pas ce genre de responsabilités? Dans ce cas, prenez diverses initiatives. La revue Seventeen suggère: “Proposez de préparer un repas pour la famille, et dites à vos parents que vous voulez vous occuper de tout depuis a jusqu’à z: composer le menu, en calculer le coût, faire la liste des achats, les courses, la cuisine et la vaisselle.” Si la cuisine n’est pas votre fort, observez autour de vous pour imaginer d’autres possibilités de vous rendre utile. Vous n’avez pas besoin d’attendre un ordre de vos parents pour agir quand vous voyez qu’il y a de la vaisselle à laver, un coup de balai à passer ou que les chambres doivent être rangées.

      Êtes-​vous de ceux qui prennent un travail à temps partiel pendant l’été ou le week-end? Si oui, avez-​vous fait la preuve que vous êtes capable d’épargner votre argent et de bien le gérer? Avez-​vous proposé spontanément de participer aux frais de vos parents qui vous hébergent? (Renseignez-​vous sur la hausse des prix des locations dans votre région et vous comprendrez.) Certes, vous aurez moins d’argent de poche, mais vos parents seront sans aucun doute enclins à vous octroyer davantage de liberté quand ils vous verront utiliser l’argent avec pondération.

      Les parents relâchent la bride

      Vos parents devraient être vos amis intimes, un puits intarissable de conseils (voir Jérémie 3:4). D’un autre côté, vous ne devez pas vous reposer sur eux dès la moindre décision à prendre. C’est uniquement en faisant appel à vos “facultés perceptives” que vous gagnerez de l’assurance dans votre aptitude à prendre des décisions. — Hébreux 5:14.

      Aussi, au lieu de vous précipiter vers vos parents dès que s’annonce la moindre difficulté, essayez d’abord de trouver vous-​même une solution. Au lieu d’aller vite en besogne ou de foncer tête baissée dans un problème, écoutez donc la Bible qui conseille de ‘réfléchir à la connaissance’. (Ésaïe 32:4.) Faites quelques recherches, surtout si des principes bibliques sont en jeu. Quand vous aurez pesé la question avec sang-froid, alors seulement vous ferez appel à vos parents. Au lieu de dire sans cesse: ‘Papa, qu’est-​ce que je dois faire?’ ou: ‘Maman, qu’est-​ce que tu ferais, toi?’, expliquez-​leur les faits. Qu’ils sachent bien de quelle façon vous concevez le problème. Ensuite, demandez-​leur ce qu’ils en pensent.

      Vos parents verront que vous parlez, non comme un enfant, mais comme un adulte. Vous aurez franchi une étape: vous leur aurez prouvé que vous devenez un adulte qui mérite une certaine liberté. Et, très probablement, ils commenceront à vous considérer comme un adulte.

      Points de discussion

      ◻ Pourquoi les parents sont-​ils aussi soucieux de protéger leurs enfants et de savoir où ils se trouvent?

      ◻ Quelle est l’importance du respect envers les parents?

      ◻ Quelle est la meilleure façon de régler les malentendus entre vos parents et vous?

      ◻ Comment pouvez-​vous vous plier aux règles que fixent vos parents tout en obtenant une certaine liberté?

      ◻ Citez quelques moyens de prouver à vos parents que vous êtes digne de confiance.

      [Entrefilet, page 29]

      “Mon père veut toujours savoir où je suis, à quelle heure je vais rentrer. (...) Faut-​il donc qu’ils soient au courant de tout?”

      [Illustration, page 27]

      Avez-​vous l’impression que vos parents vous cloîtrent?

      [Illustration, page 30]

      Sachez vous maîtriser quand un malentendu surgit, et vous gagnerez le respect.

  • Pourquoi papa et maman ont-ils divorcé?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 4

      Pourquoi papa et maman ont-​ils divorcé?

      “Je me rappelle, quand papa est parti, nous ne savions pas très bien ce qui allait se passer. Maman, qui était obligée de travailler, nous laissait tout le temps seuls. Il nous arrivait de nous asseoir devant la fenêtre, angoissés à l’idée qu’elle aussi pourrait nous avoir abandonnés...” — Une fille de parents divorcés.

      LE DIVORCE des parents, c’est comme une fin du monde; un drame qui peut laisser des séquelles indélébiles. Il fait souvent jaillir un flot de sentiments: honte, colère, anxiété, peur d’être abandonné, culpabilité, découragement, profonde sensation de vide, et même désir de vengeance.

      Si vos parents ont récemment divorcé, vous éprouvez sans doute de tels sentiments. Après tout, le Créateur avait prévu que vous soyez élevé à la fois par votre père et par votre mère (Éphésiens 6:1-3). Quoi qu’il en soit, vous êtes maintenant privé de la présence quotidienne d’un de vos parents qui vous est cher. “J’avais une grande estime pour mon père, et je voulais être avec lui”, soupire Paul, dont les parents se sont séparés alors qu’il avait sept ans. “Mais c’est maman qui nous a gardés.”

      Pourquoi ont-​ils divorcé?

      Les parents cachent souvent leurs désaccords. “Je ne me rappelle pas que mes parents se disputaient”, dit Line, dont les parents ont divorcé alors qu’elle était enfant. “Je croyais qu’ils s’entendaient bien.” Même si vos parents s’entre-déchirent, leur séparation n’en est pas moins traumatisante.

      De nombreux divorces sont prononcés parce qu’un conjoint se rend coupable d’adultère. Dieu permet effectivement au conjoint innocent de divorcer (Matthieu 19:9). Dans d’autres cas, le ‘courroux, les cris et les propos outrageants’ dégénèrent en actes violents, ce qui amène un des conjoints à craindre pour sa sécurité et celle de ses enfants. — Éphésiens 4:31.

      Il faut le reconnaître, certains divorcent pour des raisons futiles. Au lieu de chercher à résoudre leurs problèmes, ils divorcent en égoïstes, prétendant être ‘malheureux’, ‘frustrés’, ou ‘ne plus être amoureux’. Cela déplaît à Dieu, qui ‘hait le divorce’. (Malachie 2:16.) Également, Jésus a annoncé que des personnes quitteraient leur conjoint parce que celui-ci serait devenu chrétien. — Matthieu 10:34-36.

      Quoi qu’il en soit, si vos parents gardent le silence quant à leur séparation ou répondent vaguement aux questions que vous leur posez à ce sujet, cela ne signifie pas qu’ils ne vous aiment pasa. Absorbés par leur propre douleur, ils peuvent tout simplement avoir du mal à vous parler du divorce (Proverbes 24:10). Ils peuvent même trouver difficile et gênant de reconnaître les manquements de l’un et de l’autre.

      Ce que vous pouvez faire

      Essayez de choisir le meilleur moment pour discuter calmement avec vos parents de vos inquiétudes (Proverbes 25:11). Dites-​leur que leur divorce vous attriste et vous trouble. Peut-être vous fourniront-​ils une explication satisfaisante. Sinon, ne désespérez pas. Jésus n’a-​t-​il pas caché certaines choses à ses disciples parce qu’il pensait que ceux-ci n’étaient pas prêts à les entendre (Jean 16:12)? Également, vos parents n’ont-​ils pas le droit d’avoir leur vie privée?

