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  • Les jeunes aujourd’hui — Leurs inquiétudes
    Réveillez-vous ! 1990 | 8 septembre
    • Les jeunes aujourd’hui — Leurs inquiétudes

      “LES études montrent que l’adolescence est indubitablement l’une des périodes de la vie où les tensions et les angoisses sont les plus nombreuses”, écrit le docteur Bettie Youngs dans son livre Comment aider les adolescents à affronter le stress (angl). Si, autrefois, les jeunes n’avaient à se préoccuper que des difficultés propres à leur âge, aujourd’hui ils doivent supporter, en plus, les terribles pressions que la vie moderne exerce sur les adultes.

      Dans la revue Santé du monde, le docteur Herbert Friedman a écrit: “Le passage de l’enfance à l’âge adulte n’a jamais eu comme toile de fond une telle période de changements profonds, tels que l’augmentation considérable de la population mondiale, l’urbanisation accélérée qui en a découlé et la révolution technologique des communications et des transports qui, du jour au lendemain, a transformé radicalement la situation.”

      Comme le confirme Kathy, une adolescente, “il est très dur de grandir à notre époque”. Pour échapper aux tensions inhérentes à ces “temps décisifs et durs”, certains jeunes se tournent vers la drogue, l’alcool, voire le suicide. — 2 Timothée 3:1.

      Bouleversement des structures familiales

      “Nos parents prenaient le temps de s’occuper de nous, se rappelle le docteur Youngs. Bon nombre d’entre nous ont eu une mère qui a consacré sa vie à l’éducation de ses enfants.” Mais aujourd’hui, “par nécessité ou par choix, quantité de femmes désertent la maison et ne peuvent donc consacrer tout leur temps à leurs enfants. Occupant un emploi, elles doivent mener de front leur carrière et leur vie de famille. Comme les journées sont trop courtes, quelque chose doit être sacrifié; trop souvent, c’est le temps et l’attention qui pourraient être accordés à l’enfant. Ainsi, alors qu’il passe par la période de la vie où il est le plus vulnérable, l’adolescent doit affronter seul des changements physiques, mentaux et affectifs”. — Comment aider les adolescents à affronter le stress.

      Dans la décennie à venir, le divorce (50 % des mariages se terminent ainsi aux États-Unis), les naissances illégitimes et la généralisation de l’union libre continueront certainement à porter de rudes coups à l’institution familiale. Aux États-Unis, d’ores et déjà une famille sur quatre environ est de type monoparental. On compte par ailleurs de plus en plus de foyers refondus consécutivement à des remariages.

      Les enfants qui vivent à l’intérieur de telles structures familiales risquent-​ils d’en souffrir sur le plan affectif ou psychologique? Certains experts affirment, par exemple, que les enfants élevés uniquement par leur père ou par leur mère ont une tendance plus marquée à la mélancolie, à l’anxiété et au sentiment de solitude que ceux qui évoluent dans une famille traditionnelle. Et même si de nombreux enfants semblent ne pas souffrir outre mesure de vivre dans une famille monoparentale ou refondue, il n’en reste pas moins que, comme l’indiquent clairement les Écritures, Dieu a prévu qu’un enfant soit élevé par ses deux parents (Éphésiens 6:1, 2). Toute déviation par rapport à ce modèle ne peut que susciter des tensions supplémentaires.

      Le bouleversement des structures familiales est également visible dans beaucoup de pays en développement. Dans ces pays, le cadre traditionnel était celui de la famille élargie, cadre dans lequel tous les adultes participaient à l’éducation des enfants. L’urbanisation et l’industrialisation accélérées brisent les liens qui unissaient les membres de ces familles élargies, privant du même coup les jeunes du soutien dont ils ont besoin.

      Une jeune Africaine a écrit: “Je n’ai pas eu de tantes ou autres membres de la famille pour m’expliquer ce que signifiait l’adolescence. Les parents croient que ce sujet sera développé à l’école et l’école en laisse le soin aux parents. (...) Le concept de l’appartenance des enfants à la communauté n’existe plusa.”

      Les préoccupations d’ordre économique

      Le délabrement de l’économie mondiale est une autre grande source d’inquiétude pour les jeunes. De fait, quatre jeunes sur cinq vivent dans un pays en développement et n’ont pour seul plan de carrière que la misère et le chômage. Luv, qui a 17 ans et habite en Inde, explique: “Il y a beaucoup de chômage actuellement parmi les jeunes de notre pays, et il n’est donc pas étonnant de voir des jeunes être malades et malheureux, tomber dans le vice, s’enfuir de la maison et même se suicider.”

      Les jeunes Occidentaux ont eux aussi leurs soucis pécuniaires. C’est ce que confirme par exemple une enquête américaine rapportée dans la revue Children Today: “Interrogés quant à leurs sujets de préoccupation, les adolescents ont le plus souvent fait allusion à l’argent et à l’avenir.” Parmi les dix principaux sujets d’inquiétude on trouvait “le financement des études universitaires”, “le spectre d’une dépression [économique] dans le pays” et “l’insuffisance des revenus”.

