-
Une nourriture sans risque ?Réveillez-vous ! 2001 | 22 décembre
-
-
Une nourriture sans risque ?
PRENEZ-VOUS trois repas par jour ? Si oui, quand vous aurez 70 ans, vous aurez pris plus de 75 000 repas. Cela signifie qu’un Européen moyen aura consommé, entre autres choses, quelque 10 000 œufs, 5 000 pains, 100 sacs de pommes de terre, 6 quartiers de bœuf et 2 moutons. Une telle montagne de nourriture nous fait-elle peur ? Loin de là ! N’avons-nous pas plaisir à entendre : “ Bon appétit ”, “ enjoy your meal ” ou “ guten Appetit ” ? La directrice d’une école hôtelière est même allée jusqu’à dire : “ La nourriture est l’essence de la vie. ”
La plupart du temps, nous partons peut-être du principe que les aliments que nous consommons sont sains et bons pour notre santé. Pourtant, si un seul de nos 75 000 repas contenait une substance nocive, nous pourrions tomber gravement malades. Comment avoir la certitude que ce que nous mangeons est sain ? De nos jours, de plus en plus de gens semblent avoir des doutes sur ce sujet. Dans certains pays, la sécurité alimentaire devient une préoccupation majeure. Pourquoi ?
Les causes
Chaque année, des aliments pathogènes contaminent environ 15 % de la population européenne. Au début des années 80, par exemple, en Espagne, des huiles frelatées ont fait près de 1 000 morts et rendu très malades 20 000 personnes. En 1999, les Belges ont été outrés d’apprendre que des aliments comme les œufs, la volaille, le fromage et le beurre étaient peut-être contaminés par un poison qu’on appelle dioxine. Plus récemment, en Grande-Bretagne, les consommateurs ont été horrifiés, et l’industrie du bœuf très secouée, lorsque l’encéphalopathie bovine spongiforme (la maladie de la vache folle) s’est déclarée chez les bovins. Puis une épidémie de fièvre aphteuse a frappé ; il a fallu abattre des millions de vaches, de moutons, de porcs et de chèvres.
Même si ces cas sont sérieux, d’autres facteurs inquiètent les gens dans le domaine de l’alimentation. Les nouvelles techniques qu’on utilise dans la culture et la transformation des denrées alimentaires préoccupent les consommateurs. En 1998, la Commission européenne a écrit : “ Les nouvelles technologies comme l’irradiation des aliments et la manipulation génétique des cultures vivrières soulèvent beaucoup de controverses. ” Les techniques modernes améliorent-elles nos aliments ou les frelatent-elles ? Quelles mesures pouvons-nous prendre pour rendre notre nourriture plus sûre ?
-
-
Que fait-on subir à notre nourriture ?Réveillez-vous ! 2001 | 22 décembre
-
-
Que fait-on subir à notre nourriture ?
L’IDÉE de transformer la nourriture n’est pas nouvelle. L’homme excelle d’ailleurs dans ce domaine depuis des générations. Grâce à des techniques de croisement minutieuses, il a créé de nombreuses variétés de plantes et de races bovines et ovines. Un porte-parole des autorités américaines de régulation alimentaire a déclaré à ce sujet : “ Presque tous les aliments que vous achetez ont été modifiés par les croisements traditionnels. ”
Les croisements ne sont pas le seul moyen de transformer la nourriture. L’industrie alimentaire a mis au point quantité de procédés qui permettent aussi bien de traiter la nourriture que de relever son goût, de rehausser sa couleur ou encore de la standardiser et de la conserver. Les gens sont habitués à manger des aliments qui, d’une façon ou d’une autre, ont subi des transformations.
Toutefois, de plus en plus de consommateurs s’alarment de ce qu’on fait subir à la nourriture. Pourquoi ? Certains craignent que les techniques utilisées actuellement ne menacent la sécurité alimentaire. Leurs craintes sont-elles justifiées ? Examinons trois sources d’inquiétudea.