      Enfin, comprenez que le divorce, quelle qu’en soit la cause, est un conflit dans lequel vos parents s’opposent l’un à l’autre, mais non à vous! Dans l’étude qu’elles ont menée auprès de 60 familles divorcées, Judith Wallerstein et Joan Kelly ont remarqué que les conjoints rejettent la responsabilité du divorce l’un sur l’autre, sur leurs employeurs, sur des membres de la famille ou sur des amis. Mais, “fait intéressant, aucun ne rend les enfants responsables”. Les sentiments de vos parents à votre égard n’ont pas changé.

      Laissez faire le temps

      Il y a “un temps pour guérir”. (Ecclésiaste 3:3.) Une blessure physique, une fracture par exemple, nécessite des semaines, voire des mois pour guérir complètement. Il en est de même pour une blessure affective.

      D’après Judith Wallerstein et Joan Kelly, “les craintes de toute sorte, le chagrin, le refus (...) s’atténuent ou disparaissent” dans les deux ans qui suivent le divorce. Certains spécialistes sont d’avis que la période critique dure moins de trois ans. Si cela vous semble une éternité, songez à tout ce qu’exige le retour à une vie stable.

      D’une part, il faut réorganiser la vie familiale, bien perturbée par le divorce. D’autre part, vos parents ont besoin de temps pour retrouver leur équilibre psychologique. Après seulement, ils seront en mesure de vous apporter le soutien auquel vous aspirez. Dès lors que vous retrouverez un rythme de vie normal, vous commencerez à vous sentir mieux.

      Cependant, Salomon a donné cet avertissement: “Ne nous demandons pas pourquoi le passé a été meilleur que le présent; il n’est pas sage de se poser cette question.” (Ecclésiaste 7:10, Français courant). Replonger sans cesse dans le passé peut fausser votre vision du présent. Demandez-​vous à quoi ressemblait votre vie de famille avant le divorce. “C’étaient des luttes incessantes, des cris et des injures”, reconnaît Annette. Se peut-​il que la famille jouisse désormais de la paix?

      ‘Je peux les aider à vivre de nouveau ensemble’

      Certains jeunes nourrissent l’espoir de réunir leurs parents, s’accrochant à cette illusion même après que ces derniers se sont remariés chacun de leur côté.

      Pourtant, refuser mentalement le divorce est inutile. Il est probable que rien au monde — ni vos larmes, ni vos supplications, ni vos manœuvres — ne pourra amener vos parents à vivre de nouveau ensemble. Dès lors, pourquoi vous faire du mal en continuant à vous bercer d’illusions (Proverbes 13:12)? Selon Salomon, il y a “un temps pour considérer comme perdu”. (Ecclésiaste 3:6.) Acceptez donc la réalité et le caractère définitif du divorce de vos parents; vous aurez alors fait un pas important vers la guérison.

      Réconciliez-​vous avec vos parents

      Peut-être en voulez-​vous à vos parents, avec raison, de bouleverser votre vie. Un jeune homme a déclaré avec amertume: “Mes parents se sont montrés égoïstes. Ils n’ont pensé qu’à eux, se désintéressant des conséquences que leurs décisions auraient sur nous. Ils ont agi à leur convenance.” C’est peut-être vrai, mais croyez-​vous pouvoir vivre avec la colère et la rancune constamment dans le cœur sans vous faire de tort?

      La Bible donne plutôt ce conseil: “Que toute amertume mauvaise, toute colère, tout courroux (...) soient enlevés de chez vous (...). Mais devenez bons les uns pour les autres, pleins d’une tendre compassion, vous pardonnant volontiers les uns aux autres.” (Éphésiens 4:31, 32). Comment pardonner à quelqu’un qui vous a causé un tel chagrin? Essayez de voir vos parents tels qu’ils sont: des humains imparfaits et faillibles. Tout parents qu’ils sont, eux aussi ‘pèchent et n’atteignent pas la gloire de Dieu’. (Romains 3:23.) Si vous en prenez conscience, il vous sera plus facile de vous réconcilier avec vos parents.

      Exprimez vos sentiments

      “C’est la première fois que j’exprime mes sentiments à propos du divorce de mes parents”, a déclaré un jeune homme que nous avons interrogé. Au cours de la discussion, on a vu son émotion grandir, son impassibilité du départ cédant finalement la place aux larmes. Des sentiments réprimés depuis longtemps ont ressurgi. Surpris de sa réaction, il a avoué: “Cela m’a fait beaucoup de bien de parler.”

      Vous-​même trouverez peut-être salutaire de vous confier à quelqu’un, plutôt que de vous isoler. Dites à vos parents ce que vous ressentez exactement; confiez-​leur vos craintes (voir Proverbes 23:26). Vous pouvez également trouver de l’aide auprès de chrétiens mûrs. Témoin Charles, qui ne recevait guère de soutien de sa famille brisée par un divorce. Il s’est tourné vers d’autres. “La congrégation chrétienne est devenue ma famille”, a-​t-​il déclaré.

      Par-dessus tout, sachez trouver une oreille attentive auprès de votre Père céleste, Celui ‘qui entend la prière’. (Psaume 65:2.) Paul, un jeune homme, explique ce qui l’a aidé à surmonter le divorce de ses parents: “Je n’arrêtais pas de prier, voyant toujours en Jéhovah une personne réelle.”

      Allez de l’avant

      Après un divorce, les choses ne sont plus jamais comme avant. Mais cela ne compromet pas vos chances de mener une vie riche et heureuse. La Bible donne ce conseil: “Faites votre besogne sans traîner.” (Romains 12:11). Ne permettez donc pas au chagrin, à la douleur ou à la colère de vous rendre apathique, mais allez de l’avant. Intéressez-​vous à vos études. Trouvez un passe-temps. Ayez aussi “beaucoup de travail dans l’œuvre du Seigneur”. — 1 Corinthiens 15:58.

      Avec des efforts, de la détermination et du temps, vous cesserez un jour d’être obsédé par l’échec du mariage de vos parents.

      [Note]

      a Les spécialistes Judith Wallerstein et Joan Kelly ont découvert “qu’au moins 80 % des plus jeunes enfants [de divorcés] qu’elles ont interrogés n’avaient pas reçu d’explication satisfaisante ou n’avaient pas été rassurés sur ce qu’il adviendrait d’eux. En réalité, ils se sont réveillés un beau matin pour apprendre que leur père ou leur mère était parti”.

      Points de discussion

      ◻ Quelles sont quelques-unes des raisons d’un divorce?

      ◻ Pourquoi vos parents ont-​ils peut-être du mal à en parler? Que pouvez-​vous faire dans ce cas?

      ◻ Pourquoi est-​il vain de s’appesantir sur le passé ou de rêver que, grâce à vous, vos parents vivent de nouveau ensemble?

      ◻ Quelles choses positives pouvez-​vous faire pour surmonter leur divorce?

      ◻ Comment vaincre la colère que vous ressentez peut-être à l’égard de vos parents?