      Certains spécialistes vont jusqu’à penser que, paradoxalement, même les jeunes qui sont avantagés sur le plan financier auront des difficultés à long terme. La revue Newsweek a fait ce constat: “Au cours des années 80, 75 % des élèves [américains] en fin d’études secondaires ont travaillé en moyenne 18 heures par semaine et reçu souvent plus de 200 dollars d’argent de poche par mois.” C’est dire qu’ils disposaient probablement de plus d’argent que leurs parents eux-​mêmes. Bien entendu, ces “revenus disparaissaient immédiatement dans les voitures, les vêtements, le matériel hifi et autres produits indispensables aux adolescents pour mener la belle vie”.

      Le journaliste Bruce Baldwin fait observer que ces jeunes “grandissent avec l’idée (...) que la belle vie sans effort va continuer indéfiniment, qu’ils aient ou non une attitude responsable et la volonté de réussir”. Mais “le réveil est brutal lorsqu’ils quittent la maison. En fait, il peut exister un tel décalage entre, d’un côté, le milieu artificiel qu’est leur foyer et, de l’autre, les exigences réelles du marché et ce qu’on attend d’un adulte mûr, qu’ils risquent de subir une sorte de choc culturel”.

      Évolution des valeurs et des codes moraux

      Une autre raison pour laquelle les jeunes sont aujourd’hui désorientés a trait à l’évolution spectaculaire intervenue dans le domaine de la moralité et des autres valeurs. “À l’époque de ma grand-mère, le sexe était un mot inconnu, dit Ramani, une jeune Sri Lankaise. On ne parlait jamais de sexualité, ni dans le cadre du mariage, ni dans la famille, ni avec le médecin; quant à la sexualité hors mariage, elle n’existait tout simplement pas.” Mais ces tabous ancestraux sont pour ainsi dire tous tombés. “La sexualité des adolescents est presque devenue monnaie courante”, conclut-​elle.

      Comme on pouvait s’y attendre, une enquête réalisée auprès de 510 élèves américains du secondaire a révélé que leur deuxième cause d’inquiétude était “de contracter le SIDA”. Toutefois, maintenant que les portes de la “nouvelle morale” leur ont été ouvertes à deux battants, peu de jeunes semblent disposés à prendre au sérieux toute incitation à les refermer, que ce soit en pratiquant la monogamie ou, encore moins, en restant chastes jusqu’au mariage. Typique est cette réflexion d’un jeune Français: “Pouvons-​nous, à notre âge, nous engager à être fidèles toute notre vie?” Le SIDA et les autres maladies sexuellement transmissibles continueront donc à menacer la santé et la vie de nombreux jeunes.

      Quel avenir?

      Les jeunes ont un autre souci obsédant: la perspective d’hériter d’une terre dévastée, d’une terre dont l’atmosphère perd son ozone, dont les températures s’élèvent à cause de l’effet de serre, d’une terre dont les forêts luxuriantes sont arrachées, dont l’air devient irrespirable et l’eau imbuvable. Bien qu’elle semble actuellement s’éloigner, la menace d’une guerre nucléaire fait douter certains qu’il y ait même un avenir pour la planète.

      Au vu de ce qui précède, il est clair que les jeunes d’aujourd’hui ont à relever de redoutables défis.

  • Les jeunes aujourd’hui — Comment relever le défi des années 90
    Réveillez-vous ! 1990 | 8 septembre
    • Les jeunes aujourd’hui — Comment relever le défi des années 90

      EN NOVEMBRE 1985, des représentants de 103 pays se sont réunis au siège des Nations unies pour mettre au point “une stratégie globale relative aux problèmes rencontrés par les jeunes du monde entier”. — Chronique des Nations unies.

      Cinq ans ont passé, et la situation de la jeunesse est pire que jamais. Les antagonismes politiques, le manque de fonds et les incessants changements de priorités ont eu raison des bonnes intentions des gouvernements à collaborer au bien des jeunes.

      La religion non plus n’a pas su se montrer une force efficace en faveur du bien. De récentes études aux États-Unis ont révélé que, même si une grande majorité de jeunes (environ 90 %) croit en Dieu (ou en un esprit universel), seule une minorité considère la religion comme un élément très important de leur vie. De plus, la religion n’a rien fait, ou fort peu, pour endiguer le relâchement des mœurs.

      Les jeunes reçoivent également l’aide des “experts” que sont les psychologues, les sociologues et autres conseillers. Si leurs conseils sont parfois utiles et pleins de bon sens, ils se limitent souvent au côté matériel des choses: les difficultés financières d’une grossesse pendant l’adolescence, les moyens de ne pas contracter le SIDA ou les conséquences sur le plan physique de l’usage de drogue. L’aspect moral de la question, de loin le plus important, est rarement sinon jamais abordé. Ces “spécialistes” se contentent généralement de suivre le cours fluctuant des idées en vogue ou de répéter des slogans accrocheurs comme “Pour une sexualité plus sûre” ou “Sachez dire non!”.

      Et les parents? Quelle est leur attitude? Bien trop souvent, ils se laissent accaparer par les soucis de la vie. Indécis quant aux conseils à donner ou mal à l’aise lorsqu’il s’agit de discuter de sujets délicats, de nombreux parents détournent la conversation quand on aborde des questions sensibles. Dès lors, faut-​il s’étonner de voir nombre de jeunes chercher de l’aide auprès de camarades sans expérience?

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