Les hormones et les antibiotiques
Depuis les années 50, dans certains endroits on introduit de faibles doses d’antibiotiques dans l’alimentation de la volaille, des porcs et des bovins. Le but est de réduire les risques de maladie, surtout lorsque les animaux sont entassés. Il est des pays où on les dope aussi aux hormones pour accélérer leur croissance. Les hormones et les antibiotiques sont censés protéger les animaux des infections et améliorer la rentabilité des élevages ; le consommateur bénéficie ainsi de prix plus bas.
Admettons. Mais la viande des animaux à qui on a donné ces additifs présente-t-elle un danger pour celui qui la consomme ? D’après un rapport établi par le Comité économique et social des Communautés européennes, les bactéries ont une chance de résister aux antibiotiques et risquent de contaminer le consommateur. “ Certaines de ces bactéries, telles que la salmonelle et le campylobacter, peuvent provoquer de graves maladies humaines par le biais de la chaîne alimentaire ”, a conclu ce rapport. Qu’en est-il si la chaîne alimentaire contient en plus des résidus d’antibiotiques ? On a peur que les germes, qui apportent des maladies aux humains, ne finissent par résister aux antibiotiques.
Et que dire de la viande aux hormones ? Heinrich Karg, professeur à Munich, fait cette remarque : “ Tous les spécialistes s’accordent à dire que la viande qui provient d’animaux traités aux hormones n’est pas dangereuse pour la santé tant que ces substances sont administrées dans le respect des normes. ” Cependant, le journal Die Woche rapporte que, sur ce sujet, “ depuis 15 ans, les chercheurs ne parviennent pas à se mettre d’accord ”. En France, à la question de la viande aux hormones, on a répondu haut et fort : ‘ Non ! Pas d’hormones ! ’ Manifestement, la controverse est loin d’être résolue.
Aliments irradiés
Depuis les premières expérimentations effectuées en Suède en 1916, au moins 39 pays ont approuvé la pratique qui consiste à exposer les aliments, comme les pommes de terre, le maïs, les fruits et la viande, à une faible radioactivité. Pourquoi ? On pense que l’irradiation tue la plupart des bactéries, des insectes et des parasites ; elle réduit donc les risques pour le consommateur de contracter une maladie. Elle prolonge également la durée de conservation du produit.
Bien sûr, selon les spécialistes, l’idéal serait que nous consommions des aliments sains et frais. Mais qui prend régulièrement le temps de cuisiner des produits frais ? “ Dix minutes pour le petit-déjeuner et 15 minutes pour le déjeuner et le dîner. ” Voilà, selon la revue Test, le temps que la majorité des gens consacrent à leurs repas. Il n’est dès lors pas surprenant qu’un grand nombre de consommateurs préfèrent les plats cuisinés et qui se conservent longtemps. Mais les aliments irradiés sont-ils sûrs ?
En 1999, l’Organisation mondiale de la santé a publié une étude menée par un groupe international d’experts. En conclusion, ces experts ont déclaré que les aliments irradiés “ peuvent être considérés comme sûrs et nutritionnellement adéquats ”. Pour les partisans de cette pratique, l’irradiation des aliments est comparable à la stérilisation des pansements, eux aussi irradiés, ou au passage des bagages aux rayons X dans un aéroport. Les opposants, quant à eux, soutiennent que l’irradiation atténue la valeur nutritive des aliments et qu’elle présente peut-être des risques qu’on ne connaît pas encore.
Les aliments génétiquement modifiés
Depuis quelque temps, les généticiens savent transférer un gène de l’ADN d’un organisme dans l’ADN d’un autre organisme de la même espèce. Mais aujourd’hui, ils sont capables de beaucoup plus. Ils ont, par exemple, inséré dans des fraises et des tomates le gène d’un poisson pour les rendre moins sensibles aux températures basses.