      [Encadré, pages 36, 37]

      ‘Leur divorce va-​t-​il ruiner ma vie?’

      À la suite du divorce de leurs parents, des jeunes brisent leur avenir. Certains prennent des décisions irréfléchies, par exemple celle de quitter l’école. D’autres se défoulent et passent leur colère en se conduisant mal, comme s’ils voulaient punir leurs parents d’avoir divorcé. Denis se rappelle: “J’étais malheureux et déprimé après le divorce de mes parents. J’ai commencé à avoir des difficultés à l’école et j’ai perdu une année. Ensuite, (...) je suis devenu le pitre de la classe, et je me suis mêlé à toutes les bagarres.”

      Une conduite choquante peut très bien réussir à attirer l’attention des parents. Mais qu’en résultera-​t-​il, sinon l’aggravation d’une situation déjà tendue? Celui qui se conduit mal se fait du tort à lui-​même (Galates 6:7). Efforcez-​vous de comprendre que vos parents souffrent également, et que s’ils semblent se désintéresser de vous, ils ne le font pas exprès. La mère de Denis reconnaît: “J’ai manifestement négligé mes enfants. Après le divorce, j’étais moi-​même si déroutée que j’étais absolument incapable de les aider.”

      La Bible donne ce conseil en Hébreux 12:13: “Pour vos pieds continuez à faire des sentiers droits, afin que ce qui est boiteux ne se disloque pas.” Même si vos parents ne vous disciplinent pas, vous n’avez aucune raison de vous conduire mal (Jacques 4:17). Assumez la responsabilité de vos actes et faites preuve d’autodiscipline. — 1 Corinthiens 9:27.

      Évitez aussi de prendre des décisions irréfléchies, comme celle de quitter le foyer. “Le sagace considère ses pas.” (Proverbes 14:15). Si vos parents paraissent trop préoccupés sur le moment pour vous prêter une oreille attentive, pourquoi ne pas discuter de vos décisions avec un ami plus âgé que vous?

      Cependant, vous craignez peut-être pour votre avenir. Puisque l’union de vos parents s’est soldée par un échec, il est compréhensible que vous ayez peur de rater votre mariage plus tard. Heureusement, on n’hérite pas des problèmes conjugaux de ses parents comme on hérite de leurs taches de rousseur. Vous êtes une personne à part entière et, si vous vous mariez, l’issue de votre union ne dépendra pas des erreurs de vos parents, mais de la mesure dans laquelle vous et votre conjoint mettrez en pratique la Parole de Dieu.

      Vous vous inquiétez peut-être de choses que vous considériez jusqu’alors comme normales: la nourriture, le vêtement, le logement et l’argent. Toutefois, les parents s’arrangent en général de façon à pourvoir aux besoins de leurs enfants après le divorce, même s’il faut pour cela que la mère prenne un emploi. Néanmoins, le livre Survivre à la rupture (angl.) lance cette mise en garde réaliste: “Les revenus qui faisaient auparavant vivre une famille doivent maintenant en faire vivre deux, et cela entraîne obligatoirement une baisse du niveau de vie des membres de la famille.”

      Par conséquent, il se peut que vous deviez vous passer de choses que vous aviez l’habitude d’acheter, par exemple de nouveaux vêtements. Mais la Bible nous adresse ce rappel: “Nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” (1 Timothée 6:7, 8). Peut-être pouvez-​vous même participer à l’élaboration d’un nouveau budget familial. N’oubliez pas non plus que Jéhovah est “père des orphelins de père”. (Psaume 68:5.) Soyez assuré qu’il se soucie vivement de vos besoins.

      Jérémie a fait cette remarque: “Il est bon pour l’homme valide de porter le joug pendant sa jeunesse.” (Lamentations 3:27). Certes, il n’est guère agréable de vivre le divorce de ses parents. Toutefois, il est possible de tirer profit de cette épreuve.

      La spécialiste Judith Wallerstein a déclaré également: “Le divorce favorise le développement affectif et intellectuel [des enfants de divorcés] d’une façon frappante et parfois touchante. Les jeunes (...) réfléchissent posément sur l’épreuve vécue par leurs parents et tirent des conclusions logiques pour leur propre avenir. Ils veulent apprendre comment éviter de commettre les mêmes erreurs que leurs parents.”

      Sans aucun doute, le divorce de vos parents vous a marqué. Mais il dépend d’abord de vous que cette marque soit, ou une tache qui s’efface, ou une plaie béante.

      [Illustration, page 35]

      Vivre le divorce de ses parents est l’une des épreuves les plus traumatisantes qui soient.

      [Illustration, page 38]

      Replonger sans cesse dans le passé ne peut que vous déprimer.

  • Mon père ou ma mère se remarie: comment en prendre mon parti?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 5

      Mon père ou ma mère se remarie: comment en prendre mon parti?

      “Le jour où papa a épousé Raymonde a été le plus sombre de ma vie, raconte Serge. J’étais furieux. J’en voulais à papa d’avoir trahi maman. J’en voulais à maman de nous avoir abandonnés pour aller faire des études de droit. J’en voulais aux deux marmots de Raymonde, qui allaient désormais vivre chez nous. (...) Mais c’est surtout à Raymonde que j’en voulais. (...) Je la détestais. Et comme je me doutais que ce n’était pas bien, je m’en voulais aussi à moi.” — Les remariages — de nouveaux modèles d’harmonie (angl.), de Linda Craven.

      AVEC le remariage s’évanouit tout espoir de revoir vos parents vivre ensemble, ce qui peut faire naître en vous l’anxiété, la jalousie ou le sentiment d’être trahi.

      C’est encore plus douloureux si ce remariage suit de près le décès de l’un de vos chers parents. Mireille, 16 ans, explique: “La mort de ma mère m’a beaucoup aigrie. (...) Dans mon esprit, la fiancée de mon père était en train de prendre la place de ma mère. Alors j’étais très mesquine avec elle.” Par fidélité pour celui ou celle qui n’est plus là, vous pouvez même vous sentir coupable de commencer à aimer votre beau-père ou votre belle-mère.

      Il est donc compréhensible que beaucoup de jeunes, affectivement meurtris par ce genre de situation, réagissent mal. Certains même ne rêvent que de briser cette nouvelle union. Mais n’oubliez pas que les deux personnes concernées ont prononcé des vœux devant Dieu. “En conséquence, ce que Dieu a mis sous le même joug, que l’homme [ou l’enfant] ne le sépare pas!” (Matthieu 19:6). Du reste, même si vous réussissiez à les séparer, vous ne réuniriez pas pour autant vos vrais parents.

      Il est tout aussi inutile d’être constamment à couteaux tirés avec votre beau-père ou votre belle-mère. Proverbes 11:29 dit: “Qui perturbe sa famille récolte le vent”, autrement dit n’aboutit à rien (Pierre de Beaumont). Géraldine, 15 ans, en voulait tant à sa belle-mère qu’un jour la dispute a éclaté. Pour mener à quoi? La belle-mère a sommé son mari de choisir entre elle et sa fille. En définitive, Géraldine est retournée vivre avec sa mère, qui s’était également remariée.

      Adaptez-​vous grâce à l’amour

      Vous arriverez à vous faire au remariage de votre père ou de votre mère si, à la clé, vous exercez l’amour décrit en 1 Corinthiens 13:4-8. C’est un amour fondé sur des principes.

      L’amour “ne cherche pas son propre intérêt”, lisons-​nous. Cela revient à “chercher, non pas son avantage personnel, mais celui d’autrui”. (1 Corinthiens 10:24.) Si votre père pense avoir à nouveau besoin de la compagnie d’un conjoint, pouvez-​vous lui en vouloir? Et pareillement pour votre mère?

      “L’amour n’est pas jaloux.” Comme beaucoup, peut-être refusez-​vous de partager l’amour de votre père ou de votre mère avec quelqu’un d’autre. Mais vous n’avez pas à craindre que son amour diminue, car l’amour a la faculté de s’élargir (voir 2 Corinthiens 6:11-13). Votre père ou votre mère est tout à fait capable d’étendre son amour à un nouveau conjoint sans renoncer à vous témoigner son affection. Et vous? Allez-​vous faire de la place dans votre cœur à votre beau-père ou à votre belle-mère? Si oui, ce ne sera nullement trahir celui ou celle qui est absent.

      L’amour “ne se conduit pas avec indécence”. Vivre avec de nouveaux frères ou sœurs peut vous soumettre à des tensions d’ordre moral. Selon une enquête, 25 % des foyers formés de plusieurs unions seraient le théâtre de cas de fornication.

      Quand sa mère s’est remariée, David a dû côtoyer les quatre filles de son beau-père. “Il m’a fallu, dit-​il, dresser une barrière mentale contre tout sentiment déplacé.” Bien sûr, vous veillerez aussi à éviter une trop grande familiarité, et à ne pas vous habiller ni vous comporter de façon à susciter des désirs sexuels. — Colossiens 3:5.

      “L’amour permet de tout supporter, il nous fait garder en toute circonstance (...) la patience.” (Français courant). Parfois, il vous semble que rien ne pourra dissiper votre chagrin. Marlène avoue: “J’avais l’impression que je ne comptais plus chez moi. Un jour, j’ai même dit à ma mère que je regrettais d’être née.” Marlène est devenue rebelle et a fait des fugues. Mais aujourd’hui elle dit: “Le mieux à faire, c’est de prendre son mal en patience.” Si, comme Marlène, vous prenez le parti d’endurer, avec le temps l’amertume, le désarroi et le chagrin qui vous rongeaient s’atténueront.

      ‘Tu n’es pas mon vrai père!’

      Vous aurez du mal à vous prêter à la discipline du nouveau venu, et quand vous recevrez un ordre de sa part, il sera peut-être tentant de lui jeter: ‘Tu n’es pas mon vrai père!’ (Ou ‘ma vraie mère’ le cas échéant.) Mais rappelez-​vous ce principe énoncé en 1 Corinthiens 14:20: “Soyez des adultes quant à votre façon de raisonner.” — Français courant.

      Ce sera vous montrer ‘adulte quant à votre façon de raisonner’ que de reconnaître à votre beau-père ou à votre belle-mère le droit de vous discipliner. Cette personne remplit vis-à-vis de vous les devoirs d’un père ou d’une mère; elle mérite votre respect (Proverbes 1:8; Éphésiens 6:1-4). La Bible parle d’Esther, une femme qui fut élevée par un “tuteur” ou père adoptif à la mort de ses parents. Bien qu’il ne fût pas son vrai père, Mardochée ‘lui donnait des ordres’, et elle lui obéissait, même devenue adulte (Esther 2:7, 15, 17, 20)! Si votre beau-père ou votre belle-mère vous discipline, c’est dans la majorité des cas l’expression de son amour et de son attention pour vous. — Proverbes 13:24.

      Certes, vous aurez forcément parfois des griefs légitimes. À vous alors de vous montrer ‘adulte’ en suivant ce conseil de Colossiens 3:13: “Continuez à vous supporter les uns les autres et à vous pardonner volontiers les uns aux autres, si quelqu’un a un sujet de plainte contre un autre.”

      Apprenez à partager et à faire des concessions

      À 15 ans, Jacqueline vivait seule avec sa mère. Elle avait sa chambre et une garde-robe de qualité. Puis sa mère s’est remariée et soudain la famille a été composée de cinq enfants. Les choses ont changé du tout au tout. “Je n’ai même plus ma chambre à moi, soupirait Jacqueline. Il faut que je partage tout.”

      Vous aussi, peut-être avez-​vous dû renoncer à vos prérogatives d’aîné ou d’enfant unique. Par exemple, jusqu’ici c’est vous qui avez été “l’homme de la maison”, et maintenant vous devez vous effacer devant votre beau-père. Ou bien, alors que votre mère et vous viviez comme deux sœurs, voilà qu’un beau-père vient vous déloger de la chambre que vous partagiez avec elle.

      “Que votre comportement de personnes raisonnables soit connu de tous les hommes”, conseille la Bible (Philippiens 4:5). Le terme original pour ‘raisonnable’ signifie littéralement “disposé à céder” ou “conciliant”; il désigne celui qui ne fait pas valoir systématiquement son plein droit. Par conséquent, efforcez-​vous d’être conciliant. Sachez tourner en bien cette nouvelle situation et ne ruminez pas le passé (Ecclésiaste 7:10). Soyez disposé à partager avec vos frères et sœurs adoptifs, sans les traiter en étrangers (1 Timothée 6:18). Plus tôt vous vous mettrez à les considérer comme de vrais frères et sœurs, plus vite vous nouerez des liens d’affection. Quant au nouvel “homme de la maison”, ne vous sentez pas évincé par lui. Soyez bien content qu’il soit là pour partager la charge des responsabilités domestiques.

      Si vous êtes traité différemment

      Après avoir reconnu que son beau-père l’aimait, une jeune fille a ajouté: “Il y a quand même une différence. Il est plus exigeant, plus sévère et moins compréhensif envers nous (...) qu’envers ses propres enfants qui ont le même âge que nous. C’est là que le bât blesse.”

      Soyez conscient qu’un homme ou une femme ne peut généralement pas éprouver pour l’enfant de son conjoint les mêmes sentiments que pour le sien. Ce qui lui manque, ce ne sont pas tant les liens du sang que la conscience d’un passé commun. Du reste, même dans une famille classique, le père ou la mère peut aimer un enfant plus qu’un autre (Genèse 37:3). Quoi qu’il en soit, il faut bien faire la distinction entre l’égalité et la justice. Nous sommes tous différents les uns des autres, par notre personnalité comme par nos besoins. C’est pourquoi, au lieu de toujours chercher à savoir si vous êtes traité comme les autres, demandez-​vous plutôt si votre beau-père, ou votre belle-mère, fait ou non tout son possible pour combler vos besoins. Si vous estimez qu’il ne le fait pas, alors vous ferez bien d’en discuter avec lui.