Les aliments transgéniques font l’objet de beaucoup de discussionsb. Les adeptes de ce type de biotechnologie pensent qu’il est plus prévisible et maîtrisable que les méthodes traditionnelles de croisement, qu’il promet de grands rendements et la réduction de la famine. Mais les aliments génétiquement modifiés sont-ils sûrs ?
Une équipe de scientifiques représentant des académies d’Angleterre et des États-Unis ainsi que du Brésil, de Chine, d’Inde, du Mexique et d’autres pays en voie de développement ont préparé un rapport sur ce sujet. Ce rapport, publié en juillet 2000, déclarait : “ Jusqu’à présent, on a cultivé plus de 30 millions d’hectares de plantes transgéniques et on n’a recensé chez l’être humain aucun problème de santé lié spécifiquement à l’ingestion de ces plantes ou des produits issus de ces cultures. ” Dans certaines régions, les produits génétiquement modifiés sont considérés comme aussi sûrs que les aliments traditionnels.
En revanche, il est des endroits où le doute s’est propagé. En Autriche, en France et en Grande-Bretagne, les aliments génétiquement modifiés inspirent parfois de la méfiance. Un homme politique néerlandais a dit à leur propos : “ Il y a des sortes d’aliments que, tout simplement, nous n’aimons pas. ” Ceux qui s’opposent à de tels aliments invoquent également les problèmes d’éthique qu’ils posent et la menace qu’ils font peser sur l’environnement.
Des scientifiques pensent que les aliments génétiquement modifiés n’en sont qu’à leurs débuts et qu’il faudrait effectuer plus de tests pour connaître les risques qu’encourent les consommateurs. D’après l’Association des médecins britanniques, par exemple, le génie génétique promet d’apporter de grands bienfaits. Cette association déclare néanmoins que certaines causes d’inquiétude, comme les réactions allergiques aux aliments génétiquement modifiés, prouvent que “ davantage de recherches sont nécessaires ”.
Faites des choix équilibrés
Dans certains pays, jusqu’à 80 % des aliments ont subi des transformations. Des additifs sont souvent utilisés pour intensifier ou standardiser leur goût et leur couleur, et prolonger leur durée de conservation. En fait, selon un ouvrage de référence, “ de nombreux produits actuels, comme les produits allégés, les en-cas et les plats cuisinés, n’existeraient pas sans les additifs ”. Ce genre d’aliments est aussi davantage susceptible de contenir des ingrédients génétiquement modifiés.
Depuis des années, l’agriculture mondiale repose sur des méthodes que beaucoup considèrent comme nuisibles. L’emploi des pesticides n’est qu’un exemple parmi d’autres. En outre, depuis quelque temps, l’industrie agroalimentaire recourt à des additifs qui provoquent des allergies chez certains consommateurs. Les nouvelles technologies alimentaires sont-elles beaucoup plus dangereuses ? Même les spécialistes ne sont pas unanimes. Des rapports scientifiques sérieux apportent des arguments des deux côtés et semblent semer la discorde.
Beaucoup de personnes aujourd’hui décident de ne pas s’inquiéter, soit parce qu’elles considèrent les aliments issus de la haute technologie comme difficilement évitables, soit parce qu’elles jugent qu’il y a des problèmes plus urgents. D’autres, par contre, sont extrêmement soucieuses. Si vous et votre famille avez des doutes sur ces aliments qui paraissent excessivement dénaturés par la technologie, que pouvez-vous faire ? Différentes possibilités s’offrent à vous, dont certaines sont mentionnées dans l’article suivant. Mais d’abord, il serait sage d’avoir un point de vue équilibré sur le sujet.
La sécurité alimentaire, c’est comme la santé. Il est impossible d’atteindre la perfection. Selon la revue allemande natur & kosmos, même pour ceux qui prennent toutes les précautions imaginables dans le choix de leurs aliments et dans leur préparation, l’alimentation comporte toujours une part de risques. Ce qui est bénéfique pour une personne peut être nuisible pour une autre. N’est-il donc pas judicieux d’avoir un point de vue équilibré et de ne pas tomber dans les extrêmes ?