      Il se peut aussi que des disputes éclatent entre les autres enfants et vous. N’oubliez jamais que, tout comme vous, ils ont probablement du mal à se faire une place dans cette nouvelle famille. Peut-être voient-​ils en vous un intrus dans leur propre famille. Faites donc le maximum pour être aimable. S’ils vous rejettent, sachez “vaincre le mal par le bien”. (Romains 12:21.) Et puis, il faut savoir que même entre vrais frères et sœurs il y a des frictions de temps en temps. — Voir le chapitre 6.

      Votre patience sera récompensée

      “Mieux vaut la fin d’une chose, par la suite, que son commencement. Mieux vaut celui qui est patient que celui qui est hautain d’esprit.” (Ecclésiaste 7:8). En temps normal, il faut plusieurs années pour que la confiance s’installe, jusqu’à ce que les membres de la famille se fassent les uns aux autres. C’est seulement alors que leurs habitudes et leurs goûts se fondent et que la vie du foyer devient cohérente. Alors soyez patient! Ne vous imaginez pas que votre foyer se soudera du jour au lendemain ou que l’amour y fera son apparition comme par enchantement.

      Thomas a été extrêmement perturbé quand sa mère s’est remariée. Elle avait quatre enfants, et l’homme qu’elle a épousé en avait trois. Thomas écrit: “Nous nous sommes battus, disputés, fâchés; nos sentiments ont été mis à rude épreuve.” Comment s’en sont-​ils sortis? “Grâce à l’application des principes bibliques, les difficultés se sont aplanies; pas toujours d’un seul coup, bien sûr, mais avec le temps et les fruits de l’esprit de Dieu, les choses ont fini par s’arranger.” — Galates 5:22, 23.

      Dans un remariage, la clé de la réussite réside dans l’adhésion aux normes de la Bible. C’est ce qui ressort des témoignages de plusieurs jeunes gens que nous avons interrogés:

      Épanouis dans une famille reconstruite

      Question: Comment avez-​vous réussi à accepter la discipline de votre beau-père ou de votre belle-mère?

      Loïc: Pour la discipline, ma mère et mon beau-père ont toujours agi de concert. Quand j’avais fait quelque chose de mal, ils décidaient ensemble de me discipliner. Donc, quand je recevais une correction, je savais qu’elle venait des deux.

      Linda: Pour moi, au début c’était très dur parce que je demandais: “De quel droit est-​ce que tu me dis ça?” Seulement, par la suite, j’ai médité sur l’ordre biblique d’‘honorer son père et sa mère’. Mon beau-père n’était pas mon père au plein sens du terme, mais aux yeux de Dieu il l’était tout de même.

      Robert: Je savais que je ferais beaucoup de peine à ma mère si je rejetais l’homme qu’elle aimait.

      Question: Qu’est-​ce qui a facilité la communication entre vous?

      Loïc: Il faut s’intéresser à ce que fait son beau-père (ou sa belle-mère). Pour ma part, j’aidais mon beau-père dans le travail qu’il exerçait. Tout en travaillant, on parlait beaucoup et c’est ce qui m’a permis de mieux comprendre sa façon de penser. Ou alors je venais m’asseoir à côté de lui pour le plaisir de parler de tout et de rien.

      Valérie: J’ai passé beaucoup de temps avec ma belle-mère, ce qui m’a vraiment aidée à la comprendre. Nous sommes devenues les meilleures amies du monde.

      Robert: Ma mère s’est remariée à peine un an après la mort de mon père. J’ai d’abord refusé d’être proche de mon beau-père parce que je ne voulais pas qu’il prenne la place de papa. J’ai demandé à Dieu de m’aider à surmonter la perte de mon père et à me rapprocher de mon beau-père. J’ai énormément prié, et Jéhovah m’a vraiment exaucé.

      Question: Comment vous y êtes-​vous pris pour vous rapprocher de votre beau-père ou de votre belle-mère?

      Valérie: Parfois, je demandais à ma belle-mère de m’accompagner à un spectacle. Nous y allions ensemble, rien que toutes les deux. Ou bien, quand je sortais, je lui ramenais des fleurs, ou un vase, quelque chose qui lui montrait que je pensais à elle. Ça lui faisait toujours très plaisir.

      Éric: Il faut trouver un terrain d’entente. La seule chose que j’avais en commun avec mon beau-père, c’est qu’il avait épousé ma mère et que nous vivions dans la même maison. Ce qui m’a le plus aidé, c’est de commencer à m’intéresser à la Bible, comme lui. À mesure que je m’approchais de Jéhovah, je me rapprochais aussi de mon beau-père. Nous avions enfin quelque chose d’important en commun.

      Question: Quels bienfaits en avez-​vous personnellement retirés?

      Robert: Tant que je vivais seul avec ma mère, j’étais rebelle et trop gâté. Je n’en faisais qu’à ma tête. Maintenant, j’ai appris à avoir plus de considération pour autrui et plus d’abnégation.

      Loïc: Mon beau-père m’a aidé à devenir un homme. Il m’a appris à développer certaines aptitudes et à me servir de mes mains. Quand j’avais des ennuis et que j’avais besoin de quelqu’un, il était toujours là. Il a été pour moi le meilleur des pères.

      Points de discussion

      ◻ Comment de nombreux jeunes accueillent-​ils le remariage de leur père ou de leur mère? Pourquoi?

      ◻ Pourquoi l’adolescent peut-​il surmonter ses sentiments négatifs grâce à l’amour chrétien?

      ◻ Doit-​on accepter la discipline de son beau-père ou de sa belle-mère?

      ◻ Pourquoi est-​il important de savoir faire des concessions et de partager?

      ◻ Devez-​vous espérer être traité exactement comme vos frères et sœurs d’adoption? Que faire si vous estimez être traité injustement?

      ◻ Citez quelques moyens d’arriver à mieux s’entendre avec son beau-père ou sa belle-mère.

      [Entrefilet, page 45]

      “Dans mon esprit, la fiancée de mon père était en train de prendre la place de ma mère. Alors j’étais très mesquine avec elle.”

      [Illustration, page 43]

      Le remariage d’un des parents fait naître un sentiment mélangé de colère, de désarroi et de jalousie.

      [Illustration, page 46]

      On a souvent du mal à accepter la discipline venant de son beau-père ou de sa belle-mère.

  • Pourquoi ai-je des frères et sœurs si pénibles?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 6

      Pourquoi ai-​je des frères et sœurs si pénibles?

      L’INIMITIÉ fraternelle remonte à Caïn et Abel. On ne peut pas dire que ce soit de la haine qu’on éprouve pour son frère ou pour sa sœur, comme en témoigne cette réflexion d’un adolescent: “Au fond de moi, de façon un peu confuse, je sens que j’ai de l’affection pour mon frère. C’est ça, une sorte d’affection.”

      Pourquoi cette animosité si souvent latente dans les rapports fraternels? Pour répondre, Harriet Webster cite Claudia Schweitzer, conseillère familiale: “Chaque famille a ses propres ressources, matérielles et affectives.” Puis elle commente: “D’ordinaire, les querelles entre enfants portent justement sur ces ressources, qu’il s’agisse de l’affection de leurs parents, d’argent ou de vêtements.” Camille et ses cinq frères et sœurs doivent se partager trois chambres. Ce qui fait dire à Camille: “Parfois, j’aimerais être seule et pouvoir les mettre dehors, mais ils sont toujours là.”

      Autre sujet brûlant: le partage des avantages et des tâches domestiques. Par exemple, les grands rechignent à devoir faire le plus gros de la besogne; les petits ne veulent pas recevoir d’ordres de leurs aînés, ou sont jaloux de les voir profiter d’une faveur convoitée. ‘Ma sœur, pleure une adolescente anglaise, prend des leçons de conduite, et moi non. Ça me contrarie et je fais tout pour lui compliquer la vie.’

      Parfois de simples incompatibilités de caractères mettent le feu aux poudres. À propos de ses frères et sœurs, Diane, 17 ans, explique: “À force de se côtoyer tous les jours de l’année, (...) de voir la même personne refaire quotidiennement la même chose qui nous agace, on finit par en avoir par-dessus la tête.” Et André: “À la maison (...), on se montre sous son vrai jour.” Malheureusement, ‘se montrer sous son vrai jour’ signifie souvent oublier la politesse, les égards et la délicatesse.

      ‘C’est toi que maman préfère!’ Encore une pomme de discorde: quand les parents ont des préférences. Lee Salk, professeur de psychologie, reconnaît: “En aucun cas une mère ne peut aimer tous ses enfants de la même façon, car chacun a une personnalité distincte qui suscite inévitablement une réaction différente de [la part des parents].” Cela s’est vérifié aux temps bibliques. Le patriarche Jacob (Israël) “aimait Joseph plus que tous ses autres fils”. (Genèse 37:3.) Et les frères de Joseph en ont nourri une amère jalousie.

      Éteignez le feu

      “Où il n’y a pas de bois, le feu s’éteint”, lit-​on en Proverbes 26:20. Pour empêcher la propagation des incendies de forêt, on recourt souvent aux coupe-feu: des bandes de terrain entièrement déboisé. Si un feu se déclenche, arrivé à ces coupe-feu il ne peut que mourir. Sur le même principe, il y a des moyens de prévenir les désaccords, ou tout au moins de les limiter. L’un d’eux consiste à communiquer et à trouver un compromis avant que la discussion ne s’enflamme.

      Par exemple, êtes-​vous irrité parce que vous manquez d’intimité? Attendez un moment où les esprits ne sont pas échauffés; prenez à part votre frère ou votre sœur, et mettez au point un vrai programme. (‘Tu disposes de la pièce tels jours, ou à telles heures, et moi le reste du temps.’) Ensuite, faites “que votre mot Oui signifie bien Oui, votre Non, Non”, en respectant cet accord (Matthieu 5:37). S’il survient quelque chose qui appelle des modifications, avertissez votre frère ou votre sœur, au lieu de le mettre devant le fait accompli.

      Vous chamaillez-​vous parce qu’on touche à vos affaires? Une jeune fille se plaint en ces termes: “Ma demi-sœur prend toujours mes affaires sans me le demander. Elle s’est même servie de mes produits de beauté, et elle a encore eu le toupet de me dire que je n’achetais pas ce qu’il fallait!” Vous pouvez toujours demander l’arbitrage de vos parents; mais vous ferez bien mieux si vous profitez d’un moment calme pour en discuter. Au lieu de faire valoir vos “droits”, soyez ‘disposé à partager’. (1 Timothée 6:18.) Pour ce qui est d’emprunter, essayez de convenir de certaines règles, par exemple celle de toujours demander avant de se servir. Si c’est nécessaire, faites des compromis. Ainsi, le feu sera ‘éteint’ avant d’avoir été allumé.

      Mais que faire si votre frère ou votre sœur a une personnalité qui vous hérisse? En fait, vous ne pouvez pas grand-chose pour le changer. Il vous faut donc apprendre à ‘vous supporter l’un l’autre dans l’amour’. (Éphésiens 4:2.) Au lieu de monter en épingle ses défauts, manifestez l’amour chrétien, qui “couvre une multitude de péchés”. (1 Pierre 4:8.) Plutôt que d’être caustique ou méchant, abandonnez “courroux, colère, malice, propos outrageants”, et “que votre parole soit toujours exprimée avec charme”. — Colossiens 3:8; 4:6.

      ‘Ce n’est pas juste!’

      “Ma sœur, déplore un garçon, obtient tout ce qu’elle veut, mais moi on m’oublie complètement.” Peut-être vous reconnaissez-​vous dans ces paroles? Remarquez l’emploi de ces deux termes absolus: “tout” et “complètement”. La situation est-​elle donc si terrible? Peut-être pas. Et quand bien même elle le serait, est-​il raisonnable d’espérer que deux individus différents soient traités exactement de la même façon? Bien sûr que non! Il se peut tout simplement que vos parents vous traitent en fonction de vos besoins et de votre caractère.

      Pourtant, n’est-​il pas injuste que des parents favorisent un de leurs enfants? Pas forcément. Souvenez-​vous de Jacob. S’il a favorisé Joseph, c’est parce qu’il était le fils que lui avait donné sa femme bien-aimée Rachel, qui était morte. Que Jacob fût particulièrement attaché à ce fils-​là, n’est-​ce pas tout à fait compréhensible? Cependant, même en aimant ainsi Joseph, Jacob n’oubliait pas ses autres fils, car il s’est sincèrement soucié de leur bien-être (Genèse 37:13, 14). La jalousie des frères de Joseph était donc sans fondement.

      De façon comparable, vos parents sont peut-être davantage attirés par votre frère ou votre sœur, parce qu’ils ont des intérêts communs, une affinité de caractères ou pour d’autres facteurs. Ce n’est pas pour autant qu’ils ne vous aiment pas. Si vous gardez de la rancune ou de la jalousie, sachez que c’est votre cœur imparfait qui vous joue des tours. Tâchez de surmonter ces sentiments. Du moment que vos besoins sont satisfaits, pourquoi être malheureux parce qu’il vous semble que quelqu’un d’autre reçoit une attention spéciale?

      Le bonheur d’avoir des frères et sœurs

      Voilà qui est parfois difficile à croire, surtout si vos frères et sœurs vous irritent. Mais Diane partage cet avis: “C’est drôlement bien d’avoir des frères et sœurs.” Elle-​même en a sept. “On a quelqu’un à qui parler et à qui faire part de choses intéressantes.”

      Quant à Anne-Marie et à André, son frère, ils disent: “Bien que l’on ait la possibilité de sortir avec des amis, on a toujours ses frères et sœurs. Ils sont toujours là quand on veut jouer, faire du sport ou aller se promener.” Dominique trouve à la situation un avantage pratique: “On partage les corvées.” Pour d’autres, le frère ou la sœur est “un conseiller ou un confident privilégié”; c’est quelqu’un qui “comprend”.