Bien entendu, la Bible ne nous dit pas quelle décision prendre concernant les aliments issus de la haute technologie. En revanche, elle nous encourage à cultiver une qualité qui nous sera utile dans ce domaine. Philippiens 4:5 déclare : “ Que votre nature raisonnable soit connue de tous les hommes. ” Une nature raisonnable nous aidera à prendre des décisions équilibrées, à ne pas être extrémistes. Elle nous dissuadera de dicter aux autres ce qu’ils devraient ou ne devraient pas faire. Et elle nous empêchera d’entrer dans de vaines discussions, qui sèment la discorde, avec ceux qui ne partagent pas notre opinion.
Il faut cependant admettre qu’un grand nombre de risques alimentaires ne font pas l’objet de controverses. Quels sont quelques-uns d’entre eux, et quelles précautions pouvez-vous prendre ?
[Notes]
a Ce que nous mangeons est en grande partie une question de choix personnel. Réveillez-vous ! ne préconise ni de manger ni de ne pas manger les différents aliments dont il est question dans ce dossier, sans se soucier des technologies employées dans leur préparation. Ces articles ont simplement pour but d’informer les lecteurs des faits.
b Voir notre numéro du 22 avril 2000.
[Illustration, page 4]
Les hormones et les antibiotiques donnés aux animaux ont-ils un effet sur le consommateur ?
[Illustration, page 6]
Il est sage de lire attentivement les étiquettes des produits alimentaires.
[Illustration, page 7]
Il est bien d’acheter régulièrement des aliments frais.
-
-
Une nourriture plus sûre : comment ?Réveillez-vous ! 2001 | 22 décembre
-
-
Une nourriture plus sûre : comment ?
EST-IL dangereux de manger ? Certaines statistiques pourraient vous amener à le croire. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 130 millions d’Européens souffrent chaque année de maladies d’origine alimentaire. Rien qu’au Royaume-Uni, on a signalé, en 1998, plus de 100 000 cas d’intoxication alimentaire, qui ont causé la mort d’environ 200 personnes. Aux États-Unis, on estime que 76 millions de cas surviennent chaque année, entraînant 325 000 hospitalisations et 5 000 décès.
Il est difficile d’estimer l’incidence mondiale des maladies d’origine alimentaire, mais l’OMS a notifié, en 1998, le décès de 2,2 millions de personnes, dont 1,8 million d’enfants, à cause d’affections diarrhéiques. Elle précise : ‘ Une grande proportion de ces cas provient de la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. ’
Ces chiffres vous semblent peut-être stupéfiants. Mais devraient-ils vous affoler ? Sans doute pas. Considérez cet autre exemple. En Australie, chaque année, 4,2 millions de personnes sont victimes de maladies d’origine alimentaire, soit près de 11 500 par jour. C’est beaucoup, direz-vous. Mais envisagez les chiffres sous un autre angle. Les Australiens prennent quelque 20 milliards de repas par an ; sur ces repas, moins de 0,02 % provoquent une maladie. En d’autres termes, chaque repas comporte vraiment très peu de risques.
Néanmoins, les risques sont bien réels et donnent à réfléchir. Pourquoi certains aliments amènent-ils des maladies, et quelles mesures peut-on prendre pour réduire les risques ?
Les causes
Un grand nombre de maladies se transmettent par les aliments : plus de 200, déclare le journal Emerging Infectious Diseases. Cependant, les responsables de ces maladies ne sont pas aussi nombreux. Selon Iain Swadling, directeur du Service international d’information en nutrition, dans environ 90 % des cas, les maladies d’origine alimentaire sont dues à “ probablement moins de 24 ” espèces de micro-organismes. Comment les différents agents pathogènes (virus, bactéries, parasites, toxines, etc.) se retrouvent-ils dans la nourriture ?
Iain Swadling énumère cinq procédés, parmi les plus courants, qui occasionnent une contamination des aliments : “ L’utilisation de denrées alimentaires crues et infectées ; la préparation des repas par des personnes contaminées ou malades ; une mauvaise conservation des aliments et leur préparation plusieurs heures avant leur consommation ; la contamination des aliments entre eux lors de leur préparation ; une cuisson ou un réchauffement insuffisants des aliments. ” Aussi inquiétante qu’elle paraisse, cette liste est porteuse d’une bonne nouvelle qui a toute son importance : la plupart des maladies d’origine alimentaire sont facilement évitables. Vous trouverez des suggestions pour assurer la salubrité de vos aliments dans l’encadré des pages 8 et 9.
Faites des choix équilibrés
Devant les différents risques et les différentes inquiétudes que génère la nourriture, certains décident de prendre le temps d’acheter, de préparer et de manger plus d’aliments frais. Si vous désirez faire de même, recherchez près de chez vous des magasins ou des marchés où l’on vend des produits frais et non traités. Un guide des consommateurs explique : “ De nombreux consommateurs cherchent à rencontrer les producteurs, soit sur les marchés hebdomadaires [où l’on vend des produits frais], soit sur le lieu de production, pour acheter les produits lorsqu’ils sont tout frais et pour voir comment les aliments sont produits et d’où ils viennent. ” Cette démarche peut être utile quand on achète de la viande.
Dans la même veine, il serait préférable d’acheter des produits de saison, car ce sont les plus sains. N’oubliez pas, cependant, qu’en optant pour cette solution vous n’aurez tout au long de l’année qu’un choix limité de fruits et de légumes.
Devriez-vous opter pour les produits biologiques ? La décision vous appartient. Les produits biologiques sont très prisés, notamment parce que certaines personnes se méfient des nouvelles technologies utilisées dans l’industrie alimentaire. Toutefois, tout le monde ne pense pas que les produits issus de l’agriculture biologique soient sûrs.
Quelles que soient vos préférences, examinez avec soin ce que vous achetez. “ Lorsqu’il s’agit de nourriture, déplore un spécialiste dans l’hebdomadaire Die Zeit, le consommateur regarde exclusivement le prix. ” Il est bien d’être économe, mais il faut aussi contrôler la liste des ingrédients. On estime que dans les pays occidentaux presque la moitié des gens achètent leur nourriture sans prendre le temps de lire les informations nutritionnelles qui se trouvent sur les emballages. Il est vrai que dans certains pays ces informations ne sont pas complètes. Mais si vous voulez des produits sûrs, faites tout votre possible pour vérifier les ingrédients.
Peu importe ce que vous déciderez de manger, il vous faudra de temps à autre vous montrer souple et vous adapter aux conditions du pays dans lequel vous vivez. À notre époque, il est tout simplement impossible (trop coûteux, trop prenant, trop compliqué) pour beaucoup de gens de s’assurer qu’ils ne consomment que des aliments sûrs à tous points de vue.
Ces faits vous inspirent-ils une opinion quelque peu pessimiste du monde actuel ? C’est pourtant la réalité. La bonne nouvelle, cependant, c’est qu’un changement est sur le point de se produire.
[Encadré/Illustrations, pages 8, 9]
QUELQUES CONSEILS PRATIQUES
◼ Nettoyez. Avant de préparer un plat, lavez-vous les mains avec de l’eau chaude et du savon. Lavez-vous toujours les mains après être allé aux toilettes, après vous être occupé d’un bébé ou d’un enfant (après avoir changé sa couche, mouché son nez, etc.) et après avoir touché un animal, y compris un animal familier. Nettoyez tous les ustensiles, les planches à découper et les plans de travail avec de l’eau chaude savonneuse après avoir préparé chaque plat, surtout après avoir manipulé de la viande, de la volaille ou des fruits de mer crus. “ Lavez les fruits et les légumes à l’eau tiède ”, préconise la revue Test, afin d’éliminer les insectes et les résidus de pesticides. Épluchez, pelez et faites bouillir les aliments ; ce sont souvent les meilleurs moyens de les nettoyer. Pour la salade et le chou, enlevez les feuilles extérieures et jetez-les.