      Certains des problèmes que vous connaissez aujourd’hui avec votre frère ou votre sœur, vous les rencontrerez plus tard avec d’autres personnes. La jalousie, le non-respect des biens d’autrui, les inégalités de traitement, le manque d’intimité, l’égoïsme, les incompatibilités de caractères... tout cela, c’est la vie! C’est pourquoi le foyer où l’on apprend à s’entendre avec ses frères et sœurs est une bonne école des relations humaines.

      André, 17 ans, fait écho aux paroles de la Bible en 1 Jean 4:20, lorsqu’il dit: “Si on ne s’entend pas avec des gens qu’on voit, comment peut-​on s’entendre avec Jéhovah, qu’on ne voit pas?” Vous aurez de temps en temps des heurts avec vos frères et sœurs. Mais vous pouvez apprendre à partager, à communiquer et à céder. Qu’obtiendrez-​vous? Vous en conclurez très probablement qu’après tout il n’est pas si désagréable d’avoir un frère ou une sœur.

      Points de discussion

      ◻ Pourquoi y a-​t-​il souvent des heurts entre frères et sœurs?

      ◻ Comment pouvez-​vous empêcher les frictions concernant votre intimité ou ce qui vous appartient?

      ◻ Pourquoi des parents favorisent-​ils un de leurs enfants? À votre avis, est-​ce forcément injuste?

      ◻ Un enfant unique est-​il désavantagé?

      ◻ Quels sont quelques-uns des avantages à avoir des frères et sœurs?

      [Entrefilet, page 52]

      “En aucun cas une mère ne peut aimer tous ses enfants de la même façon, car ils ont chacun une personnalité distincte.” — Lee Salk, professeur de psychologie.

      [Encadré, page 54]

      ‘Je suis enfant unique’

      Si c’est votre situation, vous n’êtes pas forcément désavantagé. D’une part, si ceux qui ont des frères et sœurs ont du mal à s’entendre avec eux, vous pouvez, vous, choisir vos amis intimes (avec, bien sûr, l’approbation de vos parents). D’autre part, vous avez plus de temps pour étudier, méditer ou exploiter vos talents. — Voir le chapitre 14, relatif à la solitude.

      Thomas souligne un autre avantage de cette situation: “Étant enfant unique, j’avais toute l’attention de mes parents pour moi.” Bien entendu, des parents qui entourent exagérément leur enfant risquent d’en faire un être égocentrique. Mais si les vôtres sont équilibrés, l’attention qu’ils vous portent vous donnera la possibilité de mûrir plus rapidement et de vous sentir à l’aise en compagnie d’adultes.

      Cependant, puisque vous n’avez pas à partager avec des frères et sœurs, vous courez le risque de devenir égoïste. Jésus conseilla: “Appliquez-​vous à donner.” (Luc 6:38). Efforcez-​vous de partager avec des amis ou des membres de votre famille. Soyez attentif aux besoins d’autrui, offrez votre aide quand c’est possible. Votre générosité ne laissera personne insensible. Et vous vous apercevrez qu’enfant unique ne veut absolument pas dire enfant solitaire.

      [Illustration, page 53]

      Je regrette souvent de ne pas avoir de sœur; pourtant j’y vois aussi certains avantages.

  • Devrais-je quitter la maison?
    Les jeunes s’interrogent. Réponses pratiques
    • Chapitre 7

      Devrais-​je quitter la maison?

      Chère maman, cher papa,

      “Finalement, j’ai décidé de partir. Comme je vous l’ai déjà dit, je ne le fais pas pour vous contrarier ou pour me venger de vous. Je ne peux pas être heureuse enfermée à la maison comme vous voulez que je le sois. Peut-être ne le serai-​je pas autrement non plus, mais je voudrais essayer quand même.”

      C’EST ainsi que commençait la lettre d’adieu qu’une jeune fille de 17 ans adressait à ses parents. En République fédérale d’Allemagne, chez les 15-24 ans plus de 30 % des filles et 25 % des garçons vivent actuellement hors du foyer familial. Peut-être vous aussi avez-​vous envisagé de quitter vos parents.

      Dieu avait prévu que le désir de se marier conduirait les gens à ‘quitter leur père et leur mère’. (Genèse 2:23, 24.) Il existe également d’autres raisons valables pour lesquelles on peut quitter ses parents, comme le désir d’étendre son service pour Dieu (Marc 10:29, 30). Néanmoins, pour de nombreux jeunes, c’est un moyen d’échapper à une situation qu’ils jugent intolérable. Un jeune homme déclare: “C’est tout simplement parce que vous voulez être plus indépendant. Vivre à la maison avec vos parents ne vous satisfait plus. Vous êtes toujours en train de vous disputer avec eux et ils ne comprennent pas quels sont vos besoins. D’ailleurs, vous étouffez, parce que vous devez leur rendre compte du moindre de vos mouvements.”

      Prêt pour l’indépendance?

      Si vous désirez être indépendant, cela signifie-​t-​il pour autant que vous y êtes prêt? D’une part, il peut s’avérer plus difficile que vous ne le pensiez de subvenir à vos besoins. Les emplois sont rares. Les loyers ont monté en flèche. Que sont donc inévitablement forcés de faire les jeunes qui sont en butte à des difficultés économiques? Les auteurs du livre Larguez les amarres! (angl.) écrivent: “Ils retournent à la maison et s’attendent à ce que leurs parents les reprennent à leur charge.”

      D’autre part, qu’en est-​il de votre maturité mentale, affective et spirituelle? Bien que vous croyiez être adulte, vos parents voient peut-être encore en vous certains des “traits qui caractérisent le tout-petit”. (1 Corinthiens 13:11.) Réfléchissez: vos parents ne sont-​ils pas les mieux placés pour juger de la mesure de liberté dont vous êtes prêt à disposer? Ne pas tenir compte de leur avis et décider malgré tout de partir peut vous conduire au désastre. — Proverbes 1:8.

      ‘Je ne m’entends pas avec mes parents’

      Est-​ce votre cas? Si oui, ce n’est pas une raison pour faire vos valises. Vous êtes jeune, et vous avez encore besoin de vos parents. Au cours des années à venir, vous tirerez probablement profit de leur discernement et de leur sagesse (Proverbes 23:22). Devriez-​vous les chasser de votre vie seulement parce que vous avez eu quelques difficultés avec eux?

      Karsten, un jeune Allemand qui quitta le foyer pour entreprendre une carrière de ministre à plein temps, déclare: “On ne doit jamais quitter la maison simplement parce qu’on n’arrive pas à s’entendre avec ses parents. Si on ne réussit pas à s’entendre avec eux, comment fera-​t-​on pour s’entendre avec d’autres personnes? Partir ne résoudra pas le problème. Au contraire, cela ne fera que prouver qu’on n’est pas assez mûr pour voler de ses propres ailes et, en plus, on ne fera que se brouiller davantage avec ses parents.”

      Moralité et mobiles

      Les jeunes ont aussi tendance à ne pas être conscients des dangers d’ordre moral auxquels ils s’exposent en quittant prématurément le foyer familial. En Luc 15:11-32, Jésus raconte l’histoire d’un jeune homme qui voulait être indépendant et qui partit de chez lui. Comme il ne bénéficiait plus de la bonne influence de ses parents, il se mit à mener “une vie de débauche”, se laissant aller à une conduite immorale, et il dissipa rapidement ses biens. Il était tellement difficile de trouver du travail qu’il dut accepter un emploi que les Juifs méprisaient: porcher. Le fils dit “prodigue” revint cependant à la raison. Ravalant son orgueil, il retourna à la maison familiale et implora le pardon de son père.