◼ Cuisez à fond. Si les aliments cuisent à plus de 71 °C au centre, ne serait-ce que quelques instants, presque tous les virus, bactéries et parasites mourront. La volaille doit même cuire à plus haute température, à 82 °C. Les aliments réchauffés devraient atteindre une température de 75 °C ou être chauds et fumants. Évitez de manger de la volaille qui est encore rosée à l’intérieur, des œufs dont les jaunes et les blancs ne sont pas assez cuits, ou du poisson qui est encore cru et que vous ne pouvez pas complètement détacher avec une fourchette.
◼ Séparez. Séparez en permanence des autres aliments la viande, la volaille et les fruits de mer crus : quand vous les achetez, quand vous les conservez et quand vous les préparez. Ne laissez pas les jus couler ou goutter les uns sur les autres ni sur d’autres aliments. De plus, ne mettez jamais des aliments cuisinés dans un plat qui a contenu de la viande, du poisson ou de la volaille crus, à moins que ce plat n’ait été soigneusement nettoyé avec de l’eau chaude savonneuse.
◼ Conservez et réfrigérez convenablement. Le réfrigérateur ralentit la croissance des bactéries dangereuses, à condition que sa température soit réglée à 4 °C. Celle du congélateur devrait l’être à − 17 °C. Rangez les denrées périssables dans les deux heures qui suivent leur achat. Si vous disposez des aliments sur la table avant le repas, couvrez-les afin de les protéger des mouches.
◼ Soyez prudent lorsque vous mangez à l’extérieur. D’après une estimation, dans certains pays développés les maladies d’origine alimentaire sont dues, dans 60 à 80 % des cas, à des repas qui ont été cuisinés et achetés à l’extérieur. Assurez-vous que les restaurants où vous vous rendez respectent les normes sanitaires requises par la loi. Commandez de la viande bien cuite. Si vous achetez des aliments à emporter, mangez-les dans les deux heures qui suivent. Si ce temps est dépassé, réchauffez-les à 75 °C.
◼ Dans le doute, jetez. En cas de doute sur des aliments, optez pour la sécurité et jetez-les. Certes, il n’est pas bien de gaspiller de la nourriture saine. Mais si vous tombez malade à cause d’aliments avariés, il pourrait vous en coûter encore plus cher.
[Indication d’origine]
— Essentiellement tiré de Conseils sur la sécurité des aliments, fourni par le Conseil pour la sécurité alimentaire, aux États-Unis.
-
-
De la nourriture sûre pour tousRéveillez-vous ! 2001 | 22 décembre
-
-
De la nourriture sûre pour tous
QUEL délice de manger de la nourriture saine ! Malheureusement, comme nous l’avons vu, elle n’est pas toujours facile à obtenir. Pire encore, des millions de personnes ne peuvent pas s’offrir le luxe de s’inquiéter de la salubrité de leur nourriture. Elles sont trop occupées à trouver suffisamment à manger pour survivre. Dieu voulait-il qu’il en soit ainsi ?
Réfléchissons. Lorsque Dieu les a placés sur la terre, l’homme et la femme avaient-ils une raison de s’inquiéter de leur nourriture ? Non, absolument pas. Le récit consigné dans le livre biblique de la Genèse nous apprend que “ Jéhovah Dieu fit pousser du sol tout arbre désirable à voir et bon à manger ”. (Genèse 2:9.) Adam et Ève disposaient donc d’une exquise variété d’aliments ainsi que de réserves abondantes et inépuisables. Le Dieu qui les avait créés savait exactement de quoi ils avaient besoin sur le plan nutritionnel et ce qui leur ferait plaisir. Il est vrai qu’aujourd’hui nous ne sommes pas dans le jardin d’Éden. Mais Dieu a-t-il changé son dessein originel à l’égard des humains et de la terre ?
Nous avons de solides raisons de croire que prochainement chaque habitant de la planète se délectera d’une nourriture saine, et ce à volonté. Cette idée nous aidera à garder un point de vue équilibré sur la question de la sécurité alimentaire. Une telle espérance, si elle est digne de confiance, nous empêchera de devenir fanatiques ou extrémistes.
Pourquoi pouvons-nous avoir l’assurance que la vie sera bientôt différente ? Ceux qui étudient assidûment la Parole de Dieu savent que nous vivons “ les derniers jours ” du système de choses actuel. Ce système est gouverné par la sagesse humaine qui, dans bien des domaines, se révèle incertaine et procède par tâtonnements. Lorsqu’on parle des techniques de transformation de la nourriture, on a beaucoup de mal à savoir si elles sont sûres. Cette incertitude suscite craintes, désaccords et désunion. — 2 Timothée 3:1-5.
Le Créateur de l’humanité a promis de remplacer le présent système de choses par un autre tout à fait nouveau. Il réalisera son dessein originel, à savoir que la terre entière soit un paradis, comme le jardin d’Éden, peuplé d’une famille humaine heureuse et en bonne santé. La force unificatrice de la sagesse parfaite de Dieu remplira alors la terre (Isaïe 11:9). La sagesse humaine, douteuse, ne prédominera plus. Le nouveau système instauré par Dieu dissipera tout doute concernant la salubrité de nos aliments. N’est-il pas logique que le Dieu qui a créé les humains se soucie également de leurs besoins nutritionnels ?
Une nourriture parfaite grâce au Créateur
Dans la Bible, des prophéties évocatrices annoncent les conditions de vie qui régneront dans le système de choses à venir. Le prophète Isaïe a écrit : “ [Dieu] donnera la pluie pour ta semence dont tu ensemences le sol, et, comme produit du sol, le pain, qui devra devenir gras et huileux. Ton bétail pâturera en ce jour-là dans un pré immense. Les bovins et les ânes adultes qui travaillent le sol mangeront un fourrage additionné d’oseille, qu’on aura vanné avec la pelle et la fourche. ”
La prophétie d’Isaïe déclare également : “ Jéhovah des armées fera pour tous les peuples, dans cette montagne, un banquet de mets ruisselants d’huile, un banquet de vins qu’on a laissé reposer sur leur lie, de mets ruisselants d’huile, pleins de moelle, de vins qu’on a laissé reposer sur leur lie et qu’on a filtrés ”, autrement dit, pour reprendre les termes de la Bible Parole de vie, “ un repas de viandes grasses arrosé de bons vins, un repas de viandes tendres et grasses et de vins purs ”. — Isaïe 25:6 ; 30:23, 24.
Ces conditions de vie vous séduisent-elles ? La prophétie d’Isaïe nous assure que tous ceux qui vivront dans le nouveau système de choses promis par Dieu mangeront à satiété. Auront-ils à craindre pour leur nourriture ? Pas le moins du monde. Selon une autre prophétie, les serviteurs de Dieu “ seront assis chacun sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne qui les fasse trembler ”. (Mika 4:4.) Leur sécurité sera garantie par le Royaume messianique de Dieu, qui dans un proche avenir étendra sa domination à la terre entière. — Isaïe 9:6, 7.
Plus jamais nous n’aurons à nous inquiéter de la qualité de notre nourriture. Au contraire, nous aurons plaisir à nous dire : “ Bon appétit ”, ou “ enjoy your meal ”, ou encore “ guten Appetit ”.
[Entrefilet, page 12]
Prochainement, chaque habitant de la planète se délectera d’une nourriture saine, et ce à volonté.
[Illustration, page 10]
Dieu promet une nourriture saine et sûre pour tous.
-