      Bien que le but principal de cette parabole soit de mettre en valeur la miséricorde divine, elle donne une leçon pratique: Si la raison pour laquelle vous quittez la maison est insensée, vous risquez de souffrir sur les plans moral et spirituel. Malheureusement, de jeunes chrétiens, qui ont voulu être indépendants, ont ruiné leur spiritualité. Incapables de subvenir à leurs besoins, certains en sont venus à faire bourse commune avec des jeunes dont le mode de vie n’était pas en harmonie avec les principes bibliques. — 1 Corinthiens 15:33.

      Horst, un jeune Allemand, se souvient d’un garçon de son âge qui a quitté son foyer. “Il s’est mis à vivre avec sa petite amie sans se marier avec elle, dit-​il. Ils organisaient des fêtes où l’alcool coulait à flots, et il finissait souvent par s’enivrer. S’il avait continué à vivre chez ses parents, ceux-ci n’auraient certainement pas permis cette situation.” Horst conclut en ces termes: “Il est vrai qu’après avoir quitté la maison on a davantage de liberté; mais, honnêtement, n’en profite-​t-​on pas souvent pour faire le mal?”

      En conséquence, si vous mourez d’envie d’avoir plus de liberté, posez-​vous les questions suivantes: Dans quel but est-​ce que je désire davantage de liberté? Est-​ce parce que je veux posséder des biens matériels, ou être libre d’adopter des façons d’agir que mes parents ne toléreraient pas si je vivais chez eux? Souvenez-​vous de ce que la Bible dit en Jérémie 17:9: “Traître est le cœur, plus que toute autre chose, et il est incurable. Qui peut le connaître?”

      Comment devenir adulte si je ne quitte pas la maison?

      Le livre Adolescence (angl.) fait cette remarque: “Le seul fait de quitter le foyer familial ne garantit pas un passage réussi [à l’âge adulte]. Pas plus que le fait de rester à la maison n’implique l’impossibilité de mûrir.” Effectivement, devenir adulte, ce n’est pas seulement gagner sa vie, avoir son travail et son appartement. On apprend à vivre, entre autres, en affrontant franchement les difficultés. Rien ne sert de fuir les situations qui ne sont pas à notre goût. On lit en Lamentations 3:27: “Il est bon pour l’homme valide de porter le joug pendant sa jeunesse.”

      Prenons l’exemple de parents avec lesquels il est difficile de s’entendre ou qui sont très stricts. Marcel, qui a maintenant 47 ans, se souvient que son père lui demandait de faire toutes sortes de corvées après l’école. Pendant les grandes vacances, alors que les autres jeunes s’amusaient, Marcel devait travailler. “Je pensais que mon père était l’homme le plus méchant du monde, puisqu’il nous empêchait de jouer et de nous amuser, explique Marcel. Je me disais souvent: ‘Si seulement je pouvais partir d’ici et avoir mon chez-moi!’” Marcel a maintenant un point de vue différent: “Ce que mon père a fait pour moi est inestimable. Il m’a appris à travailler et à endurer les épreuves. Depuis lors, j’ai rencontré des difficultés beaucoup plus graves, mais je sais comment les affronter.”

      Un bonheur illusoire

      Cependant, le simple fait de vivre à la maison ne garantit pas que vous deviendrez mûr. Un jeune déclare: “Quand je vivais à la maison avec mes parents, je me berçais d’un bonheur illusoire. Ils me faisaient tout.” On devient adulte, entre autres, en apprenant à faire les choses soi-​même. Il faut admettre que sortir la poubelle ou faire la lessive n’est pas aussi amusant que d’écouter vos disques préférés. Mais que se passera-​t-​il si vous n’apprenez jamais à faire tout cela? Vous risquez de devenir un adulte incapable de s’en sortir seul, totalement dépendant de ses parents ou d’autres personnes.

      Que vous soyez un jeune homme ou une jeune fille, vous préparez-​vous à une éventuelle indépendance en apprenant à cuisiner, à faire le ménage, à repasser ou à faire des réparations dans la maison et sur la voiture?

      L’indépendance financière

      Dans les pays riches, les jeunes pensent souvent que l’argent est aussi facile à gagner qu’à dépenser. S’ils ont un travail à temps partiel, ils sont souvent enclins à dépenser leur argent pour acheter du matériel hi-fi et des vêtements de marque. Quel réveil pénible ils risquent de connaître quand ils vivront seuls! Horst, que nous avons cité plus haut, se souvient des premiers temps où il vivait seul: “À la fin du mois, autant mon portefeuille que mon placard étaient vides.”

      Pourquoi ne pas apprendre à gérer un budget tant que vous vivez à la maison? Vos parents ont des années d’expérience dans ce domaine et ils peuvent souvent vous aider à éviter bien des pièges. Le livre Larguez les amarres! suggère aux jeunes de poser des questions de ce genre à leurs parents: ‘Combien coûte chaque mois l’électricité? Le chauffage? L’eau? Le téléphone? Quelle sorte d’impôts payons-​nous? À combien s’élève le loyer?’ Vous serez peut-être scandalisé d’apprendre que des jeunes qui travaillent ont souvent davantage d’argent de poche que leurs parents. Si vous travaillez, offrez donc de payer une contribution raisonnable aux dépenses du foyer.

      Apprenez avant de partir

      Ainsi, vous n’avez pas besoin de quitter la maison pour devenir adulte, mais il vous faut faire des efforts tant que vous y vivez pour acquérir un bon jugement et atteindre l’équilibre. Apprenez également à vous entendre avec autrui. Prouvez que vous pouvez supporter la critique, l’échec ou la déception. Cultivez la ‘bienveillance, la bonté, la douceur et la maîtrise de soi’. (Galates 5:22, 23.) Ce sont là les signes caractéristiques d’une chrétienne ou d’un chrétien mûr.

      Tôt ou tard, des événements comme le mariage vous pousseront sans doute hors du “nid” qu’est le foyer de vos parents. Mais, en attendant, pourquoi être si impatient de partir? Parlez-​en avec votre père et votre mère. Ils seront sans doute heureux que vous restiez avec eux, surtout si vous contribuez réellement au bonheur de la famille. Avec leur aide, vous pourrez continuer à vous développer, à apprendre et à mûrir tout en restant à la maison.

      Points de discussion

      ◻ Pourquoi tant de jeunes sont-​ils impatients de quitter le foyer familial?

      ◻ Pourquoi la majorité des jeunes ne sont-​ils pas prêts à un tel départ?

      ◻ Quels sont quelques-uns des dangers auxquels on s’expose en quittant prématurément la maison?

      ◻ Quelles sont quelques-unes des difficultés que rencontrent les fugueurs?

      ◻ Comment devenir adulte tout en restant à la maison?

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